FAIRE SA FETE A MACRON

https://www.change.org/p/le-peuple-appel-au-samedi-5-mai-faire-sa-fête-à-macron

Appel à la manifestation nationale à Paris du Samedi 5 Mai 2018

Faire sa fête à Emmanuel Macron

Mercredi 4 Avril 2018, la Bourse du Travail de Paris était pleine à craquer, plus de six cent citoyens, syndicalistes, étudiants et cheminots, rassemblés et plus de mille deux cent autres personnes, à l’extérieur, qui n’ont pas pu rentrer.

A la quasi-unanimité, ces deux assemblées improvisées ont voté pour une manifestation nationale, à Paris, Samedi 5 Mai 2018.

Nous, signataires de cet appel, demandons que tous les syndicats, associations et partis, mettent ce rassemblement du Samedi 5 Mai 2018 en débat en leur sein, tant au niveau local que national.

Nous demandons que se montent localement, dans les villes et dans les universités, des comités du 5 mai 2018.

Nous demandons que la jonction et la discussion soient recherchées à tout moment et en tout endroit, le 14 avril et le premier mai 2018, et notamment que le Jeudi 19 Avril 2018 dans la soirée, devant leur gare, les citoyens organisent des assemblées générales communes des cheminots, des étudiants et des hospitaliers.

Nous demandons que chacune et chacun témoigne en une vidéo d’une minute des raisons pour lesquelles il participera à la manifestation du Samedi 5 Mai 2018 et le partage sur les réseaux, que cette manifestation ait mille visages et mille raisons.

Nous demandons que les artistes, chanteurs, musiciens, peintres, acteurs et metteurs en scène, nous rejoignent et rendent cette manifestation encore plus vivante, inédite et surprenante.

Faut-il dresser la liste de ces raisons ? Elle est longue, trop longue. Ordonnances travail et nouveau pacte ferroviaire, hausse de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) pour les retraités, sélection à l'université pour les étudiants, plafonnement des indemnités pour les futurs licenciés, ceux de Carrefour, de Pimkie et tant d’autres, maltraitance institutionnelle dans les Etablissements d'Hébergement des Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), sans que la ministre de la santé trouve autre chose à y répliquer que « la France n'a pas les moyens budgétaires ».

Cette même France du président Emmanuel Macron qui a supprimé l'Impôt Sur la Fortune (ISF) pour les actionnaires et qui a plafonné l’impôt sur le capital. Les moyens budgétaires, elle les a trouvés en milliards d'euros et en urgence. Cette même France où les firmes de l'indice de la Bourse de Paris accumulent près de cent milliards d'euros de profits, du jamais vu depuis 2007. Cette même France qui vient d'offrir aux entreprises multinationales opacité et impunité grâce au secret des affaires. En résumé, tout pour ceux qui ont déjà tout et rien pour ceux qui ne sont rien.

Mais tout ne se passe pas aussi tranquillement. Partout il y a de la résistance, les cheminots évidemment, les universités également, Air France, les hôpitaux, les éboueurs, les caissières et les électriciens, mais en ordre dispersé, sans leur trait d'union. Si ces ruisseaux de colère convergeaient, ils formeraient un fleuve puissant.

Il y a autre chose aussi, moins visible et plus souterrain, mais plus massif et plus explosif. Quelque chose qui ressemble à un vaste désir d’autre chose. On ne sait pas quoi, ou pas encore.

Mais autre chose que cet économisme étroit et cette bureaucratie patronale qui contrôle, qui manage, qui évalue sans relâche, qui maltraite et qui ne connaît rien d’autre que ses ratios.

Le texte du projet de loi contre la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF) contient quatre vingt quatre fois le mot concurrence, mais zéro fois le mot climat, le mot réchauffement et le mot biodiversité.

Leur projet de société est un dogme sans autre finalité que produire et vendre, sans bonheur commun, sans solidarité et sans avenir ensemble, les sans-statuts dressés contre ceux qui en ont un afin de protéger ceux qui ont tout.

Il est probable qu'Emmanuel Macron ne se rende pas compte que, sous son règne, tout devient très clair, trop clair. Le moment est peut-être venu de lui faire savoir, pour notre part, où nous en sommes. Dans les ordonnances contre la SNCF se trouvent repliés tous les éléments d’un monde dont nous ne voulons pas. Si ce qui est clair pour nous ne l’est pas pour lui, rassemblons-nous donc pour le lui expliquer un peu plus nettement. Premier anniversaire à l’Elysée, qu’il sente non pas la bougie mais le vent du boulet.

La conscience grandit que cette affaire des cheminots nous concerne tous. Et par conséquent que la dispersion des luttes nous fera tous perdre. Nous pensons qu’il n’y a pas d’autre moyen de le dire qu’une grande manifestation nationale à Paris.

Que la manifestation nationale du Samedi 5 Mai 2018 signale aux puissances d’argent qu’elles n’ont pas gagné, que le plus grand nombre ne veut pas de leur monde et que ce grand nombre se met en marche.