Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 mai 2018 4 03 /05 /mai /2018 19:14

 

 

https://www.ladepeche.fr/article/2018/05/03/2791067-nouvelle-ag-universite-jean-jaures-attendant-evacuation-police.html

 

Déblocage de l'université Jean-Jaurès de Toulouse, le compte à rebours a commencé

Plus rien n’empêche l’intervention des forces de l’ordre pour débloquer l’université Jean-Jaurès de Toulouse, occupée par des étudiants et des personnels grévistes depuis le 6 mars 2018.

Le préfet a été saisi officiellement, Jeudi 3 Mai 2018, par l’administrateur provisoire de l’université. Les services préfectoraux examinent maintenant la mise en œuvre de la décision de justice.

Mercredi 2 Mai 2018, le tribunal administratif de Toulouse, saisi par l'Union Nationale Interuniversitaire (UNI) et quatre étudiants, avait en effet ordonné le déblocage de l'université Jean-Jaurès. Dans la nuit du Mercredi 2 Mai au Jeudi 3 Mai 2018, une centaine de personnes ont dormi sur place et elles ont instauré des tours de garde à des endroits stratégiques pour guetter une éventuelle intervention policière.

Malgré cela, à l’occasion d’une nouvelle assemblée générale, Jeudi 3 Mai 2018, les étudiants et personnels grévistes de l’université Jean-Jaurès de Toulouse ont notamment voté la poursuite du blocage jusqu’à la prochaine assemblée générale du Mercredi 9 Mai 2018. Ils ont par ailleurs voté la note de seize sur vingt pour tous les étudiants, la démission de Richard Laganier, l’administrateur provisoire de l’université, la perturbation des activités de l'administration provisoire et le blocage Jeudi 3 Mai ou Vendredi 4 Mai 2018 du château sur le campus du Mirail où s’est installée l’administration provisoire depuis que le bâtiment de la présidence est occupée par les grévistes.

La Confédération Générale du Travail (CGT), la CGT Force Ouvrière, la Fédération Syndicale Unitaire (FSU), l'Union Syndicale Solidaire (USS) et l'Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), dénoncent l'absence de négociations avec Richard Laganier, l'administrateur provisoire de l'université Jean-Jaurès, suite à sa décision de demander l'intervention des forces de l'ordre pour faire évacuer les bâtiments bloqués par les grévistes.

Dans leur communiqué, ils indiquent que « nous condamnons la décision de l'administrateur provisoire d'appliquer cette décision sans attendre et sans discussion préalable avec les organisations syndicales des étudiants et des personnels, sur injonction de la ministre et du gouvernement ».

Ils ajoutent que la « libération des lieux met de fait en danger physique nos étudiants, nos collègues et les demandeurs d'asile ». Des migrants sont effectivement hébergés sur le site depuis environ un mois et demi. Ils disent que cette décision est une décision politique « contre la résistance des étudiants et des personnels contre la loi relative à l’Orientation et à la Réussite des Etudiants (ORE) et aux arrêtés contre la licence et qu’elle n’est en aucun cas relative à la soi-disant insécurité des individus sur le campus ». Ils concluent en exigeant une réponse du ministère et de l'administrateur provisoire sur l'ensemble de leurs revendications et en affirmant que leur détermination n’est en rien entachée.

Jean-Christophe Sellin, conseiller régional du Mouvement de la France Insoumise (MFI), est venu apporter son soutien aux grévistes et il a fait une intervention dans l’assemblée générale.

« S’il y a une intervention des forces de police, nous n’irons pas au conflit », témoigne Jeudi 3 Mai 2018 l’un des étudiants présents à l’assemblée générale. « Mais cela ne réglera en aucun cas les problèmes syndicaux et politiques que nous soulevons depuis des semaines. Et de toute façon, même si l’université est évacuée, nous reviendrons et nous referons des assemblée générales », précise-t-il.

Les étudiants rejoignent les agents des impôts en grève

Les étudiants ont rejoint après leur assemblée générale les agents des impôts en grève. Cent cinquante à deux cent manifestants se sont en effet réunis devant la cité administrative de Toulouse, Jeudi 3 Mai 2018. Ce rassemblement avait lieu à l’initiative de plusieurs syndicats des finances publiques, mais les grévistes ont été rejoints par des personnels de l’éducation nationale, des cheminots et des agents de la fonction publique territoriale.

Les agents des impôts ont décidé de bloquer le Centre des Finances Publiques (CFP) de la cité administrative pour la journée du Jeudi 3 Mai 2018. C’est aussi le cas à Colomiers et au centre de Basso Cambo.

Les centres de Rangueil et de Saint Gaudens sont, eux, fermés du fait de la grève et du manque de personnel suffisant.

Partager cet article
Repost0

commentaires