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14 septembre 2018 5 14 /09 /septembre /2018 16:22

 

 

https://www.reuters.com/article/us-mideast-crisis-syria-idlib-un/more-than-30000-displaced-in-syrias-idlib-in-latest-offensive-u-n-idUSKCN1LQ1PC

 

Plus de trente mille personnes déplacées à Idlib en Syrie depuis le début de la dernière offensive (Reuters)

Plus de trente mille personnes ont fui leur foyer dans le nord-ouest de la Syrie depuis que le gouvernement syrien et les forces alliées ont repris leurs bombardements aériens et terrestres la semaine dernière, a dit Lundi 10 Septembre 2018 l'Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA) de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

L'OCHA a déclaré qu'une attaque militaire totale contre le dernier fief majeur de l'opposition active au président Bachar al-Assad pourrait provoquer la fuite de huit cent mille personnes. Le chef de l'OCHA, Mark Lowcock, a averti que cela risquait de provoquer la pire catastrophe humanitaire du vingt et unième siècle.

Le gouvernement syrien, soutenu par la Russie et l’Iran, prépare une attaque de grande envergure contre les rebelles pour récupérer Idlib et les zones adjacentes du nord-ouest de la Syrie.

Les avions de guerre russes et syriens ont repris leur campagne de bombardements la semaine dernière et les présidents turcs, iraniens et russes, n’ont pas réussi Vendredi 7 Septembre 2018 à se mettre d’accord sur un cessez-le-feu qui empêcherait l’offensive.

Le porte-parole de l’OCHA, David Swanson, a déclaré à Reuters que, Dimanche 9 Septembre 2018, trente mille cinq cent quarante deux personnes avaient été déplacées dans le nord-ouest de la Syrie.

Environ trois millions de personnes vivent dans la zone contrôlée par l'opposition, qui comprend la majeure partie de la province d'Idlib et de petites parties adjacentes des provinces de Lattaquié, Hama et Alep. Environ la moitié d'entre elles sont déjà des personnes déplacées en provenance d'autres régions de Syrie.

« Nous nous préparons très activement à l'éventualité que les civils se déplacent en grand nombre dans de multiples directions », a déclaré Mark Lowcock, le chef de l’OCHA, lors d'un point de presse à Genève.

« Il faut trouver des moyens de résoudre ce problème qui ne transforme pas les prochains mois à Idlib en la pire catastrophe humanitaire avec le plus grand nombre de victimes du vingt et unième siècle », a-t-il déclaré.

David Swanson a déclaré que, depuis le sommet du Vendredi 7 Septembre 2018, les attaques au mortier et à la roquette avaient augmenté, en particulier dans la campagne d’Hama au nord et dans les zones rurales du sud de la province d’Idlib.

Il a déclaré que quarante sept pour cent des personnes déplacées ont déménagé dans des camps, vingt neuf pour cent sont restées dans des familles, quatorze pour cent se sont installées dans des camps informels et dix pour cent se sont installées dans des logements loués.

Abu al Baraa al Hamawi, un chef des rebelles du nord d’Hama, a déclaré qu'environ quatre vingt quinze pour cent de la population avaient quitté plusieurs villages de la province d’Hama, dans le nord et l'ouest du pays, au cours des trois derniers jours.

Plus de cinq cent mille personnes ont été tuées et onze millions de personnes ont déjà été forcées de fuir leur foyer dans la guerre qui a éclaté il y a sept ans en Syrie.

Christy Delafield, de Mercy Corps, l'une des plus grandes organisations fournissant de l'aide en Syrie, a déclaré qu'il était difficile pour les travailleurs humanitaires et les communautés de suivre les déplacements.

« Il y a un manque de capacité de stockage de l'eau dans de nombreuses régions où nous opérons, avec seulement deux ou trois jours d'eau disponible pour les civils », a-t-elle déclaré à Reuters, « les points de passage le long des lignes de front entre le gouvernement et les zones contrôlées par l'opposition ont été fermés et, par conséquent, les prix des denrées alimentaires ont considérablement augmenté ».

L’opposition accuse la Russie et ses alliés de frapper les hôpitaux et les centres de défense civile pour forcer les rebelles à se rendre, comme dans les offensives militaires antérieures à grande échelle.

La Russie a déclaré qu'elle souhaitait que tous les militants soient chassés d'Idlib, qu'elle évite les civils et qu’elle ne cible que les groupes radicaux inspirés par al Qaïda.

L'Observatoire Syrien pour les Droits de l’Homme (OSDH) a déclaré que les bombardements contre les rebelles Lundi 10 Septembre 2018 avaient frappé l'aéroport militaire d’Hama et un autre complexe militaire situé à proximité du territoire contrôlé par le gouvernement.

L’envoyé spécial de l’ONU, Staffan de Mistura, a entamé Lundi 10 Septembre 2018 deux journées de discussions à Genève avec de hauts responsables russes, iraniens et turcs, pour former un comité constitutionnel en Syrie, mais qui devrait être éclipsé par la crise d'Idlib.

Téhéran et Moscou ont aidé Bachar al Assad à changer le cours de la guerre contre un éventail d’opposants allant des rebelles soutenus par l’occident aux militants islamistes. La Turquie est l’un des principaux partisans de l’opposition, elle a des troupes dans le pays et elle a érigé douze postes d’observation autour d’Idlib, tenus par les rebelles.

Le ministre turc de la défense, Hulusi Akar, aurait déclaré Lundi 10 Septembre 2018 à la chaîne de télévision turque NTV que les attaques aériennes et terrestres contre Idlib devaient cesser et qu'un cessez-le-feu devait être établi.

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