Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 septembre 2018 5 14 /09 /septembre /2018 16:14

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1LT1Q6-OFRTP

 

Contacté par Emmanuel Macron, Gérard Larcher défend la souveraineté du sénat (Reuters)

Emmanuel Macron a appelé Mardi 11 Septembre 2018 Gérard Larcher à la veille de la reprise des auditions de la commission des lois du sénat dans l’affaire d'Alexandre Benalla, a-t-on confirmé Jeudi 13 Septembre 2018 dans l’entourage du président de la haute assemblée.

Selon l’Observateur, qui a révélé cet appel téléphonique, le chef de l’état a invité Gérard Larcher à garantir les équilibres institutionnels, critiquant en filigrane le travail de la commission constituée en commission d’enquête dirigée par Philippe Bas, sénateur des Républicains.

De nombreux élus de la majorité de la République En Marche (REM) accusent Philippe Bas d’instrumentaliser ce dossier judiciaire, jugé mineur, à des fins politiques pour atteindre Emmanuel Macron.

La commission, qui veut entendre Alexandre Benalla, a repris ses travaux, Mercredi 12 Septembre 2018, auditionnant notamment un des policiers mis en examen dans l’affaire. Après avoir fait savoir qu’il entendait réserver ses premières déclarations à la justice, Vendredi 28 Septembre 2018, Alexandre Benalla a fait volte-face, Mardi 11 Septembre 2018, déclarant être contraint à une audition devant le sénat.

Il a qualifié sur France Inter les sénateurs de « petites personnes, qui n’ont aucun droit et aucun respect pour la république française et la démocratie » et il a décrit Philippe Bas comme un « petit marquis ».

Au lendemain de l’appel du président de la république, le président de la chambre haute a fustigé, Mercredi 12 Septembre 2018 sur La Chaîne Info (LCI), des propos déplacés et offensants contre les sénateurs de la part d’Alexandre Benalla et il s’est posé en défenseur de l’institution.

« Je ne laisserai pas insulter l’institution qu’est le sénat », a-t-il dit, « la commission est totalement souveraine, c’est elle qui écoutera, qui entendra et qui décidera ».

Dans son entourage, on confirme l’appel du chef de l’état, tout en précisant que « Gérard Larcher a pour habitude de ne jamais livrer la teneur de ses conversations avec le président ». L’Elysée s’est pour sa part refusé à tout commentaire.

Pour le sénateur socialiste Rachid Temal, l’appel présidentiel est le signe d’une pression coupable contre le pouvoir législatif. « Je condamne cette volonté d’Emmanuel Macron de ne pas respecter la séparation des pouvoirs et de faire pression », a-t-il dit à Reuters, « la macronie semble en transe avec cette convocation d’Alexandre Benalla ».

La ministre de la justice, Nicole Belloubet, avait justifié en début de semaine le refus d’audition d’Alexandre Benalla, estimant que, au nom de la séparation des pouvoirs, il ne devait « pas y avoir d’interférence entre une commission d’enquête parlementaire et une information judiciaire ».

Ces propos lui ont attiré de vives répliques des sénateurs et d’autres élus de l’opposition, qui accusent la ministre de se poser en conseil juridique d’Alexandre Benalla. Le Syndicat de la Magistrature avait déploré pour sa part une contradiction polémique.

Partager cet article
Repost0

commentaires