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6 septembre 2020 7 06 /09 /septembre /2020 14:40

 

 

https://mobile.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/les-gens-manquent-de-comprehension-la-tension-monte-dans-les-laboratoires-de-depistage-du-coronavirus_4094905.html

 

« Les personnes manquent de compréhension », la tension monte dans les laboratoires de dépistage du coronavirus

Face aux files d'attentes et aux délais qui s'allongent pour effectuer un test de dépistage du coronavirus, le ton monte entre certains patients et le personnel médical des laboratoires, reportage dans le quatorzième arrondissement de Paris.

Les longues files d'attente s’allongent devant les laboratoires partout dans le pays. Le gouvernement demande aux français d'effectuer un test de coronavirus au moindre doute. Alors forcément, sur les sites de prélèvement, la tension monte parfois entre le personnel et les patients. À tel point que, dans la Sarthe, au Mans, les infirmiers de Laborizon Maine-Anjou menacent de faire grève. À Paris aussi les délais s'allongent considérablement entre le test et le résultat.

Valérie est biologiste en charge de prélever les tests Polymerase Chain Reaction (PCR) pour le coronavirus dans un laboratoire du quatorzième arrondissement de Paris. Elle a une minute montre en main pour discuter. Sinon elle sait que, dans la journée, elle va payer d'une façon ou d'une autre le retard pris, « il y a la queue dehors pour les voyages. Nous n’arrivons pas à tenir les délais de soixante-douze heures. Donc, nous orientons les personnes sur d'autres sites et nous gérons essentiellement en urgence les personnes symptomatiques pour éviter les risques de transmission ».

Le patient suivant arrive, plus le temps de bavarder. Et ce n'est pas exagéré, à peine de retour dans la hall d’entrée, le ton monte entre une patiente et les chargées d’accueil, « c’est vrai qu’on s’ennuie nous dans le médical en ce moment. Nous n’avons que cela à faire de joindre notre hiérarchie. Nous sommes complètement submergés par des personnes comme vous ».

Les noms d'oiseau fusent. Le quotidien depuis deux mois d'après Marie et Léa, deux infirmières en charge des prélèvements. « Les personnes manquent de compréhension », dit Marie, « parce qu’elles attendent dehors et qu’elles pensent à leur situation qui est pénible. Certaines personnes sont malades et il y a des femmes enceintes. Donc forcément, elles attendent trois quarts d’heure ou une heure dehors. Une fois que les personnes sont avec nous, elles se lâchent totalement, elles ne comprennent pas cette situation, c'est inadmissible. Elles nous demandent ce que nous faisons. Elles disent que cela n’avance pas et qu’elles n’ont jamais vu cela ».

Sa collègue confirme cette ambiance et elle s’inquiète pour les secrétaires à l’accueil, « parce que les pauvres, elles sont les premières touchées par cette agressivité ». Léa qui a pris ses vacances au début du mois de juillet 2020 est déjà épuisée. Elle a même envisagé de faire une pause, « j’ai failli me mettre en arrêt maladie pour burn-out au bout d'un moment, les personnes ne se rendent pas forcément compte que nous enchaînons depuis 7 heures du matin. Nous avons beau garder notre calme, à un moment, si on nous parle mal, cela peut partir tout de suite ».

Pour ces infirmières, la solution est toute trouvée. Il faut mieux informer les français sur ces fameux tests. Trop de patients viennent parce qu'ils ont toussé une fois au réveil et qu'ils sont inquiets, une affluence qui ralentit la cadence et qui crée cette fameuse tension.

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