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24 octobre 2020 6 24 /10 /octobre /2020 14:01

 

 

https://www.lefigaro.fr/politique/hydroxychloroquine-la-lettre-au-vitriol-de-renaud-muselier-a-olivier-veran-20201023

 

Hydroxychloroquine, la lettre au vitriol de Renaud Muselier à Olivier Véran

Le président des Républicains de la région Provence Alpes Côte d'Azur (PACA) s'insurge contre la décision de l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) qui a retiré l'autorisation d'utiliser l'hydroxychloroquine à l'institut du professeur Didier Raoult.

Coup de tonnerre à Marseille, Vendredi 23 Octobre 2020, Renaud Muselier a découvert avec colère la décision de l'ANSM privant l'Institut Hospitalier Universitaire (IHU) Méditerranée Infection de l'autorisation lui permettant d'utiliser l'hydroxychloroquine. Dans un courrier au vitriol adressé au ministre de la santé Olivier Véran, dont le Figaro révèle le contenu, le président des Républicains de la région PACA a immédiatement dénoncé l'initiative.

« Cette décision est révoltante à plus d'un titre. À partir du Lundi 26 Octobre 2020, les équipes de cet institut exceptionnel ne pourront plus soigner les patients selon le protocole appliqué depuis le mois de mars 2020. Est-ce à dire que vous choisissez de priver des médecins de faire leur devoir et de soigner leurs patients », demande Renaud Muselier, en rappelant au ministre que les médecins de l'IHU ont prêté le serment d'Hippocrate comme les autres et qu'ils ont fait plus de dix ans d'études comme les autres.

L'élu régional n'oublie pas de mentionner que les professionnels de l'IHU sont placés sous la responsabilité d'un chercheur reconnu. « Ils ont été formés dans l'un des meilleurs centres hospitaliers universitaires d'Europe sous la houlette d'un des plus grands microbiologistes du monde, le professeur Didier Raoult », insiste-t-il, en rappelant au médecin Olivier Véran certains passages du serment d'Hippocrate tels que « mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments ». « Incontestablement », accuse encore Renaud Muselier, « les dirigeants de l'ANSM l'ont oublié et il est de votre devoir de leur rappeler ».

Dans sa lettre, le président de la collectivité régionale marseillaise souligne également l'histoire de l'IHU et quelques éléments chiffrés des actions locales de cette structure contre le coronavirus. « Depuis le début de la crise, huit mille neuf cent quatre-vingt-dix patients ont été suivis à l'IHU, dont cinq mille huit cent sept ont été traités avec le protocole de l’hydroxychloroquine et de l’azythromicine, pour trente patients qui sont morts. Cent cinquante-cinq mille personnes ont été testées depuis le début de la crise, ce qui fait de Marseille l'un des plus grands sites de dépistage d'Europe, pour la première vague », poursuit Renaud Muselier dans sa lettre, avant de formuler une question grave, « allez-vous laisser cette agence décider des soins prodigués dès Lundi 26 Octobre 2020 par des praticiens hospitaliers, des professeurs de médecine dépendant de la faculté de médecine de Marseille et nommés par le ministère, en totale contradiction avec les principes fondamentaux de la médecine ». Le président de la région a confirmé au Figaro son intention de mener ce combat jusqu'au bout et il n'a pas écarté l'hypothèse d'une réaction énergique au sein même de l'IHU, dès Lundi 26 Octobre 2020 si les choses devaient rester en l'état.

Selon l'IHU, une Recommandation Temporaire d’Usage (RTU) a été déposée récemment pour formaliser les prescriptions mais c'est bien cette demande qui vient d'être refusée par l'ANSM. « Cela nous pose problème en termes d'approvisionnement », prévient-on à l'IHU où l'on n'écarte pas un risque de rupture de stock. « Ce qui nous choque, c'est que, pendant que l'ANSM et le ministère de la santé refusent une RTU, elles organisent parallèlement la distribution gratuite du remdesivir dont la toxicité rénale est bien connue et l'efficacité contestée. Nous ne comprenons pas ces deux poids et ces deux mesures. Mais nous allons continuer à nous battre pour poursuivre notre mission hospitalière », explique-t-on à l'IHU.

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