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6 septembre 2023 3 06 /09 /septembre /2023 14:28

 

 

https://lundi.am/Camarades-encore-un-effort-pour-etre-syndicalistes

 

Camarades, encore un effort pour être syndicalistes

Reportage à l’université d’été de la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT)

Lundi 4 septembre 2023

Le réformisme syndical est-il le stade suprême de l’aliénation ? Pour le savoir, quelques contributeurs se sont rendus au château de la CFDT pour son université d’été. Au lieu de nous ramener des petits fours, ils ont préféré poser par ici quelques morceaux choisis des prises de parole des syndicalistes, traduisant une fois de plus, s’il en fallait, le soutien indéfectible du réformisme au régime en place.

Si la critique du syndicalisme est une tâche indispensable pour la théorie révolutionnaire, elle ne peut être faite que du point de vue de la révolution. Les idéologues bourgeois peuvent traiter les syndicalistes de voyous dangereux, ils peuvent les traiter d’idéalistes manipulés et ils peuvent leur conseiller d’occuper leur temps à travailler, ils ne peuvent pas s’attaquer au syndicalisme en profondeur, car cela revient à mettre en lumière l’étendue de la misère que permet la société moderne.

Pourquoi et comment critiquer le syndicalisme, alors qu’il semble être la dernière bouée vacillante à laquelle se raccroche un prolétariat fragmenté ? Faisons l’effort de surmonter l’ennui que sécrètent naturellement les bureaucraties syndicales. Ne nous contentons pas de déchiffrer la phraséologie de leurs tracts et de leurs discours. Interrogeons-les sur leurs raisons de militer, sur leurs histoires et sur leurs parcours syndicaux. La fin de l’été étant synonyme de rentrée politique et d’université d’été, nous nous sommes rendus à l’université d’été de la CFDT.

Le ciel est légèrement voilé en cette fin du mois d’août 2023. Depuis la gare du Réseau Express Régional (RER), il faut quelques minutes de voiture par une route qui serpente dans la forêt pour arriver jusqu’au palais de la CFDT. C’est officiellement un centre de formation. Plus objectivement, c’est un joli château fraîchement rénové entouré par un parc de treize hectares. La matinée, ouverte à la presse, s’organise autour d’un dialogue entre, d’une part, la nouvelle secrétaire générale, Marylise Léon, désignée par Laurent Berger pour lui succéder, et, d’autre part, le président du mouvement des entreprises de France (MEDEF), Patrick Martin, lui aussi fraîchement élu à la tête du patronat. Les discours étant vides de sens et le débat étant sans intérêt, nous préférons aller discuter avec la petite palette des cadres syndicaux réunis autour de petits fours pour l’occasion.

Pour engager la conversation, nous posons une question sur la manière dont les cadres de la CFDT ont perçu le mouvement contre la réforme des retraites. Aucun mot ni aucune phrase n’a été déformé. Première réponse venant d’un responsable régional, « nous avons dû faire face à des agressions verbales et on nous a demandé si nous nous souvenions comment on fait une manifestation ». Il faut dire que le chemin a été long entre un premier mai 2023 unitaire, le premier depuis plus de dix ans, et le mode d’action de la CFDT des dernières années. Le premier mai 2021, la CFDT organisait une manifestation sur la plateforme en ligne Zoom. Une autre responsable dans une union régionale rappelle que cela faisait longtemps que la CFDT n’était pas sortie dans la rue, tout en modérant aussitôt ses propos, « cela ne veut pas dire que nous sommes des brûle-palettes comme les militants de la Confédération Générale du Travail (CGT) ». Une autre acquiesce avec aplomb, « une pétition est plus efficace que toutes les manifestations ».

Quelles ont été les difficultés rencontrées par la CFDT lors de ce mouvement ? « Il a fallu contenir la radicalisation des autres organisations syndicales », nous raconte le cadre d’une fédération, « le problème, ce sont les autres organisations syndicales qui essaient d’embarquer nos militants les plus radicaux, y compris avec des cortèges non déclarés ». Car à la CFDT, il y a la crainte diffuse du débordement. Une responsable syndicale ayant organisé plusieurs manifestations en région nous explique que « les mouvements pas cadrés, cela peut être terrible ». Une autre s’excuse à demi-mot que, « lors d’une manifestation dans une préfecture régionale au mois de mars 2023, des effigies du président, de la première ministre et du ministre du travail ont été brulées. Cela a eu lieu en intersyndicale non déclarée. J’ai dû contenir les troupes qui voulaient aller brûler la préfecture. Parfois cela déborde, c’est une image déplorable. L’important, c’est qu’il faut mieux donner l’impression de gérer le bazar plutôt que d’être débordé ». Un militant s’interroge même à haute voix, « peut être que nous pourrions avoir l’aide de policiers ou de sociologues pour l’accompagnement des mouvements de masse ».

Plusieurs cadres dénoncent l’ambiguïté avec la violence de certaines organisations syndicales. La CFDT sait visiblement dans quel camp elle est, à la manière de l’ancien préfet de police de Paris, Didier Lallement. Pendant le mouvement du printemps, le secrétaire général de la CFDT remerciait publiquement le préfet de police Laurent Nuñez pour son professionnalisme. Un militant, racontant avoir participé aux services d’ordre de plusieurs manifestations, dit que « les violences policières, je ne sais pas ce que c’est. La préfecture de police, ce sont nos amis ».

Le ridicule de ces prétentions syndicales peut faire rire, mais en rire ne suffit pas. Il faut aller plus loin, il faut comprendre pourquoi le monde moderne produit ces bureaucraties extrémistes et il faut déchirer le voile de leur idéologie pour découvrir leur véritable rôle historique. Les révolutionnaires doivent se démarquer de ces veilles organisations syndicales et ils doivent montrer que, loin de menacer l’ordre du monde, l’action de ces bureaucrates ne peut entraîner au mieux que son reconditionnement. Commencer à les critiquer, c’est préparer le terrain au mouvement révolutionnaire qui devra les liquider sous peine d’être liquidé par eux. Cette critique du syndicalisme est indispensable, non seulement parce que l’aliénation syndicale ne s’élimine pas d’un coup de baguette magique, mais parce que ce syndicalisme est le piège particulier que le vieux monde tend aux révolutionnaires.

Durant cette matinée, on nous répète à l’envie que les manifestations doivent avant tout préserver les biens et les personnes. La CFDT a su se montrer responsable, tout en neutralisant la puissance de l’intersyndicale et en refusant constamment les mouvements reconductibles. Pendant la séquence des retraites, pour reprendre la novlangue syndicale, les militants de la CFDT se sont employés à systématiquement entraver et invisibiliser les revendications des autres organisations syndicales. « La retraite à soixante ans, nous n’allons pas dire que ce n’est pas bien, mais ce n’est pas réaliste », dit un militant. Un responsable d’une fédération professionnelle nous raconte avec la plus grande honnêteté que « la question de la sortie de la CFDT du mouvement a été posée par le durcissement du mouvement, mais cette mesure s’est heurtée à nos militants les plus déterminés ». Son collègue complète, « nous étions très réservés à faire quoi que ce soit devant les permanences parlementaires. Il fallait faire attention à ce que ce ne soit pas perçu comme une manifestation politique. La CFDT est restée dans l’intersyndicale nationale car elle a une posture de responsabilité, même si les plus faibles et les plus radicaux nous emmerdent ».

A la CFDT, le grand ennemi ce n’est pas le patronat, il était invité à débattre à l’université d’été de la CFDT, mais la centrale syndicale concurrente, « lorsque que nous posons la question aux militants sur les rapports avec la CGT, la réponse fuse rapidement, les actions de rapport de force sont un anachronisme absolu. Lors de l’organisation des manifestations, nous avons peur de la mainmise des militants de l’ultra gauche, voire de la CGT ». Une militante dans une fédération nous explique que « nous nous sommes libérés des schémas de l’extrême-gauche, des communistes et de la sociale démocratie. La CFDT s’est émancipée de tout cela. Nous sommes devenus insaisissables, personne ne sait plus où nous sommes ». A l’intérieur de la CFDT, la référence aux militants de la CGT est proche de l’insulte. Un militant nous explique que « nous ne faisons pas de déclarations déplacées, comme la CGT » et un autre militant, parlant d’un autre militant de la CFDT jugé trop radical, dit qu’il faudrait le virer, ou alors qu’il rejoigne la CGT.

Il y a une tendance à la négation du concept même de rapport de force que nous retrouvons dans les déclarations de la nouvelle secrétaire générale de la CFDT, qui s’oppose aux velléités de grèves de certaines sections syndicales CFDT, « je ne sais pas ce qu’ont en tête ceux qui affirment qu’il n’y a que les arrêts de travail qui fonctionnent ». Ces déclarations ne sont pas sans rappeler les déclarations de Nicole Notat, ancienne secrétaire générale, lorsqu’elle affirmait que les grèves ne doivent plus être le principal mode d’action syndical.

Alors que la bataille des retraites est désormais perdue, le sujet de la rentrée pour ces syndicalistes, c’est le pouvoir d’achat. L’intersyndicale a annoncé une manifestation contre l’austérité le 13 octobre 2023, à laquelle participera la CFDT. Ce que veut la CFDT, c’est un message clair lorsqu’elle appelle ses troupes à se mobiliser. « Il est hors de question que des drapeaux de la CFDT se joignent à la guerre fourre-tout de la CGT », dit un cadre syndical. Son camarade renchérit, « il ne faut pas que ce soit la convergence des luttes non plus ». La CFDT s’est-elle réapproprié la manifestation de rue ? Le même cadre nous rassure, « l’enjeu pour la CFDT va être de passer des baskets aux mocassins, le signe précurseur de plus d’élégance pour la CFDT. La politique de la CFDT est de transformer une manifestation en table ronde ».

Lorsque nous interrogeons les cadres syndicaux sur leurs actions concrètes pour le pouvoir d’achat, l’un d’entre eux nous demande, désemparé, ce qu’il faut faire dans les entreprises, « nous ne pouvons pas faire grève ». Un autre cadre abonde, apathique, « les employeurs aimeraient bien augmenter les salaires, mais ils ne peuvent pas. Le capital est méchant et les travailleurs sont gentils. Dire cela, c’est indigne de la CFDT ». Un troisième renchérit, « si nous ne faisons pas de libéralisme, nous faisons des dictatures », et il tente de philosopher, « le capitalisme est le seul système possible, on nous accuse de trahison, mais nous sommes réalistes ». Un quatrième militant entrevoit même une solution, « les trente-cinq heures, ce n’est pas forcément intouchable, nous pourrions aller vers trente-six heures ou bien vers trente-sept heures ». Laurent Berger l’avait bien dit publiquement lorsqu’il était encore secrétaire général de la CFDT, « je ne veux pas d’une économie administrée ». Un leader confédéral dit que « nous ne faisons plus grève, cela me va très bien. La grève, c’est ringard ».

Ce que nous disons des syndicalistes est dur et sans appel. En effet, nous ne sommes prêts à aucun compromis avec eux. Ce ne sont pas des révolutionnaires qui se trompent ou des révolutionnaires pas tout à fait finis, mais des militants qui restent en deçà de la révolution et qui se situent sur un tout autre plan. Il y a une énorme contradiction entre ce qu’ils prétendent désirer et la misère et l’inefficacité de ce qu’ils font. Le syndicaliste parle beaucoup des masses. Son action est centrée sur elles. Il s’agirait de les convaincre et de leur faire prendre conscience. Pourtant, le syndicaliste est séparé des masses et de leurs possibilités de révolte.

Le syndicaliste qui prétend se mettre au service du prolétariat ne fait que se mettre au service de l’idée qu’il a des intérêts du prolétariat. Le syndicalisme permet au bureaucrate de s’élever. Le syndicaliste ne s’accroche pas à la transformation de la vie quotidienne, il ne se révolte pas contre ce qui opprime. Au contraire, il fuit ce terrain. Or ce terrain est le seul terrain révolutionnaire qui soit, à condition de savoir que notre vie de tous les jours est colonisée par le capital et qu’elle est régie par les lois de la production marchande. Le syndicaliste est à la recherche d’un rôle qui le mette au-dessus des masses. Que cet au-dessus prenne des allures d’éducation populaire ne change rien à l’affaire.

Le syndicaliste, par son statut, donne du poids à son existence, sa vie retrouve un sens. Mais ce sens, le syndicaliste ne le trouve pas en lui-même, mais dans la soumission à des nécessité extérieures. Dans le travail syndical, il est soumis à un but et des règles qui lui échappent, il obéit aux nécessités de l’histoire. Évidemment, nous ne pouvons pas mettre tous les syndicalistes sur le même plan. Tous ne sont pas atteints aussi gravement que les réformistes. L’objectif de recrutement de nouveaux adhérents par des cellules de développement de la CFDT ne s’y trompe pas. Il faut attirer les jeunes et les cadres, ajoutez les jeunes cadres dynamiques et l’enfer sera complet. Si le syndicalisme tente si peu les ouvriers et notamment les jeunes ouvriers c’est peut-être parce que ce sont les prolétaires les plus lucides en ce qui concerne la misère de leur travail en particulier et de leur vie en général.

L’avenir de la CFDT, c’est la transition écologique. Elle est dans toutes les bouches. Les réformistes y voient une géniale opportunité d’action syndicale. L’enjeu est de réussir la transformation écologique en utilisant le dialogue social. Il y aurait assurément beaucoup à dire du rôle de neutralisation de la conflictualité sociale qu’opère ce type de syndicalisme, un rôle essentiel pour surmonter les contradictions du capitalisme et pour assurer la reproduction du capital, au point que les militants de la CFDT se voient eux-mêmes comme solution aux problèmes de recrutement des entreprises. « Il y a un enjeu d’adaptabilité de la formation initiale avec les besoins des entreprises », nous explique une militante. C’est là qu’intervient le syndicalisme, devenir un palliatif aux besoins du marché. Le syndicalisme moderne doit servir d’outil d’appareillement pour identifier les besoins dans les métiers en tension et pour embarquer tous les travailleurs. Sans le syndicalisme moderne, il n’y a pas de transition écologique. Sans le syndicalisme moderne, il n’y a pas de poursuite de l’accumulation capitaliste.

Le patronat l’a bien compris, à tel point qu’il a proposé à la CFDT de travailler ensemble sur la manière de concilier le climat et la croissance. Un militant paraît très enthousiaste avec la proposition du MEDEF mais, méfiant avec les thèses de l’écologie radicale, il nous explique que de la sobriété à la décroissance, il n’y a qu’un pas.

Du marché, la CFDT en a aussi bien besoin. Avec une caisse nationale d’action syndicale de grève d’un montant de cent soixante-dix-huit millions d’euros, la CFDT est assise sur un trésor. C’est plus de la moitié de son patrimoine, mais ce trésor, judicieusement placé sur les marchés financiers, a peu rapporté en 2022, seulement un peu plus de deux millions d’euros. Quand les marchés boudent le rendement, l’état est là pour pallier. Vingt-huit millions d’euros ont été versés directement sur les comptes de la CFDT au titre du dialogue social. Nous comprenons mieux la complaisance de la direction confédérale de la CFDT vis à vis du régime en place. Un militant dit qu’il ne faut pas polémiquer contre le gouvernement.

S’appliquant consciencieusement dans leur travail, les syndicalistes sont fort mal placés pour comprendre les perspectives ouvertes d’un côté par le mépris de plus en plus répandu à l’égard de toutes les contraintes et, de l’autre, par les progrès du savoir et de la technique. Les plus intelligents d’entre eux se rangent aux côtés des idéologues de la bourgeoisie moderniste pour demander d’aménager les horaires avec la semaine de quatre jours ou pour humaniser la répugnante activité. Que ce soit au nom du capital ou de la révolution, ils se montrent incapables de voir au-delà de la séparation entre le temps de travail et le temps de loisir et entre l’activité consacrée à la production et l’activité consacrée à la consommation.

Alors la CFDT est-elle la meilleure alliée du gouvernement ou bien est-elle une avant-garde récemment radicalisée ? La réponse d’une militante sur les enjeux du temps présent est que « nous ne voulons pas nous retrouver avec des Gilets Jaunes partout ». Si les militants ne se privent pas de critiquer le macronisme, c’est tout de suite pour défendre l’ordre social, « L’article quarante-neuf de la constitution crée un monstre et il ressuscite les Gilets Jaunes ». Un de ses camarades, vraisemblablement fin politiste, parle de « l’incompatibilité entre le mouvement des Gilets Jaunes et le mouvement contre la réforme des retraites. Avec les Gilets Jaunes, il n’y avait pas de manifestation, Ils ne marchaient pas vers quelque chose. Ils étaient immobiles sur un rond-point. Les Gilets Jaunes ne sont pas un mouvement, puisqu’ils ne voulaient pas de représentation ». Un troisième militant dit que « la démocratie directe m’effraie, c’est la démocratie de la grande gueule. J’ai vu l’extrême droite qui poussait derrière les Gilets Jaunes. J’ai vu monter tout cela car j’étais sur les réseaux sociaux ». A propos des Gilets Jaunes, les militants de la CFDT ne parlent pas de mouvement, mais de crise. 

Les organisations syndicales s’autonomisent au-dessus des masses qu’elles ont la prétention de représenter. Elles sont naturellement amenées à considérer que ce n’est pas la classe ouvrière qui produit l’émancipation, mais que ce sont les organisations de la classe ouvrière. Il convient donc de renforcer ces dernières. Le prolétariat devient à la limite une matière brute, du fumier sur lequel va pouvoir s’épanouir cette rose orange qu’est le syndicalisme.

L’autonomie des buts des organisations syndicales doit être dissimulée. L’idéologie sert à cela. Les organisations syndicales proclament bien haut qu’elles sont au service du peuple et qu’elles n’agissent pas pour elles-mêmes. Une fois que la classe ouvrière aura été éduquée, les organisations syndicales lui rendraient le pouvoir. L’histoire ouvrière montre que systématiquement les organisations dites syndicales ont cherché à jouer leur propre jeu. Pour assurer leur pouvoir, elles ont cherché à limiter, à récupérer et à détruire les formes d’organisation du prolétariat. Les expériences historiques ont confirmé l’antagonisme entre le prolétariat et le syndicalisme.

Les travailleurs feront de nouvelles erreurs. Ils ne trouveront pas immédiatement la forme adéquate de leur pouvoir. Moins les masses auront d’illusions sur le syndicalisme, plus le pouvoir réel du prolétariat aura de chance de se développer. Discréditer et ridiculiser le syndicalisme, voilà la tâche qui revient dès maintenant aux révolutionnaires. Cette tâche sera parachevée par la critique en acte que constituera la naissance d’organisation révolutionnaires. Ces organisations sauront très bien se passer d’une direction et d’un appareil bureaucratique. Rien ne leur sera plus étranger que l’embrigadement organisationnel. Les organisations syndicales seront rapidement et encore davantage contre-révolutionnaires lors des prochaines grandes batailles de la lutte des classes. Coincées entre le prolétariat et le vieux monde, elles ne pourront survivre qu’en servant de rempart à ce dernier. La révolution, Nicole Notat en parlait déjà il y a trente ans, « avec la CFDT, soyez révolutionnaires et fabriquez le possible qui change le présent et qui façonne l’avenir ».

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