31 juillet 2007
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18:03
Michel Rocard a proposé
à Ségolène
Royal de la remplacer avant
le premier
tour de la présidentielle
à Ségolène
Royal de la remplacer avant
le premier
tour de la présidentielle
PARIS (Associated Press)
Michel Rocard confirme avoir proposé en mars dernier à la candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal de la remplacer, peu avant le
premier tour. "Elle était fichue", explique l'ancien Premier ministre dans une interview à "Paris-Match", à paraître jeudi.
"Il n'y avait plus rien à faire. Elle était fichue, c'était visible", raconte-t-il. "Je savais que je restais toujours parmi les cinq ou six
socialistes en tête des sondages... C'était une possibilité d'éviter la défaite, mais il était peu probable qu'elle dise oui".
Qu'a-t-elle répondu? "Que si elle se désistait, ce serait au profit du Premier secrétaire (François Hollande). Une sottise".
Si Dominique Strauss-Kahn avait été préféré à Ségolène Royal comme candidat à la présidentielle, "au moins la défaite n'aurait pas été certaine",
estime-t-il.
Pour le reste, "je ne veux pas m'exprimer sur Ségolène Royal", ajoute Michel Rocard. "En France, on ne peut pas parler d'une femme politique si
elle est jolie. Quand on aura usé beaucoup de femmes politiques médiocres, on pourra reparler normalement des talents entre hommes et femmes".
L'ancien Premier ministre suggère Elisabeth Guigou comme candidate à la présidentielle de 2012. "Il faut en passer par l'idée qu'une femme incarne
le changement. Les Français le veulent, il faut le faire", et Mme Guigou "présente la combinaison idéale de l'intelligence, de l'expérience et d'un caractère avenant".
M. Rocard balaie par ailleurs les critiques des socialistes contre ceux qui ont accepté les offres du président Nicolas Sarkozy. "L'appartenance de
socialistes à une commission de sages représentant la société civile dans son ensemble n'a rien d'une trahison, c'est un devoir", estime-t-il au sujet de Jack Lang. "Quand au fait qu'un
socialiste français, Dominique Strauss-Kahn, soit reconnu comme un candidat crédible à une haute fonction internationale (la direction du FMI, NDLR), c'est une promotion, en aucun cas une
désertion".
"Dorénavant, au PS, il va falloir penser, travailler" et "c'est à cela que je vais m'atteler", dit-il. Car "compte tenu de ce qu'on a osé appeler
un programme, je ne peux pas dire que la défaite (à la présidentielle) ait été une surprise (...) Tout candidat appuyé sur un projet insortable aurait subi la même". AP