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26 août 2019 1 26 /08 /août /2019 19:28

 

 

https://www.ldh-france.org/definition-de-lantisemitisme-de-lihra-attention-danger/

https://plateforme-palestine.org/Definition-de-l-antisemitisme-de-l-IHRA-attention-danger

 

Définition de l’antisémitisme de l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA), attention, danger

Lettre ouverte de Malik Salemkour, président de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), adressée aux députés suite à la proposition de résolution de Sylvain Maillard.

Mardi 18 Juin 2019

Vous avez été saisi d’une proposition de résolution tendant à approuver « sans réserve la définition opérationnelle de l’antisémitisme utilisée par l'IHRA ». Il vous est proposé d’en faire « un instrument d’orientation utile en matière d’éducation et de formation et afin de soutenir les autorités judiciaires et répressives ».

Nous vous demandons de ne pas voter cette résolution et nous vous alertons contre un texte qui n’aura aucun effet dans la lutte contre l’antisémitisme, si ce n’est un effet négatif.

Nous partageons le constat d’une recrudescence de l’antisémitisme en France comme en Europe, même si nous trouvons singulier d’écrire « face au retour du fléau antisémite », comme si celui-ci n’avait jamais disparu. Mais de fait, la réalité, terrible, est que des hommes, des femmes et des enfants ont été assassinés parce que juifs, ce qui ne s’était plus produit en France depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Cette situation est intolérable et il est urgent d’y remédier.

La question est donc de déterminer si la résolution qui vous est soumise peut y contribuer.

Tout d’abord, les termes mêmes de la définition sont indigents, ne recouvrant pas toutes les dimensions de l’antisémitisme et, par leur maladresse, ils ouvrent la voie à des débats qui n’ont pas lieu d’être.

Ainsi, évoquer « une certaine perception des juifs », c’est, par le vague de la formule, légitimer, d’une certaine manière, les stéréotypes qui frappent les juifs depuis des siècles en autorisant le débat autour de ce qui serait une bonne ou une mauvaise perception des juifs. Cette définition de l’antisémitisme ignore tout simplement que la démarche première de l’antisémitisme est de s’emparer de plusieurs stéréotypes pour dissocier les juifs du reste de l’humanité, « ils ne sont pas comme nous ».

Cette formulation ne définit en rien la spécificité de l’antisémitisme dans l’histoire du monde et particulièrement en Europe. Il suffit d’ailleurs de remplacer le mot « juifs » par « arabes », « tziganes », « noirs » ou « jaunes », pour mesurer son caractère vague. Quant à savoir si cette perception peut conduire à la haine ou à l’agression, vous conviendrez qu’il n’est nul besoin d’avoir recours à une résolution solennelle de la représentation nationale pour s’en convaincre.

Ce texte n’est pas que maladroit ou vide de contenu concret. Il porte une charge toxique. En effet, adopter une résolution propre à l’antisémitisme, même dépourvue de sens et d’effet normatif, tend à singulariser cette seule forme de racisme, entraînant inévitablement une interrogation des victimes d’autres manifestations de racisme. Pourquoi limiter l’expression de l'assemblée nationale au seul antisémitisme ?

La LDH n’ignore pas, compte tenu des raisons de sa fondation en 1898 lors de l’affaire du capitaine Alfred Dreyfus, la place particulière que tient l’antisémitisme dans l’histoire de France et de l’Europe. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la LDH emploie systématiquement l’expression « racisme et antisémitisme ». Mais en ne délibérant que sur le seul antisémitisme, l'assemblée nationale laissera imaginer aux victimes d’autres formes de racisme qu’elles ne bénéficient pas de la même attention. C’est, de fait, s’inscrire dans la concurrence des mémoires et des victimes. C’est nier que, si la lutte antiraciste doit impérativement tenir compte des spécificités et de l’histoire de chaque forme de racisme, elle n’a de sens que si elle rejoint une vision universaliste de l’humanité, sauf à s’enfermer dans une démarche purement communautariste.

Le texte soumis à votre vote, faisant fi de l’universalité de l’antiracisme, ne peut que favoriser les replis communautaristes.

Sans doute, aux yeux des rédacteurs de cette définition et des auteurs de la proposition de résolution, ce risque mérite-t-il d’être pris au regard d’autres objectifs.

Le paragraphe qui suit immédiatement l’énoncé de la définition qu’il vous est demandé d’adopter dévie, sans aucune logique apparente, sur le fait qu’elle permettrait « de qualifier d’antisémites les attaques antisionistes motivées par une haine des juifs », tout en ne reconnaissant pas comme antisémites les critiques contre les politiques menées par l'état d’Israël. Et de citer le président de la république qui propose de « mieux lutter contre ceux qui cachent derrière le rejet d’Israël la négation même de l’existence d’Israël ».

Là encore, nous savons que certains dissimulent leur antisémitisme derrière une rhétorique antisioniste. Nous les avons, d’ailleurs avec d’autres, poursuivis devant les juridictions françaises qui sanctionnent fermement, jusqu’à de la prison ferme, les adeptes de ce travestissement. Mais en quoi cette définition de l’antisémitisme permettra-t-elle de mieux lutter contre ces dérives ?

A juste titre, les quelques lignes de cette définition ne mélangent pas la question de l’antisémitisme et celle de la politique israélienne, du sionisme et de l’antisionisme. Ce serait, en effet, se livrer à une assimilation dangereuse et injustifiée entre l’ensemble des juifs et la politique israélienne. Mais le président de la république semble avoir confondu antisionisme et antisémitisme, alors que ces deux notions ne se recouvrent pas, sauf détournement déjà pénalement sanctionnable, et en invitant, au mois de juillet 2017, le premier ministre israélien à la commémoration de la rafle du Vélodrome d'Hiver, il lui a reconnu une sorte de mandat de représentation de tous les juifs, donnant ainsi à penser, à tort, que cet homme, par ailleurs lui-même proche de dirigeants européens antisémites, aurait un quelconque titre à cela.

Déjà vide de sens et inopportune, cette proposition de résolution est donc aussi inutile et dangereuse. Nous sommes alors amenés à nous interroger sur les raisons exactes qui justifieraient le vote d’une telle résolution.

S’agit-il de légitimer indirectement les commentaires de l’IHRA sur sa propre définition qui, citant des exemples d’antisémitisme, y inclut le fait de « faire preuve d’une double morale en exigeant d’Israël un comportement qui n’est attendu ni requis d’aucun autre pays démocratique » ? Retenir ce critère pour apprécier une critique de la politique israélienne reviendrait à prohiber de fait toutes critiques de la politique israélienne.

S’agit-il d’un pis-aller après que le gouvernement a, à juste titre, renoncé à créer un délit d’opinion pour réprimer celles et ceux qui se revendiquent antisionistes, ce qui ne saurait être confondu ipso facto avec de l’antisémitisme ?

Quelles que soient les raisons qui ont conduit à cette proposition de résolution, aucune ne résiste à l’examen. Bien plus, et nous voulons insister sur ce point, elle génère plus de questions qu’elle n’apporte de réponses.

La lutte contre l’antisémitisme a besoin d’universel et non de repli, de volonté et non de déclaration, d’engagement et non de manœuvres.

Cette résolution ne contribuera en rien à la lutte contre l’antisémitisme et elle portera atteinte à l’universalité de la lutte contre le racisme.

Comme la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) qui a réaffirmé son opposition à cette transposition en France, dans le rapport annuel sur l’état du racisme en France paru au mois d'avril 2019, nous vous demandons de ne pas l’adopter.

Vous trouverez en annexe la totalité du document diffusé par l’IHRA et les observations à ce sujet de la CNCDH.

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26 août 2019 1 26 /08 /août /2019 19:06

 

 

https://plateforme-palestine.org/Contre-le-racisme-et-la-haine-n-admettons-aucune-interference-avec-un-Etat

 

Contre le racisme et la haine, n’admettons aucune interférence avec un état tiers

Communiqué du bureau national de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS)

Lundi 8 Juillet 2019

Lors de la séance de l'assemblée nationale française du Jeudi 4 Juillet 2019, les députés Meyer Habib, Sylvain Maillard et Aurore Bergé, ont tenté d’intégrer l'apologie de l’antisionisme à la loi, en cours de discussion, relative à la prévention de la haine sur internet. Faut-il rappeler une fois de plus que l’antisionisme est une opinion politique, alors que l’antisémitisme est une forme de racisme et de haine de l'autre, sanctionnée comme telle par la loi ?

Le rejet par l'assemblée nationale des quatre propositions d’amendement déposés par ces députés est une bonne nouvelle. Il montre que les interventions constantes des soutiens inconditionnels de l'état d’Israël et de sa politique commencent à lasser tout le monde, y compris les députés. L’arrogance du député Meyer Habib, qui est aussi en Israël un proche de Benyamin Netanyahou et un militant de son parti, est d’ailleurs sans limite. Dans un tweet du Mercredi 3 Juillet 2019, il n’hésitait pas à dénoncer le manque de courage du président de l'assemblée nationale qui n’avait pas répondu positivement à ses injonctions.

Après le rejet, le 19 février 2019, par le président de la république et par le président de l'assemblée nationale, de l’idée d’une loi contre l’antisionisme avancée par le député Sylvain Maillard, la bataille se concentre depuis le 29 mai 2019 sur la proposition de résolution 1952, déposée par le même député, dont l’article unique consiste à approuver sans réserve la définition de l'International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA) de l’antisémitisme, une définition par elle-même indigente voire dangereuse, mais accompagnée d'exemples dont une bonne moitié font référence à l’appréciation que l’on peut porter contre l'état d’Israël et sa politique.

Rappelons que la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) a rejeté à deux reprises cette définition et que la société civile s’est très largement mobilisée contre la proposition de résolution du député Sylvain Maillard. La Ligue des Droits de l’Homme (LDH), la plateforme des Organisations Non Gouvernementales (ONG) françaises pour la Palestine et l’AFPS ont écrit aux députés de l'assemblée nationale, et de nombreux partis, syndicats et associations, ont pris position par une résolution du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI). Enfin une lettre à l’initiative de Dominique Vidal et de Bertrand Heilbronn, signée par plus de trois mille trois cent acteurs de la société civile en France, a été remise la semaine dernière à tous les députés.

Il faut maintenant être clair. La France est riche des initiatives et des réflexions de sa société civile, y compris des enseignants, des magistrats et des policiers, dont la proposition de résolution prétend faire l’éducation. Une proposition de résolution sur la lutte contre l’antisémitisme et les autres formes de racisme devrait faire référence aux réflexions et propositions de la CNCDH et non au texte de propagande que constitue la définition de l'IHRA. A minima, le nouveau texte de résolution qui sera présenté au mois d'octobre 2019 devra explicitement exclure les exemples associés à cette définition, jamais adoptés et toujours remis en avant par les acteurs de la propagande israélienne.

D’une manière générale, la France doit clairement rejeter, dans ces débats importants sur sa propre société, toute ingérence et toute interférence d’un état tiers, sans aucune exception. C’est la demande que l’AFPS a formulée dans sa lettre au président de la république.

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26 août 2019 1 26 /08 /août /2019 18:24

 

 

https://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-sarreguemines-bitche/2019/08/25/aeroports-de-paris-nouveau-combat-des-gilets-jaunes

 

Aéroports De Paris (ADP), nouveau combat des Gilets Jaunes

Quatre millions sept cent mille signatures sont nécessaires pour obtenir un référendum sur l’avenir des ADP. C’est le nouveau combat des Gilets Jaunes. La gronde ne semble pas s’arrêter pour cette nouvelle rentrée sociale.

Dimanche 25 Août 2019

Les Gilets jaunes de Sarreguemines ont installé un camp sur le rond-point de la Rotherspitz où l’on peut venir signer la pétition pour un Référendum d'Initiative Partagée (RIP) contre la privatisation des ADP.

Alors que le mouvement des Gilets Jaunes a enflammé la contestation sociale une bonne partie de l’année, on aurait pu penser que le combat s’essoufflerait en cette période estivale. Partout en France demeurent des braises qui pourraient s’enflammer de nouveau lors de la rentrée sociale, d’autant plus que les Gilets Jaunes ont trouvé un nouveau cheval de bataille, ils souhaitent sauver les ADP menacés de privatisation.

Pour ce faire, au niveau national, ils partent à la conquête des signatures pour obtenir un RIP. Les Gilets Jaunes de Sarreguemines ne sont pas en reste. Après avoir occupé pendant de longues semaines un rond-point de Sarreguemines, ils ont installé un camp sur le rond-point de la Rotherspitz où l’on peut venir signer la pétition muni de sa carte d’identité. « Pour une fois, notre avis nous est demandé sur une décision du président, nous devons le donner », explique Brigitte, dite mamie qui regrette que les élus locaux ne communiquent pas sur ce sujet.

Avant le 12 mars 2020, quatre millions sept cent mille signatures doivent être enregistrées sur le site www.referendum.interieur.gouv.fr. Cette militante de la première heure ajoute que « pour cela, nous allons également sur les marchés de Moselle-Est pour sensibiliser les citoyens et pour obtenir des signatures ».

Pour Pascal, dit le colonel, un Gilet Jaune historique du mouvement en Moselle-Est, « Emmanuel Macron a peur que les français signent la pétition, ce qui le forcera à déclencher un référendum contre la vente de nos aéroports à une multinationale ». Aux abords du rond-point, ils ont installé douze croix sur lesquelles sont accrochés des Gilets Jaunes.

Routiers et automobilistes klaxonnent pour les encourager. « Mais faut pas croire, nous avons aussi beaucoup d’insultes », regrette le colonel. Il témoigne que « les croix sont régulièrement cassées et jetées à terre. Du coup, nous les enlevons tous les soirs. Il y a une croix par victime de la police, la dernière étant pour Steeve Maia Caniço qui est mort à Nantes. Ce n’était pas un Gilet Jaune, mais c’est pour dénoncer une charge violente de la police contre les jeunes qui n’avaient rien fait de mal ».

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25 août 2019 7 25 /08 /août /2019 16:43

 

 

https://eu.usatoday.com/story/news/nation/2019/07/12/lights-liberty-immigration-protests-planned-nationwide-july-12/1709905001/

 

Des manifestations pour l'immigration de Lights for Liberty dans sept cent villes des Etats Unis

Alors que les immigrants sans-papiers se préparent à des raids massifs de l'Immigration and Customs Enforcement (ICE) qui devraient commencer le week-end du Samedi 13 Juillet et du Dimanche 14 Juillet 2019, des avocats et des citoyens inquiets dans tout le pays ont protesté contre le traitement réservé aux immigrés dans les centres de détention lors des manifestations de Lights for Liberty.

Les veillées étaient prévues dans des centaines de villes Vendredi 12 Juillet 2019. Les grandes villes et les petites villes y ont participé et au moins un événement a été planifié dans tous les états des États-Unis, ainsi que sur les cinq continents. Plus de sept cent événements étaient prévus, notamment à El Paso, San Diego, Homestead, Washington, New York, Albuquerque, Ashland, Chattanooga, Saint George, Ann Arbor et Juneau.

Les Lights for Liberty ont été lancées par l'avocate Elizabeth Mac Laughlin et elles sont soutenues par Womens March, par le Center for Popular Democracy (CPD) et par le Black Movement Law Project (BMLP).

Les veillées se déroulent au milieu de rapports faisant état de cellules dans lesquelles les prisonniers se tiennent uniquement debout, de nourrissons sans couches et d'épidémies de zona et d'autres maladies dans les centres de détention. Cette semaine, les États-Unis ont reçu un appel pressant de Michelle Bachelet, le Haut Commissaire aux Droits de l'Homme (HCDH) de l'Organisation des Nations Unies (ONU), « cela ne devrait jamais arriver nulle part ».

Le président Donald Trump a déclaré que les installations étaient magnifiquement gérées la semaine dernière après la publication d'un rapport gouvernemental documentant les conditions de détention. Selon l'agence Associated Press, au moins cinq enfants sont morts en garde à vue ou après leur libération, depuis le mois de décembre 2018.

Les organisateurs s'attendent à ce que des milliers de personnes se rassemblent Vendredi 12 Juillet 2019 à Washington pour « exiger que le congrès agisse de manière à mettre fin aux camps de concentration et à destituer le président », selon le site internet. L'événement mettra en vedette plusieurs conférenciers, dont la représentante Norma Torres, née au Guatemala et immigrée aux États-Unis à l'âge de cinq ans.

Krish O’Mara Vignarajah, présidente et directrice générale du Lutheran Immigration and Refugee Service (LIRS), a fui le Sri Lanka avec sa famille à l’âge de neuf mois. « Je sais que l'Amérique qui nous a accueillis n’est pas comme l'Amérique que je vois dans les camps de détention le long de la frontière », a-t-elle déclaré, « ces veillées consistent à nous rappeler qui nous sommes ».

Elle a déclaré que les veillées devraient être pacifiques et envoyer le message que l'Amérique est un lieu de refuge, pas d'emprisonnement, pour ceux qui cherchent une protection. « Cette cause est personnelle pour moi et mon organisation. Ma fille a le même âge que la charmante petite fille Valeria qui s’est noyée il y a quelques semaines à peine. Sa mort était une image déchirante du désespoir causé par les conditions que nous créons pour les enfants et les parents », a-t-elle déclaré, « tous méritent d'être traités comme des enfants de dieu ».

Lyndsey Schlax, administratrice du lycée, organise à Oakland, en Californie, un événement éducatif destiné aux enfants et aux parents.

« Plutôt que d'être une veillée silencieuse pour envoyer un message au monde, nous essayons de faire participer les enfants, les jeunes et les familles et de leur apprendre à avoir des conversations sur ce qui se passe dans le monde », a déclaré Lindsey Schlax.

Lindsey Schlax, trente huit ans, a déclaré qu'elle voulait que les enfants aient le sentiment de disposer de moyens concrets et réalisables pour améliorer la situation. Elle a dit qu'ils fourniraient aux enfants des plans et des feuilles de travail pour la mise en place de leurs propres stands de limonade au profit d'organisations comme Immigrant Families Together (IFT).

Il y aura également une session de rédaction de lettres, inspirée par Emmett Schlax, le fils de Lindsey Schlax, âgé de sept ans. Les enfants écriront des lettres aux enfants dans les camps de détention, ils les plieront dans des avions en papier et ils leur feront survoler une clôture installée lors de l'événement. Les organisateurs vont ensuite rassembler toutes les lettres et les donner à un membre du congrès pour qu'elles les distribuent lors d'une visite aux centres de détention.

Des manifestations et des veillées sont prévues dans les zones métropolitaines peuplées des états rouges et bleus, mais également dans de nombreuses petites villes.

À Eau Claire, dans le Wisconsin, les organisateurs ont prévu un Cacerolazo, une tradition latino-américaine de frapper des casseroles pour sensibiliser l’opinion à un problème, a déclaré Jessie Crockett, organisatrice de cet événement.

Le révérend Kaleb Graves, âgé de vingt deux ans, a déclaré, à Siloam Springs, dans l'Arkansas, qu'il utilisera l’évangile pour appeler les évangéliques blancs à agir dans la lutte contre le traitement inéquitable dans les camps de détention pour immigrants.

Une étude récente de Pew Research a révélé que plus des deux tiers des protestants évangéliques blancs affirment que les États-Unis n’ont pas la responsabilité d’accepter des réfugiés.

Kaleb Graves n'est pas d'accord, « le christianisme, ou toute autre religion, ne peut pas être simplement des mots et des prières sans action ».

L’engagement religieux lors de l’événement a suscité un certain recul, a déclaré Kaleb Graves, des deux côtés.

Certains craignent d’exclure des personnes non religieuses, a déclaré Kaleb Graves, mais il espère pouvoir faire comprendre son message à tous. Kaleb Graves est affilié à Cooperative Baptist Fellowship (CBF), mais il a annoncé son intention de lire le Lévitique et le Deutéronome sur la façon de traiter les étrangers et les réfugiés. Il a dit qu’il ne s’adressait à aucune religion en particulier.

Kaleb Graves a déclaré que d'autres craignaient que son implication ne soit considérée comme une politisation inappropriée de la religion.

Il a dit qu’il ne pensait pas que c’était le cas et qu’il avait l’intention de parler quand même.

« Le message du christianisme, et de la religion en général, est que nous devrions protéger les plus vulnérables de notre société, mais cela a vraiment été détourné et changé », a déclaré Kaleb Graves.

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25 août 2019 7 25 /08 /août /2019 15:48

 

 

https://www.elwatan.com/a-la-une/27e-vendredi-de-protestation-rejet-unanime-du-panel-par-le-hirak-qui-se-remobilise-24-08-2019

 

Vingt-septième vendredi de protestation, rejet unanime du panel par le hirak qui se remobilise

Plus déterminé que jamais, le hirak reste intact au vingt-septième vendredi de mobilisation

Les algériens sont sortis, Vendredi 23 Août 2019, pour le vingt septième vendredi de suite, pour réclamer une nouvelle fois le départ du système.

Six mois après le début du hirak, Vendredi 22 Février 2019, et alors que certains misaient sur son essoufflement durant cet été, il apparaît que la tendance est apparemment vers une plus forte mobilisation dans les semaines à venir.

Vendredi 23 Août 2019, malgré le déploiement d’un dispositif sécuritaire tout aussi important, il y avait plus de monde par rapport aux semaines précédentes. Vendredi 23 Août 2019 vers 15 heures, le boulevard Amirouche, la place jouxtant la Grande-Poste, la place Maurice Audin, et une partie des rues Didouche Mourad et Hassiba Ben Bouali étaient noires de monde. Vendredi 23 Août 2019 vers 16 heures, les manifestants continuaient toujours à affluer vers le centre d’Alger. Ce qui laisse penser que, avec la fin de la période des vacances, il y aura certainement beaucoup plus de monde. Comme pour les vendredis passés, les manifestants ne cessaient de scander  « manach habsine, koul djemaa khardjine », « on ne s’arrêtera pas, chaque vendredi on sortira ». « C’est presque la fin de la permanence », ironisent certains citoyens qui disent que durant les mois de juillet 2019 et d’août 2019, ils étaient là pour assurer la continuité du mouvement en attendant le retour des plus gros contingents au mois de septembre 2019. Le pari a donc été tenu, selon eux. Le hirak ne s’est pas arrêté durant le Ramadan et l’été et il promet d’être plus fort d’ici les prochaines semaines.

Bien évidemment et comme à chaque fois, le hirak a réagi aux développements que connaît la scène politique nationale. Vendredi 23 Août 2019, les manifestants qui ont marché dans la capitale, en plus des slogans habituels, comme « dawla madania machi askaria », « état civil non militaire », étaient unanimes à rejeter le dialogue du panel. Que ce soit par les slogans ou par les pancartes, ceux-là ont, une nouvelle fois, mais d’une manière plus marquée, critiqué l’instance de dialogue que dirige Karim Younès. « Karim Younès ma imathelnach ou Gaïd Salah mayehkamnach », « Karim Younès ne nous représente pas et Gaïd Salah ne nous gouverne pas », ont-ils crié plus d’une fois. Ils ont également repris le slogan « makanch intikhabat ya issabat », « pas d’élections avec la bande », ou « makanch hiwar maa issabat », « pas de dialogue avec la bande ».

Beaucoup de citoyens ont également exprimé leur rejet de ce panel par des pancartes. « Tous ceux qui participent à la commission de la honte veulent rejoindre le système pourri », « panel de la bande, le peuple vous rejette », lit-on sur deux pancartes. Dans le même ordre, les manifestants ont, plus d’une fois, évoqué l’article sept de la constitution qui stipule que le peuple est source de tout pouvoir. « Où est l’article sept », ont-ils scandé à cet effet. Par ailleurs, plusieurs jeunes ont porté des tee-shirts sur lesquels était portée l’inscription « pouvoir au peuple ».

Ainsi, les algériens ont réagi à certains membres du panel qui ont affirmé, ces derniers jours, que dans le hirak il y avait des personnes qui soutiennent ce dialogue. Les politiques qui ont pris part à ce vingt septième vendredi sont également allés dans le même sens que la majorité des manifestants. Karim Tabbou, premier responsable de l’Union Démocratique et Sociale (UDS), qui a marché à Alger aux côtés de l’avocat et défenseur des droits de l’homme Mustapha Bouchachi et du sociologue Nacer Djabi, a estimé que ce qu’entreprend le panel est un monologue. Pour lui, « le peuple a compris que le pouvoir est en train de dialoguer avec lui-même dans l’unique but de se restructurer sous d’autres casquettes ».  Par ailleurs, et comme pour anticiper par rapport aux supposées visées du pouvoir en place, les manifestants ont également fustigé Ali Benflis, ancien chef de gouvernement et président de Talaie al Hourriyet, qui a reçu Mercredi 21 Août 2019 des membres du panel, et Abdelmadjid Tebboune, ancien premier ministre également.

Les manifestants n’ont pas aussi oublié les dizaines de détenus d’opinion qui croupissent dans les prisons en attente de leurs procès. « Libérez nos enfants », ont-ils scandé à maintes reprises. Des manifestants ont également porté des pancartes sur lesquelles était inscrit le nom du moudjahid Lakhdar Bouregaâ, détenu à la prison d’al Harrach. D’autres ont mis la photographie de ce dernier sur leurs tee-shirts. La libération des détenus reste une question très présente dans le hirak.

C’est, d’ailleurs, l’un des facteurs de blocage de tout processus de dialogue. Beaucoup de politiques ont réclamé la mise en œuvre de quelques préalables, dont justement la libération de ces détenus, dont la majorité ont été interpellés pour le port du drapeau amazigh. Cela serait, selon eux, un gage de bonne volonté de la part du pouvoir en place. Certains manifestants ont par ailleurs brandi des photographies de leurs proches qui sont en prison, comme ce fut le cas pour des jeunes d’Aïn Benian, localité de l’ouest d’Alger, qui ont porté des tee-shirts avec les photographies de deux jeunes de leur quartier, arrêtés au mois de juin 2019.

En tout cas, ces deux dernières semaines, il y a de plus en plus de monde par rapport au mois de juillet 2019, exception faite du Vendredi 5 Juillet 2019, et au début du mois d’août 2019. Le hirak entame donc une courbe ascendante en termes de participation, ce qui augure d’un retour en force au mois de septembre 2019. Et celui-ci rejette jusque-là unanimement le dialogue mené par le panel et par extension des symboles du régime d’Abdelaziz Bouteflika, le chef de l’état par intérim, Abdelkader Bensalah, et le premier ministre, Nourredine Bedoui.

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25 août 2019 7 25 /08 /août /2019 15:18

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1VF0B2-OFRTP

 

Canon à eau et gaz lacrymogènes contre les manifestants à Hong Kong (Reuters)

La police d'Hong Kong a eu recours Dimanche 25 Août 2019 aux gaz lacrymogènes et brièvement au canon à eau pour repousser les manifestants qui ont défilé sous une pluie battante pour réclamer le maintien de la démocratie dans le territoire semi-autonome chinois.

Samedi 24 Août 2019, la police avait utilisé les gaz lacrymogènes pour la première fois depuis une dizaine de jours pour disperser des manifestants parfois violents.

Certains services de transport avaient été annulés, Dimanche 25 Août 2019, mais cela n’a pas dissuadé les manifestants de se rendre dans un stade situé dans le port à conteneurs de Kwai Chung, d’où le cortège s’est élancé vers le quartier voisin de Tsuen Wan.

Un cocktail Molotov a été lancé par les manifestants au sein du cortège. Le canon à eau, qui n’avait pas été utilisé depuis des années, a rapidement disparu.

Certains manifestants ont descellé des pavés du trottoir et les ont emportés pour les utiliser comme projectiles. D’autres ont aspergé la chaussée de détergent pour la rendre glissante pour la police. Des heurts ont eu lieu en plusieurs endroits.

La police avait prévenu qu’elle allait lancer une opération de dispersion et elle avait demandé aux manifestants de partir.

« Certains manifestants radicaux ont enlevé des grilles et ils ont mis en place des barricades avec des barrières remplies d’eau, des bâtons de bambou, des cônes de signalisation et d’autres objets », déclare-t-elle dans un communiqué, « de tels actes négligent la sécurité des citoyens et des usagers de la route, ce qui paralyse la circulation dans le secteur ».

Samedi 24 Août 2019, la police a utilisé les gaz lacrymogènes face à des manifestants qui lançaient des cocktails Molotov et des pavés autour de Kwun Tong, dans l’est de la péninsule de Kowloon. La grande majorité des manifestants ont défilé dans le calme, Dimanche 25 Août 2019.

Les manifestants expliquent qu’ils luttent contre l’érosion de l’accord d’un pays et de deux systèmes mis en place au moment du retour de l’ancienne colonie britannique dans le giron de la Chine au mois de juillet 1997. Ce système permettait au territoire semi-autonome de conserver certaines libertés n’ayant pas cours sur le continent.

« Nous savons que c’est la dernière chance de défendre la formule du pays et de deux systèmes, sinon le Parti Communiste Chinois (PCC) entrera dans notre ville et contrôlera tout », résume Sung, cinquante trois ans, ingénieur informatique, un manifestant représentatif des hongkongais de la classe moyenne qui descendent dans la rue.

Visage couvert par un masque soir, il explique qu’il a participé à presque toutes les manifestations et qu’il continuera à le faire.

« Si nous gardons le moral, nous pourrons soutenir ce mouvement pour la justice et la démocratie. Il ne mourra pas », déclare Sung.

La grogne des hongkongais a commencé il y a trois mois après un projet de loi qui autorisait l’extradition vers le continent. Ce projet est désormais suspendu, mais le mouvement de contestation a pris de l’ampleur pour déboucher sur une revendication de plus grande démocratie.

Les manifestants constituent un défi de taille pour le pouvoir communiste à Pékin, qui voudrait voir la situation apaisée pour le soixante-dixième anniversaire de la fondation de la République Populaire de Chine (RPC) le premier octobre 1949.

Pékin a clairement fait comprendre qu’une intervention violente était possible. La police paramilitaire a organisé des exercices juste de l’autre côté de la frontière.

La police a annoncé avoir placé vingt neuf personnes en garde à vue après les violences du Samedi 24 Août 2019. Elle a procédé à plus de sept cent arrestations depuis le début des manifestations au mois de juin 2019.

Le territoire voisin de Macao, revenu dans le giron chinois en 1999, a élu Dimanche 25 Août 2019 à sa tête l’ancien président de son assemblée législative, Ho Iat Seng. Il était le seul candidat approuvé par Pékin.

Ho Iat Seng, qui a des liens étroits avec la Chine, devrait permettre à Pékin de renforcer son contrôle sur l’ancienne colonie portugaise spécialisée dans les casinos et qui a, comme Hong Kong, le statut de région administrative spéciale.

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25 août 2019 7 25 /08 /août /2019 14:57

 

 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/08/19/au-regard-des-atrocites-commises-en-syrie-que-vient-faire-m-poutine-a-bregancon_5500778_3232.html

 

Au regard des atrocités commises en Syrie, que vient faire Vladimir Poutine à Brégançon ?

Par Catherine Coquio, cofondatrice du Comité Syrie-Europe

Alors qu’Emmanuel Macron recevait le président russe Lundi 19 Août 2019 dans sa résidence d’été, Catherine Coquio, du Comité Syrie-Europe, dénonce, dans une tribune au Monde, cette rencontre qu’elle juge honteuse au vu du rôle actif joué par la Russie dans le bombardement contre des civils syriens.

On peut se poser des questions sur les effets de la rencontre entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine au fort de Brégançon. On peut aussi interroger le bien-fondé de ce rendez-vous entre deux présidents désormais partenaires, malgré l’ingérence russe dans les élections françaises et européennes, sur fond d’incarcérations en nombre en Russie et pendant que les crimes contre l’humanité s’enchaînent en Syrie, où l’armée russe joue le rôle décisif que nous savons depuis quatre ans.

Au lieu de la désescalade prévue à Sotchi, les bombardements ont repris de plus belle dans la province d’Idlib où sont rassemblés plus de trois millions de syriens, dont quatre cent mille déplacés. Pendant cette entrevue, la ville de Khan Cheikhoun, attaquée au sarin au mois d’avril 2017, était anéantie sous un déluge de bombes. D’après le Réseau Syrien des Droits de l’Homme (RSDH), au mois de mai et au mois de juin 2019 ont été bombardés trente trois hôpitaux, soixante dix sept écoles, quarante six lieux de culte et trois camps de réfugiés, faisant cinq cent dix huit morts, chiffre qui est en train de doubler. On bombarde deux fois de suite pour liquider les équipes de secours, qui vivent l’enfer dans les villages multi pilonnés. Vendredi 16 Août2019, des images d’épouvante sont arrivées d’Ariha. Un homme brandissait en hurlant le corps déchiqueté d’une femme et son fœtus tombé à proximité.

Ce carnage n’est pas fait pour liquider des opposants, mais pour anéantir toute infrastructure et toute vie sociale et pour s’attaquer à toute forme d’espoir dans la population. Cibler les enfants, signature du régime dès 2011, et liquider toute possibilité d’éduquer et soigner sont les moyens les plus sûrs.

Au regard de ces atrocités, que vient faire Vladimir Poutine à Brégançon, après Versailles et le conseil de l’Europe ? Ne fallait-il pas plutôt réunir les démocraties de l’Union Européenne qui existent encore et déclarer l’embargo, l’arrêt des contrats et le gel des avoirs ? « Nous avons mené ensemble des opérations humanitaires », a dit Emmanuel Macron, avant de condamner les bombardements comme si l’aviation russe n’y prenait aucune part. Lors de la rencontre entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron à Saint-Pétersbourg le 23 mai 2018, s’est décidée une collaboration qui consacrait un tournant. La France a envoyé via l’aviation russe cinquante tonnes d’aide humanitaire dans la Ghouta, reprise après des mois de bombardements. L’opération était censée permettre de peser sur le dossier syrien et tester la volonté russe de stabiliser la région.

Un an plus tard, les bombardements sont plus meurtriers que jamais, la Russie continue d’y tester ses armes et plus encore le seuil de tolérance de la communauté internationale, qui semble illimité. Ce qui se passe à Idlib ne fait que confirmer le feu vert qu’avait été la ligne rouge des attaques chimiques de 2013, survoltage d’une impunité de six ans. Après avoir anticipé sur les vetos de rigueur sino-russes et laissé la gestion turco-russe du conflit se désintégrer, l’Organisation des Nations Unies (ONU) prend acte de la victoire d’un régime génocidaire et elle invite les syriens à revenir chez eux, la guerre serait finie.

Mais outre que la guerre se poursuit, était-ce la fonction de l’ONU d’entériner une extermination en disant « quelle horreur » ? Fallait-il livrer aux armées les données géolocalisées des cibles à éviter, lorsqu’on connaît les méthodes poutiniennes en matière de terre brûlée ? Avait-on oublié Grozny, même à l’ONU ? Pourquoi les syriens reviendraient-ils là où la prison ou la liquidation les attend et pourquoi les exodes s’arrêteraient-ils ? Pourquoi les centaines d’enfants des rues qui ont vu leurs parents massacrés résisteraient-ils à l’appel du nihilisme djihadiste et aux équipes de l’Etat Islamique qui, apprend-on, reprend pied en Syrie, quelle surprise.

La stupéfiante indifférence ou cécité qui se manifeste contre les syriens, comme s’ils vivaient sur une autre planète, a un nom, la guerre contre l’Etat Islamique et contre al Qaïda.

Nous savons que Bachar al Assad a fait libérer, le 29 juillet 2019, les terroristes de l’Etat Islamique à Deraa, comme il avait dès 2011 fait libérer les djihadistes. Si Bachar al Assad menait une guerre contre le terrorisme, cette guerre n’aurait pas fait quatre vingt dix pour cent de ses victimes parmi les civils et elle serait terminée depuis longtemps.

Rappelons que, cinq mois après le soulèvement en Syrie, il y avait déjà deux mille morts et mille deux cent prisonniers, alors qu’il n’y avait ni Armée Syrienne Libre (ASL), ni Etat Islamique, ni Front al Nosra, mais une population qui réclamait la liberté et la dignité. C’est son propre djihad que mène Bachar al Assad et il n’est pas étonnant qu’il se soit déchaîné avec l’Etat Islamique contre leurs ennemis communs, ceux qui voulaient la démocratie. La guerre qu’il mène contre sa population n’a pas de fin, « Bachar al Assad ou nous brûlons le pays », disent les slogans qui scandent ces crimes. Rien n’aura donc été épargné aux syriens, pas même les expulsions de Turquie et du Liban par familles entières ainsi envoyées à la mort. Les révélations sur Tadmor, Saidnaya et d’autres centres effarants de torture, cent mille disparus, montrent la permanence d’une culture de la cruauté. Par quel miracle cette culture aurait-elle disparu ?

Lorsque le public saura ce qui s’est passé pendant dix ans dans ce pays, ce sera une noyade morale mais, vu l’état de nos sociétés, on ne s’y sentira pas tenu au devoir de mémoire. Quand verra-t-on que ce carnage consenti entraîne le monde vers une anomie nouvelle ? Au regard de ces perspectives, les retrouvailles de Brégançon ne seront pas seulement un camouflet de plus pour le président français. Elles sont à inscrire au chapitre des épisodes les plus honteux de l’histoire française, vingt cinq ans après le Rwanda.

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24 août 2019 6 24 /08 /août /2019 16:12

 

 

https://www.lyonne.fr/vezelay-89450/actualites/des-habitants-de-vezelay-lancent-un-appel-pour-que-chaque-village-de-l-union-europeenne-accueille-deux-migrants_13626374/

 

Des habitants de Vézelay lancent un appel pour que chaque village de l'Union Européenne accueille deux migrants.

Un groupe d'habitants de Vézelay vient de lancer un appel, jeudi 15 août 2019, pour demander aux européens de se mobiliser en faveur des réfugiés, « même si les pays européens acceptent d'accueillir quelques dizaines de migrants bloqués sur des bateaux en Méditerranée, plus de quatre cent autres sont en attente sur la mer, dans des conditions qui deviennent dramatiques. Qu'est-ce que quatre cent personnes pour les plus de cinq cent millions d'habitants de l'Union Européenne ? Nous, groupe d'habitants de Vézelay, village français de quatre cent habitants, nous nous engageons solidairement à accueillir deux d'entre eux et nous appelons solennellement tous les villages de l'Union Européenne à faire de même ».

Daté du Jeudi 15 Août 2019, l'appel de Vézelay a été signé par des habitants du village. Catalyseur de ce mouvement, Monique Bel confie que, l'été 2018, des vézéliens s'étaient déjà mobilisés pour accueillir deux jeunes africains en situation irrégulière. « Ils avaient été hébergés et accueillis dans une dizaine de maisons de Vézelay », poursuit cette conseillère municipale de la commune, une belle expérience renouvelée depuis avec d'autres réfugiés, avec le soutien d'un réseau de solidarité.

« Nous venons de tous les horizons », précise Monique Bel, qui fut en son temps chargée de communication à l'archevêché de Sens-Auxerre, « il y a parmi nous des anticléricaux, des chrétiens, des orthodoxes, des agnostiques et des personnes de presque tous les horizons politiques ».

Monique Bel, qui attendait de recueillir au moins dix pour cent des habitants de Vézelay parmi les signataires, espère que cet appel incitera d'autres villages à s'engager aussi.

Cet appel intervient alors que l'Open Arms, un navire humanitaire espagnol  transportant une centaine de migrants, a pu accoster à Lampedusa, Mardi 20 Août 2019, après dix neuf jours d'errance en mer.

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24 août 2019 6 24 /08 /août /2019 15:58

 

 

https://www.elwatan.com/edition/actualite/dialogue-national-le-oui-mais-de-ali-benflis-22-08-2019

 

Dialogue national, le oui mais d'Ali Benflis

Ali Benflis, président de Talaie al Hourriyet, qui a rencontré, Mercredi 21 Août 2019 à Alger, Karim Younès et les membres de l’instance de dialogue, a réitéré les conditions à mettre en œuvre avant tout scrutin présidentiel. Lors de cette entrevue, il a souligné que les objectifs du dialogue national doivent « viser la reprise, dans des conditions irréprochables, du processus électoral présidentiel appelé à être le point de départ de la relégitimation de l’ensemble des institutions républicaines et de l’ouverture de la transition globale, politique, économique et sociale dont le pays a un besoin vital », a estimé le parti dans un communiqué publié à l’issue de la rencontre.

Ali Benflis, qui a réitéré le ferme attachement de son parti au « dialogue national comme instrument privilégié de règlement de la crise de régime », a apporté son appui à la démarche du panel et de ses objectifs devant satisfaire « les demandes légitimes de la révolution démocratique pacifique qui vont dans le sens de la nécessaire modernisation politique du pays et de la transformation de l'état national en état de droit ».

Ali Benflis a exprimé sa conviction que « l’élection présidentielle est la voie la plus réaliste, la moins longue, la moins risquée et la moins coûteuse pour le pays au plan politique, sécuritaire, économique et social, à la condition que soient réunies les conditions politiques, institutionnelles et légales et un environnement favorable pour la tenue d’un scrutin permettant, pour la première fois, au peuple algérien  d’exercer librement le choix de son président de la république sans que sa volonté ne soit dévoyée ».

A Karim Younès, l’ancien chef de gouvernement a expliqué que la réussite du dialogue et la tenue de l’élection présidentielle doivent satisfaire quatre conditions. La première condition est « la création d’un environnement apaisé pour le succès du scrutin par l’adoption de mesures de confiance et d’apaisement et des signaux forts de la part des autorités quant à la volonté de garantir la régularité, la transparence et l’intégrité du scrutin ».

La seconde condition est « le départ du gouvernement en place, devenu un facteur important dans l’impasse actuelle, un obstacle au déroulement confiant et serein du dialogue national et une entrave sérieuse à la bonne gestion des affaires publiques, et son remplacement par un gouvernement de compétences nationales pour gérer les affaires courantes ».

La troisième condition est « la création d’une autorité électorale indépendante ad hoc investie de l’intégralité des prérogatives afférentes à la préparation, à l’organisation et au contrôle du processus électoral présidentiel, qui prenne en charge l’ensemble du processus depuis la révision des listes électorales jusqu’à la proclamation des résultats ».

Le dernier préalable est « la révision de la législation électorale actuelle pour supprimer les niches de la fraude, combler les lacunes, revoir l’architecture de l’encadrement du processus électoral, lever les entraves au libre choix de l’électeur et garantir un scrutin impartial, régulier et transparent ».

Au sujet de la mise en place de l'assemblée constituante, réclamée par certains partis et personnalités nationales, le candidat aux élections présidentielles de 2014 a exprimé ses réserves, relevant « les risques qu’elle ne multiplie les impasses, qu’elle prolonge indûment la durée de la crise et qu’elle aboutisse à son extension et à son exacerbation ».

Il a considéré que « le changement de régime politique, la transition démocratique et l’élaboration d’une nouvelle constitution pour la république, pourront être pris en charge dans un mandat de transition que le peuple algérien confiera au prochain président de la république », a conclu Talaie al Hourriyet.

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24 août 2019 6 24 /08 /août /2019 15:42

 

 

https://www.elwatan.com/edition/actualite/justice-tayeb-louh-place-en-detention-provisoire-24-08-2019

 

Tayeb Louh placé en détention provisoire

L’ancien ministre de la justice, Tayeb Louh, a été placé, Jeudi 22 Août 2019, en détention provisoire par le conseiller enquêteur de la cour suprême, a annoncé un communiqué du procureur général de la cour suprême, cité par l'agence Algérie Presse Service (APS).

Il a été transféré à la prison d'al Harrach, dans la banlieue d’Alger, où il a rejoint dix anciens ministres soupçonnés de corruption dans différents dossiers.

Entendu toute la journée du Jeudi 22 Août 2019 par les enquêteurs de la cour suprême, Tayeb Louh est poursuivi pour abus de fonction, entrave au bon fonctionnement de la justice, incitation à la falsification de procès-verbaux officiels et incitation à la partialité, a ajouté une source judiciaire. Au mois de juillet 2019, Tayeb Louh, ancien président du Syndicat National des Magistrats (SNM), avait déjà fait l’objet d’une Interdiction de Quitter le Territoire National (IQTN).

L’Office Central de Répression de la Corruption (OCRC) avait été chargé d’ouvrir une enquête préliminaire contre lui, pour des faits à caractère pénal relatifs à la corruption. Réputé proche du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, Tayeb Louh est accusé par ses détracteurs d’avoir protégé d’anciens ministres impliqués dans des affaires de corruption, particulièrement l’ancien ministre de l'énergie, Chakib Khelil, poursuivi dans plusieurs scandales liés à la société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures (SONATRACH).

D’ailleurs, l’ancien procureur d’Alger, Belkacem Zeghmati, auteur du mandat d’arrêt international contre Chakib Khelil et des membres de sa famille en 2013, avait été démis de ses fonctions, à l’époque où Tayeb Louh était ministre de la justice. Ironie du sort, Tayeb Louh a été incarcéré, alors que Belkacem Zeghmati a été récemment promu ministre de la justice, par le chef d'état intérimaire, en replacement de Slimane Brahmi. La justice a ouvert, depuis la démission forcée du président Bouteflika, le 2 avril 2019, une série d’enquêtes pour corruption contre plusieurs anciens hauts responsables de la présidence d'Abdelaziz Bouteflika et contre des hommes d’affaires accusés d’avoir profité de leurs liens privilégiés avec son entourage.

Deux anciens premiers ministres, six anciens ministres, un ancien directeur général de la police, plusieurs anciens dirigeants d’entreprises publiques et une dizaine d’hommes d’affaires ont été placés en détention préventive ces derniers mois. Encouragées publiquement par le chef d’état-major, ces enquêtes censées satisfaire une des revendications du hirak pourraient également servir à régler des comptes au sommet du pouvoir, selon des partis de l’opposition.

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