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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 15:41

Il y avait donc le 19 et le 20 novembre 2009 une conférence internationale des partis de gauche à Caracas. A la fin de cette conférence internationale, Chavez lançait un appel pour une cinquième internationale.

Des grands partis de la gauche et de l’extrême gauche européennes participaient à cette conférence et entendaient l’appel de Chavez. Ils gardaient manifestement l’information pour eux, ils mangeaient la commission, ils mettaient cette information dans leur poche et un gros mouchoir par-dessus. Cet appel franchissait très mal le mur de l’Atlantique, le mur entre le Sud et le Nord. Peuples et prolétaires de tous les pays, unissez vous, la gauche européenne ne connaît plus ces mots et cette langue. La gauche européenne est sourde et muette. De son point de vue, ces mots sont des gros mots, ce sont des hyéroglyphes, elle a besoin d’un sonotone et d’un nouveau Champollion.

Il n’y avait aucune information relative à cette conférence avant la conférence. Le seul message relatif à cette conférence après la conférence est un message du site www.legrandsoir.info du 1° décembre 2009. Le message d’origine est un message d’un groupuscule trotskyste. Ce message est disponible si vous consultez mon blog personnel depuis le 25 décembre 2009, plus d’un mois après la conférence.

Le 5 février 2010, plus de deux mois après la conférence, des intellectuels de gauche français, dont Francis Combes, Patricia Latour et Bruno Drweski, lançaient une campagne de signature d’une pétition électronique de soutien à l’appel de Chavez. Elle est disponible si vous consultez le site www.lapetition.be . Il y a une vingtaine de signatures supplémentaires à la date d’aujourd’hui. Je suis signataire de cette pétition et le présent message est une explication de signature.

Quant à la faisabilité d’une cinquième internationale, il y avait depuis des dizaines d’années de nombreux appels pour une cinquième internationale, ils n’avaient jamais aucune suite. Chavez est un chef d’état, ce n’est pas un chef de parti. Le Vénézuela a des ambassades dans le monde entier. Il n’y a pratiquement aucune relation entre le PSUV et aucun autre parti dans aucun pays du monde. La crise du communisme provoque une véritable dispersion des militants et des organisations communistes dans le monde entier. Nous en sommes seulement au début du commencement d’action commune entre tous ces militants et toutes ces organisations.

Un autre message encore plus faible en sens inverse nous arrivait du Vénézuela. Un certain Geronimo Carrera, président du Parti Communiste du Vénézuela, écrivait un violent message de critique contre l’appel de Chavez.

Qui faisait et qui fait la révolution au Venezuela ? Chavez ou bien Carrera ? Si le peuple vénézuélien attendait le parti communiste vénézuélien, il n’y aurait jamais de révolution au Venezuela.

C’est aujourd’hui en 2010 une très vieille histoire. Je ferais simplement la comparaison entre d’une part la révolution vénézuélienne et d’autre part la révolution chinoise et la révolution cubaine.

La victoire de la révolution chinoise en 1949 est le résultat du combat du parti communiste chinois et n’est pas le résultat du combat du PCUS. Vous connaissez certainement la célèbre citation de Mao, si le PC chinois suivait la stratégie de Wang Ming, le représentant de Staline en Chine, il n’y aurait jamais de révolution chinoise. La stratégie du PCUS était une stratégie de collaboration entre le PCC et le Kuo Min Tang.

La victoire de la révolution cubaine en 1959 est le résultat du combat de Castro et de Guevara et n’est pas le résultat du combat du PC cubain de 1959. En 1959, Castro et Guevara n’étaient pas au PC cubain, ils étaient les leaders du Mouvement du 26 Juillet et le PC cubain de 1959 critiquait et condamnait le Mouvement du 26 Juillet comme un mouvement petit bourgeois.

Bernard Fischer.




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