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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 19:11

 

Vous trouverez ci-dessous la deuxième et dernière partie du compte rendu d’une discussion à Paris entre un militant d’Occupy Wall Street et des militants de Démocratie Réelle Maintenant Paris.

 

Le message est disponible en totalité si vous consultez le site de Démocratie Réelle Maintenant Paris à l’adresse ci dessous.

 

Bernard Fischer

 

http://paris.reelledemocratie.net/node/1690

 

Les relations avec les syndicats

 

Les relations avec les organisations ne sont pas simples. Les syndicats sont souvent très hiérarchiques. Le taux de syndicalisation est faible (onze pour cent), les syndicats ont été très affaiblis par les années Reagan. Les syndicats sont plutôt implantés dans les services publics.

 

La manifestation du May Day (premier mai) a été l’occasion de tisser des liens avec les organisations.

 

Pendant cinquante ans il n’y avait plus eu de manifestation aux Etats-Unis le premier mai, jusqu’en 2006 où les manifestations du premier mai ont repris, à l’initiative de communautés hispanophones, en lien avec le réseau international May Day, qui lançaient dans plusieurs pays des manifestations du premier mai parallèlement aux traditionnelles manifestations syndicales. Le premier mai 2012, il y a eu une réunification aux Etats-Unis des initiatives May Day et des syndicats, et une seule manifestation à laquelle a appelé Occupy Wall Street. Ce jour là, il y a eu aussi une université libre, des piquets de grève, et le soir, une assemblée. Cette assemblée n’ayant pas été autorisée par les autorités, elle a choisi de se disperser quand la police a menacé d’arrêter les manifestants.

 

Il y a un groupe issu d’Occupy Wall Street qui est en lien avec les syndicats.

 

Le mouvement face à la répression policière

 

La répression des mouvements sociaux s’est d’une manière générale aggravée à New York à partir de 2001. La police est très violente.

 

Quand le mouvement Occupy Wall Street a démarré, il a subi une très forte répression qui a en fait augmenté le niveau de mobilisation. Plus il y avait de violence, plus il y avait de personnes qui rejoignait le mouvement. La police s’est alors adaptée et a privilégié une violence plus discrète, mais toujours aussi forte, quand il n’y avait pas les médias.

 

Le mouvement Occupy Wall Street a développé des stratégies pour faire face à la répression. Par exemple, le 17 septembre 2012, pour l’anniversaire du mouvement, il n’y a pas eu une grande manifestation, mais des petits groupes, moins contrôlables, qui ont pris pour cibles de manifestation des banques, des compagnies d’assurance… 

 

Le 13 octobre 2012, un rassemblement a été organisé devant la maison du dirigeant de Goldman Sachs. Le lieu de l’action avait été gardé secret, seules quelques personnes savaient et ont guidé les autres. Cela a permis d’éviter la répression policière et de pouvoir parvenir au lieu : ce succès a permis de rendre confiance aux personnes.

 

Il y a une culture de sécurité qui se forge : par exemple, ne pas parler quand il y a des policiers à proximité.

 

Il faut néanmoins toujours faire face à une répression qui se durcit et s’adapte elle aussi aux stratégies du mouvement. Par exemple, des personnes ont été arrêtées pour le simple fait de venir fermer leurs comptes bancaires.

 

Concernant la crise du logement, il y a des personnes qui s’organisent pour empêcher les huissiers d’accéder aux habitations. D’autres actions consistent à perturber la procédure de revente des maisons, par simplement en chantant quand les commerciaux présentent les maisons à des clients : des personnes ont été arrêtées pour ce type d’action, simplement parce qu’elles ont chanté…

 

L’extrême droite aux Etats Unis

 

L’extrême droite est organisée essentiellement avec les « Tea Parties. » Il y a plus largement le problème du racisme notamment au Sud des Etats-Unis.

 

L’extrême droite semble en perte de vitesse, notamment grâce à Occupy Wall Street selon l’activiste de strike debt. En effet, beaucoup de personnes qui jusque là pouvaient être séduites par l’extrême droite « contestataire » écoutent maintenant le discours égalitaire d’Occupy.

 

Le président Obama ayant été attaqué sur sa couleur de peau, Occupy Wall Street préfère dire que la crise n’est pas la faute du président mais de Wall Street. En même temps, l’échec d’Obama renvoie aux limites de ces institutions et ouvre un espace pour une politique non traditionnelle, hors parti.

 

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