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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 18:54

 

http://www.otagesensyrie.org

 

Pour Didier et Edouard, portés disparus en Syrie

 

Nous, membres du comité de soutien, journalistes, amis, citoyens épris de liberté, appelons à la libération des deux journalistes portés disparus en Syrie depuis le 6 juin 2013, Didier François, grand reporter, et Édouard Élias, photographe.

Envoyés spéciaux d’Europe Un, ils ont été arrêtés alors qu’ils faisaient route vers Alep.

Réputés pour leur professionnalisme, Didier et Édouard sont engagés au service de l’une des plus nobles missions, la liberté d’information. En Syrie, ils réalisaient des reportages pour rapporter au public la réalité d’une tragédie quotidienne.

Le comité de soutien, présidé par Florence Aubenas, Karen Lajon et Serge July, et Reporters Sans Frontières dénoncent cette infraction flagrante à la résolution 1738 du conseil de sécurité de l’ONU et à la troisième convention de Genève.

En Syrie, le nombre de journalistes enlevés ou portés disparus ne cesse d’augmenter.

Pour ces otages, nous appelons à la mobilisation la plus large. L’information est un droit, pour nous, pour eux, et pour toutes les victimes du conflit syrien.

Parce que leur liberté, c’est aussi la nôtre, signez !

Premiers signataires

Delphine Batho, Pierre Berger, Malek Boutih, Edith Bouvier, Julien Dray, Jean-Pierre Elkabbach, Gérard Filoche, Marc-Olivier Fogiel, Yann Galut, Marek Halter, Pierre Haski, Jean-Luc Hees, Marie-Noëlle Lienemann, Hervé Morin, Paul Nahon, Anne Nivat, Edwy Plenel, Patrick Poivre-d’Arvor, Laurence Rossignol, Dominique Sopo, Fodé Sylla

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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 18:29

 

Ryad propose un marché à Moscou sur la Syrie

 

AMMAN/DOHA (Reuters) - L'Arabie Saoudite propose à la Russie de conclure un contrat d'armements majeur et d'autres incitations économiques en échange d'une modération du soutien que Moscou apporte à Bachar al Assad, notamment au conseil de sécurité de l'ONU, affirment des sources au Moyen-Orient et des diplomates occidentaux contactés mercredi par Reuters.

 

La proposition a été exposée au président russe Vladimir Poutine la semaine dernière à Moscou par le prince Bandar ben Sultan, chef du renseignement saoudien, ajoute-t-on de même source.

 

D'après des membres de l'opposition syrienne proches de Ryad, l'Arabie Saoudite serait prête à acheter jusqu'à quinze milliards de dollars d'armes russes et garantirait de même à la Russie de ne pas nuire à sa position de principal fournisseur de gaz naturel sur le marché européen.

 

En retour, l'Arabie Saoudite demanderait à Moscou de réduire son soutien au régime syrien et de ne plus opposer son veto à un éventuel projet de résolution au conseil de sécurité de l’ONU, où trois tentatives ont été mises en échec par la Russie depuis le début de la crise syrienne, en mars 2011.

 

Une source dans le golfe informée de ce « marchandage » a confirmé que le prince Bandar avait proposé d'acquérir d'importantes quantités d'armes russes mais a ajouté qu'aucun chiffre n'avait été avancé lors de cette rencontre.

 

A en croire un responsable politique libanais proche de Ryad, la réunion entre Bandar et Poutine a duré quatre heures et « les saoudiens étaient euphoriques » en sortant.

 

Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, n'a pu être contacté dans l'immédiat, ni le ministère saoudien des affaires étrangères.

 

FRÉMISSEMENT

 

Des diplomates précisent cependant que la première réaction de Vladimir Poutine aurait été peu probante. Un diplomate occidental en poste au Moyen-Orient estime même qu'il est peu probable que le chef du Kremlin soit disposé à marchander sa position stratégique dans la région contre un contrat d'armements, quel qu'en soit le montant.

 

Il ajoute que les autorités russes semblent aussi douter que l'Arabie Saoudite dispose d'un plan solide visant à assurer la stabilité en Syrie si Assad devait tomber.

 

D'autres diplomates font cependant observer que dans la foulée de la réunion de Moscou, la Russie a fait pression sur le président syrien pour qu'il accepte la venue de la mission d'enquête de l'ONU sur l'utilisation présumée d'armes chimiques dans le conflit syrien.

 

« Cette réunion était l'une de ces rencontres qui ne sont pas rendues publiques mais qui pourraient se révéler plus importantes que les efforts diplomatiques menés au grand jour », dit un diplomate.

 

Un haut responsable de l'opposition syrienne précise que le prince Bandar « s'est efforcé de dissiper les deux principales inquiétudes de la Russie, que des extrémistes islamistes remplacent Assad et que la Syrie devienne une plate-forme pour les exportations de gaz du golfe, notamment du Qatar, aux dépens de la Russie ».

 

« Bandar a proposé d'intensifier la coopération économique, militaire et énergétique avec Moscou », ajoute-t-il.

 

La composante religieuse du conflit syrien (Assad appartient à la minorité alaouite, une branche de l'islam chiite; les insurgés sont principalement sunnites) se retrouve dans les alliances régionales.

 

L'Arabie Saoudite et d'autres puissances sunnites, le Qatar en tête, soutiennent la rébellion quand le régime d'Assad bénéficie de l'appui militaire de l'Iran et du renfort de combattants chiites du Hezbollah libanais et d'Irak.

 

La Russie continue de son côté à approvisionner en armes la Syrie, où elle dispose à Tartous de son unique base navale donnant sur la Méditerranée, et à soutenir son régime.

 

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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 18:16

 

Obama annule une rencontre avec Poutine après l’affaire Snowden

 

WASHINGTON (Reuters) - Barack Obama a annulé la rencontre bilatérale qu'il devait avoir avec Vladimir Poutine en septembre en Russie en raison notamment de la « décision décevante » de Moscou d'accorder l'asile à Edward Snowden, a annoncé mercredi la Maison Blanche.

 

Mardi soir, invité sur NBC, le président américain a confirmé qu'il se rendrait au sommet du G20 début septembre à Saint-Pétersbourg, sans évoquer la possibilité d'un tête-à-tête avec son homologue russe en marge de ce sommet.

 

Il s'est dans le même temps dit « déçu » de l'asile temporaire accordé par Moscou à Edward Snowden. Ce dernier, ancien consultant des services secrets américains, est à l'origine des révélations sur la vaste surveillance des télécommunications à travers le monde par le renseignement américain.

 

Les Etats Unis réclament Edward Snowden afin de l'inculper pour divers motifs, dont espionnage.

 

Dans un communiqué, la Maison Blanche salue la coopération entre les Etats-Unis et la Russie dans divers domaines mais regrette la faiblesse des progrès sur plusieurs autres questions et évoque également le cas d'Edward Snowden pour justifier l'annulation de ce sommet.

 

« Etant donné le manque de progrès au cours des douze derniers mois sur des questions telles que la défense anti missile et le contrôle des armes, les relations commerciales, les questions de sécurité internationale, les droits de l'homme et la société civile, nous avons informé le gouvernement russe que nous pensions qu'il serait plus constructif de reporter le sommet jusqu'à ce que nous obtenions davantage de résultats sur notre programme conjoint », écrit Jay Carney, porte-parole de la Maison Blanche.

 

« La décision décevante de la Russie d'accorder un asile provisoire à Edward Snowden est aussi un facteur qui a été pris en compte pour évaluer l'état actuel de notre relation bilatérale », ajoute-t-il.

 

TÊTE-À-TÊTE GLACIAL

 

La Russie est « déçue » par l'annulation de ce sommet, a réagi le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, tout en soulignant que l'invitation adressée à Barack Obama demeurait valable.

 

Les rencontres entre les ministres de la défense et des affaires étrangères des deux pays prévues vendredi à Washington sont en revanche maintenues.

 

« Notre coopération sur ces questions demeure une priorité pour les Etats-Unis », souligne Jay Carney.

 

Après son élection en 2008, Barack Obama avait pour objectif de remettre à plat (« reset ») les relations avec la Russie. Cette ambition s'est heurtée aux tensions persistantes entre les deux pays, notamment depuis le retour au Kremlin de Vladimir Poutine au printemps 2012.

 

Le dernier tête-à-tête entre les deux hommes, en juin en Irlande du Nord, a été glacial, notamment en raison de leurs désaccords sur la Syrie et la question des droits de l'homme en Russie.

 

Le sommet du G20 est programmé les 5 et 6 septembre à Saint-Pétersbourg.

 

En raison de l'annulation de sa rencontre avec Vladimir Poutine, Barack Obama envisage désormais d'effectuer une étape en Suède à l'occasion de ce déplacement, dit la Maison Blanche.

 

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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 18:01

 

http://www.romandie.com/news/n/Les_islamistes_tunisiens_font_un_pas_pour_sortir_de_la_crise82070820131928.asp

 

Les islamistes tunisiens font un pas pour sortir de la crise (ATS)

 

Les islamistes au pouvoir en Tunisie ont accepté la suspension des travaux de la constituante.

Ils ont aussi appelé à un dialogue avec leurs adversaires pour aboutir à « un gouvernement d'union » après une manifestation d'envergure de l'opposition dans la nuit de mardi à mercredi.

Le parti al Nahda a indiqué qu'il se soumet à la décision du président de l'Assemblée Nationale Constituante, Mustapha Ben Jaafar. Cet allié laïc des islamistes a créé la surprise mardi soir en annonçant le gel des travaux de la constituante jusqu'à l'ouverture de négociations avec les opposants au gouvernement.

« En dépit de nos réserves sur cette initiative, nous espérons qu'elle servira de catalyseur pour que les adversaires politiques s'assoient à la table du dialogue », a déclaré mercredi le chef du mouvement, Rached Ghannouchi, cité dans un communiqué.

Al Nahda se dit favorable « à la formation d'un gouvernement d'union nationale comprenant toutes les forces politiques convaincues de la nécessité d'achever le processus démocratique ».

Le parti islamiste fixe un calendrier de reprise des travaux de l'Assemblée Nationale Constituante (ANC). Il souhaite que l'adoption de la constitution et de la loi électorale se fasse « avant fin septembre 2013 ». Il réclame aussi « l'organisation d'élections avant la fin de l'année ».

Foule dans la rue

La décision d'al Nahda survient quelques heures après la plus importante manifestation de l'opposition. Des dizaines de milliers de tunisiens se sont réunis dans la nuit de mardi à mercredi dans la banlieue de Tunis pour réclamer le départ du gouvernement dirigé par les islamistes.

L'exécutif est jugé responsable de l'essor de la mouvance jihadiste. Celle-ci est accusée de l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd le 6 février et du député Mohamed Brahmi le 25 juillet.

La manifestation était organisée par une coalition hétéroclite d'opposition sans programme politique commun clair, allant de l'extrême-gauche au centre-droit, et soutenue par les partenaires sociaux.

Les opposants ont refusé l'idée d'un gouvernement d'union dirigé par al Nahda.

Ils militent pour un cabinet de technocrates, mais des désaccords existent aussi.

Ainsi, la puissante centrale syndicale UGTT et le patronat UTICA ne veulent pas d'une dissolution de l'ANC.

Jusqu'à présent le mouvement al Nahda, arguant de sa légitimité issue de l'élection de la constituante en octobre 2011, proposait une coalition élargie, un scrutin le 17 décembre et évoquait un vague projet de référendum de sortie de crise.

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6 août 2013 2 06 /08 /août /2013 19:08

 

https://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/secours-islamique-france-cesser-toute-collaboration-avec-le-r%C3%A9gime-syrien-criminel-2?utm_campaign=mailto_link&utm_medium=email&utm_source=share_petition

 

Secours Islamique France

 

Cesser toute collaboration avec le régime syrien criminel

 

Par Iyad Abbara

 

Le Secours Islamique France (SIF) se présente comme une ONG de solidarité internationale éthique et neutre. A ce titre, beaucoup de personnes, notamment au sein de la communauté musulmane de France, lui font confiance pour l’ensemble de ses actions à travers le monde.

 

Le peuple syrien s’est soulevé en mars 2011 pour réclamer ses droits en liberté et en dignité, et subit depuis une répression aveugle et sanguinaire par le régime syrien. Celui-ci n’hésite pas à utiliser ses avions, ses chars, ses missiles balistiques voire ses armes chimiques pour tuer les gens sans distinction et pour détruire les infrastructures, espérant ainsi briser la volonté du peuple syrien et écraser son soulèvement devenu révolution.

 

Dans ce contexte, le SIF lança durant le mois de ramadan 2013 une campagne de collecte de dons, en affirmant vouloir aider les syriens à l’intérieur du pays, mais en se limitant en fait aux zones contrôlées par le régime.

 

L’agence de presse officielle du régime syrien (SANA) a diffusé une dépêche Mercredi 10 Juillet 2013 pour faire part d’un accord entre le ministère de l’éducation du régime syrien et une délégation du SIF, accord ayant pour objet la restauration d’écoles endommagées servant comme centres d’accueil provisoires des familles déplacées.

 

Nous considérons que le SIF commet au moins trois graves erreurs d’appréciation contraires à son devoir d’éthique et de neutralité :

 

En finançant des projets dans les zones sous contrôle de ce régime criminel, le SIF finance ce dernier d’une manière indirecte et lui permet d’utiliser les moyens de l’Etat pour continuer la tuerie et la destruction dans les zones hors son contrôle, au lieu d’utiliser ces moyens au service des syriens.

 

En se limitant aux syriens dans les zones sous contrôle du régime, le SIF néglige des millions de personnes déplacées ou vivant dans des conditions apocalyptiques dans les zones hors contrôle du régime et ayant subi une destruction massive. Une population abandonnée qui a bien plus besoin d’aide et de secours.

 

En signant l’accord avec le ministre de l’éducation du régime, et en se montrant avec lui tout en acceptant les termes de la communication faite par la SANA autour de cet accord, le SIF devient un outil de propagande de ce régime sanguinaire. Ce dernier prend alors la posture d’un gouvernement légitime, soucieux du bien-être de ses citoyens et victime des attaques « terroristes », alors qu’il est le seul à pratiquer un terrorisme barbare à grande échelle.

 

Ainsi, nous, syriens et amis du peuple syrien signataires de cette pétition, demandons au Secours Islamique France de revoir sa position comme suit :

 

Cesser toute collaboration avec le régime syrien criminel et se retirer des zones sous son contrôle.

 

Concentrer ses actions en faveur des syriens réfugiés hors de la Syrie.

 

Développer des partenariats avec des associations humanitaires œuvrant à l’intérieur de la Syrie dans les zones hors contrôle du régime, afin de leur apporter leur soutien et leur savoir-faire.

 

Le peuple syrien vaincra et se souviendra de ceux qui sont vraiment à son côté. Nous espérons que le Secours Islamique France en fera partie.

 

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5 août 2013 1 05 /08 /août /2013 18:13

 

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article29407

 

Contre les massacres et le « mandat » donné aux militaires

 

Déclaration des Socialistes Révolutionnaires

 

Dimanche 28 Juillet 2013

 

Un nouveau massacre choqua les égyptiens lorsqu’ils l’apprirent Samedi 27 Juillet à l’aube. Il s’ajoutait à la liste sanglante du ministère de l’intérieur et de la défense, quelques heures seulement après les manifestations fortes de plusieurs millions de personnes en faveur du « mandat » demandé au peuple par le ministère de la défense.

 

L’une des premières conséquences du mandat consiste à gommer les preuves que l’Etat affronte par la force des armes les protestations.

 

Nous défendons le droit de la population, de toutes les parties de la population, à manifester son opinion en recourant à tous les moyens d’expression pacifique, des manifestations aux sit-in en passant par les grèves. C’est l’un des droits qui a été gagné par la révolution de janvier 2011, grâce à tout le sang versé par nos martyrs. Nous condamnons ce massacre qui prit la vie de dizaines de pauvres des provinces et de la jeunesse des frères musulmans.

 

Les dirigeants des frères musulmans ne se trouvaient nulle part parmi eux, nous les avons vus seulement sur les tribunes officielles ou à travers les chaînes satellitaires soutenues par l’Amérique, appelant à la violence au nom de la religion. Nous n’avons vu aucun de leurs noms, ou de ceux de leurs enfants, parmi ceux qui furent assassinés ou blessés. Ils poussent pourtant les jeunes à faire face à la brutalité de la police, laquelle a décidé que son « mandat » signifiait qu’elle pouvait répondre aux protestations par l’assassinat.

 

Les armes dirigées contre les poitrines des membres de la confrérie aujourd’hui seront rapidement tournées pour viser les poitrines des révolutionnaires et contre ceux et celles qui, parmi les pauvres et les travailleurs et les travailleuses, manifestent contre le régime.

 

Ce dernier invoquant le prétexte de la nécessité de continuer à faire tourner les rouages de la production économique.

 

La confrérie récolte aujourd’hui ce qu’elle a semé au travers de son propre ministre de l’intérieur qui, en janvier dernier, tua des dizaines de personnes ainsi que pour ses crimes contre les habitants d’al Manial, de Bayn al Sarayat et de Gizeh, ainsi que d’autres localités, les victimes les plus récentes étant tombées Samedi 27 Juillet à al Qaed Ibrahim et Dimanche 28 Juillet lors des attaques contre les églises. Ces crimes ont créé une puissante vague de colère contre les frères musulmans, laquelle a été exploitée par l’armée et la police afin d’obtenir leur « mandat », sous le prétexte de combattre le terrorisme.

 

Les présages d’un retour du régime dictatorial de Moubarak n’échappent à personne.

 

Nous en avons perçu le signe le plus clair dans le discours donné hier par le ministre de l’intérieur au sujet du retour dans leurs anciens emplois des hommes expulsés des services de sécurité de l’Etat et ce pour traquer les activités politiques et religieuses.

 

Nous avons aussi perçu ces présages dans la menace d’avoir recours à la loi d’urgence pour disperser les sit-in, ainsi que dans l’intervention de l’armée contre les sit-in dans la sidérurgie de Suez, entre autres.

 

Cela nourrit nos doutes au sujet du rôle du gouvernement actuel, ainsi que de l’étendue de son implication dans ces crimes, en particulier celle d’Hazem al Beblaoui, le premier ministre, qui a été en tête pour soutenir le « mandat » de l’armée face à la marche vers le palais présidentiel. Cela soulève des questions au sujet de ces éléments rejetés par la révolution en raison de leurs positions après le massacre.

 

Il est impossible que les forces armées dispersent les sit-in et mettent un terme à la crise, mais il est tout à fait possible qu’elles approfondissent cette crise. Il n’y a pas d’autre véritable solution à la crise actuelle de notre révolution qu’une voie politique qui adopte une vision claire de justice transitionnelle, comprenant des garanties au sujet de la punition contre ceux qui ont commis des crimes contre les droits du peuple et contre notre révolution, les personnalités du régime de Moubarak, celles du conseil suprême des forces armées ainsi que celles des frères musulmans et leurs alliés.

 

Nous lançons un appel à toutes les forces sociales et à tous les fiers révolutionnaires, ainsi qu’aux personnes de pensée indépendante parmi les travailleurs, les étudiants, les membres de professions libérales, les paysans et parmi toutes les autres couches de la population. Nous vous invitons à participer à la construction d’un front révolutionnaire combatif de telle sorte que nous puissions, ensemble, faire face autant au fascisme militaire ascendant qu’à l’opportunisme et aux crimes des frères musulmans. Ce front doit réaliser les objectifs de la révolution de janvier 2011 ainsi que de sa deuxième vague, celle du 30 juin 2013, contre tous ceux qui l’ont trahie, les « feloul » (restes de l’ancien régime), l’armée et la confrérie. Il doit réaliser les revendications de pain, de liberté, de justice sociale et de dignité humaine pour lesquelles la révolution fait toujours rage en Egypte.

 

Gloire aux martyrs, victoire à la révolution, honte aux assassins, à tous les assassins.

 

Tout le pouvoir et toute la richesse au peuple !

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5 août 2013 1 05 /08 /août /2013 17:51

 

http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/230613/syrie-la-vraie-vengeance-c-est-la-justice

 

L'avocate syrienne Razan Zeitouneh, militante des droits de l’homme récompensée par les prix Sakharov et Anna Politkovskaïa, vit dans la clandestinité à Damas. Elle s'est entretenue, début juin 2013, avec des chefs militaires de l’Armée Syrienne Libre dans la région de la Ghouta, près de la capitale. Mediapart publie son récit, précédé d'une présentation rédigée par le traducteur de ce texte.

 

« Ce texte est la traduction d’un témoignage rédigé par Razan Zeitouneh, activiste syrienne, militante des droits de l’homme, à l’issue d’un entretien, début juin 2013, avec des chefs militaires de l’Armée syrienne libre dans la Ghouta orientale.

 

Il a d’une part l’intérêt de porter sur une zone du conflit syrien peu couverte par les principaux médias, qui se sont davantage focalisés sur al Qoussayr, et plus récemment sur Alep. Les affrontements dans la Ghouta orientale montrent d’autre part la dureté du blocus que subit cette région que le régime affame littéralement pour déstabiliser les forces de l’ASL. Les tentatives pour forcer ce blocus sont réprimées très violemment, comme l’illustre la mort, le 12 juin dernier, de vingt six activistes qui tentaient d’approvisionner la Ghouta orientale en farine.

 

Plus fondamentalement, ce témoignage permet de mieux saisir que le mouvement révolutionnaire syrien est issu d’un mouvement pour la dignité, la liberté et la reconnaissance des droits humains fondamentaux. Ce texte rappelle qu’en dépit des dérives meurtrières constatées ces dernières semaines, de l’exacerbation de la haine interconfessionnelle et d’un fleuve de sang ininterrompu, ces valeurs demeurent ancrées au plus profond chez de nombreux acteurs civils et militaires qui poursuivent le combat contre la tyrannie et pour une société plus juste, plus humaine et plus respectueuse des droits des personnes. En ce sens, ce texte est aussi un message d’espoir. »

 

« La vraie vengeance, c’est la justice »

 

Par Razan Zeitouneh

 

Les combats se poursuivent de manière ininterrompue sur tous les fronts de la Ghouta orientale. Malgré les récentes avancées de l’Armée Syrienne Libre dans certaines zones, les habitants et les combattants ne dissimulent pas leurs craintes face à la férocité des assauts incessants du régime pour percer les lignes de défense de l’ASL. Tout le monde estime qu’après la bataille de Qoussair, le prochain combat se déroulera dans la Ghouta orientale qui subit actuellement un blocus sans précédent. Comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement puisque cette vaste zone qui s’est libérée du joug du régime n’est qu’à quelques kilomètres de la capitale, Damas ? Cette crainte demeure omniprésente dans l’esprit de celui ou celle qui chemine à travers les petites villes et les villages libérés jusqu’au centre de commandement opérationnel de l’ASL pour la bataille de Fourqan.

 

On considère que la bataille de Fourqan a commencé le 13 mai 2013. Du coté de l’ASL, s’est mis en place un commandement militaire unifié pour riposter aux forces d’Assad et achever la libération de la Ghouta. Les plus importantes brigades et unités combattantes de l’ASL dans la région, comme la brigade des martyrs de Douma et les brigades « Liwa al Baraa » et « Liwa al Islam » y participent.

 

Dans le quartier général opérationnel de l’ASL, les commandants militaires (le chef du conseil des combattants de Douma, le chef du conseil militaire révolutionnaire et le responsable des opérations militaires pour la bataille de Fourqan, al-Haji Abou Sobhi Taha) ont fait le premier pas pour briser la glace entre les hommes du droit et les combattants, entre ceux qui conçoivent des règles à partir des principes de justice et de droits de l’homme et ceux qui attachent peu d’importance à ces constructions intellectuelles de législateurs ou d’avocats.

 

« Nous luttons ici contre deux ennemis, le régime et les moustiques. Depuis le coucher du soleil jusqu’au lendemain matin, la situation est insupportable ». L’accumulation des immondices et l’absence, depuis fort longtemps, d’insecticides transforment la nuit en véritable cauchemar. Ici, moustiques et autres insectes pullulent sans qu’on puisse les distinguer et leur férocité n’a d’égal que celle du régime. Mais cette souffrance était peut-être la seule que nous partagions avec les combattants sur la ligne de front.

 

Il n’est pas aisé d’avoir une conversation ininterrompue avec al-Haji Abou Sobhi, car cet homme qui écoute attentivement exprime sa pensée avec autorité mais en peu de mots. Et ce sont ceux qui l’entourent qui développent son propos. Nous avons entamé la discussion en exposant nos préoccupations de défenseurs des droits de l’homme concernant les attaques contre les biens et les personnes, la documentation qui se trouvait dans les immeubles des services de sécurité du régime conquis par les insurgés et les conditions de détention des prisonniers. Nous avons été surpris à double titre.

 

La franchise de leurs réponses a d’abord bousculé nos rêves « pavés de rose ».

 

Lorsque nous les avons questionnés sur la préservation de la documentation ainsi que du matériel utilisé par les tortionnaires trouvés dans les immeubles des services secrets conquis par les insurgés, Abou Sobhi nous a répondu qu’il ne doutait pas de la nécessité de les conserver mais que, dans la pratique, cela n’avait pas été possible. Car, « dans la bataille, ce qui prévaut, c’est la colère et il n’est pas toujours facile de maîtriser les combattants » (qui sont eux-mêmes les pères, les frères ou les fils des martyrs), « ni de leur interdire de détruire et d’anéantir de tels lieux qui sont des symboles de la torture, des assassinats et de la tyrannie ». Mais, ajouta-t-il, « peut-être que si les combattants avaient su que la préservation du contenu des bâtiments des services secrets pouvait aider à découvrir ce qu’il est advenu des disparus et à connaître les noms des tortionnaires et des assassins, ils n’y auraient pas mis le feu »

 

Notre deuxième (heureuse) surprise résida dans la réponse d’Abou Sobhi à la question de savoir ce que nous pouvions offrir à la révolution en tant qu’hommes et femmes de droit. « Quiconque a levé la voix pour dénoncer les crimes du régime avant la révolution doit aujourd’hui le faire contre les violations perpétrées dans nos prisons ».

 

Et de préciser, « nous n’accepterons pas de revêtir les mêmes habits que le régime actuel, nous ne bâtirons pas notre pays sur des cadavres, nous ne le bâtirons que sur des fondements justes. Tous se plieront à cette exigence, car la véritable vengeance, c’est la mise en œuvre de la justice. »

 

Avant de nous quitter, nous avons voulu savoir comment évoluaient les combats dans la bataille de Fourqan. Abou Sobhi laissa alors la parole à ses pairs.

 

Revêtu de son costume local traditionnel, comme s’il était tout droit sorti d’un épisode des « jours à Damas », le capitaine Abou Ali, chef des commandos, nous répondit que les affrontements étaient très durs et la pression considérable, mais qu’une « seule chose manquait, du matériel militaire. Le conflit embrase toute la zone orientale du gouvernorat de Rif Dimashq, depuis la place des Abbassides jusqu’à Adra en passant par l’aéroport international et l’autoroute de contournement au sud de Damas.

 

L’offensive militaire est massive et porte sur de vastes étendues et les forces combattantes adverses sont composées, dans la plupart des cas, de mercenaires étrangers, expérimentés et bien aguerris ».

 

Tous se plaignent de la faible couverture médiatique de la bataille de la Ghouta orientale qui est déterminante pour l’avenir de la révolution, et de l’importance médiatique considérable prise par Qoussayr.

 

Abou Amr, responsable des opérations militaires, a de son côté insisté sur le blocus en denrées alimentaires, notamment en farine, imposé à la Ghouta orientale. Le régime ne se contente pas d’en interdire systématiquement l’approvisionnement. Il y confisque aussi les moulins et incendie les récoltes.

 

Reste la conférence de Genève. Abou Sobhi « n’en attend rien ». Mais, a-t-il ajouté, « si l’opposition y va, elle s’y rendra avec ses désaccords internes ! »

 

Malgré l’angoisse qu’on perçoit dans leurs yeux, tous parlent de l’instant de la liberté avec assurance. L’instant de la liberté se construit sur tous les fronts mais aussi en conservant à chaque instant à l’esprit que « nous ne construirons pas notre pays sur des cadavres, nous ne revêtirons pas les mêmes habits que le régime d’Assad. Notre vraie vengeance consistera en la mise en œuvre de la justice. »

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5 août 2013 1 05 /08 /août /2013 17:21

 

JOURNEES DE JUILLET EN TUNISIE ET EN EGYPTE

 

Les trois principales dates de la révolution russe de 1917 sont les suivantes. En février 1917, c’est la révolution bourgeoise et l’abdication du tsar Nicolas II. En octobre 1917, c’est la révolution socialiste et la prise du pouvoir par le parti bolchévik de Lénine et de Trotsky. En juillet 1917, ce sont les journées de juillet, c’est une période de contre révolution dont les deux épisodes les plus importants sont la constitution du deuxième gouvernement provisoire de Kérensky et la nomination du général Kornilov au poste de chef d’état major de l’armée russe.

 

La révolution arabe a maintenant ses journées de juillet.

 

Tout commence en juin 2013 en Turquie. J’écrivais un autre message relatif au juin 2013 turc.

 

En Syrie, en juin 2013, une violente contre offensive de la Russie, de l’Iran et de leurs mercenaires du Hezbollah aboutit à la défaite de Qousseïr et à l’occupation des ruines de Qousseïr par les mercenaires du Hezbollah.

 

En Tunisie, il y a depuis des mois une alliance politique plus ou moins officielle entre  les benalistes de Nida Tounes et les marxistes léninistes du PCOT, Nida Tounes est le successeur du RCD, le parti de Ben Ali.

 

L’assassinat de Chokri Belaïd en février 2013 provoquait une première offensive de Nida Tounes et du Front Populaire contre le gouvernement de la troïka, elle provoquait une crise gouvernementale, la démission du gouvernement Jebali et son remplacement par le gouvernement Larayedh. L’Union pour la Tunisie considère les gouvernements successifs de Jebali et de Larayedh comme des gouvernements d’un seul parti, du parti « islamiste », comme disent les médias occidentaux, d’al Nahda. L’opposition tunisienne ignore totalement la troïka, l’existence d’une alliance politique entre al Nahda, le CPR du président Marzouki et Ettakatol, elle ignore à fortiori les divergences politiques internes au gouvernement entre al Nahda, le CPR et Ettakatol, elle ignore encore plus les divergences internes au plus haut niveau à l’intérieur de la direction d’al Nahda, c’est dommage, elle comprendrait mieux la situation politique tunisienne.

 

L’assassinat de Mohamed Brahmi en juillet 2013 provoque une nouvelle offensive de Nida Tounes. Les deux principales revendications de Nida Tounes sont la démission du gouvernement, la formation d’un gouvernement de salut national et la dissolution de l’Assemblée Nationale Constituante. Le Front Populaire demande la constitution d’un gouvernement de salut national dont le premier ministre serait l’ancien chef d’état major de l’armée ou bien l’ancien ministre de la défense, il demande, en Tunisie comme en Egypte, la formation d’un gouvernement militaire. Il y a une coalition de l’opposition tunisienne dont une des principales composantes est l’UGTT. Il y a un accord de toutes les composantes pour un gouvernement de salut national. Par contre, la direction nationale de l’UGTT est contre la dissolution de l’ANC, pour la poursuite et l’achèvement de ses travaux et le Front Populaire fait de la surenchère contre la direction nationale de l’UGTT.

 

La principale expression de la contre révolution arabe est bien évidemment le coup d’Etat militaire en Egypte et la destitution du président Morsi. Ce coup d’Etat militaire est le produit d’une coalition nationale et régionale. Il est le produit d’une coalition nationale introuvable dans laquelle il y a les « fouloul », les défenseurs de l’ancien régime de Moubarak, les nassériens et le parti salafiste al Nour. Il est le produit d’une coalition régionale également introuvable dans laquelle il y a l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Koweït, la Syrie d’Assad et Israël.

 

Que fait l’extrême gauche française dans cette galère ? Il y a de la place dans cette coalition pour les nostalgiques de l’union soviétique de Brejnev sinon de Staline, il n’y a pas de place dans cette coalition pour aucun militant ni aucune organisation pour une démocratie et pour un socialisme du vingt et unième siècle.

 

La dernière idée à la mode est la suivante, Morsi et les frères musulmans égyptiens faisaient beaucoup d’erreurs et ce serait la raison de leur défaite. Ils faisaient effectivement beaucoup d’erreurs mais il y a des divergences totales entre d’une part notre position et d’autre part la propagande des médias occidentaux relative à ces erreurs.

 

L’erreur la plus importante de Morsi est bien évidemment la nomination du général al Sissi au poste de chef d’état major de l’armée égyptienne et de ministre de la défense.

 

Morsi nommait al Sissi comme ministre de la défense et ensuite al Sissi organisait le coup d’Etat contre Morsi, exactement comme il y a quarante ans au Chili Allende nommait Pinochet comme ministre de la défense et ensuite Pinochet organisait le coup d’Etat contre Allende.

 

L’armée égyptienne de 2013, c’est l’armée de Moubarak, la police égyptienne de 2013, c’est la police de Moubarak, la justice égyptienne de 2013, c’est la justice de Moubarak.

 

Les médias occidentaux organisaient une violente campagne contre Morsi et contre sa politique d’épuration de l’Etat égyptien selon laquelle cette politique d’épuration serait la cause de sa destitution.

 

Morsi n’épurait pas trop l’armée égyptienne, il ne l’épurait pas assez. Il n’épurait pas trop la police égyptienne, il ne l’épurait pas assez. Il n’épurait pas trop la justice égyptienne, il ne l’épurait pas assez.

 

Bernard Fischer         

 

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4 août 2013 7 04 /08 /août /2013 17:09

 

Al Nahda mobilise des milliers de partisans à Tunis

 

TUNIS (Reuters) - Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté Samedi 3 Août 2013 pour soutenir le gouvernement islamiste modéré en Tunisie lors de l'une des plus importantes mobilisations de rue depuis la révolution de 2011.

 

Les militants d'al Nahda, au nombre d'au moins cent cinquante mille selon le parti, ont défilé sur la place de la Casbah près des bâtiments du premier ministre à Tunis en chantant « non aux coups d'Etat, oui aux élections ».

 

Al Nahda a appelé à la mobilisation de ses partisans afin de soutenir le gouvernement face à la contestation de l'opposition qui demande le départ des dirigeants en place.

 

« Nous soutenons la légitimité de ce gouvernement parce nous nous aimons la Tunisie, nous aimons la démocratie, pas al Nahda », a commenté Suad Nasri, une jeune femme de quarante ans, portant un drapeau tunisien. « Je ne suis pas une militante d'al Nahda mais je veux que notre démocratie réussisse ».

 

Rachid Ghannouchi, chef de file du parti islamiste, s'est exprimé devant les manifestants comparant la révolution tunisienne à une bougie « qui éclaire le monde ».

 

« Aujourd'hui, l'opposition veut essayer de l'éteindre en organisant un coup d'Etat », a lancé le dirigeant. « La contre-révolution ne l'emportera pas », a-t-il promis.

 

Pour l'opposition, qui a rassemblé environ dix mille partisans, le gouvernement « a perdu sa légitimité ». Les opposants dénoncent les assassinats de deux importants leaders laïcs, Mohamed Brahmi abattu devant chez lui il y a dix jours et Chokri Belaïd, tué il y a six mois.

 

L'opposition a promis de nouvelles manifestations dimanche mais également mercredi marquant le sixième mois de la mort de Belaïd.

 

La place de la Casbah était le lieu des principaux rassemblements à Tunis dans les jours qui ont suivi la chute du président Zine ben Ali en 2011.

 

APPEL AU CALME

 

Plus tôt dans la soirée, le premier ministre Ali Larayedh a appelé au calme alors que partisans et adversaires de son gouvernement avaient prévu d'organiser d'importantes manifestations.

 

Les soutiens d'al Nahda prévoyaient « une marche d'un million » de personnes dans la soirée de samedi, tandis que l'opposition, qui manifeste presque quotidiennement, a appelé à descendre dans la rue dimanche.

 

« La Tunisie a besoin d'unité nationale. J'appelle au calme afin que l'armée et les forces de sécurité puissent combattre le terrorisme et ne dispersent pas leurs efforts », a déclaré le chef du gouvernement lors d'une conférence de presse.

 

Vendredi, les forces de l'ordre ont lancé une opération aéroterrestre de grande envergure dans le djebel Châambi, dans l'ouest du pays frontalier de l'Algérie, pour débusquer des maquisards djihadistes qui s'y cachent et qui ont tué en début de semaine huit militaires dans une embuscade.

 

Les principaux groupes d'opposition ont refusé de participer samedi à des pourparlers pour sortir de la crise politique dans laquelle a replongé le pays depuis le deuxième assassinat en six mois d'un opposant laïc de premier plan fin juillet.

 

Le ministère tunisien de l'intérieur a annoncé samedi que les forces de sécurité ont déjoué vendredi une tentative d'assassinat visant un important représentant politique dans la ville de Sousse.

 

Le ministère a ajouté que deux « dangereux terroristes » avaient été interpellés pour leur implication présumée dans cette attaque. Un troisième suspect est toujours en fuite après avoir échangé des coups de feu avec les forces de l'ordre.

 

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4 août 2013 7 04 /08 /août /2013 16:54

 

Les efforts diplomatiques s’intensifient en Egypte

 

LE CAIRE (Reuters) - Les efforts diplomatiques se sont intensifiés Samedi 3 Août 2013 pour résoudre la crise politique créée par le renversement du président islamiste Mohamed Morsi il y a tout juste un mois et tenter d'épargner aux égyptiens un nouveau bain de sang.

 

L'émissaire de l'Union Européenne, Bernardino Leon, et les deux envoyés spéciaux des Etats-Unis, le numéro deux du département d'Etat Williams Burns et l'ambassadrice au Caire, Anne Patterson, ont rencontré Nabil Fahmy, ministre des affaires étrangères du gouvernement mis en place par l'armée.

 

Ils ont aussi rencontré une délégation de partisans de Mohamed Morsi. Ces derniers ont déclaré aux médiateurs internationaux qu'ils respectaient les revendications portées par les manifestations de masse qui ont conduit à sa chute. Mais ils ont aussi demandé à ce que le chef d'état-major des armées et ministre de la défense, le général Abdel Fattah al Sissi, reste à l'écart de tout accord politique.

 

Le général a laissé entendre dans un entretien au Washington Post qu'il ne briguerait pas la présidence.

 

Lors des discussions, Nabil Fahmy a réaffirmé l'attachement du gouvernement intérimaire à une « feuille de route » débouchant sur de nouvelles élections, selon un communiqué du ministère des affaires étrangères.

 

Il a aussi prôné la réconciliation nationale, avec toutes les forces politiques, « tant qu'elles s'abstiennent de toute forme de violence et d'incitation à la violence ». Il a souligné que les décisions à prendre relevaient du gouvernement égyptien.

 

Les émissaires américains et européen ont pour leur part mis l'accent sur la nécessité de mettre fin aux violences, de réconcilier les égyptiens et de relancer un processus politique incluant toutes les parties en présence.

 

Près de trois cent personnes ont été tuées dans les violences qui ont suivi la déposition de Mohamed Morsi.

 

Depuis son départ, des milliers de partisans des frères musulmans, dont est issu Mohamed Morsi, se sont regroupés dans deux sites du Caire qu'ils occupent nuit et jour pour demander le rétablissement du président élu.

 

Après la réunion, Nabil Fahmy a indiqué à la presse qu'il avait eu des « contacts » avec les frères musulmans. « Je n'utiliserai pas le terme de négociations. Il y a eu des contacts entre différentes personnalités. Il n'y a pas le souhait d'utiliser la force s'il y a d'autres possibilités susceptibles de réussir », a déclaré le ministre.

 

« LAVAGE DE CERVEAU »

 

Parallèlement, le porte-parole du ministère de l'intérieur, le général Hany Abdel Latif, est apparu à la télévision. Il a promis aux partisans de Mohamed Morsi la sécurité s'ils évacuaient leurs campements.

 

« Vos sit-in continuels n'ont pas d'utilité juridique ni politique. Vous aurez une sortie en toute sécurité, vous serez politiquement intégrés », a déclaré Hany Abdel Latif.

 

L'armée avait d'abord menacé de déloger les pro-Morsi par la force. Mais vendredi, à la suite d'appels lancés par des chefs religieux et par des gouvernements étrangers, le gouvernement intérimaire a promis qu'il n'userait pas de la force pour s'emparer des campements et qu'il se contenterait d'un blocus.

 

Toutefois, sur un ton nettement moins conciliant, Hany Abdel Latif a également affirmé que beaucoup de gens voulaient partir mais qu'ils étaient menacés par les pro-Morsi.

 

Toute personne ayant participé à des crimes sera poursuivie, a-t-il dit.

 

« On vous fait un lavage de cerveau, vous faites l'objet d'une manipulation psychologique. Vous êtes utilisés comme un pion dans les marchandages politiques », a-t-il lancé à l'intention des manifestants.

 

Tarek El Malt, porte-parole de la délégation des pro-Morsi, a déclaré à Reuters par téléphone après les discussions, que les alliés du président déchu voulaient le rétablissement de la constitution outre le retour au pouvoir du président élu.

 

Ce dernier point n'a pas forcément été directement évoqué devant les médiateurs internationaux, d'après ce qu'il a laissé entendre.

 

Pour Malt, la solution politique doit être négociée au sein du Front de Salut National (FSN), une coalition informelle de partis non islamistes qui ont soutenu le renversement de Mohamed Morsi et dont est membre le vice-président par intérim, Mohamed al Baradeï.

 

« Je respecte les revendications des masses qui sont sorties le 30 juin, mais je ne consoliderai pas le coup d'Etat militaire », a déclaré Tarek el Malt.

 

Il a souligné que si les opposants à Mohamed Morsi avaient bien dit qu'il ne devait pas faire partie de la solution politique qui serait trouvée, les pro-Morsi pour leur part voulaient « que Sissi ne fasse pas lui non plus partie de l'équation politique ».

 

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