Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 avril 2024 7 28 /04 /avril /2024 15:25

 

 

https://www.lapresse.ca/dialogue/opinions/2024-04-25/envoi-d-aide-a-gaza/protegez-la-mission-de-la-flottille-de-la-liberte.php

 

Protégez la mission de la Flottille de la Liberté

Extrait d’une lettre envoyée le Mardi 23 Avril 2024 à Mélanie Joly, ministre canadienne des affaires étrangères, à Justin Trudeau, premier ministre du Canada, à William Blair, ministre de la défense du Canada, à François Legault, premier ministre du Québec, et à Martine Biron, ministre des relations internationales du Québec

Nous vous écrivons pour vous demander d’agir maintenant pour sauver le peuple palestinien du génocide en prenant les décisions qui s’imposent en matière diplomatique et politique et en matière de vente d’armes.

Pour sauver le peuple palestinien des bombardements, de la famine, des massacres, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et de ce que divers représentants de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ont qualifié de génocide, le gouvernement canadien a le devoir d’exiger un cessez-le-feu immédiat et la fin du blocus imposé à Gaza par Israël.

En attendant avec impatience que les gouvernements comme le vôtre et les institutions internationales assument leurs responsabilités, devant la gravité de ce qui se passe dans les territoires palestiniens et à Gaza, des citoyens du monde entier s’organisent pour agir en solidarité. Tragiquement, l’assassinat de Jacob Flickinger, le travailleur humaintaire québécois âgé de trente-trois ans, et ses collègues locaux, des travailleurs humanitaires, illustre une infime partie des conséquences mortelles de l’inaction de nos gouvernements.

Nous vous écrivons pour vous demander d’agir pour protéger nos concitoyens impliqués dans l’aide humanitaire aux palestiniens de Gaza.

Le Canada, partie prenante de la quatrième convention de Genève relative à la protection des civils en temps de guerre, a le droit et le devoir d’exiger d’Israël la levée du blocus imposé à Gaza, de protéger la population civile palestinienne et d’assurer la protection des travailleurs humanitaires dans la région.

Cette semaine, des citoyens canadiens, dont trois québécois, prennent part à la mission humanitaire organisée par une coalition internationale nommée Flottille de la Liberté en direction de Gaza. Outre l’équipage des navires, la Flottille de la Liberté rassemblera plusieurs centaines de travailleurs humanitaires, de journalistes et de bénévoles réunis grâce à l’initiative de plusieurs Organisations Non Gouvernementales (ONG) du monde entier.

Ces quatre citoyens canadiens sont Rifat Audeh, Nadia Agamawy, Nima Machouf et Jean-Pierre Roy-Valdebenito. Ils se trouveront sur un des trois navires qui forment la Flottille de la Liberté, en compagnie d’Ada Colau, ancienne maire de Barcelone.

La Flottille de la Liberté partira de Turquie vers Gaza pour briser le blocus israélien et pour livrer cinq mille cinq cent tonnes de nourriture et de fournitures médicales et hygiéniques à la population civile dans l’enclave palestinienne. La mission de la Flottille de la Liberté a trois objectifs simples appuyés sur les règles de droit international, notamment la quatrième convention de Genève relative à la protection des civils en temps de guerre, pour mettre un terme au blocus imposé par Israël à Gaza depuis dix-sept ans, pour livrer de l’aide humanitaire à la population civile de Gaza et pour offrir une lueur d’espoir au peuple palestinien.

La quatrième convention de Genève précise que les belligérants ne peuvent restreindre l’accès aux denrées alimentaires et aux médicaments, que le siège ne peut pas faire obstacle aux évacuations sanitaires, qu’il ne peut pas empêcher les civils de quitter la zone de guerre et qu’il ne peut pas empêcher les civils de poursuivre leurs moyens de subsistance.

Israël viole, plus que jamais, toutes ces règles de droit. Le siège de Gaza est donc illégal et le Canada comme partie prenante de la quatrième convention de Genève a le droit d’exiger qu’il soit levé pour assurer la protection de ses citoyens.

Le gouvernement canadien a aussi le devoir de protéger la population civile palestinienne car ce siège illégal conduit à des crimes de guerre et permet la perpétration de ce que la Cour Internationale de Justice (CIJ) soupçonne être un génocide.

Notre délégation a obtenu le soutien de plusieurs organismes et de personnalités publiques, dont Louise Harel, Régis Labeaume, France-Isabelle Langlois, Diane Lamoureux, Luc  Picard, Bruce Katz, Jackie Smith, Ruba Ghazal, Gabriel Nadeau Dubois, Paul Saint Pierre Plamondon, Yves-François Blanchet et Alexandre Boulerice.

Nous avons maintenant besoin de votre appui et de l’action de votre gouvernement pour assurer la sécurité physique et morale aussi bien de nos concitoyens qui agissent pour apporter de l’aide humanitaire que celle de tous ceux qui œuvrent pour une solution pacifique à ce désastre humanitaire sans précédent.

Partager cet article
Repost0
28 avril 2024 7 28 /04 /avril /2024 15:00

 

 

https://www.geo.fr/geopolitique/prive-de-ses-clients-occidentaux-le-gaz-russe-mise-sur-la-chine-et-c-est-un-echec-pour-l-instant-219927

 

Privé de ses clients occidentaux, le gaz russe mise sur la Chine et c'est un échec pour l’instant

Jeudi 25 Avril 2024

L'invasion russe en Ukraine a marqué un coup d'arrêt aux importations européennes de gaz russe, une perte que Moscou tente de compenser en se tournant vers Pékin, mais la manne chinoise n'est pas à la hauteur des revenus tirés de l'Europe autrefois.

Le fracas de l’invasion russe en Ukraine n’a pas tardé à laisser émerger la question de la sécurité énergétique en Europe, alors que le gaz russe dominait largement le marché des importations. Force est de constater que sur le papier l’Union Européenne a plutôt bien relevé le défi. Entre 2021 et 2023, la part russe dans les importations de gaz sur le vieux continent est passée de quarante pour cent à huit pour cent, selon les chiffres de la Commission Européenne.

Cet effort colossal continue de donner de sacrées sueurs froides aux leaders occidentaux craignant des coupures massives l’hiver, mais il pénalise également la Russie, et le joyau de son économie, Gazprom. Les revenus russes liés au gaz ont diminué de quarante-cinq pour cent entre les cinq premiers mois de 2022 et les cinq premiers mois de 2023, analyse Eurostat, un bilan inquiétant pour la Fédération de Russie, assez inquiétant pour que la Russie cherche un autre partenaire pour remplacer l’Union Européenne et elle n’a pas eu à chercher loin.

« En peu de temps, la Chine a remplacé l'Union Européenne en tant que premier acheteur d'énergie et fournisseur de biens de la Russie, donnant à cette dernière à la fois des liquidités et les produits manufacturés dont elle a besoin pour survivre », notaient les analystes Yanmei Xie et Thomas Gatley dans une note pour la société d'études économiques Gavekal au mois de février 2024.

Si la Russie fournissait seulement seize milliards de mètres cubes de gaz naturel à la Chine en 2021, ce chiffre a grimpé à vingt-deux milliards de mètres cubes en 2023, rapporte le Grand Continent sur des données de Bruegel. Cela ne suffit pas à combler le vide laissé par la chute des exportations vers l’Union Européenne, de cent cinquante-cinq milliards de mètres cubes en 2021 à vingt-sept milliards de mètres cubes en 2023.

Cette nouvelle alliance paye mal. L'augmentation des exportations de gaz naturel vers la Chine s'avère ainsi bien moins lucratif pour Moscou que ses anciennes ventes à l’Ouest.

Cette année, le ministère de l’économie russe, dans des perspectives consultées par Bloomberg, prévoit que le prix des exportations de gaz vers la Chine sera de deux cent cinquante-sept dollars pour mille mètres cubes. En comparaison, les flux de gaz russe qui continuent d’irriguer les marchés occidentaux se chiffrent à trois cent vingt dollars les mille mètres cubes. Les prix du gaz pour le pays asiatique devraient rester jusqu'à vingt-huit pour cent inférieurs à ceux des autres clients européens de la Russie, au moins jusqu'en 2027.

Une solution pour renflouer les comptes de Gazprom consiste dans l’augmentation progressive du gaz vendu au voisin chinois, fût-il moins rémunérateur. Ainsi, le gaz russe, acheminé vers la Chine par le biais du gazoduc Power of Siberia, augmentera en 2025 son débit jusqu’au maximum prévu de trente-huit milliards de mètres cubes.

Les deux pays discutent également d’une nouvelle liaison Power of Siberia qui porterait les livraisons de Gazprom à un total de quatre-vingt-dix-huit milliards de mètres cubes par an. Toutefois, note Bloomberg, même si les projets se concrétisent et que les trois gazoducs fonctionnent à pleine capacité, ils ne transporteront qu'environ la moitié de ce que la Russie envoyait vers l'Europe avant la guerre en Ukraine.

Pour compenser la perte de revenu liée à l’opération de sevrage de l’Union Européenne en gaz russe, Moscou entend également s’appuyer sur les exportations de Gaz Naturel Liquéfié (GNL), dont l’acheminement se passe de gazoducs. Selon l'Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA), les livraisons de GNL russe à l'Europe ont augmenté d’onze pour cent entre 2021 et 2023 et le plus gros importateur de ce gaz est la France. Ainsi rapporte Politico, d’après les données du Center for Research on Energy and Clean Air (CRECA), au cours des trois premiers mois de 2024, les livraisons de GNL russe en France ont augmenté plus que vers tout autre pays de l’Union Européenne. Au total, Paris a versé plus de six cent millions d'euros au Kremlin pour des livraisons de gaz depuis le début de l'année 2024.

Forte de cette nouvelle poule aux œufs d’or, Moscou compte bien jouer à fond la carte du GNL, notamment par la construction de son projet Arctic Liquefied Natural Gas, censé permettre à la Russie d’atteindre quinze à vingt pour cent de la production mondiale de GNL d'ici 2035, face à ses concurrents américains, qataris et australiens.

Cela est-il suffisant pour devancer les États-Unis, plus grand exportateur de GNL vers l’Europe, soit quarante-sept pour cent du volume de GNL total selon Statista ? Peut-être, craignent les détracteurs des annonces de Joseph Biden du mois de janvier 2024, actant le gel des octrois de permis pour de nouveaux terminaux américains d’expédition de GNL vers l'Europe, une décision au nom de l’environnement, décriée par ceux qui s’inquiètent de voir l’Europe forger envers la Russie une nouvelle dépendance au GNL.

Partager cet article
Repost0
28 avril 2024 7 28 /04 /avril /2024 14:21

 

 

https://www.rtbf.be/article/comment-le-port-temporaire-et-la-jetee-artificielle-americains-sont-ils-construits-pour-acheminer-l-aide-humanitaire-a-gaza-11365303

 

Comment le port temporaire et la jetée artificielle américaine sont-ils construits pour acheminer l'aide humanitaire à Gaza ?

Jeudi 25 Avril 2024

Alors que les deux millions quatre cent mille palestiniens de Gaza sont confrontés à un désastre humanitaire, les États-Unis ont commencé à construire un port temporaire et une jetée face au littoral de Gaza, qui permettra à des navires militaires ou civils de déposer leurs cargaisons d'aide. Washington avait annoncé au début du mois de mars 2024 la construction de ce port artificiel face aux difficultés d'acheminement de l'aide internationale par voie terrestre depuis l'Egypte, en raison des contrôles très stricts imposés par Israël.

Ce type de chantier n'est pas nouveau puisqu'un port préfabriqué, le port Mulberry, avait été construit sur la côte normande pendant la seconde guerre mondiale pour permettre l'approvisionnement des alliés dans les jours qui suivirent le débarquement de Normandie.

« Des navires militaires américains ont commencé à construire le port temporaire et la jetée en mer. La jetée devrait être opérationnelle au début du mois de mai 2024 et tout se déroule comme prévu pour l'instant. Mille soldats et marins américains participent à l'opération », a dit le porte-parole du secrétariat d’état à la défense des Etats Unis, le général Pat Ryder.

L'aide arrivera dans un premier temps à Chypre, où elle fera l'objet de vérifications, puis elle sera préparée en vue de son acheminement, a précisé un haut responsable militaire américain. Elle sera ensuite transportée par des navires commerciaux sur une plateforme flottante au large de Gaza. Après quoi l'aide sera acheminée sur des bateaux militaires plus petits, pouvant contenir environ quinze camions d'aide chacun, qui feront la navette jusqu'à la chaussée ancrée sur le rivage.

Un haut responsable de l'administration américaine a déclaré que « l’United States Agency for International Development (USAID) s'associerait à des agences de l’Organisation des Nations Unies (ONU) afin d'acheminer l'aide vitale une fois qu'elle sera arrivée à Gaza par le corridor maritime. La capacité opérationnelle sera au début de quatre-vingt-dix camions d'aide internationale par jour, puis de cent cinquante camions par jour. Toute la population de Gaza fait face à une crise alimentaire aiguë ».

Deux cellules de commandement et de contrôle ont été mises en place pour faciliter l'acheminement de l'aide par la jetée, a indiqué le responsable militaire. La première se trouve à Chypre et elle est dirigée par l'USAID en coordination avec le gouvernement chypriote. Cette cellule s'efforcera d'éviter les goulets d'étranglement dans le processus d'inspection, ce qui préoccupe les organisations humanitaires en raison de la manière dont les Forces de la Défense Israélienne (FDI) ont retenu l'aide dans le passé aux points de passage terrestres vers Gaza.

La deuxième cellule se trouvera en Israël, sur la base aérienne d’Hatzor, près d'Ashdod, et elle sera dirigée par un général américain trois étoiles qui est sur place et dans le pays depuis près d'un mois, a précisé le responsable. Les troupes américaines vivront et dormiront soit à Chypre, soit en Israël, soit en mer sur le Cardigan Bay du Royaume-Uni.

L'ONU et les Organisations Non Gouvernementales (ONG) rappellent régulièrement que ce type d'initiatives ne peut toutefois pas se substituer à une augmentation indispensable de l'entrée d'aide humanitaire par voie terrestre, pour une population affamée et confrontée à des pénuries de matériel médical.

Des responsables américains ont précédemment déclaré à Câble News Network (CNN) que l'armée américaine exploiterait probablement la jetée pendant au moins les trois prochains mois, mais que l'objectif ultime était d'en faire une opération commerciale qui pourrait être utilisée à plein temps par d'autres pays et des ONG.

Le responsable a affirmé que l'armée américaine était prête à exécuter la mission pendant plusieurs mois, mais il a souligné qu'il n'y aurait pas de troupes américaines sur le terrain à Gaza, ce que le président Joseph Biden avait exclu lorsqu'il avait annoncé pour la première fois au mois de mars 2024 la construction de la jetée. Au lieu de cela, les FDI s'associeront à l'armée américaine pour ancrer le pont-jetée au rivage de Gaza dès le premier jour, a déclaré le responsable militaire.

Les FDI ont également accepté de fournir un périmètre de sécurité sur le terrain à Gaza sur une zone assez large où l'aide sera déchargée, a ajouté le responsable. Cependant, les troupes américaines se trouveront à plusieurs centaines de mètres de la plage de Gaza lorsqu'elles utiliseront le système, connu sous le nom de Joint Logistic Over The Shore (JLOTS), et potentiellement à portée de roquettes ou de missiles tirés depuis Gaza.

Le secrétariat d’état à la défense des Etats Unis a par ailleurs mentionné une attaque au mortier qui a causé des dommages minimes dans les environs de la zone où l'aide devrait être débarquée. « Nous avons pris en compte toutes les variables pour maximiser la protection de la force », a déclaré le responsable, ajoutant que les destroyers de la marine américaine actuellement en Méditerranée orientale seront complémentaires à la mission globale.

Le COGAT, organisme dépendant du ministère israélien de la défense chargé des affaires civiles palestiniennes, a déclaré que des obus de mortier avaient visé un site humanitaire non spécifié dans le nord de la bande de Gaza, sans que des victimes n'aient été signalées.

Un haut responsable militaire américain a indiqué ne pas penser que cette attaque ait eu quoi que ce soit à voir avec la mission américaine de construction de la jetée.

La guerre à Gaza a été déclenchée après l'attaque sans précédent du Hamas palestinien le Samedi 7 Octobre 2023 sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de mille cent soixante-dix israéliens, selon un bilan de l'Agence France Presse (AFP) établi à partir de données officielles israéliennes. La vaste opération militaire d'Israël a provoqué une catastrophe humanitaire et elle a fait plus de trente-quatre mille morts à Gaza, dont la majorité étaient des civils, selon le ministère de la santé de Gaza contrôlé par le Hamas.

Partager cet article
Repost0
28 avril 2024 7 28 /04 /avril /2024 13:57

 

 

https://news.un.org/fr/story/2024/04/1145146

 

Allégations contre douze employés de l’United Nations Relief and Works Agency (UNRWA), le point sur l’enquête en cours

Vendredi 26 Avril 2024

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a fourni des détails supplémentaires sur l’enquête en cours relative aux allégations d’Israël accusant douze employés de l’UNRWA d’avoir été impliqués dans les attaques sanglantes du Hamas du Samedi 7 Octobre 2023.

« Le Bureau des Services de Contrôle Interne (BSCI), qui mène cette enquête, précise qu’il enquête contre dix-neuf membres du personnel de l'UNRWA, les douze dont nous avons été informés au mois de janvier 2024 et dont les contrats ont été immédiatement résiliés par l'UNRWA et sept autres membres du personnel de l’UNRWA sur lesquels nous avons depuis reçu des informations des autorités israéliennes, cinq d'entre eux au mois de mars 2024 et deux d’entre eux au mois d’avril 2024. S'agissant des douze premiers, huit membres du personnel font toujours l'objet d'une enquête du BSCI. Une affaire a été classée car aucune preuve n’a été fournie par Israël pour étayer les allégations portées contre le fonctionnaire. Nous étudions les mesures administratives correctives à prendre dans ce dossier. En outre, trois dossiers ont été suspendus par le BSCI, car les informations fournies par Israël ne suffisent pas pour permettre au BSCI de poursuivre une enquête et l'UNRWA réfléchit désormais également aux mesures administratives à prendre dans ces trois dossiers. Concernant les sept dossiers qui ont été portés à notre attention depuis le mois de janvier 2024, un dossier a également été suspendu dans l'attente de preuves complémentaires. Les six autres cas font actuellement l’objet d’une enquête du BSCI. Le BSCI nous a également informé que ses enquêteurs s'étaient rendus en Israël pour s'entretenir avec les autorités israéliennes et qu'ils effectueraient une autre visite au mois de mai 2024. Ces discussions se poursuivent, elles ont jusqu'à présent été productives et elles ont permis de faire avancer les enquêtes », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, lors d’un point de presse, Vendredi 26 Avril 2024.

Outre ces allégations, Israël a accusé un nombre significatif d'employés de l’UNRWA d'être membres d'organisations terroristes. Le secrétaire général de l’ONU a nommé un groupe d’examen indépendant, dirigé par l’ancienne ministre française des affaires étrangères, Catherine Colonna, pour enquêter, séparément de l'enquête du BSCI, sur le processus suivi par l'UNRWA pour garantir la neutralité de ses activités.

Le rapport de Catherine Colonna rendu public Lundi 22 Avril 2024 a fait cinquante recommandations pour améliorer la neutralité de l’UNRWA et il a noté que les autorités israéliennes n'avaient pas encore fourni la preuve de leurs affirmations selon lesquelles un nombre important d'employés de l'UNRWA sont membres d'organisations terroristes.

Les allégations israéliennes ont incité seize pays à cesser de contribuer à l’UNRWA, qui dépend principalement des dons pour financer ses opérations au Moyen-Orient, et notamment à Gaza.

L’UNRWA est la plus grande organisation humanitaire dans la bande de Gaza assiégée, où plus de trente-quatre mille palestiniens ont été tués depuis le Samedi 7 Octobre 2023, selon les autorités.

Cette semaine, le commissaire général de l'UNRWA Philippe Lazzarini a déclaré que plusieurs pays donateurs étaient revenus et que l'UNRWA disposait de fonds suffisants pour poursuivre ses opérations jusqu'à la fin du mois de juin 2024.

Par ailleurs, l'UNRWA a lancé un appel d’un milliard deux cent millions de dollars pour répondre aux besoins urgents à Gaza et en Cisjordanie, où la violence s'intensifie.

« Les derniers mois ont prouvé qu'il n'y a pas de remplacement ou d'alternative à l'UNRWA », a déclaré Philippe Lazzarini en annonçant l'appel de fonds, Mercredi 24 Avril 2024.

Partager cet article
Repost0
27 avril 2024 6 27 /04 /avril /2024 16:00

 

 

http://cocomagnanville.over-blog.com/2024/04/la-flottille-de-la-liberte-accuse-israel-d-avoir-stoppe-son-depart-par-une-nouvelle-manoeuvre-de-pression.html

https://www.elsaltodiario.com/palestina/flotilla-libertad-encuentra-un-nuevo-escollo-salida-peligra

 

La Flottille de la Liberté accuse Israël d'avoir stoppé son départ par une nouvelle manœuvre de pression

Les efforts d'Israël pour empêcher le départ du navire Adkeniz à destination de Gaza constituent un autre obstacle qui pourrait être définitif pour le sort d'une mission visant à briser le blocus maritime de Gaza.

La justification est technique, mais la pression politique est essentielle. Alors que se finalisaient les détails du départ, Vendredi 26 Avril 2024, de la Flottille de la Liberté d'Istanbul pour transporter l'aide humanitaire vers les côtes de Gaza, un nouvel obstacle est apparu. Le nouveau problème soulevé risque de retarder, voire d'empêcher définitivement, le déplacement du navire.

Le pavillon de complaisance avec lequel le navire doit naviguer, qui appartient à la Guinée-Bissau, a fait l'objet de cet ultime effort d'Israël pour empêcher à tout prix ce qu'il considère comme une contestation politique de son blocus maritime, à un moment où le monde assiste au génocide au cours duquel l’état israélien dirigé par Benjamin Netanyahou a tué plus de trente-quatre mille palestiniens.

Ann Wright, ancien colonel de l’armée américaine et porte-parole de la Flottille de la Liberté, l'a annoncé lors de la réunion quotidienne à l'hôtel Tugra, le centre névralgique de la Flottille de la Liberté, « une nouvelle situation est apparue. Le gouvernement israélien a demandé au gouvernement de la Guinée-Bissau de retirer le pavillon du navire Adkeniz. Nous ne nous attendions pas à une inspection de ce type, mais la Guinée Bissau est le pays qui possède ce drapeau maritime et nous devons l'accepter. Ces pressions sont le signe que nous intimidons politiquement Israël. Au mois de mars 2024, le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a rencontré le président israélien, Isaac Herzog, et les deux présidents ont montré au monde leur profonde amitié ».

Un enquêteur de la Guinée Bissau se trouvait à bord du navire, Jeudi 25 Avril 2024 dans l'après-midi, pour procéder à une inspection. L'inspection pourrait être retardée, mais l'organisation de la Flottille de la Liberté ne sait pas combien de temps cela pourrait prendre. Cela met en péril la mission. La fatigue et la frustration s'accumulent sur les épaules des centaines de participants qui attendent de monter à bord de l'Adkeniz et du Conscience, les navires restés dans le chantier naval d'un port près d'Istanbul.

« Nous sommes dans la dernière ligne droite », a reconnu l'organisation. L’impulsion est d’aller de l’avant, mais toute initiative similaire qui pourrait démarrer depuis un autre port dans les semaines ou les mois à venir est également soutenue.

Dans des déclarations exclusives au Salto, l'ancienne maire de Barcelone et leader de Barcelona en Comú, Ada Colau, l'une des principales personnalités internationales qui projettent de mettre les voiles avec la Flottille de la Liberté, dit que « le gouvernement israélien menace la Flottille de la Liberté depuis des jours. A travers les médias, il exerce toutes sortes de pressions comme celle que nous voyons actuellement. Le silence des gouvernements démocratiques européens qui consentent et qui sont complices de ces menaces, de ces pressions et de ce qui se passe à Gaza, est très bruyant ».

L'organisation a demandé au moins deux jours supplémentaires d'attente dans la ville turque. Le message est que, quoi qu’il arrive, la flottille partira, mais l’incertitude grandit et les différentes missions arrivant d’une trentaine de pays montrent des signes de fatigue. Certaines délégations sont présentes dans la ville depuis Vendredi 12 Avril 2024 et il y a déjà eu quatre retards dans les départs prévus, dont la date était fixée au Jeudi 18 Avril, au Dimanche 21 Avril ou bien au Mercredi 24 Avril 2024. Le coût économique du séjour est un autre facteur qui ajoute à la difficulté d'avancer après les pressions exercées par l’état d'Israël pour attaquer un mouvement composé de militants pour la Palestine et pour la défense des droits humains de différents pays arabes, d'Amérique et de presque toute l'Europe.

« Nous n'allons pas perdre espoir, nous devons garder à l'esprit que Gaza a résisté pendant plus de sept mois et nous résisterons », a déclaré Ismail Varol, leader de l'organisation religieuse turque IHH, principal soutien de la Flottille de la Liberté en Turquie, pays qui est aussi celui qui a collecté la majeure partie de l'aide qui veut être envoyée à Gaza avec le message de solidarité et de soutien au peuple palestinien que la Flottille de la Liberté veut transporter.

Mercredi 24 Avril et Jeudi 25 Avril 2024, des progrès ont été réalisés dans la préparation du départ. La formation à la non-violence et à la non-résistance contre une éventuelle agression israélienne a été complétée par tous les futurs membres de la mission et la documentation pertinente a été remise aux autorités turques. Il n'y a pas eu de refus officiel de la part des autorités turques, même s'il n'est pas exclu que celui-ci pourrait se produire au moment du départ.

Le plan prévoyait d'attendre le rendez-vous et l'heure à laquelle la délégation, composée d'environ trois cent participants et d'une présence importante de participants de la péninsule ibérique, se dirigerait vers les bateaux, mais ce dernier obstacle pourrait être définitif pour beaucoup de participants restés à Istanbul depuis plusieurs jours. Comme Zohar Chamberlain Regev l'a rappelé Vendredi 26 Avril 2024 dans la matinée au Salto, l'impact politique du défi de la Flottille de la Liberté a déjà été élevé. La réponse d'Israël montre qu'une petite délégation de centaines de militants a provoqué la nervosité du gouvernement israélien.

Partager cet article
Repost0
27 avril 2024 6 27 /04 /avril /2024 15:31

 

 

https://www.courrierinternational.com/article/contestation-le-mouvement-de-soutien-a-gaza-se-generalise-sur-les-campus-americains

 

Le mouvement de soutien à Gaza se généralise sur les campus américains

Les manifestations étudiantes contre la guerre entre Israël et le Hamas ont éclaté sur un nombre croissant de campus universitaires américains.

« Les manifestations de soutien à Gaza sont de plus en plus nombreuses et elles s’enracinent sur les campus de certains des plus grands établissements universitaires américains, notamment à l’Université de Columbia à New York. Depuis quelques jours, l’attention mondiale est tournée vers les universités des États-Unis, où les étudiants ont érigé des campements pour exiger des mesures visant à mettre fin à la guerre d’Israël à Gaza. Ces campements sont apparus au mois d’avril 2024, alors que le nombre de palestiniens tués à Gaza a dépassé la barre des trente-quatre mille morts et que des charniers ont été découverts à Gaza », écrit al Jazeera, Vendredi 26 Avril 2024.

Jeudi 25 Avril 2024, un nouveau campement a été installé sur le campus de l’Université George Washington, dans la capitale américaine. En Californie, les manifestations pour la Palestine se sont multipliées dans les universités, Jeudi 25 Avril 2024, y compris un nouveau campement à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) qui a attiré une foule de contre-manifestants, indique le Los Angeles Times.

« Les campus sont secoués par des troubles qui ont entraîné des affrontements entre les étudiants et la police et qui ont entraîné la fermeture de certaines salles de classe », écrit Câble News Network (CNN).

Selon National Public Radio (NPR), « nombre de manifestations pour la Palestine ont tourné au chaos lorsque la police est arrivée pour disperser les foules et pour mettre les manifestants en garde à vue ».

Selon le New York Times, « les interventions de la police sur plusieurs campus, y compris dans certaines des plus grandes villes américaines, ont conduit à plus de cinq cent arrestations ».

Selon NPR, « cette dernière vague de protestations sur les campus a été déclenchée la semaine dernière à l’Université de Columbia à New York, dans laquelle plus d’une centaine d’étudiants ont été arrêtés après que l’administration ait fait appel au New York Police Department (NYPD) pour évacuer un campement pour la Palestine. Sans se décourager, les manifestants ont ensuite construit un campement plus important dans une cour adjacente, ce qui a incité l’école à passer à l’enseignement hybride pour le reste du semestre ».

« En lançant le mouvement, les étudiants de l’Université de Columbia ont déclenché une révolte nationale. Les historiens évoquent l’un des soulèvements étudiants les plus importants que le pays ait connu ces derniers temps. La demande centrale des manifestants est que les universités coupent leurs liens financiers avec les entreprises liées à Israël ou des entreprises qui tirent profit de la guerre avec le Hamas, mais les universités ont largement refusé de céder à cette demande. Si elles font la une ces derniers jours, les manifestations sont en réalité l’aboutissement de mois d’activisme et de tensions antérieures sur les campus. Elles ont commencé sur les campus universitaires quelques jours après l’attaque du Hamas contre Israël, le Samedi 7 Octobre 2023. Les étudiants ont alors commencé à s’organiser autour de la revendication pour que les universités coupent leurs liens financiers avec des fabricants d’armes. Leur activisme n’a ensuite pas cessé de s’intensifier », écrit le Washington Post.

Partager cet article
Repost0
27 avril 2024 6 27 /04 /avril /2024 15:10

 

 

https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/sciences-po-paris-manifestation-gaza-israel-hamas-le-prefet-va-faire-evacuer-la-voie-publique-compte-tenu-des-troubles-a-l-ordre-public-2297459.html

 

Tensions à l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) de Paris, la direction annonce un accord avec les manifestants et la Rue Saint Guillaume a été évacuée par les forces de l'ordre

Les autorités ont ordonné l'évacuation de dizaines d'étudiants qui occupaient la Rue Saint Guillaume devant les locaux de l’IEP de Paris.

Les manifestants, qui défendaient la cause palestinienne, ont quitté les lieux après l'annonce, par la direction de l'école, d'un accord sur leurs revendications.

Les choses rentrent dans l'ordre après plusieurs heures de mobilisation. Le préfet de police de Paris a décidé de faire évacuer la voie publique près de l’IEP de Paris, en raison des troubles à l'ordre public, a appris La Chaîne Info (LCI). Vendredi 26 Avril 2024 en début de soirée, les forces de l'ordre ont commencé à faire quitter les lieux à certains manifestants, dans le calme et par petits groupes. Une centaine de manifestants sont partis d'eux-mêmes et l'action de la police a permis de faire partir une autre centaine de manifestants dans le calme. Vendredi 26 Avril 2024 vers 20 heures 15, une centaine de manifestants restaient sur le site, a constaté une journaliste de l'Agence France Presse (AFP).

Vendredi 26 Avril 2024 vers 21 heures 15, les étudiants qui occupaient l'un des bâtiments de l'établissement en sont sortis, à la suite d'un communiqué de l’IEP de Paris, « la direction a pris l’engagement d’organiser une discussion ouverte à toutes les communautés de l’IEP de Paris avant Jeudi 2 Mai 2024 dans laquelle toutes les questions pourront être posées et de suspendre les saisines de la section disciplinaire engagées depuis le Mercredi 17 Avril 2024. Compte tenu de ces décisions, les étudiants se sont engagés à ne plus perturber les cours, les examens et les activités de l’institution ».

Depuis Jeudi 25 Avril 2024, des dizaines d'étudiants ont manifesté aux abords de la Rue Saint-Guillaume et certains d’entre eux occupaient un bâtiment de la célèbre école. Ils ont revendiqué leur soutien à la population palestinienne, bombardée dans la bande de Gaza après l'attaque du Hamas du Samedi 7 Octobre 2023 en Israël, et ils ont demandé notamment à la direction de l’IEP de Paris de dénoncer l'action de l'armée israélienne à Gaza.

Depuis plusieurs jours, la prestigieuse institution connaît une mobilisation importante sur le sujet, avec des actions s'inscrivant dans le sillage de celles menées au sein des grandes universités américaines à Harvard, à Yale et à la City University of New York (CUNY).

Partager cet article
Repost0
27 avril 2024 6 27 /04 /avril /2024 14:50

 

 

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/260424/appel-mobilisation-pour-la-liberte-d-opinion-et-contre-la-censure

 

Appel à la mobilisation pour la liberté d’opinion et contre la censure

Organisations politiques, syndicales et associatives, intellectuels et personnalités de la société civile, nous protestons vivement contre la vague de répression et d’entrave à la liberté d’expression contre ceux qui s’expriment pour la paix.

Depuis quelques semaines, nous observons une recrudescence des atteintes manifestes à la liberté d’expression avec des annulations de conférences dont celles de Jean-Luc Mélenchon, la condamnation du secrétaire départemental du Nord de la Confédération Générale du Travail (CGT), la tentative d’interdiction d’une manifestation contre le racisme et l’islamophobie et enfin des convocations en cascades qui pleuvent pour apologie du terrorisme contre Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire du Mouvement de la France Insoumise (MFI) à l’Assemblée Nationale, contre Rima Hassan, juriste en droit international et candidate du MFI aux élections européennes, et contre des dizaines d'autres responsables politiques, syndicaux, associatifs, personnalités publiques et étudiants.

Le gouvernement et l’extrême droite instrumentalisent la justice pour museler tous ceux qui dénoncent les violations du droit international et qui appellent à sauver et à protéger les populations civiles.

La lutte contre le terrorisme sert à discréditer les humanistes et les défenseurs du droit. Nous refusons de laisser sombrer nos droits et nos libertés.

Nous appelons collectivement à un sursaut populaire en nous rassemblant nombreux Mardi 30 Avril 2024 à 8 heures 30 Porte de Clichy à Paris pour soutenir Mathilde Panot et Rima Hassan avant leur convocation et nous appelons collectivement à participer aux manifestations du Mercredi Premier Mai 2024.

Premiers signataires :

Ione Belarra, Amal Bentounsi, Olivier Besancenot, Laurence de Cock, Caroline de Haas, Geoffroy de Lagasnerie, Pierre Dharréville, Claire Dujardin, Annie Ernaux, Christian Eyschen, Elsa Faucillon, Léa Filoche, Nancy Fraser, Bernard Friot, Bruno Gaccio, Jérôme Gleizes, Robert Guédiguian, Jacques Généreux, Salah Hamouri, Cédric Herrou, Pierre Jacquemain, Sébastien Jumel, Razmig Keucheyan, Pierre Khalfa, Stathis Kouvélakis, Mathilde Larrère, Patrice Leclerc, Frédéric Lordon, Michael Löwy, Roger Martelli, Xavier Mathieu, Irene Montero, Bénédicte Monville, Gérard Mordillat, Médine, Ugo Palheta, Stéphane Peu, Raymonde Poncet-Monge, Ali Rabeh, Ignacio Ramonet, Sandrine Rousseau, Nicolas Sansu, Jean-Marc Schiappa, Évelyne Sire-Marin, Aurélien Taché, Azzedine Taibi, Benoît Teste, Enzo Traverso, Miguel Urban, Céline Verzeletti, Thomas Vescovi, Marie-Pierre Vieu, Fabien Villedieu, Emmanuel Vire

Partager cet article
Repost0
26 avril 2024 5 26 /04 /avril /2024 16:43

 

 

https://www.theguardian.com/us-news/2024/apr/24/palestine-protests-columbia-nyu-mike-johnson

 

La police de Boston arrête une centaine d’étudiants alors que la répression contre les manifestations palestiniennes sur les campus s'intensifie

Quatre-vingt-treize étudiants ont été arrêtés à l'University of South Carolina (USC) et trente-quatre autres étudiants ont été arrêtés à Austin alors que le président de la chambre des représentants faisait face à des huées à l'Université de Columbia

Plus d’une centaine d’étudiants ont été arrêtés Jeudi 25 Avril 2024 à l’Emerson College de Boston, dans le cadre de la dernière vague de répression contre la vague croissante de manifestations pour la Palestine sur les campus aux États-Unis, au cours de laquelle le président de la chambre des représentants, Mike Johnson, a suggéré de faire appel à la Garde Nationale.

Mike Johnson s'est plongé dans une situation déjà tendue Mercredi 24 Avril 2024 avec une visite à l'Université de Columbia, où la décision la semaine dernière de la présidente de l'université, Menat Shafik, de demander au New York Police Department (NYPD) de démanteler un campement d'étudiants a catalysé ce qui est en train de devenir rapidement un mouvement national. Mike Johnson a néanmoins appelé à la démission de Menat Shafik, face aux huées des manifestants pour la Palestine sur le campus.

À l'Université du Texas à Austin, trente-quatre manifestants, dont un journaliste d'une chaîne d'information locale, ont été arrêtés dans la nuit et quatre-vingt-treize autres manifestants ont été arrêtés à l'USC, a écrit le Los Angeles Times.

Lors d’arrestations massives à l’USC, des officiers militarisés ont été filmés semblant tirer des balles en caoutchouc contre une foule de manifestants pacifiques. Bien que décrites comme des armes à létalité réduite, les balles en caoutchouc peuvent causer des blessures graves, voire la mort. Plus au nord, à l'Université Polytechnique de l'État de Californie, à Humboldt, les manifestants se sont barricadés dans un bâtiment universitaire en utilisant des meubles, des tentes, des chaînes et des attaches, provoquant la fermeture du campus.

Les arrestations à Boston ont eu lieu après que les responsables d'Emerson aient ordonné, Mercredi 24 Avril 2024, aux étudiants manifestants de démanteler leur campement de la Boston Place Alley, où les étudiants manifestaient depuis Dimanche 21 Avril 2024.

Les étudiants affirment qu'ils manifestaient pacifiquement lorsque les arrestations massives ont commencé Jeudi 25 Avril 2024 vers 1 heure 30 du matin. Un étudiant a déclaré que les étudiants avaient été traînés et repoussés sans trop se soucier de leur sécurité. Un porte-parole de la police de Boston a déclaré que quatre policiers avaient été blessés, mais que leur vie n'était pas en danger.

Les camps initiaux de l’université de Columbia appelaient l’université de Columbia à se désengager des fabricants d’armes ayant des liens avec Israël. Les manifestations ont conduit à des suspensions massives d’étudiants et à l’arrestation de centaines d’étudiants.

Le président de la chambre des représentants a demandé aux manifestants pour la Palestine de retourner en classe.

À l’université de Columbia, accompagné d’un certain nombre de membres républicains du Congrès, Mike Johnson a dénoncé les manifestations comme étant un règne de la foule et il a condamné ce qu’il a appelé un virus de l’antisémitisme dans les universités du pays, « c’est détestable, car l’université de Colombia a permis à ces agitateurs radicaux sans foi ni loi de prendre le pouvoir. Si cela n'est pas maîtrisé rapidement et si ces menaces et intimidations ne cessent pas, il faudra l’intervention de la Garde Nationale ».

Le discours de Mike Johnson a suscité des huées de la foule, car il a également appelé à la démission de Menat Shafik, qu’il accuse de ne pas avoir protégé les étudiants juifs et d’avoir autorisé les manifestations qui ont conduit à l’arrestation de dizaines d’étudiants la semaine dernière.

Alors que la température montait, Kathy Hochul, la gouverneure démocrate de New York, a dit que la visite de Mike Johnson était une source de division et la députée démocrate Alexandria Ocasio-Cortez a fustigé les autorités pour l’acte imprudent et dangereux consistant à appeler le NYPD pour intervenir contre des manifestations non violentes.

Kathy Hochul a accusé Mike Johnson de politiser la question et d’ajouter à la division, selon le New York Post. « Il y a beaucoup plus de problèmes et de crises à gérer à Washington », a dit Kathy Hochul.

La majorité des manifestations sont des étudiants pour la Palestine, dont certains sont des étudiants juifs, qui demandent à leurs écoles de rompre leurs liens financiers avec Israël et de se désengager des entreprises qu'elles considèrent comme favorisant le conflit brutal à Gaza.

Cent quarante étudiants et professeurs ont été arrêtés Lundi 22 Avril 2024 lors d’une manifestation sur le campus de Manhattan de l’Université de New York.

Pendant ce temps, à l’Université de Berkeley, le Free Palestine Camp s’est transformé en trois jours en un sit-in exigeant que leur école rompe ses liens financiers avec Black Rock et d’autres gestionnaires d’actifs qu’ils considèrent comme complices du financement du génocide à Gaza. L'University of California de Berkeley détient un investissement de quatre cent vingt-sept millions de dollars dans un portefeuille Black Rock.

Certains manifestants appellent également à un boycott universitaire, qui mettrait fin aux collaborations avec les universités israéliennes et à la mise en place d'un nouveau programme d'études palestiniennes.

À Cal Poly Humboldt, une université publique située sur la côte nord de la Californie, le campus a été fermé et les cours ont lieu à distance après que des manifestants pour la Palestine se sont barricadés dans un bâtiment pour un sit-in. Des dizaines d'étudiants restent à l'intérieur du bâtiment et ils ont bloqué les entrées avec des meubles, selon l'université, tandis que d'autres occupaient un autre bâtiment voisin. Les étudiants ont déclaré au Sacramento Bee qu'ils se sentaient obligés d'agir, « nous pensons que la solution est de nous impliquer, car nous avons le sentiment de faire notre part. Même si ce n’est pas suffisant, nous faisons de notre mieux pour en tirer quelque chose. Nous y trouvons la paix ».

À l'Université du Texas d’Austin, des centaines de policiers locaux et fédéraux, dont certains à cheval et tenant des matraques, se sont affrontés aux manifestants, les poussant hors de la pelouse du campus et, à un moment donné, en faisant tomber certains à terre.

Un photographe couvrant la manifestation a été arrêté après avoir été pris dans une bagarre entre les policiers et les étudiants. Un journaliste texan de longue date a été renversé dans le chaos et il a pu être vu en train de saigner avant que la police ne l'aide à se rendre aux urgences qui lui ont bandé la tête.

Les professeurs de l'Université du Texas d’Austin feront grève en réponse à ce qu'ils appellent une réponse militarisée à une action pacifique et planifiée, déclarant sur X qu'ils refusent de donner des cours à partir du Jeudi 25 Avril 2024.

A l’université de Columbia, point central des manifestations étudiantes nationales, Menat Shafik a déclaré Mercredi 24 Avril 2024 qu'elle avait prolongé de quarante-huit heures le délai fixé pour les négociations avec les leaders de la protestation en vue du démantèlement d'un campement de tentes sur la pelouse ouest de l’université de Columbia.

Certains étudiants juifs de l’université de Columbia ont déclaré qu’ils avaient été physiquement empêchés de suivre des cours par des manifestants et qu’ils avaient soumis à la haine raciale de la part de manifestants exigeant un cessez-le-feu à Gaza et que l’université se désinvestisse des entreprises liées aux opérations militaires israéliennes.

Les organisateurs de la manifestation accusent les acteurs extérieurs d’avoir une rhétorique particulièrement incendiaire contre les étudiants juifs.

La visite de Mike Johnson à l’université de Colombia fait suite à un certain nombre d’autres visites cette semaine de groupes bipartites de politiciens. Trois délégations concurrentes étaient présentes, Lundi 22 Avril 2024, a rapporté Axios, la totalité de la délégation républicaine du Congrès de New York exigeant la démission de Menat Shafik, et les démocrates lui reprochant de ne pas protéger les étudiants et les professeurs juifs.

Joseph Biden ne prévoit pas de se rendre à l’université de Colombia lors de sa visite à New York, Vendredi 26 Avril 2024, ont déclaré à Câble News Network (CNN) la Maison Blanche et les responsables de la campagne. L'attachée de presse de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a dit Mercredi 24 Avril 2024 dans un communiqué que Joseph Biden estime que la liberté d'expression, le débat et la non-discrimination sont importants sur les campus universitaires et que les étudiants devraient se sentir en sécurité sur les campus universitaires.

Partager cet article
Repost0
26 avril 2024 5 26 /04 /avril /2024 16:02

 

 

https://www.contretemps.eu/dossier-portugal-revolution-oeillets-democratie-antifascisme-anticolonialisme/

 

Il y a cinquante ans, le 25 avril 1974, le Portugal sortait de la longue nuit fasciste. Se fermait ainsi l’interminable chapitre dictatorial et colonial de quarante-huit ans de dictature réactionnaire et de treize ans de guerres coloniales. Le régime s’effondrait en quelques heures, presque sans coups de feu, grâce à de jeunes officiers intermédiaires réunis dans le cadre du Mouvement des Forces Armées (MFA), prenant l’initiative audacieuse et salvatrice d’un soulèvement militaire, et plus profondément grâce à l’action héroïque, depuis 1961, des mouvements de libération nationale en Angola, en Guinée-Bissau, au Cap-Vert et au Mozambique.

Le 25 avril 1974, sans que personne ne l’ait prévu, commence l’histoire de l’invention d’une politique de l’opprimé, pour parler comme Daniel Bensaïd, et d’une intervention populaire joyeuse et tumultueuse pour conquérir la liberté et pour en finir avec l’exploitation capitaliste. Plutôt que de rester chez lui, comme l’y invite le MFA dans ses communiqués diffusés par la radio le 25 avril 1974, le peuple de Lisbonne prend la rue pour acclamer et pour encourager les soldats et pour attaquer les vieilles institutions du régime fondé par Antonio de Oliveira Salazar en 1933, en particulier le siège de la police politique.

Dans les semaines qui suivent, les classes populaires déjouent tous les plans de la bourgeoisie portugaise qui aspire à une transition dans l’ordre vers la démocratie, en réalité vers une solution bonapartiste et néocoloniale permettant une rationalisation capitaliste, sous la férule d’un général opposant de la dernière heure qui est vite contraint de démissionner. Le Portugal connaît au mois de mai et de juin 1974 le plus grand mouvement gréviste de son histoire. Les habitants des bidonvilles et des quartiers populaires de Lisbonne et de Porto s’emparent des logements vides pour y installer des familles et pour créer des crèches. Les ouvriers agricoles vont secouer le joug d’une oppression séculaire dans les campagnes du sud.

C’est ce processus révolutionnaire, qui va durer dix-neuf mois, que notre dossier voudrait documenter dans sa richesse et sa complexité, en restituant en outre les débats stratégiques qui ont émergé, à gauche, de ce qui reste la dernière révolution à dynamique anticapitaliste en Europe. D’autres articles viendront d’ailleurs très bientôt le compléter.

Partager cet article
Repost0