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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 18:57

 

NOUS VIENDRONS EN MASSE AU TRIBUNAL DE PONTOISE, LE JEUDI 14 OCTOBRE A PARTIR DE 12 H POUR SOUTENIR ALIMA BOUMEDIENE-THIERY ET TOUTES LES PERSONNES POURSUIVIES PAR LES SUPPORTERS DE LA COLONISATION ISRAELIENNE ET DU NETTOYAGE ETHNIQUE DU PEUPLE PALESTINIEN

RENDEZ-VOUS LE JEUDI 14 OCTOBRE A PARTIR DE 12 H devant le TGI de Pontoise, à la Cité judiciaire. 3 rue Victor Hugo. 95300 Pontoise

ALIMA BOUMEDIENE-THIERY : TOUCHE PAS À MA SENATRICE !

Connaissez-vous Alima Boumediene-Thierry, Sénatrice (Verts), qui se bat inlassablement contre toutes formes de discrimination, d'injustice, pour plus d'égalité au sein de notre société, et dans le reste du monde ?

Eh bien, cette parlementaire comme nous en avons bien peu est trainée en justice parce qu'elle a osé demandé des sanctions contre I'Etat d'Israël en raison de toutes ses violations des droits de l'homme et du droit international. Parce qu'elle appelle au boycott des produits israéliens, souvent produits sur des terres volées aux Palestiniens et exportées de manière illicite, elle est appelée à comparaître le 14 octobre prochain devant un tribunal pour "incitation à la haine raciale" !

Parce qu'un individu peu recommandable, spécialisé dans le chantage à l'antisémitisme, un dénommé Sammy Ghozlan, ami de Brice Hortefeux et tout aussi raciste que lui, a déposé une plainte invoquant la "discrimination contre Israël", la sénatrice Alima Boumediene-Thiery est traînée en justice et risque de ne pouvoir être réélue au parlement !

Nous en avons assez de la collaboration de nos dirigeants avec l'occupant israélien. Quand le gouvernement et l'armée de cet Etat étranglent tout un peuple depuis plus de 60 ans, massacrent une population assiégée dans Gaza, la privent de nourriture, de soins, de liberté, quand la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem Est s'intensifie chaque jour sous couvert de négociations... on déroule le tapis rouge aux criminels de guerre.

CELA SUFFIT ! De plus en plus nombreux, depuis les massacres israéliens au Liban, à Gaza et sur la flottille humanitaire en route pour Gaza, des femmes et des hommes se lèvent dans le monde entier pour dire STOP ! La campagne internationale de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), lancée par la société civile palestinienne, nous appelle à ne plus verser un sou à l'occupant israélien.

Oui, nous boycottons, et nous continuerons à boycotter Israël, tant que cet Etat persécutera, boycottera le peuple palestinien.

ET CELA N'A AUCUN RAPPORT AVEC LA RELIGION. Il y a d'ailleurs des juifs, ainsi que des opposants israéliens qui participent à ce boycott, et qui appellent tous ceux qui ont une conscience, tous ceux qui n'ont pas une conception du droit à géométrie variable à en faire autant.

On peut et on doit consommer de manière éthique : nous avons le devoir de regarder les étiquettes des produits que nous achetons et veiller à ne pas encourager les crimes de guerre.

Nous disons "MOI AUSSI, JE BOYCOTTE" et nous demandons à être inculpés en même temps que la sénatrice Alima Boumediene-Tierry.



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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 17:57

 

http://www.europalestine.com/spip.php?article5422

Procès de Sakina à Bordeaux : le racisme était bien là, mais pas du côté de la prévenue...

Si la Cour d’Appel de Bordeaux a bénéficié vendredi de débats parfois très pointus au plan juridique, elle a aussi été le théâtre de méthodes carrément racistes, à l’encontre de la prévenue, Sakina Arnaud, poursuivie pour avoir apposé un autocollant « Boycott Apartheid Israël » sur une bouteille de jus de fruit censément « made in Israel ».

Sakina avait été condamnée à mille euros d’amende au début de l’année, pour ce fameux autocollant, au nom de l’article 24 alinéa 8 de la loi sur la presse (dite « loi de 1881 ») réprimant « l’incitation à la haine raciale ». Jugement mis en appel par Sakina.

Le procès de Sakina Arnaud est l’un des tout premiers en France, sinon le premier, dans le cadre de l’alliance entre le gouvernement français et Israël pour tenter d’étouffer le vaste mouvement citoyen qui se développe dans le monde entier sous le sigle BDS (Boycott Désinvestissements Sanctions).

Les agitateurs du lobby israélien en France, comme l’inénarrable Sammy Ghozlan ou l’avocat extrémiste Goldnadel, se vantent ainsi d’avoir déposé à ce jour une centaine de plaintes contre des militants de la solidarité avec le peuple palestinien, la dernière en date étant particulièrement grotesque et odieuse, puisqu’elle vise notre ami Stéphane Hessel, 92 ans, ambassadeur de France et rescapé du camp de concentration nazi de Buchenwald.

Près d’une centaine de militants des droits du peuple palestinien, venus de Bordeaux et d’ailleurs, étaient présents dans la salle du tribunal pour faire savoir à qui de droit que Sakina, membre d’une section locale de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) n’était pas seule, et qu’ils étaient pleinement solidaires de son action.

Et Sakina en eut à certains moments besoin, de ce renfort. Non pas pour s’expliquer sur son comportement et ridiculiser les accusations de haine raciale, ce qu’elle fit facilement à la barre. Mais plutôt pour faire face à des attaques vicieuses émanant des avocats des parties civiles (Goldnadel, Markovic, Dahan).

Ces derniers, oublieux du fait qu’ils sont, eux aussi, issus d’une immigration en France récente, ont ainsi fait des tentatives répétées pour insinuer le doute sur l’identité même de Sakina, et la faire passer pour une faussaire. Née Khimoun, fille d’immigrants algériens, Sakina a en effet des papiers d’identité et d’état-civil comportant une série d’incohérences, fruit amer des erreurs d’écritures commises par une administration française historiquement laxiste avec ses citoyens de second rang. Des centaines de milliers, sinon des millions de Français issus de l’immigration sont régulièrement confrontés à des telles situations.

Au bout d’un certain temps, ulcérée d’entendre les Dahan et Markovic, ainsi que la procureure, refuser à Sakina jusqu’à son nom d’épouse (Arnaud), la salle fit entendre une saine colère, des cris de « raciste ! » fusant des travées du public. Touchée au vif, la procureure finit par comprendre, et s’adressera dorénavant à « Madame Sakina Arnaud », comme c’est tout simplement son nom.

Maître Antoine Comte, l’un des deux avocats de Sakina avec Maître Raymond Blet, discuta tout d’abord la légalité même de l’article de loi utilisé pour la mise en examen (article 24 alinéa 8 de la loi sur la presse) au regard de la Constitution et de son socle qu’est la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789. Une disposition législative récente permet en effet de poser au tribunal une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC), l’obligeant, s’il accepte le bienfondé de la requête, à transmettre la question à l’échelon supérieur de la magistrature, avant d’aborder l’affaire proprement dite (l’affaire Sakina). La présidente du tribunal a rejeté cette requête de transmission préalable, disant qu’elle y répondrait en même temps que sera rendu le jugement lui-même sur l’autocollant, le 22 octobre prochain. La défense pourra donc être amenée à former elle-même un pourvoi devant la Cour de Cassation.

Pour le reste, on retiendra de cette audience :

Le fait que Maître Comte ait souligné que l’atmosphère était d’autant plus "lourde" à cette audience que les juges avaient reçu des consignes du gouvernement, et que leur indépendance était donc mise en cause

Le démontage pièce par pièce du jugement aberrant de première instance, par les deux avocats, Maîtres Raymond Blet et Antoine Comte : jugement où il était par exemple écrit que l’expression « Boycott Apartheid Israël » avait pour objet, rien que ça, d’instaurer l’apartheid en Israël ! ;

Le témoignage de la députée européenne Nicole Kiil-Nielsen, qui remit bien à sa place le provocateur Goldnadel. Ce dernier s’était avisé de chercher des noises à Nicole à propos du désormais célèbre T-Shirt de couleur verte « Palestine Vivra ! Boycott Israël ». Nicole Kiil-Nielsen lui répondit qu’en matière de T-Shirts, alors oui, elle en avait bien vu, pour sa part, des spécimens incitant à la haine et au meurtre raciste : ceux dont raffole la soldatesque israélienne, en vente dans les boutiques branchées de Tel-Aviv, où l’on voit une femme palestinienne et son bébé transpercés par un tir sous le titre « Une balle, deux Palestiniens éliminés ».

Le témoignage de Maurice Rajsfus, rescapé du génocide dont les parents ont été assassinés à Auschwitz. Ecrivain, historien de la participation de l’Etat français au génocide des Juifs et aussi des crimes coloniaux de la France, Président de l’Observatoire des Libertés Publiques, Rajsfus insista notamment sur la fraude qui consiste, pour les avocats du terrorisme israélien, à exploiter la mémoire du génocide au service de leur sale besogne.

Un mot enfin sur Gilles-William Goldnadel, partie civile au procès de Sakina pour son association Avocats Sans Frontières, l’une des casquettes qu’il cumule avec celles de Président de l’association France-Israël et de membre de la direction du CRIF. Goldnadel y alla de son traditionnel éructation sur l’antisémitisme des « islamo-gauchistes » dans cette salle, mais quand il aborda le thème de la « violence », Antoine Comte lui rappela qu’en matière de violence, Goldnadel ferait bien d’être plus discret, lui, le défenseur des fascistes du Bétar et de la LDJ, auteurs de multiples agressions, dont celle de la Librairie Résistances à Paris en juillet 2009, où des milliers de livres furent systématiquement détruits. Penaud, Goldnadel retourna s’asseoir.

CAPJPO-EuroPalestine

Compte-rendu du quotidien Sud-Ouest

« Boycott apartheid Israël » : La cour pour tribune Audience surchauffée, hier, devant la cour d’appel, pour le procès de Saquina Arnaud, jugée pour provocation à la discrimination nationale et raciale.

Sakina Arnaud avait apposé un autocollant, sur une bouteille de jus d’orange, sur lequel on pouvait lire : « Boycott apartheid Israël ». photo laurent theillet Partager

D’emblée, c’est la foire d’empoigne verbale. Le chahut d’une cour de récréation plus que la solennité d’une cour d’appel. C’est à qui parlera le plus fort. Le plus longtemps. Le dernier. L’audience est tendue.

Sakina Arnaud, quadragénaire mérignacaise était jugée hier par la cour d’appel de Bordeaux pour « provocation à la discrimination nationale, raciale, religieuse par parole, image ou écrit ». Une prévention « injuriante » qui heurte cette militante de longue date pour la Ligue des droits de l’homme.

En février dernier, le tribunal correctionnel de Bordeaux l’avait pourtant reconnue coupable et condamnée à mille euros d’amende. Elle avait fait appel. Hier, elle était épaulée par un solide et fidèle comité de soutien.

Appel au boycott

Le 30 mai 2009, Sakina Arnaud avait été interpellée dans l’hypermarché Carrefour de Mérignac après avoir apposé un autocollant sur une bouteille de jus d’orange. Sur le sticker, on pouvait lire « Boycott apartheid Israël » et voir une tâche de sang sur un mur en codes-barres.

La salle est surchauffée, bondée. Mais patiente. La présidente prévient : elle veut en avoir terminé trois heures plus tard. Grognements de toutes les parties, frustrées que leur temps soit ainsi minuté. Mais durant toute l’audience, les avocats donnent de la voix, s’apostrophent, rivalisent de leçons de procédure. Des joutes verbales plus ou moins appréciées. Même la menace de suspension lancée à plusieurs reprises par la présidente reste sans effet.

Les avocats de la défense, Maîtres Raymond Blet et Antoine Comte soulèvent une question prioritaire de constitutionnalité - et non de « culpabilité » comme le dira Maître Comte dans un lapsus.

L’avocate générale, Martine Cazaban, traduit pour le commun des justiciables. « L’article visé par les poursuites ne serait pas conforme à la légalité et porterait atteinte à la liberté d’expression ». En face, la partie civile ne veut pas de renvoi « sous couvert d’inconstitutionnalité ». La salle baille, décroche. La cour passe au fond du dossier. « Pour mieux faire son opinion ». « Mais cela vide de son sens la priorité accordée à la QPC », se lamente Maître Comte.

« Je conteste avoir appelé à la discrimination », se défend Sakina Arnaud. « Les produits ne peuvent être assimilés à des personnes ».

Et la salle d’audience se transforme en tribune politique. D’un ton revendicatif, dans le registre militant, elle explique en quoi, pour elle, le jus d’orange en question est en fait produit sur les territoires occupés par Israël. Des témoins viennent de loin pour appuyer son discours. Comme la députée européenne de l’Ouest, Nicole Kiil-Nielson qui fait valoir que « le citoyen qui veut consommer de façon éthique, doit pouvoir y voir clair en matière de traçabilité ». Pris à témoin, le public se manifeste. Applaudit, hue, siffle, montre sa désapprobation. Me Jean-Claude Dahan propose son aide à la présidente pour faire respecter la police de l’audience. La cour a mis sa décision en délibéré."





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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 17:36

 

Article paru dans l'édition du 22.09.10 du quotidien Le Monde

 

Les dettes de l'amitié


La droite n'a pas été la seule à bénéficier des faveurs des Bettencourt. Avant la guerre, François Mitterrand avait noué des liens avec André Bettencourt. Une longue relation, qui conduira à des échanges de bons procédés, dont bénéficiera aussi son proche entourage

Si, d'un simple conflit familial, le dossier Bettencourt est devenu une affaire d'Etat, c'est qu'il dépasse le soupçon d'abus de faiblesse ou l'examen d'éventuels conflits d'intérêts du ministre Eric Woerth. Il fait écho à l'histoire de la société française tout entière.

Plonger dans l'univers du couple Bettencourt, Liliane, l'héritière du groupe L'Oréal, et André, longtemps ministre et sénateur, c'est, en effet, explorer cinquante ans de relations entre le monde politique, de droite et de gauche, et celui de l'argent incarné par cette famille, longtemps première fortune du pays.

La justice enquête, depuis juin, sur l'existence d'un financement politique, en espèces, en faveur d'élus de droite, au domicile même des Bettencourt. Mais cette famille ne fut pas l'amie d'un seul camp politique. André Bettencourt, mort en 2007, personnage incontournable du centre droit de la vie politique française, fut, en effet, avec son ami François Dalle, qui dirigea le groupe L'Oréal de 1957 à 1988, le fidèle soutien de François Mitterrand, dès 1945. Tous deux l'ont soutenu pendant ses traversées du désert comme lors de ses multiples campagnes électorales.

La réelle amitié entre ces trois hommes, qui remontait à l'entre-deux-guerres, y était pour beaucoup ; le calcul et l'intérêt financier et politique partagés n'étaient pas non plus totalement absents des esprits. « L'amitié qui a uni Mitterrand et Bettencourt n'a jamais été mise en défaut tout au long de leurs vies respectives », confirme l'avocat Georges Kiejman, qui fut un ministre socialiste proche de l'ancien chef de l'Etat et défend aujourd'hui les intérêts de Madame Bettencourt.

André Bettencourt et François Mitterrand se sont connus très jeunes, avant la guerre, à Paris, au 104, rue de Vaugirard, chez les Pères maristes où étaient hébergés les jeunes fils de bonne famille fraîchement débarqués de province. C'est un autre compère du « 104 », comme on dit alors, François Dalle, qui les a présentés.

Tous issus de milieux traditionnels catholiques, ils sont les héritiers d'une idéologie familiale nationaliste, faite de dédain pour l'argent et hostile à la droite des affaires. Imprégnés des thèses maurrassiennes, ils prisent aussi les derniers ouvrages de Charles Péguy, pour qui la modernité est porteuse d'avilissement. Un terreau de liens indissolubles se constitue et formera l'un des cercles les plus solides autour du futur chef de l'Etat.

François Dalle et André Bettencourt participeront au réseau de résistance de François Mitterrand en dépit de leurs convictions pétainistes et, pour Bettencourt, d'écrits antisémites, qu'il dira plus tard regretter. Ils assisteront à son mariage à l'automne 1944. Ces deux hommes feront fortune avant 1981. François Dalle et André Bettencourt parviendront à transformer en multinationale L'Oréal, la petite fabrique de produits de beauté du père de Liliane, Eugène Schueller, financier de la Cagoule, organisation factieuse d'extrême droite.

Puis vient l'appel de la politique. On connaît la carrière de François Mitterrand. André Bettencourt a été, pour sa part, député, puis sénateur de Seine-Maritime. Pourtant de droite, il sera également secrétaire d'Etat, en 1954, au sein du gouvernement de Pierre Mendès France, « peut-être à la demande de Mitterrand », se souvient M. Kiejman, qui fut, dans le passé, un proche de Mendès. André Bettencourt sera, ensuite, régulièrement ministre sous le général de Gaulle.

Le duo Dalle-Bettencourt vient en aide à l'ami Mitterrand dès la fin de 1944. Ce dernier, après avoir été brièvement secrétaire général aux prisonniers entre août et septembre 1944, doit trouver une source de revenus. Il est embauché, sur intervention d'André Bettencourt, comme rédacteur en chef de la revue Votre beauté, du groupe de son beau-père, Eugène Schueller. François Mitterrand tentera d'en faire une maison d'édition consacrée à la poésie.

Les rapports tendus qu'il entretient avec les directeurs de la branche magazine, qui s'interrogent sur l'utilité de Mitterrand à cette fonction, n'affectent pas ses conditions de travail. Protégée par Bettencourt, sa situation n'est pas remise en cause et il conserve son salaire confortable, son bureau et sa voiture avec chauffeur. En dépit des pertes financières enregistrées par la revue sous la direction de Mitterrand, qui fait des éditoriaux politiques peu en phase avec l'objet du magazine, Bettencourt le fait entrer, en 1945, dans le groupe des fondateurs du journal La France agricole.

Fin 1946, son premier mandat de député, puis, en 1947, sa nomination au poste de ministre des anciens combattants dans le gouvernement de Paul Ramadier lui permettent de quitter le monde de l'entreprise, qui ne l'intéressera jamais. A peine installé dans les ors de la République, il remet la même année la rosette de la Résistance à André Bettencourt. L'avocat Serge Klarsfeld dira qu'il n'a jamais trouvé trace d'acte de résistance de la part de l'intéressé.

Selon les auteurs de La Main de droite de Dieu : enquête sur François Mitterrand et l'extrême droite (d'Emmanuel Faux, Thomas Legrand et Gilles Perez, Seuil, 1994), sa campagne des législatives de 1946 a été financée par François Dalle, déjà présent dans les instances dirigeantes du groupe L'Oréal. François Dalle démentira vivement. Alain Gourdon, membre du bureau politique de la Convention des institutions républicaines (CIR), parti créé par Mitterrand, en 1964, à partir de clubs issus de la mouvance socialiste et républicaine, nuance la nature de ce financement : « Cela n'avait rien à voir avec aujourd'hui et le système Sarkozy. C'était artisanal, au coup par coup, Dalle a pu aider, mais l'essentiel venait des syndicats patronaux et des collectivités locales. Mitterrand avait des amis partout, ce n'est jamais lui qui allait chercher l'argent. »

Nommé vice-président de la commission de contrôle des comptes du Parti socialiste, fondé en 1969, Alain Gourdon confie que le système « est resté globalement le même », même si, ajoute-t-il avec ironie, « notre fonction était de ne rien contrôler du tout ». André Rousselet, trésorier de François Mitterrand pour les campagnes présidentielles de 1965 et 1974, assure n'avoir pas « reçu un sou des Bettencourt ou de Dalle même s'ils étaient très liés à Mitterrand ». Néanmoins, celui qui deviendra patron du groupe Havas et de Canal admet qu'il « n'avait pas de visibilité sur l'ensemble des canaux de financement ».

L'Oréal mettra néanmoins, jusqu'à l'élection de Mitterrand en 1981, des moyens à son service. Au début des années 1980, dans une conversation avec un journaliste du Monde, François Dalle confie ainsi que le groupe effectuait, pour le compte de François Mitterrand, des « enquêtes qualitatives », ancêtres des sondages, sur les attentes des Français afin de l'aider à adapter son discours politique à l'opinion.

François Dalle embauchera par ailleurs, pendant toutes les années de son règne à la tête de la société de cosmétiques, un certain nombre de personnes pour leur seul lien avec François Mitterrand ou son entourage. En 1964, l'un des neveux de Mitterrand fait ainsi son entrée dans le groupe. Il effectuera un brillant parcours au sein de l'entreprise. De même, encore au début des années 1990, les Bettencourt feront intégrer l'une des filles de Pierre Bérégovoy au sein de L'Oréal, au nom des relations proches que l'ancien gazier devenu ministre des finances avait nouées avec la première fortune du pays.

L'élection de François Mitterrand, en mai 1981, à la tête de l'Etat ne modifiera pas ses relations avec le duo Bettencourt-Dalle. Chaque année, entre 1981 et 1995, le groupe du « 104 » célèbre ses souvenirs à l'Elysée, autour du président de la République. Celui-ci prête une oreille souvent attentive à ces amis qui n'oublient pas leurs affaires. A l'automne 1981, lors de la discussion à l'Assemblée nationale de l'instauration d'un impôt sur les grandes fortunes (IGF), André Bettencourt tente de convaincre le président du caractère « catastrophique » du projet. Publiquement, il regrette de n'avoir pas eu gain de cause. En réalité, le sort lui a été beaucoup plus favorable.

La famille Bettencourt se préparait depuis longtemps à l'arrivée de la gauche. La signature du programme commun de la gauche en 1972 avait fait craindre le pire aux grandes fortunes du pays : en cas de victoire électorale, l'application d'un projet socialiste qui prévoit non seulement des nationalisations mais aussi de lourdes ponctions sur les plus hauts revenus.

En 1973, juste avant les élections législatives, Madame Bettencourt, premier actionnaire avec 51 % du groupe L'Oréal, redoutant que l'union de la gauche n'accède au pouvoir, cherche un moyen d'abriter ses capitaux hors de France. Ses conseillers trouvent une solution en imaginant un montage avec le géant américano-suisse Nestlé. Mais le président Georges Pompidou et son premier ministre, Pierre Messmer, refusent de signer, estimant que, en pleine campagne électorale, une telle décision, mal perçue, favoriserait la gauche. La victoire de la droite en 1973 n'arrête pas Madame Bettencourt. Un accord est signé en 1974 avec Nestlé. Les dividendes, en millions de francs, échappent du même coup au fisc français.

En 1981, se refusant à quitter le territoire, Madame Bettencourt n'entend pas pour autant payer la facture fiscale prévue par la loi sur les grandes fortunes. Les Bettencourt envoient François Dalle, patron de L'Oréal, déjeuner avec leur vieil ami Mitterrand. Leur discours est rodé : s'ils sont assujettis à l'IGF, tel qu'il est présenté, ils seront contraints de fermer des usines.

Alain Boublil, alors conseiller du chef de l'Etat pour les affaires industrielles, se souvient de cette période : « Ils n'étaient pas les seuls à se plaindre. Il y avait aussi Serge Kampf, fondateur et patron de Capgemini. Ils refusaient que leur participation dans l'entreprise, qu'ils qualifiaient d'outil de travail, soit prise en compte dans le calcul de l'impôt. » François Mitterrand charge du dossier l'un de ses fidèles pour les missions délicates, Charles Salzman, et invite François Dalle à prendre attache avec Laurent Fabius, alors ministre du budget, et Louis Schweitzer, son directeur de cabinet. C'est ainsi que, sur ordre de Mitterrand, M. Fabius ajoutera à la loi initiale sur l'impôt sur les grandes fortunes l'exonération de « l'outil de travail ».

« Dalle et Bettencourt étaient des relations politico-mondaines, estime Alain Boublil. Ils venaient souvent à l'Elysée avec quelques patrons proches de Mitterrand, comme Jean Riboud, de Schlumberger, ils pesaient sur l'orientation politique, sur la fiscalité ou le droit du travail. »

En 1983, Laurent Fabius, devenu ministre de l'industrie, confiera même à François Dalle une mission sur l'état de santé de l'industrie automobile. Un pis-aller pour un homme qui s'est rêvé plusieurs fois ministre des finances ou patron de Dior. Il pourra néanmoins se féliciter d'avoir pu éloigner, grâce à ses liens avec Mitterrand, le spectre d'un rachat de L'Oréal, qui n'était pas encore une multinationale, par le groupe pétrolier Elf, qui avait soif de diversification.

Passé la menace de l'IGF, les Bettencourt vont continuer à participer, à leur manière, au financement de la vie politique, à droite comme à gauche, à une époque où celui-ci n'est pas encadré par la loi. Chaque parti, et en leur sein chaque courant, met en place ses propres canaux de collecte de fonds pour financer une vie politique de plus en plus coûteuse. Il n'y a rien d'illégal à cela. Pas encore. Le financement d'une campagne permet aussi de rembourser, pour certains, les dettes personnelles ou celles d'une famille dispendieuse. Les chefs d'entreprise ne sont pas des mécènes : s'ils payent, ils attendent un retour. Au cours du premier septennat de François Mitterrand, avant que plusieurs lois n'interviennent pour accorder un financement public à la vie politique et tenter de clarifier les relations entre les partis et les entreprises, les liens personnels comptent encore beaucoup.

Certains proches de Mitterrand bénéficieront également de l'attention bienveillante des Bettencourt. « Dans l'entourage de Mitterrand, les Normands Laurent Fabius et Pierre Bérégovoy ont toujours été proches d'André Bettencourt », confie un ex-conseiller de Pierre Bérégovoy, alors ministre des finances.

Laurent Fabius a été élu premier adjoint au maire du Grand-Quevilly en 1977 puis devient député de Seine-Maritime. Il y a édifié un fief électoral solide. André Bettencourt a souvent loué la qualité de son travail d'élu de terrain. Pierre Bérégovoy, lui, n'a jamais réussi à se faire élire en Normandie, mais il y est né, et a passé dans cette région toute la première partie de sa vie de syndicaliste et de militant, puis de cadre socialiste. Il ne se trouvera un territoire qu'en 1983, lorsqu'il devient maire de Nevers. En dépit de cet éloignement géographique, il  conserve un contact direct avec André Bettencourt. Ce dernier va même le soutenir financièrement durant ses campagnes électorales, en 1985, aux cantonales, puis aux législatives, en 1986.

Contacté, son avocat, Patrick Maisonneuve, qui l'a assisté à Matignon les deux dernières années de sa vie, s'est refusé « à démentir ou à confirmer cette information ». L'avocat, qui fut le confident des moments difficiles, a néanmoins tenu à rappeler que son client avait, au final, davantage pâti de cette relation qu'il n'en avait tiré profit. « Le secret professionnel m'interdit d'en dire plus, mais je peux vous assurer que l'histoire du lien entre Pierre Bérégovoy et les Bettencourt est une clé essentielle pour comprendre la fin tragique de cet homme, auquel je reste profondément attaché. »

C'est l'une des faces méconnues, voire taboues de la mitterrandie, où se croisent une figure symbole de la gauche populaire, Pierre Bérégovoy, et l'aristocratie du capitalisme français. Pierre Bérégovoy a mis fin à ses jours le 1er mai 1993.

Secrétaire général de l'Elysée, ministre des finances à deux reprises, de 1984 à 1986 et de 1988 à 1992, puis premier ministre, Pierre Bérégovoy a été le grand ordonnateur des volontés présidentielles : défense de l'intérêt général, engagements électoraux ou cadeaux du prince. Sa relation avec Mitterrand prévalait sur tout, il en attendait tout. A ces divers titres, il a été chargé de suivre, au cours des deux septennats, les demandes du chef de l'Etat concernant les affaires de la famille Bettencourt.

Pierre Bérégovoy a de nouveau été en prise directe avec les Bettencourt en 1992. Liliane veut, cette fois-ci, régler sa succession au profit de sa fille, Françoise. Si elle attend trop, au regard de la hausse des cours de sa société, la note finale sera astronomique. Mais rien n'est simple, car près de 95 % du patrimoine se présente sous forme de titres cotés, ce qui donne lieu à d'infinies discussions sur leur valeur pour le fisc.

La première estimation est contestée par la famille Bettencourt. Les positions paraissent inconciliables. Pourtant, un accord est imposé par Pierre Bérégovoy, aux finances, et Michel Charasse, au budget (interrogé par Le Monde, Michel Charasse n'a pas souhaité s'exprimer publiquement sur cet accord). La transaction est très favorable aux intérêts des Bettencourt. « L'accord est connu, explique Alain Boublil, qui fut également directeur de cabinet de Pierre Bérégovoy, aux finances, de 1988 à 1989 : Liliane Bettencourt a fait don de la nue-propriété de sa participation dans L'Oréal tout en gardant l'usufruit, les revenus des dividendes, qui ont été logés dans la société Téthys, créée pour l'occasion. » Les titres en pleine propriété sont considérés par les ministres comme un « outil de travail », ils ne sont donc pas soumis à l'impôt sur la fortune (ISF). Enfin, l'estimation de la valeur des dividendes est indexée sur une valeur très inférieure à celle calculée par les services fiscaux. La ristourne pour les Bettencourt se chiffre en dizaines de millions de francs.

De même, lorsque Nestlé prend, en 1992, par une offre publique d'achat, le contrôle de Perrier et de ses sources, Pierre Bérégovoy n'use pas de son droit de regard sur les termes du pacte L'Oréal-Nestlé, conformément au souhait des Bettencourt. Un an plus tard, quand Edouard Balladur prendra les rênes du gouvernement, il s'étonnera de cette passivité qu'il jugera contraire aux intérêts économiques de la France. « Pour ce type d'affaire, Mitterrand demandait directement à Bérégovoy, lors de rencontres à l'Elysée, d'y prêter attention, se souvient Régis Paranque, proche conseiller au ministère des finances et vieux compagnon de route de Pierre Bérégovoy. Quand il revenait, il était tendu et irrité mais s'acquittait de son devoir. »

Ainsi Pierre Bérégovoy s'est fondu avec une étonnante facilité, au contact des Bettencourt, dans cet exercice du pouvoir où se mêlent fidélités aux valeurs de la gauche, clientélisme électoral, échanges de bons procédés et réalisme gestionnaire. D'après Alain Boublil, qui avait travaillé avec lui avant 1981, la proximité avec les proches de Mitterrand était aussi pour lui « un instrument pour accéder au pouvoir ». Selon André Rousselet, « Bérégovoy souffrait énormément de ne pas appartenir au premier cercle autour de Mitterrand, et la volonté de plaire au pouvoir est une hypothèse possible, même si elle est contradictoire avec son image ».

L'histoire des relations entre Mitterrand et les Bettencourt est une autre illustration des liens étroits entre le monde des affaires français et celui de la politique. Pierre Bérégovoy a peut-être eu plus de difficultés que d'autres à assumer et à gérer cette relation.

Jacques Follorou



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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 19:39

 

La rue LÉON SCHWARTZENBERG sera inaugurée lundi 11 octobre, à 10 h 30 .

Elle se trouve autour de l’ancien hôpital Saint Lazare, situé dans le dixième arrondissement de Paris, métro Gare de l’Est. Cette nouvelle rue n’est pas terminée et est actuellement accessible par ”la cour de la ferme Saint Lazare” , qui commence entre le 79 et le 81 Boulevard Magenta à quelques pas du carrefour avec la rue du Faubourg Saint Denis.

Après des interventions de ses proches, du DAL et d’autres, le maire de Paris a fini par arrêter une date. Heureux hasard du calendrier, le 11 octobre sera le soixante cinquième anniversaire de la loi de réquisition (11 octobre 1945).

Léon, résistant et grand cancérologue, a été aussi un fidèle soutien du mouvement social et plus particulièrement des “sans” ... Et a accompagné à partir de 1991 d’innombrables actions du DAL, puis de Droits Devant !!, des sans papiers de Saint Bernard et tant d’autres ... Il s’est aussi engagé pour la défense des droits du peuple palestinien.

Il s’est mis au service des luttes des opprimés avec une détermination et une volonté de fer. Son verbe acéré et sans concession à l’égard des responsables politiques et économiques de notre pays résonne encore dans nos mémoires.

Coups de matraques, et autres blessures reçus dans ce combat n’avaient pas entamé son courage, même durant les dernières années de sa vie.

Il est de ces hommes qui ont la trempe de se mettre en travers de la marche de l’égoïsme, de la barbarie, et de l’argent, ....il a lutté sans cesse pour l’euthanasie, pour l’information des malades, contre la souffrance ... «Il faut être fou ou bête pour croire que la douleur purifie. Elle avilit l'homme, elle le punit sans raison», disait il.

Souvenez vous sa démission fracassante quelques jours après sa nomination par Rocard comme ministre de la santé, car on lui avait refusé la distribution de substituts pour les toxicomanes ou du dépistage systématique du Sida ...

Cette inauguration est le moment que nous attendions pour manifester notre admiration pour ses combats, pour sa trempe, afin de lui rendre hommage et saluer sa mémoire .

Militants, mal-logés, sans-papiers, malades, citoyens anonymes et tous ceux et celles qui l’ont admiré, ou qu’il a soutenu, nous serons ensembles quelques heures, pour saluer notre ami Léon Schwartzenberg.

Jean Claude Amara - Jean Baptiste Eyraud - Mgr Jacques Gaillot - Albert Jacquard

Léon est né le 2 décembre 1923 à Paris. Il est décédé le 14 octobre 2003, à l’âge de 79 ans.






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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 19:27

 

Respect pour Stéphane Hessel au nom de tous les "Sans" !

Que vont-ils trouver contre ce grand Monsieur qu'est Stéphane Hessel pour le salir parce qu'il soutient la juste lutte du peuple palestinien ?

Stéphane Hessel est d'origine juive, a fui l'Allemagne nazi, a été résistant durant toutes la guerre de 39-45.   

Cette sombre période de l'humanité l'a convaincu résolument que les droits humains étaient pour tous les humains à la grande différence de certains qui jouent sur une victimisation vieille de 60 ans pour justifier une horrible oppression contre un autre peuple dans le présent de 2010 ...

Stéphane Hessel a toujours agi avec justesse et avec justice en prenant position régulièrement en faveur du droit dans le conflit israélo-palestinien et cela malgré le chantage odieux à l'anti-sémitisme fait à ceux qui s'opposent au colonialisme et à l'apartheid sioniste.

Stéphane Hessel, et cela malgré son grand âge, s'est toujours investi dans la défense des droits de tous les opprimés sans attendre que cela devienne à la mode. Et cela pour tous les opprimés !

Ainsi notre grand Stéphane était dès l'origine de la lutte des Sans Papiers voici plus de 15 ans en première ligne pour défendre sans faiblesse les droits humains des enfants, femmes et hommes africains malmenés par les politiques de droite et de gauche. St Ambroise, St Bernard, La Cartoucherie de Vincennes entre autre... Et évidemment courageusement présent et en première ligne  lors de l'épreuve de force à la hache des forces de l'ordre du gouvernement Juppé-Chirac le 23 août 1996.

Respect pour Stéphane Hessel ! Respect qui que vous soyez !

Joss Rovélas

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 17:49

 

http://www.7septembre2010.fr/post/2010/09/24/Tract-de-l-AG-commune-enseignants-cheminots-du-24-septembre-%C3%A0-Paris

AG commune enseignants-cheminots

Rendez-vous mardi 28 septembre Gare de l'Est à Paris au bout de la voie 2 à 18 heures.

Nous avons été des millions de travailleurs à manifester les 24 juin, 7 et 23 septembre. Malgré cela, le gouvernement ne recule pas. Manifester tous les quinze jours dans la rue ne suffit pas, même à des millions.

On veut nous faire croire qu’on ne peut rien y changer. Pourtant, toutes les avancées sociales en terme de santé, d’éducation, de retraites et de salaires sont le résultat des grandes luttes : les travailleurs, quand ils ont su se faire craindre en 36, 68, ou 95, ont pu faire reculer les gouvernements et imposer leurs revendications.

Actuellement, six cent mille retraités gagnent moins de sept cent huit euros par mois. Avec leurs attaques nous serons de plus en plus nombreux dans la misère. De cela, on n’en veut pas!

Revenir sur toutes les attaques depuis Balladur, c’est possible !

Financer nos retraites, c’est possible :

Réduire le chômage en imposant l’arrêt des licenciements et des suppressions de postes, dans le public comme dans le privé. Des emplois en plus, ce sont des cotisations supplémentaires, augmenter les salaires aussi.

Arrêter les exonérations de charges.

De l’argent pour les retraites, il y en a ! Sur les six premiers mois de l’année 2010, les profits du CAC 40 ont augmenté de quatre vingt pour cent, soit 41,6 milliards d’euros…

Les dix pour cent les plus riches captent vingt cinq pour cent des salaires. Cinq mille huit cent personnes ont un revenu compris entre six cent quatre vingt huit mille et treize millions d’euros et bénéficient du bouclier fiscal. Pendant ce temps, le gouvernement nous fait les poches en augmentant le taux de cotisation.

Pour réussir à imposer de telles revendications, il faut construire un mouvement capable de les faire reculer. C’est possible en nous organisant et en ne comptant que sur nos propres forces !

Pour cela, il faut se réunir pour débattre et décider nous-mêmes des échéances et des moyens à mettre en œuvre.







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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 17:23

 

RETRAITES: POUR GAGNER, REPRENONS IMMEDIATEMENT LE CONTROLE DE L'INFORMATION !

A Lyon, Paris, Marseille, Montpellier, Pau, Albi, Chambéry, dans les Hauts de Seine, la Creuse, le Cantal...

Dans plusieurs raffineries, des dizaines de classes (du primaire et du secondaire), presque toutes les cantines de Marseille...

La grève du 23 septembre a été reconduite!

Il y a eu des centaines de grévistes le 24 septembre... Le 25... D'autres les rejoindront lundi...

Des AG se sont prononcées pour la poursuite du mouvement avec d'autres rendez-vous à partir du 27 septembre...

POUR RECONDUIRE LE MOUVEMENT JUSQU'AU RETRAIT DU PROJET GOUVERNEMENTAL

Mais peu d'informations filtrent ou sont diffusées dans les médias.

Pourtant il est essentiel pour la poursuite et l'extension du conflit que le maximum d'informations soient RAPIDEMENT communiquées et échangées.

Ceci afin que celles et ceux passent, localement, à la vitesse supérieure dans l'affrontement avec ce gouvernement borné sachent TOUT DE SUITE qu'ils ne sont pas seuls.

Et que le mouvement s'étend partout dans le pays.

Dans ce domaine de la lutte pour sauver nos retraites, toute et tous peuvent aider en diffusant SYSTEMATIQUEMENT les informations qu'ils possèdent.

Le site http://www.7septembre2010.fr en centralise un certain nombre, mais tout n'est pas connu.

Vous pouvez aller chercher ces informations pour les répercuter autour de vous.

Et surtout, faîre remonter celles qui ne sont pas connues en contactant le site (contact@7septembre2010.fr), ou mieux encore en laissant des commentaires sur les billets publiés (ils pourront être repris sous forme d'articles).

Nous savons toutes et tous que le moral est très important pour les grévistes qui ont reconduit le mouvement.

Vous pouvez amener UNE AIDE CRUCIALE en diffusant ces informations rapidement...

LES PROCHAINS JOURS SERONT DETERMINANTS

Informez le site et diffusez ses billets dans tous vos réseaux.




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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 17:51

 

http://www.europalestine.com/spip.php?article5418

Sammy Ghozlan porte plainte contre Stephane Hessel pour "incitation à la haine raciale"

Parmi les quatre vingt plaintes que se targue d’avoir déposé le président du BNVC contre des femmes et des hommes engagés dans la campagne internationale de boycott d’Israël, il y en a une contre un rescapé de Buchenwald, le diplomate Stephane Hessel. Si, si, il est en roue libre, lisez !

Ci-dessous le communiqué du Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme, en date du 12/07/2010.

Vous admirerez le style incomparable de ce grand écrivain.

"Le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme condamne les termes et les intentions haineux d’un ancien diplomate français qui appelle au boycott généralisé d’Israel.

Alerté par de tres nombreux correspondants scandalisés par la tribune publiée en anglais sur le Huffington Post, un site américain d’extreme gauche, par Stéphane HESSEL qui invite la communauté internationale à se ranger derrière Boycot Desinvestissement Sanction BDS, et à « isoler efficacement israel, ses institutions complices economiques, culturelles universitaires »

Nous rappelons à cet individu que son passé de résistant et prisonnier, ni son ancienne fonction de diplomate ne l’immunisent des peines prevues par nos lois, qui sanctionnent et punissent ceux qui se mettent en infraction, comme le fait Stéphane HESSEL qui contrevient à la loi concernant le délit d’appel à boycott, et à la discrimination.

Le BNVCA rappelle que ce type de comportement pousse depuis dix ans à la haine d’israel qui conduit à l’acte antijuif.

Le BNVCA dépose plainte contre l’ex diplomate connu qui depuis plusieurs années mène un combat acharné contre Israel. Au prétexte de défendre la cause palestinienne, Hessel né à Berlin et naturalisé français s’acharne contre l’Etat Juif, qui lutte pour sa survie, la protection de sa population, son existence, harcelé comme il l’est par des mouvements hostiles, islamo terroristes qui trouvent pourtant grâce aux yeux de Hessel.

Nous demandons au Ministre des Affaires Etrangères de rappeler à l’ordre ce diplomate qui déshonore sa fonction et disqualifie les titres dont il se revendique.

Comme l’a rappelé l’ancien Premier Ministre espagnol Aznar, nous considérons que ceux qui militent pour la paix se doivent de soutenir Israel seul rempart contre l’hégémonie des extrémistes islamistes, seul garant de la paix tant espérée."







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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 19:27

 

http://www.lci.tf1.fr/monde/institutions/2010-09/flottille-les-experts-de-l-onu-intraitables-envers-israel-6075879.html

http://www.europalestine.com/spip.php?article5412

Attaque de la flotille de la liberté : Rapport de l’ONU accablant pour Israel

Des "preuves claires" existent permettant d’"appuyer des poursuites" contre Israël en relation avec l’abordage fin mai d’une flottille en route pour Gaza, a estimé la mission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU dans un rapport publié mercredi.

"Les experts du rapport dressent la liste des poursuites : "homicide intentionnel, torture ou traitements inhumains, fait de causer intentionnellement de grandes souffrances ou des blessures graves". "Les auteurs des crimes les plus graves ayant été masqués ne peuvent pas être identifiés sans l’assistance des autorités israéliennes", soulignent-ils. Ils demandent ainsi au gouvernement d’Israël de coopérer pour permettre leur "identification en vue de poursuivre les coupables".

Le Conseil des droits de l’homme avait voté le 2 juin une résolution approuvant la mise en place d’une mission internationale indépendante destinée à examiner "les graves attaques menées par les forces israéliennes contre le convoi humanitaire de bateaux" le 31 mai, qui ont fait neuf morts parmi les passagers turcs et soulevé une vague de réprobations internationales. "Les circonstances des meurtres d’au moins six des passagers correspondaient d’une certaine façon à une exécution extra-judiciaire, arbitraire et sommaire", ajoutent les experts. Ils expliquent également qu’un certain nombre de personnes qui étaient dans les bateaux, dont des journalistes, ont été blessées.

"Des niveaux de violence inutiles et incroyables"

Aux yeux de ces experts, la "conduite des forces armées d’Israël révèle un niveau inacceptable de brutalité" et s’est traduite par de "graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire". Ils considèrent qu’Israël a agi de façon "non seulement disproportionnée dans les circonstances" ayant alors prévalu, mais a recouru à "des niveaux de violence totalement inutiles et incroyables".

En juillet, Israël avait défendu devant le Comité des droits de l’homme de l’ONU son droit à exercer des "représailles" contre tout navire qui tenterait de "violer" le blocus imposé à la Bande de Gaza. Mais les experts rejettent cet argument, estimant que le "blocus est contraire à la loi" et qu’à la date du 31 mai il "existait une crise humanitaire à Gaza". Pour faire le rapport, ils ont entendu des témoignages en Turquie et en Jordanie, ainsi qu’à Genève et à Londres.

Leur nomination, le 23 juillet, avait été immédiatement critiquée par Israël qui a jugé, selon un haut responsable israélien, qu’une telle initiative était prématurée étant donné que le pays procédait déjà à ses propres investigations. La mission du Conseil s’inscrit en parallèle à celle du panel formé par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, également chargé d’enquêter sur le raid meurtrier. Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU s’est toujours défendu de tout doublon entre les deux enquêtes. Celle du Conseil "va se concentrer sur les questions de droits de l’Homme", a assuré son président, l’ambassadeur de Thaïlande Sihasak Phuangketkeow."

   


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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 17:29

 

Appel à tous les groupes et à tous individuellement pour que le 23 septembre ne soit pas juste un jour de grève de plus, pour qu'il soit le début de quelque chose!

On nous a dit : cette date ne correspond à rien, symboliquement, et elle n'est pas non plus le jour de débat d'une loi par exemple... eh bien faisons de cette date un jour extraordinaire. Le gouvernement est sourd?

Il est temps de lui parler une autre langue! Vous croyez qu'il est encor possible de négocier? vous croyez que c'est la dernière réforme? Soyons lucides: cette réforme nous concerne tous et nous savons tous pertinemment à quelle point elle n'est pas justifiée. Si nous ne réagissons pas maintenant, le rouleau compresseur des réformes, lui ne s'arrêtera pas tout seul!

Appelons les syndicats à montrer que nous ne nous laisserons pas faire, ce sont les seuls qui puissent nous donner le cadre légal d'une vraie mobilisation. Il n'est pas question (pas encore, nous l'espèrons) de révolte dans l'affrontement, il y a d'autres moyens de forcer le gouvernement à prendre en compte la voix du peuple... même si dans une soit-disant démocratie il est dommage d'avoir à le faire...

REJOIGNEZ-NOUS PLACE DE LA BASTILLE A PARIS JEUDI 23 SEPTEMBRE A 12 H 30 POUR UN MESSAGE FORT!

Plusieurs membres des je ne veux plus et de l'onde violette sont partie prenante de cette initiative, nous ne pouvons pas engager ces deux groupes sans concertation mais nous pouvons décider d'y aller sous ces "banières", à vous de voir...et de faire circuler sur nos réseaux:

Vous êtes invités à une assemblée générale interprofessionnelle qui se tiendra sur les marches de l'opéra Bastille avant le départ de la manifestation.

Cette information est à faire circuler dans vos réseaux. IL EST TEMPS QUE LA BASE DÉCIDE!!

Assemblée Générale interprofessionnelle jeudi 23 septembre à 12 h 30 sur les marches de l'Opéra Bastille Place de la Bastille à Paris

Ordre du jour : Mot d'ordre de retrait, Grève reconductible, Comment établir une coordination des Assemblée Générales interpro?

contact : Benjamin. Ball 06 01 99 20 10




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