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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 16:32

 

 

https://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL8N2122JX

 

Manifestation monstre à Alger pour exiger le départ d’Abdelaziz Bouteflika (Reuters)

Des centaines de milliers de manifestants se sont rassemblés Vendredi 15 Mars 2019 à Alger pour exiger le départ du président Abdelaziz Bouteflika et pour maintenir la pression contre les autorités qui ont proposé Lundi 11 Mars 2019 une feuille de route pour la transition rejetée par l’opposition.

Il s’agit de la manifestation la plus imposante dans la capitale depuis le début de la contestation au mois de février 2019. La police a bloqué les rues conduisant au siège du gouvernement et au parlement.

Après trois semaines de manifestations sans précédent depuis des décennies, le chef de l’état, qui est âgé de quatre vingt deux ans et qui a été victime d’un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) en 2013, a renoncé Lundi 11 Mars 2019 à briguer un cinquième mandat mais il reste à la tête de l’exécutif. L’élection présidentielle programmée le 18 avril 2019 a été repoussée sine die.

Jeudi 14 Mars 2019, Hocine Kheldoun, un responsable du Front de Libération Nationale (FLN) au pouvoir, a déclaré sur la chaîne de télévision Ennahar Télévision que le président Abdelaziz Bouteflika faisait maintenant partie de l’histoire.

Hocine Kheldoun, ancien porte-parole du FLN, a ajouté que le FLN devait se tourner vers l’avenir et répondre aux espérances des manifestants.

« Fin de partie, Abdelaziz Bouteflika n’a pas d’autre choix que de démissionner maintenant », a par ailleurs commenté un ancien membre du gouvernement qui a requis l’anonymat.

Les opposants ont dénoncé une demi-mesure, voire un piège, après le retrait d’Abdelaziz Bouteflika des élections présidentielles et le report du scrutin et leur appel à manifester Vendredi 15 Mars 2019 a été largement entendu.

« Ceux qui pensent que nous sommes fatigués ont tort. Nos protestations ne cesseront pas », a déclaré l’un des manifestants dans le centre d’Alger, Madjid Benzida, un médecin de trente sept ans.

Des enfants étaient venus manifester avec leurs parents. « Je veux un avenir meilleur », a dit Mohamed Kemime, dix ans, enveloppé dans le drapeau national.

« Abdelaziz Bouteflika et les siens doivent s’en aller aussi vite que possible », a lancé Yazid Ammari, un étudiant de vingt trois ans.

L’un des dirigeants religieux les plus influents du pays, Mohamed Abdelkader Haider, a lancé un appel aux manifestants pour qu’ils fassent preuve de patience. « Soyons optimistes, l’Algérie doit surmonter cette crise », a-t-il dit dans une mosquée de la ville.

Le nouveau premier ministre algérien Noureddine Bedoui a promis Jeudi 14 Mars 2019 de former un gouvernement composé notamment d’experts, où les jeunes et les femmes seront représentés, avant l’ouverture d’une conférence nationale sur la réforme de la constitution.

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