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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 19:55

 

http://www.fr.news.yahoo.com/4/20110426/twl-yemen-mo-38cfb6d_1.html

 

Un accord pourrait être signé d’ici une semaine au Yémen (Reuters)

 

Un accord sur la démission du président du Yémen, Ali Abdallah Saleh, pourrait être conclu d'ici une semaine.

Un responsable de l'opposition a précisé que le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abdoullatif al Zayani, était attendu mercredi à Sanaa, la capitale, avec une invitation à une cérémonie de signature, lundi prochain à Ryad.

 

Le CCG a offert ses bons offices dans les négociations entre Saleh, qui est au pouvoir depuis 32 ans, et l'opposition.

 

Les six pays membres du CCG, alliance régionale militaire et politique comprenant notamment l'Arabie saoudite et le Koweït, et les pays occidentaux s'emploient depuis des semaines à trouver une solution à la crise politique du Yémen, où les manifestants de l'opposition manifestent depuis trois mois en faveur d'un départ de Saleh et de réformes démocratiques.

 

"Nous nous attendons à ce qu'un arrangement soit trouvé et que la signature d'un accord soit bouclée - et le plus tôt sera le mieux", a dit mardi un autre dirigeant de l'opposition, Mohammed Bassindoua, donné favori pour diriger un futur gouvernement de transition.

 

Mais signe que l'accord n'est pas encore totalement bouclé, un responsable du CCG a déclaré que des discussions directes se poursuivaient à Ryad entre les parties yéménites.

 

Mardi encore, des tireurs embusqués juchés sur des toits ont tué un manifestant antigouvernemental à Taëz, au sud de Sanaa.

 

Une coalition de l'opposition comprenant des islamistes, des hommes de gauche et des nationalistes arabes a levé lundi soir un obstacle de premier plan à la mise en oeuvre de l'accord, en acceptant de participer à un gouvernement de transition.

 

La coalition, qui réclame le départ du président Saleh avait salué samedi la médiation du CCG mais, en désaccord sur certains points, avait alors refusé de participer à un gouvernement d'union nationale.

 

LES MANIFESTATIONS VONT CONTINUER

 

Saleh a accepté le principe du plan, élaboré par les ministres des Affaires étrangères du CCG et prévoyant qu'il démissionne trente jours après la signature de l'accord, en échange de l'immunité pour lui-même, sa famille et ses collaborateurs.

 

L'accord de transition du CCG prévoit aussi que Saleh nomme un Premier ministre issu de la coalition d'opposition et qu'une élection présidentielle se tienne deux mois après sa démission.

 

Des responsables de l'opposition ont déclaré à Reuters avoir finalement accepté le plan lundi après avoir reçu la garantie de diplomates américains à Sanaa que le président, âgé de 69 ans, démissionnerait effectivement un mois après la signature.

 

La coalition d'opposition craignait à l'origine que Saleh, vieux routier de la politique yéménite, ne fasse capoter le plan au cas où le parlement n'accepterait pas sa démission.

 

Les manifestants se sont engagés à poursuivre leurs rassemblements jusqu'à la démission et le procès de Saleh. Ils craignent aussi que certains partis de l'opposition, qui comptent d'anciens alliés de Saleh, ne fassent que coopérer au plan pour obtenir une part du pouvoir sans mettre en oeuvre de réels changements.

 

"Cet accord déçoit nos attentes. Le président n'a pas quitté le pouvoir. Il a obtenu ce qu'il recherchait - que lui et ses partisans partent sans être jugés pour la mort de manifestants et pour les fonds qu'ils ont détournés", a estimé Hamdan Zaïd à Sanaa, où des milliers de manifestants campent depuis des semaines. "Il a remporté une victoire sur l'opposition, mais pour ce qui nous concerne, nous continuons notre révolution. Nous ne quitterons pas les rues à cause de cet accord (...)".

 

Au moins cent vingt cinq manifestants ont été tués depuis le début des manifestations au Yémen, dont une grande part des vingt trois millions d'habitants déplorent la corruption rampante et la mauvaise gestion du pays. Au Yémen, quarante pour cent des habitants vivent avec deux dollars par jour, voire moins. Un tiers de la population est confronté à des problèmes chroniques de malnutrition.

 

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