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15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 17:39

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article34705

http://www.npa2009.org/actualite/congres-de-la-cgt-sante-quand-les-militants-imposent-leur-democratie

Onzième congrès de la fédération de la santé CGT

Quand les militants imposent leur démocratie.

Le onzième congrès de la fédération CGT de la santé et de l’action sociale avait lieu du Lundi 23 Mars au Vendredi 27 Mars 2015. Il a débuté dans un contexte de crise.

En janvier 2015, suite à la démission de Thierry Lepaon, la représentante de la fédération au comité confédéral national, l’instance large de direction de la confédération, n’avait pas respecté son mandat, ne pas soutenir la proposition de l’équipe de Philippe Martinez, un déni de démocratie. Déjà, les critiques fusaient sur la politique de la fédération, très attentiste, alors que le gouvernement accélère la politique d’austérité dans le secteur de la santé.

La dernière action nationale date de juin 2013. Depuis, rien, cela alors que des luttes ont lieu dans des établissements pour dénoncer les conditions de travail insupportables et que la direction a refusé de s’engager au côté de la « convergence des luttes contre l’austérité ».

Un élément déclencheur

En janvier 2015, vingt-quatre militants de la commission exécutive sortante ont signé une déclaration dénonçant le manque de démocratie. Une brèche dans laquelle une majorité de délégués se sont engouffrés. Durant le congrès, s’est exprimée la nécessité d’avoir une fédération démocratique, et de préparer l’offensive pour faire reculer le gouvernement et les patrons du secteur privé.

Les votes de congrès ont confirmé la colère des militants. Le discours de Nathalie Gamiochipi, secrétaire sortante, n’a été adopté qu’à soixante-huit pour cent des voix. Le bilan d’activité a, lui, été rejeté avec 56,3 % des voix. Et le bilan financier a été rejeté par deux cent vingt-six voix contre et cent soixante et une voix pour.

Le texte d’orientation, largement amendé, a été voté à 85,3 %. Il donne le ton, « impulser une meilleure coordination de notre activité dans toute la CGT, une orientation de lutte des classes, coordonner, soutenir les luttes et préparer les mobilisations d’ampleur nécessaires contre le patronat et le gouvernement, qui n’ont jamais été aussi offensifs contre les salariés ».

La lutte pour faire respecter la démocratie

Le bureau de congrès a tout fait pour passer en force. L’élection de la commission des candidatures à la commission exécutive a été symptomatique d’une direction anti­ démocratique.

Dès le premier jour, une centaine de délégués ont dû envahir l’estrade pour imposer l’élection d’une commission ouverte majoritairement aux délégués des régions.

La commission finalement réunie n’a pu travailler jusqu’au bout en raison du départ de Nathalie Gamiochipi et de ses alliés, refusant que sa candidature soit remise en question. Et alors que la commission restante avait proposé que les délégués élisent la commission exécutive à partir de toutes les candidatures, quatre-vingt-quatre candidatures en tout, le bureau de congrès a proposé une liste de cinquante-quatre noms, liste accueillie aux cris de « nous voulons les quatre-vingt- quatre » et « quarante-neuf trois ». Pour faire leur compte rendu, les représentants des régions à la commission ont encore dû envahir la tribune pour exiger le microphone qu’on leur refusait.

La future secrétaire générale, Mireille Stivala qui avait demandé à intervenir, s’est rendue elle aussi à la tribune et, là encore, le microphone a été coupé !

Ce n’est qu’un début…

La nouvelle secrétaire, Mireille Stivala, a finalement été élue par vingt et une voix contre dix-sept voix pour Christophe Prudhomme, soutien de Nathalie Gamiochipi.

Les délégués ont imposé la démocratie et balayé l’ancien bureau. Cette situation révèle à quel point les militants sont révoltés et prêts à se battre pour un outil utile aux luttes. La suite dépendra de leur capacité à faire vivre la démocratie à tous les niveaux dans la CGT et à se réapproprier leur syndicat.

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