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5 juillet 2019 5 05 /07 /juillet /2019 17:15

 

 

https://www.fcpe75.org/peur-sur-le-bac-le-dernier-scenario-blanquer/

 

Peur sur le baccalauréat, le dernier scenario de Jean Michel Blanquer

Le ministre Jean Michel Blanquer a tout tenté ces derniers mois, casser la mobilisation d’une communauté éducative aveugle au progressisme insoupçonné de ses réformes et de sa loi d’ultra-confiance, casser la grève des enseignants en rébellion par principe contre toute modernisation de l'école et casser la réputation de parents incompétents et pourvoyeurs de fake news sur le service public.

Le Mercredi 3 Juillet 2019 est un jour de victoire du ministère de la rue de Grenelle. En annonçant des mesures pour sauver le baccalauréat de l'année 2019 contre la crise de la rétention des notes, le ministre Jean Michel Blanquer casse avec quelques mois d’avance ce qui reste du baccalauréat comme diplôme national. Il casse aussi de facto l’égalité de traitement que l'école de la république doit à tous ses élèves au titre de la loi. Bref, il casse les élèves, nos enfants.

Si Jean Michel Blanquer le dit, Jean Michel Blanquer le fait. Il n'est pas question de laisser cent vingt mille copies de baccalauréat non corrigées par des correcteurs grévistes gâcher le pot de départ en vacances. Il n'est pas question de se laisser impressionner par des mois de mobilisation dans les rues, les écoles, les établissements et les assemblées élues, en renouant le dialogue social avec les syndicats et les fédérations de parents. Il n'est pas question de faillir à sa réputation. Les jurys rendront leurs résultats aux forceps, mais ils les rendront.

Tous les élèves auront bien leurs résultats du baccalauréat en temps et en heure, c’est-à-dire le Vendredi 5 Juillet 2019, a assuré le Mercredi 3 Juillet 2019 le ministre Jean Michel Blanquer sur un plateau de télévision, en demandant aux jurys du baccalauréat de prendre en compte, en lieu et place de la note non communiquée, la moyenne obtenue par l’élève sur les trois trimestres de la classe de terminale dans la matière concernée.

Dégainer la carte du contrôle continu pour casser la contestation, c’est non seulement franchir un nouveau pas dans le mépris du corps enseignant, plus que jamais soudé semble-t-il face à la gouvernance autoritaire de sa hiérarchie, mais aussi et surtout passer un cap totalement inacceptable, à savoir créer les conditions d’une rupture d’égalité entre les candidats au baccalauréat.

Certains élèves auraient un baccalauréat lié aux épreuves finales pendant que d’autres élèves obtiendraient un baccalauréat lié au contrôle continu. Des élèves pourraient être convoqués au rattrapage alors qu’ils sont peut-être admis et quel sera le sort des candidats libres qui n’ont pas de notes sur l’année ?

La position du ministre Jean Michel Blanquer pour gérer la crise du baccalauréat de l'année 2019 est absurde et insolente d’irresponsabilité. Elle n’est pas digne d’un ministre de la république.

La Fédération des Conseils des Parents d'Elèves (FCPE) de Paris dénonce depuis des mois les violences structurelles contre le service public français d’éducation et donc contre nos enfants-élèves.

Nous en appelons désormais à la responsabilité du chef de l'état, Emmanuel Macron, pour mettre fin immédiatement à cette mauvaise comédie du baccalauréat de l'année 2019 et à la tragédie plus générale de l’arbitraire comme mode gouvernance au sein de l'éducation nationale française. Nous demandons la démission du ministre Jean-Michel Blanquer.

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