Manifestation contre Eric Zemmour et les idées d’extrême-droite, tous à Paris au métro Barbès
Dimanche 5 Décembre 2021 à 13 heures, nous rejoignons l’appel de plusieurs organisations syndicales et politiques, comme la Confédération Générale du Travail (CGT), l'Union Syndicale Solidaire (USS), la Jeune Garde, le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et le Parti Communiste Français (PCF) à manifester contre la candidature d'Eric Zemmour à Paris à la station de métro Barbès. Alors que, sous pression, Eric Zemmour a déjà annoncé délocaliser son meeting, prévu au Zenith de Paris, il faudra être présents contre Eric Zemmour, les idées d’extrême-droite et le gouvernement qui les promeut.
Mardi 30 Novembre 2021, Éric Zemmour a déclaré officiellement sa candidature au premier tour des élections présidentielles du mois d'avril 2022. Dans une vidéo sinistre, aux références gaullistes et au contenu raciste décomplexé, Eric Zemmour a mis fin au faux suspens qu’il entretenait autour de sa campagne, une tentative pour se relancer alors qu’il subit le contre coup de plusieurs déconvenues. En effet, selon un sondage de l'Institut Français d'Opinion Publique (IFOP) pour le Journal Du Dimanche (JDD), Marine Le Pen reprendrait son avance sur lui, avec dix neuf à vingt pour cent d’intentions de vote, contre quatorze à quinze pour cent pour Eric Zemmour.
Sur le terrain, le polémiste fait également face à des difficultés. Déjà la semaine dernière, sa visite à Genève a été marquée par une manifestation de plusieurs milliers de personnes et même les autorités genevoises s’étaient prononcées contre sa venue. Pire, le week-end dernier à Marseille, le polémiste, mis en tête d’affiche de la campagne des élections présidentielles par les médias, a été accueilli à la Gare de Marseille Saint Charles aux cris de « Zemmour casse-toi, Marseille est antifasciste ». Sa visite a été très perturbée par les habitants de Marseille, jusqu’à le pousser au dérapage avec un doigt d’honneur perçu comme entachant son image de candidat au premier tour des élections présidentielles.
Déjà lâché par plusieurs soutiens, comme Charles Gave, millionnaire évadé fiscal, qui lui avait offert un don de trois cent mille euros, Eric Zemmour a également perdu un de ses proches conseillers de campagne, Pierre Meurin. Interviewé par l’Express, Pierre Meurin se justifie et il explique qu'Eric Zemmour est trop déconnecté du réel, incapable de faire l’alliance entre la bourgeoisie et les quartiers populaires. Bref, depuis le 13 novembre 2021 et ses déclarations polémiques sur la responsabilité de François Hollande dans les attentats du 13 novembre 2015, la campagne d'Eric Zemmour bat de l’aile.
Évidemment, malgré ce déclin conjoncturel, force est de constater qu'Eric Zemmour a déjà profondément marqué l’élection. Il a imposé au cœur des élections présidentielles le sujet de l’immigration et de la sécurité et il continue d’être la figure de proue des idées réactionnaires, racistes, sexistes et misogynes de l’extrême droite. Une figure qui ne doit pas cacher le rôle joué par l’ensemble des forces politiques dans la libération des discours réactionnaires. Ainsi, depuis un an, le gouvernement et la droite ont lancé une offensive islamophobe, sécuritaire et autoritaire, et ils ont pavé la voie aux idées d'Eric Zemmour. De même, une partie de la gauche n’hésite pas à hurler avec les loups et à manifester aux côtés de l’extrême-droite et des syndicats policiers.
Dans ce cadre, Dimanche 5 Décembre 2021 à 13 heures, rejoignons la mobilisation appelée par des organisations comme la CGT, l'USS ou la Jeune Garde à Paris à la station de métro Barbès contre le meeting d'Eric Zemmour. L’appel à la manifestation a déjà conduit Eric Zemmour à délocaliser son meeting à Villepinte, hors de Paris, enfonçons le clou en étant nombreux dans la rue, Dimanche 5 Décembre 2021. Les difficultés actuelles de la campagne d'Eric Zemmour sont l’occasion de renforcer la mobilisation contre sa candidature, contre les idées réactionnaires qu’elle porte et contre l’ensemble des forces politiques qui en sont les relais. C'est une occasion également de dénoncer le programme antisocial d'Eric Zemmour qui partage avec Emmanuel Macron et les Républicains la volonté de s’en prendre aux acquis ouvriers.
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