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22 janvier 2022 6 22 /01 /janvier /2022 17:44

 

 

https://news.un.org/fr/story/2022/01/1112642

 

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) demande la levée des interdictions de voyage et du passeport vaccinal pour voyager

Alors que les cas d’Omicron continuent d’augmenter dans le monde, l’OMS s’est prononcée contre l’interdiction des voyages internationaux et contre la vaccination obligatoire pour entrer dans les pays, invoquant l’inefficacité de telles mesures pour enrayer la propagation du variant Omicron.

Le comité d’urgence du Règlement Sanitaire International (RSI) de 2005 de l’OMS a émis ces recommandations à l’issue de sa dixième réunion contre le coronavirus du Mercredi 12 Janvier 2022. Il est notamment recommandé de lever ou d’assouplir les interdictions de circulation internationale, parce qu'elles n’apportent aucune valeur ajoutée et parce qu'elles continuent de contribuer au stress économique et social des états parties, a dit le comité d'urgence, qui estime que la pandémie reste assez grave pour mériter le plus haut niveau d’alerte de l’OMS.

Selon l’agence sanitaire mondiale de l'Organisation des Nations Unies (ONU), la mise en œuvre d’interdictions générales de voyager n’est pas efficace pour supprimer la propagation internationale et elle peut décourager la notification transparente et rapide des variants émergents préoccupants.

C'est une façon pour les experts de l’OMS de rappeler que les mesures de voyage telles que le masquage, le dépistage, l’isolement, la quarantaine et la vaccination, doivent être fondées sur des évaluations des risques et qu'elles doivent éviter de faire peser la charge financière contre les voyageurs internationaux, conformément à l’article quarante du RSI.

Selon des conclusions publiées Mercredi 12 Janvier 2022, l’OMS a également indiqué que l’obligation de fournir une preuve de vaccination contre le coronavirus pour les voyages internationaux pourrait ne pas être nécessaire en tant que seule voie ou condition permettant les voyages internationaux. Il s’agit en fait d’une mesure renouvelée et déjà recommandée lors de la neuvième réunion du comité d’urgence, « le comité d’urgence n’exige pas une preuve de vaccination contre le coronavirus pour les voyages internationaux comme seule voie ou condition permettant les voyages internationaux, étant donné l’accès mondial limité et la distribution inéquitable des vaccins contre le coronavirus. Le comité d’urgence invite les états parties à envisager une approche fondée sur le risque pour faciliter les voyages internationaux en levant ou en modifiant les mesures, telles que les exigences en matière de tests et/ou de quarantaine, le cas échéant, conformément aux directives de l’OMS ».

C’est dans ce contexte que le comité d’urgence a également modifié l’une de ses recommandations relatives à la campagne vaccinale dans le monde, « le comité d’urgence invite la communauté internationale à faire en sorte qu’au moins soixante-dix pour cent de la population de tous les pays soit vaccinée au début du mois de juillet 2022 et qu’elle intègre la vaccination contre le coronavirus dans les services de santé de routine. Il s’agit de reconnaître tous les vaccins ayant reçu la liste d’utilisation d’urgence de l’OMS et toutes les combinaisons vaccinales hétérologues conformément aux recommandations du groupe consultatif stratégique d’experts de l’OMS pour la vaccination, y compris dans le contexte des voyages internationaux ». Il est également demandé aux états parties de soutenir la recherche afin de déduire la stratégie de vaccination optimale pour réduire l’infection, la morbidité et la mortalité dans le monde.

Plus de neuf milliards cinq cent millions de doses de vaccin ont été administrées dans le monde, selon un décompte établi par l’OMS à la date du Mercredi 19 Janvier 2022.

Le comité d’urgence de l’OMS, présidé par le professeur français Didier Houssin, s’est réuni Jeudi 13 Janvier 2022, pour la dixième fois depuis le début de la pandémie.

C’est à la suite des recommandations de ce comité que le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait déclaré le 30 janvier 2020 que le coronavirus constituait une urgence de santé publique de portée internationale, le plus haut degré d’alerte de l’OMS.

Dans ses conclusions, le comité d’urgence indique avoir convenu la semaine dernière que ce niveau d’alerte reste justifié. Le comité a convenu à l’unanimité que « la pandémie constitue toujours un événement extraordinaire qui continue de nuire à la santé des populations du monde entier, présente un risque de propagation internationale et d’interférence avec le trafic international et requiert une réponse internationale coordonnée ».

Par ailleurs, le comité d’urgence de l’OMS contre le coronavirus a émis une nouvelle recommandation qui est la seule nouveauté de la réunion du Jeudi 13 Janvier 2022 et qui demande aux pays de mettre en place une surveillance en temps réel des possibles animaux réservoirs du virus donnant la maladie. Il s’agit exactement de mener des enquêtes épidémiologiques sur la transmission du coronavirus entre l’homme et l’animal et une surveillance ciblée sur les hôtes et réservoirs animaux potentiels.

« La surveillance en temps réel et le partage des données sur l’infection, la transmission et l’évolution du coronavirus chez les animaux permettront de mieux comprendre l’épidémiologie et l’écologie du virus », a dit le comité, qui estime que la pandémie reste assez grave pour mériter le plus haut niveau d’alerte de l’OMS, « cette surveillance permettra également d’identifier en temps nécessaire les éventuelles apparitions et évolutions de variants chez ces animaux et de pouvoir ainsi évaluer les risques en matière de santé publique ».

Dans leurs recommandations, les experts du comité d’urgence demandent donc aux états membres de l’OMS d’établir des enquêtes épidémiologiques sur la transmission du coronavirus entre l’homme et l’animal et une surveillance ciblée sur les hôtes et réservoirs animaux potentiels.

Ces conseils semblent soutenir les recommandations de l’organisation mondiale de la santé animale (OIE), qui exhortait la semaine dernière les pays à une surveillance ciblée des hôtes potentiels et le suivi continu des mutations du coronavirus chez les animaux.

« L’étude épidémiologique de la transmission du coronavirus par des animaux exposés à des patients atteints du coronavirus, la surveillance ciblée des hôtes potentiels et le suivi continu des mutations du coronavirus chez les animaux, nous aideront à comprendre comment les virus évoluent chez les animaux, si de nouveaux variants apparaissent et si elles représentent une menace pour la santé publique », a souligné l’OIE dans un communiqué du Jeudi 6 Janvier 2022.

« Il est essentiel que les séquences animales et humaines, associées aux données épidémiologiques, soient partagées à l’échelle mondiale en temps réel. Il a été démontré que le coronavirus peut infecter un large éventail d’espèces et le vison et le cerf de Virginie ont été identifiés comme des hôtes réservoirs potentiels. Il y a eu beaucoup de spéculations sur le fait que le variant Omicron, qui présente une constellation inhabituelle de mutations, pourrait avoir évolué indépendamment chez un hôte animal. Dans ces conditions, la possibilité qu’Omicron ait émergé d’un hôte animal ne peut être écartée comme alternative à d’autres hypothèses, notamment l’évolution virale au cours d’une infection persistante chez une personne immunodéprimée. Il semble qu’il n’y ait pas de mutations partagées par Omicron et les virus d’origine animale qui n’aient pas été identifiées dans les virus humains. Toutefois, certaines mutations du pic d’Omicron sont associées à une adaptation chez la souris et, sur la base d’études in silico, un groupe de recherche a suggéré qu’Omicron pourrait avoir évolué chez la souris avant de se répandre chez l’homme », a écrit l’OIE dans ce communiqué.

Ces recommandations du comité d’urgence de l’OMS et du groupe consultatif de l’OIE sur l’évolution du coronavirus chez l’animal interviennent alors que des records de contamination sont notés dans plusieurs pays avec le déferlement d’Omicron. Plus de neuf cent mille cas de coronavirus en moyenne ont été détectés chaque jour entre le 22 décembre et le 28 décembre 2021, un nombre encore jamais atteint depuis le début de la pandémie à la fin de l’année 2019, qui représente une augmentation de plus de trente-cinq pour cent par rapport à la semaine précédente.

Dans le monde, trois cent trente-trois millions de cas ont été recensés dans cent quatre-vingt-dix-sept pays et territoires. La pandémie de coronavirus a fait au moins cinq millions cinq cent cinquante mille morts dans le monde depuis l’apparition du coronavirus à la fin de l’année 2019, selon un décompte de l’OMS du Jeudi 20 Janvier 2022.   

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