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26 janvier 2023 4 26 /01 /janvier /2023 19:19

 

 

https://www.revolutionpermanente.fr/Rien-ne-rentre-rien-ne-sort-cinq-raffineries-en-greve-ce-jeudi-rejointes-par-les-dockers

 

« Rien ne rentre, rien ne sort », cinq raffineries en grève, Jeudi 26 Janvier 2023, rejointes par les dockers

Les raffineries et les dockers sont en grève Jeudi 26 Janvier 2023 contre la réforme des retraites. La journée de mobilisation a permis de mettre à l’arrêt toutes les expéditions de carburant dans les raffineries de Normandie, de La Mède et de Donges.

Pour préparer le durcissement de la lutte contre la réforme des retraites, avant la journée nationale de grève du Mardi 31 Janvier 2023 contre la réforme des retraites, la Confédération Générale du Travail (CGT) appelait à la grève, Jeudi 26 Janvier 2023, dans les raffineries, les centrales électriques, les ports et les docks. Chez Total Energies, la CGT faisait état, Jeudi 26 Janvier 2023, de cent pour cent de grévistes au dépôt de Flandres, mobilisés depuis Mercredi 25 Janvier 2023 dans la soirée, de quatre-vingt pour cent de grévistes à la raffinerie de Normandie, de soixante pour cent de grévistes à la bioraffinerie de La Mède et de quatre-vingt pour cent de grévistes à la raffinerie Lavéra Pétroineos.

Comme l’explique Lionel Arbiol, délégué CGT de la raffinerie Esso de Fos-sur-Mer, au micro de Radio Monte Carlo (RMC), dans la matinée du Jeudi 26 Janvier 2023, dans la pétrochimie, aucune sortie de camion, de wagon ou de carburant par pipeline, n’est prévue. Il n’y a pas d’arrêt des installations à l’ordre du jour, mais il y a le blocage total des expéditions vers les dépôts, notamment dans les raffineries de Normandie, de La Mède et de Donges.

Au menu de cette première journée de mobilisation, les pétroliers ont également prévu des actions locales avec les salariés des infrastructures portuaires. Dans le port de Bayonne, l’accès des camions a été bloqué. Dans le port du Havre, les salariés de la Compagnie Industrielle Maritime (CIM), la porte d’entrée havraise des carburants vers les raffineries normandes, ont décidé de stopper le transport de pétrole brut vers les raffineries. Dans la ville portuaire, plusieurs syndicalistes sont allés à la rencontre des étudiants. « En 2006, le mouvement étudiant s’est mêlé aux salariés et le gouvernement a été obligé de faire marche arrière, il faut refaire la même chose », explique Gaël Pasquier de la CGT à notre micro.

La journée d’action du Jeudi 26 Janvier 2023 s’inscrit dans un calendrier qui pose l’enjeu d’une grève reconductible, une stratégie qui dénote, alors que l’intersyndicale n’a appelé qu’à une journée de grève isolée, Mardi 31 Janvier 2023, après le succès de la journée historique du Jeudi 19 Janvier 2023. La perspective de la grève reconductible est une perspective nécessaire pour Pierre Yves Hauguel de la CGT, sur le piquet de grève de la raffinerie de Normandie, qui dit que « nous avons connu un certain nombre de réformes comme la réforme des retraites et nous avons appris que les journées d’action à répétition dans le temps finissent toujours par provoquer une forme d’usure et la démobilisation. L’alternative que nous avons au niveau du pétrole est d’insuffler une mobilisation forte dès le début en allant très vite vers la possibilité d’une grève reconductible avec l’arrêt des installations pour peser contre le gouvernement en mettant la pression suffisante et nécessaire pour qu’il revienne sur sa réforme et pour peser contre l’économie et le patronat ».

En assemblée générale, dans l’après-midi du Jeudi 26 Janvier 2023, la question est dans toutes les têtes. « Dans notre métier, nous avons une espérance de vie de sept ans de moins. Avec cette réforme, ce sont les ouvriers qui vont perdre le plus d’espérance de vie. Nous sommes visés directement », dit Johan Senay de la CGT Total Normandie, de quoi poser l’urgence d’un plan de bataille à la hauteur de l’attaque du gouvernement. « Après Mardi 31 Juillet 2023, il va falloir que l’intersyndicale se pose la question de durcir rapidement nos moyens d’actions pour ne pas se satisfaire d’actions ponctuelles graduées dans le temps », dit, à notre micro, Pierre Yves Hauguel. Pour les syndicats de raffineurs, cette journée de mobilisation n’est qu’un début. Une grève de soixante-douze heures est prévue au début du mois de février 2023, pour lancer une grève reconductible, un scénario qui appelle à l’extension du mouvement et à un autre plan de bataille. Les raffineurs veulent aller vers la grève reconductible.

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