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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 17:56

 

http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/06/15/service-minimum-pour-la-television-publique-grecque_3430698_3214.html

 

Service minimum pour la télévision publique grecque

 

Samedi 15 Juin 2013

 

Par Alain Salles

 

Le premier ministre grec Antonis Samaras a annoncé, Vendredi 14 Juin, qu'il allait faire partiellement redémarrer la radio télévision publique grecque ERT après plusieurs jours de tempêtes déclenchées par la décision brutale du gouvernement de couper l'antenne, du jamais vu en démocratie.

 

Mais ce n’est pas encore tout à fait une reculade, plutôt un pas de côté pour atténuer la pression et trouver un compromis avec ses partenaires de la coalition gouvernementale, le PASOK et DIMAR, qu’il doit rencontrer lundi.

 

« Une commission temporaire bénéficiant d'un large soutien des partis peut être nommée pour engager un petit nombre d'employés afin que la diffusion des programmes d'information puisse reprendre immédiatement », a déclaré le premier ministre, qui veut éviter de rouvrir ERT.

 

Le gouvernement souhaite une sorte de service minimum avec un peu d'informations et beaucoup de rediffusions, grâce à la richesse des archives de la télévision publique grecque. Le PASOK et DIMAR ont immédiatement fait connaître leurs réserves.

 

Choquées par la triste image des écrans noirs, qui touchent aussi les télévisions étrangères en Grèce, de nombreuses voix en Europe ont demandé à Antonis Samaras de rétablir le signal des chaînes. Le président du parlement européen, Martin Schulz, lui a écrit pour l’engager à faire machine arrière, « je ne peux pas ignorer les inquiétudes politiques et institutionnelles qui résultent de cette décision dans le cadre d'une procédure démocratique ».

 

 « Une action non professionnelle et non démocratique »

 

Vendredi, le président de l’Union Européenne de Radiotélévision (UER), Jean-Paul Philippot, s'est rendu à Athènes dans les locaux occupés par les salariés de l'organisme public. Il a ensuite remis au ministre des finances, Iannis Stournaras, une lettre signée par cinquante et un dirigeants de chaînes publiques (parmi lesquels, la BBC, la ZDF ou France Télévision) dénonçant « une action non professionnelle et non démocratique ».

 

Sorti de sa réserve, le président de la République, Carolos Papoulias, a fait savoir, par la voix de ses conseillers, qu'il fallait discuter de la restructuration de l'ERT.

 

De nombreux grecs viennent tous les soirs apporter leur soutien à ERT devant le siège de la société, en assistant à des concerts. L'appui de l'UER a permis la diffusion par internet et satellite d'émissions en direct, où des personnalités politiques et culturelles se succèdent. Jeudi, elles ont été vues dans quatre cent quatre vingt cinq mille foyers grecs et cinquante mille dans le reste du monde. Selon un sondage, seulement vingt sept pour cent des grecs sont d'accord avec la décision du gouvernement. Antonis Samaras a réussi l'impossible, rendre ERT populaire.

 

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