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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 19:41
Pour la journée internationale des Prisonniers Politiques, venez nombreuses et nombreux avec banderoles et drapeaux au rassemblement devant l'Administration Pénitentiaire à l'angle de la rue du Renard et de la rue de la Verrerie (75 004 Paris) samedi 17 avril 2010 à 14 heures.

(Si des orgas ou collectifs veulent signer l'appel ci-après, le Comité solidaire du peuple Basque (CSPB) centralise les signatures à l'adresse mail:  comite_basque@yahoo.fr )

A diffuser le plus largement possible :

Sixième Journée Internationale des Prisonniers Politiques

A Paris aussi, mobilisons-nous !

En 2004, réunis à l'occasion de la Première Conférence sur les Prisonniers Politiques à Donostia (Euskal Herria), plusieurs organisations ont adopté une déclaration faisant du 17 avril la Journée Internationale des Prisonniers Politiques. Cette date, choisie en référence à la Journée du Prisonnier Palestinien instituée en 1975, permet de rappeler à l'opinion publique que des femmes et des hommes sont encore détenus pour leurs idées politiques.

Aux quatre coins du monde, de Lewisburg (Pennsylvanie, USA) à Al Naqab (Palestine occupée), en passant par le Pérou ou l'Espagne, les institutions judiciaires des États impérialistes et colonialistes n'ont de cesse de remplir leurs sinistres geôles de milliers de militantes et militants profondément épris de liberté.

A cet égard, l'État français a constitué une véritable législation d'exception, mise en pratique par la 14ème section du Parquet de Paris et son bras policier, la Sous-Direction Anti-Terroriste (SDAT). Cette juridiction spéciale se traduit par une procédure particulière, notamment au cours de l'instruction. Aussi, les Cours d'Assises chargées de faire comparaître les accusés sont uniquement constituées de magistrats professionnels, excluant ainsi tout jury populaire.

Depuis 1986 et la création de ces Cours d'Assises spécialement composées afin de combler le vide laissé par la disparition de la Cour de Sûreté de l'État cinq ans auparavant, ce sont ainsi des centaines de militantes et militants indépendantistes basques et corses ou révolutionnaires qui ont été condamnés à des peines extrêmement longues par ces juges envoyés en service commandé par un État vengeur. Ce dernier espérant par ce biais anéantir toute résistance, niant ainsi l'existence de graves problèmes politiques et sociaux.

Dans cette lignée, l'État français continue de nier à Jean-Marc Rouillan, à Georges Cipriani, à Georges Ibrahim Abdallah ou encore aux militants basques et corses, la reconnaissance de la particularité de leur lutte avec un statut de prisonnier politique. Ce statut entraînant de fait l'admission, par l'État, de conflits politiques sur son territoire.

La condamnation passée, l'institution pénitentiaire prends le relai et applique, aux prisonniers politiques ainsi qu'à tous les enfermés se dressant face à son cynisme, des traitements inhumains, s'assimilant à de véritables actes de torture.

Parmi ceux-ci, l'éloignement systématique des détenus politiques de leurs proches est inacceptable. L'article D402 du Code de Procédure Pénale affirme pourtant « [qu'] en vue de faciliter le reclassement familial des détenus à leur libération, il doit être particulièrement veillé au maintien et à l'amélioration de leurs relations avec leurs proches. » Aujourd'hui, les plus de 200 prisonniers politiques basques et corses incarcérés dans les prisons françaises sont majoritairement détenus à des centaines de kilomètres de leurs familles. Cela est intolérable !

A l'intérieur des prisons, l'attribution quasi-systématique du statut de Détenu Particulièrement Signalé (DPS) aux prisonniers qui ont fait le choix de se lever face aux nombreux traitements dégradants, ainsi que l'instauration de quartiers d'isolement, contribuent à l'entreprise de destruction morale et physique de femmes et d'hommes en lutte. A ce titre, le Collectif des prisonnières et prisonniers politiques basques veut faire de 2010 une année de revendications fortes, en menant notamment une grève de la faim annuelle.

A tout cela, nous opposons notre refus et notre révolte. Les organisations et associations signataires exigent la  reconnaissance du statut de prisonnier politique, le  rapprochement immédiat et inconditionnel de tous les prisonniers  détenus loin de leurs proches, l'abolition  du statut de DPS et des quartiers d'isolement pour tous et la  fin des longues peines pour tous

Pour porter nos revendications, nous appelons à un rassemblement devant l'Administration Pénitentiaire, à l'angle de la rue du Renard et de la rue de la Verrerie (75 004 Paris), samedi 17 avril 2010 à 14 heures.

Le même jour, nous appelons également à participer à la soirée de solidarité organisée au CICP, 21ter rue Voltaire (75 011 Paris), à partir de 19 heures, avec la participation de Gabi Mouesca, Jacques Gaillot, Stéphane Hessel et une animation musicale.

Signataires : Alerte Honduras - Associu Sulidarità (Corsica) - Coordinadora Popular Colombiana de París - Comité Perou – Comité de Solidarité avec le Peuple Basque - Nouveau Parti Anticapitaliste - Terre et Liberté pour Arauco (Mapuches Chile)




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