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15 avril 2017 6 15 /04 /avril /2017 18:27

 

Face aux critiques, Jean Luc Mélenchon précise son Alliance Bolivarienne (Reuters)

 

Jean-Luc Mélenchon et ses proches ont défendu Vendredi 14 Avril 2017 leur proposition de faire adhérer la France à une Alliance Bolivarienne avec Cuba et le Venezuela, dénonçant comme un complot et une caricature les attaques contre le candidat du Mouvement de la France Insoumise (MFI).

« Je n'ai pas l'intention de faire Cuba en France », déclare le candidat du MFI dans une interview à paraître Samedi 15 Avril 2017 dans Ouest-France.

« Je trouve que c'est un signe d'extrême désarroi intellectuel de m'affronter sur un terrain pareil avec une telle caricature », indique-t-il en précisant qu'il n'a « jamais approuvé la façon dont était organisé politiquement Cuba ».

La volonté de Jean-Luc Mélenchon, inscrite dans son programme, d'adhérer à l’alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA), créée en 2004 par Hugo Chavez et Fidel Castro, a concentré les critiques de ses adversaires ces dernières heures.

Invité du journal de 20 heures de la première chaîne de la télévision française, le cofondateur du Parti de Gauche a précisé qu'il s'agissait de permettre aux « territoires d'outre-mer français, en particulier ceux des Caraïbes et la Guyane, de s'insérer dans l'économie de leur région. Par cohérence intellectuelle, je ne vais pas leur demander d'aller se mettre dans le MERCOSUR qui est une espèce de super-Union Européenne et qui est en compétition avec nous les français », a ajouté Jean-Luc Mélenchon, qui prône une sortie de l'Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

Organisation politique, culturelle et économique, l’ALBA vise à l'intégration des pays de l'Amérique Latine et des Caraïbes sur des fondements de solidarité, de justice et de coopération.

Jean-Luc Mélenchon a également estimé dans les colonnes d’Ouest-France que François Hollande était aveuglé par ses détestations personnelles. « Quand je suis à dix huit pour cent des voix, il pense que je sens mauvais. Mais qu'a-t-il dit quand Marine Le Pen était à presque trente pour cent des voix ».

Dans une interview au Point, le chef de l’état a notamment mis en garde contre les « simplifications et les falsifications qui font que l'on regarde le spectacle du tribun plutôt que le contenu de son texte », une critique semble-t-il adressée à Jean-Luc Mélenchon, qui jouit d'une forte dynamique dans les sondages.

Son porte-parole Alexis Corbière a accusé François Hollande d'attiser la peur afin de favoriser Emmanuel Macron à l'approche du premier tour des élections présidentielles, Dimanche 23 Avril 2017.

« Les bras m'en tombent, nous sommes passés de François Hollande en 2012, pour qui son ennemi était la finance, à François Hollande en 2017, pour qui son ennemi est Jean Luc Mélenchon. C'est incroyable », avait-t-il réagi dans la matinée sur Public Sénat et Sud Radio.

« Il y avait le péril jaune à une époque, maintenant le péril, c’est Jean Luc Mélenchon », a-t-il ironisé, avant d'ajouter qu’il fallait arrêter de faire peur.

« D'où vient cette excitation, si ce n'est d'un caractère manœuvrier ? S'il veut appeler à voter pour Emmanuel Macron, qu'il dise clairement que son candidat c'est Emmanuel Macron, si les électeurs veulent continuer ce qu’il a fait, c’est Emmanuel Macron qui le fera », a poursuivi le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon.

Le secrétaire général de la Confédération Française et Démocratique du Travail (CFDT), Laurent Berger, s'est inquiété Jeudi 13 Avril 2017 sur France Inter d'un programme qu'il juge dangereux et guerrier.

L'auteur de bandes dessinées à succès Joann Sfar, qui se disait prêt à voter pour Jean-Luc Mélenchon il y a quarante huit heures, a publié Vendredi 14 Avril 2017 sur Facebook un texte en forme de mea culpa.

« Pour de vrai, et j'en ai honte, je n'avais jamais lu son programme. Je m'en tenais au talent du bonhomme et à la sympathie qu'il m'inspire », a-t-il écrit.

« Finalement aujourd'hui, autour de Jean Luc Mélenchon, on trouve des germanophobes, des gens qui disent la France d'abord, qui agitent des drapeaux tricolores et qui prônent le protectionnisme et l'alliance militaire avec des dictatures et le non interventionnisme face à des crimes comme ceux de Bachar al Assad ».

Pour Alexis Corbière, « tout cela est absurde, c'est ce que j'appelle faire peur aux moineaux. Le Venezuela n'a jamais été notre modèle. Nous avons considéré que, à une époque, des choses ont été faites qui ont fait reculer la pauvreté et l'analphabétisme. Mais aujourd'hui il y a une situation qui ne nous satisfait pas de tensions dans le pays, même si on crève moins de faim qu'à une certaine époque », a-t-il dit.

A l'inverse des propos tenus par son porte-parole, Jean-Luc Mélenchon salue dans les colonnes d’Ouest-France la politique sociale démocrate qui a été menée par Hugo Chavez au Venezuela, jugeant que les difficultés actuelles du pays exportateur de pétrole sont liées à la baisse des cours du brut.

« Personne n'a été exproprié. Il n'y a pas eu de nationalisations non plus », indique-t-il.

Sous la présidence d'Hugo Chavez, qui a dirigé le Venezuela pendant quatorze ans jusqu'à sa mort au mois de mars 2013, des nationalisations ont été effectuées dans différents secteurs d'activité, dont le pétrole, l'acier, l'électricité, le ciment, les télécommunications ou encore les banques.

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