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10 octobre 2020 6 10 /10 /octobre /2020 15:17

 

 

https://mobile.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/tribune-2022-vraiment-en-commun-des-elus-et-activistes-de-gauche-appellent-a-une-alternative-ecologique-sociale-et-democratique-au-neoliberalisme-pour-la-presidentielle_4132021.html

https://2022encommun.wesign.it/fr

https://www.2022encommun.fr/

 

2022, vraiment en commun, des élus et des activistes de gauche appellent à une alternative écologique, sociale et démocratique, au néolibéralisme pour les élections présidentielles

Samedi 10 Octobre 2020

Dans ce texte commun, des signataires aussi divers que Thomas Piketty, Clémentine Autain et Damien Carême, lancent un appel à une candidature commune au premier tour des élections présidentielles de 2022 sur la base d'un projet de transformation écologique et sociale de rupture.

Cette tribune « 2022 vraiment en commun » réunit des signataires venant de différents horizons politiques, syndicaux, associatifs et universitaires, comme l'économiste Thomas Piketty, la députée du Mouvement de la France Insoumise (MFI) Clémentine Autain ou encore le député européen d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) Damien Carême. Alors que les élections présidentielles de 2022 se profilent et que la gauche semble incapable de se rassembler, ils publient ce texte appelant à réunir les conditions d'une candidature commune au premier tour des élections présidentielles de 2022 sur la base d'un projet de transformation écologique et sociale de rupture.

Appel des mille pour une candidature commune écologique, sociale et démocratique, au premier tour des élections présidentielles de 2022

La fin de l'été a été rythmée par les journées et les universités des différents partis de gauche et du pôle écologiste. Si tous ont voulu donner des signes d'ouverture, il est clair qu'il manque un travail commun pour définir un projet alternatif à celui du gouvernement, la plupart des appareils politiques se focalisant sur son éventuel candidat au premier tour des élections présidentielles et ayant la prétention de rassembler autour de celui-ci. Nous refusons de nous résigner à cette situation.

Depuis plusieurs mois déjà, de nombreuses initiatives travaillent à faire tomber les murs. Choisissant de placer les identités partisanes ou organisationnelles au second plan, elles ont commencé à esquisser un arc écologiste, social, et humaniste. Les organisations de jeunesse politique se sont fédérées dans le cadre du mouvement Résilience Commune, des organisations de jeunesse de la société civile, activistes et entrepreneurs, se sont coalisées et se sont donné rendez-vous pour la Rencontre des Justices et toutes ces différentes composantes aujourd'hui dialoguent. Dans ces discussions, il est question de la double urgence climatique et sociale et de la préservation des conditions de vie sur terre. Il est question de l'abyssale crise économique et sociale qui se profile en cette rentrée, préparée par des décennies de politiques néolibérales. Et il est question de se saisir des prochaines échéances politiques pour conjurer cette perspective mortifère.

Un constat commun s'impose, la dégradation de notre écosystème, la défiance envers les institutions et la crise économique et sociale s'accélèrent. Il est dès lors urgent de construire une alternative politique heureuse pour notre pays, l'urgence d'une victoire pour nos engagements, celui de l'écologie, de l'égalité et de la démocratie réelle. Nous nous opposons résolument au néolibéralisme, au capitalisme, au productivisme, au patriarcat, au présidentialisme, à tous les racismes et à toutes les discriminations et exclusions. Nous faisons du féminisme, de l'antiracisme, de l'écologie, de la lutte contre les écocides, de la défense des droits et des nouvelles formes démocratiques à mettre en place, des outils pour construire un nouvel imaginaire politique, structuré par des coopérations et déconstruisant les dominations. C'est d'un nouveau régime relationnel dont il est question, qui transformerait notre relation à l'autre, au vivant et à nos territoires, plaçant la solidarité et la coopération au centre, là où le néolibéralisme avait fait triompher la concurrence, l'oppression et l'exploitation. Il nous faut imaginer ce que serait une république écologique, sociale et démocratique, et comment cette dernière pourrait se concrétiser dans un socle commun de propositions et dans une plate-forme commune, en tenant compte des initiatives prises par des collectifs qui anticipent, par leurs pratiques démocratiques, la société à venir. En particulier, nous avons besoin d'un changement radical de la politique économique et sociale, d'un nouveau partage des richesses, qui serait permis notamment par une fiscalité plus juste, d'un partage du travail et d'une réduction du temps que nous y passons.

Nous vivons une décennie critique où les enjeux se déterminent à l'échelle planétaire. La question d'une alternative humaniste à la barbarie sera de plus en plus importante. La France doit œuvrer à une refonte des relations internationales et à une transformation de l'Union Européenne pour relever ces défis.

Mais nous ne parviendrons pas à gagner si nous ne parvenons pas à nous unir. Il n'est pas ici question d'union pour l'union, d'unité sans principes autour d'une orientation gommant les diversités et encore moins de mettre sous le tapis nos différences et désaccords. Il est question de lier nos luttes et de coordonner nos stratégies, de se fédérer en demeurant nous-mêmes.

Partout, au-delà des rangs de la jeunesse, des dialogues se sont noués entre organisations de la société civile, associations, syndicats, fondations, médias libres, collectifs, pétitions, coalitions et entreprises sociales ou écologiques, et entre partis politiques aussi quelquefois. Souvent néanmoins, les enjeux tactiques à plus court terme, le temps nécessaire à l'exercice de la démocratie interne aux partis et aux organisations et les volontés d'hégémonie, ont pris le dessus et ils ont ralenti la construction du commun. Les élections présidentielles et les élections législatives de 2022 représentent une échéance vitale pour notre avenir avec un double risque, celui de la poursuite et de l'amplification des politiques actuelles ou passées et celui de l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite. Conjurer ces risques suppose de s'engager résolument dans la construction d'une perspective de rassemblement de la gauche, de l'écologie politique et des citoyens mobilisés, sur un projet et un contrat de législature permettant d'engager une transformation écologique, sociale et démocratique.

C'est pourquoi nous lançons un appel à l'ensemble des citoyens qui se reconnaissent dans cette ambition de porter au pouvoir en 2022, face au néolibéralisme, une alternative écologique, sociale et démocratique, en promouvant une démarche et une candidature commune au premier tour des élections présidentielles dans une démarche transparente et démocratique. Dans cette perspective, nous participerons à toutes les initiatives de mobilisations sociales et citoyennes allant dans le sens du rassemblement des forces pour la transformation écologique, sociale et démocratique, et nous appelons à rejoindre toutes les initiatives de dialogue et de construction de convergence. Nous coorganiserons un grand rendez-vous au début de l'année 2021.

Premiers signataires

Christophe Aguiton, Claude Alphandery, Paul Aries, Clémentine Autain, Benjamin Ball, Fatima Benomar, Alima Boumédienne Thierry, Damien Carême, Patrice Cohen-Séat, Alain Coulombel, Bernard Dréano, Elsa Faucillon, Gérard Filoche, Pierre-François Grond, Robert Guédiguian, Roland Gori, Pierre Khalfa, Alain Lipietz, Noël Mamère, Christian Paul, Willy Pelletier, Thomas Piketty, Michèle Riot-Sarcey, Michèle Rubirola, Denis Sieffert, Marie-Christine Vergiat, Marie-Pierre Vieu, Baki Youssoufou

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