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20 août 2022 6 20 /08 /août /2022 15:00

 

 

https://www.courrierinternational.com/article/repression-la-saoudienne-salma-al-chehab-condamnee-a-trente-quatre-ans-de-prison-pour-son-usage-de-twitter

 

La saoudienne Salma al Chahab condamnée à trente-quatre ans de prison pour son usage de Twitter

Doctorante à l’université de Leeds, au Royaume-Uni, et mère de deux enfants, Salma al Chahab a été arrêtée et elle a été condamnée à trente-quatre ans de prison pour avoir retweeté les tweets de militants saoudiens pour la démocratie, un exemple de la répression exercée par Mohammed Ben Salmane et de son pouvoir sur le réseau social américain.

Rentrée dans son pays pour des vacances, une étudiante saoudienne de l’université de Leeds, au Royaume-Uni, a été condamnée à trente-quatre ans de prison pour avoir retweeté des dissidents et des militants sur Twitter, rapportait le Guardian, Mardi 16 Août 2022.

La condamnation par le tribunal spécial antiterroriste saoudien a été prononcée quelques semaines après la visite au mois de juillet 2022 du président américain Joseph Biden en Arabie Saoudite. Les organisations de défense des droits humains craignent que le royaume n’intensifie sa répression contre les dissidents et contre les autres militants pour la démocratie.

« Cette affaire est la dernière illustration en date de la manière dont le prince héritier Mohammed ben Salmane cible les utilisateurs de Twitter dans sa campagne de répression, en profitant de son actionnariat indirect majeur dans le réseau social américain par le fonds souverain saoudien », écrit le Guardian.

Salma al Chahab, trente-quatre ans, mère de deux enfants, a été initialement condamnée à trois ans de prison pour le crime d’avoir utilisé Twitter en vue de provoquer des troubles publics et de déstabiliser la sécurité civile et nationale, mais une cour d’appel a prononcé Lundi 15 Août 2022 la nouvelle peine de trente-quatre ans de prison après qu’un procureur ait demandé au tribunal d’examiner d’autres crimes présumés.

Selon une traduction des archives judiciaires, consultées par le journal britannique, les nouvelles accusations incluent l’allégation selon laquelle la jeune mère aidait ceux qui cherchent à provoquer des troubles publics et à déstabiliser la sécurité civile et nationale en suivant leurs comptes Twitter et en retweetant leurs tweets. Selon le Guardian, Salma al Chahab n’était pas une militante de premier plan et son profil Twitter comptait seulement deux mille six cent abonnés.

Twitter a refusé de commenter l’affaire et n’a pas répondu aux questions spécifiques sur l’influence de l’Arabie Saoudite sur l’entreprise, déplore le journal britannique.

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