Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 avril 2024 1 15 /04 /avril /2024 14:04

 

 

https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240415-en-israël-la-pression-retombe-à-gaza-c-est-toujours-l-enfer

 

En Israël, la pression retombe et, à Gaza, c'est toujours l’enfer

Israël est toujours en état d’alerte, plus de vingt-quatre heures après une attaque historique menée par l’Iran contre le territoire israélien. Lundi 15 Avril 2024, les autorités israéliennes annoncent la réouverture des écoles dans la majeure partie du pays. La pression est donc retombée dans le pays et l’effort de guerre reste concentré à Gaza.

La pression est retombée en Israël, mais le pays reste en guerre, souligne notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa. Après cette séquence d’attaque frontale, l’Iran dit que l’affaire est close et Washington explique à Israël qu’il n’est pas question d’aller plus loin.

Le cadre est posé, la séquence est close. Il n’y aura pas de confrontation directe, mais rien n’empêche les deux camps de reprendre leur guerre asymétrique. Israël bombarde les intérêts iraniens en Syrie et au Liban et rien n’empêche l’Iran à travers ses bras armés dans la région, comme le Hezbollah, de poursuivre leur harcèlement quotidien en tirant des roquettes contre le nord d’Israël.

Une réunion du cabinet de guerre israélien s’est tenue, Dimanche 14 Avril 2024. Riposte ou pas de riposte, Israël se donne le droit d’agir, mais ne dit ni quand ni comment. La pression est dans les mots et pas forcément dans l’action.

Aucune décision n’a été rendue publique à l’issue du débat. Il y a une profonde division dans le cabinet de sécurité israélien, explique Michel Paul, notre correspondant à Jérusalem. Les ministres de l’extrême droite poussent à une riposte d’envergure sur le territoire iranien. Itamar Ben Gvir, le ministre suprémaciste juif, exige qu’Israël frappe fort. « Nous ne pouvons plus faire dans le mou depuis le Samedi 7 Octobre 2023 », proclame-t-il sur son compte X.

Le ministre de la défense, Yoav Gallant, et l’aile plus modérée du gouvernement proposent une sorte d’alliance stratégique régionale contre l’Iran. Il s’avère qu’une riposte israélienne immédiate au moment de l’attaque iranienne a été annulée au dernier moment après une conversation téléphonique entre le président américain Joseph Biden et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

Israël a décidé de temporiser, en raison des faibles dégâts causés par les missiles iraniens et en raison du fait que les américains ont annoncé qu’ils ne participeraient pas à une telle offensive. Un signe révélateur est que, Lundi 15 Avril2024, Israël a annoncé la levée des restrictions de la défense passive sur les rassemblements et les activités scolaires mais, dans le même temps, Israël annonce la mobilisation de deux brigades de réservistes supplémentaires pour les envoyer à Gaza.

L’effort de guerre reste concentré à Gaza. Israël annonce le déploiement de deux brigades supplémentaires dans l’enclave palestinienne, « l’attaque iranienne ne nous fera pas dévier de notre principal objectif. C’est le Hamas ». Les opérations israéliennes se poursuivent donc, Lundi 15 Avril 2024, contre les palestiniens de Gaza broyés par la machine de guerre israélienne depuis plus de six mois.

Alors que l’attention médiatique est portée sur les trois cent drones lancés par l’Iran et ses alliés contre Israël, les palestiniens de Gaza rappellent que la bande de Gaza est toujours sous les bombes, rapporte Alice Froussard, notre correspondante à Ramallah. « Nous n’avons ni abri, ni système de défense anti-missile », dit un habitant.

Dimanche 15 Avril 2024, depuis Rafah, un mouvement de foule s'est déroulé, une rumeur qui s’est propagée vite, comme un dernier signe d’espoir. Des dizaines de déplacés dans le sud ont voulu faire le trajet vers le nord, en direction la ville de Gaza, en voiture pour les plus chanceux, à vélo, sur une charrette tirée par un âne et le plus souvent en marchant. C’était très vite la désillusion. Ils ont été accueillis par des tirs israéliens. « Le nord de la bande de Gaza reste une zone de combat », a insisté un porte-parole de l’armée israélienne. Beaucoup ont donc dû rebrousser chemin à cause du danger. Les palestiniens de Gaza demandent à la communauté internationale de ne pas les oublier.

Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour les Territoires Palestiniens Occupés (TPO), a insisté. Elle exhorte tout le monde à rester déterminé à mettre un terme au génocide israélien à Gaza et à ses violences brutales en Cisjordanie. C’est la seule voie vers la paix dans la région et au-delà.

Partager cet article
Repost0

commentaires