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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 15:08

 

Moncef Marzouki charge Ali Larayedh de former un gouvernement

 

TUNIS (Reuters) - Le président tunisien Moncef Marzouki a chargé vendredi le ministre de l'Intérieur sortant, Ali Larayedh, membre de la frange dure du parti islamiste al Nahda, de former dans les deux semaines à venir le prochain gouvernement, a annoncé son porte-parole.

 

Le président d’al Nahda, Rached Ghannouchi, avait officiellement désigné un peu plus tôt Ali Larayedh, 57 ans, comme successeur à Hamadi Jebali, lequel a démissionné mardi.

 

Al Nahda compte le plus grand nombre de députés à l'assemblée nationale constituante, quatre vingt neuf sièges sur un total de deux cent dix sept sièges. Le parti de la gauche laïque de Moncef Marzouki, le Congrès Pour la République (CPR), deuxième groupe représenté à l'Assemblée constituante avec vingt neuf sièges, a d'ores et déjà dit son souhait de rejoindre une coalition dirigée par al Nahda, comme cela a été le cas dans le gouvernement Jebali.

 

Le choix d'Ali Larayedh répond à la décision du premier ministre sortant Hamadi Jebali, par ailleurs secrétaire général (numéro deux) d'al Nahda, de renoncer à diriger le prochain gouvernement après sa démission, présentée mardi, qui a elle-même fait suite à l'assassinat le 6 février de Chokri Belaïd, opposant laïque de gauche.

 

Hamadi Jebali souhaitait former un "gouvernement de compétences nationales", apolitique, composé de technocrates, mais sa volonté s'est heurtée au refus de sa propre formation.

 

Ali Larayedh est considéré comme un membre de la ligne dure d'Ennahda, qui rejette tout rôle politique aux formations liées au régime déchu de Zine ben Ali, première victime en janvier 2011 du "printemps arabe".

 

Ingénieur naval de formation, Ali Larayedh a passé quinze ans dans les prisons de Zine ben Ali, l'ancien chef de l'Etat aujourd'hui réfugié en Arabie saoudite. Il est devenu ministre de l'intérieur en décembre 2011 dans le gouvernement formé par Jebali dans la foulée des élections d'octobre.

 

Du fait du climat d'incertitude politique en Tunisie, les négociations sur le versement d'un prêt de un milliard sept cent quatre vingt millions de dollars du Fonds Monétaire International (FMI) sont en suspens. La situation a conduit en outre l'agence Standard and Poor's à abaisser, mardi, la note souveraine de la Tunisie.

 

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