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25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 16:36

 

 

http://www.egyptesolidarite.wordpress.com/2011/12/22/declaration-des-egyptiens-de-france-non-a-la-repression-des-manifestants-en-egypte  

 

Déclaration des égyptiens de France

 

Non à la répression des manifestants en Egypte  

 

Nous, signataires de cette déclaration, dénonçons et condamnons l’agression criminelle depuis le 16 décembre contre les manifestants pacifistes occupant le trottoir du conseil des ministres.    

Nous dénonçons les mensonges du Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui nie que l’armée ait tiré sur les manifestants pacifistes désarmés. Ces allégations ont été démenties par les témoignages des manifestants et les vidéos transmises sur facebook ou par les médias qui montrent des militaires tirant sur les manifestants.  

Nous refusons les tentatives du CSFA de diviser le peuple en dénigrant les révolutionnaires qui dénoncent ses manoeuvres contre les revendications et pour faire avorter la révolution.  

Le CSFA accuse les révolutionnaires de l’insécurité et de la récession économique. Or, le CSFA et ses gouvernements successifs en portent l’entière responsabilité, car ils ont le monopole du pouvoir depuis février dernier.  

Nous refusons tout dialogue avec le Conseil militaire et ses gouvernements pour gagner du temps sans satisfaire les revendications du peuple et maintenir le régime antérieur.  

Nous signataires, affirmons notre soutien total à la lutte du Peuple, guidée par les révolutionnaires sur la place Tahrir au Caire et sur toutes les places d’Égypte.  

Nous soutenons aussi les luttes des millions d’égyptiens qui tous les jours, manifestent, font grève ou occupent leurs lieux de travail ou des lieux publics. Ils réclament le renvoi et le jugement des responsables de la corruption, et des mesures immédiates et concrètes pour la justice sociale, et pour un régime démocratique qui garantit le droit à la citoyenneté, la liberté et la dignité.  

Nous signataires exigeons l’arrêt immédiat et total de la violence de l’armée, de la police et de leurs auxiliaires (baltaguis) qui depuis vendredi 16 décembre ont tué au moins douze manifestants, en ont blessé plus de huit cent cinquante et arrêté des centaines, dont beaucoup ont été torturés.   

Nous exigeons le transfert immédiat du pouvoir du CSFA à un conseil présidentiel civil de personnalités patriotiques connues pour leur compétence et leur probité, la formation d’un gouvernement de salut national responsable du rétablissement de la sécurité, de la satisfaction des revendications économiques et sociales urgentes, et du contrôle de la troisième phase des élections parlementaires, du transfert du pouvoir au parlement et au président de la république élus.

Nous réaffirmons les droits de manifester, d’occuper et de faire grève. Nous demandons des sanctions contre les atteintes à ces droits et les tentatives de les faire cesser par la force. 

Nous demandons la formation immédiate d’une commission indépendante d’enquête juridique sur tous les responsables militaires et civils dans toutes les violations des droits et crimes perpétrés contre les citoyens égyptiens au cours de la répression devant le conseil des ministres (16- décembre) rue Mohamed Mahmoud (19-22 novembre), devant Maspéro (9 octobre) etc. depuis le 25 janvier 2011, ainsi que sur l’incendie criminel de la bibliothèque scientifique égyptienne à côté du Conseil des ministres (16 décembre).  

Nous exigeons la libération immédiate des manifestants arrêtés sans fondement juridique, incarcérés détenus ou condamnés dans les prisons militaires, les locaux de la police ou tout autre lieu, du fait de leur participation aux manifestations devant le Conseil des ministres ou dans les manifestations précédentes. Nous rendons les autorités entièrement responsables de la sécurité et de l’intégrité de ces personnes arrêtées incarcérées ou détenues.  

Le peuple égyptien qui s’est soulevé et a défendu sa révolution ne permettra ni de gaspiller le sang de ses concitoyens ni d’entraver le processus démocratique qu’il a voulu dès le début de sa révolution.  

Les signataires, de concert avec les mouvements populaires et de défense des droits qui soutiennent la révolution égyptienne, exigent des gouvernements européens et des Etats-Unis, qui prétendent défendre les droits humains, qu’ils cessent immédiatement de livrer des armes, gaz lacrymogènes et autres instruments de répression ou d’espionnage des manifestants (informatiques ou autres) ou les aides financières permettant aux autorités égyptiennes de se les procurer.  

Ils s’engagent à lancer une campagne médiatique pour rétablir les faits sur la répression considérable en Égypte.  

 

Coalition des citoyens et des associations égyptiennes en France  

 

Paris, le 21 décembre 2011

 

 

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25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 16:23

 

http://www.rue89.com/2011/12/24/occupy-london-les-indignes-de-la-city-font-de-la-resistance-227809

 

Les indignés de la City font de la résistance

 

Peu peuplés mais très organisés, les trois campements du mouvement « Occupy London »  nont pas (encore) été expulsés. Après Noël, dit la rumeur.

 

La massive cathédrale Saint-Paul pourrait faire une bouchée du petit campement d'« Occupy London ». Et pourtant, plus de deux mois après leur installation, le 15 octobre, lors de la journée mondiale des « Indignés », la cinquantaine de tentes est toujours là.

 

Dans le reste du monde, des campements disparaissent : la Puerta del Sol à Madrid n'est plus, le campement de New York a été démantelé en novembre. Celui de la Défense peine à exister. Londres résiste.

 

Trois campements existent. Il y a Finsbury Square. Il y a la « bank of ideas » (banque des idées), un immeuble abandonné de la banque suisse UBS. Il y a Saint Paul, le plus emblématique.  

 

Avoir « pris » Saint-Paul, c'est tout un symbole. Nous sommes au cœur de la City, la première place financière de la planète. Dans ce quartier d'affaires, on trouve des banques anglaises et internationales à tous les coins de rue. Plus de la moitié des fonds internationaux y transitent.

 

Mais Saint-Paul, c'est aussi la fameuse cathédrale de Londres. Avec deux millions de visiteurs par an, c'est l'un des bâtiments les plus visités de la capitale. C'est là que Winston Churchill a été enterré et que Lady Di s'est mariée avec le prince de Galles…

 

Pour les « Indignés », c'est une place stratégique pour faire entendre leur voix.



Un message brouillé ?



Difficile à décrire la galaxie des « Indignés » d'« Occupy the London Stock Exchange » tant elle est éclectique. On trouve des militants d'extrême gauche, des écolos, des hippies… Mais aussi beaucoup de sans-abris. Ce qui fait dire aux détracteurs des « Indignés » que le message n'est pas clair. En tout cas, tous dénoncent les dérives de la finance et les inégalités sociales qu'elle engendre.

 

Malcolm est en charge de la sécurité du camp. Il est là depuis le 15 octobre. Travaille dans la sécurité.

 

Pedro est portugais. Il y a encore quelques mois, il était patron d'une petite entreprise de nettoyage en Irlande. Anarchiste. Sur le camp, c'est l'un des responsables de la tente information au public. Il dort sur place.

 

Ruth est étudiante en deuxième année. Elle veut devenir infirmière. Voyant que « Occupy London » cherchait des forces vives, elle sest portée candidate pour aider pendant quelques jours de ses vacances.

 

Si le noyau dur du campement de Saint-Paul ne comprend qu'une centaine de personnes, beaucoup de gens gravitent autour. Ils sont retraités, intellectuels, étudiants, artistes, écolos, politiques ou simples sympathisants.

 

Ils assistent aux conférences (trois par jour en moyenne), proposent leur aide, déposent des livres ou des tracts ou viennent tout simplement discuter. Ils ne dorment pas dans les tentes mais souhaitent pour la plupart que le campement reste parce qu'il parle en leur nom.



Drogues et alcool interdits



Le camp compte une cinquantaine de tentes pour dormir et des grandes tentes marabouts. Il y a une tente intendance où sont préparés les trois repas journaliers pour une cinquantaine de personnes. Il y a une tente pour les premiers secours où travaillent parfois des volontaires de lhôpital Saint Paul. Il y a une bibliothèque. Il y a une tente dinformation pour le public. Il y a la fameuse « Tent City University » où économistes, philosophes, religieux et militants associatifs peuvent donner une conférence sur un thème précis.

 

 Pour la vie de tous les jours, chaque département a un budget voté à main levé dans les assemblées générales quotidiennes. Chaque personne est responsable d'un secteur : cuisine, vaisselle, hygiène, tri sélectif (pas moins de six poubelles!), sécurité (par talkies-walkies), communication, bibliothèque, vêtements, juridiction...

 

Les drogues et l'alcool sont interdits sur le campement.

 

Une expulsion probable et impopulaire

 

Depuis le début, le campement fait mauvaise presse à la City qui a porté plainte et demande l'expulsion des campeurs. Sous prétexte de salubrité publique et de sécurité. Réponse du tribunal attendue en janvier.

 

L'église Saint-Paul ne se prononce plus sur le sujet. Une position politiquement correcte qui lui évite de faire des vagues. Le campement a provoqué des remous au sein du clergé comme chez les croyants. Si à l'origine, les prêtres étaient plutôt favorables au message des « Indignés », la hiérarchie de Saint-Paul a durci le ton après des incidents sur le campement. Pas d'expulsion pour le moment mais ça ne serait tarder disent certains Anglais qui pensent que la police n'intervient pas car ce sont les fêtes de fin d'années.

 

Une expulsion serait impopulaire et malvenue en cette période de crise où le gouvernement est particulièrement critiqué. On parle d'une expulsion en janvier. Rien de mieux qu'une bonne digestion pour faire diversion. En attendant c'est Noël ce samedi soir ! Et les cuisines de Saint-Paul s'activent…

 

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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 18:48

 

http://www.lequotidien-oran.com/?news=5162080

http://www.algeria-watch.org/fr/article/tribune/detail_algerien.htm

 

La France, la Turquie et le « détail » algérien

 

 

Quand on veut jouer les redresseurs de torts, il faut avoir les moyens de sa politique. Les hommes politiques français, de gauche comme de droite, examinent une proposition de loi «pénalisant la négation du génocide arménien», et la Turquie riposte avec véhémence en renvoyant la France à son histoire algérienne.


Il est clair que cette démarche – tout comme le transfert des restes du tortionnaire Bigeard aux Invalides – est destinée à flatter l'électorat franco-arménien organisé en lobby influent. C'est du cent pour cent électoral. L'électorat franco-turc ne pèse pas beaucoup ; quant à l'électorat franco-musulman, il est inconnu et n'est pas organisé. Et d'ailleurs, l'un des objectifs de la stigmatisation permanente des Arabo-musulmans en France est d'en entraver toute forme d'organisation au nom d'une lutte, à géométrie très variable, contre le communautarisme.


La contradiction n'existant pas dans le champ politico-médiatique français sur cette question du génocide arménien, c'est l'Etat turc qui la prend en charge. Avec la force d'un Etat qui monte en puissance et qui entend se faire respecter. Les Turcs rappellent aux hommes politiques français qui lorgnent vers l'électorat arménien que l'économie française aura beaucoup à perdre d'une défiance généralisée des consommateurs turcs. Le ministre turc des Affaires européennes, Egemen Bagis, a expliqué que le peuple turc est «émotif» et qu'il saura répondre en faisant ses courses.


En France, certains prennent la mesure du dérapage électoraliste de Nicolas Sarkozy. Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, serait mécontent, selon certains journaux français. C'est qu'au plan de l'histoire, la France est la moins bien placée pour faire le procès de la Turquie. A juste titre, l'Etat turc renvoie la France à son «glorieux» passé en Algérie. Que Henri Guaino, avec une suffisance remarquable, a pratiquement réduit, dans une intervention dans une télévision française, à un «détail», à quelques «erreurs».


Le discours des responsables français en direction des Turcs est étonnant. Il consiste à leur dire : laissez-nous vous berner sur le terrain de l'histoire et faire des gains électoraux à votre détriment. Et en même temps, ils font mine d'être froissés que les Turcs évoquent le «gros détail» algérien avec ses massacres, ses enfumades et la torture systématique. Pourquoi donc les Turcs se priveraient de rappeler l'histoire des méfaits coloniaux dans une bataille symbolique où ils estiment que leur dignité nationale est attaquée ? En quoi l'histoire française de l'Algérie devrait-elle être occultée par les Turcs ?


A moins qu'au fond d'eux-mêmes, les responsables français continuent de penser que la colonisation n'a été que «bienfaits». En provoquant les Turcs sur le terrain de l'histoire, la France officielle ne peut que ramener le débat sur l'histoire coloniale. Même si l'Etat algérien ne paraît plus, pour des raisons politiques, vouloir revenir sur ce débat, les Turcs n'invoquent pas l'Algérie par un seul souci de riposte. Le fait que l'histoire coloniale, et celle de ses méfaits en Algérie en particulier, soit si présente n'est pas seulement un système de défense, qui d'ailleurs est fondé. Il montre surtout le caractère incontournable de l'histoire algérienne dans le rapport de la France au monde arabo-musulman et même à l'Afrique.

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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 18:26

 

http://www.paris.reelledemocratie.com/node/906

 

Assemblée Générale des indignés parisiens du dimanche 18 décembre 2011

 

L'Assemblée Générale a débuté dans un léger désordre (blocage policier et déplacement, puis prise de contact avec la direction du musée et disposition du groupe sur le parvis).

Modérateur : Marc.
Facilitateur : Jérémy.
Scribe : Nico puis Délia.

Les gardes à vue : plusieurs personnes sont revenues sur les conditions abusives d'arrestation (personnes maintenues presque nues dans le froid durant trente minutes, violence sur des gens ensommeillés, etc ) ; l'avocate souhaite faire une conférence de presse autour de ces faits. Un point technique (Nico) rappelle qu'une plainte collective est en cours et que grouper un maximum de plaintes les rendra plus efficaces.

Campement : Bilal et d'autres personnes signalent que les campeurs se sentent peu soutenus, il appelle à l'union, l'amour et la solidarité. JB lui signifie que le campement n'est pas une fin en soi, que le mouvement a débuté bien avant et doit continuer après ; il argue aussi que les gens doivent faire les choses par liberté et pas par devoir. Nico donne une position intermédiaire en rappelant qu'il a été là dès le début de l'occupation sans rien connaître au mouvement préalable, mais que sur le campement il a senti un manque de respect à plusieurs niveaux.

Nucléaire : plusieurs personnes dont Jacob demandent que l'on se prononce plus clairement sur des questions comme la sortie du nucléaire, notamment en se rapprochant du collectif du même nom qui a mené une réflexion de fond sur le sujet ; une dame (?) suggère parmi d'autres choses qu'on mette en place un référendum sur cette question pour voir si la population est pour ou contre l'abandon du nucléaire.

Mouvement : Jérémy souhaite qu'on rassemble et conscientise les gens, qu'il y a urgence et que le mouvement a une responsabilité face aux différentes crises. Vincent appelle de ses voeux une mobilisation depuis le monde de l'entreprise pour rendre le mouvement plus efficace. Ilan fait des remarques sur le peu de mobilisation, le caractère selon lui "apolitique" du mouvement, ce qu'il considère comme "l'échec espagnol", sur la nécessité de réunir les travailleurs. Plusieurs personnes font des points techniques pour lui rappeler que le mouvement n'est qu'apartidaire et qu'il y a des passerelles lancées avec différents collectifs (notamment par l'interlutte le mardi à 18 heures à la Bourse du Travail de Paris).

Ordre du jour : après un peu d'agitation et une courte pause, Sophie propose la suite de l'ordre du jour autour des différents travaux (commissions et groupes de travail).

Juridique : François rappelle que la Défense disposait de déclaration au moment des arrestations, et que c'est un article de loi à propos des détritus (644) qui aurait été détourné pour procéder à l'évacuation, ce qui est évidemment hors de propos ; il abonde dans le sens de renforcer la plainte collective déjà entamée.

Soutien : Fahima propose un texte en soutien à la famille de Hakim Ajimi, mort d'une bavure policière. Après débat, l'Assemblée Générale donne son accord de principe sur le soutien mais avec nécessité de revoir le texte dont le premier paragraphe, trop connoté politiquement, mérite réécriture.

Consensus en ligne : Yann fait un bilan des discutions autour de méthodes de débat en ligne, et éventuellement des modalités de mise en place de vote par internet.

Constituante : François souhaite lancer un appel vidéo aux autres Assemblées Générales pour rejoindre Quimper et Brest dans cette dynamique ; votation citoyenne, appel à constituante.

Fonctionnement : JB résume le groupe de travail ayant eu lieu la veille pour lister les dysfonctionnements au sein du mouvement et tenter d'y apporter réponses lors d'une prochaine réunion début janvier.

Prochaine Assemblée Générale : la pluie aidant, Sophie propose de décider de suite de la date et du lieu de la prochaine Assemblée Générale. Il est décidé de la faire le 8 janvier à Beaubourg sauf si l'on trouve d'ici là un lieu couvert ; quelqu'un propose de contacter le collectif Jeudi Noir pour nous y aider, tandis qu'une autre personne suggère le 104.

Noël : Marc suggère de rejoindre le DAL durant son action "Noël avec les sans abris" le 25 décembre.

Accueil : Délia présente la commission (qui a besoin de renfort !) et ses travaux ; guider les nouveaux, rédiger des documents de présentation, mettre en place un village accueil (modèle : Dogville) au sein duquel les artistes/décorateurs sont bienvenus pour agrémenter l'ambiance. Elle sollicite également toutes les personnes ayant acquis de l'expérience dans ce domaine sur le camps de la Défense à se joindre à la commission.

L’Assemblée Générale se déplace ensuite à l'abri de la pluie pour les tours de parole libre où Délia prendra le relai en scribe.

Tribune libre

Simon qui intervient comme coopérateur, nous invite à participer aux réunions de la Coopérative de l'ouest, car c'est un fonctionnement qui ressemble à ce que l'on pratique chez les indignés, décision horizontale, autogéré avec tirage au sort... Ce mouvement est actuellement beaucoup fréquenter par des militants d'Europe Ecologie.

Renommer les groupes de travail : Thibaud propose d'appeler les groupes de travail "groupes d'œuvre" car le travail a une connotation négative cela fait penser à l'esclavage.

Utilisation de jeudi noir ou des squats pour prendre des forces le soir au chaud et avoir la force de continuer d'occuper la défense le jour pour être visible (Thibaud)

Ce printemps sera chaud, Cécile S. propose de prendre des forces pour mieux préparer tout ce que l'on aura a préparer à cette prochaine étape où il faudra encore accueillir des nouveaux.

Bilan du camp de la Défense, Cécile pense que les règles sont un peu distendues mais que ce qui est positif c'est qu'il y a plein de nouvelles têtes et que l'on grossit progressivement.

Marche petite ceinture: Délia propose de mettre à profit tout ce que l'on a acquis depuis le début et ce que l'on a appris durant l'occupation de la Défense pour préparer une marche qui circulerait tout autour de Paris à la rencontre de la population des banlieues. Cette marche partirait de plusieurs endroits différents pour converger vers la place du rassemblement du 15M. Il faudrait la préparer à l'avance dans le cadre d'un groupe de travail.

Economie, Marc (1) propose de frapper une nouvelle monnaie qui s'appellerait le talent. Il soumet l'idée d'imposer une méthode d'intervention au niveau des médias où ce seront les indignés qui poseraient les questions à la place des journalistes. En ce qui concerne la Démocratie interne, il faudrait créer des mandats et aborder la question du tirage au sort (volontaire ou pas volontaire)

Nicolas S. précise que le mouvement des indignés c'est aussi la démocratie réelle. S'indigner, c'est prendre la rue parce que l'on éprouve de la colère sur ce qui est injuste, mais c'est aussi pour la démocratie réelle. Par ailleurs il ne comprend pas pourquoi doit y avoir un village accueil. L'accueil, c'est nous. L'important c'est que le fonctionnement du mouvement soit lisible et que l'on comprenne comment s'investir dans le mouvement. Le site Web doit aussi faire preuve de plus de visibilité. Pour les marches, il y a des marches qui marchent depuis déjà plus de quarante jours et qui se dirigent vers Rome. Rome c'est la place du colisée et c'est symbolique...

Nouvelles concernant la Belgique : Yan nous précise que les occupeurs belges, occupent actuellement des squats (climat avec dix degrés de moins qu'ici)

Jean-Baptiste pense que s’il doit y avoir une marche au printemps, ce n'est pas une semaine avant le 15 M qu'il faut la débuter mais le premier mai, jour important et symbolique donc quinze jours avant. En ce qui concerne le groupe de travail sur le fonctionnement du mouvement, cela engage tout le monde

Il pourrait aussi être proposé d'organiser de l'auto-formation concernant la communication non violente.

Pour la démocratie interne, il faudrait effectivement relancer la commission démocratie interne car c'est un besoin constant du mouvement, mais il faut l'accord de l'Assemblée Générale car ce n'est pas un groupe de travail mais une commission et les commissions, cela engage tout le mouvement. Pour les médias, c'est nous qui devons créer nos propres médias comme l'on devrait également créer nos propres universités...

Jérémy D. Ce qui ressort du groupe de travail sur le fonctionnement, c'est que le mouvement a un problème pour se nommer et que cela pose le problème d'identité, qu'il faut refaire le site. On doit aussi pouvoir parler de notre histoire et rendre davantage hommage aux marcheurs espagnols par exemple. Pour le 15O, on peut préciser que vous êtes des stars car c'est le seul événement international qui a rassemblé plus de monde que pour un une coupe de football...

Enfin Jérémy  demande si nous sommes d'accord pour commémorer le séisme du 12 janvier 2010 le... 12 janvier 2011 pour simplement rappeler que l'histoire d'Haïti rassemble de trop nombreuses raisons de s'indigner... : précisons que plus de deux cent cinquante mille âmes ont péri lors de la dernière catastrophe, il faut s'en indigner car il faut respecter chaque représentant de l'humanité...

Par ailleurs, il donne une info concernant une prochaine grève des cheminots SNCF qui vont se mettre en grève car on leur a refusé une prime.

Isabel G. intervient pour préciser qu'elle a besoin d'une pause et qu'il y a trop d'actions. Elle précise que de l'action-action sans réflexion c'est pareil que de la réflexion sans action. L'indignation sans démocratie, cela ne sert à rien. Elle précise que pour continuer à s'offusquer contre le manque de respect extérieur il faut également que l'on s'impose du respect intérieur (entre nous). Elle rajoute, que selon elle, les indignés sont très nombreux même s'ils ne sont pas tous là visibles aux Assemblées Générales, ils sont partout, car beaucoup de personnes font des choses autour de nous.

Amarou. Cela ne sert à rien de demander aux médias pourquoi ils ne font pas leur boulot, on le sait, c'est pour le fric...

Tout le monde est indigné, ce qu'il faut c'est redonné le pouvoir au peuple, à la base. La démocratie réelle, c'est recréer un contre-pouvoir. Pour les médias, il faut s'installer devant leurs locaux

Marc souhaite parler de notre visibilité. A la Défense est-ce que l'occupation que l'on a faite à total ou Areva s'est sû? Il voudrait préciser qu'il n'avait jamais dans aucun autre mouvement trouvé une entente aussi parfaite malgré, le froid, les flics. On a tenu six semaines, on est très forts.

Rémy se demande pourquoi l'on parle de quatre vingt dix neuf et pas de cent pour cent, la démocratie réelle devrait pouvoir faire avec tout le monde et n'exclure personne

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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 15:29

 

http://www.politis.fr/Occupy-la-defense-expulse-sale,16422.html

 

« Occupy la défense » expulsé, sale temps pour les « Indignés »

 

Après six semaines d’occupation au pied des marches de l’arche de la Défense, près de Paris, les « Indignés » ont été expulsés tôt vendredi 16 décembre.

Vingt « Indignés » étaient retenus en garde à vue, vendredi soir, au Commissariat de Nanterre. Ils ont été interpellés dans la matinée, après une tentative d’occupation de la Maison de l’architecture de Nanterre. Tout près de là, entre 6 heures 30 et 8 heures, les forces de l’ordre étaient déjà intervenues, dégainant les flash balls, pour évacuer le campement de la Défense. Dix manifestants se trouvaient alors sur l’esplanade de la Grande Arche, vingt autres dans les sous-sols, devant une sortie de secours de la galerie commerciale des Quatre Temps. Ils auraient tous été reconduits à Paris en RER.

Selon la préfecture, cette action des forces de l’ordre répondait à plusieurs tentatives de pénétration et d’occupation des bâtiments du centre commercial, et s’avérait d’autant plus nécessaire que la zone était visée par une alerte de vigilance orange lancée par Météo France, la tempête « Joachim » balayant alors la France.

Dans l’après-midi, des militants se sont rassemblés sur le square du 19 mars 1962 à Nanterre, pour dire leur colère contre cette nouvelle arrestation et soutenir leurs camarades.

Le mouvement Occupy se poursuit en France, même s’il n’a jamais réussi à lever une mobilisation comparable aux indignés espagnols ou à « Occupy Wall Street ». Si « Joaquim » a aussi forcé les campeurs nantais à ranger leurs tentes, les Montpelliérains manifestaient cet après-midi encore, et le centre d’affaires parisien, bien que désormais encombré par son marché de Noël, devrait très bientôt être réinvesti, comme il l’est depuis le 4 novembre... dans l’indifférence quasi générale.

 

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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 15:11

 

http://www.fr.news.yahoo.com/les-opposants-russes-retour-dans-les-rues-moscou-111437223.html

 

Les opposants russes de retour dans les rues de Moscou

 

MOSCOU (Reuters) - Intensifiant la pression sur Vladimir Poutine, des dizaines de milliers de Russes sont redescendus samedi dans les rues de Moscou pour réclamer la tenue de nouvelles élections législatives.

 

Deux semaines après une première journée de mobilisation réussie, les manifestants, qui scandaient "la Russie sans Poutine" ou "Nouvelles élections", étaient vingt huit mille selon la police russe. En début d'après-midi, un organisateur a avancé la présence de cent mille personnes massées sur l'avenue Sakharov par un froid soleil d'hiver.

 

Des cars de police étaient stationnés aux abords de l'avenue, mais les forces de sécurité ne sont pas intervenues.

 

De nombreux manifestants arboraient un ruban blanc, symbole de la contestation. "La dernière manifestation a fait une impression formidable et je veux que d'autres viennent et se rendent compte qu'ils peuvent se battre pour leurs droits. Nous connaissons tous les résultats des élections et nous savons tous à quel point ils sont malhonnêtes", témoigne Andreï Tchernichov, un étudiant de 22 ans croisé dans la foule.

 

Sur la scène érigée sur l'avenue et surmontée d'une banderole barrée du slogan "La Russie sera libre !", l'écrivain Boris Akounine a été l'un des premiers à prendre la parole. "Voulez-vous que Poutine revienne à la présidence ?", a-t-il lancé, déclenchant un concert de sifflets.

 

Une vingtaine d'orateurs devraient se succéder. La venue de Mikhaïl Gorbatchev est annoncée. L'architecte de la pérestroïka et dernier président de l'Union soviétique a confessé vendredi dans les colonnes de la Novaïa Gazeta sa "honte" d'avoir soutenu Poutine lorsqu'il a succédé Boris Eltsine au Kremlin en 2000.

 

L'APPUI DU CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME

 

Le 10 décembre, six jours après les législatives aux résultats contestés, des dizaines de milliers de Moscovites avaient convergé vers la place Bolotnaïa pour dénoncer des fraudes et donner à la manifestation un tour sans précédent depuis l'arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir, en 1999.

 

La nouvelle mobilisation de samedi est un succès pour le mouvement disparate né de la contestation des résultats des législatives du 4 décembre.

 

Regroupant libéraux, nationalistes, anarchistes, écologistes et jeunes urbains, l'opposition affirme que la victoire de Russie unie, le parti présidentiel qui a conservé de justesse sa majorité absolue à la Douma d'Etat, résulte de fraudes massives.

 

Ils réclament l'annulation du scrutin et la tenue de nouvelles élections, l'enregistrement de partis d'opposition, l'éviction du président de la commission électorale et la libération de détenus considérés comme des prisonniers politiques. Certains veulent aussi la démission de Poutine.

 

Un avis du conseil des droits de l'homme rattaché à la présidence russe a donné du baume au coeur aux opposants. Il estime que les allégations d'irrégularités - confirmées par des observateurs étrangers - ont jeté le discrédit sur la nouvelle Douma.

 

Ceci constitue "une véritable menace contre l'Etat russe", ajoute le conseil qui estime également que le président de la commission centrale des élections, Vladimir Tchourov, devrait démissionner.

 

L'avis n'est que consultatif, mais il renforce la motivation des contestataires, qui ont également reçu l'appui d'Alexeï Koudrine, un proche de Poutine dont il fut le ministre des Finances pendant onze ans, jusqu'à septembre dernier.

 

"Je partage vos émotions négatives liées aux résultats des élections législatives dans notre pays", écrit-il dans une tribune publiée sur le site internet du quotidien Kommersant.

 

Face à cette mobilisation, l'actuel Premier ministre, qui entend retrouver la présidence à l'occasion de l'élection de mars prochain, et le chef de l'Etat, Dmitri Medvedev, ont rejeté l'idée d'annuler le scrutin.

 

Medvedev a cependant promis jeudi de refondre le système politique en rétablissant l'élection au suffrage direct des gouverneurs des régions, abolie en 2004 et remplacée par un processus de désignation par le Kremlin. Il a également promis d'assouplir mes règles d'enregistrement des partis politiques.

 

Mais les opposants jugent que ouvertures trop timides et trop tardives, et considèrent en outre que Medvedev, en fin de mandat, n'aura pas les moyens de les faire appliquer, lui qui a officialisé en septembre l'inversion attendue des postes, Poutine briguant de nouveau la présidence à l'élection de mars prochain et proposant à son dauphin la direction du gouvernement.

 

"Le maintien du statu quo profite seulement au parti des escrocs et des voleurs", a dénoncé le journaliste Leonid Parfionov dans une vidéo diffusée sur grand écran à Moscou.

 

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 20:29

 

http://www.baleiniers.org/index.php?option=com_content&view=article&id=165:baleiniers-infos-nd11&catid=6:les-prevenues&Itemid=12

 

BREF RAPPEL : À l’initiative du ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, depuis juin 2010 quatre militants tourangeaux, Jean Christophe BERRIER et Muriel EL KOLLI du collectif Soif d’utopieS et Chantal BEAUCHAMP et Abd-El-Kader AIT MOHAMED du RESF 37 sont poursuivis  pour « diffamation publique » contre l’administration préfectorale : ils avaient dénoncé les méthodes utilisées dans la chasse aux sans-papiers et à leurs enfants, rappelant celles de la police de Vichy, en particulier l’utilisation par l’administration des fichiers de la « base-élèves ». De reports en délibéré au tribunal de Tours, le Procès en Appel (à la demande des prévenu-e-s et du Procureur) se tiendra finalement le Lundi 30 Janvier 2012 à partir de 14 heures 30 au Tribunal d'Orléans.

 

LA MOBILISATION CONTINUE :

 

RENDEZ-VOUS NOMBREUSES ET NOMBREUX SUR PLACE LE JOUR MEME !

 

DIFFUSEZ LARGEMENT AUTOUR DE VOUS CETTE LETTRE INFOS (MERCI D'AVANCE)

 

POUR CELLES ET CEUX QUI NE L'ONT PAS ENCORE FAIT SIGNEZ LA PETITION EN LIGNE QUI A CE JOUR A RECUEILLI ONZE MILLE NEUF CENT UNE SIGNATURES INDIVIDUELLES ET CELLES DE CENT QUARANTE SEPT ORGANISATIONS EN VOUS RENDANT SUR NOTRE SITE : http://baleiniers.org

 

EN PARTICIPANT AUX INITIATIVES ORGANISEES PAR LE COMITE DE SOUTIEN (VOIR CI-DESSOUS)

 

ET VOUS POUVEZ AUSSI FAIRE UN DON

 

  

COMPTE-RENDU DE LA REUNION DU COMITE DE SOUTIEN DU 5 DECEMBRE 

 

La dernière réunion du Comité de soutien aux quatre de Tours s’est déroulée le 5 décembre 2011.

Les points suivants ont été évoqués :

Le procès des quatre de Tours à la Cour des appels correctionnels d’Orléans est repoussé au  lundi 30 janvier 2012 à 14 heures, 14 rue de la Bretonnerie à Orléans. 

Les quatre prévenus ont reçu leur convocation, mais Muriel El Kolli, qui jusqu’ici bénéficiait de l’aide juridictionnelle totale ne l’aura plus qu’à hauteur de cinquante cinq pour cent.

Concrètement, cela signifie qu’elle devra régler à son avocate quarante cinq pour cent du montant de ses honoraires, et les convocations des témoins, jusqu’ici réglées aux huissiers sous couvert de cette aide juridictionnelle, devront être réglées, elles aussi, au minimum, à quarante cinq pour cent. 

A ces frais supplémentaires devront s’ajouter les frais de déplacement des deux avocates à Orléans, l’une venant de Tours et l’autre venant de Paris, les frais de déplacement à Orléans des quatre prévenus et les frais de déplacements des témoins (une douzaine) jusqu’à Orléans.

Les réserves actuelles de la caisse de solidarité du Comité de soutien aux quatre de Tours sont présentement insuffisantes. Nous lançons donc un appel à dons, par chèques à l’ordre de SUD Solidaires, avec au dos la mention  « soutien aux quatre de Tours », à adresser à Solidaires 37, La Camusière, Maison des syndicats, 18 rue de l’Oiselet, 37550 Saint-Avertin.

La mobilisation reprendra le jeudi 12 janvier 2012, autour de la projection du film de Damien Mansion intitulé « Prendre sa part », consacré aux militants solidaires des sans papiers à Tours, film auquel ont participé trois des quatre de Tours (avant les poursuites dont ils font l’objet), aux côtés d’autres militants du Collectif de soutien aux demandeurs d’asile et aux sans papiers (CSDASP), du RESF37, et de l’association Chrétiens-Migrants. Cette projection est en avant-première ce jeudi 12 janvier. Le film sera ensuite diffusé sur TV Tours, co financeur, avec les films de La Plume et le Conseil régional du Centre.

Cette projection aura lieu au cinéma Les Studios, rue des Ursulines à Tours, dans le cadre des soirées du CNP. A l’issue de la projection, où seront présents le réalisateur et le producteur du film, aura lieu un débat, animé par divers intervenants de la Ligue des Droits de l’Homme de Tours, de l’association Chrétiens-Migrants, de l’association AIDES, et du RESF37. Il importe de faire la plus large publicité à la projection de ce film qui est d’une grande qualité cinématographique.

Pour l’audience du 30 janvier à Orléans, un appel le plus large sera fait aux militants de la solidarité avec les sans papiers d’Orléans et des environs pour qu’ils soient présents dans la salle d’audience. 

Un service de co-voiturage sera organisé à partir de Tours pour aller à Orléans. Nous espérons que Brice Hortefeux, représenté par son magnifique portrait géant « Déboutons Hortefeux » sera de la partie.

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 20:00

http://www.liberation.fr/monde/01012378401-a-wukan-la-revolte-arable

 

Lundi 19 Décembre 2011

 

A Wukan, la révolte arable

 

Le village chinois est devenu une « zone sous contrôle » depuis que ses habitants sont entrés en rébellion contre les autorités locales, accusées d’avoir vendu leurs terres à des promoteurs.

 

Par Philippe Grangereau, envoyé spécial à Wukan

 

Cinq voitures de police barrent la route principale qui mène au village rebelle de Wukan, dans le sud-est de la Chine. Une douzaine de policiers armés de mitraillettes arpentent la chaussée à deux pas d’un singulier salon de massage-karaoké de cinq étages baptisé l’Aristocrate doré. Orné de lanternes roses, l’établissement diffuse en extérieur des chants de Noël en anglais.

 

Wukan est une «zone sous contrôle», et les journalistes ne sont pas les bienvenus, nous signifie un fonctionnaire du barrage de police. Alors qu’il vérifie nos papiers, une moto avec deux passagers tente soudain de forcer le passage à vive allure. Le claquement de culasse de plusieurs armes convainc le deux-roues de stopper, de justesse car les coups de feu semblaient sur le point d’éclater.

 

Cinq hommes en treillis se précipitent sur les passagers, des habitants de Wukan qui sont prestement embarqués. «C’était juste pour leur faire peur, on n’aurait pas tiré», tient à nous rassurer un policier. Les treize mille habitants du village de pêcheurs de Wukan sont en rébellion ouverte contre les autorités locales depuis le mois de septembre. Ils ont expulsé leur secrétaire du Parti, élu des responsables et érigé des barricades pour parer aux fréquents assauts de la police. Des jeunes armés de tridents et de lances de bambou patrouillent le périmètre, des talkies-walkies à la main.

 

Des banderoles ont été plantées aux quatre coins de la commune par les mutins, qui accusent les officiels locaux d’avoir vendu leurs terres à des promoteurs pour s’en mettre plein les poches : «Nous combattrons jusqu’au bout»,«A bas les officiels corrompus», «Les dettes de sang se paient avec le sang». Le 9 décembre, Xue Jinbo, l’un des délégués mandatés par la population pour parlementer avec les autorités, a été kidnappé par les policiers en civil qui ont lancé un raid à la terrasse d’un restaurant du village dans deux minivans banalisés. Deux jours plus tard, Xue est mort dans le commissariat où il a été amené - sous la torture selon sa fille, qui a vu le corps.

 

Blocus. La police affirme, elle, que l’homme de 42 ans a eu une «crise cardiaque». A Wukan, personne ne croit en cette version des faits. L’humeur n’est désormais plus au compromis, ni d’un côté ni de l’autre. Les autorités, qui censurent toutes les informations sur cette mutinerie inédite, imposent depuis la semaine dernière un blocus terrestre et maritime au village. Des vedettes empêchent les bateaux de pêche de quitter le port, peut-être un prélude à un ultime assaut.

 

La révolte de Wukan a commencé il y a trois mois. Des centaines d’habitants ont mis à sac des bâtiments officiels, détruit un restaurant et une usine appartenant à un promoteur, et retourné six voitures de police après avoir appris que le chef du Parti du village, en collusion avec d’autres officiels d’un rang plus élevé, avait vendu dans leur dos la quasi-totalité de leurs terres à deux promoteurs. Il s’agirait de Chen Wenqing, un haut gradé du Parti versé dans les affaires, et de Yang Guoqiang, un milliardaire de Hongkong. Selon les habitants, la transaction se monte à cent millions d’euros et rapporterait un fabuleux dessous-de-table de soixante dix millions d’euros aux officiels de tous niveaux impliqués dans l’escroquerie.

 

En Chine, où les terres appartiennent à l’Etat, les pouvoirs locaux sont autorisés à expulser les agriculteurs si la transaction est dans «l’intérêt public», moyennant compensation. Celle-ci est calculée non pas sur le prix du marché de l’immobilier, mais sur la valeur des moissons de plusieurs années qui pourraient y être récoltées. Ce processus, qui lèse déjà indubitablement les cultivateurs, est rarement respecté. Les gouvernements locaux s’entendent souvent avec les promoteurs sans consulter les paysans, qui sont alors expulsés par la police ou des équipes de malfrats.

 

Corruption. Ces abus de pouvoir sont pratiquement devenus la norme. Yu Jianrong, un chercheur de l’Académie des sciences sociales, estime que soixante cinq pour cent des cent quatre vingt mille conflits sociaux que connaît la Chine chaque année sont liés à des expropriations. Wukan est toutefois une exception, car il est rare qu’un conflit mobilise autant de personnes aussi déterminées pendant si longtemps. Le gouvernement de la province du Guangdong a réagi aux violences de septembre en envoyant la police anti-émeute, qui ne s’est pas gênée pour frapper jusqu’aux femmes et aux enfants de Wukan. Puis les autorités ont fait porter toute l’affaire au chef du Parti de Wukan, Xue Chang, en poste depuis quarante ans, qui a été détenu pour corruption. Les habitants n’ont pas lâché prise, et continué de réclamer la restitution de toutes leurs terres.

 

A la demande des autorités, ils ont nommé treize délégués, ostensiblement en vue de négocier - en réalité un piège pour identifier les meneurs puisque cinq d’entre eux ont été plus tard kidnappés, dont Xue Jinbo, l’homme mort en détention. «Ce décès a scellé dans le sang le sort des habitants, et ils ne sont pas près de céder», chuchote un résident de la ville voisine de Lufeng. «Nous réprimerons durement les instigateurs de ces troubles», a averti mercredi un haut responsable, en promettant d’être «magnanime» envers ceux qui se «livrent aux autorités».

 

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 18:18

 

http://www.fr.news.yahoo.com/attentats-meurtriers-sans-précédent-à-damas-113928811.html

 

Attentats meurtriers sans précédent à Damas

 

 

BEYROUTH (Reuters) - Quarante personnes ont été tuées vendredi dans deux attentats suicides à la voiture piégée contre deux bâtiments des services de sécurité à Damas, la capitale syrienne, au lendemain de l'arrivée dans le pays d'observateurs de la Ligue arabe.

 

Ces attaques sont les plus meurtrières depuis le début du mouvement populaire contre le régime du président Bachar al Assad, violemment réprimé par les autorités depuis neuf mois.

 

D'après la télévision publique syrienne, les attaques ont visé un immeuble administratif de la sécurité d'Etat et un service de sécurité.

 

Plus de cent cinquante personnes ont été blessées, selon la télévision syrienne qui a diffusé des images des secours recouvrant des corps ensanglantés sous des couvertures et évacuant des blessés sur des brancards au milieu de débris calcinés.

 

Les premiers éléments, poursuit-elle, désigneraient la piste Al Qaïda. Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, le Liban avait prévenu Damas cette semaine de l'infiltration d'éléments d'Al Qaïda en territoire syrien.

 

"Les autorités libanaises nous ont prévenus il y a deux jours qu'un groupe d'Al Qaïda s'était infiltré en Syrie à partir d'Ersal (ville du nord du Liban-NDLR)", dit Jihad Makdesi dans un communiqué adressé à Reuters.

 

"Et les auteurs des attentats suicides de ce jour ont fait environ quarante morts et plus de cent cinquante blessés (...) Ceux qui recherchent la liberté devraient savoir que ce n'est pas ainsi qu'on parvient à la démocratie."

 

"Ces attentats sont l'oeuvre de terroristes tentant de saboter le désir de changement", ajoute-t-il.

 

MANIPULATION DU REGIME ?

 

Le Conseil national syrien (CNS), qui réunit les opposants au président Assad, a mis en garde contre une manipulation du régime. "Nous soupçonnons le régime d'avoir organisé (les attentats) lui-même", a dit Basma Qadamni, porte-parole du CNS.

 

Un caméraman de l'agence Reuters n'a pas été autorisé à se rendre sur les lieux. Un témoin joint par téléphone dit avoir entendu deux explosions dans la capitale. Un autre témoin de l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme a rapporté que des fusillades avaient éclaté après ces déflagrations.

 

Ces attentats surviennent au lendemain de l'arrivée dans la capitale syrienne d'une première équipe d'observateurs de la Ligue arabe pour préparer une mission d'observation chargée de s'assurer de la mise en place d'un plan pour résoudre la crise.

 

Ce plan de la Ligue arabe, accepté le 2 novembre par le régime syrien, prévoit notamment le retrait des troupes déployées dans les villes, la libération des prisonniers politiques et l'ouverture d'un dialogue avec l'opposition.

 

Les délégués de l'organisation panarabe se sont rendus sur les lieux des attentats, selon la télévision d'Etat.

 

A Washington, le département d'Etat a condamné ces attentats. "Rien ne peut justifier le terrorisme d'aucune sorte et nous condamnons ces actes", dit Mark Toner, porte-parole du département d'Etat américain, dans un communiqué.

 

"Il est crucial que les attentats d'aujourd'hui ne fassent pas obstacle à la mission d'observation de la Ligue arabe de s'informer et d'empêcher les violations de droits de l'homme pour protéger les civils. Nous espérons que cette mission se poursuivra sans entrave dans une atmosphère de non-violence."

 

RISQUE DE GUERRE CIVILE

 

L'Onu estime qu'au moins cinq mille décès sont liés à la contestation et à la répression depuis la mi-mars. Les autorités syriennes, qui affirment elles être en lutte contre des "bandes terroristes" soutenues par l'étranger, font état d'au moins deux mille morts dans les rangs de l'armée et des forces de sécurité.

 

L'évolution de la situation, et l'apparition d'une "Armée syrienne libre" formée notamment de déserteurs, font craindre que la Syrie ne bascule dans une guerre civile.

Le mois dernier, une explosion de faible puissance s'était produite à proximité d'un immeuble du renseignement à Damas.

 

Selon l'opposition syrienne, la répression a franchi un cran supplémentaire depuis que Damas a donné lundi son accord à l'envoi des observateurs de la Ligue arabe.

 

L'Observatoire syrien pour les droits de l'homme dit avoir recensé plusieurs centaines de morts depuis lors, victimes d'opérations menées dans le nord et le sud par les forces syriennes.

 

Assad, accusent les opposants, voudrait mater la contestation avant que la mission des observateurs de la Ligue arabe soit au complet.

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 18:18

 

http://www.fr.news.yahoo.com/les-observateurs-arrivent-en-syrie-la-répression-saccentue-162411309.html

 

Les observateurs arrivent en Syrie, la répression s’accentue

 

BEYROUTH (Reuters) - Une première équipe d'observateurs de la Ligue arabe est arrivée jeudi à Damas, la capitale de la Syrie où la répression du mouvement de contestation contre le pouvoir a franchi ces derniers jours un cran supplémentaire, selon l'opposition.

 

L'Observatoire syrien des droits de l'homme rapporte que deux personnes ont été tuées jeudi lors d'une attaque des forces de sécurité sur un village. Mardi, les forces armées syriennes avaient tué cent onze civils et activistes dans la province d'Idlib, à la frontière avec la Turquie, selon l'ONG basée à Londres.

 

La France a qualifié cette attaque de "massacre sans précédent". Les Etats-Unis jugent que les autorités syriennes ont "violé de manière flagrante leur engagement de mettre un terme à la violence". L'ex-allié turc a condamné une politique "d'oppression qui a plongé le pays dans un bain de sang".

 

Ce regain de violence intervient au moment où les envoyés de la Ligue arabe sont attendus à Damas pour préparer une mission d'observation qui devra vérifier que le président Bachar al Assad respecte le plan de la Ligue arabe auquel il a donné son accord. Ce plan prévoit notamment un retrait des troupes syriennes stationnées dans les rues des villes, la libération des prisonniers politiques et le dialogue avec l'opposition.

 

Selon des sources de la Ligue arabe, l'équipe dépêchée à Damas est dirigée par un haut responsable de l'organisation panarabe, Samir Seif al Yazal, et comprendrait une dizaine de personnes, dont des experts financiers, administratifs et juridiques. Ils sont chargés de s'assurer que les observateurs pourront se déplacer librement dans le pays.

 

"TOTALE TRANSPARENCE"

 

L'équipe principale, qui comprend environ cent cinquante observateurs, devrait être en Syrie d'ici la fin de la semaine prochaine. Damas a hésité pendant six semaines avant de signer lundi le protocole autorisant l'envoi d'observateurs étrangers.

 

Le général soudanais Mohammed Ahmed Moustafa al-Dabi, qui a été chargé de diriger la mission d'observation, est arrivé ce son côté au siège la Ligue arabe, au Caire, pour recevoir des instructions.

 

"Les observateurs travailleront dans une totale transparence pour évaluer la situation en Syrie", a t-il dit à l'aéroport du Caire, ajoutant qu'il rencontrerait toutes les forces en présence sur le terrain.

 

Le secrétaire de la Ligue arabe, Nabil al Arabi, avait déclaré mardi à Reuters que les observateurs demanderaient à avoir accès aux hôpitaux, aux prisons et à d'autres sites du pays. La mission fera des rapports quotidiens. Les autorités syriennes y auront accès mais les rapports ne seront pas soumis à leur approbation. Selon lui, la mission ne devrait pas avoir besoin de plus d'une semaine pour faire son rapport.

 

Les Nations unies ont évalué la semaine dernière le bilan de la répression à plus de cinq mille morts depuis le début des troubles en mars. Mais ce nombre s'est encore alourdi depuis, renforçant les craintes de voir la Syrie basculer dans une guerre civile.

 

La région d'Idlib est l'un des foyers de la contestation syrienne. Comme d'autres, elle a vu les manifestations pacifiques se transformer en confrontations armées, souvent guidées par des déserteurs.

 

APPEL À L'ONU

 

D'après un homme politique libanais, Assad serait en train d'essayer d'écraser tous les mouvements d'opposition dans la région avant l'arrivée des observateurs et pour empêcher la création d'une "zone tampon" à la frontière turque.

 

Dans la province de Deraa (sud), où les soulèvements ont commencé à la mi-mars, des chars sont entrés mercredi dans la ville de Dael, rapportent des activistes. Ils ont provoqué des affrontements qui ont fait quinze morts chez les forces de sécurité. Six déserteurs de l'armée et un civil sont également décédés.

 

Le Conseil national syrien (CNS), principal organe de l'opposition, a évalué à deux cent cinquante morts le bilan des journées de lundi et mardi et pressé la Ligue arabe et les Nations unies de protéger les civils.

 

Le CNS a demandé "une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'Onu pour évoquer les massacres du régime à Djabal al Zaouïah, Idlib et Homs en particulier" et appelé à la création de "zones de sécurité" sous protection internationale.

 

Il a également demandé au Comité international du Croissant-Rouge et d'autres ONG à fournir une aide d'urgence.

 

Les responsables syriens affirment qu'un millier de prisonniers ont été libérés depuis la signature du plan il y a six semaines et que l'armée s'est retirée des villes.

 

Le gouvernement a promis une élection législative au début de l'année prochaine ainsi qu'une réforme constitutionnelle qui pourrait relâcher l'emprise du parti Baas au pouvoir sur la gouvernance du pays. Les opposants syriens sont sceptiques sur la volonté d'Assad de mettre en oeuvre un tel plan.

 

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