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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 19:14

 

http://www.paris.reelledemocratie.com/node/844

 

Violences policières à Marseille lors de la deuxième journée mondiale des indignés

 

Les indignés parisiens supporters des marseillais

 

Nous, Indigné-e-s de Paris, dénonçons les faits de violences policières dont ont été victimes les indignés de Marseille lors de la journée et la nuit du 10 décembre et aujourd'hui encore.

 

Le samedi 10 décembre de nombreuses villes en France se sont mobilisées à l´occasion du soixante-troisième anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l´Homme pour dénoncer sa violation dans de nombreux pays du monde et pour réfléchir ensemble à l'appliquer à tous.  

 

À Paris, une marche festive d'environ cinq cent personnes a eu lieu depuis la place Clichy jusqu'à la place Stalingrad. Rythmée au son de musique, batucada, elle s´est terminée avec une assemblée populaire et un concert organisé par le groupe artistique du mouvement (A.A.R.D.Y).  

 

Alors que les Indigné-e-s parisiens se réunissaient dans une ambiance festive, à Marseille ils ont subi les charges policières dont le but était manifestement d'empêcher leur projet de campement sur le cours Julien. Le quartier a été bouclé, empêchant les riverains de circuler et des gaz lacrymogènes ont été utilisés vers 23 heures 30 pour disperser les Indigné-e-s. Ces derniers sont restés pacifiques. 

 

Le lendemain, dimanche 11 décembre, l'assemblée populaire place des Réformés (lieu du jour de réunion suite au bouclage du Cours Julien) a été dispersé sans sommation, et huit personnes ont été interpellées (dont un mineur) pour motif de "manifestation illégale", puis mises en garde à vue au bout de quatre heures. Le préfet est intervenu pour faire annuler les gardes à vues, selon lui illégales et a manifesté son désaccord face aux bavures des CRS nationaux.  

 

Une centaine de personnes se sont rassemblées devant le commissariat pour soutenir les détenus, pendant que l´avocat des "gardés à vue" intervenait à haut niveau pour rappeler les droits de l'homme. Des représentants politiques, syndicaux et journalistes étaient également sur place.  

 

Face à la grande confusion au sein même des forces de l´ordre, à la disproportion de leur usage de la force, et à la violence exercée contre des citoyens, une première plainte a été déposée. Des courriers de témoignages seront envoyés au procureur pour demander l'ouverture d'une enquête au sein de la police. 

 

Nous dénonçons ces méthodes d'intimidation couramment utilisées dans la capitale et nous apportons notre soutien aux Indigné-e-s de Marseille.

 

Les Indigné-e-s de la Défense, Mouvement Démocratie Réelle Maintenant. 

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 18:55

 

http://www.fr.news.yahoo.com/elections-municipales-en-syrie-sur-fond-gr%C3%A8ve-et-155836746.html

 

Elections municipales en Syrie sur fond de grève et de violence

 

BEYROUTH (Reuters) - Le Premier ministre syrien, Adel Safar, a appelé la population syrienne à participer lundi aux élections municipales afin que le pays résiste aux "conspirations" ourdies contre lui.

 

L'opposition au président Bachar al Assad a jugé ce scrutin inutile dans le contexte de violences actuelles.

 

"Nous disons au peuple syrien que c'est l'occasion de désigner les bons représentants qui rempliront tous leurs devoirs envers lui", a dit le chef du gouvernement nommé en avril dernier, un mois après le début du soulèvement.

 

Alors que les bureaux de vote ouvraient, les forces de sécurité affrontaient dans la province d'Idlib, dans le nord du pays, des déserteurs de l'armée qui ont rallié l'opposition, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Trois civils auraient été tués.

 

Dans la même province, des électeurs ont été contraints d'aller voter sous la menace, ont dit des opposants.

 

Pour le deuxième jour consécutif, l'opposition organisait à travers le pays une "grève générale pour la dignité" qui aurait été largement suivie dans les bastions anti-Assad.

 

Dans la ville de Dael, dans le Sud, les forces de sécurité seraient intervenues pour briser le mouvement de grève.

 

Dans la province de Homs, quatre personnes ont été tuées lundi par les forces gouvernementales. L'agence de presse officielle Sana a rapporté que l'armée avait tué un rebelle et en avait blessé plusieurs autres.

 

L'opposition veut que la grève générale se poursuive à travers le pays et que le mouvement de désobéissance civile force le gouvernement à fléchir.

 

POURSUITE DE LA GRÈVE

 

"Cela coûtera encore des vies humaines, je le crains. Mais c'est préférable à un soulèvement armé qui pousserait le régime à nous entraîner dans un scénario à la libyenne, avec beaucoup plus de morts", a expliqué Rima Fleihan, membre du Conseil national syrien (CNS), qui fédère plusieurs groupes d'opposition.

 

L'agence Sana affirme que la grève lancée dimanche est un échec et a diffusé des images de magasins ouverts et de marchés très fréquentés.

 

Dimanche, des combats ont opposé des soldats gouvernementaux, appartenant pour la plupart à la douzième brigade blindée basée à Isra, à quarante kilomètres de la frontière jordanienne, à des rebelles dans la ville de Bousra al Harir. Le fracas des explosions et des fusillades retentissait dans les collines au nord de la ville, où des déserteurs ont trouvé refuge.

 

Après un attentat à l'explosif qui a blessé cinq casques bleus français vendredi près de Tyr, dans le sud du Liban, Damas a démenti toute implication.

 

La Syrie "dément catégoriquement toute implication syrienne dans cette action", dit le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié à Damas.

 

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a déclaré dimanche que la France avait "de fortes raisons de penser" que cet attentat a été commandité par la Syrie.

 

Il a mis en cause le Hezbollah, "bras armé" de la Syrie au Liban. Ce dernier a également rejeté lundi cette accusation.

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 20:30

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/12/09/en-crise-ni-putes-ni-soumises-cherche-un-second-souffle_1615426_3224.html#ens_id=1616222

 

En crise, « Ni Putes Ni Soumises » cherche un second souffle

 

Le Monde | 09.12.11 | 12h30  •  Mis à jour le 09.12.11 | 16h30

 

Une "crise de maturité". Interview après interview, l'expression revient, comme si la pratique gouvernementale des "éléments de langage" à dispenser aux journalistes par gros temps avait gagné Ni putes ni soumises… C'est donc ainsi que s'expliquerait la tempête que traverse actuellement l'association féministe. Elle aurait grandi trop vite. Le congrès, réuni du vendredi 9 au dimanche 11 décembre à Dourdan (Essonne) pour élire une nouvelle présidente, est censé faire entrer la très précoce Ni putes ni soumises (NPNS) – huit années d'existence seulement et cette exceptionnelle notoriété – à l'âge adulte des organisations.

Il est temps. L'association tangue. Deuxième quinzaine d'octobre: huit des neuf salariés du siège se mettent en grève, ils veulent un retour à la "normalité démocratique". En cause, Sihem Habchi, présidente du mouvement depuis 2007, à la suite de Fadela Amara. On lui reproche de diriger trop seule, d'avoir sollicité des financements du Qatar, de s'être exprimée au nom de NPNS durant la primaire socialiste, alors qu'elle officiait comme porte-parole d'Arnaud Montebourg. D'avoir accepté, aussi, en octobre 2010, la très médiatique signature d'un versement de quatre vingt mille euros de subventions par Eric Besson, alors ministre de l'immigration et de l'intégration.

Peu de temps avant, un mail anonyme avait circulé, qui allait beaucoup plus loin dans la critique de sa gestion de l'association. Il dénonçait des "conflits d'intérêts et mélange des genres", accusant la présidente d'avoir placé ses sœurs (au conseil d'administration) et favorisé son compagnon (payé vingt mille euros pour rénover le site Internet de NPNS), d'abuser des notes de frais… Résultat: démission annoncée de la présidente, plainte contre X déposée pour diffamation et réponse écrite au Nouvel observateur contre cette "énième tentative de déstabilisation": "Les extrêmes nous attendent en embuscade et rêvent de voir disparaître la voix des femmes qui osent leur dire non."

Après avoir contré une à une toutes les attaques – menacée de mort, elle ne peut se déplacer qu'en taxi, ses sœurs sont des militantes ordinaires, le site a coûté moins cher que les prix du marché, les comptes de l'association sont validés par un commissaire aux comptes, les instances de direction ont été réunies régulièrement, etc. –, Sihem Habchi reconnaît devant nous l'évidence: "Ces histoires ont servi à réfléchir à l'avenir de l'association." Réflexion jamais menée. Ni putes ni soumises a connu un succès bien trop fulgurant.

Fin 2002, à Vitry-sur-Seine, la jeune Sohane Benziane meurt brûlée par un amoureux éconduit. Fadela Amara, présidente de la Fédération des maisons des potes (émanation de SOS racisme), lance début 2003 une grande "Marche des femmes des quartiers pour l'égalité et contre les ghettos". Trente mille personnes défilent à Paris. En avril 2003 naît officiellement l'association Ni putes ni soumises, mouvement de défense des filles des cités contre les machistes sous influence islamiste, qui, en quelques mois, dans l'ambiance de l'après 11 septembre, jouit d'une notoriété nationale, incarnant le renouveau du féminisme en France, et recueillant vite de belles subventions publiques (cinquante mille euros par an).

"BAISSE D'INFLUENCE"

Mais en juin 2007, l'entrée de Fadela Amara dans le gouvernement Fillon pour prendre en charge la politique de la ville déclenche une crise dont le mouvement paye encore le prix. Les mois suivants, la moitié des cinquante comités locaux prend son indépendance ou ferme. Dans l'autre moitié, bien des militants désertent. Le comité Bretagne, par exemple, perd un adhérent sur deux. "Ici, à Lorient, le féminisme est porté par des gens de gauche, ils n'ont pas trop apprécié…", résume Annaïg Le Moël, qui compte cent personnes avant 2007, cinquante après, trente aujourd'hui. "Le mouvement a connu une baisse d'influence. Moi j'ai continué à travailler en me fichant de ce que faisait le national. Je n'ai pas mis un pied au siège depuis trois ans."

Restent donc aujourd'hui quinze comités qui fonctionnent largement en roue libre, gérant l'urgence avec très peu de moyens du fait de leur totale indépendance financière. Et "huit mille adhérents et sympathisants", dénombre-t-on au siège. Enfin plutôt "autour de mille", si l'on se limite à ceux qui ont payé leur cotisation.

A en croire Bouchera Azzouz, ex-secrétaire générale partie en 2009, "le mouvement a perdu son ancrage dans les quartiers. Sans doute à cause de l'engagement à droite de Fadela, et parce que la nouvelle présidente ne prenait pas ses décisions en concertation avec les militants. Le national ne répond pas aux problématiques de terrain, qui sont sociales: à quoi sert de faire du porte-à-porte pour prêcher la laïcité à des femmes qui sont exclues de la société, dans des cités ghettos de noirs et d'arabes avec cinquante pour cent de chômage ?"

"La présidente a vidé la structure, dont la réelle envergure n'a plus rien à voir avec son écho médiatique, approuve Safia Lebdi, qui fut co-fondatrice de NPNS. Sihem Habchi avait été nommée par Fadela, avant de faire l'objet d'un semblant d'élections. Au lieu d'afficher une rupture avec Fadela pour marquer l'indépendance du mouvement, elle en référait sans cesse à elle. En interne, il n'y avait pas de concertation, pas de démocratie."

A quoi sert NPNS aujourd'hui? Sihem Habchi défend ardemment son bilan. D'abord, il y a ces cinq mille femmes victimes de violence accueillies chaque année, en personne ou au téléphone, "dont beaucoup n'iraient pas ailleurs". Toutes ces interventions sur le respect, la mixité, dans les lieux d'études et de vie des jeunes. Ce travail de lobbying fructueux: les violences faites aux femmes décrétées grande cause nationale en 2010. La loi contre le port du voile intégral dans les lieux publics adoptée la même année.

"BISBILLES"

Ni putes ni soumises parraine des femmes en recherche d'emploi, aide "les mamans des quartiers" à partir en vacances avec leurs enfants, organise tous les 25 novembre la "Journée de la jupe". Envoie quinze "ambassadrices de la laïcité" faire la pédagogie de la loi anti-burqa dans les cités. Un appartement relais vient d'ouvrir pour mettre en sécurité trois femmes victimes.

Enfin, il y a tout ce travail de déploiement du mouvement à l'international et de soutien aux militantes féministes du Maghreb. Cela ne peut pas s'arrêter pour quelques "bisbilles", comme les appelle Fadela Amara. Affolées de voir l'association à ce point à la dérive, image brouillée, crédibilité atteinte, les anciennes marcheuses de 2002 se remobilisent. Pour Safia Lebdi, il faut à tout prix sauver "la seule association féministe que les jeunes connaissent et qui a les moyens d'interpeller les politiques". "La crise va accentuer les problèmes des femmes, la question des ghettos n'est pas réglée, et si l'on n'est pas présentes sur la laïcité, le Front national récupérera les classes moyennes qui ont peur." D'urgence, réveiller NPNS. Afficher l'unité. Professionnaliser et démocratiser le fonctionnement interne. Retisser les liens avec les comités et le terrain, notamment les jeunes.

Les deux postulantes à la succession de Sihem Habchi, Jamila Alla, présidente du comité Gironde, conseillère en insertion professionnelle, et Asma Guénifi, psychologue, secrétaire générale du mouvement, partagent le diagnostic. Ce week-end, à la sixième université du mouvement, l'une des deux sortira vainqueur de primaires internes innovantes et transparentes, nous assure-t-on. Les fondatrices du mouvement sont conviées à réintégrer les instances dirigeantes. Et Fadela Amara a d'ores et déjà accepté une présidence d'honneur. Rassemblées, pour la survie.

Pascale Krémer

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 20:10

 

http://www.liberation.fr/monde/01012376570-le-pouvoir-russe-mis-face-a-sa-fraude

 

Vendredi 9 Décembre 2011

 

Le pouvoir russe mis face à sa fraude.

 

Les résultats des législatives publiés par une ONG révèlent des magouilles encore plus massives et attisent la colère de la population, prête à manifester à Moscou samedi.

 

Par Veronika Dorman, correspondante à Moscou

 

Alors que des dizaines de milliers de gens se préparent à manifester samedi contre des élections falsifiées, une ONG publie des résultats issus de ses propres observations : accablant pour Russie unie, le parti du pouvoir. Pris de court par le mécontentement populaire, le pouvoir alterne entre déclarations complaisantes et irritées.

 

Quelle a été l’ampleur des fraudes ?

 

«Russie unie a obtenu la majorité, une majorité stable. Il y a des pertes, elles sont inévitables, pour n’importe quelle force politique, surtout celle qui assume la lourde responsabilité de la situation dans le pays depuis plusieurs années. Dans les conditions actuelles, le résultat est bon.» Voici ce que pense le Premier ministre et homme fort de la Russie, Vladimir Poutine. Selon les résultats officiels, le parti du pouvoir a remporté 49,54% des suffrages et la majorité à la Douma. Mais peu de gens croient à ce triomphe et beaucoup s’indignent. A l’annonce des résultats, on s’est étonné que le bourrage d’urnes, dénoncé notamment par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), et les escadrons de «votants compulsifs» (dans lesquels s’étaient infiltrés des journalistes des médias libéraux) n’aient pas porté plus de fruits. «Il n’y a pas de miracle, explique Alexei Moukhine, du Centre de l’information politique. Même la triche est limitée par la réalité. Et la réalité c’est que Russie unie est en perte de vitesse.» Et pas qu’un peu.

 

L’ONG l’Observateur citoyen a publié mercredi ses propres chiffres, basés sur les témoignages d’observateurs volontaires à travers toute la Russie. Ses conclusions sont sans appel pour le parti du pouvoir : à Moscou, seulement 25,8% des gens lui ont donné leur voix, et 29,8% dans tout le pays, à peine plus qu’aux communistes (25% et 21% respectivement). Le parti de l’opposition libérale Iabloko, qui n’a pas officiellement passé la barre des 7%, aurait obtenu 14,3% dans la capitale et 8,2% à l’échelle nationale. Il aurait donc dû entrer au Parlement. Russie unie s’est donc arrogé 20% de voix de plus que celles réellement obtenues.

 

Comment réagit le pouvoir ?

 

Le président Dmitri Medvedev s’est empressé de déclarer que les élections étaient démocratiques et qu’il ne croyait pas à l’authenticité des vidéos postées sur YouTube pour dénoncer les fraudes. Toutefois, dès le lendemain, en déplacement à Prague, le Président a convenu qu’il faudrait tout de même enquêter sur les irrégularités éventuelles, mais que l’OSCE devrait s’occuper de ce qui la regarde, au lieu de s’ingérer dans les affaires russes. «Nous écoutons avec plaisir l’opinion de nos amis, mais parfois certains d’entre eux souhaitent nous expliquer comment devrait être notre système électoral. Mais cela, c’est l’affaire de l’Etat russe», a-t-il déclaré.

 

En donnant toujours plus l’impression d’être sourd au message envoyé par les Russes («Nous ne sommes pas des moutons»), le Premier ministre, Vladimir Poutine, s’en est pris lui aussi à «l’ennemi extérieur», en accusant les Etats-Unis d’être à l’origine des désordres qui agitent Moscou depuis dimanche. «La secrétaire d’Etat [Hillary Clinton, ndlr] a jugé nos élections malhonnêtes et inéquitables, avant même d’avoir reçu les documents des observateurs. Elle a donné le signal à certains de nos activistes, à l’intérieur du pays, qui ont commencé un travail actif, avec l’aide du département d’Etat américain», a-t-il expliqué lors d’une séance de travail avec le Front populaire.

 

Un ton qui rappelle la guerre froide. Tout comme le refus des télés d’Etat de passer la moindre image des manifestations.

 

La société peut-elle faire réviser les résultats ?

 

N’en déplaise à Vladimir Poutine et aux rédacteurs en chef des grandes télévisions, la colère de la population russe semble bien réelle. Lundi soir, sept mille personnes ont rejoint sans crier gare un meeting contre la falsification des élections, où l’on en attendait trois cent. Et près de cinquante mille moscovites ont confirmé sur Facebook et vKontakte (le clone russe) qu’ils sortiront dans la rue samedi. Pendant que les organisateurs de la manifestation - Solidarnost et le Front de gauche - négociaient avec la mairie de Moscou le lieu du rassemblement, la Toile servait de grand forum pour les préparatifs.

 

Toute la journée ont circulé des appels à la vigilance, des conseils pratiques et juridiques en cas d’arrestation, des invocations à ne pas transformer ce meeting pacifique en émeute désordonnée que le pouvoir ne manquera pas, après l’avoir violemment réprimée, de présenter comme le fait de dangereux ennemis de la société et de l’ordre.«Quelque chose a changé, c’est sûr, estime le célèbre journaliste Leonid Parfenov. Reste à voir ce que représente vraiment ce nouveau "parti des réseaux sociaux".

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 17:02

 

La COP17 succombe dans l’apartheid climatique

 

L’antidote est l’accord des peuples de Cochabamba

 

Durban, Afrique du Sud – Les décisions issues du sommet des Nations-Unies sur le climat à Durban – COP17 – constituent un crime contre l'humanité, selon Climate Justice Now ! coalition de mouvements sociaux et de la société civile. Ici en Afrique du Sud, qui a inspiré le monde entier par les luttes de libération menée par la majorité noire du pays, les nations les plus riches ont créé avec cynisme un nouveau régime d'apartheid climatique.

 

« Retarder toute action réelle après 2020 est un crime aux proportions mondiales », selon Nnimmo Bassey, président des Amis de la Terre International.

 

« Une augmentation de quatre degrés Celsius de la température mondiale, permise par ce plan, est une condamnation à mort pour l'Afrique, les petits États insulaires, et les pauvres et les personnes vulnérables de l'ensemble de la planète.

 

Ce sommet a amplifié l'apartheid climatique, les un pour cent les plus riches de la planète ayant décidé qu'il était acceptable d'en sacrifier les quatre vingt dix neuf pour cent ».

 

Selon Pablo Solon, ancien négociateur en chef de l'Etat plurinational de Bolivie, « il est faux d'affirmer qu'une deuxième période d'engagements du protocole de Kyoto a été adoptée à Durban. La décision actuelle a seulement été reportée à la prochaine COP, sans engagement de réduction d'émissions de la part des pays riches. Cela signifie que le protocole de Kyoto restera en vie jusqu'à ce qu'il soit remplacé par un nouvel accord encore plus faible ».

 

Les pollueurs de la planète ont bloqué toute réelle action et ont une fois de plus choisi de renflouer les banques et les investisseurs en décidant d'étendre les marchés du carbone pourtant en train de s'effondrer, ce qui comme toutes les activités des marchés financiers de nos jours permettent surtout d'enrichir quelques privilégiés.

 

« Ce que certains considèrent comme de l'inaction est en fait une démonstration de l'échec, palpable, de notre système économique actuel pour répondre aux crises économiques, sociales et environnementales » selon Janet Redman, de l'Institute for Policy Studies, basé à Washington. « Les banques qui ont provoqué la crise financière sont en train de faire d'importants profits en spéculant sur le futur de notre planète. Le secteur financier, acculé, cherche un moyen de s'en sortir à nouveau en développant de nouveaux produits pour soutenir un système défaillant ».

 

Bien que l'on parle d'une « feuille de route » proposée par l'Union Européenne, l'échec de Durban montre que c'est un cul-de-sac, une route pour nulle part. Les porte-paroles de Climate Justice Now ! appellent la communauté internationale à se rappeler qu'un véritable plan pour le climat, basé sur les besoins planétaires identifiés par les scientifiques et issu du mandat de mouvements populaires, a vu le jour lors du Sommet des Peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre-Mère en Bolivie en 2010. L'accord des peuples de Cochabamba, porté devant les Nations-Unies, a été supprimé des textes de négociations, alors qu'il proposait un moyen juste et efficace pour avancer, ce qui est terriblement nécessaire.

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 16:43

 

http://www.aloufok.net/spip.php?article6092

 

Tunisie : adoption d’une constitution provisoire avant l’élection d’un président

dimanche 11 décembre 2011, par La Rédaction

 

La Tunisie s’est dotée dimanche d’une mini constitution provisoire permettant de désigner les futurs président et chef de gouvernement qui dirigeront le pays jusqu’à la tenue d’élections générales et l’adoption d’une constitution définitive par l’Assemblée constituante élue le 23 octobre.

 

Les deux cent dix sept députés ont voté le texte de vingt six articles qui régira les pouvoirs publics et permettra un démarrage des institutions de l’Etat, onze mois après la fuite en Arabie saoudite du président Zine El Abidine Ben Ali, chassé par un soulèvement populaire le 14 janvier.

 

La constitution provisoire a été approuvée peu après minuit (23 heures GMT) par cent quarante et une voix pour, trente sept contre à l’issue de débats marathon, souvent fastidieux et houleux entamés mardi.

 

Cet épisode du processus de transition est "instant historique" et "un départ de la Tunisie nouvelle", a lancé le président de l’assemblée Mustapha Ben Jaafar, alors que les élus entonnaient l’hymne national et que des députés de la majorité se congratulaient.

 

Mustapha Ben Jaafar a dit sa "fierté de diriger une Assemblée qui réunit les meilleurs enfants de la Tunisie grâce à la révolution de son vaillant peuple".

 

Le texte définit les conditions et procédures d’exercice des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire jusqu’à la tenue d’élections générales et la promulgation d’une constitution définitive pour la Tunisie de l’après Ben Ali.

 

Cette période transitoire devait durer un an en principe, mais aucun délai n’a pas été formellement énoncé dans le texte comme le souhaitait l’opposition. Mustapha Ben Jaafar a annoncé que l’élection du président aura lieu lundi.

 

La présidence devrait revenir à Moncef Marzouki, chef du Congrès pour la République (CPR, vingt neuf élus) qui désignera au poste de chef de gouvernement Hamadi Jebali, numéro deux du parti Islamiste Ennahda (quatre vingt dix huit élus). Il devra soumettra son équipe à l’approbation de l’assemblée dans les prochains jours.

 

Ce scénario a fait l’objet d’un accord entre la coalition majoritaire entre Ennhada et deux partis de gauche, le CPR et Ettakatol (vingt élus) de Mustapha Ben Jaafar.

 

Aux termes de la constitution provisoire, le président sera "exclusivement Tunisien, de religion musulmane, descendant de parents tunisiens et âgé de 35 ans minimum". Il est choisi au vote secret à la majorité absolue parmi des candidats qui doivent être parrainés chacun par quinze élus au moins.

 

Lors des débats souvent vifs et contradictoires, des élus avaient proposé en vain d’autoriser la candidature de binationaux et d’énoncer expressément le droit de chaque Tunisien "ou Tunisienne" d’être candidat à la présidence.

 

La discussion des prérogatives du président a enflammé l’hémicycle. L’opposition a boycotté le vote, arguant que le futur président est dessaisi au profit du Premier ministre qui concentre trop de pouvoirs entre ses mains. Le président fixe avec le chef du gouvernement la politique étrangère du pays. Il est le chef suprême des forces armées mais ne nomme ou ne révoque les hauts officiers qu’"en concertation" avec le chef du gouvernement.

 

Une autre disposition controversée délègue "en cas de force majeure" les pouvoirs exécutif et législatif aux trois présidents (président de l’Assemblée, chefs de l’Etat et du gouvernement) et non plus au seul Premier ministre.

 

Objet d’âpres négociations de l’opposition, la nomination du gouverneur de la Banque centrale a finalement été laissée au choix concerté des chefs de l’Etat, du gouvernement et de l’Assemblée. Le titulaire de ce poste allait être nommé par le chef du gouvernement, comme tous les autres hauts fonctionnaires.

 

"La pleine indépendance" du pouvoir judiciaire a fait l’unanimité. Malgré la longueur des débats, les séances, retransmises en direct à la télévision, ont suscité un engouement sans précédent des Tunisiens, des médias et réseaux sociaux, les uns s'émerveillant d’un "exercice de la démocratie", d’autres criant à la "tyrannie de la majorité".

 

(Dimanche, 11 décembre 2011 - Avec les agences de presse)

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 20:37

 

http://www.lariposte.com/l-etat-et-la-revolution-v-i-lenine,810.html

L’Etat et la revolution

Vladimir Ilitch Lénine

L’Etat et la révolution est un ouvrage majeur de la littérature marxiste. Ecrit en août et septembre 1917, à la veille de l’insurrection d’octobre, il reste à ce jour la meilleure synthèse sur la théorie marxiste de l’Etat, qui est l’un des acquis scientifiques les plus importants du mouvement ouvrier.

 

D’où vient l’Etat ? A-t-il toujours existé – et existera-t-il toujours ? Quelle est sa fonction dans les sociétés capitalistes et pré-capitalistes ? De quel type d’Etat les travailleurs ont-ils besoin pour accomplir la révolution socialiste ? Lénine aborde toutes ces questions dans leur détail, avec une clarté et une simplicité remarquables. Tous les jeunes et les travailleurs qui luttent pour changer la société ont intérêt, non seulement à lire ce grand classique, mais à le relire et à l’étudier.

 

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 20:09

 

http://www.liberation.fr/economie/01012376608-le-rapport-sur-les-syndicats-mis-au-pilon

 

Vendredi 9 Décembre 2011

 

Le rapport sur les syndicats mis au pilon

 

Majorité et opposition sont d’accord pour ne pas divulguer le texte pour des raisons inverses

 

Par Renaud Lecadre

 

Motus et bouche cousue sur le financement des organisations syndicales. Le rapport parlementaire de Nicolas Perruchot, député Nouveau Centre, est non seulement enterré mais sera détruit - avec interdiction d’en faire état. Le PS et l’UMP se renvoient la balle sur le refus de sa validation, le 30 novembre, au risque d’entretenir le soupçon d’omerta.

 

La commission d’enquête sur «les mécanismes de financement des organisations syndicales d’employeurs et de salariés» avait pourtant débuté ses travaux dans la bonne humeur, en septembre, en faisant défiler comme témoins la plupart des leaders syndicaux (salariaux et patronaux). Seul Jean-Claude Mailly, président de Force Ouvrière, semble avoir rechigné avant d’être finalement auditionné dans la dernière ligne droite. Et puis patatras.

 

Nicolas Perruchot, s’exprimant lundi soir sur La Chaîne parlementaire, dit avoir «appris la veille de l’ultime réunion en commission que l’UMP allait [le] lâcher, ce qui n’est pas très courageux». Et pour cause : son rapport contiendrait quelques allusions peu flatteuses sur le financement de la CGPME (organisation patronale représentant les PME) et sa gestion des fonds de la formation professionnelle. Autre son de cloche au PS, tout aussi peu soucieux de valider ce foutu rapport. A entendre Jean-Patrick Gille, conseiller de François Hollande pour les affaires sociales, les socialistes se seraient opposés à sa publication pour une raison strictement inverse : «Sur les vingt neuf propositions finales, une seule concernait les organisations patronales. Nous n’avons pas rejeté le rapport mais proposé de le compléter.» Il faudrait savoir : qui, des employeurs ou des employés, est censé bénéficier du black-out parlementaire ?

 

Nicolas Perruchot, un libéral, proclame que son rapport évoquait certes des «dérives» mais se «concentrait sur le système» de financement des syndicats. Ils disposent de quatre milliards d’euros annuels, dont seulement trois pour cent proviendraient des cotisations des adhérents. Sous-entendu : ils font leur beurre ailleurs. Cette statistique inclut le Medef et la CGPME, guère plus vaillants, question militantisme, que la CGT, CFDT, FO ou CFTC.

 

Le Parlement ayant renoncé à mettre son grain de sel, il faudra s’en remettre à la justice pénale. Côté patronal, les procédures judiciaires visant la CGPME et l’UIMM (branche métallo du Medef) sont au point mort. Côté salarial, les dérives des comités d’entreprise du secteur public (SNCF, EDF, RATP), font aujourd’hui le miel des enquêteurs de la Cour des comptes et parfois de juges d’instruction. Avec l’Etat pour arbitre des inélégances : selon un chiffre extrait du rapport mentionné par le Figaro Magazine (bénéficiant de fuites quelques jours avant enterrement du rapport), il rémunérerait dix sept mille fonctionnaires détachés à temps plein dans les organisations syndicales.

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 19:47

 

Des milliers de russes dans la rue contre Poutine

 

MOSCOU (Reuters) - Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté en Russie samedi pour réclamer la fin du régime de Vladimir Poutine et la tenue de nouvelles élections législatives après le scrutin controversé du 4 décembre.  

Agitant des pancartes "Les rats doivent partir" et "Voleurs, escrocs, rendez nous nos voix", plusieurs milliers de manifestants ont défilé dans les rues de dizaines de villes, de Vladivostok, sur l'océan Pacifique, jusqu'à Kaliningrad, sept mille quatre cent kilomètres plus à l'ouest sur la mer Baltique.  

A Moscou, plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées place Bolotnaya, située de l'autre côté de la rivière Moskova, face au Kremlin.  

"Aujourd'hui, soixante mille, peut-être cent mille personnes étaient présentes au rassemblement", a déclaré l'ancien Premier ministre Mikhaïl Kassianov, dont le parti n'a pas été autorisé à participer aux élections.  

"Aujourd'hui marque le début de la fin pour ces voleurs au pouvoir", a-t-il ajouté dans un discours prononcé devant la foule massée sur la place.  

Les manifestants réclament l'annulation du scrutin, la tenue d'une nouvelle élection, l'inscription des partis d'opposition sur les listes électorales et la libération des prisonniers politiques, a indiqué Vladimir Rizkhov, responsable de l'opposition, qui a lu les revendications à haute voix.  

"La Russie change, l'avenir change", a-t-il lancé avant d'appeler les manifestants à redescendre dans les rues le 24 décembre.  

Constantin Cossatchiov, député de Russie unie, a pour sa part écarté toute négociations avec les manifestants sur ces revendications.  

"Avec tout le respect que je dois aux personnes qui viennent manifester, elles ne sont pas des partis politiques", a-t-il dit.  

Dans les deux quartiers du centre de la capitale où les regroupements étaient attendus, des dizaines de camions de la police anti émeute stationnaient en file indienne.  

 

 "C'est une première dans l'histoire de la Russie. Le peuple descend dans la rue pour demander justice pour la première fois en deux décennies, la justice.  électorale", confie un Moscovite de 41 ans, arborant comme de nombreux manifestants, un ruban blanc symbole de la dissidence. 

Selon des témoins, un millier de personnes se sont également réunies à Vladivostok, la grande cité portuaire de l'Extrême-Orient russe.  

Cette journée de manifestations s'annonce d'ores et déjà comme la plus forte mobilisation contre le pouvoir depuis que Vladimir Poutine a été élu à la présidence en 2000, fonction qu'il a abandonnée en 2008 pour devenir le Premier ministre de son dauphin Dmitri Medvedev.  

Poutine devrait, selon toute vraisemblance, retrouver son siège au Kremlin lors de la présidentielle de mars 2012.

 

TRICHERIE

 

Outre la mainmise de Poutine sur le pouvoir, les manifestants entendent dénoncer le déroulement des élections législatives de dimanche, qu'ils jugent entaché de fraudes.  

Le scrutin a été remporté par le parti Russie unie de Poutine, qui a toutefois fortement reculé avec 48,5% des suffrages exprimés contre 64,3% aux législatives de 2007.  

Les manifestants, qui ont organisé cette semaine des rassemblements sans précédent depuis des années à Moscou, jugent que seules des fraudes ont pu épargner une déroute électorale à Russie unie.  

Les dirigeants du parti ont démenti toute tricherie et Vladimir Poutine a accusé les Etats-Unis d'encourager et financer les opposants.  

Selon l'agence de presse RIA, une vingtaine de manifestants ont été arrêtés à Khabarovsk, ville de cinq cent quatre vingt mille habitants située à une trentaine de kilomètres de la frontière chinoise.  

D'après cette agence, une cinquantaine de manifestants se sont réunis à Khabarovsk devant le siège du gouvernement régional, certains portant du ruban adhésif sur la bouche. La police leur a demandé de quitter les lieux et, face à leur refus, a procédé à des arrestations.  

A Kurgan, près de la frontière avec le Kazakhstan, quelque quatre cent manifestants ont été dispersés par la police, selon l'agence Interfax.  

A Vladivostok, où le parti Russie unie a été battu dimanche par les communistes, la police s'est contentée de surveiller la manifestation dont les participants réclamaient l'annulation du scrutin et la libération des opposants arrêtés.  

Les autorités ont souligné que les manifestants avaient tout à fait le droit de s'exprimer, mais seulement dans le cadre des autorisations accordées par les pouvoirs publics, qui limitent en général l'espace autorisé et le nombre de manifestants.

 

 
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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 12:53

 

http://www.frontsyndical-classe.org/article-de-la-guerre-ideologique-90864726-comments.html#comment92934237

 

Jeudi 1 Décembre 2011

 

De la guerre idéologique

 

Michel COLLON devait animer un débat à la Bourse du travail de Paris le 9 novembre dernier sur les Médias mensonges, à propos de la guerre en Lybie.

 

Il en a été interdit après l’intervention publique d’un groupe anonyme s’intitulant « Missak et Mélinée » [référence donc aux héroïques combattants de la résistance immortalisés par la fameuse affiche rouge et le poème d’Aragon chanté par Léo Ferré].

 

Nous avons publié sur notre site la réaction d’Annie Lacroix-Riz qui y disait sa réprobation d’une pareille interdiction en dénonçant une véritable opération de chasse aux sorcières et en contestant fermement les accusations lancées contre Michel Collon par ses détracteurs anonymes.

 

Depuis, notre organisation fait l’objet et sur son propre site et sur certains forums des mêmes accusations et de menaces à peine voilées qui nous désignent comme de potentiels ennemis de groupuscules se réclamant de l’anti-fascisme et de la démocratie.

 

C’est pourquoi nous avons décidé de faire le point sur la question, d’autant que nous sommes loin d’être les seuls concernés.

 

Un peu d’histoire :

 

Les accusations

 

Sans remonter plus avant, c’est en mars 2011 que sur un site (Article11) est édité un article signé notamment par Marie-Anne Boutoleau (de son vrai nom Ornella Guyet), prenant à parti le site alternatif Grand Soir.

 

Le site est accusé de publier des auteurs "issus de l’extrême-droite ou de la mouvance conspirationniste" et de sombrer dans "une dérive regrettable, sur fond de confusionnisme politique et avec l’anti-impérialisme pour seule grille de lecture".

 

A partir d’un positionnement se déclarant "anarchiste libertaire antifasciste", Marie-Anne Boutoleau dénonçait le "confusionnisme politique" et le "conspirationnisme" de Grand Soir.

 

La méthode

 

Une liste de noms à proscrire et considérés comme infréquentables, donc non publiables pour un site se réclamant de la gauche radicale, était dressée, comprenant : Michel Collon, - Eva R-sistons, Paul-Éric Blanrue, Silvia Cattori, Jean Bricmont,

 

Annie Lacroix-Riz dépeinte comme une "historienne stalinienne, fondatrice du très douteux PRCF (Pôle de renaissance communiste en France) qui mêle allègrement rhétorique nationaliste et marxiste", mais aussi des sites donc comme GS ou Dazibaoueb etc.

 

Le support et le réseau de diffusion de cette position

 

On y trouve le réseau des sites Indymedia et celui de Paris en particulier et le site Rebellyon, Article11, l’information étant relayée dans un certain nombre d’autres sites et forums.

 

L’objectif poursuivi

 

Il s’agit, d’après les auteurs de l’article, de mettre en garde ceux qui en particulier se reconnaissent dans la gauche radicale et de faire en quelque sorte la promotion d’un type de censure en dénonçant "un confusionnisme malsain, donnant une caution de « gauche » ou « progressiste » aux fascistes et antisémites qu’il accepte de publier. Il est à ce titre problématique – voire navrant - de constater que Rezo.net, portail d’informations alternatives qui fait référence au sein de la « gauche de gauche », continue de référencer certaines publications du Grand Soir, donnant ainsi à ce site une visibilité qu’il ne mérite pas".

 

La riposte

 

Elle est venue de Grand soir, mais aussi d’autres organisations (comme l'Union Populaire Républicaine (UPR)) réfutant point par point les allégations mensongères de l’accusatrice. Dans cette riposte, nous voulons retenir essentiellement les arguments de fonds qui se sont entrelacés :

 

Les personnalités et les organisations pointées du doigt ont pour point commun leur engagement contre les interventions guerrières des Etats-Unis et de l’Union européenne et leur dénonciation de la politique d’oppression des dirigeants israéliens à l’égard du peuple palestinien et le fait qu’elles développent une argumentation visant à déconstruire l’argumentation des médias dominants qui justifient ces interventions et cette politique.

 

Le véritable procès monté contre le site et contre les personnalités citées, est construit sur des amalgames infondés : qui en effet, en connaissance de cause, peut douter de l’engagement anti-raciste et contre l’antisémitisme d’Annie Lacroix-Riz, de Michel Collon, de Maxime Vivas et de Victor Dedaj ?


Sachant par ailleurs que le procédé qui consiste à désigner comme négationnistes, antisémites, des personnalités telles Edgar Morin, Stéphane Hessel ou Daniel Mermet et son émission Là-bas si j’y suis, a été largement employé, dès lors qu’ils formulaient des critiques contre la politique de l'Etat d’Israël !

 

L’objectif était donc de les faire taire ou/et de jeter la suspicion auprès d’une partie de ceux qui leur accordaient confiance au nom même des valeurs dont ils se réclamaient !

 

Et à présent ?

 

Avec le surgissement des luttes dans le monde arabe, l’irruption des peuples sur la scène politique, au Moyen-Orient et au Maghreb, suivie et accompagnée par l’intervention politique et militaire des Etats-Unis et celle de l’OTAN, la question pour une gauche authentique d’un véritable positionnement et d’une action réellement anti-impérialiste et de soutien aux luttes populaires de ces pays s’est posée avec force.

 

Elle passait et elle passe par la dénonciation de l’intervention des forces impériales contre la souveraineté des peuples, d’autant que c’est en notre nom que ces guerres sont menées, soi-disant pour défendre les populations civiles et des droits de l’homme tandis que sur le terrain, en violation des mandats de l’ONU, ces mêmes populations étaient soumises à des bombardements intensifs ainsi que des lieux qui n’ont strictement rien à voir avec des objectifs purement militaires (Syrte) !

 

Et c’est donc dans ce contexte qu’ont rebondi les accusations de confusionnisme, de complicité avec l’extrême droite, de soutien aux dictatures arabes contre tous ceux qui ont eu à cœur de dénoncer les "Médias-mensonges" et de mettre en garde l’opinion sur la tentation du capitalisme en crise de tenter d’en sortir par la guerre et le contrôle accru des sources de matières premières comme de l’eau et du pétrole !

 

Attitude qui ne présume en rien les jugements divers par ailleurs que l’on peut porter sur les pays et les régimes victimes de cette agression.

 

C’est donc après plusieurs mois d’accalmie (depuis mars 2011) qu’un récent article, "Grand Soir et gueule de bois" daté du 17 octobre 2011, a été publié dans Indymedia Paris, relançant donc massivement les mêmes accusations. Il a été relayé cette fois par de nouveaux sites du type "Conspis hors de nos villes » et de nouveaux acteurs anonymes, comme le "Comité Missak et Mélinée".

 

Avec des caractéristiques nouvelles :

 

La liste des cibles désignées s’allonge (nombre de contributeurs de Grand Soir), mais aussi d’autres, comme par exemple Etienne Chouard, enseignant, connu pour la bataille qu’il a menée contre le traité constitutionnel européen en 2005, qualifié "d’ alter côté face brun côté pile", mais aussi Pascal Boniface.

 

Les menaces (y compris physiques) étaient déjà présentes dès mars 2011, mais elles se précisent : l’objectif étant cette fois et de discréditer les cibles ET d’empêcher par différents moyens la tenue de débats, comme ce fut le cas pour Michel Collon à la Bourse du travail de Paris.


Le même collectif appelant au boycott pour ce qui concerne Maxime Vivas, dont l’invitation à "l’autre salon du livre de Grigny", était considérée comme inacceptable "compte tenu des dérives fascisantes du site qu’il anime".


Un des articles du site Rebellyon.info étant chapeauté par le titre : "Halte au confusionnisme politique ! A Lyon, à Grigny ou ailleurs : les fachos hors de nos quar­tiers, pas de quar­tier pour les fachos ! » !

 

Et depuis que nous avons publié sur notre site l’intervention d’Annie Lacroix-Riz, sur divers forums, c’est à nous traiter en ennemis qu’il est fait appel, si nous avions l’outrecuidance de ne pas nous excuser!

 

Ces procédés sont indignes !

 

Ils s’apparentent à des méthodes elles effectivement d’extrême droite !

 

Ils visent, dans un espace médiatique pourtant verrouillé et totalement contrôlé par les grandes puissances financières (Bouygues, Lagardère, Dassault …), à discréditer et à interdire si possible les voix discordantes, à faire douter du réel engagement de celles-ci dans le combat pour la démocratie et pour un monde débarrassé du racisme, de l’exploitation et des dominations post-coloniales et impérialistes !

 

Et ce à l’heure d’un système capitaliste en crise profonde qui viole de manière récurrente la souveraineté des peuples et les droits des travailleurs.

 

Par conséquent, il s’agit de déjouer les pièges d’une véritable guerre idéologique menée avec des méthodes s’inspirant à la fois de l’intimidation (menaces, listes dressées qui s’apparentent aux pratiques du maccarthysme des années 1950) et des procédés de la guerre secrète : feindre d’agir au nom des valeurs de gauche afin de semer la discorde parmi les forces que tout doit pousser à s’unir.

 

Là est le confusionnisme, là sont les manipulations !

 

Et la radio anti-cubaine, organe de la mafia de Miami, n’a-t-elle pas eu le front de s’intituler radio Marti, du nom de celui qui est révéré dans tout Cuba et dont le buste pare toutes les écoles ?

 

Sur le Net, l’anonymat sert trop souvent de couverture à de sales opérations et à des travestissements idéologiques douteux !

 

Alors, ne nous laissons pas leurrer ! Libertaires authentiquement à la fois anti-racistes, anti-capitalistes et anti-impérialistes, ne vous trompez ni de combat, ni d’adversaires !

 

Missak et Mélinée Manouchian étaient des combattants anti-nazis et communistes lumineux !

 

Ne laissons pas utiliser leur combat dans de sombres entreprises !

 

Le Conseil d’administration du Front Syndical de Classe, 28 novembre 2011

 

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