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20 mars 2019 3 20 /03 /mars /2019 18:07

 

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-benjamin-griveaux-annonce-que-des-militaires-de-l-operation-sentinelle-seront-presents-en-renfort-samedi-prochain_3241943.html

 

Benjamin Griveaux annonce que des militaires de l'opération Sentinelle seront présents en renfort Samedi 23 Mars 2019. Ils seront mobilisés pour sécuriser les bâtiments officiels.

Des militaires de l'opération Sentinelle se joindront en renfort Samedi 23 Mars 2019 aux forces de l'ordre habituellement présentes lors des manifestations des Gilets Jaunes, a appris France Info auprès de Benjamin Griveaux, Mercredi 20 Mars 2019.

La mission Sentinelle sera mobilisée de manière renforcée Samedi 23 Mars 2019 dans le cadre des manifestations des Gilets Jaunes afin de protéger des bâtiments officiels et autres points fixes, a précisé le porte-parole du gouvernement à l'issue du conseil des ministres.

Après le saccage des Champs-Elysées, Samedi 16 Mars 2019, en marge du mouvement des Gilets Jaunes, le gouvernement avait admis des dysfonctionnements dans la gestion du mouvement des Gilets Jaunes.

Lundi 18 Mars 2019, le premier ministre a annoncé une série de mesures pour muscler la riposte contre les violences, dont l'interdiction des manifestations dans les quartiers les plus touchés par les violences.

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19 mars 2019 2 19 /03 /mars /2019 19:27

 

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-un-homme-touche-a-l-oeil-par-un-tir-de-lbd-a-paris-porte-plainte_3239389.html

 

Un homme touché à l'œil par un tir de Lanceur de Balles de Défense (LBD) à Paris porte plainte

Les faits se sont produits Samedi 16 Mars 2019, lors de la manifestation des Gilets Jaunes au niveau de l'hôtel George V, dans le huitième arrondissement de Paris, dans le quartier des Champs Elysées.

Un homme touché à l'œil par un tir de LBD Samedi 16 Mars 2019 lors de la manifestation des Gilets Jaunes à Paris a porté plainte Lundi 18 Mars 2019, a appris France Info.

Deux plaintes ont été déposées, a annoncé son avocat, Arié Alimi, une première plainte contre X et une deuxième plainte contre le préfet de police Michel Delpuech, dont le premier ministre Edouard Philippe a annoncé le limogeage, Lundi 18 Mars 2019.

Cet homme, un ouvrier de trente neuf ans, originaire de Troyes dans le département de l'Aube, a été touché à l'œil Samedi 16 Mars 2019 vers 16 heures 30 par un tir de LBD, au niveau de l'hôtel George V, dans le huitième arrondissement de Paris, près du Fouquet's. Selon les médecins de l'hôpital Cochin où il a été pris en charge, il a perdu l'usage de son œil. Cet homme a déclaré n'avoir commis aucune violence au moment où il s'est retrouvé ciblé par ce tir de LBD.

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19 mars 2019 2 19 /03 /mars /2019 19:11

 

 

Le gouvernement assume les risques d'un durcissement (Reuters)

 

Emmanuel Macron et son gouvernement assument les risques d’un durcissement de la répression des violences commises lors des manifestations des Gilets Jaunes, notamment de l’usage d’armes intermédiaires dénoncées jusqu’au Conseil de l’Europe.

« Il est certain que, si nous avons une stratégie qui permet aux forces de l’ordre d’être plus mobiles, plus dynamiques, plus fermes, il y a plus de risques », a déclaré le premier ministre français, Edouard Philippe, Lundi 18 Mars 2019, sur la deuxième chaîne de la télévision française.

« Jusqu’à présent, nous avons voulu faire très attention et nous voulons toujours faire très attention aux débordements, aux accidents et à la sécurité des personnes », a-t-il ajouté, « mais nous constatons que le déchaînement de violence justifie une réponse ferme. Je l’assume ».

Pour le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, et son secrétaire d’état, Laurent Nunez, les policiers et les gendarmes mobiles ont été débordés Samedi 16 Mars 2019 par les casseurs qui se sont déchaînés sur les Champs-Elysées parce que les consignes de fermeté du gouvernement n’ont pas été correctement appliquées.

Le premier sanctionné est le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, dont Edouard Philippe a annoncé Lundi 18 Mars 2019 le remplacement dès cette semaine, mais il y aura d’autres sanctions, a prévenu Mardi 19 Mars 2019 Laurent Nunez sur BFM Télévision.

Le Directeur de la Sécurité de Proximité de l’Agglomération Parisienne (DSPAP), Frédéric Dupuch, et le directeur de cabinet du préfet, Pierre Gaudin, ont ainsi été limogés, a-t-on appris Mardi 19 Mars 2019 de source policière.

« La préfecture de police doit appliquer les instructions des ministres à la lettre et ne pas subir d’autres influences », a expliqué le secrétaire d’état.

Edouard Philippe et ses ministres ont clairement mis en cause la campagne contre l’usage des Lanceurs de Balles de Défense (LBD) conduite depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes par des organisations de défense des droits de l’homme et relayée jusqu’à l’Organisation des Nations Unies (ONU) et jusqu’au Conseil de l’Europe.

Depuis le Samedi 17 Novembre 2018 et le début des manifestations des Gilets Jaunes, un mouvement hétéroclite réclamant notamment plus de justice sociale et plus de démocratie participative, plus de treize mille tirs de LBD ont été recensés et quatre vingt trois enquêtes de l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) ont été ouvertes , selon le ministère de l’intérieur.

Plusieurs dizaines de manifestants ont été blessés, parfois gravement, par cette arme intermédiaire ou des grenades dites de désencerclement et des plaintes ont été déposées.

Le défenseur des droits, Jacques Toubon, a été parmi les premiers à exhorter le gouvernement à suspendre l’usage des LBD, suivi à la fin du mois de février 2019 par le Conseil de l’Europe. Au début du mois de mars 2019, c’est le Haut Commissaire aux Droits de l’Homme (HCDH) de l’ONU, Michelle Bachelet, qui a appelé la France à faire toute la lumière sur les cas d’usage excessif de la force rapportés ces derniers mois.

Le gouvernement a paru lui-même un temps sensible à ces critiques en envoyant aux forces de l’ordre des directives sur les conditions d’emploi de ces armes et en demandant au mois de janvier 2019 que les policiers qui en sont équipés soient systématiquement dotés de caméras piétonnes.

Mais l’heure n’est visiblement plus à la conciliation. Les polémiques sur les LBD « ont conduit à ce que des consignes inappropriées soient passées pour réduire leur usage », a ainsi déploré Edouard Philippe, Lundi 18 Mars 2019.

Selon Christophe Castaner, interrogé sur France Inter, la « mise en cause systématique des policiers et des gendarmes et la dénonciation des LBD ont conduit à une forme d’inhibition. Il y a des responsables dans la hiérarchie et des policiers qui ont douté et ce doute n’est pas acceptable quand vous êtes confrontés à l’hyper violence ».

Selon lui, les policiers ont reçu des instructions Samedi 16 Mars 2019 d’utiliser des munitions moins puissantes et de moins recourir aux LBD, de la part de membres de l’état-major de la préfecture de police, sans même que le préfet, Michel Delpuech, et à plus forte raison les ministres de tutelle, en soient avertis.

Le ministère de l’intérieur a constaté Samedi 16 Mars 2019 un nombre de tirs de LBD bien inférieur à ce qu’il a été lors des samedis précédents, a précisé Laurent Nunez, pour qui les responsables des forces de l’ordre sont « censés relayer les instructions des ministres et ne sont pas censés les adapter pour les rendre moins fermes ».

Insuffisante pour la droite, qui réclame notamment par la voix du député des Républicains Eric Ciotti le retour de l’état d’urgence, la réponse sécuritaire du gouvernement est jugée dangereuse par l’extrême gauche, « le gouvernement a fait le choix de l’escalade de la violence », a ainsi déclaré la députée du Mouvement de la France Insoumise (MFI) Clémentine Autain sur la deuxième chaîne de la télévision française.

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19 mars 2019 2 19 /03 /mars /2019 18:43

 

 

Nouvelle manifestation à Alger, l'opposition demande à l'armée de rester à l'écart (Reuters)

 

Des milliers d'étudiants, de professeurs d'université, de médecins et d'employés du secteur médical ont défilé Mardi 19 Mars 2019 à Alger pour demander le départ du président Abdelaziz Bouteflika.

« Nous maintiendrons la pression jusqu'à son départ », a promis un étudiant de vingt trois ans, Ali Adjimi, en ce jour anniversaire du cessez-le-feu qui mit fin en 1962 aux combats de la guerre d'indépendance.

« Le peuple veut que tu partes », pouvait-on lire sur une banderole à l'adresse du président, tandis que des manifestants scandaient « le peuple et l'armée ne font qu'un ».

Après plus de trois semaines de manifestations, une nouvelle Coordination Nationale pour le Changement (CNC), qui réunit des dirigeants politiques, des membres de l'opposition et des militants, a appelé le président à abandonner ses fonctions à la fin de son mandat le 28 avril 2019.

Dans un texte baptisé plateforme pour le changement, la CNC demande également aux militaires de ne pas s'ingérer dans le processus de transition politique, estimant que l'armée doit « jouer son rôle constitutionnel sans se mêler du choix du peuple ».

Le chef d'état-major de l'Armée Nationale Populaire (ANP), le général Ahmed Gaïd Salah, a fait entendre sa voix Lundi 18 Mars 2019 pour assurer que l'armée algérienne demeurait « le rempart du peuple et de la nation ».

L'armée a souvent joué un rôle déterminant en coulisses lors des moments décisifs dans l'histoire du pays. En 1992, elle avait annulé les élections que les islamistes s'apprêtaient à remporter, ce qui avait entraîné une guerre civile qui a fait deux cent mille morts.

Lundi 18 Mars 2019, Abdelaziz Bouteflika a adressé une nouvelle lettre aux algériens dans laquelle il dit vouloir rester en fonction jusqu'à l'élaboration d'une nouvelle constitution qui sera soumise à référendum. Le chef de l’état, âgé de quatre vingt deux ans, est très diminué depuis un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) en 2013.

La CNC réunit des personnalités comme l'avocat Mustapha Bouchachi, l'opposant Karim Tabou, l'ancien ministre du trésor Ali Benouari, mais également Mourad Dhina et Kamel Guemazi, anciens membres du Front Islamique du Salut (Fis), une formation islamiste interdite.

La seule femme de ce groupe est Zoubida Assoul, soixante trois ans, avocate et dirigeante d'un petit parti politique, l'Union pour le Changement et le Progrès (UCP). La CNC propose la tenue d'élections à la fin d'une période de transition.

« Abdelaziz Bouteflika vient de piétiner la constitution actuelle, qu'il avait imposée, en annonçant vouloir prolonger son quatrième mandat, ce qui constitue une rupture irréversible entre son régime et le peuple », écrit-elle dans sa plateforme.

Elle fait aussi allusion au puissant frère du président, Saïd Bouteflika, et au diplomate Lakhdar Brahimi qui doit présider la conférence nationale chargée de préparer la transition, « le peuple algérien n'acceptera aucune démarche de cercles visant à faire durer le système actuel, que ce soit de l'entourage du frère, de l’ami ou d'autres cercles occultes ».

Le plan présenté par le pouvoir pour la transition, qui prévoit le maintien d'Abdelaziz Bouteflika jusqu'à un nouveau scrutin présidentiel, a pourtant été confirmé Mardi 19 Mars 2019 par le nouveau vice-premier ministre Ramtane Lamamra lors d'une visite à Moscou.

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19 mars 2019 2 19 /03 /mars /2019 18:26

 

 

https://www.elwatan.com/edition/actualite/les-etudiants-et-les-medecins-marchent-en-force-dans-plusieurs-villes-dalgerie-19-03-2019

 

Les étudiants et les médecins marchent en force dans plusieurs villes d’Algérie

Les étudiants et les médecins sont sortis massivement, Mardi 19 Mars 2019, à Alger, Constantine, Tizi Ouzou, Chlef et dans d’autres villes du pays, pour exiger, une nouvelle fois, le départ d'Abdelaziz Bouteflika et de tout le régime politique en place.

A Alger, des milliers d’étudiants ont occupé le centre de la ville pour réitérer leur rejet du plan proposé par le pouvoir et qui consiste dans la prolongation du quatrième mandat de Bouteflika et l'organisation d’une conférence nationale sous la houlette des figures du régime. Les étudiants de la capitale ont marché en scandant « système dégage » et « Abdelaziz Bouteflika, vous n’aurez pas une minute de plus ». Les jeunes manifestants ont porté des pancartes sur lesquelles ils ont écrit, à titre d’exemple, « rendez nous la liberté, nous vous le demandons gentiment » et « le peuple est la source de tous les pouvoirs ».

Les médecins, les paramédicaux et les autres professionnels de la santé ont hissé une banderole sur laquelle nous pouvions lire « les femmes et les hommes ont un seul objectif, la liberté ». La foule des blouses blanches, composée essentiellement de femmes, a scandé « Front de Libération Nationale (FLN) dégage ».

Les femmes et les hommes du corps médical ont manifesté dans plusieurs villes du pays dont Boumerdès, Constantine, Béjaia, Adrar, Mascara et Chlef. Ils ont brandi des pancartes des plus variées, « l'avènement d’une deuxième république », « l’élection d’une assemblée constituante »,  « ni report, ni prolongation » ou encore « non à la représentation du hirak ». Ceux là, en plus de l’omniprésent slogan « système dégage ».

Les marches imposantes organisées Mardi 19 Mars 2019 sont une réponse rapide à la lettre adressée Lundi 18 Mars 2019 à la nation, au nom du président Abdelaziz Bouteflika, pour souligner que ce dernier restera au pouvoir jusqu’à la tenue de sa conférence nationale et l’élection de son successeur. Un plan, pourtant, rejeté massivement par les algériens qui se sont exprimés lors des manifestations du Vendredi 15 Mars 2019.

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 19:52

 

 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/03/02/rompre-avec-le-neoliberalisme-en-desobeissant-aux-traites-europeens_5430405_3232.html

 

Rompre avec le néolibéralisme en désobéissant aux traités européens

Les économistes Aurélie Trouvé et Pierre Khalfa expliquent dans une tribune au Monde que la désobéissance aux traités et aux directives européennes peut être conçue et popularisée comme un outil capable d’accélérer l’émergence d’une communauté politique et un embryon de peuple européen.

Cette tribune est publiée dans le cadre de la matinée de débats coorganisée par le cercle des économistes et le Monde à Paris, Vendredi 15 Mars 2019, sous le titre « 2019, la fin d’un monde », à laquelle participe Pierre Khalfa.

L’Union Européenne connaît aujourd’hui une crise existentielle. Pour la première fois, un pays, et non des moindres, le Royaume-Uni, a décidé de la quitter. On peut certes penser que ce pays, qui n’est pas dans la zone euro, a toujours été en marge de la construction européenne, refusant même d’appliquer les quelques petites réglementations sociales européennes, et que le vote pour le Brexit a été dominé par une réaction xénophobe, il n’empêche.

La logique qui prévalait jusqu’alors était celle d’une extension de l’Union Européenne à toujours plus de pays. Cette logique est aujourd’hui cassée. Mais le cas de la Grèce est encore plus exemplaire. Ce pays a subi depuis 2010 une destruction massive de ses services publics ou encore de ses politiques sociales, mise en œuvre par les institutions et les gouvernements européens.

Ces derniers ont étranglé financièrement le gouvernement d'Alexis Tsipras pour l’empêcher d’appliquer le programme pour lequel il avait été élu. La Grèce, loin d’être sortie d’affaire, est vendue à l’encan et elle s’est condamnée à être asphyxiée par une austérité permanente qui ne peut que l’enfoncer encore plus dans un marasme économique dont la population continuera à payer le prix fort.

A la suite de la crise financière de 2008, la zone euro a failli exploser sous l’impact de la divergence des trajectoires économiques des pays et de la spéculation sur les dettes publiques. Si après moult atermoiements, la Banque Centrale Européenne (BCE) s’est décidée à intervenir vigoureusement, cela n’a pas empêché la mise en œuvre de politiques d’austérité d’ampleur qui ont amené l’Union Européenne au bord de la déflation, entraînant récession puis stagnation économique, la reprise poussive qui a suivi battant déjà de l’aile en ce début de 2019.

Mais ce n’est pas tout. Les gouvernements et les institutions européennes ont mis en place à rythme forcé les instruments politiques et juridiques pour rendre les politiques néolibérales irréversibles. De nouvelles règles, procédures du Six Pack et du Two Pack, et le pacte budgétaire de 2012, traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance, ont ainsi durci l’obligation d’austérité et le contrôle des politiques économiques des états par la commission européenne.

Les politiques économiques et sociales, réduites à l’application de normes disciplinaires, sont exclues du débat public et de la décision démocratique. Un fédéralisme autoritaire s’est ainsi mis en place. Une autorité qui s’efface cependant dès lors qu’il s’agit de fixer des règles communes efficaces pour empêcher un nivellement vers le bas des règles fiscales et sociales, pour combattre les crises climatiques, de biodiversité et de pollution des milieux naturels ou encore pour protéger l’agriculture familiale.

Ce fédéralisme autoritaire n’a pas empêché non plus que l’Union Européenne soit paralysée devant une arrivée de migrants qu’elle n’aurait pourtant eu aucun mal à accueillir. Le refus de l’accueil a été, in fine, l’attitude dominante et il s’est accompagné d’un refus de plus en plus net du sauvetage en mer. Produit de la crise, du sentiment de dépossession des peuples et de la débâcle des partis de gouvernement à laquelle amène ce déni de démocratie, l’extrême droite est en progression partout et elle déteint de plus en plus sur la droite classique. Cette extrême droite s’accommode fort bien du néolibéralisme, mais elle veut reconfigurer le continent pour promouvoir une Europe autoritaire des nationalismes.

L’Europe, telle qu’elle est, est donc l’objet d’une défiance massive des peuples, au point de susciter une volonté de sortie. Mais précisément les avatars du Brexit montrent combien une sortie unilatérale d’un ensemble aux économies fortement imbriquées s’avère complexe et difficile et, en définitive, lourde de péril. Encore le Royaume-Uni n’est-il pas membre de la zone euro. Un éventuel Frexit n’en serait donc que plus périlleux encore.

Alors, entre le carcan des traités et le péril avéré de la sortie, que choisir, ni l’un, ni l’autre, à vrai dire. Mais aucun changement substantiel n’aura lieu sans mobilisation populaire amenant à une rupture politique d’un ou de plusieurs pays et débouchant sur une crise majeure en Europe.

Ainsi, un gouvernement de gauche devrait prendre un certain nombre de mesures unilatérales, en précisant qu’elles sont vouées à être étendues à l’échelle européenne. Il s’agirait de mesures unilatérales coopératives, en ce sens qu’elles ne seraient dirigées contre aucun pays, mais contre une logique économique et politique, et que plus le nombre de pays les adoptant serait important, plus leur efficacité grandirait.

C’est donc au nom d’une autre conception de l’Europe qu’un ou plusieurs gouvernements de gauche devraient mettre en œuvre des mesures rompant avec la construction actuelle de l’Union Européenne. Ils refuseraient d’appliquer un certain nombre de directives et ils prendraient des mesures contraires au contenu des traités, dans le but d’une transition écologique, sociale et démocratique qui ne peut être à la hauteur des enjeux dans le cadre néolibéral européen actuel.

Une telle attitude se heurterait certainement à l’hostilité et au sabotage des multinationales, des institutions de l’Union Européenne et des autres gouvernements européens, d’où la nécessité de prendre immédiatement des mesures permettant de se protéger contre un éventuel étranglement financier. L’issue de ce bras de fer n’est pas jouée d’avance. Tout dépendra des rapports de force qui pourront être construits à l’échelle européenne.

La désobéissance aux traités et directives européennes, en commençant dans un pays, peut être conçue et popularisée, non comme l’amorce d’un éclatement des solidarités européennes, mais au contraire comme un outil capable d’accélérer l’émergence d’une communauté politique et d'un embryon de peuple européen.

Rompre avec le néolibéralisme en désobéissant aux traités européens, c’est affirmer la primauté de la démocratie dans une perspective de refondation d’un nouveau projet européen.

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 19:33

 

 

Quatre ans de prison pour le militant russe Oyoub Titiev (Reuters)

 

Le militant russe des droits de l'homme Oyoub Titiev a été condamné Lundi 18 Mars 2019 à quatre ans de prison dans une colonie pénitentiaire pour possession de drogue, une accusation qu'il dit montée de toutes pièces par les autorités.

Oyoub Titiev est président de l'antenne tchétchène de Mémorial, organisation non gouvernementale de défense des droits de l'homme. Il a reçu l'an dernier le prix Vaclav Havel du Conseil de l'Europe.

Oyoub Titiev a été arrêté au mois de janvier 2018 après la découverte, selon la police, d'un peu plus de deux cent grammes de cannabis dans sa voiture lors d'un contrôle. Oyoub Titiev accuse la police d'avoir placé la drogue dans son véhicule.

Journalistes, diplomates et proches d'Oyoub Titiev étaient présents dans la salle du tribunal de Chali, en Tchétchénie, pour entendre le verdict, prononcé au bout de neuf heures d'audience.

La peine prévoit qu'Oyoub Titiev ne sera pas détenu dans une cellule, mais envoyé dans une colonie pénitentiaire où il sera autorisé à se déplacer librement plusieurs fois par jour, où il pourra porter des vêtements civils et où il pourra également recevoir des visites aussi souvent qu'il le souhaite.

Oleg Orlov, membre de Memorial présent au procès, a estimé que la mobilisation des proches d'Oyoub Titiev avait contribué à adoucir la peine infligée au président de l'antenne tchétchène de l'Organisation Non Gouvernementale (ONG), « mais le verdict lui-même est une défaite, ce n'est pas la justice », a-t-il ajouté.

La Tchétchénie, république majoritairement musulmane du sud de la Russie, est dirigée par Ramzan Kadirov avec le soutien du Kremlin. Il est accusé de nombreuses violations des droits de l'homme, charges qu'il rejette.

Avant son arrestation, Oyoub Titiev dirigeait une équipe recensant les disparitions, les cas de torture ou d'incendies punitifs contre des habitations en Tchétchénie.

Natalia Estemirova, qui l'avait précédé à ce poste, a été enlevée et abattue en 2009. Aucune condamnation n'a jamais été prononcée pour ce meurtre.

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 19:24

 

 

Abdelaziz Bouteflika refuse de partir immédiatement (Reuters)

 

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, refusant de céder à la pression de la rue, ne compte pas abandonner la tête de l'état avant l'élaboration d'une nouvelle constitution qui sera soumise à référendum, rapportent Lundi 18 Mars 2019 les chaînes algériennes de télévision.

Dans une nouvelle lettre, le président de quatre vingt deux ans, très diminué depuis un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) en 2013, s'en tient au plan présenté Lundi 11 Mars 2019. Ce plan prévoit la tenue d'une conférence nationale ouverte à toutes les classes sociales et qui sera réunie prochainement pour réformer le système politique, précise la chaîne privée de télévision Ennahar Télévision.

La conférence nationale prendra des décisions essentielles, souligne Abdelaziz Bouteflika dans sa nouvelle lettre.

La nouvelle constitution, qui sera soumise à l'approbation des électeurs, ouvrira ensuite la voie à l'élection d'un nouveau président.

Le chef d'état-major de l'Armée Nationale Populaire (ANP), le général Ahmed Gaïd Salah, a fait entendre sa voix Lundi 18 Mars 2019 pour assurer que l'armée algérienne demeurait le rempart du peuple et de la nation.

Il a affirmé l'existence de solutions à la crise politique que traverse actuellement le pays, disant sa « confiance en la sagesse de ce peuple et en sa capacité à surmonter toutes les difficultés ».

Dans la rue, les opposants à Abdelaziz Bouteflika continuent pourtant de réclamer son départ sans attendre de nouvelles élections.

Une organisation de médecins algériens a appelé les blouses blanches et les étudiants en médecine à manifester Mardi 19 Mars 2019 pour dénoncer la prolongation de son quatrième mandat présidentiel.

Le 19 mars est la fête de la victoire en Algérie, en souvenir du cessez-le-feu du 19 mars 1962, à la fin de la guerre d'indépendance.

« Des marches des blouses blanches auront lieu Mardi 19 Mars 2019, le jour de la fête de la victoire, pour dire non à la prolongation du quatrième mandat présidentiel, non à la gouvernance dans un cadre anticonstitutionnel et oui à l'Algérie démocratique », écrit sur son compte Facebook le Collectif Autonome des Médecins Résidents Algériens (CAMRA).

Treize syndicats ont par ailleurs refusé d'apporter leur soutien au nouveau premier ministre Noureddine Bedoui qui a engagé des consultations en vue de former un gouvernement.

« Nous n'aurons pas de discussions avec le système, nous appartenons au peuple et le peuple dit non au système », a déclaré Boualem Amora, un représentant syndical de l’éducation nationale.

Pour sa part, le ministère des affaires religieuses a informé Dimanche 17 Mars 2019 les responsables religieux qu'ils n'auraient plus désormais à soumettre le texte de leurs prêches aux autorités pour approbation.

La semaine dernière, l'un des religieux les plus influents du pays, Mohamed Abdelkader Haider, a lancé un appel aux manifestants pour qu'ils fassent preuve de patience. « Soyons optimistes, l'Algérie doit surmonter cette crise », a-t-il dit.

Le nouveau chef du gouvernement Noureddine Bedoui a été chargé de former un gouvernement de compétence nationale, capable de refléter les caractéristiques démographiques de l'Algérie.

Citant une source officielle, l'agence de presse officielle Algérie Presse Service (APS) rapportait Dimanche 17 Mars 2019 que la nouvelle équipe gouvernementale comporterait dans ses rangs des experts sans affiliation politique.

L'objectif est « de montrer la volonté d'établir un gouvernement de large ouverture », ajoutait cette source. Ce gouvernement pourrait être annoncé en début de semaine.

Dans un message à la nation diffusé la semaine passée, Abdelaziz Bouteflika a annoncé qu'il ne briguerait pas un cinquième mandat et il a ajouté que l'élection présidentielle, qui était prévue le 18 avril 2019, était repoussée à une date ultérieure non précisée. Il a aussi annoncé la mise en place d'une conférence nationale chargée de préparer la transition.

Toute la question est de savoir si ces consultations seront suffisantes pour désamorcer la contestation qui s'exprime depuis plus de trois semaines en Algérie, les manifestants réclamant le départ du président Abdelaziz Bouteflika au pouvoir depuis 1999.

Le nouveau vice-premier ministre Ramtane Lamamra doit entamer Mardi 19 Mars 2019 une tournée des principaux alliés de l'Algérie, a-t-on appris de source autorisée. Il se rendra dans un premier temps en Russie et en Chine.

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 19:06

 

 

L'exécutif muscle sa riposte contre les violences (Reuters)

 

L'exécutif a dévoilé Lundi 18 Mars 2019 sa riposte sécuritaire pour tenter d'endiguer les violences lors des manifestations des Gilets Jaunes qui menacent de faire dérailler l'issue du Grand Débat National (GDN) conçu comme une réponse à quatre mois de mobilisation.

« Les événements survenus à Paris Samedi 16 Mars 2019 sont intolérables », a déclaré le premier ministre Edouard Philippe à la presse à Matignon, « il ne s'agissait pas de manifestants mais d'émeutiers dont l'unique intention était de piller, d'incendier, de détruire et de blesser. Ces actes sont des actes criminels et la réponse doit donc être forte ».

Dès Samedi 23 Mars 2019, les manifestations dans les quartiers les plus touchés par les violences, comme les Champs-Elysées à Paris, la place Pey-Berland à Bordeaux et la place du Capitole à Toulouse, seront donc interdites si des éléments radicaux sont présents. Les forces de l'ordre « procéderont à la dispersion immédiate de tous les attroupements », a dit Edouard Philippe.

Le montant de la contravention encourue pour participation à une manifestation interdite, trente huit euros actuellement, sera quant à lui nettement augmenté.

Concernant la doctrine de maintien de l'ordre, qui avait déjà été modifiée après les violences du premier décembre 2018 sur les Champs-Elysées, elle n'a pas été correctement exécutée, a reconnu Edouard Philippe, et elle sera donc renforcée.

« Pour obtenir l'efficacité sur le terrain que nous n'avons pas obtenue Samedi 16 Mars 2019, le maintien de l'ordre va être réorganisé en accordant une plus grande autonomie aux forces sur le terrain qui seront à Paris placées sous un commandement unifié et dotées d'une large capacité d'initiative », a-t-il précisé.

Les Détachements d’Action Rapide (DAR) vont être transformés en unités anticasseurs « dotées d'une capacité de dispersion et d'interpellation » susceptible d'intervenir rapidement.

Afin de procéder à davantage d'interpellations, des officiers de police judiciaire vont être déployés au plus près du terrain et des moyens supplémentaires de transport vont être mis en place, a poursuivi Edouard Philippe, évoquant également le recours aux drones et aux produits marquants.

Le préfet de Paris Michel Delpuech, sur la sellette depuis plusieurs mois en raison des manifestations, va être remplacé pour par Didier Lallement, préfet de Nouvelle-Aquitaine.

L'exécutif avait promis des mesures fortes face aux critiques de l'opposition de droite fustigeant un laxisme sécuritaire et de commerçants exaspérés.

En quarante huit heures, les réunions de crise se sont multipliées, Dimanche 17 Mars 2019 à Matignon et Lundi 18 Mars 2019 à l'Elysée autour d'Emmanuel Macron, rentré Samedi 16 Mars 2019 de la station de ski de la Mongie, en présence du ministre de l’intérieur Christophe Castaner, du secrétaire d’état à l’intérieur Laurent Nunez et de la ministre de la justice Nicole Belloubet.

A Bercy, le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, a pour sa part reçu Lundi 18 Mars 2019 les organisations professionnelles pour évaluer les conséquences économiques du mouvement, évaluées à cent soixante dix millions d'euros depuis le Samedi 17 Novembre 2018, sans compter le Samedi 16 Mars 2019.

« Trop de commerçants depuis le mois de novembre 2018 ont vu leur outil de travail saccagé », a déclaré Edouard Philippe, annonçant un renforcement du plan de soutien déjà mis en place.

Les annonces du premier ministre, notamment le limogeage du préfet de Paris, ont été accueillies avec scepticisme par l'opposition de droite.

Pour Damien Abad, vice-président des Républicains, « celui dont la responsabilité doit être engagée, c'est le ministre de l’intérieur, ce n'est pas le préfet de police de Paris, qui est un fusible idéal et un lampiste ».

« Comme d’habitude, le gouvernement cherche à se défausser de sa responsabilité. Le préfet de police n’est qu’un fusible censé couvrir l’incompétence flagrante de Christophe Castaner », a abondé sur Twitter Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement National aux élections européennes.

Ces violences arrivent à un moment délicat pour l'exécutif qui, après avoir été pris de court le Samedi 17 Novembre 2018 par l'éruption du mouvement des Gilets Jaunes, espérait pouvoir tourner définitivement la page de la crise à la faveur du GDN qui a pris fin Vendredi 15 Mars 2019.

Multipliant les débats sur le terrain avec des élus, le chef de l’état a notamment repris des couleurs dans les sondages et s'apprête, après une dernière phase de conférences régionales citoyennes, à annoncer une série de mesures disruptives et précises à partir du mois d'avril 2019.

« Ce n'est pas un hasard si les casseurs se remobilisent alors que le débat est un succès », a estimé Edouard Philippe, « ce qu'ils veulent, ce n'est pas les dialogue, leur seule revendication c'est la violence. Les manifestants pacifiques doivent prendre leur distance ».

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17 mars 2019 7 17 /03 /mars /2019 17:03

 

 

https://kurdistan-au-feminin.fr/2019/03/16/des-milliers-de-grevistes-de-la-faim-demandent-a-la-turquie-de-se-conformer-a-ses-propres-lois/

https://cdkf.fr/hdp-des-milliers-de-grevistes-de-la-faim-demandent-a-la-turquie-de-se-conformer-a-ses-propres-lois/

 

Des milliers de grévistes de la faim demandent à la Turquie de se conformer à ses propres lois

Mercredi 13 Mars 2019

Communiqué du parti démocratique des peuples (HDP) sur l’état des grèves de la faim destinées à rompre l’isolement carcéral imposé au leader kurde Abdullah Ocalan sur l’île-prison d’Imrali.

La grève de la faim entamée le 8 novembre 2018 par Leyla Güven, députée du HDP pour Hakkari et coprésidente du congrès pour une société démocratique (DTK), pour exiger la fin de l’isolement aggravé imposé à Abdullah Ocalan dans la prison d'Imrali a atteint son cent-vingt-sixième jour. Celle de Nasir Yagiz, à Erbil, est dans son cent-treizième jour. Le premier groupe de grévistes de la faim dans les prisons a franchi le quatre vingt-huitième jour, alors que ceux de Strasbourg sont dans leur quatre vingt septième jour. Sebahat Tuncel et Selma Irmak sont en grève de la faim depuis cinquante sept jours.

Le premier mars 2019, alors que trois cent trente cinq prisonniers étaient en grève de la faim dans soixante sept prisons, des milliers d’autres prisonniers politiques ont déclaré entamer une grève de la faim irréversible et à durée indéterminée.

À Batman, Sedat Akin poursuit sa grève de la faim chez lui après avoir été libéré. Il est aujourd’hui au soixante-septième jour de son action. Gurbet Ektiren, qui a commencé la grève de la faim dans la prison de Bakirkoy, poursuit également son action chez elle.

Dersim Dag, députée du HDP pour Diyarbakir, a entamé une grève de la faim illimitée et irréversible le 3 mars 2019, avec cinq membres du parti, Bilal Ozgezer, İsmet Yildiz, Salih Canseven, Salih Tekin et Sevican Yasar.

Tous ces grévistes de la faim, à l’exception de Dersim Dag, ont été arrêtés. Le 8 mars 2019, Tayip Temel et Murat Sarısac, députés du HDP pour Van, ainsi que deux membres du parti, Halik Kurt et Yusuf Atas, ont entamé une grève de la faim illimitée et irréversible dans les locaux du HDP à Diyarbakir. Le 8 mars 2019, des centaines de policiers ont pénétré dans les lieux après avoir brisé les portes et les fenêtres. Nos députés Tayip Temel, Dersim Dag et Murat Sarısac ont été malmenés et les sept autres grévistes de la faim ont été arrêtés.

Alors que les députés Dersim Dag, Tayip Temel et Murat Sarısac poursuivent leur grève de la faim, quatre des sept personnes arrêtées ont été incarcérées pour avoir participé à cette action.

Bahtiyar Hasan Kemal, en grève de la faim dans la prison de type F de Van depuis le 17 décembre 2018, a perdu seize kilogrammes, il est détenu dans une cellule d’isolement. Cihan Tamur poursuit sa grève dans la même prison, il a des saignements à la bouche, au nez et aux intestins, ainsi que des plaies sur le corps et des douleurs aux reins. Souffrant d’une maladie cardiaque, il court un risque élevé selon les rapports médicaux.

Dilbirin Turgut, en grève de la faim depuis cinquante sept jours dans la prison pour femmes de Tarse, a commencé à tousser du sang tous les deux jours. Nasir Yagiz qui est en grève de la faim à Erbil, a perdu beaucoup de poids et ne peut plus se lever sans assistance. La plupart des prisonniers en grève de la faim ont de graves problèmes de santé.

Parmi les symptômes, on peut citer la myalgie, les spasmes, l’insomnie, les vertiges, la desquamation, la fatigue extrême, les difficultés à marcher et à se tenir debout, les maux de dos, la sensibilité au son et à l’odorat et les troubles de la vision.

Les gardiens ont fait irruption dans les cellules des prisonnières en grève de la faim dans la prison d'Elazig et les ont malmenées. Ils ont cassé le bras d’une des prisonnières et ils ont enfermé les grévistes de la faim dans des cellules individuelles.

Les journaux sont bannis et le droit des prisonniers à recevoir des informations est violé.

Dans les prisons où des grèves de la faim sont en cours, le journal Yeni Yasam, auquel les prisonniers sont abonnés, a été interdit par le ministère de la justice. Ce faisant, le droit des prisonniers à recevoir des informations est gravement violé.

Le mouvement de grève de la faim initié par Leyla Güven et qui compte aujourd’hui des milliers de détenus, de politiciens et de militants, a pris une ampleur telle que le pouvoir politique ne peut plus l’ignorer.

L’isolement d'Abdullah Ocalan est la plus grande barrière devant la paix sociale. Pour briser cette barrière et ouvrir la voie à la paix, les revendications des militants qui meurent de faim doivent être entendues immédiatement et le langage discriminatoire doit être abandonné.

Ayse Acar Basaran, députée et porte-parole du HDP pour la commission des droits de l’homme et des procédures judiciaires, membre du conseil exécutif central

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