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4 février 2019 1 04 /02 /février /2019 19:27

 

 

https://www.humanite.fr/disparition-josette-audin-une-vie-rendre-justice-667259

 

Josette Audin, une vie à rendre justice

Elle avait consacré son existence à ce que la vérité soit faite sur l’assassinat de son mari et la pratique de la torture pendant la guerre d’Algérie. Josette Audin est décédée Samedi 2 Février 2019 à l’âge de quatre vingt sept ans.

Une grande dame s’est éteinte. Josette Audin est décédée Samedi 2 Février 2019 à l’âge de quatre vingt sept ans, emportant avec elle l’histoire intime de la grande histoire, celle qu’elle aura contribué à écrire par sa persévérance et son courage. Nous n’oublierons pas son merveilleux sourire, le 13 septembre 2018, lorsque le président de la république est venu chez elle lui demander pardon, au nom de la république. Josette Audin aura vécu ce moment avant de s’en aller.

Cette reconnaissance officielle de l’assassinat de Maurice Audin par l’armée française, elle y a travaillé plus de soixante ans, affrontant les lâchetés politiques et les mensonges de la grande muette, par amour, mais aussi pour tous les algériens victimes de la torture. Car si sa vie a été indissociablement liée au nom de son mari, Josette Audin était une militante communiste et anticolonialiste, dont l’engagement ne s’est jamais affadi. Ces derniers mois, en dépit de la maladie, elle trouvait la force d’être là où son combat devait la mener. Le 12 décembre 2018, elle était au premier rang de l’amphithéâtre de l’Institut Raymond Poincaré, pour la cérémonie de remise du prix de mathématiques Maurice Audin. Le 14 septembre 2018, elle avait tenu à venir à la Fête de l’Humanité, pour partager avec les siens la formidable victoire politique de la reconnaissance, le 13 septembre 2018, du crime d'état par Emmanuel Macron. Le public de la Fête de l'Humanité le lui avait bien rendu, par un de ces instants magiques où l’émotion n’a plus besoin de mots. À l’Agora, sa frêle silhouette avait soulevé l’admiration et le respect d’un public qui a partagé son engagement pendant toutes ces années. Celui qui a permis que le nom de Maurice Audin ne tombe pas dans l’oubli.

Le 11 juin 1957, un commando de parachutistes l’arrache au bonheur

Sa vie a basculé en 1957. Josette Audin a vingt cinq ans. Militante du Parti Communiste Algérien (PCA), elle a rencontré Maurice Audin cinq ans plus tôt, à la faculté d’Alger. Ils partagent l’amour des mathématiques, de l’Algérie et de son peuple. Un pays où elle est née et a grandi, dans le quartier de Bab el Oued. « Nous étions conscients des risques que nous prenions », expliquait Josette Audin, « mais nous étions révoltés par le colonialisme. Nous ne supportions pas de voir des enfants algériens cirer les chaussures dans les rues, au lieu d’aller à l’école. Au marché, si le vendeur était arabe, tout le monde le tutoyait. Nous ne l’acceptions pas ». 

Au mois de juin 1957, l’un des plus meurtriers de la bataille d’Alger, le jeune couple héberge des militants clandestins dans son appartement de la rue Flaubert, dans le quartier du Champ-de-Manœuvre. C’est ici que, le 11 juin 1957 vers 23 heures, des parachutistes tambourinent à leur porte, derrière laquelle dorment leurs trois enfants, Michèle a trois ans, Louis a dix huit mois et Pierre a un mois. « Quand est-ce qu’il va revenir », demande Josette Audin, alors que son mari est enlevé par l’armée. « S’il est raisonnable, il sera de retour dans une heure », lui répond un capitaine. « Occupe-toi des enfants », a le temps de lui lancer Maurice Audin. Ce seront les derniers mots qu’elle entendra de lui, qui n’est jamais revenu. Et Josette Audin n’a jamais cru à la thèse de l’évasion avancée par les autorités. « Jamais », assurait-elle, « il aurait tout fait pour prendre contact avec moi ». Depuis ce jour où un commando de parachutistes l’a arrachée au bonheur, Josette Audin ne s’est jamais résignée.

Josette Audin n’a jamais renoncé et elle ne s’est jamais résignée

« Mon mari s’appelait Maurice Audin. Pour moi il s’appelle toujours ainsi, au présent, puisqu’il reste entre la vie et la mort qui ne m’a jamais été signifiée », écrivait-elle en 2007 dans un courrier adressé à Nicolas Sarkozy, publié dans nos colonnes, resté lettre morte. Inflexible, pendant plus de soixante ans, Josette Audin n’a jamais renoncé à sa quête de vérité. Dès le 4 juillet 1957, elle porte plainte contre X pour homicide volontaire. La famille de Maurice Audin est la seule à l’épauler dans ces semaines pénibles, où les soutiens se font rares. Les collègues de la faculté ne se précipitent pas pour l’aider. Quant aux camarades, « c’était trop dangereux pour eux de me contacter ». L’instruction de l’affaire, commencée en juillet 1957 à Alger, est transférée à Rennes en 1960. Deux ans plus tard, un premier non-lieu sera prononcé pour insuffisance de charges. Mais Josette Audin ne baisse pas les bras. C’est une battante et une militante. Elle décide de rester vivre en Algérie et, après l’indépendance, elle fait le choix de devenir fonctionnaire algérienne, quitte à perdre beaucoup de salaire. Ce n’est qu’à l’été 1966, après le coup d’état d’Houari Boumédiène, qu’elle se résout à partir en France, pour protéger sa famille. « Nous avons annoncé à tout le monde et aux voisins que nous allions passer l’été dans le sud de l’Algérie. Ma mère avait tout organisé. Nous avons atterri pour une autre vie à Étampes », raconte Pierre Audin, son plus jeune fils, lui aussi mathématicien, « pas de chance, le proviseur du lycée où ma mère enseignait était au Front National. Donc, nous sommes partis vivre à Argenteuil ». Quelques semaines après son arrivée en France, au mois de décembre 1966, la cour de cassation déclare que l’affaire est éteinte. Mais les plaies sont toujours ouvertes. « Ma mère n’en parlait jamais. C’était son jardin secret et nous l’avons respecté », confie Pierre Audin, « il y avait son portrait partout, je me doutais que c’était un héros, mais je ne savais pas pourquoi. Un jour, je suis tombé sur un livre dans la bibliothèque dont le titre était l’affaire Maurice Audin ».

La reconnaissance par Emmanuel Macron, une victoire personnelle et politique

Les années passent et chaque nouvelle étape de l’affaire replonge Josette Audin dans ce deuil impossible. Elle ne s’est jamais remariée. Au début des années 2000, alors que les tortionnaires soulagent leur conscience dans la presse française, Josette Audin remonte au front et dépose une nouvelle plainte contre X pour séquestration, qui aboutira encore à un non-lieu.

Elle refuse de rencontrer en privé la famille des assassins de son mari, « si la vérité doit advenir », explique-t-elle, « il faut que cela soit devant tout le monde, devant la justice de la république ». L’espoir, la lassitude et la colère, au mois de janvier 2018, à l’assemblée nationale, à quatre vingt sept ans, elle était venue redire, avec une incroyable dignité, qu’elle espérait toujours que « la France, pays des droits de l’homme, condamne la torture, ceux qui l’ont utilisée et ceux qui l’ont autorisée ». Ce jour-là, le mathématicien Cédric Villani est à ses côtés. Le député de la République En Marche (REM) en est convaincu, Emmanuel Macron doit reconnaître ce crime d’état. Simultanément, l’Humanité publie des témoignages d’appelés qui racontent l’horreur de la torture et qui remettent dans le débat public les pratiques de l’armée française pendant la guerre d’Algérie. Une lettre ouverte adressée au président de la république, signée par de nombreuses personnalités, est également publiée dans nos colonnes. « Des deux côtés de la Méditerranée, les mémoires algériennes et françaises resteront hantées par les horreurs qui ont marqué cette guerre, tant que la vérité n’aura pas été dite et reconnue », affirme le texte. Trois mois plus tard, grâce au geste historique du chef de l’état, la France regarde en face l’une des pages les plus sombres de la colonisation. Car le sort d’un homme révéla tout un système, celui de la pratique généralisée de la torture pendant la guerre d’Algérie.

Le 13 septembre 2018, dans le salon de Josette Audin, où Maurice Audin est partout, éternel jeune homme de vingt cinq ans immortalisé par des clichés posés sur les étagères du salon, une page d’histoire s’est écrite. Un dialogue entre Emmanuel Macron et Josette Audin en dit long. « Je vous remercie sincèrement », lui dit-elle. « C’est à moi de vous demander pardon, donc vous ne me dites rien. Nous restaurons un peu de ce qui devait être fait », répond Emmanuel Macron.

« Oui, enfin, je vous remercie quand même », lui rétorque Josette Audin d’un air malicieux. Le président lui répond que « je vois que l’indiscipline continue ». L’insoumission, l’indocilité plutôt, le combat de Josette Audin, exemplaire, lui survivra. Nous y veillerons.

Pendant soixante ans, nos colonnes ont tenté de l’accompagner dans son juste combat. C’est dire si les équipes de l’Humanité ont du chagrin aujourd’hui. À ses enfants, Michèle et Pierre, ses petits-enfants et toute sa famille, elle adresse ses condoléances les plus chaleureuses.

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4 février 2019 1 04 /02 /février /2019 19:05

 

 

https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/agression-d-un-manifestant-par-un-collaborateur-de-l-elysee/affaire-benalla-tentative-de-perquisition-des-locaux-de-mediapart_3174685.html

 

Mediapart s'oppose à une tentative de perquisition dans ses locaux

La rédaction a refusé la perquisition, car cette enquête est susceptible d'atteindre le secret des sources.

Deux procureurs, accompagnés de trois policiers, ont voulu perquisitionner Lundi 4 Février 2019 à 11 heures 10 les locaux de Mediapart, indique le média en ligne sur son compte Twitter. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour atteinte à l'intimité de la vie privée et sur les conditions d'enregistrement d'une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase à la fin du mois de juillet 2018, après sa diffusion la semaine passée par Mediapart, a appris France Info de source judiciaire.

D'après le média d'investigation en ligne, cela fait suite à leurs révélations de la semaine dernière. Jeudi 31 Janvier 2019, Mediapart a publié les extraits d'une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, gendarme réserviste, quelques jours après leurs mises en examen pour violences en réunion par personne chargée d'une mission de service public.

« Le parquet de Paris a été rendu destinataire d'éléments ayant justifié l'ouverture d'une enquête préliminaire des chefs d'atteinte à l'intimité de la vie privée et de détention illicite d'appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d'interception de télécommunications ou de conversations », a appris France Info de source judiciaire. « Dans ce cadre, deux magistrats du parquet, accompagnés d'enquêteurs se sont présentés dans les locaux de Mediapart Lundi 4 Février 2019 afin de saisir les enregistrements diffusés la semaine dernière », a précisé cette même source.

Celle-ci confirme aussi « qu'il n'y a pas eu de plainte déposée par Alexandre Benalla ou Vincent Crase. Cette enquête a été ouverte sur le fondement d'éléments transmis au parquet sur lesquels je n'ai pas de précisions à apporter à ce stade ».

« Cette enquête, qui vise les enregistrements révélés par Mediapart, est susceptible d'atteindre le secret des sources de notre journal. C'est pourquoi nous avons refusé cette perquisition, comme la loi nous y autorise », a précisé à France Info Fabrice Arfi, un des journalistes de Mediapart. C'est « un acte inédit et particulièrement grave dans l'histoire de Mediapart, articles à venir », poursuit le média sur son compte Twitter.

Selon les informations recueillies par France Info, le procureur n'exclut pas de revenir avec un mandat du Juge des Libertés et de la Détention (JLD).

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3 février 2019 7 03 /02 /février /2019 17:24

 

 

https://www.eldiario.es/politica/Miembros-Podemos-Consejo-Ciudadano-tranquilo_0_862664629.html

 

Les membres de Podemos présents au conseil des citoyens de l'état demandent l'unité et un débat serein pour surmonter la crise

Les membres de Podemos qui participent au conseil des citoyens de l'état, l’un des organes décisionnels les plus importants de la formation, ont souhaité qu’il y ait une candidature pour l’unité après la réunion et ils ont plaidé pour le maintien du dialogue tranquille pour trouver des solutions à la situation créée après la décision du candidat de Podemos à la communauté de Madrid, Íñigo Errejón, de participer à la plate-forme Más Madrid.

Mercredi 30 Janvier 2019

Dans des déclarations aux médias, la porte-parole au congrès d'Unidos Podemos, Ione Belarra, a indiqué à son arrivée au siège de la rue Princesa qu'il faut travailler pour une candidature d'unité et elle a souligné que cela devait se faire en parlant tranquillement avec tout le monde.

La porte-parole de l'exécutif de Podemos, Noelia Vera, a également souligné que le débat était ce qui importait le plus pour la réunion du conseil des citoyens de l'état. « Ce dont nous avons besoin, c’est de discuter et de trouver des solutions », a-t-elle souligné.

De son côté, le secrétaire général de Podemos de Castilla-La Mancha, José García Molina, a indiqué que la réunion du conseil des citoyens de l’état était l’occasion de maintenir un débat calme et avec des critères politiques pour pouvoir affronter une élection dans laquelle Podemos doit être à la hauteur.

En outre, il a insisté sur le fait que le débat ouvert à Madrid après l'annonce d’Inigo Errejón devrait être décidé par les camarades de Madrid, comme ce qui se passe à Castilla-La Mancha est décidé dans cette région. Pour cette raison, il a souligné qu'il était important de faire baisser la température et d’apporter des solutions à partir de là, car, at-il ajouté, il existe une intelligence et une capacité pour le faire.

José Garcia Molina a souligné que le débat d'aujourd'hui devait être organisé et il a rappelé que les secrétaires généraux avaient lancé à Tolède un message très clair dans lequel ils préconisaient la coopération et non la concurrence. « Mais ce n'est un message à personne en particulier », a-t-il reconnu.

Le secrétaire général de Castilla y León, Pablo Fernández, a insisté, ainsi que les autres, pour que l’important soit le débat et l’analyse dans la cordialité et le calme du problème pour apporter une solution politique. « Nous devons cesser de parler de nous-mêmes, nous devons parler des problèmes du pays qui sont nombreux et énormes et nous devons trouver une solution aujourd'hui », a-t-il dit.

Le secrétaire général de Podemos Euskadi, Lander Martínez, a souligné avant le début de la réunion que l'organe qui est convoqué Mercredi 30 Janvier 2019 à Madrid est l'endroit où ce type de conflit doit être réglé et il a indiqué qu'il était important de redonner confiance aux électeurs avant de continuer à préparer les élections du mois de mai 2019.

Ainsi, il s'est dit confiant que la crise ouverte au sein du parti sera résolue car, a-t-il indiqué, toute crise est surmontable. « La ligne des secrétaires généraux est claire, c’est la coopération pour l'avenir de Podemos », a-t-il ajouté.

Enfin, le député d'Unidos Podemos et membre du Syndicat Andalou des Travailleurs (SAT), Diego Cañamero, a expliqué qu'il abordait la réunion de manière positive et il a prédit qu'il en sera satisfait car l'objectif est d’aller aux élections en regroupant la gauche.

Selon lui, il faut faire un effort pour unir la gauche afin que le peuple sorte renforcé afin de défendre ses intérêts. En ce sens, il a reconnu que, même si à Podemos il existe de nombreuses sensibilités, Podemos doit s'adapter aux personnes et parler des vrais problèmes de la société.

« Nous devons nous unir, car la droite et le fascisme luttent durement pour nous priver de nos droits », a-t-il ajouté, avant de plaider pour l'intégration de tous dans un seul projet politique.

Des sources du parti violet ont confirmé la présence de tous les secrétaires régionaux à la réunion du conseil des citoyens de l’état, à l'exception de la secrétaire régionale des îles Canaries, Noemí Santana, et de la secrétaire régionale d’Andalousie, Teresa Rodríguez. Cette seconde avait envoyé à sa place le secrétaire politique et de la communication de Podemos Andalucía, Pablo Pérez Ganfornina.

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3 février 2019 7 03 /02 /février /2019 16:31

 

 

https://www.elmundo.es/cataluna/2019/02/01/5c54412221efa0590e8b45a8.html

 

Quim Torra estime que le problème des catalans est aussi celui de l'Union Européenne

Vendredi Premier Février 2019

Le président du gouvernement catalan, Quim Torra, s'est adressé directement à la communauté internationale en anglais pour lui demander son soutien lors du procès qui s'ouvrira le Mardi 12 Février 2019 devant le Tribunal Suprême. Dans une déclaration institutionnelle, il souligne que l'audience sera un haut-parleur de la répression exercée par l’état et qu’il s’agit d’un procès contre la démocratie. Il a également demandé à la communauté internationale et aux associations de défense des droits de l'homme de soutenir la cause, car le processus n'est pas un problème local, il concerne toute la communauté internationale et principalement l'Union Européenne.

Quim Torra, qui a fait référence aux prisonniers de Brians, considère également que la détention préventive est une punition et une peine et que les actions de l’état visent à liquider l'expression démocratique des catalans. C'est pourquoi il a demandé au gouvernement de Pedro Sánchez le courage de mettre fin à la régression démocratique en Espagne et de parier sur le dialogue, la négociation et l'exercice de l'autodétermination de la Catalogne. Le président a également manifesté son soutien aux dirigeants souverainistes et à leurs familles et il a assuré qu'ils n'ont commis aucun crime.

Après un rassemblement des employés du parlement pour le transfert des prisonniers, le président du parlement catalan, Roger Torrent, a assuré que « neuf hommes et femmes ont été traduits devant le Tribunal Suprême, mais ils gardent la tête haute et leur conscience est tranquille, ils vont dénoncer la violation de leurs droits et de nos droits, ils vont mettre l’état devant son miroir et ils vont défendre la démocratie ».

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3 février 2019 7 03 /02 /février /2019 16:15

 

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/education/parcoursup/parcoursup/manifestations-des-lyceens/manifestation-des-gilets-jaunes-contre-les-violences-policieres-je-vais-porter-plainte-annonce-le-syndicaliste-lyceen-blesse-samedi-a-paris_3173359.html

 

Manifestation des Gilets Jaunes contre les violences policières, « je vais porter plainte », annonce le syndicaliste lycéen blessé à Paris, Samedi 2 Février 2019

Louis Boyard, président de l'Union Nationale des Lycéens (UNL) dit avoir été atteint au pied par un tir de Lanceur de Balles de Défense (LBD).

Louis Boyard a été blessé, Samedi 2 Février 2019, à Paris, lors de la manifestation des Gilets Jaunes contre les violences policières. « Je me suis pris un tir de LBD au pied. Tout le pied semble cassé et la peau réagit très mal », a raconté sur Twitter le président de l'UNL et il a précisé que « l’ambulance m'emmène à l'hôpital, je vais bien ». Dimanche 3 Février 2019, il a expliqué à France Info qu'il comptait porter plainte.

Question. Dans quelles circonstances avez-vous été blessé ?

Réponse. J'étais place de la République à Paris Samedi 2 Février 2019 à la manifestation en soutien aux blessés des violences policières. Je me trouvais à dix mètres à peu près des policiers, mais j'ai été visé sans que je comprenne pourquoi alors que je n'étais pas dans un groupe. J'étais seul, en tant que représentant syndical lycéen, sans gilet jaune, et je manifestais pacifiquement. Il y a eu un mouvement de foule et j'ai ressenti une douleur au pied, dû, je pense, à un tir de LBD, puis des évanouissements et des vomissements. J'ai été très vite pris en charge par les les pompiers qui m'ont dit que j’avais probablement une fracture. Je suis arrivé Samedi 2 Février 2019 vers 19 heures au service des urgences de l’hôpital Saint-Antoine.

Question. Comment cela s'est passé, aux urgences et depuis ?

Réponse. La salle d'attente était remplie de Gilets Jaunes blessés. Une personne en face de moi avait reçu un tir dans le genou et ne pouvait plus marcher et un autre avait un sparadrap à l'œil. Les urgences étaient totalement surchargées, il y avait plusieurs heures d'attente. Pour ma part, j'ai énormément de chances, parce que je n'ai pas de fractures, mais un gros hématome, un œdème, en fait. Les médecins des urgences m'ont pris Samedi 2 Février 2019 vers 23 heures 30. Ils m'ont soigné et je suis sorti Dimanche 3 Février 2019 vers 1 heure 30 du matin. Je prends des antidouleurs, vu l'état de mon pied, qui a doublé de volume.

Question. Allez-vous porter plainte ?

Réponse. Je n'ai pas envie de dire dire que, après un tir de LBD, je cède à la peur. D'abord, j'irai à la manifestation des lycéens, Mardi 5 Février 2019 et j'appelle tous les lycéens à manifester et à bloquer les lycées. Ensuite, j'ai un message pour le ministre de l’intérieur Christophe Castaner, je vais porter plainte. Je suis en train de voir précisément avec les avocats les modalités de cette plainte. Et je demande à nouveau, comme je l'avais déjà fait après ce qui s'est passé à Mantes-la-Jolie, où des lycéens, le 6 décembre 2018, avaient été contraints de s'agenouiller par des policiers dans le cadre d'une arrestation collective, à ce qu'il me reçoive. Soit comme représentant syndical de l'UNL, soit, désormais, comme victime, et avec d'autres victimes des violences policières.

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3 février 2019 7 03 /02 /février /2019 15:58

 

 

Hommage aux blessés et heurts pour la douzième journée d'action des Gilets Jaunes (Reuters)

 

La douzième journée nationale d'action des Gilets Jaunes a mobilisé Samedi 2 Février 2019, selon une source policière, quarante huit mille personnes en dehors de Paris lors de plus de quatre cent événements qui ont été parfois émaillés de violences.

Samedi 2 Février 2019 à 16 heures, la préfecture de police de Paris a avancé pour sa part le chiffre de dix mille cinq cent manifestants dans la capitale, où vingt deux personnes ont été interpellées.

L'un des cortèges parisiens déclarés aux autorités rendait hommage aux blessés des Gilets Jaunes. Le défilé a eu lieu entre la place Daumesnil, dans le douzième arrondissement de Paris, et la place de la République, qui était encore le théâtre de tensions à la nuit tombée. Les policiers ont fait usage d'un canon à eau. Des heurts ont aussi été signalés à Toulouse, à Nantes et à Rennes, selon une source policière.

A Bordeaux, le cortège de plusieurs milliers de personnes est parti comme à l'accoutumée de la place de la Bourse en direction du centre-ville avec à sa tête des étudiants portant une banderole « étudiants et Gilets Jaunes, tous unis contre Macron et son monde ».

Samedi 2 Février 2019 en fin de journée près de l’Hôtel de Ville de Bordeaux, des manifestants ont commencé à jeter des projectiles contre les forces de l'ordre qui ont répliqué par des gaz lacrymogènes pour les disperser dans les rues avoisinantes. Sur le cours d'Alsace-et-Lorraine, une voiture a été incendiée.

A Valence, dans la Drôme, la police a compté cinq mille quatre cent personnes au plus fort de la manifestation qui s'est dispersée Samedi 2 Février 2019 en milieu d'après-midi sous l'effet de pluies diluviennes. Elle s'est déroulée sans heurts mais la police a procédé à dix huit interpellations et elle a saisi une centaine d'armes, couteaux, haches, rasoirs, battes de base-ball, tournevis, matraques, machettes et autres engins explosifs.

A Strasbourg, la police a procédé à des jets de gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants, devant la gare notamment. Les portes vitrées des Galeries Lafayette ont été brisées par des manifestants quand les employés ont baissé le rideau de fer.

A Paris, l'une des manifestations déclarées entendait dénoncer les violences policières et rendre hommage aux personnes blessées depuis le début de la crise au mois de novembre 2018.

« Hommage aux blessés », « violence d’état, macronie coupable » et « éteins ta télévision, viens nous rencontrer », pouvait-on lire sur des banderoles, alors que certains manifestants portaient un patch sur l'oeil marqué d'une cible.

« Je pensais que c'était important que je témoigne en tant que victime parce que je considère que je n'aurais jamais dû être blessé », a dit à Reuters Patrick Galliand, un francilien blessé au mois de novembre 2018 dans une manifestation.

« Je ne suis pas un casseur, je ne suis pas un Black Bloc et je ne jette rien contre les policiers », a-t-il ajouté, « j’étais venu exprimer un mécontentement, ce qui est notre droit le plus strict, et je suis parti avec un oeil en moins ».

Gilet jaune sur le dos et pansement sur l'oeil, l'un des leaders des contestataires blessé à Paris, Samedi 26 Janvier 2019, Jérôme Rodrigues, a filmé la foule juché sur un poteau au départ de la manifestation, sous les acclamations. Une enquête est en cours pour déterminer si sa blessure a pour origine un tir de Lanceur de Balles de Défense (LBD) ou un éclat de grenade de désencerclement.

« Stop au président flash ball », a écrit pour sa part sur Twitter le leader du Mouvement de la France Insoumise (MFI), Jean-Luc Mélenchon.

Selon le ministre de l’intérieur Christophe Castaner, très peu de manifestations annoncées Samedi 2 Février 2019 ont été déclarées. Il a fait savoir que le dispositif de maintien de l'ordre de ces dernières semaines serait reconduit mais adapté, avec notamment le soutien, à Paris, de six véhicules blindés de la gendarmerie.

Les forces de l'ordre ont commencé Samedi 26 Janvier 2019 à expérimenter l'utilisation de caméras couplée avec celle de LBD, pour en contrôler l'usage. « Tout a été filmé et c'est en cours d'exploitation », a dit le secrétaire d’état Laurent Nunez.

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2 février 2019 6 02 /02 /février /2019 17:21

 

 

http://revolutionpermanente.fr/A-Bordeaux-les-Gilets-Jaunes-s-organisent-en-collectif-contre-la-repression

 

A Bordeaux, les Gilets Jaunes s’organisent en collectif contre la répression

Une première conférence de presse du collectif contre les répressions policières de Bordeaux s'est tenu, Mercredi 30 Janvier 2019, place Pey Berland, lieu symbolique de la répression à Bordeaux chaque samedi. Retour sur la création de ce collectif, symbole quant à lui de la réponse des gilets jaunes souhaitant lutter collectivement contre les répressions.

Depuis plusieurs semaines déjà, ce collectif contre les répressions policières a commencé à se réunir et à travailler. Le Mercredi 30 Janvier 2019 a marqué en quelque sorte son lancement officiel, devant la presse.

Durant cette conférence de presse, plusieurs membres du collectif ont rappelé la nécessité de se mobiliser contre la répression, notamment autour d’un nouveau témoignage d’Antoine qui a raconté que « quand ma main a explosé, ma vie a basculé ».

C’est dès les premiers actes que la répression a débuté contre les Gilets Jaunes, avec une intensité toujours plus grande, de samedi en samedi pour commencer, et c’est à présent quotidiennement que les Gilets Jaunes sont réprimés, notamment à travers les interpellations judiciaires, nous y reviendrons. Mais il faut rappeler, et le collectif l’affirme, que cette répression est une logique d'état, qui s’appliquait et s’applique encore au jour le jour dans les quartiers populaires notamment, où la Brigade Anti Criminalité (BAC) s’exerce et perpétue la répression contre les banlieusards.

Le bilan à Bordeaux comme ailleurs est très lourd pour les manifestants, de nombreuses mutilations, mains, yeux et testicules, mais aussi un nombre incalculable de tirs de Lanceurs de Balles de Défense (LBD), qui ont entre autre causé le coma d’un homme, Olivier, qui heureusement a peu rentrer chez lui récemment. Il ne faut pas non plus négliger les quantités astronomiques de gaz lacrymogènes lancés chaque samedi contre la population. Le collectif dénonce également les responsabilités du préfet local, donneur d’ordre, ainsi que celle d’Alain Juppé, maire de la ville, qui depuis le début de la mobilisation se tient aux côtés de l'état dans sa campagne contre les Gilets Jaunes, que ce soit lors de ses vœux, mais aussi lors de la venue de Laurent Nunez, secrétaire d'état auprès du ministre de l’intérieur, ou encore celle d’Édouard Philippe qui se rend à Bordeaux, Vendredi Premier Février 2019. Alain Juppé accepte tranquillement cette répression. Il a évidemment sa part de responsabilité.

Le collectif contre les répressions policières lancées à Bordeaux s’est donc donné pour objectif de réunir les personnes touchées par cette répression, ou se sentant concernées par celle-ci. Initialement autour de quelques blessés, le collectif est aujourd’hui en contact avec pratiquement l’ensemble des blessés graves de Bordeaux et des environs. Il est de plus en lien avec le nouveau collectif d’avocats bordelais qui s’est formé quant à lui pour soutenir les Gilets Jaunes dans leurs démarches juridiques.

De nombreux aspects sont abordés par ce collectif, que ce soit l’aide financière, qui est évidemment une problématique importante pour de nombreux blessés, mais aussi le soutien psychologique, souvent oublié ou peu pris en compte. Ce sont également des actions politiques que souhaite mener ce regroupement, pour répondre collectivement à la répression de l'état, elle aussi chargée d’enjeux politiques. Avec par exemple des cortèges chaque samedi, et un rassemblement prévu devant l’Hôtel de Police, Dimanche 3 Février 2019, pour dénoncer les répressions physiques de chaque acte, sans oublier les interpellations, de plus en plus nombreuses.

Que ce soit en fin de manifestation, où depuis plusieurs semaines une cinquantaine de Gilets Jaunes se voit placer en garde à vue, mais aussi en semaine, avec des perquisitions et des convocations visant à intimer les Gilets Jaunes, cette répression politique est scandaleuse. C’est justement face à cela que le collectif souhaite agir, pour mettre fin à l’isolement des nombreuses personnes réprimées et y répondre collectivement.

De nombreuses actions et activités sont à venir, au-delà des cortèges et du rendez-vous du Dimanche 3 Février 2019. Un concert est en cours de préparation et une cagnotte collective va voir le jour. Le collectif poursuit également le travail de recensement et de recherche de témoignages, pour médiatiser ce que la presse passe régulièrement sous silence et pour appuyer les démarches juridiques.

Nous invitons évidemment à suivre l’actualité du collectif sur sa page facebook.

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2 février 2019 6 02 /02 /février /2019 17:05

 

 

Donald Trump intensifie ses attaques contre Nancy Pelosi pour son opposition au mur (Reuters)

 

Donald Trump a intensifié Vendredi Premier Février 2019 ses attaques contre la présidente démocrate de la chambre des représentants, Nancy Pelosi, la décrivant comme très nocive pour les Etats-Unis du fait de son opposition à la construction du mur réclamé par le président républicain à la frontière avec le Mexique.

Plus tôt dans la journée, Donald Trump a déclaré qu'il y avait une grande probabilité qu'il décrète l'état d'urgence afin d'obtenir les fonds nécessaires pour concrétiser sa plus symbolique promesse de campagne électorale en 2016.

Donald Trump a fait planer cette menace à plusieurs reprises ces dernières semaines, mais l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations entre les républicains et les démocrates pourrait le convaincre de recourir à cette option qui lui permettrait de s'affranchir de l'aval budgétaire du congrès.

Cette procédure exceptionnelle est toutefois de nature à poser des contentieux judiciaires et constitutionnels.

Nancy Pelosi a réaffirmé Jeudi 31 Janvier 2019 qu'elle était opposée à la construction du mur. Le Parti Démocrate, qui a repris le contrôle de la chambre des représentants au mois de janvier 2019, a proposé des mesures de plusieurs milliards de dollars pour la sécurité frontalière, mais aucun crédit pour un mur.

S'exprimant dans un entretien à la chaîne Columbia Broadcasting System (CBS) News, Donald Trump a décrit Nancy Pelosi comme très rigide et voulant seulement marquer des points sur la scène politique.

« Elle est très nocive pour notre pays. Tout ce qu'elle veut, c'est ouvrir les frontières. Le trafic d'être humains lui est complètement égal, sinon elle ne ferait pas cela », a-t-il ajouté à propos des négociations avec la représentante démocrate.

Un porte-parole de Nancy Pelosi a condamné les propos de Donald Trump, y voyant une « déformation furieuse et prévisible de l'engagement des démocrates envers la sécurité aux frontières. Les démocrates ont soumis des solutions intelligentes et efficaces, tandis que le président refuse toujours d'écarter l'hypothèse d'un deuxième shutdown », a ajouté Drew Hammill dans un communiqué.

Nancy Pelosi a par le passé soutenu des lois visant à lutter contre la traite des êtres humains, qu'elle qualifie de crime abominable.

Une commission bipartisane s'efforce de trouver un compromis sur la somme de six milliards de dollars que Donald Trump cherche à obtenir pour financer la construction du mur. Cette commission doit achever ses travaux avant le 10 février 2019, cinq jours avant l'expiration de la loi de financement provisoire de l'administration fédérale.

Donald Trump a promulgué cette loi, Vendredi Premier Février 2019, malgré l'absence des fonds pour le mur, afin de suspendre le shutdown qui a affecté pendant plus d'un mois les services publics américains. Cette décision du président américain a été vue comme une victoire politique de Nancy Pelosi.

Lors d'un événement organisé Vendredi Premier Février 2019 à la Maison Blanche, Donald Trump a souligné qu'il y avait une gigantesque obstruction de la part des démocrates et donc une grande probabilité de devoir recourir à l'état d'urgence.

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2 février 2019 6 02 /02 /février /2019 16:49

 

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/ce-que-l-on-sait-des-quatre-listes-de-gilets-jaunes-annoncees-pour-les-europeennes_3172121.html

 

Ce que nous savons des quatre listes de Gilets Jaunes annoncées pour les élections européennes

Pour l'instant, aucune liste ne contient les soixante dix neuf noms nécessaires pour se présenter le 26 mai 2019.

Samedi 2 Février 2019

Recueilleront-ils les voix des mécontents ? Trois Gilets Jaunes ont déjà annoncé qu'ils se lançaient dans la course pour les élections européennes, au risque d'être jugés illégitimes par les manifestants. Au mois de décembre 2018, le chanteur Francis Lalanne, qui se réclame également du mouvement de contestation né de la révolte contre le prix du carburant, les avait précédés. Que savons-nous de ces quatre listes ? Recueilleront-elles les soixante dix neuf noms nécessaires pour concourir le 26 mai 2019 ?

Le Ralliement d'Initiative Citoyenne d'Ingrid Levavasseur

Première gilet jaune à se lancer, l'aide-soignante normande de trente et un ans Ingrid Levavasseur. Après avoir refusé de devenir chroniqueuse sur la chaîne d'information en continu BFM Télévision, cette récente habituée des plateaux de télévision a pris, Mercredi 23 Janvier 2019, la tête d'une liste baptisée Ralliement d'Initiative Citoyenne. Un nom inspiré du Référendum d'Initiative Citoyenne (RIC), qui constitue une des principales revendications des Gilets Jaunes. Sur le plateau de France Info, elle explique que « je ne suis pas une star, je suis juste une femme qui s'engage enfin dans la politique ».

La jeune femme s'est attiré les foudres d'autres membres du mouvement pour avoir dit qu'elle avait voté pour Emmanuel Macron aux élections présidentielles. Sur la dizaine de candidats annoncés au départ sur sa liste, deux ont déjà fait défection. Le directeur de campagne, Hayk Shahinyan, s'est lui aussi retiré après avoir essuyé des critiques sur son passé militant au Parti Socialiste.

L'Union Jaune de Patrick Cribouw

Mardi 29 Janvier 2019, une figure niçoise du mouvement, Patrick Cribouw, annonçait à son tour la constitution d'une liste, qualifiée d’apolitique et asyndicale, baptisée Union Jaune. Le programme sera organisé autour de cinq thèmes, « dans l'ordre, le pouvoir d'achat, les retraites, la justice sociale et fiscale, l'immigration et la souveraineté », a détaillé devant la presse cet ancien directeur commercial de soixante quatre ans.

« Oui à une France terre d'accueil, mais nous avons onze millions de français dans la précarité la plus totale. Ne serait-il pas temps de changer les choses », a-t-il également exposé face aux journalistes, avant d'affirmer qu'il n'était pas proche du Rassemblement National.

« Si j'ai cette chance d'être élu ambassadeur ou député de nos grands cœurs jaunes, je m'engage à percevoir un Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance (SMIC) et à reverser la différence aux restaurants du cœur », a-t-il promis. Pressé de dévoiler les noms qui pourraient figurer sur sa liste aux élections européennes, il a demandé un peu d'indulgence et de patience.

Le Rassemblement des Gilets Jaunes Citoyens de Thierry-Paul Valette

Vendredi 2 Février 2019, une troisième liste intitulée Rassemblement des Gilets Jaunes Citoyens a vu le jour. Elle est emmenée par Thierry-Paul Valette, qui se présente comme un acteur social du Calvados, résume le Parisien. Cet artiste de quarante deux ans s'était fait connaître en 2017 pour avoir lancé une pétition contre le statut de première dame de Brigitte Macron.

Sur son compte Twitter, Thierry-Paul Valette se présente comme l'initiateur de la Nuit Jaune place de la République à Paris, Samedi 26 Janvier 2019, qui a été rapidement dispersée par les forces de l'ordre. Une élue municipale de cinquante quatre ans, un agriculteur bio de cinquante et un ans, un assureur de vingt neuf ans et une étudiante médicale de vingt sept ans se présentent à ses côtés. Tous promettent une liste représentative du territoire national dans sa diversité géographique et sociale.

La liste de Francis Lalanne

En cuissarde, gilet jaune, casquette et barbe de marin, le chanteur Francis Lalanne avait annoncé, lui aussi, le 17 décembre 2018, un Rassemblement des Gilets Jaunes Citoyens visant à présenter une liste aux élections européennes le 26 mai 2019.

L'artiste avait alors assuré qu'un de ses amis, « parmi les cent plus grandes fortunes de France », avait accepté de se porter caution bancaire à hauteur de 800 000 euros.

Francis Lalanne n'a plus communiqué depuis, mais il n’a pas dit son dernier mot, d'après les informations du Parisien. Il a assuré Vendredi Premier Février 2019 au quotidien qu’il travaillait à la constitution d’une liste où tous les départements seront représentés et qu’il avait une quarantaine de candidats.

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2 février 2019 6 02 /02 /février /2019 16:18

 

 

https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/agression-d-un-manifestant-par-un-collaborateur-de-l-elysee/affaire-benalla-crase-on-vous-explique-l-affaire-du-contrat-russe-revelee-par-mediapart_3170861.html

 

Nous vous expliquons l'affaire du contrat russe révélée par Mediapart

Le site d'information révèle l'implication d'Alexandre Benalla dans un contrat signé entre Vincent Crase et un homme d'affaires russe. Devant la commission d'enquête du sénat, au mois de janvier 2019, les deux hommes ont pourtant nié l'intervention de l'ancien chargé de mission de l'Elysée.

Dans sa longue enquête publiée Jeudi 31 Janvier 2019, Mediapart affirme qu'Alexandre Benalla a été impliqué directement dans un contrat signé entre Vincent Crase et Iskander Makhmudov, un oligarque russe, proche de Vladimir Poutine. Il est soupçonné par plusieurs magistrats européens d'accointances avec l'un des pires groupes criminels moscovites. Les enregistrements publiés par le site d'information laissent d'ailleurs entendre que cette affaire inquiète Alexandre Benalla et Vincent Crase.

Qui est Iskander Makhmudov ?

Iskander Makhmudov, cinquante cinq ans, est un industriel russe proche de Vladimir Poutine. Le magazine Forbes estime sa fortune actuelle à sept milliards de dollars. Ancien interprète, il parle l'ousbek, le russe, l'anglais et l'arabe. Iskander Makhmudov est un oligarque qui s'est enrichi dans les années 1990, après l'éclatement du bloc soviétique, notamment en créant la société Ural Mining and Metallurgical Company (UMMC), un mastodonte de la métallurgie et l'un des principaux partenaires des sociétés françaises Alstom et Bouygues en Russie. Il est également actionnaire des sociétés Aeroexpress, Transmashholding et Kuzbassrazrezugol.

En Russie, Iskander Makhmudov est aussi présenté comme très investi dans des œuvres caritatives, programmes de logements, de cliniques, d'orphelinats et d'aides aux vétérans. Il a même offert la construction d'une patinoire à Sotchi pour les jeux olympiques d'hiver de 2014.

En Europe, ce n'est pas sa philanthropie qui a retenu l'attention de la justice. Des juges soupçonnent Iskander Makhmudov d'être personnellement lié à Izmaïlovskaya, un important groupe mafieux moscovite, et Tambovskaya-Malychevskaya, une organisation criminelle de Saint-Pétersbourg. Il est notamment soupçonné de blanchiment de capitaux, via l'une de ses sociétés. Mais lorsque le dossier a été transmis à la justice russe, dans le dos du procureur contre la corruption, l'enquête a été enterrée, racontait Mediapart, en 2016.

Iskander Makhmudov détient d'ailleurs plusieurs propriétés en France, achetées, selon Mediapart, grâce à des montages financiers pour plusieurs dizaines de millions d'euros, constitués d'entrelacs de sociétés dissimulées dans plusieurs paradis fiscaux, comme Chypre, le Luxembourg et Monaco, où il a également de nombreux intérêts.

Comment est-il lié à Vincent Crase ?

En 2018, Vincent Crase, ancien gendarme réserviste et ancien responsable adjoint de la sécurité de la République En Marche (REM), est l'unique actionnaire d'une jeune société de conciergerie baptisée MARS. Le 28 juin 2018, cette société reçoit un versement de deux cent quatre vingt quatorze mille euros depuis un compte bancaire appartenant à Iskander Makhmudov et domicilié à Monaco, comme le révèle Mediapart. Le virement met en alerte TRACFIN, le service contre le blanchiment de Bercy, précise Libération. Ce versement est lié à un contrat, renouvelable à chaque trimestre, qui prévoyait la protection des biens immobiliers en France de l'homme d'affaires et de sa famille à Monaco.

A l'époque du versement, Vincent Crase est encore salarié de la REM, mais il n'est plus en fonction à l'Elysée. « J'ai signé ce contrat le 6 juin 2018 alors que j'ai quitté le palais de l'Elysée le 4 mai 2018 », a-t-il déclaré devant la commission d'enquête sénatoriale, le 21 janvier 2019. Il assure d'ailleurs que les négociations pour ce contrat ont commencé après son départ de l'Élysée.

Sur les deux cent quatre vingt quatorze mille euros, un peu plus de la moitié est versée à la société de sécurité Velours. Il s'agit d'un sous-traitant de MARS, chargé d'exécuter le contrat, selon Mediapart. Mais dès les révélations du Monde sur les violences du premier mai 2018, au mois de juillet 2018, le sous-traitant refuse de le renouveler, craignant pour son image. Et la Société Générale, qui héberge le compte de MARS, réclame à Vincent Crase le contrat justifiant l'arrivée de trois cent mille euros depuis un compte monégasque, précise Vincent Crase. L'affaire tourne au vinaigre.

Que fait le nom d’Alexandre Benalla dans cette affaire ?

Mediapart assure que les discussions autour du contrat ont en réalité commencé bien plus tôt, dès l’hiver 2017. Elles se sont accélérées au mois de juin 2018, en présence d'Alexandre Benalla. Pour le site d'information, Alexandre Benalla est personnellement impliqué dans ce contrat, y compris dans ses montages financiers. L'ancien chargé de mission de l'Elysée a rencontré à plusieurs reprises le représentant de l'oligarque en France, l'homme d'affaires Jean-Louis Hagenauer, ajoute le site, photographie d’Alexandre Benalla et de Jean Louis Hagenauer jouant au babyfoot, au mois d’août 2018, à l'appui.

Lors de l'échange entre Vincent Crase et Alexandre Benalla, dont Mediapart révèle les enregistrements, ce dernier semble furieux contre Velours, qui a gelé le contrat. Les deux hommes cherchent une porte de sortie. Il faut couper la branche, conseille l'ancien chargé de mission de l'Elysée. « Il faut faire ce que nous avions prévu de faire et transférer. Il faut que tu disparaisses de la boîte », dit-il encore à Vincent Crase. Finalement, la société MARS disparaît, selon les mots de Vincent Crase devant une commission d'enquête du sénat, et une autre société est créée. Il s'agit de France Close Protection, dirigée par Yoann Petit, un proche d'Alexandre Benalla et ancien salarié de Velours.

Domiciliée à la même adresse que MARS, elle prend le relais au mois d’octobre 2018. « Au mois de novembre 2018, Alexandre Benalla est inscrit en tant que salarié de France Close Protection. Il touche douze mille quatre cent soixante quatorze euros, alors qu'il percevait des indemnités de retour à l'emploi entre trois mille quatre vingt dix sept et trois mille huit cent soixante et onze euros depuis son départ de l'Elysée », détaille Mediapart, précisant une information déjà révélée par le Canard Enchaîné. Détail surprenant souligné par Libération, France Close Protection a été « lancée avec un capital social de cent euros et son unique actionnaire est un homme de dix huit ans, majeur depuis seulement quelques mois ».

Alexandre Benalla a refusé de s'expliquer sur ce point, « c’est un ami qui m’a employé dans une mission qui restera confidentielle, j'en suis désolé », a-t-il déclaré à la commission d'enquête.

Pourquoi l'affaire est-elle gênante pour Alexandre Benalla ?

A l'époque des négociations et de la signature du contrat avec l'oligarque russe, Alexandre Benalla est donc chargé de mission à l'Elysée et habilité secret défense. « Un conseiller de l’Elysée utilisant son statut pour faire des affaires avec un milliardaire proche du pouvoir poutinien, la pratique interroge pour le moins », note Mediapart. Surtout si le milliardaire est sérieusement soupçonné de liens avec la mafia et le blanchiment. Pour Libération, une question reste toujours en suspens. Que savait l'Elysée ?

En outre, interrogé à plusieurs reprises sur les négociations entre la société de Vincent Crase et Iskander Makhmudov, Alexandre Benalla a toujours démenti son implication. Devant la commission d'enquête du sénat, il a déclaré que « je n'ai jamais contribué à une quelconque négociation ». Et Vincent Crase a aussi assuré qu'il n'était jamais intervenu. Si Alexandre Benalla et Vincent Crase ont menti alors qu'ils avaient prêté serment, ils risquent chacun jusqu'à cinq ans de prison et soixante quinze mille euros d'amende.

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