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2 mars 2019 6 02 /03 /mars /2019 17:28

 

 

https://www.marxiste.org/actualite-francaise/politique-francaise/2491-sortir-de-l-enfer-capitaliste-edito-du-n-32

 

Sortir de l’enfer capitaliste

Par Jérôme Métellus

Vendredi Premier Mars 2019

Samedi après samedi, le mouvement des Gilets Jaunes confirme sa profondeur. S’il dure aussi longtemps, c’est parce qu’à travers lui s’expriment la colère et les frustrations des couches les plus exploitées de la société, celles qui, jusqu’alors, ne se mobilisaient jamais et souvent, même, ne votaient plus. C’est une lame de fond, la magnifique et soudaine manifestation du réveil politique des masses. En d’autres termes, c’est le prélude au drame révolutionnaire dont la France sera le théâtre, dans les années qui viennent.

Dans l’immédiat, Emmanuel Macron table sur le reflux du mouvement. Il se dit que, tôt ou tard, la lassitude va gagner les manifestants. Mais le gouvernement ne se contente pas d’attendre. Chaque semaine, une violence policière et judiciaire inédite s’abat contre les Gilets Jaunes pendant qu'Alexandre Benalla jouit de toutes les clémences. Et chaque jour, les grands médias déversent contre ce grand mouvement populaire une nouvelle vague de propagande nauséabonde. Sans surprise, l’accusation d’antisémitisme a fini par y trouver une place de choix.

Cette calomnie n’est pas très originale. En Grande-Bretagne, le leader du parti travailliste, Jeremy Corbyn, est sans cesse accusé d'antisémitisme. C’est un mensonge grotesque, mais les conservateurs et l’aile droite du parti travailliste sont prêts à tout pour discréditer Jeremy Corbyn, parce qu’il est issu de l’aile gauche du parti travailliste, parce qu’il oriente son parti vers la gauche et parce qu’il est le favori des prochaines élections législatives. De même, en 2006, lorsque la révolution vénézuélienne était dans sa phase ascendante, des journalistes réactionnaires ont soudainement accusé Hugo Chavez d'antisémitisme. La soi-disant lutte contre l’antisémitisme n’est ici qu’une vile manœuvre pour tenter de discréditer des hommes politiques ou des mouvements qui remettent en cause l’ordre établi, rien de plus.

Comme nous l’avons souvent souligné dans les pages de ce journal, le mouvement des Gilets Jaunes risque de refluer temporairement, à terme, s’il ne débouche pas sur le développement d’un mouvement de grève reconductible. Cela suppose de porter la lutte dans les entreprises via une puissante mobilisation du mouvement syndical. Les conditions en sont plus que jamais favorables. Mais les dirigeants confédéraux des syndicats n’ont pas la moindre intention de mettre à l’ordre du jour un mouvement de grève reconductible. Au mieux, comme la Confédération Générale du Travail (CGT), ils organisent une journée d’action de temps à autre, malgré l’inefficacité notoire de cette forme d’action. Au pire, comme la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT), ils participent au concert d’attaques contre les Gilets Jaunes. Tous attendent, comme Emmanuel Macron, que la tempête passe, après quoi ils retrouveront leur place à la table des négociations avec le gouvernement. Pour négocier la régression sociale, puisque le gouvernement ne leur proposera rien d’autre à négocier.

L’énorme décalage entre la combativité des Gilets Jaunes et le conservatisme des directions syndicales est la contradiction centrale de la situation actuelle. Mais cette contradiction se dénouera, tôt ou tard, sous l’impact de la crise du capitalisme et de l’intensification de la lutte des classes. D’ores et déjà, un nombre croissant de militants de la CGT critiquent vertement la passivité de leur direction confédérale. La polarisation interne au mouvement syndical ne cessera de s’accentuer. A un certain stade, les dirigeants syndicaux seront mis devant l’alternative suivante, virer à gauche ou perdre leur place au profit de dirigeants plus combatifs.

Le grand débat arrive à son terme. Son objectif central était d’affaiblir la mobilisation dans les rues, peine perdue. Mais à présent, le gouvernement est pris à son propre piège. Il est obligé de proposer des mesures s’appuyant sur une prétendue synthèse des débats. Cela promet d’être une bien mauvaise farce, car il n’a jamais été question, en réalité, que le grand débat ait le moindre impact sur l’orientation fondamentale de la politique gouvernementale, laquelle restera entièrement subordonnée aux intérêts du grand patronat.

Nous savons donc d’avance que, parmi les mesures issues du grand débat, il n’y aura ni l’augmentation des salaires, ni l’augmentation des retraites et des minimas sociaux, ni la restauration de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), ni aucune des mesures sociales et fiscales progressistes que les Gilets Jaunes réclament depuis près de quatre mois. Pour faire bonne figure et diversion, des mesures démocratiques de troisième ordre seront sans doute avancées par le gouvernement. Nous ne pouvons exclure, non plus, qu’il propose une version très édulcorée du Référendum d'Initiative Citoyenne (RIC). Mais ce qui est certain, c’est que l’agenda des contre-réformes ne bougera pas d’un iota. Les graves offensives prévues contre le système des retraites, l’assurance chômage et la fonction publique seront maintenues. Il en va de la compétitivité du capitalisme français et donc de ses marges de profit.

Le cynisme n’ayant pas de limite en macronie, il est possible que le gouvernement présente ces contre-réformes comme des réponses aux attentes exprimées lors du grand débat. Nous pouvons douter que cela rencontre beaucoup de succès parmi les Gilets Jaunes et, en général, dans la jeunesse et le salariat. Sur les plateaux de télévision, les éditorialistes macroniens redoutent que la décevante conclusion du grand débat provoque un retour de bâton. Leurs angoisses sont fondées.

Cependant, le grand débat n’est rien de plus, au final, qu’une manœuvre dérisoire et ratée. Ce qui se prépare, dans les profondeurs de la société, est beaucoup plus sérieux. Le mouvement des Gilets Jaunes est le début d’un processus qui va se développer sur plusieurs années et qui verra la lutte des classes s’intensifier à des niveaux inédits depuis des décennies.

Nous ne l’affirmons pas simplement parce que nous le souhaitons, mais parce que c’est une conséquence infaillible de la crise organique du capitalisme. Cette crise oblige la classe dirigeante à s’attaquer brutalement à la masse de la population, ce qui, en retour, obligera la masse de la population à se défendre de façon toujours plus vigoureuse.

Les dirigeants réformistes, à commencer par les dirigeants syndicaux, rejettent cette perspective. Ils prient chaque soir, dans leurs lits, pour qu’une solide reprise économique s’engage enfin et qu’enfin revienne le bon vieux temps de la paisible et fructueuse collaboration de classe, lorsque le patronat était disposé à céder quelques réformes. Mais leurs prières ne seront pas entendues. Non seulement aucune reprise solide ne s’annonce, mais les économistes bourgeois les plus sérieux considèrent qu’une nouvelle récession mondiale est inévitable à plus ou moins court terme. C’est indiscutable. La question n’est plus de savoir si une nouvelle crise mondiale va éclater, mais quand elle éclatera. Pire encore, les leviers qui permettent de sortir d’une récession, la baisse des taux d’intérêt et l’endettement public, ont été utilisés dans la foulée de 2008. Ils ne sont plus disponibles. En conséquence, la prochaine crise risque d’être encore plus profonde et dévastatrice que la précédente.

Ceci aura d’énormes implications sociales et politiques. Au lendemain de la crise de 2008, beaucoup de travailleurs espéraient qu’elle serait passagère et que les sacrifices exigés seraient temporaires. Ces illusions ont été balayées par dix années d’austérité et de contre-réformes. Aussi est-il probable que la prochaine crise trouve très vite une expression politique radicale dans la jeunesse et le mouvement ouvrier. Les manifestations de lycéens et d’étudiants contre le saccage de la planète en sont un signe avant-coureur. L’idée qu’il faut changer de système et non seulement le réformer, cette idée gagnera l’esprit de millions de jeunes et de travailleurs. Nos idées marxistes révolutionnaires trouveront une audience beaucoup plus large, parce qu’elles exprimeront fidèlement la réalité de la situation et ce qui est nécessaire pour sortir l’humanité de l’enfer capitaliste.

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2 mars 2019 6 02 /03 /mars /2019 17:07

 

 

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/melenchon-convoque-par-la-justice-apres-les-perquisitions-agitees_2063965.html

 

Jean Luc Mélenchon convoqué par la justice après les perquisitions agitées

Par Laurent Léger

Samedi 2 Mars 2019

Le député et d'autres élus du Mouvement de la France Insoumise (MFI) doivent s'expliquer la semaine prochaine de ces troubles devant la police.

Les images avaient frappé les esprits du public, tant une violence inattendue se dégageait du choc frontal entre, d'une part, Jean-Luc Mélenchon et d'autres représentants du MFI et, d'autre part, les enquêteurs chargés de mener, le 16 octobre 2018, des perquisitions dans les enquêtes sur le financement éventuel du MFI par le parlement européen et les comptes de campagne pour le premier tour des élections présidentielles de 2017. Des magistrats du parquet de Paris, notamment le chef de la section financière et son adjoint, avaient été pris à partie. Ils ont ensuite déposé plainte, ainsi que neuf membres du service de police judiciaire chargé de l'enquête, l'Office Central de Lutte contre la Corruption et les Infractions Financières et Fiscales (OCLCIFF). 

Les députés Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière, Adrien Quatennens et une poignée d'autres, sont donc convoqués la semaine prochaine pour être entendus sur ces faits par le parquet de Bobigny. Adrien Quatennens est attendu Lundi 4 Mars 2019, Jean-Luc Mélenchon est attendu Mardi 5 Mars 2019 et Alexis Corbière est attendu Mercredi 6 Mars 2019, mais la Brigade de Répression de la Délinquance contre les Personnes (BRDP), chargée de mener les auditions, leur a laissé à chacun une convocation à un autre moment dans la semaine, histoire de permettre à chacun d'accorder ce rendez-vous policier avec son emploi du temps. 

C'est le parquet de Paris qui avait ouvert la procédure pour des actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire et pour des violences contre des personnes dépositaires de l'autorité publique, mais le dossier avait immédiatement été transféré à Bobigny, compte tenu du risque de partialité. De premières convocations lancées pour Lundi 25 Février 2019 avaient été finalement reportées. Des non-élus membres de la garde rapprochée du leader du MFI, comme le conseiller d'état Bernard Pignerol, ont déjà été entendus ces derniers jours. 

Sur les vidéos des perquisitions, on voyait des élus bousculer les magistrats et s'en prendre de manière virulente à un gendarme en faction devant la porte d'un local. Des soutiens du MFI avaient défoncé une porte. Fait rare, Jean-Luc Mélenchon avait même filmé l'intervention policière menée à son domicile parisien avant de rejoindre le siège du MFI, lui aussi perquisitionné comme plus de dix autres lieux distincts, domiciles privés ou sièges d'associations ou de sociétés. 

Sous l'oeil des caméras, le leader du MFI s'en prenait aux méthodes d'enquête, classiques, avec des mots forts, « allez faire votre métier de policiers républicains, vous n'êtes pas Alexandre Benalla. La république, c'est moi, c'est moi le parlementaire. Vous n'avez pas honte ? Vous êtes la police républicaine ou une bande ? Vous savez à qui vous parlez ? Vous savez qui je suis ? Je ne représente rien pour vous ». Ses soutiens dénonçaient « un coup de force politique, policier et judiciaire, contre Jean-Luc Mélenchon et le MFI et une attaque sur la base d'éléments fantaisistes ». 

Libération avait reconstitué le dialogue tenu à l'intérieur du quartier général avec le procureur.

« Je ne mérite pas cela, je n'ai pas volé de cigarettes. Je ne suis pas un bandit. Vous avez réveillé des innocents sans tenir compte du fait qu'ils ont des familles et des voisins, nous ne sommes pas des bandits », avait dit Jean Luc Mélenchon. 

« Nous sommes dans le cadre d'une opération de police judiciaire et nous vous demandons de ne pas vous y opposer. Et en ce moment, vous le faites par la force », avait dit le procureur.

« Nous sommes chez nous, nous ne nous opposons pas à l'opération de police, ou bien il faut que cela passe sans nous, des fois que vous ameniez des choses pour les déposer. Et vous n'avez même pas la courtoisie de nous prévenir alors qu’Alexandre Benalla, lui, est prévenu la veille », avait répondu Jean Luc Mélenchon. 

« Nous sommes dans un cadre légal », avait répondu le procureur. La procureure générale de Paris, Catherine Champrenault, dans une rare prise de parole, avait ensuite dénoncé un coup de force et une entrave à l'action de la justice. 

Les faits incriminés sont punis par le code pénal de trois ans de prison et de quarante cinq mille euros d'amende pour les violences et de deux ans de prison et de trente mille euros d'amende pour les actes d'intimidation. Mais cette dernière peine peut être portée à dix ans de prison et à cent cinquante mille euros d'amende lorsque la justice considère que les actes répréhensibles avaient pour objectif d'empêcher les magistrats et les fonctionnaires d'accomplir un acte lié à leur fonction.

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1 mars 2019 5 01 /03 /mars /2019 19:35

 

 

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/28/benyamin-netanyahou-vise-par-une-triple-procedure-d-inculpation-en-israel_5429586_3210.html

 

En Israël, Benyamin Nétanyahou visé par une triple procédure d’inculpation

Par Piotr Smolar

Une déflagration prévue de longue date ne perd pas pour autant son intensité. Le procureur général israélien, Avichaï Mandelblit, a annoncé, Jeudi 28 Février 2019, le déclenchement d’une triple procédure d’inculpation contre Benyamin Nétanyahou. Cette mesure électrise la campagne avant le scrutin législatif du 9 avril 2019, qui verra le premier ministre postuler à un cinquième mandat. Le haut magistrat a décidé de suivre en partie les recommandations de la police, après trois ans d’enquête. Israël se retrouve ainsi dans une situation politique sans précédent, sous la menace d’un court-circuit institutionnel.

Le dossier mille, dans lequel Benyamin Nétanyahou est mis en cause pour fraude et pour abus de confiance, concerne des cadeaux dont il a bénéficié avec sa famille de la part de deux milliardaires, l'australien James Packer et le producteur hollywoodien Arnon Milchan. Il s’agit de cigares, de champagne, de bijoux et de voyages payés, en échange de faveurs alléguées.

C’est aussi pour fraude et pour abus de confiance que Benyamin Nétanyahou est suspecté dans le dossier deux mille, qui le met en scène avec Arnon Mozes, le propriétaire du quotidien Yediot Aharonot. Des enregistrements téléphoniques ont révélé une tentative d’entente entre eux. Le premier ministre proposait d’organiser la baisse de la diffusion du quotidien gratuit concurrent, Israel Hayom, en échange d’une couverture plus favorable du Yediot Aharonot.

Enfin, le dossier quatre mille, le plus étayé, met en cause Benyamin Nétanyahou pour corruption, pour fraude et pour abus de confiance. Il implique un autre proche, Shaul Elovitch, propriétaire du géant des télécoms Bezeq et du site d’information Walla. Benyamin Nétanyahou aurait favorisé Bezeq en échange d’une couverture à son avantage par les journalistes de Walla.

Dans un discours télévisé, Jeudi 28 Février 2019, le premier ministre a assuré qu’il démonterait toutes les charges retenues. « Tout n’est que mensonges », a-t-il dit. Il a dénoncé la chasse dont il était la cible, de la part de la gauche et des médias, visant à faire tomber son gouvernement. Le procureur général aurait été soumis à des pressions presque inhumaines.

Longtemps, Avichaï Mandelblit a fait sa carrière dans la justice militaire, finissant par y occuper le poste-clé de procureur général, entre 2004 et 2011. Il fut ensuite choisi par Benyamin Nétanyahou comme secrétaire de son cabinet, en 2013. Lorsqu’il fut désigné procureur général au début de l'année 2016, le premier ministre le qualifia de « candidat de grande valeur ». On s’interrogea sur le sort des enquêtes visant le chef du gouvernement. Avichaï Mandelblit allait-il les étouffer à petit feu ?

Des manifestations hebdomadaires furent organisées devant son domicile, à Petah Tikva, afin de l’inciter à conclure. Certains perturbèrent même son arrivée à la synagogue, au mois de janvier 2018, alors qu’il venait prononcer une prière à la mémoire de sa mère défunte.

Mais, par la suite, la pression des partisans de Benyamin Nétanyahou s’est révélée encore plus redoutable. La tombe du père du procureur général a été vandalisée au mois de décembre 2018. A tout cela, Avichaï Mandelblit, cinquante cinq ans, avait répondu par des périphrases, concentré sur le respect de la procédure, avançant à pas très comptés.

Pendant deux ans, Benyamin Nétanyahou a répété en boucle une même formule selon laquelle « il n’y aura rien parce qu’il n’y a rien ». A la fin du mois de janvier 2019, ses avocats ont rencontré le procureur général afin d’arracher un report de sa décision le temps de la campagne électorale. Ils ont présenté une liste de soixante témoins potentiels, que les enquêteurs devraient interroger.

Dans la foulée, le premier ministre a accusé le magistrat de succomber à la pression de la gauche et des médias. Benyamin Nétanyahou se dit convaincu que les allégations contre lui s’effondreront après les élections, dès lors qu’il pourra se défendre à l’audience contre ses anciens conseillers, devenus témoins à charge. Pour sa part, Avichaï Mandelblit a écarté l’idée d’une suspension de la procédure. Il a aussi estimé qu’aucun acte d’enquête supplémentaire n’était pas nécessaire.

Autre revers pour Benyamin Netanyahou, le Dimanche 24 Février 2019, les services du contrôleur d'état lui ont une nouvelle fois interdit de recevoir deux millions de dollars d’aide pour ses frais de justice de la part de son cousin américain, Nathan Milikowsky, et de la part de l’homme d’affaires Spencer Partrich, qui lui a aussi offert des costumes onéreux. Le chef du gouvernement est même invité à rembourser trois cent mille dollars déjà versés par le premier. Il en a les moyens. Selon l’édition israélienne du magazine Forbes, sa fortune est estimée à quatorze millions de dollars.

Benyamin Nétanyahou va découvrir à présent la précarité politique. La procédure d’inculpation, qui peut durer des mois, comptera des étapes. La première étape sera la tenue d’une ou plusieurs audiences, probablement après les élections du 9 avril 2019, permettant aux avocats de mettre en cause l’instruction, ce que Benyamin Nétanyahou a déjà fait abondamment. Après ce rendez-vous, le procureur général peut revenir sur son intention d’inculper le suspect et fermer le dossier.

Cela semble peu vraisemblable. Jeudi 28 Février 2019, Benyamin Nétanyahou a affirmé qu’il comptait encore servir le pays pendant de longues années à son poste. Mais en cas d’inculpation, il est difficile d’imaginer comment il pourrait poursuivre son mandat.

Dès Jeudi 28 Février 2019, l’opposition appelait Benyamin Nétanyahou à démissionner, à l’instar de l’ancien chef d’état-major Benny Gantz. Le fondateur du parti Résilience d’Israël a invité le premier ministre à faire preuve de responsabilité et il a exclu de former un gouvernement avec lui. Mais rien n’oblige l’intéressé à démissionner à cette étape, ni après l’inculpation. Il pourrait rester en fonction jusqu’à l’épuisement de ses recours en appel et sa condamnation définitive. La Knesset, le parlement israélien, peut aussi décider de l’écarter dès sa première condamnation, par majorité simple.

Pour l’heure, les experts s’interrogent sur l’impact psychologique d’une telle mise en accusation. Pas parmi les fans endurcis de Benyamin Netanyahou, qui lui pardonnent tout, mais chez les électeurs de droite ou de centre droit ouverts à un choix alternatif, à condition que les fondamentaux sécuritaires soient respectés. Le premier ministre l’a reconnu lui-même dans son discours, Jeudi 28 Février 2019. Il suffirait qu’un petit nombre parmi ces électeurs se détourne de lui pour que la gauche parvienne au pouvoir.

La justice est une chose, avec son cours très lent, et la réalité politique en est une autre, heurtée et violente. La nouvelle alliance constituée par Benny Gantz et le centriste Yaïr Lapid, le parti Bleu et Blanc, est en tête dans les sondages, plusieurs points devant le Likoud. Le début de la campagne, à droite, est marqué par des attaques aiguisées contre les gauchistes que seraient ces deux hommes, ou encore contre les partis arabes, présentés comme des ennemis de l'état.

Cette stratégie conspirationniste peut-elle mobiliser une nouvelle fois l’électorat de droite autour de Benyamin Netanyahou ? Les sondages donnent des indications contradictoires.

En décidant de défier la justice, drapé dans la présomption d’innocence, Benyamin Nétanyahou met sous tension l'état de droit israélien. Il prend le risque d’une fin politique compromettante et il transforme l’élection en référendum sur son nom.

Yitzhak Rabin, lui, avait démissionné de son premier mandat, en 1977, après la révélation de l’existence d’un compte bancaire en dollars, aux Etats-Unis. Sa femme l’avait conservé depuis l’époque où Yitzhak Rabin avait servi comme ambassadeur à Washington.

Les délais que réclame la marche de la justice jouent en faveur de Benyamin Nétanyahou. Son prédécesseur, Ehoud Olmert, lâché par ses alliés et cerné par les enquêteurs, avait démissionné avant même le déclenchement de la procédure d’inculpation, au mois de septembre 2008. Il avait continué à exercer ses responsabilités par intérim jusqu’à l’entrée en fonction de Benyamin Nétanyahou, au mois de mars 2009. L’inculpation d’Ehoud Olmert n’eut lieu qu'au mois d'août 2009. La cour suprême ne s’est prononcée sur son appel, après sa condamnation, qu'au mois de septembre 2016, soit sept ans plus tard.

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1 mars 2019 5 01 /03 /mars /2019 18:35

 

 

https://www.elmundo.es/espana/2019/02/27/5c76db8efc6c83e7268b462e.html

 

Le Tribunal Suprême a condamné les témoins de la Candidature d'Unité Populaire (CUP) à une amende après avoir refusé de répondre à Vox et il leur a donné une seconde chance avant d'agir contre eux

Mercredi 27 Février 2019

Deux anciens députés de la CUP refusent de répondre aux questions de Vox lors du procès du premier octobre 2017

Le Tribunal Suprême a condamné deux anciens députés de la CUP, Antonio Banos et Eulalie Reguant, à une amende de deux mille cinq cent euros, après leur refus de répondre, ce qui est obligatoire pour les témoins, aux questions de l'avocat de l'accusation populaire exercée par Vox.

Le Tribunal Suprême leur a donné une seconde chance et il a fixé un délai de cinq jours pour leur témoignage. Au cas où ils refuseraient à nouveau, le Tribunal Suprême engagerait une procédure pénale contre eux en renvoyant leur cas devant le tribunal ordinaire pour qu'ils soient jugés pour désobéissance.

La décision, dans le cas d'Antonio Banos, qui a contraint le tribunal à suspendre la séance pendant quelques secondes, a été prise après qu'Antonio Banos ait également montré son opposition à une solution sans précédent par laquelle le président du tribunal, Manuel Marchena, avait tenté de sauver la situation en proposant qu'Antonio Banos ne réponde pas directement à l'avocat Javier Ortega Smith, mais qu'Antonio Banos réponde aux mêmes questions reprises par le juge lui-même.

Antonio Banos a insisté sur le fait qu'il ne répondrait pas à Vox « par dignité démocratique et antifasciste ». Ce qui a amené le tribunal à suspendre sa déclaration, en passant à celle d’Eulalie Reguant, qui était le prochain témoin sur la liste. Elle ne voulait pas non plus témoigner, assumant les conséquences qui pourraient en découler. Eulalie Reguant a expliqué que Vox était un parti « d'extrême droite, sexiste et xénophobe ».

Les témoins des procédures judiciaires sont légalement obligés de témoigner devant le tribunal qui les appelle. S’ils ne le font pas, comme cela a été le cas pour les députés de la CUP, le code de procédure pénale, dans son article quatre cent vingt, prévoit une amende et une éventuelle poursuite pénale pour désobéissance grave à l'autorité.

« Sachez que, si vous ne répondez pas aux questions, cela peut avoir des conséquences pénales pour vous que ce tribunal ne veut pas entreprendre », a déclaré le président du tribunal, Manuel Marchena à Antonio Banos. Cependant, Antonio Banos et Eulalie Reguant ont tous les deux manifesté leur volonté de ne pas témoigner et d’en assumer les conséquences, selon les termes de l'ancien député.

Le code pénal, dans son article cinq cent cinquante cinq, stipule que ceux qui désobéissent à l'autorité peuvent être condamnés à une peine de prison de trois mois à un an.

En outre, le code de procédure pénale prévoit que ceux qui refusent de témoigner encourent une amende de deux cent à cinq mille euros, en plus d’un procès pour désobéissance. Dans ce cas, l’amende s’élève à deux mille cinq cent euros, mais les deux anciens députés de la CUP ont une seconde chance de témoigner.

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1 mars 2019 5 01 /03 /mars /2019 18:01

 

 

http://www.france-palestine.org/La-deputee-palestinienne-Khalida-Jarrar-enfin-libre

 

Communiqué du bureau national de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS)

La députée palestinienne Khalida Jarrar enfin libre

Vendredi Premier Mars 2019

La députée palestinienne Khalida Jarrar est enfin sortie des prisons israéliennes. Libérée au mois de juin 2016 après avoir passé plus d’un an dans les prisons israéliennes, elle avait de nouveau été enlevée, chez elle, dans la nuit du 7 juillet 2016, par l’armée israélienne.

Depuis elle était maintenue en prison par un système judiciaire qui viole le droit international en ayant recours massivement à la détention administrative pour les prisonniers politiques palestiniens. Comme l’avait été Salah Hamouri, notre compatriote, Khalida Jarrar a été victime de cette détention arbitraire pendant vingt mois, détention renouvelable de six mois en six mois, sans qu’aucune charge ne lui soit notifiée.

Khalida Jarrar est enfin libre, elle a pu retrouver les siens et elle va pouvoir reprendre ses activités de défense des prisonniers politiques palestiniens et de dénonciation des crimes d’Israël. C’est bien cela qu’Israël ne supporte pas. Le peuple palestinien est debout et il résiste à l’occupation.

L’AFPS se réjouit de cette libération qui met fin à une situation totalement intolérable.

L’AFPS n’oublie pas qu’il reste cinq mille quatre cent cinquante prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes, dont quatre cent quatre vingt dix condamnés à plus de vingt ans de prison et cinq cent quarante condamnés à la prison à vie, sans compter les centaines de détenus en attente de jugement.

L’AFPS continuera son combat pour la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens, à commencer par les deux cent quinze enfants et les quatre cent quatre vingt quinze prisonniers en détention administrative.

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1 mars 2019 5 01 /03 /mars /2019 17:48

 

 

Grande manifestation à Alger contre la candidature d'Abdelaziz Bouteflika (Reuters)   

  

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans le centre d'Alger après les prières du Vendredi Premier Mars 2019 pour dénoncer la candidature du chef de l'état sortant Abdelaziz Bouteflika, quatre vingt un ans, à l'élection présidentielle du 18 avril 2019. Il s'agit de la plus imposante manifestation depuis huit ans dans la capitale algérienne.

Une heure après le début du rassemblement, des dizaines de milliers de personnes étaient dans la rue. La police a tiré des grenades lacrymogènes pour tenter de disperser la foule, qui scandait notamment « bye bye Bouteflika ».

« Nous envoyons un message clair, assez de Bouteflika », a déclaré à Reuters un manifestant de trente huit ans, Khaled Amrani.

« Regardez la jeunesse algérienne, elle exige un président valide et capable de parler au peuple », a renchéri Hamdane Salim, un fonctionnaire de quarante cinq ans.

« Vingt ans, cela suffit », a lancé Khadidja, une femme accompagnée de son mari et de ses enfants.

Parmi les manifestants figurait Djamila Bouhired, quatre vingt trois ans, une figure de la guerre d'indépendance, qui s'est dite heureuse d'être présente.

« Le peuple veut renverser le régime », criaient certains manifestants, reprenant l'un des slogans du printemps arabe de 2011. Des manifestations ont également eu lieu à Oran, Constantine, Sétif, Tizi Ouzou et Bouira.

Au pouvoir depuis 1999, le président, qui brigue un cinquième mandat, a été victime d'un accident vasculaire cérébral en 2013. Depuis lors, il n'apparaît quasiment plus en public.

Ses adversaires politiques doutent qu'il soit capable d'assurer un nouveau mandat et ils s'inquiètent que l'Algérie soit gouvernée en son nom et dans l'ombre par ses conseillers.

Selon un communiqué publié au mois de février 2019, le chef de l’état devait se rendre à Genève pour des examens médicaux dont la nature n'a pas été précisée. Aucune confirmation de son déplacement n'a été diffusée.

Depuis que le Front de Libération Nationale (FLN) l'a choisi pour porter ses couleurs au scrutin du mois d’avril 2019, plusieurs partis, syndicats et organisations patronales, ont apporté leur soutien au président sortant.

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28 février 2019 4 28 /02 /février /2019 19:16

 

 

http://patrick-le-hyaric.fr/combat-contre-lantisemitisme/

 

Ne pas affaiblir le combat contre l’antisémitisme

Par Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité et député européen

Mercredi 27 Février 2019

Jusqu’au plus haut niveau du pouvoir, on tord les mots au chalumeau pour mieux mener la guerre idéologique. Ce n’est évidemment pas nous qui allons contester la recrudescence de paroles et d’actes antisémites et racistes. Et, nous ne sommes pas prêts de baisser la garde dans ce combat, aux côtés de tous les démocrates et de tous les républicains.

Nous sommes en cela fidèles au fondateur de l'Humanité lorsqu’il défendit avec force le capitaine Alfred Dreyfus, jusqu’à son effort de conviction dans son propre parti. Fidèles aux communistes qui ont été reconnus comme des justes, protégeant et sauvant des familles juives durant la seconde guerre mondiale jusque dans les camps nazis, nous considérons l’antisémitisme et tous les racismes non pas comme des opinions mais comme des délits relevant des tribunaux. L’arsenal législatif est puissant pour chasser toutes les dérives, notamment grâce à la loi portée par Jean-Claude Gayssot.

L'état d’Israël, dont nous ne contestons, comme du reste aucune formation politique en France, ni l’existence ni le droit à exister, n’avait pas encore vu le jour lorsque les policiers français ont au mois de juillet 1941 arrêté treize mille juifs dont des milliers d’enfants mineurs, pour les déporter vers les camps d’extermination.

Tous les juifs ne partagèrent pas, non plus, le projet de Théodore Herzl fondateur de ce que l’on appela le sionisme, théorisant la nécessité d’un foyer national juif. Ceci ne fit pas d’eux des antisionistes. Il s’agissait en l’occurrence et il s’agit toujours d’une opinion politique partagée par de nombreux juifs à travers le monde et jusqu’en Israël.

S’il est vrai que des théoriciens d’extrême-droite utilisent depuis quelque temps le mot d'antisionisme pour camoufler leur antisémitisme, nous ne pouvons, comme s’y emploie l’actuelle majorité, affronter ce stratagème par une réponse quasi-symétrique reprenant l’argumentaire du gouvernement d’union de droite extrême et d’extrême-droite de Tel-Aviv.

Celui-ci qualifie désormais d’antisémite toute personne qui conteste sa politique d’occupation et de vol des terres de la Palestine. Les propos tenus par le président de la république lors du diner annuel du Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF), selon lesquels « l’antisionisme est une des formes modernes de l’antisémitisme », sont en contradiction avec nos principes républicains. Ce n’est ici que la copie conforme de la définition inventée par le très réactionnaire et raciste gouvernement israélien, désormais soutenue par les institutions européennes dont une majorité du parlement européen.

Ce brouillage organisé n’a que pour objectif, non pas de protéger les juifs, mais de blanchir les exactions d’un gouvernement d’extrême droite qui bafoue chaque jour un peu plus le droit international,  colonise et étrangle un peuple, lui vole ses terres et son eau et emprisonne ses enfants. Ce même gouvernement qui, en Europe, a pour alliés d’authentiques antisémites avec les gouvernements d’extrême-droite du groupe dit de Visegrad dont la Pologne ou la Hongrie de Viktor Orban qui n’hésite pas à convoquer le vieux et rance fond antisémite du nationalisme hongrois dans sa guerre contre Georges Soros.

S’aligner sur l’ultra droite israélienne revient à désarmer les militants du droit international qui édicte que les palestiniens ont droit eux aussi à une patrie et à un état. An nom même du combat sans faille que nous menons contre l’antisémitisme, nous mettons en garde contre les dérives actuelles, menant tout droit à un totalitarisme dès lors qu’il deviendrait répréhensible de critiquer la radicalisation droitière du pouvoir en Israël dans un alignement sur ses thèses et sur celles du pouvoir trumpiste. On ne peut à la fois discourir sur la souveraineté européenne et s’aligner sur le pire. Le combat contre l’antisémitisme en serait affaibli. La république en serait ébréchée.

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28 février 2019 4 28 /02 /février /2019 19:01

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Roland_Leroy

 

BIOGRAPHIE DE ROLAND LEROY

Roland Leroy est un homme politique et journaliste français, né le 4 mai 1926 à Saint-Aubin-lès-Elbeuf et mort le 25 février 2019 à Clermont-l'Hérault. Il a été directeur de l'Humanité pendant vingt ans entre 1974 et 1994.

Né d'un père cheminot, proche de l'anarcho-syndicalisme, et d'une mère ouvrière du textile, Roland Leroy embrasse la même profession que son père en 1942. Militant clandestin du Mouvement des Jeunesses Communistes de France (MJCF) en 1942, il est chargé de la diffusion de la propagande et il accède en 1943 à la direction du MJCF dans son département. Parallèlement, il entre dans la résistance.

Entre 1945 et 1947, il exerce à nouveau son métier de cheminot tout en demeurant un militant actif du Parti Communiste Français (PCF). Il gravit ensuite les échelons, secrétaire fédéral de Seine-Maritime, membre du comité central pendant trente huit ans entre 1956 et 1994, membre du bureau politique pendant trente ans entre 1964 et 1994 et membre du secrétariat du comité central pendant dix neuf ans entre 1960 et 1979.

Au milieu des années 1960, chargé de superviser l'Union des Etudiants Communistes (UEC), il participe à la normalisation de cette organisation sur la ligne de la direction du PCF, provoquant une hémorragie militante dans ce secteur et rendant inaudible l'UEC dans les universités avant les événements du mois de mai 1968.

En 1967, il est chargé par le PCF, en remplacement d'Henri Krasucki, de la politique culturelle et des rapports avec les intellectuels. Ami intime de Louis Aragon, il l’accompagne dans son travail de deuil à la suite du décès d’Elsa Triolet en 1970.

Au début des années 1970, bien qu'étant en désaccord avec l'idée même d'une union programmatique avec le Parti Socialiste, il anime le groupe chargé de rédiger le programme commun. Après plusieurs échecs aux élections cantonales et aux élections législatives et un premier mandat de député de la Seine-Maritime entre 1956 et 1958, il retrouve son siège à l'assemblée nationale entre 1967 et 1981, puis entre 1986 et 1988.

Sans doute en raison de mésentente avec Georges Marchais, Roland Leroy n'est pas reconduit au secrétariat du comité central lors du congrès du PCF de 1979, restant toutefois membre du bureau politique.

Lors de la fête de l’Humanité du mois de septembre 1981, quelques mois après la victoire électorale de François Mitterrand et de l'union de la gauche, il est chargé du discours traditionnel et il critique les concessions du gouvernement à ce qu’il appelle les vaincus d’hier, c’est-à-dire la droite. Il marquait ainsi le scepticisme d’une partie de la direction du PCF sur la politique mise en œuvre.

Ses interventions publiques se font rares durant les années 2010. En 2011 il prononce l'éloge funèbre de son ami André Duroméa, ancien maire communiste du Havre. En 2012, à l'occasion du trentième anniversaire de la mort de Louis Aragon, il participe à un colloque au siège de l'Humanité avec Jean d'Ormesson, lui aussi admirateur de l'écrivain.

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28 février 2019 4 28 /02 /février /2019 18:42

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1QH0MN-OFRTP

 

Le deuxième sommet entre Donald Trump et Kim Jong Un se conclut sans accord (Reuters)

Le sommet d’Hanoï s’est conclu sans accord car le numéro un nord-coréen, Kim Jong Un, a réclamé une levée totale dès à présent des sanctions internationales visant son pays du fait de ses activités nucléaires et balistiques, a annoncé Donald Trump lors de sa conférence de presse, Jeudi 28 Février 2019.

« Sur le fond, ils voulaient la levée totale des sanctions, mais nous ne pouvions pas accepter cela », a dit le président américain, qui a évoqué une atmosphère amicale lors des discussions, très productives à ses yeux, même si la durée de la rencontre, Jeudi 28 Février 2019, au second jour de ce sommet, a été écourtée et la conférence de presse a été avancée.

« Nous avons discuté de nombreuses manières de dénucléariser » la Corée du Nord, a ajouté le président américain, qui a quitté le Vietnam peu après sa conférence de presse.

Donald Trump, qui tenait son deuxième sommet avec Kim Jong Un après celui de Singapour le 12 juin 2018, a estimé que les divergences avec Pyongyang pourraient être surmontées avec le temps. Quant au secrétaire d’état américain, Mike Pompeo, il a parlé de progrès réels enregistrés à Hanoï et il a affiché son optimisme.

Les deux dirigeants ont quitté le site de leurs discussions, l’hôtel Métropole, sans déjeuner ensemble, comme cela était pourtant prévu, et ils ont regagné leurs hôtels.

L’absence d’accord à Hanoï constitue un revers pour Donald Trump, sous pression aux Etats-Unis en raison de l’enquête russe et confronté à de gros déboires sur son projet phare de construction d’un mur contre les migrants à la frontière avec le Mexique.

Si Donald Trump a souligné qu’il n’était pas pressé de conclure un accord avec Pyongyang et qu’il tenait à ne signer qu’un bon accord, la Maison Blanche n’en avait pas moins affiché une confiance suffisante pour programmer une cérémonie conjointe de signature d’accord, désormais à l’eau, à l’issue de ce sommet.

« Nous avions les documents prêts à être signés, mais cela n’était pas opportun » à ce stade, a dit Donald Trump lors de la conférence de presse.

Donald Trump a toutefois assuré que Kim Jong Un lui avait promis de ne pas tester d’armes nucléaires ou balistiques. Le président américain, qui a affiché son estime pour le dirigeant nord-coréen, n’est pas allé jusqu’à annoncer la date d’un autre sommet, mais il a dit souhaiter revoir Kim Jong Un et poursuivre le dialogue.

Les deux hommes ont discuté de la possibilité d’un démantèlement de Yongbyon, le principal site nucléaire de Corée du Nord, a dit Donald Trump. Kim Jong Un était disposé à fermer ces installations, mais il voulait en échange un allégement des sanctions que Washington n’était pas disposé à accorder pour le moment, a continué le président américain.

La Chine, par la voix de son ministère des affaires étrangères, a exprimé le souhait que la dialogue se poursuive entre Washington et Pyongyang.

L’indice de la Bourse de Séoul a clôturé sur un repli de deux pour cent. Le won, la devise sud-coréenne, a reculé face au dollar et l’action Hyundai Elevator, société très impliquée dans les projets intercoréens, a chuté de seize pour cent.

A Séoul, la présidence sud-coréenne a dit regretter qu’aucun accord n’ait été annoncé à Hanoï mais elle a estimé que Donald Trump et Kim Jong Un avaient fait plus de progrès importants que jamais et elle a dit aussi que la volonté du président américain de poursuivre le dialogue allait renforcer la perspective d’un autre sommet.

Kim Jong Un va profiter de sa présence au Vietnam pour effectuer une visite officielle dans ce pays, Vendredi Premier Mars et Samedi 2 Mars 2019, a annoncé le ministère vietnamien des affaires étrangères.

De son côté, une délégation nord-coréenne, conduite par le vice-ministre Ri Kil-Song, a quitté la Corée du Nord pour la Chine, rapporte Jeudi 28 Février 2019 l’agence de presse officielle nord-coréenne, Korean Central News Agency (KCNA), après la conclusion du sommet d’Hanoï.

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28 février 2019 4 28 /02 /février /2019 18:24

 

 

https://www.lavanguardia.com/politica/20190228/46753540950/ada-colau-juicio-proces-violencia-cataluna.html

 

Ada Colau, « nous devrions être des millions de personnes dans ce procès »

La maire de Barcelone dit que « cela lui brise le cœur » de voir les accusés en prison préventive

Jeudi 28 Février 2019

La maire de Barcelone, Ada Colau, a soutenu l'esprit pacifique des rassemblements du 20 septembre 2017 devant le ministère catalan de l’économie et du vote du premier octobre 2017. Selon elle, c’est la Guardia Civil et la police qui ont provoqué une situation d'alarme qui a poussé la société catalane dans les rues.

Le jour du référendum était une « mobilisation pacifique, citoyenne, exemplaire et massive » jusqu’au début des brutales charges policières qui ont complètement modifié la journée. « Cela me brise le cœur de voir que Jordi Cuixart est en prison, comme les autres. Si nous sommes ici, des millions de personnes devraient être ici », a-t-elle répondu aux questions des avocats du président de l’Omnium Cultural, qu’elle a couvert d’éloges, « une personne très chère, de paix et de consensus ».

La maire avait été citée comme témoin dans le procès tenu devant le Tribunal Suprême par une convocation institutionnelle après les événements du 20 septembre 2017 et après les procès-verbaux de la Guardia Civil et de plusieurs ministres, par ordonnance du treizième tribunal d’instance de Barcelone enquêtant sur l'organisation du référendum, suspendu par le Tribunal Constitutionnel.

« Il y avait un état d'exception », se souvient Ada Colau, qui a expliqué que la situation était compliquée après avoir appris que les forces de sécurité avaient tenté de perquisitionner le siège de la Candidature d’Unité Populaire (CUP) sans mandat. « Cela n'a jamais été vu auparavant dans la démocratie », dit-elle.

Selon elle, cette perquisition du ministère catalan de l’économie avait créé « un sentiment de vulnérabilité de la société et généré une mobilisation pacifique ».

Cependant, Ada Colau a rejeté les actes de violence qui se sont produits le 20 septembre 2017 et elle a rédigé un rapport municipal déclarant qu’il n'y a pas eu de dégâts ni d'incidents importants le 20 septembre 2017.

« Je ne me souviens pas d'une telle situation pendant mon mandat de maire ou plus tôt », a déclaré Ada Colau, qui a insisté sur le fait que la mobilisation du 20 septembre 2017 était pacifique et qu’elle était le résultat d’une situation exceptionnelle provoquée par la Guardia Civil.

À propos du premier octobre 2017, la maire a déclaré que, la nuit précédente, elle avait visité plusieurs écoles « comme citoyenne et comme mère. Il y avait une situation fraternelle, qui a rassemblé des milliers de personnes. Le premier octobre 2017, je faisais la queue pour aller voter parce qu'il y avait beaucoup de monde. Puis les gardes civils ont commencé à arriver et il y avait des images horribles des charges de la police, ce qui a complètement changé la journée », a-t-elle déclaré. Pour autant, la maire de Barcelone a considéré que « le premier octobre 2017 a été organisé par le peuple et par la citoyenneté auto-organisée ».

En voyant les images brutales du premier octobre 2017, Ada Colau a appelé le délégué du gouvernement espagnol en Catalogne, Enric Millo, « et j'ai exigé qu'il arrête immédiatement ces charges ».

Ada Colau a rappelé que le conseil municipal de Barcelone avait apporté un soutien psychologique aux blessés du premier octobre 2017 et qu'il avait même mis en accusation dans le cadre d'une enquête plusieurs policiers pour les attaques du premier octobre 2017.

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