Les sans-abris qui squattaient une école vide hébergés dans un gymnase
L’école Erlanger, dans le seizième arrondissement de Paris, qui fait déjà l’objet d’un bras de fer judiciaire, était occupée Dimanche 24 Janvier 2021 par deux cents personnes.
Les militants de l'association Utopia Cinquante Six, qui vient en aide aux migrants, soutenus par des syndicats et par l'association Droit Au Logement (DAL) ont investi les beaux quartiers.
Dimanche 24 Janvier 2021 à 12 heures, deux cents personnes, dont des réfugiés afghans et des sans-abris, ont occupé une école maternelle située au 34, rue Erlanger, dans le seizième arrondissement de Paris, dans le quartier Michel-Ange Molitor, à deux cents mètres du Bois de Boulogne.
Utopia Cinquante Six voulait la mise en lumière de cent cinquante personnes exilées à la rue et une mise à l'abri du froid et de la pandémie.
Dimanche 24 Janvier 2021 à 18 heures, leur bras de fer était couronné de succès. La préfecture était mobilisée et Ian Brossat, maire adjoint du Parti Communiste Français (PCF) de Paris en charge du logement était sur place, « nous allons ouvrir un gymnase dans le cinquième arrondissement et si nécessaire dans le seizième arrondissement pour héberger les sans-abris ».
L'école n'avait pas été choisie au hasard. Le site qui appartient au bailleur social de la ville, Paris Habitat, est actuellement vide. L'école devrait être démolie et remplacée par cinquante-cinq logements sociaux et vingt-cinq places d'hébergement de sans-abris.
Le chantier est bloqué pour des raisons judiciaires. Les riverains, qui voient d'un mauvais œil des logements sociaux et des sans-abris en bas de chez eux, s'opposent au projet.
Au début du mois de janvier 2021, le tribunal administratif, saisi par des associations d'opposants, a prononcé l'annulation du permis de construire déposé par Paris Habitat. « La ville réétudie », précise Ian Brossat, « Paris Habitat va lancer un nouveau projet et déposera un nouveau permis de construire ».
Cette situation est jugée scandaleuse, par Jean-Baptiste Eyraud, le porte-parole de l’association DAL, « il faut des logements sociaux à Paris qui se boboïse ».
Le collectif a d'ailleurs déposé quatre cent vingt demandes de réquisition de sept immeubles vides à Paris. « Surtout, il faut mettre les sans-abris à l'abri », dit Jean Baptiste Eyraud.
Dimanche 24 Janvier 2021 dans la soirée, des bus étaient affrétés pour venir chercher les sans-abris et les diriger vers le gymnase.
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