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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 19:27

 

http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/LES-EXPERTS-DE-LA-PRIMAIRE

Les experts de la primaire

Dimanche 2 Octobre 2011

Par Loulou

Au foot, c’est simple, il y a ceux qui jouent le match, ceux qui arbitrent le match, ceux qui soutiennent (les « supporters ») ceux qui jouent le match, ceux qui commentent le match ceux qui parient sur le match. Pour la primaire socialiste, c’est pareil, mais presque seulement. Il y a bien ceux qui jouent le match (les candidats), ceux qui arbitrent (une commission ad hoc qui n’a pas l’air pour le moment de crouler sous le boulot), ceux qui soutiennent les joueurs, pardon, les candidats (en général, leurs potos du parti), ceux qui commentent le match (les journalistes, encore plus prolixes que pour le foot ; les cafés du commerce, nettement moins prolixes que pour le foot) et ceux qui parient sur le match (les sondeurs).

 

Avouons que nous n’avons pas une passion excessive pour les joueurs, pas du tout pour les arbitres, rien pour les supporters et moins encore, il faut le faire, pour les commentateurs (les journaleux surtout, qui nous gonflent un peu beaucoup). Quant aux sondeurs-parieurs, la question est réglée : on devrait interdire la publication des sondages électoraux. Mais il y a une autre catégorie qui n’apparait que rarement pour le foot : les analystes (le mot est peut-être un peu fort) du « sens » du match. Bref, la primaire a-t-elle un sens ?

 

Ce débat a notamment été illustré par deux articles parus dans Le Monde, l’un et l’autre écrits par d’éminents universitaires. Pour l’un, Rémi Lefebvre, la primaire est une régression politique, pour l’autre, Gérard Grunberg, il s’agit d’une avancée démocratique. Et tant qu’à faire, le débat a aussi une sorte d’arbitre, le chroniqueur-journaliste du Monde Gérard Courtois, qui donne plutôt raison à Grunberg.

 

On revient là dessus ? Pour Rémi Lefebvre, le remplacement du vote militant, réservé aux adhérents d’un parti par le vote « citoyen », où chacun peut voter moyennant une contribution symbolique et une signature qui n’engage pas à grand-chose sur les « valeurs de la gauche ». Si le vote militant n’a pas toutes les vertus (les tripatouillages, les allégeances y ont leur part), il en a au moins une : le militant d’un parti a fait un choix politique, il a participé, au moins par son vote, à l’élaboration d’un programme, il peut en conséquence, en principe, fonder son choix d’un candidat sur sa cohérence par rapport au programme qu’il a approuvé. Le vote « citoyen », lui, rend certes plus diffusent les allégeances, mais n’exclut pas les tripatouillages (les primaires made in USA n’en sont pas exemptes), et surtout privilégie l’aspect « concours de beauté » de l’exercice, déconnectant plus nettement la singularité personnelle du candidat des idées-programme qu’il défend, et où le citoyen non militant n’a pris aucune part, qui plus est influencé par les effets auto prédicteurs bien connus de sondages dont les méthodes prêtent particulièrement, dans le cas qui nous occupe, le flanc à la critique méthodologique On résume, là, mais le résumé est assez fidèle, on trouve.

 

Grunberg attaque Lefebvre sabre au clair. On résume encore. Lefebvre ne serait qu’un nostalgique de la conception de parti d’avant- garde, ayant le monopole de la raison politique (ce qu’évidemment Lefebvre ne dit pas). En réalité, écrit Grunberg, ce n’est pas après la primaire qu’en a Lefebvre, mais après le Parti Socialiste. Façon commode, selon nous, de ne pas répondre aux critiques sur la primaire elle-même émises par Lefebvre. Et Grunberg de conclure, ce qui est inattendu : le PS ayant échoué à être un parti de classe, n’est-il pas plus honnête d’en tirer les conséquences et d’oser « paraître ce qu’il est… transmet aux citoyens eux-mêmes une souveraineté et un monopole politique qu’il n’est pas en mesure d’exercer de manière satisfaisante ».

 

Le bon Gérard Courtois, qui en l’occurrence porte bien son nom, ne méconnait pas les défauts de la primaire, comme le fait Grunberg. Mais quand même, dit-il, le succès des débats télévisés entre les candidats (plusieurs millions de téléspectateurs apparemment assidus, ne décrochant pas) montre que l’exercice ne saurait être réduit à un concours de beauté. Admettons, disons un concours de beauté en robe du soir ou smoking, sans les maillots de bain.

 

Car la procédure de la primaire a, tous comptes faits, trois défauts majeurs. Elle s’adapte au système présidentiel, dont Sarkozy a dévoilé davantage encore que ses prédécesseurs, qui n’avaient pourtant pas toujours fait dans la dentelle les tares, et ne remet nullement en cause. Elle se présente comme la primaire de la gauche, alors que le Parti Socialiste, même en y ajoutant les scores du PRG, ne représente, électoralement, qu’une moitié, ou à peine plus, des voix de gauche. Elle instille, et Lefebvre a raison sur ce point, la transformation d’un parti de militants (même si plus ou moins vaillants) en un parti de supporters, à l’image des partis américains. Et cela, est-ce vraiment une "avancée démocratique" ?

 

Un autre point qui nous fait râler : Lefebvre et Grunberg signes leurs articles en se parant de leurs statuts académiques. C’est fréquent dans les tribunes de presse. Ce ne serait pas choquant si les articles en question étaient les vecteurs des recherches universitaires des auteurs. Dans le cas présent (encore une fois, cas fréquent par ailleurs), si on peut admettre que les travaux de Rémi Lefebvre ont à voir avec son article, c’est beaucoup moins le cas pour Gérard Grunberg, dont les liens avec le Parti socialiste sont connus. Son article est bien davantage motivé par ces liens que par son activité universitaire, fort respectable par ailleurs. D’une matière générale, mettre en avant des distinctions, académiques ou autres, pour signer des articles de commentaires d’actualité ou d’opinion, n’est-ce pas un abus de position dominante ?

 

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 16:40

 

Ne payons pas leur crise ! Luttons !

 Dans tous les pays, gouvernement et patronat mettent en oeuvre une succession de plans d’austérité qui répondent aux exigences des institutions capitalistes mondiales : Fonds Monétaire International, Banque Mondiale, Banque Centrale Européenne, etc. Leur recette est simple : faire payer les peuples, exploiter toujours plus les travailleuses et les travailleurs, pour accroître le pouvoir et les profits d’une petite minorité (capitalistes, banquiers, industriels, …)

 Détruire les services publics et la protection sociale, bloquer les salaires et les pensions, augmenter la productivité des salariés, taxer la population laborieuse, installer la précarité dans tous les secteurs, attaquer les qualifications et les savoirs des travailleurs-euses… c’est une guerre sociale qui est menée contre les salarié-e-s, les chômeurs/ses, les retraité-e-s. Pour arriver à leurs fins, patronat et gouvernements s’attaquent à toutes les conquêtes démocratiques, aux libertés et droits syndicaux, conquis par les précédentes générations, anéantissent les législations sociales dans chaque pays, répriment celles et ceux qui résistent, stigmatisent les populations pauvres et immigrées.

 

Dans une telle situation, il faut jeter toutes nos forces dans la lutte !

 

La dette contractée par nos gouvernements successifs et l’endettement privé ont servi à faire tourner le système, à dissimuler un partage de plus en plus inégalitaire des richesses au profit des capitalistes, banquiers ou industriels, à accroître les bénéfices des actionnaires.

 

Il faut annuler les dettes publiques dont nous ne sommes pas responsables. La crise marque l’échec des politiques qui visent à confier au marché le sort de l’humanité. C’est le système lui-même qui est en crise, qu’il faut mettre en cause, auquel il faut opposer une alternative.

 

Il faut répartir autrement les richesses que nous produisons ; des mesures immédiates peuvent être prises ; nos mobilisations peuvent les imposer : modifier totalement les systèmes fiscaux, augmenter les salaires, pensions et indemnités, créer des emplois socialement utiles et stables, etc. Mais cela doit s’appuyer de mesures structurelles fortes : développer des services publics pour tous les secteurs qui sont un bien commun utile à la société, assurer la protection sociale de tous, promouvoir la formation et la culture, rendre effective l’égalité entre hommes et femmes, etc.

 Le système capitaliste connaît une crise structurelle, profonde. Une partie du mouvement syndical a accepté l’essentiel de son fonctionnement et de ses objectifs. Ce syndicalisme-là est devenu un rouage du système. Au contraire, beaucoup de collectifs syndicaux poursuivent l’action émancipatrice du syndicalisme : défendre les intérêts immédiats des travailleurs et des travailleuses, et construire une société qui ne repose plus sur la domination et l’exploitation de la majorité de la population. Ce syndicalisme, le nôtre, est internationaliste.

 

La crise fait monter la xénophobie, le racisme. Nous combattons ces deux fléaux par la construction de la solidarité internationale des travailleurs/ses !

Pour sauver leur système capitaliste et leurs profits, patrons et actionnaires sont organisés internationalement. Le mouvement syndical doit agir à travers les frontières pour imposer un autre système que celui qui exploite les travailleurs/ses, pille les ressources naturelles et les pays pauvres, organise la faim, la misère et la précarité, attaque partout les libertés démocratiques et les droits fondamentaux …

 

Nous construisons un réseau syndical alternatif en Europe, ouvert à toutes les forces qui veulent lutter contre le capitalisme et le libéralisme, pour les intérêts et les aspirations des salariés-es, pour l’émancipation de toutes et tous, pour le bien commun, pour la transformation de la société.

 

C’est à eux de payer leur crise. A nous de leur imposer par la lutte nos exigences sociales.

 

Ensemble, nous soutenons les mouvements de grève et les manifestations qui ont eu lieu ou se préparent dans de nombreux pays d’Europe, la journée internationale du samedi 15 octobre lancée par le mouvement des « indignés » et les manifestations contre le G20.

 

Réseau européen des syndicats alternatifs de base

 

 

 

 

 

 

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 21:05

 

http://www.citoyensdesdeuxrives.eu/better/index.php?option=com_content&view=article&id=2422:alerte-a-la-censure--le-crif-na-pas-a-faire-sa-loi-&catid=82:gazapalestine&Itemid=107

http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=986

http://www.aloufok.net/spip.php?article5568

http://www.france-irak-actualite.com/article-alerte-a-la-censure-le-crif-n-a-pas-a-faire-sa-loi-86351334.html

 

Alerte à la censure : le CRIF n’a pas à faire sa loi !

 

Suite à la diffusion de l’émission « Un œil sur la Planète » diffusée par la chaîne France 2, le lundi 3 octobre 2011, le CRIF s’est lancé dans une campagne sournoise de diffamation à l’endroit des journalistes de la chaîne publique. Excédé par le traitement rigoureux de l’information et par la qualité du travail mené, le CRIF et l’ambassade israélienne ne supportent apparemment pas qu’une chaîne du service public ne reprenne pas la propagande israélienne. Les pressions dont l’objet France 2 depuis la diffusion de cette émission sont sidérantes : traitée de « petits nazillons », assaillie de messages menaçants, la direction de la chaîne s’est sentie obligée de répondre à ce qui s’apparente à une véritable convocation de la part du CRIF et de l’ambassadeur israélien.

 

Il est consternant de voir qu’en 2011 une organisation communautaire et une ambassade étrangère puissent faire pression sur un service public pour orienter le traitement médiatique d’un sujet. Ces tentatives d’intimidations sont inacceptables. Aujourd’hui en France, une chaîne du service public peut être soumise à des tentatives de censure sans que cela suscite l’indignation de la classe politique étrangement silencieuse sur cette atteinte monumentale au droit d’informer.

 

La liberté de la presse est aujourd’hui en danger. Il faut répondre à la diffamation, à la censure et à l’arrogance par le droit et la détermination. Nos associations condamnent ces pratiques et appellent les autorités publiques à ne pas souscrire à ce chantage insupportable. Elles appellent l’ensemble des citoyens à manifester leur indignation et à soutenir la direction de France 2 pour le travail remarquable qu’ont pu entreprendre les journalistes de l’émission « Un œil sur la planète ».

 

Paris, Lundi 10 Octobre 2011

 

Collectif des Musulmans de France (CMF), Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Association des Travailleurs Marocains en France (ATMF), Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)

 

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 20:07

 

http://www.fr.news.yahoo.com/accord-sur-la-lib%C3%A9ration-gilad-shalit-184426296.html

 

Accord sur la libération de Gilad Shalit

 

JERUSALEM (Reuters) - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a convoqué mardi un conseil des ministres extraordinaire pour statuer sur un accord conclu avec le Hamas en vue de la remise en liberté de Gilad Shalit, militaire franco-israélien enlevé en juin 2006 en lisière de la bande de Gaza, a-t-on appris de source proche des services de sécurité.

 

Un porte-parole de l'aile militaire du Hamas a confirmé l'accord. "Nous mettons la dernière main aux dispositions techniques pour achever l'accord dans les jours qui viennent", a déclaré à Reuters Abou Oubeïda.

 

"Une fenêtre d'opportunité a été ouverte en vue d'un accord historique", s'est réjoui le chef du gouvernement israélien, selon une chaîne de télévision.

 

De source proche des négociations, on précise que l'accord a été conclu dans le cadre d'une médiation égyptienne et qu'il prévoit l'élargissement en deux temps d'un millier de détenus palestiniens. Les quatre cent cinquante premiers seraient remis en liberté au même moment que Gilad Shalit et les cinq cent cinquante suivant le seraient par la suite.

 

Selon la deuxième chaîne de télévision israélienne, les deux parties se sont montrées plus conciliantes lors des dernières négociations secrètes.

 

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu refusait jusqu'ici de libérer des détenus ayant du sang israélien sur les mains.

 

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 17:07

 

http://www.fr.news.yahoo.com/200-d%C3%A9fil%C3%A9s-%C3%A0-travers-la-france-pour-dire-140045645.html

 

Deux cent défilés à travers la France pour dire « non à l’austérité »

 

PARIS (Reuters) - Plus de deux cent soixante dix mille manifestants, selon la CGT, ont défilé mardi en France pour dénoncer le récent plan d'austérité du gouvernement lors d'une mobilisation ponctuée par des perturbations limitées dans les transports.

 

Près de deux cent défilés ont eu lieu à travers le pays à l'appel de cinq syndicats (CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires) qui organisaient leur première journée interprofessionnelle depuis le conflit des retraites en 2010.

 

La manifestation parisienne a réuni vingt cinq mille personnes, selon les syndicats, et seize mille d'après la préfecture de police.

 

Les organisations syndicales, qui ne s'attendaient pas à une mobilisation comparable à celle de l'automne 2010, ont néanmoins jugé le niveau des manifestations encourageant.

 

Les syndicats critiquent le dispositif de douze milliards d'euros annoncé le 24 août par le gouvernement pour réduire le déficit public, le jugeant "injuste et inéquitable" et réclament des mesures pour le pouvoir d'achat et l'emploi.

 

Les organisations, qui sont restées sur l'échec de la mobilisation contre la réforme des retraites, reconnaissent qu'il est difficile de mobiliser en période pré électorale mais estiment que les salariés doivent se faire entendre.

 

"Si les salariés se laissent faire maintenant, leur situation va encore empirer", a déclaré le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, qui a défilé en tête du cortège à Marseille, qui a réuni trente mille personnes, selon les organisateurs, cinq mille trois cent d'après la police.

 

"Il y a bien sûr le mot d'ordre national contre l'austérité, mais il y a aussi les menaces qui pèsent par exemple sur l'emploi industriel, notamment ici dans les Bouches-du-Rhône", a-t-il ajouté.

 

François Chérèque, le dirigeant de la CFDT, a préféré participer à un "flashmob" devant la bourse de Paris plutôt que de se joindre au défilé dans la capitale.

 

FRONT SYNDICAL DÉSUNI

 

Les militants CFDT ont placé douze cartons portant chacun l'inscription "cent millions d'euros" en face de deux cartons de même valeur pour souligner la différence entre les un milliard deux cent mille euros de la taxe sur les mutuelles et les deux cent millions attendus de la surtaxe sur les hauts salaires.

 

François Chérèque voit dans la taxe sur les mutuelles "la mesure la plus injuste" de ce "premier plan de rigueur que nous impose le gouvernement".

 

A Nantes, dix mille personnes ont défilé contre les mesures du plan d'austérité gouvernemental d'après les organisateurs, contre quatre mille cent selon la police.

 

"Nous sommes plutôt satisfaits, car la période n'était pas facile pour lancer un appel à la mobilisation. Avec la baisse du pouvoir d'achat, c'est financièrement compliqué de faire grève", a dit Isabelle Mercier, responsable CFDT en Loire-Atlantique.

 

A Toulouse, près de six mille personnes, selon les organisateurs, trois mille deux cent selon la police, ont défilé dans les rues du centre ville en fin de matinée derrière une banderole géante sur laquelle on pouvait lire "Non à la crise !".

 

Les manifestants étaient sept mille à Lyon, selon les organisateurs et trois mille cinq cent d'après la police. "Les actifs, chômeurs et retraités sont en train de s'appauvrir à cause des mesures gouvernementales", a dit Gilbert Debard, policier récemment retraité, qui défilait avec l'Unsa.

 

A Bordeaux, les organisateurs revendiquent douze mille manifestants et la police en a dénombré quatre mille huit cent.

 

Cette journée interprofessionnelle était boudée par trois autres syndicats (FO, CFE-CGC, CFTC).

 

"Le front syndical n'est pas uni", a relevé sur LCI le ministre de la Fonction publique, François Sauvadet, avant de défendre la politique de réformes du gouvernement.

 

Le Parti socialiste, qui prépare le deuxième tour de sa primaire pour la présidentielle, a apporté son soutien à cette journée de mobilisation, de même que le Front de gauche.

 

Dans les transports, où seuls la CGT et les syndicats Sud appelaient à la grève, les perturbations sont restées limitées.

 

Trois TGV sur quatre circulaient en moyenne, selon la SNCF. Sur le réseau transilien en Ile-de-France, le trafic moyen aux heures de pointes était proche de deux trains sur trois. Deux trains sur trois circulaient également sur le réseau régional TER. Le trafic sur Eurostar et Thalys était normal.

 

Dans l'agglomération parisienne, le trafic était quasiment normal sur le métro et la plupart des lignes de RER, à l'exception du RER B, sur lequel deux trains sur trois circulent, a indiqué la RATP.

 

Dans les écoles, seuls la CGT, Sud éducation et le Snuipp, ont appelé à la grève, mais uniquement pour permettre aux enseignants d'aller manifester. En conséquence, le ministère de l'Education nationale recensait seulement 2,45% de grévistes dans le premier degré.

 

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 16:47

 

http://www.pressenza.com/npermalink/les-marches-arrivent-a-bruxellesx-arrestations-a-la-derniere-minute-dans-le-parc-elisabethx

 

 

Les marches arrivent à Bruxelles, arrestations à la dernière minute dans le parc Elisabeth

 

Média Center Bruxelles

 

Les marches indignées sont arrivées autour de 19 heures au parc Elisabeth de Bruxelles comme cela était prévu. Une centaine de personnes attendaient dans le parc avec une dizaine de journalistes internationaux. Le moment fort s'est produit lorsque les marches sont arrivées par le côté ouest du parc et se sont enlacées collectivement avec les personnes qui les attendaient.

 

Dimanche 9 Octobre 2011

 

Après avoir répondu aux journalistes, une assemblée s´est crée et dont le seul ordre du jour était camper ou accepter la proposition de dormir dans un bâtiment abandonné proche du parc, une ancienne Université Catholique (HUB). Une femme en uniforme avec un coeur dessiné sur la main a pris la parole lors de l'assemblée en tant que représentante de la police et a expliqué que le campement était non négociable toutefois l'Agora Bruxelles pouvait se dérouler normalement en journée au parc.

Différentes propositions ont été discutées, comme celle de rester ou celle d'accepter l'invitation de l'Université. À la fin de l'assemblée la police, avec boucliers et matraques, a commencé à entourer les assistants, à ce moment-là la tension est allée crescendo. Après avoir entouré totalement les tentes, la première rangée d'antiémeutes a poussé un groupe de marcheurs jusqu'à les écarter et a commencé à enlever avec force une vingtaine de tentes. Une fois retirées ces vingtaines de tentes du parc, des policiers, des autobus et des unités avec des chiens sont arrivés, tout s´est transformé en une scène dramatique dessinée par le dispositif policier.

La vingtaine de marcheurs qui résistaient assis à coté des tentes ont eu droit à différentes versions de la part du commissaire de police. Ils avaient dix minutes pour déloger le parc sinon ils seraient arrêtés. Les marcheurs ont commencés à discuter entre eux pour décider s´ils allaient rester ou partir du parc.

La police a commencé à dialoguer avec les manifestants qui faisaient preuve de résistance pacifique. Elle leur a laissé le choix de modifier leur attitude sans effectuer d´arrestations. Devant l´insistance de rester sur le lieu, elle a fait une dernière offre : un petit groupe pouvait continuer sur place sans tentes et le reste aller dormir dans le local. Alors que les manifestants commençaient juste à accepter cette possibilité, la police resserra davantage le cercle. Un policier s´approcha pour un ultime dialogue en parlant en espagnol. On lui demanda quelle loi était violée et il répondit que les réunions de plus de cinq personnes était une manifestation illégale. Les manifestants ont demandé que s´il y avait un problème s´ils se regroupaient en groupe de maximum cinq personnes, on leur répondit que non. A l´instant, les manifestants se sont levés, et se sont enlacés de cinq en cinq. Les groupes n´ont pas pu se séparer les uns des autres du fait de la pression du cercle policier. Les policiers ont été surpris avec des sourires déconcertés, mais au bout de quelques minutes ils ont reçu l´ordre de charger.

Pendant que les marcheurs continuaient à discuter, la police est intervenue de manière très dure. Ils ont utilisé du gaz pour réduire les marcheurs assis pacifiquement et ils les ont emmenés vers deux bus à coups de bousculades, de matraques de boucliers, et quelques morsures de chiens. Quarante huit détenus ont été comptabilisés, tous ont été transportés au commissariat de la rue Caserne dans la commune d'Etterbeek où ils resteront douze heures pour raison administrative.

La violence utilisée contre les marcheurs pacifiques une fois de plus a démontré le harcèlement et la violence qu´ont subi les marcheurs en chemin dans les grandes villes. Paris et Bruxelles ont été pour le monde le reflet de la répression policière qui continue d´exister de la part de services de sécurité contre ses propres contribuables.

 

 

 

 

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 20:03

 

http://www.fr.news.yahoo.com/t%C3%A9h%C3%A9ran-hausse-le-ton-face-%C3%A0-la-turquie-162233020.html

 

Téhéran hausse le ton face à la Turquie

 

TEHERAN (Reuters) - Le conseiller militaire du guide suprême de la révolution iranienne Ali Khamenei a haussé le ton samedi face à la Turquie, enjoignant à Ankara de revenir sur ses dernières prises de position en politique internationale, notamment sur la situation en Syrie et sur le "bouclier antimissile" de l'Otan.

 

Si le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan poursuit dans cette voie, il aura des comptes à rendre non seulement au peuple turc mais aussi aux pays voisins, a averti le général Yahya Rahim-Safavi dans une interview à l'agence de presse iranienne Mehr.

 

Il a également jugé "inattendu et inimaginable" l'appel lancé aux pays arabes par Erdogan afin qu'ils adoptent le modèle démocratique turc dans la foulée du "printemps arabe".

 

Le chef du gouvernement turc a été acclamé par des foules enthousiastes lors de sa récente tournée en Afrique du Nord.

 

L'Iran l'accuse de servir les intérêts des Etats-Unis par ses critiques de la répression en Syrie et son acceptation du système de défense antimissile de l'Otan en Europe.

 

"L'attitude des dirigeants turcs envers la Syrie et l'Iran est condamnable. Ils agissent ainsi, je pense, pour servir les intérêts de l'Amérique", a dit le général Rahim-Safavi.

 

"Si la Turquie ne change pas de comportement, le peuple turc ne laissera pas faire et les pays voisins, la Syrie, l'Irak et l'Iran, devront réexaminer leurs relations politiques" avec Ankara, a-t-il ajouté.

 

"Les Turcs ont commis des erreurs stratégiques. L'une d'elles a été le voyage d'Erdogan en Egypte et la façon dont il a présenté là-bas son 'modèle laïque'. C'était inattendu et inimaginable parce que le peuple d'Egypte est musulman."

 

"Si les dirigeants turcs ne clarifient pas leur politique envers l'Iran, ils auront des problèmes. Si, comme ils le disent, ils veulent signer pour vingt milliards de dollars de contrats avec nous, il faudra bien qu'ils nous écoutent."

 

Début septembre, Ankara a annoncé l'installation prochaine d'un système radar de l'Otan en territoire turc, dans le cadre du programme de bouclier antimissile. "Nous jugeons gênante et nuisible la présence de l'Amérique et de l'Occident dans des pays islamiques", avait aussitôt réagi l'Iran.

 

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 17:05

 

http://www.fr.news.yahoo.com/larmée-égyptienne-critiquée-pour-la-mort-manifestants-coptes-131715465.html

 

L’armée égyptienne critiquée pour la mort de manifestants coptes

 

LE CAIRE (Reuters) - La colère et les soupçons à l'égard des militaires au pouvoir en Egypte ont été ravivés après la mort d'au moins vingt cinq personnes dans une intervention de l'armée contre des manifestants coptes.

 

Ces violences sont les plus meurtrières en Egypte depuis le renversement d'Hosni Moubarak en février par un soulèvement populaire. Les Coptes, qui représentent environ dix pour cent des quatre vingt millions d'Egyptiens, accusent l'armée, qui dirige le pays en attendant des élections, d'en être la principale responsable.

 

Des véhicules blindés de transport de troupes ont été précipités dans la foule de manifestants dimanche soir pour disperser un rassemblement près du siège de la télévision publique. Sur des images vidéos diffusées sur internet, on peut voir des corps mutilés après avoir été, selon des protestataires, écrasés par les véhicules militaires.

 

"Pourquoi n'agissent-ils pas de la même manière avec les salafistes ou les Frères musulmans quand ils organisent des manifestations ? Ce pays n'est plus le mien", a dit Alfred Younan, un Copte s'exprimant près de l'hôpital copte du Caire où ont été acheminés la plupart des cadavres.

 

Le ministère de la Santé a fait état de vingt quatre morts et deux cent soixante douze blessés, dont deux cent cinquante trois hospitalisés. Les médias publics ont par la suite porté le bilan à vingt cinq morts, dont une grande majorité de Coptes. Des violences ont encore éclaté durant la nuit aux abords de l'établissement hospitalier.

 

Les manifestants étaient descendus dans les rues pour protester contre la démolition partielle d'une église la semaine dernière dans la province d'Assouan, incident qu'ils imputaient à des musulmans radicaux. Ils réclamaient aussi le départ du gouverneur de la province pour son incapacité à protéger l'édifice religieux.

 

L'ARMÉE PROMET UN TRANSFERT DU POUVOIR

 

Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir a demandé au gouvernement de mener une enquête rapide sur les affrontements entre coptes et forces de l'ordre.

 

La télévision publique a diffusé des images d'une réunion entre le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, chef du CSFA, et d'autres généraux lundi. L'armée s'est engagée à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité et elle a renouvelé son engagement à un transfert du pouvoir aux civils à l'issue d'un processus électoral.

 

Le ministre de la Justice, Mohamed Abdel Aziz el Gouïndi, a déclaré que l'enquête et les éventuels procès seraient dirigés par des tribunaux militaires. Les médias d'Etat ont fait état de plusieurs dizaines d'arrestations.

 

Des chrétiens et des musulmans assurent que la colère exprimée dans les rues dimanche n'était pas tant dirigée contre l'une ou l'autre confession mais bien contre l'armée. Les militaires sont en outre vivement critiqués par des chefs de file de la révolution pour l'absence de calendrier clair de transfert du pouvoir.

 

"Les militaires ont fait preuve d'une grande violence vis-à-vis de toutes ces manifestations (...) et ils se montrent très violents car ils savent qu'on ne leur demandera pas de rendre des comptes et qu'ils utiliseront les manifestations de ce type pour accroître la répression en Egypte", a dit Gamal Eid, du Réseau arabe pour l'information sur les droits de l'homme.

 

"C'est la preuve que l'armée doit quitter le pouvoir le plus rapidement possible", a-t-il ajouté.

 

Des élections législatives sont prévues en plusieurs étapes à partir du 28 novembre et jusqu'en mars. Une nouvelle Constitution devra ensuite être rédigée avant la tenue d'une élection présidentielle dont la date n'a pas été annoncée. Ces délais conduisent certains en Egypte à soupçonner l'armée de vouloir conserver le pouvoir plus longtemps que nécessaire.

 

"PAS DE RETOUR EN ARRIÈRE"

 

Le Premier ministre, Essam Charaf, devait réunir un conseil des ministres extraordinaire ce lundi.

 

"Au lieu de progresser vers la construction d'un Etat moderne fondé sur des principes démocratiques, nous en sommes revenus à rechercher la sécurité et la stabilité, à nous inquiéter de l'existence d'éventuelles mains, égyptiennes ou étrangères, tirant les ficelles dans l'ombre pour tenter de faire obstacle à la volonté des Egyptiens d'instaurer la démocratie", a dit le chef du gouvernement à l'antenne de la télévision publique.

 

"Nous ne nous soumettrons pas à ces complots malveillants et nous n'accepterons pas de retour en arrière", a-t-il ajouté.

 

Amr Moussa, candidat déclaré à la présidentielle, a annoncé que plusieurs organisations politiques se réuniraient lundi pour évoquer les violences de la veille. Il a dit à Reuters que ces incidents ne devaient pas entraîner de report des élections.

 

Comme d'autres candidats déclarés ou non, Amr Moussa réclame la tenue d'une présidentielle dès le premier avril. L'armée dément pour sa part les intentions que lui prêtent ses détracteurs.

 

La situation en Egypte suscite l'inquiétude des pays occidentaux. L'ambassade des Etats-Unis au Caire a invité "toutes les parties au calme" tandis que les ministres européens des Affaires étrangères ont réclamé le respect de la liberté de culte et du calendrier électoral.

 

Depuis la chute de Hosni Moubarak, des mouvements salafistes ou islamistes radicaux ont refait surface en Egypte. Cette résurgence a conduit à des violences confessionnelles avec les coptes, qui se disent victimes de discrimination et d'un manque de protection de la part des autorités.

 

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 16:42

 

http://www.alencontre.org/ameriques/americnord/usa/etats-unis-ows-les-signes-annonciateurs-d%e2%80%99un-%c2%abnouveau-bloc-social%c2%bb.html

 

OWS, les signes annonciateurs d’un « nouveau bloc social »

 

Par Charles André Udry

 

Le 17 septembre 2011, dans la foulée d’un appel lancé, dès fin juillet, sur le site Adbusters – un site qui indique sa volonté «de changer la façon dont l’information se diffuse, dont les firmes exercent le pouvoir et la façon dont le sens est produit dans notre société» – les premiers «activistes» donnaient le coup d’envoi au mouvement Occupy Wall Street (OWS) à New York.

La police de New York ne leur a pas laissé planter leurs tentes au milieu du centre mondial de la finance. Ils le firent dans le Zuccotti Park, situé assez près de «Ground Zero», dans Lower Manhattan. La place a été rebaptisée «Liberty Square», par référence à Tahrir Square, au Caire.

Depuis lors, le mouvement s’est étendu à un grand nombre de villes aux travers des Etats-Unis; plus de soixante quinze, le 6 octobre. Dès le début de ce mois, le soutien de plusieurs sections de différents syndicats et de diverses organisations de quartier (community groups) ajoutait une dimension inusitée à ce mouvement social.

Il regroupe diverses fractions de la société: depuis les personnes dont la maison a été saisie (car elles ne pouvaient s’acquitter des intérêts hypothécaires usuraires), en passant par les étudiant·e·s endettés jusqu’au cou et devant renoncer à la poursuite de leurs études, jusqu’aux chômeurs et aux multiples désaffiliés d’une société frappée par la plus ample crise depuis la Seconde Guerre mondiale. Le mouvement tend à s’élargir à des secteurs de salarié·e·s du public et même du privé. Une tendance qui doit encore se confirmer.

Deux slogans traduisent le profil du mouvement. Le premier : « Nous sommes le quatre vingt dix neuf pour cent », impliquant par là que le un pour cent de la population commande et tire le plus grand bénéfice de ce système. Ce rapport entre quatre vingt dix neuf pour cent et un pour cent symbolise aussi la bipolarisation fortement accentuée de la répartition de la richesse sociale produite aux Etats-Unis. Le second: «Les banques ont été renflouées. Nous avons été vendus.» Autrement dit, à sa façon, est mise en question la politique du gouvernement et des «maîtres de Wall Street» – la fraction du capital financier – qui exercent sur les options de l’administration Obama une influence déterminante.

The New York Times du 8 octobre 2011 consacrait un article supplémentaire au OWS. Il est centré sur le rôle des réseaux sociaux dans son organisation, ce qui permet de gommer son contenu social. Néanmoins, Jennifer Preston est contrainte de rendre compte des débats en cours à l’échelle des Etats-Unis : d’une part, la question de l’emploi, «de la cupidité des firmes et des coupes budgétaires», de l’autre, les problèmes «plus proches» auxquels s’affrontent les populations de diverses villes.

Les réactions brutales de la police sont aussi soulignées. La police de New York n’a pas hésité à arrêter sept cent manifestants, le premier octobre 2011, alors qu’ils ne bloquaient pas, effectivement, le pont de Brooklyn, contrairement à ce qu’ont affirmé les médias, à l’échelle internationale.

OWS ne tombe pas du ciel

Ce mouvement et sa dynamique ne tombent pas du ciel, dans un pays où plus de quarante six millions de personnes vivent en dessous de la ligne de pauvreté. Les dernières statistiques sur l’emploi, la pauvreté et une crise dont l’économie capitaliste états-unienne n’est, en fait, jamais sortie depuis 2008 l’indiquent. Le taux de chômage – sans compter les temps partiels imposés avec les salaires de misère qui les accompagnent et les personnes «découragées», donc ne cherchant plus un emploi et exclues de la statistique – se situe à hauteur de 9,1%. En septembre 2011, la distribution du chômage était la suivante : quatorze millions chômeurs et chômeuses enregistrés ; neuf millions six cent mille «temps partiels involontaires», autrement dit qui cherchent un temps plein et ne le trouvent pas; deux millions six cent mille « attachés marginalement au marché du travail », dans le sens où ils ne cherchent pas activement (au moment de l’enquête) un emploi. Soit un total de vingt cinq millions huit cent mille. Quant au nombre de chômeurs et chômeuses qui le sont depuis plus de six mois, il est quasiment au niveau du pic atteint au printemps 2010, soit 44,6% en septembre 2011 (contre 45,6% en avril 2010).

Or, la création d’emplois est en baisse au cours des cinq derniers mois de 2011. Le chômage va donc remonter dans les mois qui viennent; non seulement sous l’effet du ralentissement économique, mais parce que la croissance de la population active est supérieure à la création d’emplois.

A cela s’ajoutent, déjà, les réductions permanentes d’emplois dans le secteur public, particulièrement à l’échelle des municipalités et des Etats fortement endettés. Quelque trente quatre mille emplois publics ont été supprimés durant le seul mois de septembre 2011. L’enseignement secondaire a été la principale cible des compressions d’effectifs: enseignants, bibliothécaires, employés administratifs, etc.

Heidi Shierholz de l’Economic Policy Institute effectue la somme de la diminution des salarié·e·s de l’enseignement secondaire depuis 2008 (soit deux cent soixante dix huit mille) et l’augmentation du nombre d’enseignants qu’aurait exigée l’accroissement du nombre de jeunes devant être scolarisés, quarante huit mille. Autrement dit, le fossé «comptable» entre le besoin d’enseignants et l’effectif présent peut être estimé à trois cent vingt six mille pour ce qui est du secteur de l’éducation publique.

Or, entre 2008 et 2010, le nombre d’enfants vivant dans la pauvreté a crû d’au moins deux millions trois cent mille. Ce sont précisément ces jeunes qui auraient besoin d’un encadrement scolaire plus fourni et solide. Voilà un parmi les nombreux engagements de l’administration d’Obama qui n’a pas été respecté.

Ces seuls faits expliquent, à coup sûr, l’engagement des enseignants, de leurs syndicats ou de la Coalition for Public Education auprès des divers mouvements OWS dans les villes.

Ce d’autant plus que la révolte sociale à Madison (Wisconsin) contre la politique brutale d’austérité du gouverneur Scott Walker – voir à ce propos les articles sur ce site publiés depuis mars 2011 – a marqué les esprits d’un secteur de la population, par ses objectifs, ses modalités d’actions et la convergence sociale qu’elle concrétisait. A Madison, l’action et les initiatives des enseignants ont été déterminantes.

Des rencontres qui changent

Des reportages ayant trait aux diverses manifestations permettent de capter une partie de l’état d’esprit de leurs participants. Ainsi, le 5 octobre, à New York, un salarié de FedEx (la firme transnationale de logistique, active aussi en Suisse), qui marchait avec son habit de travail, confiait à un journaliste: «Ils essayent toujours de nous mettre plus de travail sur le dos. On effectue 40 livraisons, ils en veulent 50. On en fait 50, ils en veulent 60.» Il n’y a pas de syndicat dans son entreprise. Il confie: «Je n’ai jamais participé à une manifestation, c’est la première fois pour moi.» A ses côtés se trouvaient quelques milliers d’étudiants de la New York University, de la Columbia University et de la New School.

Prenant la parole à cette occasion, Bob Master du Communications Workers of America (un des deux syndicats des salarié·e·s des moyens de communications et des médias), déclare: «Regardez autour de vous. C’est ce à quoi ressemble la démocratie. Occupy Wall Street capte l’esprit de notre temps. Ici, c’est Madison. Ici, c’est le Caire. Ici, c’est la Tunisie. Occupy Wall Street a initié un mouvement dont nous sommes tous partie prenante autour du monde.»

Au-delà de l’emphase rhétorique, Master relève un trait de ce mouvement que d’aucuns voulaient, à ses débuts, réduire à une expression mimétique de la part de quelques «indignés» qui suivaient la mode. En effet, comme des mouvements sociaux qui plongent leurs racines dans une société bouleversée, OWS est devenu – de manière embryonnaire – le point de rencontre et de reconnaissances mutuelles de personnes marquées par un isolement social accentué dans cette phase du capitalisme. Dans le climat ambiant, il a aimanté des organisations sociales plus traditionnelles, plus d’une fois surprises.

Dès lors, pour ceux et celles qui ont fait, ces dernières années, l’expérience des énormes difficultés à conduire des luttes de résistance sociales couronnées de succès, même partiels, ce mouvement tend à dégager l’horizon ou, pour le moins, à révéler des ressources qui gisent dans ladite société civile.

Danny Lucia, dans la publication de l’ISO (International Socialist Organization), note que les participants à la marche du 5 octobre à New York – à la différence des manifestations traditionnelles organisées par les syndicats – se mélangeaient, discutaient de leur situation propre, ne défilaient pas dans «leur» tronçon syndical. Et, la marche ayant pris fin, ils ne se dispersaient pas de suite pour rentrer chez eux. Ils débattaient entre eux, écoutaient l’intervention du cinéaste Michael Moore ou examinaient les livres donnés à la «bibliothèque de la liberté».

Il faut toutefois souligner l’importante participation, ce jour-là, des infirmières et soignant·e·s, membres du National Nurses United. En effet, les attaques contre le secteur de la santé publique sont à la hauteur de celles visant l’éducation. Ce qui explique cette participation organisée.

Les traits d’un programme social perturbateur

La différence entre le mouvement qualifié de «Global Justice» de la fin des années 1990 – qui se centrait sur des thèmes liés à la mise en question des politiques de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) ainsi que du FMI et de la Banque mondiale – et l’OWS renvoie à la dissemblance de la situation économique. La désolation sociale est sans comparaison. En outre, l’attaque du 11 septembre 2001 avait offert, sur un plateau, une arme à l’administration Bush: forger une unité nationale et un alignement des syndicats qui avaient des contours propres à ceux de la période de la guerre froide.

D’où, dans le contexte actuel, se renforce l’exigence pour l’OWS, afin d’accroître son audience et sa capacité à stimuler l’émergence d’un nouveau bloc social, d’«occuper ensemble» comme le suggèrent, dans leurs actions et leurs propositions, les syndicalistes actifs, de combat. Le mouvement – à l’examen de ses différentes expressions dans des dizaines de villes – peut tendre à faire converger des revendications portant sur la création d’emplois et contre les coupes dans le secteur public avec les thèmes qui structurent la déclaration initiale qui affirme que «la vraie démocratie ne peut être atteinte quand le processus [démocratique] est soumis au pouvoir économique».

Dans la liste des constats effectués le 20 septembre 2011 par l’assemblée de New York se retrouvent, de fait, les éléments d’un programme social d’envergure: «ils ont pris nos maisons au moyen de saisies illégales, bien que n’étant pas en possession de l’emprunt hypothécaire initial» [mécanismes propres aux subprimes]; «ils ont renfloué les banques en toute impunité en puisant dans les revenus arrachés aux contribuables, alors que les dirigeants s’arrogent des bonus exorbitants»; «ils ont approfondi l’inégalité et les discriminations sur le lieu de travail, sur la base de l’âge, de la couleur de la peau, du sexe ou de l’orientation sexuelle»; «ils ont sans cesse cherché à enlever aux salarié·e·s le droit de négocier pour un meilleur salaire ou des conditions de travail plus sûres»; «ils ont pris en otage des dizaines de milliers d’étudiants au moyen de dettes de dizaines de milliers de dollars pour payer leurs études, études qui constituent un droit de la personne humaine»; «ils ont systématiquement sous-traité le travail et utilisé cette sous-traitance comme levier afin de réduire le salaire et la couverture sociale de santé».

La liste continue, abordant aussi bien des questions ayant trait à la crise écologique que celles concernant la politique des médias dominants, celles des firmes pharmaceutiques ou encore l’utilisation de la force de travail des migrants. Dans un article reproduit par Socialist Project (6 octobre 2011), Pham Binh rapporte les propos d’un participant à l’une des manifestations: «Mark Purcell a voyagé depuis le centre de la Pennsylvanie pour participer à l’OWS et affirme qu’il veut s’intégrer à toute occupation qui s’organiserait à Philadelphie. Mark raconte qu’il a réalisé que le système était complètement pourri lorsqu’il a travaillé dans un dépôt de marchandise à Allentown [Pennsylvanie] comme ouvrier intérimaire. Il affirmait que les entreprises profitaient des immigrants sans-papiers dans la mesure où ils ne disposaient d’aucun droit au plan légal ou d’aucune protection. A la minute où il s’est plaint de ses conditions de travail, l’entreprise pour laquelle il travaillait lui indiqua qu’il devait s’adresser à l’agence de travail temporaire et cette dernière l’a licencié. Il était furieux que ces entreprises sous-traitent le travail à ces agences et utilisent cela pour esquiver leurs responsabilités pour ce qui concerne les conditions de travail.»

«Occuper ensemble»

Les informations sur le mouvement OWS se multiplient. Certains aspects méritent toutefois d’être mis en relief dans la mesure où ils pourraient indiquer les éléments d’un processus social nouveau.

Ainsi, à New York, Jenny Brown et Mischa Gaus rapportent dans le bulletin Labor Notes du 6 octobre 2011: «A New York [le 5 octobre] les drapeaux, les pancartes, les casquettes et les tee-shirts indiquaient la présence de travailleurs des trains et des bus, du métro et des employés de l’administration universitaire, de musiciens, d’employé·e·s des grands magasins, d’enseignants et de salarié·e·s du secteur de la santé. Mais une majorité des manifestants semblaient n’être membres d’aucun syndicat.»

Néanmoins, ce fut l’occasion pour des militants syndicalistes de rappeler que certains mots d’ordre – fort justes comme: «Ils ont renfloué les banques; ils nous ont vendus» – faisaient écho à des luttes ouvrières, comme celle contre la fermeture de l’entreprise Republic Windows and Doors, en 2008, à Chicago; ou encore celle des salarié·e·s du secteur de la téléphonie fixe de l’imposante firme Verizon.

Ces combats et leurs échecs peuvent nourrir de nombreuses réflexions et inscrire les actions – diverses et créatives – de l’OWS dans une histoire politique et sociale. Passé et présent s’entrelacent pour dessiner, peut-être, l’avenir.

Dès lors, le soutien du Local 100 du New York Transport Workers est d’une grande importance, à la lumière de l’impact de la grève menée en 2005. Marvin Holland, responsable de l’activité dans les quartiers de ce syndicat – qui représente à New York trente huit mille chauffeurs de bus et de trains –, déclare: «Nous soutenons Occupy Wall Street parce que nous sommes d’accord à quatre vingt dix neuf pour cent avec ce que les protestataires disent. Ils ont cent pour cent raison que les banques sont à l’origine du problème. Nous avons des membres du TWU (Transport Union Workers), Local 100, présents ici depuis le premier jour.» Au fond ressort une idée force: «Occupons ensemble».

Le président du TWU, Local 100, John Samuelson, dans un entretien donné sur une chaîne de télévision explique: «Il y a un climat de désespoir, je le crois, parmi les travailleurs et les familles de travailleurs dans ce pays; ce que les gens du gouvernement n’ont pas saisi. Il y a beaucoup de millionnaires au Congrès qui n’ont aucune idée de ce que signifie nourrir un enfant ou payer un écolage ou encore s’acquitter des intérêts d’un prêt hypothécaire. Il y a beaucoup de gens au gouvernement qui n’ont plus de contact avec le monde réel. Ces protestations ont mis en lumière la disparité de la richesse aux Etats-Unis telle qu’elle s’est développée au cours des dernières décennies. Je pense qu’un des grands avantages liés au fait que le mouvement ouvrier organisé entre dans ce combat peut résider dans sa capacité d’articuler ce message… au nom des familles de salariés, que leurs membres soient ou ne soient pas syndiqués.» On peut l’espérer, pour autant que la présence syndicale ne cherche pas à effacer l’aspect pluriel de ce mouvement.

Cette présence des activistes, des militants syndicaux et de la gauche politique organisée se retrouve dans les principales villes, à des degrés divers. Ainsi, à Los Angeles, où l’occupation s’est organisée devant le bâtiment municipal, des membres du SEIU (Service Employees International Union), Local 1021, ont rejoint très vite l’OWS. Ce syndicat est l’un des rares qui se renforcent aux Etats-Unis.

Face à la crise financière et aux saisies de maisons, le mot d’ordre «Faites payer les banques» est devenu un point de ralliement. La jonction s’est opérée le 6 octobre avec l’Alliance of Californians for Community Empowerment (ACCE) qui exprime une réelle activité à l’échelle des quartiers pour la défense du logement, de la santé ou de l’éducation. Ce type de liens se manifeste dans de nombreuses villes. Ce qui suscite des discussions sur les modalités d’organisation du mouvement afin d’assurer la présence, lors d’assemblées, de salarié·e·s qui ont un emploi et une organisation de leur vie quotidienne qui diffère d’une fraction active et militante de l’OWS.

L’émergence de ce mouvement peut laisser entrevoir un déplacement, même encore fort limité, des lignes au plan politique. Dit autrement, la bipolarisation Tea Party, d’un côté, et, de l’autre, gouvernement Obama – avec son cortège de déceptions – pourrait être troublée. Ce qui accroîtrait les possibilités pour une intervention sociale et politique qui prendrait appui sur un acteur qui ne serait pas prisonnier de ce dilemme biaisé.

Mais n’allons pas trop vite en besogne. La capacité de contrôle et de canalisation du Parti démocrate, en particulier à l’échelle locale, reste forte. Les déclarations initiales d’Obama en sont un signe. (8 octobre 2011)



 

 

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 20:40

 

http://www.liberation.fr/economie/01012364284-en-chine-un-brutal-systeme-d-exploitation

 

En Chine, un brutal système d’exploitation

 

Pollution de l’air, travail forcé, insultes… Fabricant sans usine, l’américain est peu regardant sur le sort réservé à sa main-d’œuvre chinoise.

 

Par Philippe Grangereau, correspondant à Pékin

 

La face cachée d’Apple est en Chine. La multinationale, qui a pour particularité de ne pas posséder d’usine, fait fabriquer presque tous ses produits à Shenzhen, Chengdu et Zhengzhou par le géant taïwanais de l’électronique Foxconn (neuf cent vingt mille ouvriers) et une nébuleuse de fournisseurs dont elle ne divulgue pas l’identité. Apple, qui se présente comme une «entreprise verte», assure exiger de ses fournisseurs et sous-traitants «des conditions de travail sûres» pour leurs ouvriers, «qui doivent être traités avec dignité et respect», ainsi que l’utilisation de «processus de fabrication qui respectent l’environnement». Mais la réalité contredit tous ces beaux principes.

 

«Bad Apple», un rapport publié le mois dernier par un consortium de cinq ONG, accuse le géant américain, exemples à l’appui, de savoir pertinemment que la fabrication de ses iPad, iPhone et autres produits emblématiques génère un «énorme volume» de déchets toxiques, et de ne pas agir en conséquence. Plus de vingt sept «fournisseurs présumés» d’Apple seraient ainsi responsables d’atteintes plus ou moins graves aux écosystèmes. Comme tant d’autres multinationales, Apple profite des contrôles lacunaires en Chine, devenue l’atelier informatique du monde en raison de sa main-d’œuvre bon marché et de l’absence de syndicats libres.

 

Cancers. Les habitants du village de Tongxin (province du Jiangsu), où est installé Kaedar Electronics, fournisseur d’Apple, ont un taux de cancer sidérant. Neuf des soixante résidents d’un quartier à proximité immédiate de l’usine souffrent d’un cancer ou en sont morts depuis 2007, selon ce rapport. Les habitants ne laissent jamais leurs fenêtres ouvertes la nuit, car l’usine relâche alors des «vapeurs toxiques étouffantes», notent les enquêteurs. Ceux-ci ont eu la surprise de voir un jour une douzaine de résidents s’agenouiller devant eux, mains jointes, les suppliant de les aider à faire fermer l’usine - qui bénéficie du soutien des autorités locales.

 

Autre exemple cité par le rapport : la société Meiko Electronics, installée à Wuhan, suspectée de fournir Apple en circuits imprimés. L’analyse d’échantillons d’eau prélevés dans le lac Nantaizi, où l’usine déverse ses déchets, a mis en évidence un taux de cuivre de cinquante six à cent quatre vingt treize fois plus élevé que la normale. Selon Ma Jun, l’un des auteurs du rapport, «Apple n’essaye manifestement pas de résoudre ces problèmes».

 

Kidnappés. Les accidents chez les sous-traitants d’Apple sont monnaie courante. En 2010, cent trente sept ouvriers de Wintek ont été gravement intoxiqués par une fuite de n-hexane, un produit chimique utilisé pour nettoyer les écrans des iPhone. Le 20 mai, trois ouvriers de Foxconn ont été tués par une explosion sur une chaîne d’iPad 2. Les conditions de travail sont telles chez Foxconn que dix huit ouvriers ont tenté de se suicider en se jetant du haut des dortoirs des usines depuis janvier 2010. Au moins quatorze d’entre eux sont parvenus à mettre fin à leurs jours. Le dernier suicide en date remonte au 20 mai, à Chengdu. Alors que la loi chinoise n’autorise que trente six heures de travail supplémentaire par mois, les petites mains de Foxconn sont «contraintes» à suer quatre vingt à cent heures de plus, note un rapport réalisé l’an dernier par des chercheurs de vingt universités chinoises qui ont interrogé un panel de mille huit cent employés.

 

Les ouvriers sont fréquemment «kidnappés» dans leurs dortoirs pour aller travailler à la chaîne, où les tâches répétitives durent en moyenne deux secondes. «Ils n’ont pas le droit de parler, de sourire, de s’asseoir ou de faire des gestes inutiles. Ils doivent remplir un quota de vingt mille assemblages durant leurs longues vacations.» Environ treize pour cent des ouvriers interrogés disent s’être déjà évanouis à la tâche. Dans cet univers plus féroce encore que les Temps modernes de Chaplin, les contremaîtres ont tout pouvoir. «Plus de vingt huit pour cent des ouvriers ont été insultés par leurs superviseurs et les gardes de sécurité.» Pour les auteurs du rapport, les usines de Foxconn seraient «comparables à des camps de concentration».

 

 

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