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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 16:47

 

http://www.pressenza.com/npermalink/les-marches-arrivent-a-bruxellesx-arrestations-a-la-derniere-minute-dans-le-parc-elisabethx

 

 

Les marches arrivent à Bruxelles, arrestations à la dernière minute dans le parc Elisabeth

 

Média Center Bruxelles

 

Les marches indignées sont arrivées autour de 19 heures au parc Elisabeth de Bruxelles comme cela était prévu. Une centaine de personnes attendaient dans le parc avec une dizaine de journalistes internationaux. Le moment fort s'est produit lorsque les marches sont arrivées par le côté ouest du parc et se sont enlacées collectivement avec les personnes qui les attendaient.

 

Dimanche 9 Octobre 2011

 

Après avoir répondu aux journalistes, une assemblée s´est crée et dont le seul ordre du jour était camper ou accepter la proposition de dormir dans un bâtiment abandonné proche du parc, une ancienne Université Catholique (HUB). Une femme en uniforme avec un coeur dessiné sur la main a pris la parole lors de l'assemblée en tant que représentante de la police et a expliqué que le campement était non négociable toutefois l'Agora Bruxelles pouvait se dérouler normalement en journée au parc.

Différentes propositions ont été discutées, comme celle de rester ou celle d'accepter l'invitation de l'Université. À la fin de l'assemblée la police, avec boucliers et matraques, a commencé à entourer les assistants, à ce moment-là la tension est allée crescendo. Après avoir entouré totalement les tentes, la première rangée d'antiémeutes a poussé un groupe de marcheurs jusqu'à les écarter et a commencé à enlever avec force une vingtaine de tentes. Une fois retirées ces vingtaines de tentes du parc, des policiers, des autobus et des unités avec des chiens sont arrivés, tout s´est transformé en une scène dramatique dessinée par le dispositif policier.

La vingtaine de marcheurs qui résistaient assis à coté des tentes ont eu droit à différentes versions de la part du commissaire de police. Ils avaient dix minutes pour déloger le parc sinon ils seraient arrêtés. Les marcheurs ont commencés à discuter entre eux pour décider s´ils allaient rester ou partir du parc.

La police a commencé à dialoguer avec les manifestants qui faisaient preuve de résistance pacifique. Elle leur a laissé le choix de modifier leur attitude sans effectuer d´arrestations. Devant l´insistance de rester sur le lieu, elle a fait une dernière offre : un petit groupe pouvait continuer sur place sans tentes et le reste aller dormir dans le local. Alors que les manifestants commençaient juste à accepter cette possibilité, la police resserra davantage le cercle. Un policier s´approcha pour un ultime dialogue en parlant en espagnol. On lui demanda quelle loi était violée et il répondit que les réunions de plus de cinq personnes était une manifestation illégale. Les manifestants ont demandé que s´il y avait un problème s´ils se regroupaient en groupe de maximum cinq personnes, on leur répondit que non. A l´instant, les manifestants se sont levés, et se sont enlacés de cinq en cinq. Les groupes n´ont pas pu se séparer les uns des autres du fait de la pression du cercle policier. Les policiers ont été surpris avec des sourires déconcertés, mais au bout de quelques minutes ils ont reçu l´ordre de charger.

Pendant que les marcheurs continuaient à discuter, la police est intervenue de manière très dure. Ils ont utilisé du gaz pour réduire les marcheurs assis pacifiquement et ils les ont emmenés vers deux bus à coups de bousculades, de matraques de boucliers, et quelques morsures de chiens. Quarante huit détenus ont été comptabilisés, tous ont été transportés au commissariat de la rue Caserne dans la commune d'Etterbeek où ils resteront douze heures pour raison administrative.

La violence utilisée contre les marcheurs pacifiques une fois de plus a démontré le harcèlement et la violence qu´ont subi les marcheurs en chemin dans les grandes villes. Paris et Bruxelles ont été pour le monde le reflet de la répression policière qui continue d´exister de la part de services de sécurité contre ses propres contribuables.

 

 

 

 

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 20:03

 

http://www.fr.news.yahoo.com/t%C3%A9h%C3%A9ran-hausse-le-ton-face-%C3%A0-la-turquie-162233020.html

 

Téhéran hausse le ton face à la Turquie

 

TEHERAN (Reuters) - Le conseiller militaire du guide suprême de la révolution iranienne Ali Khamenei a haussé le ton samedi face à la Turquie, enjoignant à Ankara de revenir sur ses dernières prises de position en politique internationale, notamment sur la situation en Syrie et sur le "bouclier antimissile" de l'Otan.

 

Si le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan poursuit dans cette voie, il aura des comptes à rendre non seulement au peuple turc mais aussi aux pays voisins, a averti le général Yahya Rahim-Safavi dans une interview à l'agence de presse iranienne Mehr.

 

Il a également jugé "inattendu et inimaginable" l'appel lancé aux pays arabes par Erdogan afin qu'ils adoptent le modèle démocratique turc dans la foulée du "printemps arabe".

 

Le chef du gouvernement turc a été acclamé par des foules enthousiastes lors de sa récente tournée en Afrique du Nord.

 

L'Iran l'accuse de servir les intérêts des Etats-Unis par ses critiques de la répression en Syrie et son acceptation du système de défense antimissile de l'Otan en Europe.

 

"L'attitude des dirigeants turcs envers la Syrie et l'Iran est condamnable. Ils agissent ainsi, je pense, pour servir les intérêts de l'Amérique", a dit le général Rahim-Safavi.

 

"Si la Turquie ne change pas de comportement, le peuple turc ne laissera pas faire et les pays voisins, la Syrie, l'Irak et l'Iran, devront réexaminer leurs relations politiques" avec Ankara, a-t-il ajouté.

 

"Les Turcs ont commis des erreurs stratégiques. L'une d'elles a été le voyage d'Erdogan en Egypte et la façon dont il a présenté là-bas son 'modèle laïque'. C'était inattendu et inimaginable parce que le peuple d'Egypte est musulman."

 

"Si les dirigeants turcs ne clarifient pas leur politique envers l'Iran, ils auront des problèmes. Si, comme ils le disent, ils veulent signer pour vingt milliards de dollars de contrats avec nous, il faudra bien qu'ils nous écoutent."

 

Début septembre, Ankara a annoncé l'installation prochaine d'un système radar de l'Otan en territoire turc, dans le cadre du programme de bouclier antimissile. "Nous jugeons gênante et nuisible la présence de l'Amérique et de l'Occident dans des pays islamiques", avait aussitôt réagi l'Iran.

 

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 17:05

 

http://www.fr.news.yahoo.com/larmée-égyptienne-critiquée-pour-la-mort-manifestants-coptes-131715465.html

 

L’armée égyptienne critiquée pour la mort de manifestants coptes

 

LE CAIRE (Reuters) - La colère et les soupçons à l'égard des militaires au pouvoir en Egypte ont été ravivés après la mort d'au moins vingt cinq personnes dans une intervention de l'armée contre des manifestants coptes.

 

Ces violences sont les plus meurtrières en Egypte depuis le renversement d'Hosni Moubarak en février par un soulèvement populaire. Les Coptes, qui représentent environ dix pour cent des quatre vingt millions d'Egyptiens, accusent l'armée, qui dirige le pays en attendant des élections, d'en être la principale responsable.

 

Des véhicules blindés de transport de troupes ont été précipités dans la foule de manifestants dimanche soir pour disperser un rassemblement près du siège de la télévision publique. Sur des images vidéos diffusées sur internet, on peut voir des corps mutilés après avoir été, selon des protestataires, écrasés par les véhicules militaires.

 

"Pourquoi n'agissent-ils pas de la même manière avec les salafistes ou les Frères musulmans quand ils organisent des manifestations ? Ce pays n'est plus le mien", a dit Alfred Younan, un Copte s'exprimant près de l'hôpital copte du Caire où ont été acheminés la plupart des cadavres.

 

Le ministère de la Santé a fait état de vingt quatre morts et deux cent soixante douze blessés, dont deux cent cinquante trois hospitalisés. Les médias publics ont par la suite porté le bilan à vingt cinq morts, dont une grande majorité de Coptes. Des violences ont encore éclaté durant la nuit aux abords de l'établissement hospitalier.

 

Les manifestants étaient descendus dans les rues pour protester contre la démolition partielle d'une église la semaine dernière dans la province d'Assouan, incident qu'ils imputaient à des musulmans radicaux. Ils réclamaient aussi le départ du gouverneur de la province pour son incapacité à protéger l'édifice religieux.

 

L'ARMÉE PROMET UN TRANSFERT DU POUVOIR

 

Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir a demandé au gouvernement de mener une enquête rapide sur les affrontements entre coptes et forces de l'ordre.

 

La télévision publique a diffusé des images d'une réunion entre le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, chef du CSFA, et d'autres généraux lundi. L'armée s'est engagée à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité et elle a renouvelé son engagement à un transfert du pouvoir aux civils à l'issue d'un processus électoral.

 

Le ministre de la Justice, Mohamed Abdel Aziz el Gouïndi, a déclaré que l'enquête et les éventuels procès seraient dirigés par des tribunaux militaires. Les médias d'Etat ont fait état de plusieurs dizaines d'arrestations.

 

Des chrétiens et des musulmans assurent que la colère exprimée dans les rues dimanche n'était pas tant dirigée contre l'une ou l'autre confession mais bien contre l'armée. Les militaires sont en outre vivement critiqués par des chefs de file de la révolution pour l'absence de calendrier clair de transfert du pouvoir.

 

"Les militaires ont fait preuve d'une grande violence vis-à-vis de toutes ces manifestations (...) et ils se montrent très violents car ils savent qu'on ne leur demandera pas de rendre des comptes et qu'ils utiliseront les manifestations de ce type pour accroître la répression en Egypte", a dit Gamal Eid, du Réseau arabe pour l'information sur les droits de l'homme.

 

"C'est la preuve que l'armée doit quitter le pouvoir le plus rapidement possible", a-t-il ajouté.

 

Des élections législatives sont prévues en plusieurs étapes à partir du 28 novembre et jusqu'en mars. Une nouvelle Constitution devra ensuite être rédigée avant la tenue d'une élection présidentielle dont la date n'a pas été annoncée. Ces délais conduisent certains en Egypte à soupçonner l'armée de vouloir conserver le pouvoir plus longtemps que nécessaire.

 

"PAS DE RETOUR EN ARRIÈRE"

 

Le Premier ministre, Essam Charaf, devait réunir un conseil des ministres extraordinaire ce lundi.

 

"Au lieu de progresser vers la construction d'un Etat moderne fondé sur des principes démocratiques, nous en sommes revenus à rechercher la sécurité et la stabilité, à nous inquiéter de l'existence d'éventuelles mains, égyptiennes ou étrangères, tirant les ficelles dans l'ombre pour tenter de faire obstacle à la volonté des Egyptiens d'instaurer la démocratie", a dit le chef du gouvernement à l'antenne de la télévision publique.

 

"Nous ne nous soumettrons pas à ces complots malveillants et nous n'accepterons pas de retour en arrière", a-t-il ajouté.

 

Amr Moussa, candidat déclaré à la présidentielle, a annoncé que plusieurs organisations politiques se réuniraient lundi pour évoquer les violences de la veille. Il a dit à Reuters que ces incidents ne devaient pas entraîner de report des élections.

 

Comme d'autres candidats déclarés ou non, Amr Moussa réclame la tenue d'une présidentielle dès le premier avril. L'armée dément pour sa part les intentions que lui prêtent ses détracteurs.

 

La situation en Egypte suscite l'inquiétude des pays occidentaux. L'ambassade des Etats-Unis au Caire a invité "toutes les parties au calme" tandis que les ministres européens des Affaires étrangères ont réclamé le respect de la liberté de culte et du calendrier électoral.

 

Depuis la chute de Hosni Moubarak, des mouvements salafistes ou islamistes radicaux ont refait surface en Egypte. Cette résurgence a conduit à des violences confessionnelles avec les coptes, qui se disent victimes de discrimination et d'un manque de protection de la part des autorités.

 

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 16:42

 

http://www.alencontre.org/ameriques/americnord/usa/etats-unis-ows-les-signes-annonciateurs-d%e2%80%99un-%c2%abnouveau-bloc-social%c2%bb.html

 

OWS, les signes annonciateurs d’un « nouveau bloc social »

 

Par Charles André Udry

 

Le 17 septembre 2011, dans la foulée d’un appel lancé, dès fin juillet, sur le site Adbusters – un site qui indique sa volonté «de changer la façon dont l’information se diffuse, dont les firmes exercent le pouvoir et la façon dont le sens est produit dans notre société» – les premiers «activistes» donnaient le coup d’envoi au mouvement Occupy Wall Street (OWS) à New York.

La police de New York ne leur a pas laissé planter leurs tentes au milieu du centre mondial de la finance. Ils le firent dans le Zuccotti Park, situé assez près de «Ground Zero», dans Lower Manhattan. La place a été rebaptisée «Liberty Square», par référence à Tahrir Square, au Caire.

Depuis lors, le mouvement s’est étendu à un grand nombre de villes aux travers des Etats-Unis; plus de soixante quinze, le 6 octobre. Dès le début de ce mois, le soutien de plusieurs sections de différents syndicats et de diverses organisations de quartier (community groups) ajoutait une dimension inusitée à ce mouvement social.

Il regroupe diverses fractions de la société: depuis les personnes dont la maison a été saisie (car elles ne pouvaient s’acquitter des intérêts hypothécaires usuraires), en passant par les étudiant·e·s endettés jusqu’au cou et devant renoncer à la poursuite de leurs études, jusqu’aux chômeurs et aux multiples désaffiliés d’une société frappée par la plus ample crise depuis la Seconde Guerre mondiale. Le mouvement tend à s’élargir à des secteurs de salarié·e·s du public et même du privé. Une tendance qui doit encore se confirmer.

Deux slogans traduisent le profil du mouvement. Le premier : « Nous sommes le quatre vingt dix neuf pour cent », impliquant par là que le un pour cent de la population commande et tire le plus grand bénéfice de ce système. Ce rapport entre quatre vingt dix neuf pour cent et un pour cent symbolise aussi la bipolarisation fortement accentuée de la répartition de la richesse sociale produite aux Etats-Unis. Le second: «Les banques ont été renflouées. Nous avons été vendus.» Autrement dit, à sa façon, est mise en question la politique du gouvernement et des «maîtres de Wall Street» – la fraction du capital financier – qui exercent sur les options de l’administration Obama une influence déterminante.

The New York Times du 8 octobre 2011 consacrait un article supplémentaire au OWS. Il est centré sur le rôle des réseaux sociaux dans son organisation, ce qui permet de gommer son contenu social. Néanmoins, Jennifer Preston est contrainte de rendre compte des débats en cours à l’échelle des Etats-Unis : d’une part, la question de l’emploi, «de la cupidité des firmes et des coupes budgétaires», de l’autre, les problèmes «plus proches» auxquels s’affrontent les populations de diverses villes.

Les réactions brutales de la police sont aussi soulignées. La police de New York n’a pas hésité à arrêter sept cent manifestants, le premier octobre 2011, alors qu’ils ne bloquaient pas, effectivement, le pont de Brooklyn, contrairement à ce qu’ont affirmé les médias, à l’échelle internationale.

OWS ne tombe pas du ciel

Ce mouvement et sa dynamique ne tombent pas du ciel, dans un pays où plus de quarante six millions de personnes vivent en dessous de la ligne de pauvreté. Les dernières statistiques sur l’emploi, la pauvreté et une crise dont l’économie capitaliste états-unienne n’est, en fait, jamais sortie depuis 2008 l’indiquent. Le taux de chômage – sans compter les temps partiels imposés avec les salaires de misère qui les accompagnent et les personnes «découragées», donc ne cherchant plus un emploi et exclues de la statistique – se situe à hauteur de 9,1%. En septembre 2011, la distribution du chômage était la suivante : quatorze millions chômeurs et chômeuses enregistrés ; neuf millions six cent mille «temps partiels involontaires», autrement dit qui cherchent un temps plein et ne le trouvent pas; deux millions six cent mille « attachés marginalement au marché du travail », dans le sens où ils ne cherchent pas activement (au moment de l’enquête) un emploi. Soit un total de vingt cinq millions huit cent mille. Quant au nombre de chômeurs et chômeuses qui le sont depuis plus de six mois, il est quasiment au niveau du pic atteint au printemps 2010, soit 44,6% en septembre 2011 (contre 45,6% en avril 2010).

Or, la création d’emplois est en baisse au cours des cinq derniers mois de 2011. Le chômage va donc remonter dans les mois qui viennent; non seulement sous l’effet du ralentissement économique, mais parce que la croissance de la population active est supérieure à la création d’emplois.

A cela s’ajoutent, déjà, les réductions permanentes d’emplois dans le secteur public, particulièrement à l’échelle des municipalités et des Etats fortement endettés. Quelque trente quatre mille emplois publics ont été supprimés durant le seul mois de septembre 2011. L’enseignement secondaire a été la principale cible des compressions d’effectifs: enseignants, bibliothécaires, employés administratifs, etc.

Heidi Shierholz de l’Economic Policy Institute effectue la somme de la diminution des salarié·e·s de l’enseignement secondaire depuis 2008 (soit deux cent soixante dix huit mille) et l’augmentation du nombre d’enseignants qu’aurait exigée l’accroissement du nombre de jeunes devant être scolarisés, quarante huit mille. Autrement dit, le fossé «comptable» entre le besoin d’enseignants et l’effectif présent peut être estimé à trois cent vingt six mille pour ce qui est du secteur de l’éducation publique.

Or, entre 2008 et 2010, le nombre d’enfants vivant dans la pauvreté a crû d’au moins deux millions trois cent mille. Ce sont précisément ces jeunes qui auraient besoin d’un encadrement scolaire plus fourni et solide. Voilà un parmi les nombreux engagements de l’administration d’Obama qui n’a pas été respecté.

Ces seuls faits expliquent, à coup sûr, l’engagement des enseignants, de leurs syndicats ou de la Coalition for Public Education auprès des divers mouvements OWS dans les villes.

Ce d’autant plus que la révolte sociale à Madison (Wisconsin) contre la politique brutale d’austérité du gouverneur Scott Walker – voir à ce propos les articles sur ce site publiés depuis mars 2011 – a marqué les esprits d’un secteur de la population, par ses objectifs, ses modalités d’actions et la convergence sociale qu’elle concrétisait. A Madison, l’action et les initiatives des enseignants ont été déterminantes.

Des rencontres qui changent

Des reportages ayant trait aux diverses manifestations permettent de capter une partie de l’état d’esprit de leurs participants. Ainsi, le 5 octobre, à New York, un salarié de FedEx (la firme transnationale de logistique, active aussi en Suisse), qui marchait avec son habit de travail, confiait à un journaliste: «Ils essayent toujours de nous mettre plus de travail sur le dos. On effectue 40 livraisons, ils en veulent 50. On en fait 50, ils en veulent 60.» Il n’y a pas de syndicat dans son entreprise. Il confie: «Je n’ai jamais participé à une manifestation, c’est la première fois pour moi.» A ses côtés se trouvaient quelques milliers d’étudiants de la New York University, de la Columbia University et de la New School.

Prenant la parole à cette occasion, Bob Master du Communications Workers of America (un des deux syndicats des salarié·e·s des moyens de communications et des médias), déclare: «Regardez autour de vous. C’est ce à quoi ressemble la démocratie. Occupy Wall Street capte l’esprit de notre temps. Ici, c’est Madison. Ici, c’est le Caire. Ici, c’est la Tunisie. Occupy Wall Street a initié un mouvement dont nous sommes tous partie prenante autour du monde.»

Au-delà de l’emphase rhétorique, Master relève un trait de ce mouvement que d’aucuns voulaient, à ses débuts, réduire à une expression mimétique de la part de quelques «indignés» qui suivaient la mode. En effet, comme des mouvements sociaux qui plongent leurs racines dans une société bouleversée, OWS est devenu – de manière embryonnaire – le point de rencontre et de reconnaissances mutuelles de personnes marquées par un isolement social accentué dans cette phase du capitalisme. Dans le climat ambiant, il a aimanté des organisations sociales plus traditionnelles, plus d’une fois surprises.

Dès lors, pour ceux et celles qui ont fait, ces dernières années, l’expérience des énormes difficultés à conduire des luttes de résistance sociales couronnées de succès, même partiels, ce mouvement tend à dégager l’horizon ou, pour le moins, à révéler des ressources qui gisent dans ladite société civile.

Danny Lucia, dans la publication de l’ISO (International Socialist Organization), note que les participants à la marche du 5 octobre à New York – à la différence des manifestations traditionnelles organisées par les syndicats – se mélangeaient, discutaient de leur situation propre, ne défilaient pas dans «leur» tronçon syndical. Et, la marche ayant pris fin, ils ne se dispersaient pas de suite pour rentrer chez eux. Ils débattaient entre eux, écoutaient l’intervention du cinéaste Michael Moore ou examinaient les livres donnés à la «bibliothèque de la liberté».

Il faut toutefois souligner l’importante participation, ce jour-là, des infirmières et soignant·e·s, membres du National Nurses United. En effet, les attaques contre le secteur de la santé publique sont à la hauteur de celles visant l’éducation. Ce qui explique cette participation organisée.

Les traits d’un programme social perturbateur

La différence entre le mouvement qualifié de «Global Justice» de la fin des années 1990 – qui se centrait sur des thèmes liés à la mise en question des politiques de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) ainsi que du FMI et de la Banque mondiale – et l’OWS renvoie à la dissemblance de la situation économique. La désolation sociale est sans comparaison. En outre, l’attaque du 11 septembre 2001 avait offert, sur un plateau, une arme à l’administration Bush: forger une unité nationale et un alignement des syndicats qui avaient des contours propres à ceux de la période de la guerre froide.

D’où, dans le contexte actuel, se renforce l’exigence pour l’OWS, afin d’accroître son audience et sa capacité à stimuler l’émergence d’un nouveau bloc social, d’«occuper ensemble» comme le suggèrent, dans leurs actions et leurs propositions, les syndicalistes actifs, de combat. Le mouvement – à l’examen de ses différentes expressions dans des dizaines de villes – peut tendre à faire converger des revendications portant sur la création d’emplois et contre les coupes dans le secteur public avec les thèmes qui structurent la déclaration initiale qui affirme que «la vraie démocratie ne peut être atteinte quand le processus [démocratique] est soumis au pouvoir économique».

Dans la liste des constats effectués le 20 septembre 2011 par l’assemblée de New York se retrouvent, de fait, les éléments d’un programme social d’envergure: «ils ont pris nos maisons au moyen de saisies illégales, bien que n’étant pas en possession de l’emprunt hypothécaire initial» [mécanismes propres aux subprimes]; «ils ont renfloué les banques en toute impunité en puisant dans les revenus arrachés aux contribuables, alors que les dirigeants s’arrogent des bonus exorbitants»; «ils ont approfondi l’inégalité et les discriminations sur le lieu de travail, sur la base de l’âge, de la couleur de la peau, du sexe ou de l’orientation sexuelle»; «ils ont sans cesse cherché à enlever aux salarié·e·s le droit de négocier pour un meilleur salaire ou des conditions de travail plus sûres»; «ils ont pris en otage des dizaines de milliers d’étudiants au moyen de dettes de dizaines de milliers de dollars pour payer leurs études, études qui constituent un droit de la personne humaine»; «ils ont systématiquement sous-traité le travail et utilisé cette sous-traitance comme levier afin de réduire le salaire et la couverture sociale de santé».

La liste continue, abordant aussi bien des questions ayant trait à la crise écologique que celles concernant la politique des médias dominants, celles des firmes pharmaceutiques ou encore l’utilisation de la force de travail des migrants. Dans un article reproduit par Socialist Project (6 octobre 2011), Pham Binh rapporte les propos d’un participant à l’une des manifestations: «Mark Purcell a voyagé depuis le centre de la Pennsylvanie pour participer à l’OWS et affirme qu’il veut s’intégrer à toute occupation qui s’organiserait à Philadelphie. Mark raconte qu’il a réalisé que le système était complètement pourri lorsqu’il a travaillé dans un dépôt de marchandise à Allentown [Pennsylvanie] comme ouvrier intérimaire. Il affirmait que les entreprises profitaient des immigrants sans-papiers dans la mesure où ils ne disposaient d’aucun droit au plan légal ou d’aucune protection. A la minute où il s’est plaint de ses conditions de travail, l’entreprise pour laquelle il travaillait lui indiqua qu’il devait s’adresser à l’agence de travail temporaire et cette dernière l’a licencié. Il était furieux que ces entreprises sous-traitent le travail à ces agences et utilisent cela pour esquiver leurs responsabilités pour ce qui concerne les conditions de travail.»

«Occuper ensemble»

Les informations sur le mouvement OWS se multiplient. Certains aspects méritent toutefois d’être mis en relief dans la mesure où ils pourraient indiquer les éléments d’un processus social nouveau.

Ainsi, à New York, Jenny Brown et Mischa Gaus rapportent dans le bulletin Labor Notes du 6 octobre 2011: «A New York [le 5 octobre] les drapeaux, les pancartes, les casquettes et les tee-shirts indiquaient la présence de travailleurs des trains et des bus, du métro et des employés de l’administration universitaire, de musiciens, d’employé·e·s des grands magasins, d’enseignants et de salarié·e·s du secteur de la santé. Mais une majorité des manifestants semblaient n’être membres d’aucun syndicat.»

Néanmoins, ce fut l’occasion pour des militants syndicalistes de rappeler que certains mots d’ordre – fort justes comme: «Ils ont renfloué les banques; ils nous ont vendus» – faisaient écho à des luttes ouvrières, comme celle contre la fermeture de l’entreprise Republic Windows and Doors, en 2008, à Chicago; ou encore celle des salarié·e·s du secteur de la téléphonie fixe de l’imposante firme Verizon.

Ces combats et leurs échecs peuvent nourrir de nombreuses réflexions et inscrire les actions – diverses et créatives – de l’OWS dans une histoire politique et sociale. Passé et présent s’entrelacent pour dessiner, peut-être, l’avenir.

Dès lors, le soutien du Local 100 du New York Transport Workers est d’une grande importance, à la lumière de l’impact de la grève menée en 2005. Marvin Holland, responsable de l’activité dans les quartiers de ce syndicat – qui représente à New York trente huit mille chauffeurs de bus et de trains –, déclare: «Nous soutenons Occupy Wall Street parce que nous sommes d’accord à quatre vingt dix neuf pour cent avec ce que les protestataires disent. Ils ont cent pour cent raison que les banques sont à l’origine du problème. Nous avons des membres du TWU (Transport Union Workers), Local 100, présents ici depuis le premier jour.» Au fond ressort une idée force: «Occupons ensemble».

Le président du TWU, Local 100, John Samuelson, dans un entretien donné sur une chaîne de télévision explique: «Il y a un climat de désespoir, je le crois, parmi les travailleurs et les familles de travailleurs dans ce pays; ce que les gens du gouvernement n’ont pas saisi. Il y a beaucoup de millionnaires au Congrès qui n’ont aucune idée de ce que signifie nourrir un enfant ou payer un écolage ou encore s’acquitter des intérêts d’un prêt hypothécaire. Il y a beaucoup de gens au gouvernement qui n’ont plus de contact avec le monde réel. Ces protestations ont mis en lumière la disparité de la richesse aux Etats-Unis telle qu’elle s’est développée au cours des dernières décennies. Je pense qu’un des grands avantages liés au fait que le mouvement ouvrier organisé entre dans ce combat peut résider dans sa capacité d’articuler ce message… au nom des familles de salariés, que leurs membres soient ou ne soient pas syndiqués.» On peut l’espérer, pour autant que la présence syndicale ne cherche pas à effacer l’aspect pluriel de ce mouvement.

Cette présence des activistes, des militants syndicaux et de la gauche politique organisée se retrouve dans les principales villes, à des degrés divers. Ainsi, à Los Angeles, où l’occupation s’est organisée devant le bâtiment municipal, des membres du SEIU (Service Employees International Union), Local 1021, ont rejoint très vite l’OWS. Ce syndicat est l’un des rares qui se renforcent aux Etats-Unis.

Face à la crise financière et aux saisies de maisons, le mot d’ordre «Faites payer les banques» est devenu un point de ralliement. La jonction s’est opérée le 6 octobre avec l’Alliance of Californians for Community Empowerment (ACCE) qui exprime une réelle activité à l’échelle des quartiers pour la défense du logement, de la santé ou de l’éducation. Ce type de liens se manifeste dans de nombreuses villes. Ce qui suscite des discussions sur les modalités d’organisation du mouvement afin d’assurer la présence, lors d’assemblées, de salarié·e·s qui ont un emploi et une organisation de leur vie quotidienne qui diffère d’une fraction active et militante de l’OWS.

L’émergence de ce mouvement peut laisser entrevoir un déplacement, même encore fort limité, des lignes au plan politique. Dit autrement, la bipolarisation Tea Party, d’un côté, et, de l’autre, gouvernement Obama – avec son cortège de déceptions – pourrait être troublée. Ce qui accroîtrait les possibilités pour une intervention sociale et politique qui prendrait appui sur un acteur qui ne serait pas prisonnier de ce dilemme biaisé.

Mais n’allons pas trop vite en besogne. La capacité de contrôle et de canalisation du Parti démocrate, en particulier à l’échelle locale, reste forte. Les déclarations initiales d’Obama en sont un signe. (8 octobre 2011)



 

 

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 20:40

 

http://www.liberation.fr/economie/01012364284-en-chine-un-brutal-systeme-d-exploitation

 

En Chine, un brutal système d’exploitation

 

Pollution de l’air, travail forcé, insultes… Fabricant sans usine, l’américain est peu regardant sur le sort réservé à sa main-d’œuvre chinoise.

 

Par Philippe Grangereau, correspondant à Pékin

 

La face cachée d’Apple est en Chine. La multinationale, qui a pour particularité de ne pas posséder d’usine, fait fabriquer presque tous ses produits à Shenzhen, Chengdu et Zhengzhou par le géant taïwanais de l’électronique Foxconn (neuf cent vingt mille ouvriers) et une nébuleuse de fournisseurs dont elle ne divulgue pas l’identité. Apple, qui se présente comme une «entreprise verte», assure exiger de ses fournisseurs et sous-traitants «des conditions de travail sûres» pour leurs ouvriers, «qui doivent être traités avec dignité et respect», ainsi que l’utilisation de «processus de fabrication qui respectent l’environnement». Mais la réalité contredit tous ces beaux principes.

 

«Bad Apple», un rapport publié le mois dernier par un consortium de cinq ONG, accuse le géant américain, exemples à l’appui, de savoir pertinemment que la fabrication de ses iPad, iPhone et autres produits emblématiques génère un «énorme volume» de déchets toxiques, et de ne pas agir en conséquence. Plus de vingt sept «fournisseurs présumés» d’Apple seraient ainsi responsables d’atteintes plus ou moins graves aux écosystèmes. Comme tant d’autres multinationales, Apple profite des contrôles lacunaires en Chine, devenue l’atelier informatique du monde en raison de sa main-d’œuvre bon marché et de l’absence de syndicats libres.

 

Cancers. Les habitants du village de Tongxin (province du Jiangsu), où est installé Kaedar Electronics, fournisseur d’Apple, ont un taux de cancer sidérant. Neuf des soixante résidents d’un quartier à proximité immédiate de l’usine souffrent d’un cancer ou en sont morts depuis 2007, selon ce rapport. Les habitants ne laissent jamais leurs fenêtres ouvertes la nuit, car l’usine relâche alors des «vapeurs toxiques étouffantes», notent les enquêteurs. Ceux-ci ont eu la surprise de voir un jour une douzaine de résidents s’agenouiller devant eux, mains jointes, les suppliant de les aider à faire fermer l’usine - qui bénéficie du soutien des autorités locales.

 

Autre exemple cité par le rapport : la société Meiko Electronics, installée à Wuhan, suspectée de fournir Apple en circuits imprimés. L’analyse d’échantillons d’eau prélevés dans le lac Nantaizi, où l’usine déverse ses déchets, a mis en évidence un taux de cuivre de cinquante six à cent quatre vingt treize fois plus élevé que la normale. Selon Ma Jun, l’un des auteurs du rapport, «Apple n’essaye manifestement pas de résoudre ces problèmes».

 

Kidnappés. Les accidents chez les sous-traitants d’Apple sont monnaie courante. En 2010, cent trente sept ouvriers de Wintek ont été gravement intoxiqués par une fuite de n-hexane, un produit chimique utilisé pour nettoyer les écrans des iPhone. Le 20 mai, trois ouvriers de Foxconn ont été tués par une explosion sur une chaîne d’iPad 2. Les conditions de travail sont telles chez Foxconn que dix huit ouvriers ont tenté de se suicider en se jetant du haut des dortoirs des usines depuis janvier 2010. Au moins quatorze d’entre eux sont parvenus à mettre fin à leurs jours. Le dernier suicide en date remonte au 20 mai, à Chengdu. Alors que la loi chinoise n’autorise que trente six heures de travail supplémentaire par mois, les petites mains de Foxconn sont «contraintes» à suer quatre vingt à cent heures de plus, note un rapport réalisé l’an dernier par des chercheurs de vingt universités chinoises qui ont interrogé un panel de mille huit cent employés.

 

Les ouvriers sont fréquemment «kidnappés» dans leurs dortoirs pour aller travailler à la chaîne, où les tâches répétitives durent en moyenne deux secondes. «Ils n’ont pas le droit de parler, de sourire, de s’asseoir ou de faire des gestes inutiles. Ils doivent remplir un quota de vingt mille assemblages durant leurs longues vacations.» Environ treize pour cent des ouvriers interrogés disent s’être déjà évanouis à la tâche. Dans cet univers plus féroce encore que les Temps modernes de Chaplin, les contremaîtres ont tout pouvoir. «Plus de vingt huit pour cent des ouvriers ont été insultés par leurs superviseurs et les gardes de sécurité.» Pour les auteurs du rapport, les usines de Foxconn seraient «comparables à des camps de concentration».

 

 

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 20:25

 

http://www.france-palestine.org/article18419.html

http://www.humanite.fr/monde/l%E2%80%99unesco-approuve-la-recommandation-pour-la-reconnaissance-d%E2%80%99un-etat-palestinien-481014


L’UNESCO approuve la recommandation pour la reconnaissance d’un Etat palestinien

 

C’est une victoire diplomatique forte, dans la quête d’une reconnaissance internationale d’un Etat palestinien. L’UNESCO a approuvé la recommandation visant à faire de la Palestine un membre à part entière de cette organisation.

 

Le conseil exécutif de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, les sciences et la culture a approuvé à une forte majorité, par quarante voix sur cinquante huit, une recommandation d’attribuer à la Palestine ce statut de membre à part entière. Cette recommandation, portée par le groupe des pays arabes, sera soumise à la fin du mois à la Conférence générale de l’UNESCO. Elle doit être approuvée par une majorité des deux tiers de ses cent quatre vingt treize membres, lors de sa session qui se tiendra du 25 octobre au 10 novembre à Paris où siège l’organisation.

 

Cette approbation est avant tout symbolique. Un changement de statut à l’UNESCO permettrait principalement à la Palestine de déposer des demandes de reconnaissance au Patrimoine mondial de l’Humanité pour des sites dans les territoires palestiniens occupés par Israël. Les sites proposés sont Bethléem, lieu de naissance du Christ, Hébron, pour le Caveau des Patriarches - la mosquée d’Ibrahim (nom musulman d’Abraham) et Jéricho. Les Palestiniens n’ont jusqu’à présent qu’un statut d’observateur à l’UNESCO.

 

Le ministre palestinien des Affaires étrangères a déjà dénoncé les pressions qu’ont subies les membres de l’UNESCO. L’ambassadeur américain a clairement appelé "toutes les délégations" à voter "non à cette recommandation". La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, en a rajouté une couche après coup : "Je dois dire qu’il me semble passablement confus et inexplicable d’avoir des organes des Nations unies qui prennent des décisions sur le statut d’un Etat tandis que le sujet a été présenté devant (le Conseil de sécurité) des Nations unies". Rappelons que les Etats-Unis ont menacé d’opposer leur veto à la demande d’adhésion à l’ONU comme Etat membre à part entière de la Palestine.

 

 

 

 

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 18:14

 

http://www.demosphere.eu/node/25462

 

Journée mondiale - mobilisation des indignés à Paris le samedi 15 Octobre 2011

 

Rendez-vous samedi 15 octobre à 14 heures pour des assemblées populaires locales devant les gares de Lyon, de Châtelet, du Nord, de Saint-Lazare, puis convergence samedi 15 octobre à 17 heures devant l'Hôtel de Ville de Paris pour une Assemblée Générale connectée aux Assemblées Générales de Barcelone, New York, Madrid et Bruxelles.

 

Les autres initiatives locales sont les bienvenues et peuvent être relayées sur la carte du site international. Si d'autres actions sont organisées (ce qui permettrait une présence plus importante sur le territoire dans l'esprit des rassemblements décentralisés), l'idéal seraient qu'elles le soient avant 17 heures afin de permettre la convergence devant l'Hôtel de Ville de Paris.

 

L'appel international du 15 octobre est ci-dessous : il appelle à l'unité !

 

Le 15 octobre - Tous ensemble pour un changement mondial

 

Le 15 octobre des gens du monde entier descendront dans les rues et sur les places. De l'Amérique à l'Asie, de l'Afrique à l'Europe, ces personnes se mobilisent pour réclamer leurs droits et exiger une vraie démocratie. Maintenant il est temps de nous réunir dans une protestation mondiale non-violente.

 

Le pouvoir en place travaille au profit de quelques-uns en ignorant aussi bien la volonté de la majorité que le prix humain et environnemental que nous payons. Cette situation intolérable doit cesser.

 

Unis d'une seule voix, nous allons faire savoir aux politiciens, et aux élites financières qu'ils servent, que c'est à nous, le peuple, de décider de notre avenir.

 

Nous ne sommes pas des marchandises entre leurs mains, ni entre celles des banquiers, qui ne nous représentent pas.

 

Le 15 octobre nous nous rencontrerons dans les rues afin d'initier le changement mondial que nous voulons. Nous allons manifester pacifiquement, débattre et nous organiser jusqu'à l'obtenir.

 

Il est temps de nous unir. Il est temps pour eux de nous écouter.

 

Peuples du monde, mobilisez-vous le 15 Octobre!

 

 

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 17:47

 

http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?fromval=1&cid=13&eid=33276&frid=13

 

Etats Unis : les manifestations se propagent, soutien syndical aux anti Wall Street

 

Des milliers d'"indignés" de Wall Street, protestant contre les inégalités économiques, ont rallié mercredi le coeur de la capitale financière des Etats-Unis, alors que des infirmiers, des travailleurs intérimaires et des syndicalistes ont gonflé leurs rangs.

 

"Occupons Wall Street tous les jours, toute la semaine", scandaient les manifestants qui étaient cinq mille selon des sources policières, et jusqu'à douze mille selon des sources syndicales.

 

"Mettez fin aux guerres, taxez les riches", ajoutaient les protestataires massés sur Foley square, siège de plusieurs tribunaux new-yorkais. Ils n'avaient jamais été aussi nombreux depuis le début de la mobilisation le mois dernier par le collectif "Occupons Wall Street".

 

Des dizaines de protestataires ont toutefois été arrêtés à New York, principalement après des échauffourées avec la police.

 

Le réalisateur Michael Moore était au milieu de la foule à New York. "Partout où vous allez dans ce pays, vous voyez le mouvement Occupy Wall Street", explique-t-il.

 

"Lors des premiers jours, les gens critiquaient (le mouvement), disant que ce n'était qu'une bande de hippies. Mais l'Américain moyen qui a perdu sa protection médicale, qui est sur le point de perdre son boulot, dont la maison est en forclusion, peut être tenté de joindre le mouvement", a estimé Michael Moore.

 

Les contestataires protestent notamment contre le plan de sauvetage dont a bénéficié Wall Street en 2008, qui a permis aux banques américaines d'enregistrer des profits considérables, alors que l’Américain moyen affrontait le chômage, recevant peu de soutiens de Washington.

 

Depuis le rassemblement initial du 17 septembre, les "indignés" de Wall Street continuent de convaincre des Américains et leur mouvement a trouvé des partisans à Baltimore, Los Angeles, Philadelphie, Tampa ou encore Saint Louis.

 

"Je suis une mère. Je veux un meilleur monde pour mes enfants", indique Lisa Clapier, âgée de 46 ans et productrice en Californie, qui a rejoint les protestataires à Los Angeles.

 

A Seattle, où les protestataires ont monté des tentes dans un parc de la ville, une vingtaine de personnes ont été arrêtées pour avoir empêché les policiers de défaire leur camp.

 

"Les flics font leur boulot, et nous allons les laisser faire leur boulot. Mais nous reviendrons et nous occuperons à nouveau le parc", promet Michael Trimarco, charpentier de 39 ans actuellement au chômage.

 

A San Francisco, une foule estimée à plusieurs centaines de personnes a défilé dans le quartier financier, scandant "Join our ranks, stop the banks" (rejoignez nos rangs, arrêtez les banques).

 

"Ce n'est que le début du mouvement" promet Sidney Gillette, infirmière à Oakland.

 

Jeudi, un rassemblement est prévu dans la capitale fédérale, Washington.

 

Les syndicats rallient le mouvement de contestation

 

Pour la première fois, des organisations syndicales s'étaient jointes au mouvement, groupes d'infirmières, d'enseignants, ou de personnels du transport notamment.

 

"Nous sommes les indignés de New York, les indignés de l'Amérique, les indignés du monde", a lancé Hector Figueroa, du Syndicat des employés des services (SEU), en écho au mouvement de protestation qui s'est emparé ces derniers mois de plusieurs pays européens.

 

Sarah, une secrétaire qui refuse de donner son nom, a pris deux jours de congé pour être là. Et ce soir, elle dormira par solidarité au square Zuccotti, où campent depuis trois semaines les indignés d'"Occupons Wall Street".

 

"J'ai 34 ans, dit-elle. Je travaille et je n'ai rien. Pas d'économies. Pas de maison. Et pourtant j'ai fait des études. Pour notre génération, plus rien ne semble possible", ajoute-t-elle en dénonçant les profits des grandes entreprises et en montrant sa modeste pancarte "Quelque chose ne va pas". Elle se dit déçue par le président Obama, qui "a fait trop de compromis". Il faut qu'il "reconnaisse ce qui se passe ici" ajoute-t-elle.

 

Le soutien des syndicats la ravit. "Je suis reconnaissante, ils renforcent le mouvement", dit-elle.

 

Plus loin dans la foule, Jose Martin, 29 ans, qui se dit "militant anticapitaliste", "chômeur ou sous-employé selon les mois", se réjouit aussi du succès de la manifestation. Il a dormi plusieurs fois au square Zuccotti. "Au début j'étais très sceptique", dit-il. "Ils n'avaient pas d'idéologie, pas d'agenda, ils étaient désorganisés et ne demandaient rien. Mais il y a une vraie énergie", ajoute-t-il, en voulant croire que ce n'est qu'un début.

 

"Ils parlent pour la vaste majorité des Américains frustrés par les banquiers et les courtiers qui en ont profité, sur le dos de ceux qui travaillent dur", a déclaré mercredi Larry Hanley, président du syndicat des transports "Amalgamated Transit Union", qui compte quelque vingt mille membres dans la région de New York.

 

 

 

 

 

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 17:27

 

http://www.sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?article476

 

Journée d’action interprofessionnelle

 

CFDT UNSA FSU CGT SOLIDAIRES UNEF UNL

 

Manifestation Mardi 11 Octobre 2011 à 14 heures à Paris de la Place de la République à la Place de la Bastille

 

Mardi 11 octobre : Grève et manifestations !

 

Dans toute l’Europe, les gouvernements annoncent une succession de plans d’austérité, pour répondre aux diktats des institutions financières et aux exigences patronales. Sarkozy et Fillon participent activement à ce pillage des populations les plus défavorisées. En Italie, en Espagne, en Grande-Bretagne, en Grèce, en Pologne, … un peu partout, grèves et manifestations se multiplient. En France, le 11 octobre, une journée d’action intersyndicale est organisée.

 

Des luttes sont menées dans de nombreuses entreprises et dans la Fonction publique.

 

Le 27 septembre, l’éducation était en grève dans tout le pays.

 

Le 6 octobre, les retraité-e-s sont dans la rue.

 

Le 8 octobre, les chômeurs/ses manifestent…

 

Il faut unir nos forces, coordonner nos luttes !

 

Sud Éducation appelle les personnels à cesser le travail pour dire haut et fort que nous ne voulons toujours pas payer la crise ! SUD Éducation a été à l’initiative d’une intersyndicale nationale, qui n’a pas abouti à un appel commun à la grève.

 

De même, l’Union syndicale Solidaires n’a pu obtenir des autres organisations interprofessionnelles un appel national à faire grève et manifester.

 

L’unité sur la grève se réalisera tout de même dans plusieurs secteurs professionnels et départements.

 

Le gouvernement enchaîne les « affaires » qui montrent un pouvoir aux abois. Le patronat reprend son crédo habituel « on ne peut pas payer »

tout en accumulant des bénéfices exorbitants et les institutions financières prétendent imposer aux peuples la destruction de tous les services publics.

 

Nous avons besoin de recréer un rapport de forces, à la hauteur des enjeux. Pour l’Union syndicale Solidaires, le 11 octobre s’inscrit dans cette dynamique. Partout où cela est possible, organisons des assemblées générales et des cortèges unitaires dans les manifestations…

 

Faisons-nous entendre !

 

L’accroissement de la dette publique est le produit des cadeaux fiscaux faits aux ménages les plus aisés et aux entreprises, en particulier les plus grandes. C’est aussi le résultat des mesures prises pour juguler d’une part, la crise financière, dont la population n’est pas responsable, et d’autre part la récession qui s’en est suivie.

 

Un autre partage des richesses est la seule réponse alternative légitime. Elle exige une autre répartition entre salaires et profits, un droit effectif à l’emploi par une réduction du temps de travail avec embauches correspondantes, une réforme fiscale radicale et le développement des services publics. Elle exige aussi de mettre fin aux exonérations d’impôts des plus riches, de taxer véritablement les revenus du capital, de lutter contre la fraude fiscale et les spéculateurs/trices. Elle exige également la socialisation du système bancaire, la satisfaction des besoins sociaux fondamentaux en articulant impératifs écologiques et garanties sociales pour les salarié-e-s.

 

Fédération SUD Education

 

 

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 17:13

 

http://www.fr.news.yahoo.com/fusillade-aux-obs%C3%A8ques-dun-opposant-kurde-en-syrie-145348928.html

 

Fusillade aux obsèques d’un opposant kurde en Syrie

 

BEYROUTH (Reuters) - Les forces de sécurité syriennes ont ouvert le feu samedi sur la foule qui assistait dans l'est du pays aux obsèques de Mechaal al Tammo, figure de l'opposition kurde assassinée la veille, ont rapporté des militants hostiles au régime du président Bachar al Assad.

 

Ces tirs ont fait deux morts et trois blessés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, dont le siège est à Londres.

 

Plus de cinquante mille personnes s'étaient rassemblées dans la ville de Kamichli pour rendre un dernier hommage au militant kurde et les obsèques se sont transformées en manifestation contre le président Assad.

 

Une vidéo reprise par la chaîne de télévision Al Djazira a montré le cercueil de Tammo porté à l'épaule, drapé dans les couleurs kurdes et couvert de fleurs. "Dégage! Dégage!", scandait la foule à l'adresse du président Assad, contesté par la rue depuis mars.

 

Libéré de prison cette année, Mechaal al Tammo ne ménageait pas ses critiques envers le régime mais s'était aussi attiré les foudres de certains partis kurdes.

 

Fares al Tammo, son fils, a déclaré à la chaîne Al Djazira à Arbil, dans le nord de l'Irak, que les Kurdes étaient indignés par l'assassinat de son père et tenaient le régime Assad pour responsable de sa mort.

 

"Les Kurdes ne baisseront pas les bras tant que le régime n'aura pas été renversé et Bachar al Assad exécuté", a-t-il dit.

 

La sécurité a été renforcée dans les quartiers kurdes de la capitale, Damas, ont rapporté des opposants. Les Kurdes représentent dix pour cent environ des vingt millions d'habitants de la Syrie et une majorité d'entre eux soutiennent le soulèvement contre le régime baassiste.

 

Les forces de sécurité ont également tiré samedi sur une procession funéraire à Douma, dans la banlieue de Damas, où étaient enterrées trois personnes tuées la veille. Les tirs ont fait un mort et dix blessés, selon l'Observatoire des droits de l'homme.

 

Vendredi, les violences après la grande prière avaient fait au moins huit morts.

 

Les Nations unies estiment à au moins deux mille neuf cent le nombre de civils tués depuis le début du mouvement de contestation.

 

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