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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 13:35

 

http://www.blogs.mediapart.fr/blog/jean-bauberot/300911/elisabeth-badinter-et-la-laicite-lepenisee

 

Elisabeth Badinter et la laïcité lepénisée

Vendredi 30 Septembre 2011

Par Jean Baubérot

Le Monde.fr a publié, jeudi 29 septembre 2011, de larges extraits d'une interview d’Elisabeth Badinter au Monde des religions. J'ai dû les relire deux fois pour être sûr qu'il n'y avait pas maldonne. Malgré tout ce qu'elle avait déjà dit et écrit, je ne pouvais penser que cette philosophe soit tombée aussi bas. Elle affirme en effet: «En dehors de Marine Le Pen, plus personne ne défend la laïcité». Non seulement elle cautionne ainsi les propos de la leader d'extrême droite, mais elle en fait la championne par excellence de la laïcité. Selon elle, la gauche aurait «complètement abandonné ce combat», Manuels Valls (qui ne sera sans doute pas ravi de se retrouver en si mauvaise compagnie) étant, selon ses dires, l'exception qui confirme la règle.   

On croit être en plein cauchemar, vu l'influence de la philosophe. Mais malheureusement, il ne s'agit nullement d'un dérapage, encore moins d'une citation tronquée. Elisabeth Badinter donne elle-même l'explication logique de cette incroyable connivence. «Croire en Dieu, déclare-t-elle, doit rester une affaire intime.» On retrouve, en effet, une vision de la liberté de conscience analogue à celle que proclame Marine Le Pen. Cette dernière déclarait, en effet, à propos des prières de rue: «Ceux qui n'ont pas de place dans la mosquée n'ont qu'à prier chez eux» (Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, 19 décembre 2010).

A partir de cette réduction de la religion à l'intimité, Elisabeth Badinter s'en prend aux manifestations extérieures de la religion... Enfin, pas de toutes les religions, car, dans les extraits publiés en tout cas, pas un seul mot ne critique le catholicisme. En revanche, le manger casher et la kippa des juifs, le manger hallal et les tenues trop vêtues des musulmanes, sont l'objet de sa vindicte, ainsi d'ailleurs que les protestants évangéliques, qui n'ont ni nourritures ni tenues spécifiques, mais qui «nous viennent des Etats-Unis» (ce qui, historiquement, est faux) au lieu d'être bien de chez nous.

Elisabeth Badinter a parfaitement le droit de détester les religions, leurs œuvres et leurs pompes. Elle peut les critiquer publiquement et de plusieurs manières tant qu'elle le veut. Mais elle a absolument tort de faire coïncider la laïcité avec sa position personnelle... et on voit jusqu'où cette très grave dérive la conduit.

Le ver est dans le fruit dès que l'on veut réduire, au nom de la laïcité, la religion à la sphère privée, entendue comme étant la sphère «intime». Cette position est absolument contraire à la loi de 1905 qui affirme dans son Article 1: «La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées [dans la loi elle-même] dans l'intérêt de l'ordre public».

Pour la loi de 1905, la liberté de conscience doit si peu «rester une affaire intime» que l'Article II, qui met fin aux «cultes reconnus» (semi officiels avant 1905) et énonce le principe du non-subventionnement des religions, émet immédiatement une exception. Cet Article permet d'inscrire dans les dépenses publiques les «services d'aumônerie destinés à assurer le libre-exercice du culte dans les établissements publics, tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons». L'armée ne tardera pas à être ajoutée à cette liste.

Lors des débats parlementaires sur cette loi de séparation des Eglises et de l'Etat, les députés refusèrent massivement un amendement voulant interdire le port du vêtement ecclésiastique dans l'espace public. La soutane était visée car certains la considérait comme une tenue «provocante», contraire à la «liberté et à la dignité humaine», un costume prosélyte qui rendait le prêtre «prisonnier, esclave» et le séparait des autres hommes. On avait parfaitement le droit de considérer ainsi la soutane, mais pas celui d'embarquer la laïcité dans sa vision des choses. Et Aristide Briand récusa toute législation sur ce point en déclarant: «La soutane devient, dès le lendemain de la séparation, un vêtement comme les autres». On est dans la démarche exactement inverse à celle d’Elisabeth Badinter. Celle-ci croit que les choses ont changé à la fin du vingtième siècle, elle veut oublier les députés, comme l'abbé Pierre ou le chanoine Kir, qui se rendaient à l'Assemblée en soutane.

Autre exemple: au départ, la proposition de loi de séparation maintenait les limitations du régime concordataire pour ce qui concernait les manifestations de la religion. Mais un député déclara: «Le respect de la liberté de conscience conduit au respect mutuel des croyances et non à la prohibition des manifestations extérieures du culte sur la voie publique». Il déposa un amendement qui instaurait une liberté de manifestation religieuse dans l'espace public plus large que précédemment. L'amendement fut adopté. La laïcité a signifié une extension de la liberté.

Je pourrais ainsi multiplier les exemples. La laïcité que prône Marine Le Pen est, en tout point, contraire à la laïcité historique. Elle est contraire à la laïcité de Jules Ferry, qui a obligé l'école publique laïque à s'arrêter un jour par semaine pour faciliter la tenue du catéchisme, à la laïcité de Briand et de Jaurès, qui a donné la loi de 1905. Elisabeth Badinter reproche à la gauche d'émettre «l'équation suivante: défense de la laïcité égale racisme»; mais promouvoir cette laïcité-là, dévoyée, falsifiée, c'est effectivement du racisme ou du moins de la xénophobie: quand les JMJ se sont tenues à Paris, ou lors de la venue de Benoît XVI, avec une grande messe sur le champ de Mars où assistaient maints ministres, l'extrême-droite a-t-elle crié à l'atteinte à la laïcité? Non, et elle ne le ferait pas plus aujourd'hui qu'hier car elle tente de récupérer le catholicisme comme élément identitaire, comme racine culturelle de la France. Elle n'est pas la seule d'ailleurs: c'est une vieille idée nationaliste depuis Maurras.

En fait, en prétendant que la laïcité consiste à réduire la religion (ou, dans les faits, certaines religions) à n'être qu'une «affaire intime», Madame Badinter part d'une ambiguïté que comporte le slogan: «La religion, affaire privée». Ce slogan est-il laïque? Oui et non. Oui, quand on veut dire par là que la religion n'est pas affaire d'Etat, de la puissance publique. L'appartenance à une religion relève d'un choix privé, c'est-à-dire du choix personnel de chacun. En conséquence, la religion ne doit pas être une institution publique. C'est le sens de la loi de 1905 qui abolit tout caractère officiel de la religion. Mais non, absolument non, si on signifie ainsi, et tel est le propos d'Elisabeth Badinter, que la religion doit être réduite à une réalité confinée dans la sphère intime, ne pouvant pas s'exprimer dans l'espace public. Or, aujourd'hui, certains tentent, pas seulement à l'extrême droite mais également à l'UMP, voire chez des personnes qui se veulent de gauche, de réprimer des expressions de la religion dans l'espace public. Il faut savoir que même les périodes de répression de la religion, telle la révocation de l'Edit de Nantes, ont prétendu sauvegarder la liberté de conscience dans la sphère intime, la devotio privata comme on le disait à l'époque.

Cette clarification est essentielle pour que personne ne soit dupé par une falsification de la laïcité qui, aujourd'hui, va malheureusement de Marine Le Pen à Elisabeth Badinter. Encore une fois, cette dernière peut avoir toutes les opinions qu'elle veut, à condition de ne pas faire dire aux lois laïques le contraire de ce qu'elles disent. Car alors, elle fait exactement ce qu'elle prétend dénoncer: avoir «un mépris de la loi collective et démocratique». Et le «combat» mené est frontalement aussi contre la Déclaration Universelle des droits de l'Homme (de l'Etre humain) qui affirme explicitement que: «Toute personne a droit (...) de manifester sa religion, individuellement ou collectivement, en public ou en privé».

Déclarer: «En dehors de Marine Le Pen, plus personne ne défend la laïcité», aucune personnalité connue ne l'avait jamais fait jusqu'alors. On peut donc s'indigner à bon droit. Comme citoyen je suis effectivement scandalisé. Comme historien et comme sociologue, je cherche l'explication de propos aussi aberrants. Il me semble la trouver dans l'affirmation, à la sincérité naïve, de la philosophe: «Je ne comprends pas ce besoin actuel d'exhiber une identité religieuse».

On peut facilement lui rétorquer que «ce besoin» est plus permanent qu'actuel. Mais peut-être effectivement, aujourd'hui, est-il plus fort qu'il y a cinquante ans, quand les politiques nous projetaient dans l'avenir au lieu de nous tenir de sempiternels discours sur nos «racines». Quand, également, il était plus facile de croire au progrès... Les raisons ne sont pas bien difficiles à trouver... et à comprendre. Mais il faut savoir alors prendre quelque distance par rapport à ses propres déterminations sociales. Car, parmi les raisons qui induisent le «besoin» d'une identité religieuse et/ou convictionnelle forte, se trouve la volonté, au moins implicite, de lutter contre le fait d'avoir son cerveau totalement disponible pour le harcèlement publicitaire et son effacement complet du sens. Un sens, parfois durci et figé, fait face à un dévoiement marchand du sens, parfois jusqu'à être son frère ennemi. Mais il faut croire que sans doute cela s'avère bien difficile à «comprendre» quand on est engagée jusqu'au cou dans Publicis. On se situe alors tellement au cœur du système dominant, on a tellement intériorisé son fonctionnement et ses aliénations, qu'on n'est même plus capable de percevoir intellectuellement la nécessité pour les dominés d'aller chercher ailleurs.

De cette faillite intellectuelle, de cette incapacité complète à comprendre la société dans laquelle vous vivez, je vous plains, Elisabeth Badinter. Et je nous plains aussi, car cela cause énormément de dégâts.

 

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 20:15

 

JUSQUE DANS LES CHIOTTES

 

Il est amusant de constater que les noms de la Russie (Rousia : روسيا  ) et de la Syrie (Souria : سوريا  ) s’écrivent en Arabe avec les mêmes lettres, et comme dit le proverbe « qui se ressemblent s’assemblent ».

 

Plus sérieusement, on sait que le régime russe est un allié principal et grand défenseur du régime syrien. Cette proximité entre les deux régimes et le poids de la Russie parmi les grandes puissances ont fait que seule la Russie ait pu envoyer une délégation parlementaire effectuer une visite de trois jours en Syrie pour « voir sur place ce qui se passe » et aider « à tout faire pour trouver une solution politique à cette crise dans les meilleurs délais ».

 

La délégation russe est arrivée à Damas le samedi 17 septembre et fut reçue par Bachar al-Assad qui lui a décrit toutes les « réformes » qu’il a entamées et les tentatives extérieures pour déstabiliser le pays. Le même jour, près de trois cent membres de ce qu’on appelle désormais « l’opposition syrienne » (expression qui était quasiment introuvable dans le vocabulaire autorisé en Syrie il y a quelque mois), réunis dans le « Comité national de coordination des forces d’opposition pour le changement démocratique en Syrie » ont organisé une réunion près de Damas, au vu et au su du régime !, pour appeler à la fin du régime tyrannique sécuritaire et à aller vers un Etat démocratique plurielle. Une coïncidence des deux événements pour le moins étrange !

 

La délégation russe fut autorisée à visiter différentes régions de la Syrie et à rencontrer des personnalités de cette même « opposition ». Par la suite elle est rentrée en Russie en déclarant être « optimiste quant au règlement de la crise » et que « le peuple syrien s'engagera sur la voie des réformes politiques et des transformations ».

 

Sans doute que la délégation russe ait pu apporter quelques conseils précieux au régime syrien. Après tout, la « démocratie » à la russe pourrait satisfaire le clan Assad, et Valdimir Poutine l’homme qui veut « buter les terroristes jusque dans les chiottes » pourrait être un modèle d’homme d’Etat « démocrate » à suivre.

 

Voilà un homme fort de l’ex-KGB russe soutenu par un réseau oligarque-affairiste-ex-KGB dominant la vie politique, économique et médiatique en Russie, qui se fait élire « démocratiquement » en 2000 (en même temps que son ami Bachar al-Assad) pour un premier mandat de quatre ans comme Président de la Fédération de Russie, puis en 2004 pour un deuxième mandat. Poutine ne pouvait se représenter en 2008 pour un troisième mandat consécutif, et en fin « démocrate » il n’a pas tenté de changer la constitution russe mais il a désigné Dimitri Medvedev, son vice Premier-ministre, pour lui succéder « démocratiquement ». Poutine lui-même devait alors se contenter modestement du poste du Premier-ministre. Bien sûr tout cela grâces aux élections démocratiques.

 

Pour les élections présidentielles de 2012, Medvedev rend l’ascenseur à Poutine en proposant que ce dernier soit le candidat du parti au pouvoir, la Russie unie. Medvedev, lui, se contentera du poste du futur Premier ministre. Cerise sur le gâteau, la constitution russe fut changée sous Medvedev pour allonger la durée du mandat présidentiel à six ans. Voilà donc Poutine quasiment assuré de régner pendant deux nouveaux mandats successifs de 2012 jusqu’à 2024.

 

En bref, Assad a intérêt à œuvrer pour des réformes démocratiques à la russe, et la Russie veut bien l’aider à réussir dans sa manœuvre. Le comble, c’est qu’il se peut qu’une partie de « l’opposition syrienne » soit disposée d’aller dans ce sens. Heureusement, le peuple syrien en révolte n’a pas mordu à l’hameçon et ne baisse pas les bras. Qu’Allah le bénisse.

 

Iyad Abbara

 

Lundi 26 Septembre 2011

 

 

 

 

 

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 17:31

 

http://www.fr.news.yahoo.com/les-egyptiens-retour-place-tahrir-pour-la-transition-160745773.html

 

Les égyptiens de retour Place Tahrir pour la transition

 

LE CAIRE (Reuters) - Les militants égyptiens se sont à nouveau mobilisés vendredi pour demander une transition accélérée du pouvoir aux civils et la révocation des lois d'urgence qu'utilisait Hosni Moubarak contre ses adversaires.

 

Ils étaient des milliers à défiler, dans le calme selon des témoins, à Alexandrie, Suez et au Caire, avec un mot d'ordre clair: "Récupérer la révolution".

 

Les artisans de la révolution ayant mis fin au long règne du président Hosni Moubarak en février étaient de retour place Tahrir, avec le soutien remarqué de l'Américain Sean Penn, invité par l'acteur égyptien Khaled Nabaoui.

 

Sean Penn, drapeau égyptien en mains, a souligné qu'il restait "des luttes à mener, des problèmes constitutionnels", dans des propos rapportés par le site internet du journal Al Ahram.

 

Les décisions du conseil militaire au pouvoir, chargé d'assurer la transition entre le règne autocratique de Moubarak et la démocratie, font de nombreux déçus.

 

Le Conseil supérieur des forces armées (CSFA) a annoncé que les élections législatives débuteraient le 28 novembre et que les deux tiers des sièges seraient attribués au scrutin de liste à la proportionnelle et un tiers réservé à des candidatures individuelles sans affiliation politique.

 

Les Frères musulmans et des dizaines d'autres partis politiques menacent de les boycotter, dénonçant un système qui, disent-ils, permettra aux partisans de Moubarak de revenir au pouvoir. Ils souhaitent également que les partis puissent briguer les sièges réservés aux candidats sans affiliation et donnent au CSFA jusqu'à dimanche pour amender la loi électorale.

 

Le journal Al Akhbar rapporte que le gouvernement étudie cette requête.

 

L'ÉTAT D'URGENCE PROLONGÉ ?

 

"Cette semaine c'est différent, car on a l'impression qu'on nous a confisqués la révolution", dit Yasser Fouad, un chômeur de 38 ans dont la voix est couverte par les haut-parleurs appelant les manifestants à se garder de toute violence.

 

"Aucune de nos revendications n'a été entendue. Nous voulons qu'ils remettent le pouvoir immédiatement à travers des élections", ajoute-t-il.

 

Mahmoud Saïd Saïf, employé du ministère de la Santé, souhaite un réveil du peuple égyptien. "Cela fait sept mois et rien n'a été fait", regrette cet homme de 58 ans.

 

Le CSFA a mis en garde les manifestants contre toute violence ciblant des bâtiments publics.

 

Jeudi, six aspirants candidats à la future élection présidentielle ont demandé au CSFA de transmettre le pouvoir avant mars 2012, au plus tard.

 

Alors que le conseil militaire a affirmé que l'état d'urgence resterait en vigueur jusqu'à l'année prochaine, ces candidats ont estimé qu'il expirait légalement vendredi.

 

"L'état d'urgence en vigueur prend fin le 30 septembre 2011, conformément à l'article 59 de la Constitution, et toute décision judiciaire au-delà du 30 septembre 2011 basée sur l'état d'urgence n'aura aucune légitimité légale ni constitutionnelle", ont-ils dit dans un communiqué.

 

Ils ont demandé en outre la réactivation d'une loi des années 1950 criminalisant les abus de pouvoir, pour pouvoir juger tous les membres du régime d'Hosni Moubarak et les "empêcher de revenir en douce sur les sièges de l'autorité législative".

 

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 11:36

 

http://www.npa2009.org/content/disparition-de-notre-camarade-l%C3%A9once-aguirre

 

Disparition de notre camarade Léonce Aguirre

 

 

Notre camarade Léonce Aguirre vient d'être brutalement emporté par une méningite foudroyante.

 

Léonce Aguirre était membre du Comité exécutif et du Conseil politique national du NPA.

 

C'était un militant inflexible qui a commencé dès le plus jeune âge en Suisse dans les années 1970, à lutter contre toutes les injustices.

 

Installé à Paris en 1976, il a été longtemps dirigeant de la Ligue communiste révolutionnaire et a participé activement à la fondation du NPA pour en faire un parti anticapitaliste large et ouvert.

 

Aguirre était joyeux et déterminé à la fois. Ses qualités humaines et son enthousiasme militant, même dans les moments difficiles, vont nous manquer.

 

Nous reviendrons sur son histoire militante plus longuement dans les jours qui viennent.

 

Nos premières pensées vont aussi évidemment à sa compagne, à ses enfants, à leur mère, à sa famille, à ses amis.

 

En attendant, nous faisons ce qu'il aurait avant tout aimé que nous fassions, continuer le combat.

 

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 11:16

 

http://www.demosphere.eu/node/25969

 

Décès de six migrants lors de l’incendie d’un immeuble

 

RASSEMBLEMENT A PANTIN AUJOURD'HUI VENDREDI 30 SEPTEMBRE 2011 A 18 HEURES

DEVANT LE SQUAT INCENDIÉ

PASSAGE HOCHE métro HOCHE PANTIN

 

CONTRE LA POLITIQUE ANTI-IMMIGRÉS DU GOUVERNEMENT RESPONSABLE DE LA MORT DE Six migrants

 

POUR HÉBERGEMENT D'URGENCE POUR LES JEUNES MIGRANTS DES RÉVOLUTIONS DU PRINTEMPS ARABE

 

Six migrants d’Egypte et de Tunisie sont morts, mercredi 28 septembre, dans l’incendie du squat qu’ils occupaient à Pantin, ville de la banlieue parisienne.

 

Il s'agit de l'un des incendies les plus meurtriers depuis celui de l'hôtel Paris-Opéra du 15 avril 2005 où vingt cinq personnes d'origine africaine, dont dix enfants, sont mortes.

 

L'Etat refuse d'accorder des places d’urgence, particulièrement en Ile-de-France pour héberger les jeunes migrants, qui sont obligés de s'abriter dans des squats dangereux.

 

Des dizaines de jeunes Tunisiens arrivés en France dans la foulée de la chute du régime de Ben Ali, au mois de janvier, se sont retrouvés à dormir dans la rue.

 

Le gouvernement de M Sarkozy porte une lourde responsabilité dans ce drame inhumain. Nous lui demandons d'accueillir sans délais touts les migrants en situation de détresse dans des centres d'hébergement en Ile-de-France, à Marseille et ailleurs.

 

Nous renouvelons notre appel à régulariser les enfants des révolutions du printemps arabe venus en France.

 

Paris le 29 septembre 2011

 

Signataires : FTCR – UNI*T –UTIT idf – MRAP – LDH – GISTI – ATTAC – PCF – FASE – ATMF – ADTF - Collectif d'Ailleurs nous sommes d'ici – PCOT - AMIS DE BOUAZIZI  - Coordination Contre le Racisme et l’Islamophobie - Réseau Féministe « Ruptures - Gauche Unitaire – EELV – UD CGT 93 – FSU 93 – pg - L'union syndicale Solidaires – EMCEMO - l'Union Démocratique Bretonne - Les Alternatifs – CRLDHT – AMF – CEDETIM - L'inter-collectif de soutien aux luttes  des peuples du monde arabe (InterCo) - Le Manifeste des libertés- DAL – ATF – FASTI -  LUTTE OUVRIÈRE – CORELSO – NPA – RESF 93 – PCOF - secrétariat international CNT – PIR - APTC.corse – PTT France – RNAC – RESF - CPR - FCMA - MUP - DCTE - AIDE FEDERATION 

 

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 20:13

 

http://www.fr.news.yahoo.com/les-d%C3%A9serteurs-larm%C3%A9e-syrienne-d%C3%A9fient-assad-%C3%A0-rastan-052411355.html

 

Les déserteurs de l’armée syrienne défient Assad à Rastan

 

AMMAN (Reuters) - Des déserteurs venant de toute la Syrie se sont rassemblés à Rastan, ville stratégique de quarante mille habitants située à cent quatre vingt kilomètres au nord de Damas, devenue le théâtre d'un affrontement inédit avec les forces gouvernementales.

 

La bataille pourrait s'avérer décisive quant à la cohésion d'une armée qui reste pour le moment le vecteur privilégié du régime dans sa répression des manifestations antigouvernementales entamées il y a six mois.

 

"Les déserteurs sont moins bien armés et moins nombreux à Rastan et leur défaite pourrait n'être qu'une question de temps, mais les raisons de leur désertion - les meurtres aveugles, la torture, la répression - sont toujours là", explique un ex-officier syrien exilé depuis peu.

 

"Nous allons voir davantage de désertions (...), même s'ils sont écrasés. Il y aura d'autres Rastan", promet-il.

 

Un millier de déserteurs épaulés par des habitants en armes tentent de résister à l'assaut des forces gouvernementales, rapportent des témoins. Les chars de l'armée syrienne ont pilonné la ville pour la deuxième journée consécutive, mercredi.

 

Rastan, dans la plaine fertile de l'Oronte, se trouve sur l'axe nord-sud entre Damas et Alep, ce qui, associé à la nature du terrain, permet aux déserteurs de s'attaquer facilement aux convois militaires et autres points de contrôle, selon des dissidents locaux.

 

APRÈS RASTAN, HOULA

 

De nombreux militaires sont par ailleurs originaires de la région. Comme la majorité de leurs camarades, ils sont pour la plupart sunnites, alors que leurs cadres appartiennent souvent à la minorité alaouite, dont le chef de l'Etat est également issu.

 

Moustapha Tlas, ancien chef d'état-major qui fut par ailleurs ministre de la Défense pendant plus de trente ans, fait toutefois exception. Ce confident d'Hafez al Assad, père et prédécesseur de Bachar, est lui-même originaire de Rastan et a largement contribué à la promotion de soldats de la région, sunnites comme lui, au sein de l'appareil militaire.

 

Ulcérés par la violence de la répression, beaucoup parmi eux ont pris le parti des contestataires lorsque les manifestations ont gagné Rastan en mai.

 

Le statut de Moustapha Tlas, dont le fils est également général, confère en outre aux officiers originaires de la ville une influence dont les militaires sunnites sont d'ordinaire privés, explique un opposant.

 

"La réputation de Rastan a gagné en ampleur et des déserteurs sont venus de Hama, des faubourgs de Damas et de Homs", ajoute-t-il, évoquant la région centrale majoritairement sunnite qui s'étend jusqu'à la frontière iraquienne.

 

Plusieurs milliers de manifestants hostiles au régime de Bachar al Assad se sont rassemblés mardi à Houla, sur l'autre rive de l'Oronte, pour exprimer leur solidarité aux habitants de Rastan. Ils ont en outre annoncé la formation d'une nouvelle unité de déserteurs.

 

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 19:27

 

http://www.marche-paris.fr/fr/la-marche-vers-bruxelles/france/4289-marche-pacifique-des-indign%C3%A9s-vers-bruxelles-63e-%C3%A9tape-paris-24s.html

 

Marche pacifique des indignés vers Bruxelles

 

Soixante troisième étape

 

Mercredi, 28 Septembre 2011

 

La journée s’est organisée autour de la Rencontre Populaires des Quartiers qui allait se tenir sur le site où les marches étaient accueillies à Saint-Denis. Différents groupes de travail se sont activés tout la journée : une groupe de diffusion est partis au cœur de la ville pour permettre une meilleure diffusion de l’évènement, un groupe logistique est parti pour poser un parcours fléché indiquant comment se rendre sur le site. Les autres groupes de travail en ont profité pour se réunir afin de renforcer leur fonctionnement.

 

Les rencontres populaires des quartiers ont eu une bonne affluence, et ont permis d’avoir une assemblée encore plus diversifiée qu’à l’habitude avec des participants de tous âges et tous horizons.

 

La situation des quartiers en France et en Espagne, la situation des gens du voyage, sont les thèmes qui ont été abordés. Le DAL est venu intervenir et présenter ses activités. Désobéissance civile, violence et  non-violence ont été aussi discutés.

 

La démarche nouvelle de s’ouvrir vers les quartiers populaires de Paris semble avoir eu un bon écho et sera renouvelée.

 

Dans la soirée s’est tenue l’assemblée interne que beaucoup de marcheurs attendaient. Le thème du départ de Paris a été discuté et débattu. Les marcheurs ont décidé de se séparer en trois routes afin de pouvoir passer dans un maximum de villes et villages entre Paris et Bruxelles.

 

La première route rassemble une soixantaine de marcheurs et se dirige vers Beauvais, Amiens, Lille, Mons et Bruxelles.

 

La deuxième route rassemble une vingtaine de personnes et se dirige vers Compiègne, St Quentin, Valenciennnes, Mons, Bruxelles.

 

La troisième route rassemble une dizaine de marcheurs et se dirige vers Reims, Luxembourg, Namur, Bruxelles

 

Les  deux premières marches ont décidé de quitter Saint-Denis le lendemain. La troisième marche reste sur Paris pour travailler et se rendra en train vers Reims pour continuer ensuite la route.

 

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 19:09

 

http://www.liberation.fr/societe/01012362674-six-jeunes-pieges-dans-l-incendie-d-un-squat

 

Six jeunes piégés dans l’incendie d’un squat

Les immigrés tunisiens et égyptiens morts hier à Pantin en Seine Saint Denis étaient arrivés en France après les révolutions

Par Tonino Serafini

L’histoire des jeunes Tunisiens et Egyptiens arrivés en France après les révolutions arabes du printemps et errant dans Paris et sa proche banlieue depuis plusieurs mois a pris une tournure tragique hier matin. Six jeunes gens sont morts dans l’incendie d’un petit immeuble squatté d’un étage dans lequel certains d’entre eux avaient trouvé refuge, passage Roche à Pantin (Seine-Saint-Denis). Le sinistre serait d’origine accidentelle. Il aurait été provoqué par une bougie.

 

Atroces. Le feu se serait déclaré «à cinq heures et demie du matin». «J’ai entendu crier. J’ai sauté par la fenêtre», racontait, encore sous le choc, un grand jeune homme croisé à proximité de la ruelle fermement barrée par les forces de l’ordre. Il s’en est sorti sans blessure. En revanche, sept autres personnes, ayant également échappé à la mort en sautant du premier étage, étaient soignées à l’hôpital Avicenne de Bobigny pour des fractures. Les personnes décédées sont mortes dans des conditions atroces - probablement d’asphyxie -, prises au piège dans un immeuble en feu et aux issues condamnées.

 

Le bâtiment, situé dans une zone d’aménagement urbain, était promis à la démolition. Les portes et fenêtres avaient été murées en attendant de le raser. Lorsque les jeunes Tunisiens et Egyptiens s’y sont installés, «il y a deux mois» selon le voisinage, «ils ont juste percé une ouverture», pour entrer et sortir. Toutes les autres issues sont restées murées, discrétion oblige. «Les jeunes, on les voyait peu. Ils venaient juste pour dormir.» Quand le feu s’est déclaré, ils n’ont manifestement pas pu fuir par l’issue qu’ils empruntaient habituellement. Selon un responsable de la ville de Pantin, les six jeunes décédés dormaient «dans une pièce sans issue située au premier étage côté cour». Ceux qui ont eu la vie sauve se trouvaient dans une pièce côté rue. Ils seraient parvenus à défoncer une fenêtre murée avant de sauter.

 

«Offusqué». Sur place, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a dénoncé les «filières criminelles de l’immigration irrégulière».«C’est un drame de la misère», rétorque Claude Bartolone, président (PS) du conseil général de Seine-Saint-Denis. Il se dit «offusqué» par les propos du ministre. «C’est comme s’il disait aux victimes : "Vous avez pris des risques et voilà ce qu’il vous arrive".»

 

Le bâtiment appartient à la ville de Pantin, qui l’a racheté pour son opération d’aménagement urbain. «Nous avons été informés de l’existence de ce squat le 16 septembre, suite à une plainte du voisinage»,affirme Bertrand Kern, le maire (PS). L’édile est très remonté contre «la politique du bâton et de l’esbroufe» de Claude Guéant. «Il pourchasse ces jeunes de squat en campements. Il les fait évacuer par les CRS, mais rien n’est jamais réglé, puisqu’ils sont à la rue.» Face à cette errance, Bertrand Kern avait fait adopter le 19 mai par son conseil municipal un vœu pointant la nécessité de les prendre en charge. Prémonitoire…

 

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 19:04

 

http://www.printempsarabe.blog.lemonde.fr/2011/09/27/larmee-libre-de-syrie-veut-armer-la-rebellion/#xtor=AL-32280184

 

L’armée libre de Syrie veut armer la rébellion

 

 

Longtemps confinée à l'état de rumeur, l'apparition d'une opposition armée au régime du président Bachar Al-Assad en Syrie se précise. Ces dernières semaines, des journalistes occidentaux sont entrés en contact avec des soldats séditieux réunis au sein de groupements armés.

 

Un responsable américain interrogé par le New York Times, estime le nombre de défections au sein de l'armée syrienne à dix mille "environ", dont quelques centaines se seraient réunis au sein de deux groupes, apparemment rivaux : l'Armée syrienne libre et le Mouvement des officiers libres. Selon Nir Rosen, correspondant d'Al-Jazira, ils pourraient avoir, ensemble, tué sept cent membres des forces de sécurité lors d'embuscades et de combats.

 

La journaliste du Washington Post Liz Sly est entrée en contact avec l'Armée syrienne libre : "pour le moment, l'entité fantôme semble principalement reposer sur de grandes ambitions, une page Facebook et un nombre relativement restreint de soldats séditieux qui ont trouvé refuge aux frontières de la Turquie et du Liban ou parmi les civils dans les villes syriennes". Mais, ils revendiquent déjà sur leur page Facebook de nombreux faits d'armes, certains semblant exagérement héroïques.

 

"C'est le début d'une révolte armée", a confié au Washington Post le général Riad Assad, le chef de cette armée dissidente, qui a fait sédition de l'armée de l'air en juillet avant de se réfugier en Turquie. "Il est impossible de venir à bout de ce régime si ce n'est par la force et le bain de sang", a-t-il confié par téléphone depuis la frontière syro-turque.

 

"L'armée syrienne libre n'est pas une organisation ou un mouvement ayant des objectifs politiques. Elle est une alternative à l'armée servant le régime. Nous sommes au service de la volonté du peuple et défendons leurs droits et leurs aspirations à une vie libre, décente et à la transition vers une démocratie civile (...)"

 

Ainsi, ce groupe énigmatique entend "s'accaparer une portion du territoire dans le nord de la Syrie, s'assurer une protection internationale sous la forme d'une zone d'exclusion aérienne, se procurer des armes auprès des pays amis et lancer une opération de grande envergure pour renverser le gouvernement Al-Assad, sur le modèle de la révolution libyenne", poursuit la journaliste.

 

HOMS, FOYER DE LA RÉVOLTE ARMÉE

 

Des manifestants anti-régime à Homs appellent à une intervention des pays arabes et à des actes de la part du premier ministre turc Erdogan.

 

Selon les diplomates et les militants, l'Armée syrienne libre est présente dans plusieurs endroits en Syrie : à Homs, Djebel Zawiya près de la frontière turque et Deir El-Zour notamment. La ville de Homs, située à cent soixante kilomètres au nord de Damas, est devenue, avec Rastan, l'un des foyers de cette résistance armée. La présence de ces soldats déserteurs organisés seraient à l'origine des opérations militaires lancées par les forces de sécurité du régime ces deux dernières semaines.

 

Le correspondant d'Al-Jazira, Nir Rosen, les a rencontré lors d'un reportage sur place. "Après la Libye, nombreux sont ceux qui pensent que ça a été une erreur de faire une révolution pacifique et que s'ils avaient fait comme les Libyens, ils seraient libres désormais", lui confie Abou Omar. Entré dans l'opposition en 2007, il assure désormais la coordination de ces soldats séditieux, qu'il décrit ainsi : "ils sont généralement jeunes, libéraux et ne croient pas en Dounya TV (la chaîne de télévision pro-régime). Ils ont réalisé qu'il n'y avait pas de justice dans l'armée, qu'ils ne peuvent pas y être promus. Ils voient ce qui arrive aux gens, à leurs familles".

 

A Al-Houla, dans la province de Homs, des soldats déclarent leur ralliement à la brigade Khaled Ben Al-Walid, le 27 septembre (vidéo sur la page Facebook de l'Armée syrienne libre).

 

La ville de Homs abrite la célèbre brigade Khaled Ben Al-Walid du bataillon des Officiers libres. "Nous sommes des officiers libres rejetant l'oppression du peuple et nous protégeons les innocents", se présente le premier lieutenant Mohammed Abdelaziz Tlass de la cinquième brigade des forces spéciales. Ils estiment le nombre de déserteurs présents à Homs à cinq cent environ, en majorité originaires de la ville. La plupart ont fait défection sans leurs armes et n'ont que des grenades RPG.

 

Ces déserteurs assurent pour le moment la protection des manifestants contre les opérations des forces de sécurité et des milices du régime. Ils ne disposent pas encore des capacités nécessaires pour mener de larges opérations. Toutefois, ils ont déjà quelques faits d'armes à leur actif. La première opération remonte au 20 juin, affirme le lieutenant Tlass. En protégeant une manifestation, ils ont tué au moins six membres des forces de sécurité. "Cela nous touche quand ils sont tués. Ils ne savent pas pourquoi ils se battent", confie Abou Omar.

 

ARMER LA RÉVOLUTION

 

Au cours des sept semaines qu'il a passées en Syrie, Nir Rosen dit avoir été témoin "d'un thème de plus en plus présent dans le discours de l'opposition : un appel pour une réponse armée coordonnée à la répression du gouvernement, menée par l'opposition au sein de la Syrie". La déception est grande au sein de la contestation de n'avoir pas réussi à infléchir le rapport de force lors du mois du Ramadan ; tous questionnent désormais la possibilité de renverser le régime par des moyens pacifiques.

 

Mais, les discussions vont bon train sur l'opportunité d'appeler publiquement à une révolte armée. "Notre révolution est pacifique et nous n'avons pas d'armes mais le temps est venu d'armer la révolution, surtout après la Libye", estime un soldat. Il appelle à l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne, seul moyen selon lui d'encourager les désertions d'unités entières de soldats, qui n'auront plus à craindre une risposte d'envergure du régime. Un appel que Nir Rosen entend jusque dans les slogans des manifestations à Homs, le 28 août.

 

Dans une vidéo, le Mouvement des Officiers libres appelle l'Armée syrienne libre à les rejoindre (publiée le 23 septembre).

 

Même constat à Harasta, dans la banlieue de Damas, où le journaliste s'est rendu le 25 août. "A la fin, on ne peut pas se libérer sans armes", lui a confié un chef de l'opposition. "C'est nécessaire mais il faut que ça vienne de l'armée, pas du peuple : il nous faut des défections". Ils comptent sur les soldats sunnites, nombreux au sein de l'armée, à la différence des forces d'élite dominées par les Alaouites.

 

Des soldats séditieux et des militants locaux assurent que les défections se font désormais quotidiennes, encouragées par les embuscades menées par ces brigades rebelles. Certains soldats ont assuré au Washington Post avoir des relais au sein de l'armée pour se fournir en kalachnikovs, grenades RPG et fusils antiaériens. La multiplication de rapports sur des saisies d'armes aux frontières libanaise et irakienne indique qu'ils se fournissent également par la contrebande.

 

PAS ENCORE UN TOURNANT

 

"Nous ne voulons pas que Homs devienne le scénario type pour le reste de la Syrie. Si c'était le cas, tout pourrait sombrer dans une situation plus que chaotique", a indiqué un responsable américain au New York Times.

 

Mais, l'ambassadeur américain en Syrie, Robert Ford, tempère ces craintes auprès du Washington Post. "Je ne pense pas que leur nombre soit suffisant pour avoir un impact d'une façon ou d'une autre sur le gouvernement ou sur la compétition entre les manifestants et le gouvernement", estime-t-il. Aucun de ces groupements ne dispose à l'heure actuelle d'une force suffisante pour s'emparer d'une ville.

 

"La grande majorité des manifestations demeurent désarmées et la vaste majorité des manifestants sont désarmés", poursuit l'ambassadeur. Une appréciation partagée par le journaliste Nir Rosen, selon qui une majorité de l'opposition sur le terrain reste pacifique et sans armes. "Pour certains, c'est une question de principe ou de stratégie ; pour la plupart, c'est simplement parce qu'ils n'ont pas accès à des armes qui seraient utiles contre les forces de sécurité syriennes", analyse-t-il.

 

Mais, il y a des indications selon lesquelles l'Armée syrienne libre notamment grossit et s'organise. Le groupe a annoncé la formation de douze bataillons dans tous le pays qui annoncent régulièrement leurs actions sur leur page Facebook. Les informations sur des combats armés ainsi que des embuscades contre l'armée à Homs, dans la banlieue de Damas, dans la région méridionale du Houran et à la frontière avec la Turquie se multiplient.

 

Si la dimension armée de la révolte devient plus notable ces dernières semaines, "je ne dirais pas que nous sommes à un tournant, mais il me semble que nous sommes au début de cela", confie un diplomate au New York Times. Un tel tournant pourrait être amorcé après une nouvelle action de répression violente.

 

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 18:31

 

http://www.paris.reelledemocratie.fr/node/525

 

OccupyWallStreet soutenu par Chomsky et Moore

 

<< Je pense qu'il y a plusieurs approches pour réagir. La désobéissance civil à Wall Street en est une. Agir localement dans sa communauté en est une autre. Mais les gens qui vont être expulsés doivent savoir que les banques ne peuvent pas retrouver le bailleur d'origine. Je vous le dis : ils ont tellement découpé et dilué les prêts que personne ne possède vraiment les dettes. Donc il faut que les gens refusent de quitter leurs maisons, résistent pacifiquement. Il y a tant de rébellion qui couve actuellement juste sous la surface, que même si nous ne pouvons prédire quand et comment cela va arriver, quelques brèches dans celle-ci suffiront à faire jaillir tout cela comme un geyser. Et nous verrons alors une immense réaction publique contre le sort réservé à la classe moyenne et aux travailleurs pauvres qui ont souffert assez comme cela. Les gens ne vont pas continuer à supporter tout ça. Vous le savez, je le sais, le maire Bloomberg le sait et Warren Buffet aussi. Ils peuvent continuer à palabrer autant qu'ils veulent, s'il n'y a pas d'action sérieuse rapidement, ce que vous voyez à Wall Street n'aura été qu'un commencement.>>

 

Michael Moore

 

<< Quiconque avec les yeux ouverts sait que la délinquance en col blanc de Wall Street - et les institutions financières en général - ont causé des dommages graves au peuple d'amérique (et du monde). Et chacun devrait savoir qu'il en a été ainsi de façon croissante depuis trente ans, à mesure que leur pouvoir économique a grandi, et avec lui leur influence politique. Cela a crée un cercle vicieux qui a concentré une masse de richesse et de pouvoir dans les mains d'une minorité de la population, une fraction de un pour cent, tandis que le reste s'est retrouvé progressivement dans ce qu'on nomme parfois "précariat" - tenter de survivre dans une existence précaire. Ces activités hideuses furent menées dans une impunité quasi totale : pas seulement trop gros pour tomber, mais aussi trop puissant pour être condamnés. Les courageuses et honorables manifestations actuellement à Wall Street devraient amener cette calamité à l'attention du public, et permettre de dédier les efforts pour combattre cela en remettant la société dans le droit chemin.>>

 

Noam Chomsky

 

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