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22 juillet 2019 1 22 /07 /juillet /2019 18:50

 

 

https://www.challenges.fr/monde/nouveaux-raids-aeriens-dans-la-province-d-idlib-au-moins-20-morts_665562

 

Nouveaux raids aériens dans la province d'Idlib, des dizaines de morts (Reuters)

Des dizaines de personnes ont péri Lundi 22 Juillet 2019 en Syrie lors d'attaques aériennes attribuées aux forces de Damas dans la province d'Idlib, a-t-on appris auprès de secouristes et d'habitants.

Une première attaque a touché un marché et des zones résidentielles de Maarat al Noumane, faisait trente deux morts, et une deuxième attaque a fait six morts à Sarakeb.

Ces attaques se sont produites au lendemain de raids gouvernementaux qui ont fait au moins dix huit morts, Dimanche 21 Juillet 2019.

« Des corps jonchent les rues. Puisse dieu nous venger de Vladimir Poutine et de Bachar al Assad pour leurs crimes », a réagi Abdoul Rahmane al Yasser, un secouriste appartenant à la défense civile de la province.

La Russie a nié avoir participé aux raids et la presse d’état syrienne affirme que plusieurs personnes ont été blessées par des missiles tirés par des rebelles.

Les attaques aériennes commises contre des marchés et des zones résidentielles sont de plus en plus fréquentes depuis le lancement au mois d’avril 2019 d'une campagne menée par les forces syriennes et leur allié russe, qui a déjà fait des centaines de morts parmi les civils.

Cette offensive n'a pour l'heure pas produit les effets escomptés dans cette zone où des djihadistes combattent au côté de rebelles soutenus par la Turquie pour défendre le dernier bastion des insurgés.

La Russie et l'armée syrienne démentent viser de façon aveugle les zones civiles avec des munitions à fragmentation et des bombes incendiaires.

Moscou assure que les forces gouvernementales ne font que repousser des offensives terroristes de combattants du groupe djihadiste al Qaïda et accuse les rebelles de rompre le cessez-le-feu conclu en 2018 entre la Russie et la Turquie.

« C'est à notre voisin russe que revient la responsabilité de faire cesser les attaques du régime à Idlib », a réagi le ministre turc des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.

Il est également revenu sur la situation dans les zones tenues par les combattants des unités de protection du peuple (YPG) dans le nord de la Syrie et il a rappelé qu'Ankara exigeait l'instauration d'une zone de sécurité et que l'armée turque interviendrait si ses demandes n'étaient pas suivies d'effet.

« Si la zone de sécurité n'est pas instaurée et que notre pays continue d'être menacé, nous lancerons une opération à l'est de l'Euphrate », a-t-il prévenu.

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22 juillet 2019 1 22 /07 /juillet /2019 18:22

 

 

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article49676

 

Elections présidentielles de 2020 aux États-Unis, une voie possible pour une action électorale indépendante de gauche

Par Jason Schulman

Mercredi 17 Juillet 2019

Il y a quelques mois, un sondage Gallup a révélé qu'une majorité d'américains, soit cinquante sept pour cent, estiment qu'un troisième grand parti politique est nécessaire. Certes, ce sondage ne dit rien sur l’orientation politique de ce tiers hypothétique. Mais compte tenu du fait que d’autres sondages ont clairement indiqué que moins de la moitié des jeunes américains voient le capitalisme de manière positive, il devrait être évident qu’au moins la majorité des millennials veulent voter pour un parti de gauche qui promeut au moins une position fortement sociale démocrate.

Pour le moment, les socialistes démocrates américains sont divisés sur ce à quoi devrait ressembler une stratégie électorale socialiste efficace. Les obstacles à la formation d'un parti indépendant de gauche avec une chance de remporter de nombreux sièges au niveau national sont considérables, une combinaison d'élections de district à scrutin uninominal gagnant par un vote au lieu de la représentation proportionnelle à la chambre des représentants, exigences de qualification des partis extrêmement difficiles, qui varient d'un état à l'autre, un système électoral présidentiel plutôt que parlementaire, l'existence de partis américains en tant que lignes de vote gérées par l'état sans aucun membre réel, à l'exception de ceux qui sont élus sur ces lignes de vote, et le monopole des deux partis que les démocrates et les républicains s'accordent pour maintenir.

C'était la justification du plan de réalignement des Democratic Socialists of America (DSA) et de leur précurseur, le comité d'organisation des socialistes démocrates (DSOC), visant à transformer le parti démocrate en parti social-démocrate. Bien sûr, malgré tous nos efforts, ainsi que ceux des libéraux de gauche les plus fondés sur les principes, aucun réalignement n’a eu lieu. Au moins depuis 1993, la stratégie électorale de facto des DSA consiste à tout jeter au mur et à voir ce qui colle. Cela signifie généralement qu'il faut travailler pour les progressistes qui se présentent aux élections primaires du parti démocrate, si ceux-ci sont socialistes et parlent fort, c'est même mieux, avec un soutien occasionnel pour les progressistes indépendants ou les verts dont les candidats ont de sérieuses chances de gagner.

Mais cela n'a jamais constitué une stratégie réelle. Au contraire, cela reflétait l'absence de stratégie des DSA. Aucun objectif final n'était clairement défini. De plus, les défauts originels de la stratégie de réalignement n’ont jamais été examinés.

Les DSA ont historiquement souligné que l’absence d’une structure étroite au sein du parti démocrate, avec peu de discipline de la part de ses membres, signifiait que, lorsque les militants de gauche roulent pour le Parti Démocrate, ce n'est pas une trahison de la classe ouvrière. Je suis d'accord. Mais précisément, comment est-il possible de réaligner ce qui n’est même pas un vrai parti, une organisation indépendante avec une structure clairement définie et des membres ordinaires payants, en premier lieu ? Comment peut-on changer un non-parti en parti ?

De plus, la stratégie de réalignement a toujours été excessivement électorale, avec une vision limitée aux gains électoraux pour la construction d’un mouvement de gauche plus large. Il a en effet déclaré que les progressistes remportant chaque élection primaire et chaque élection générale étaient la plus grande priorité des DSA. C'est faux.

Le travail électoral est important. c'est une sphère vitale de lutte, d'éducation et même de pouvoir. De plus, au niveau actuel de conscience sociale, les victoires électorales font de la gauche une force crédible dans la société américaine. Mais gagner des élections gouvernementales ne devrait jamais être la priorité la plus importante.

C'est important, mais ce n'est pas comme si nous allions changer la classe sociale qui gère la société par la signature des exécutifs sur les projets de loi. Seul un large mouvement populaire de base peut le faire. La stratégie de réalignement était naturellement d'abord erronée si l'on considérait le socialisme comme un objectif nécessaire et non pas simplement comme un idéal éthique ou la meilleure option possible pour l'humanité.

La question qui se pose est de savoir comment les DSA peuvent poursuivre une stratégie électorale qui n'est pas électoraliste avec une chance de surmonter le problème du parti démocrate. Voici ce que je pense.

Bien que les DSA n'aient plus officiellement pris l'engagement de réaligner le parti démocrate, un nombre croissant des DSA se présentent à des postes de démocrates dissidents. Étant donné que, dans la majorité des cas, le choix est limité en la matière, un candidat démocrate ou un autre candidat qui n'aura probablement aucun effet sur le résultat de la course, sans parler de la victoire, je ne suis pas complètement opposé à cela. Mais cela ne constitue pas une stratégie électorale complète. Les DSA n'en ont toujours pas.

Il semble en effet qu'un nombre croissant des DSA plaident pour une rupture sale avec le parti démocrate, un plan récemment élaboré par Eric Blanc pour utiliser la ligne de vote démocrate dès maintenant, de manière à imploser à terme le système des deux partis. Ceci est étroitement lié à l' article de Jacobin largement lu de Seth Ackerman qui préconise une sorte d’approche de parti à l'intérieur d’un parti, créer une organisation d’adhérents de gauche payant des cotisations, composée non seulement des DSA, mais également de membres de groupes de militants de base de différents types et soutenue par les meilleurs syndicats, qui « aurait des sections aux niveaux local, un programme contraignant, une direction responsable devant ses membres et des candidats à des élections à tous les niveaux du pays qui seraient tenus d'adhérer à la plate-forme nationale ».

Bien sûr, ce vrai parti, vraisemblablement, serait généralement candidat sur la ligne de scrutin démocrate, du moins au début. Cela est compréhensible, mais cela laisse sans réponse la question de savoir quand, à l'avenir, la rupture sale aurait lieu. Il laisse aux socialistes une sorte de solution intermédiaire entre réalignement et action politique indépendante à part entière.

Comment traduisons-nous l'idéal d'une rupture sale avec les démocrates, qui existe actuellement pour ainsi dire dans un avenir qui pourrait ne jamais arriver, avec une réelle perspective de politique électorale indépendante de gauche ?

J'offre une perspective provisoire, extrapolée à celle de ce qui a fonctionné pour Bernie Sanders au Vermont. Laissez les DSA se présenter à des élections primaires démocrates, non pour gagner en tant que démocrates, mais pour empêcher l’establishment démocrate de présenter un candidat contre eux. En d'autres termes, si notre candidat l'emporte, qu’il modifie, après son élection, son affiliation de démocrate à indépendant et qu’il redevienne indépendant, mais qu’il le fasse sans opposition au centre-gauche.

Bernie Sanders participe régulièrement aux élections primaires du sénat démocrate du Vermont, il gagne, puis il refuse la nomination et se présente ensuite comme indépendant. Je soutiens que les DSA qui se présentent aux élections devraient adopter une variante de ce que fait Bernie Sanders. Ceux qui ont déjà remporté des mandats comme démocrates devraient laisser tomber leur étiquette démocrate à côté de leur nom et devenir des élus indépendants. À ma connaissance, c’est légal dans les cinquante états.

Nous pourrions demander à nos alliés élus, pas tout à fait socialistes, de faire de même. Ensuite, nous aurions verrouillé les démocrates financés par les entreprises. Après tout, comment osent-ils courir comme des spoilers. Veulent-ils que les républicains gagnent ?

Obtenir de nombreux syndicats pour soutenir cette stratégie sera un combat. Cela nécessitera un mouvement ouvrier radicalement différent, un mouvement conscient de classe, militant et plus favorable à l'action politique indépendante. Mais c'est sur quoi la stratégie de base se concentre, changer radicalement, élargir et améliorer le travail organisé.

Il me semble évident qu’il existe actuellement une base de masse pour les politiques de gauche et pour une réforme radicale de moins en moins respectueuse du statu quo, mais incapable de voir beaucoup plus que les démocrates, en grande partie par crainte justifiable des républicains. La stratégie que je propose élimine le problème des spoilers, tout en restant responsable devant cette base, un peu comme décrit par Seth Ackerman, et l’appareil de collecte de fonds de l’establishment. Les démocrates perdent leur pertinence. Les DSA et nos alliés progressistes exhorteraient également les électeurs indépendants à soutenir financièrement les candidats qui refusent d’accepter des dons d’entreprises.

Nous devrions demander aux DSA qui ont déjà été élus démocrates de changer la lettre après leur nom et de devenir des élus indépendants. Je ne sais pas si tous, ou aucun d'entre eux, le feront. Mais nous devrions demander quand même. C'est une étape cruciale pour rompre avec les démocrates. Même si nous ne sommes pas en mesure de rompre immédiatement avec les candidats démocrates, nous expliquons clairement, dans notre stratégie des démocrates devenus indépendants, que nous voulons sortir du vote démocrate.

Ce que j'ai esquissé dans cet essai peut être le seul moyen d'introduire une action politique de gauche réellement indépendante dans le système électoral américain. Je ne prétends pas que c'est la réponse. Mais cela me semble à la fois faisable et souhaitable.

Ce que le parti vert et d’autres tentent de faire depuis des décennies n’est clairement pas efficace. Il ne peut pas surmonter la barrière structurelle du système à deux partis. Mais le réalignement est mort et le simple fait de faire ce qu'il faut comme démocrate dissident ne mènera pas automatiquement à une rupture avec les démocrates à un moment inconnu dans le futur. Ce que je viens d’esquisser peut faire commencer la rupture sale maintenant. Il peut bloquer le vrai parti démocrate comme concurrent électoral, afin que le vote de gauche ne soit pas divisé.

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22 juillet 2019 1 22 /07 /juillet /2019 15:18

 

 

https://reporterre.net/Festival-des-passeurs-d-humanite-La-Roya

 

Festival des Passeurs d'Humanité de la Vallée de la Roya du Jeudi 18 Juillet 2019 au Dimanche 21 Juillet 2019

La vallée de la Roya s’étire le long de la Roya depuis Vintimille en Italie jusqu’au Col de Tende en France. Pour s’y rendre depuis Nice, nous allons d’abord parcourir quarante kilomètres en France, puis vingt cinq kilomètres en Italie, puis à nouveau trente huit kilomètres en France et après avoir traversé villages italiens et français, arriver au Col de Tende d’où on peut basculer à nouveau en Italie vers Limone. Cette vallée, pour l’essentiel partie intégrante du Comté de Nice fut rattachée à la France en 1860, sauf les villages de Tende et de La Brigue qui eux ne le furent qu’en 1947 après la deuxième guerre mondiale par voie référendaire. D’où une histoire mouvementée des habitants de cette vallée qui sans changer de lieu et d’habitation virent bouger les frontières et changèrent de nationalité.

Cette vallée fut depuis des millénaires comme toutes les vallées un lieu de passage. Et dans ce cas particulier un passage entre l’Italie et la France emprunté pour la route du sel et par des milliers de travailleurs et dernièrement par des personnes fuyant la guerre, la misère et le réchauffement climatique, et cherchant espoir pour reconstruire leur vie et de nouveaux projets.

Le département des Alpes-Maritimes refuse contrairement à beaucoup d’autres de prendre sa part de solidarité en ouvrant des centres d’accueil. Ce sont donc des habitants qui suppléent aux carences de l’état et qui expriment ainsi leur hospitalité aux migrants en leur donnant à manger, en les soignant, en les hébergeant et en les aidant à déposer leur demande d’asile.

Mais ceux qui expriment leur droit citoyen de solidarité sont traqués, contrôlés, menacés et poursuivis, pour certains d’entre eux, pour aide au passage de frontière à personnes en situation irrégulière. Nous savons ce qu’il en est pour Cédric Herrou et de nombreux militants de l'Association Roya Citoyenne. Le stupide règlement de Dublin obligeant les migrants à déposer leur demande d’asile dans le premier pays de l’espace Schengen traversé est non seulement coûteux, inefficace mais injuste et source de tensions.

Pour ceux qui connaissent et aiment cette vallée et ses splendeurs époustouflantes c’est toujours un choc de la redécouvrir avec ses multiples frontières hier effacées et aujourd’hui militarisées.

Le Festival des Passeurs d'Humanité vise à faire prévaloir la réflexion sur les enjeux migratoires dans un climat paisible et serein. L’humanité s’est elle jamais construite autrement que par les passages, les partages, les rencontres et les migrations ? Et chaque fois que des sociétés ont prôné la fermeture sur des identités plus ou moins réelles ou supposées, cela ne s’est-il pas très mal terminé ?

Le festival est une manifestation de dialogue, permettant aux ambivalences de s’exprimer et refusant d’enfermer dans des cases définitives qui que ce soit. L’avenir de nos enfants ne sera jamais dans les méfiances, les haines et les guerres. La fraternité est notre seul avenir viable.

Le festival de cette année développe trois thèmes

Le thème de l’hospitalité avec des échanges de pratiques, en France et dans le monde. Nous accueillerons l’anthropologue Michel Agier, des élus comme Damien Carême, maire de Grande Synthe, des élus italiens, des militants de l’accueil de la Roya, du Briançonnais, du Pays Basque et de Calais.

Le thème des frontières. Nous accueillerons la très documentée et belle exposition réalisée par le Musée National de l’Histoire de l’Immigration et des historiens comme Yvan Gastaud et Daniela Trucco et un débat philosophique sur l’avenir des frontières avec Catherine Wihtol de Wenden.

Enfin le troisième thème est que nous voulons montrer que, dans cette vallée aussi, le monde de demain s’invente dans de nouveaux modes de vie et de production.

Philosophie, histoire, sociologie, écologie, gastronomie, viticulture, sport, musique et littérature comme formes d’ouverture et de passages entre les cultures avec de nombreux artistes.

Ce sont quatre jours de rencontres, de découvertes et de fêtes qui vous attendent

Jacques Perreux, président de l'Association des Amis de la Roya

L’équipe d’organisation n’est formée que de bénévoles. Nous recherchons des bénévoles pour la durée du festival afin d’en assurer le bon déroulement. C’est aussi une façon dynamique, conviviale et utile de vivre le festival.

Jeudi 18 Juillet 2019

Petit déjeuner. Sylvie Deshors, autrice en résidence dans la Roya, est principalement attachée au genre de la fiction, du roman policier et de la littérature jeunesse et jeune adulte. Ses textes s’appuient sur de nombreuses références sociales et politiques contemporaines.

Fenêtres ouvertes. Luca Giliberti, sociologue de l'université de Gênes étudie « Les réseaux de solidarité avec les migrants dans la vallée de la Roya ». Claire Rodier est juriste au Groupe d'Information et de Soutien des Travailleurs Immigrés (GISTI) et cofondatrice du réseau euro-africain Migreurop. Elle travaille plus particulièrement sur les politiques européennes d’immigration et d’asile. Elle a participé à de nombreuses publications sur ces thèmes, collaboré à l’Atlas des Migrants en Europe, aux éditions Armand Colin, réédité en 2012, et coordonné, avec Emmanuel Terray, l’ouvrage collectif Immigration, Fantasmes et Réalités, aux éditions de la Découverte, en 2008. 

Michel Agier, anthropologue, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) et chercheur à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Il dirige l’ouvrage collectif « Un Monde de Camps », aux éditions de la Découverte en 2014, « Les Migrants et Nous, Comprendre Babel », aux éditions du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) en 2016 et « L’Etranger qui vient, Repenser l’hospitalité », aux éditions du Seuil en 2018.

Controverse. Enzo Barnaba est un romancier sicilien familier de l’Afrique et historien. Il a poursuivi des études de langue et littérature françaises à Naples et à Montpellier et des études d’histoire à Venise et à Gênes. Il a enseigné le français et la littérature française dans différents lycées de la région de Venise et de Ligurie et il a travaillé en tant que lecteur d’italien au sein de l’université d’Aix-en-Provence. Il a également été enseignant-attaché culturel à Abidjan, à Shkoder et à Niksic. Il vit aujourd’hui à Grimaldi di Ventimiglia où la Riviera italienne s’unit à la française. Il a écrit « Mort aux Italiens, 1893, le Massacre d’Aigues-Mortes », aux éditions Editalie en 2012.

Migrando. Seul en scène. Carla Bianchi s’attaque avec humour aux a priori et aux contradictions autour du thème d’actualité de la migration. Qu’est-ce qui peut lier l’avenir d’un petit village à l’abandon et le destin d’un bateau de cinquante migrants ? Ce qui a toujours été présenté comme un problème pourrait-il être aujourd’hui la solution ? Tout va se jouer lors de ce conseil municipal où les villageois ont une heure pour décider s’ils vont les accueillir ou non.

Vendredi 19 Juillet 2019

Petit déjeuner. Après des études de lettres puis de management, Marion Gachet Dieuzeide vit différentes expériences associatives en France et à l’étranger. En 2017, elle fait un voyage de quatre mois en Europe à la rencontre des personnes et des associations venant en aide aux personnes exilées. Sur sa route elle croise Cédric Herrou qu’elle décide de rejoindre dans la Roya pour l’aider au camp, à l’animation de la communauté, à la communication, aux partenariats et à la gestion de projets.

Daniela Trucco, est docteure en science politique de l'université de Gênes et de l'université de Nice Sophia Antipolis, maîtresse de conférences en science politique, sociologie et langue et civilisation Italienne, et chercheuse associée au laboratoire ERMES de l'université de la Côte d’Azur. Elle s’intéresse aux processus de construction des frontières sociales, juridiques et politiques de la nation, à partir notamment du cas italien. Elle a écrit « jeunes, musulmans et italiens, ou presque, représentations de la citoyenneté et rapport au politique d’un groupe d’enfants d’immigrés à Gênes » dans Pôle Sud en 2015 et « prendre en charge et mettre à l'écart, la ville, la frontière et le camp à Vintimille », aux éditions de la Découverte en 2018.

Yvan Gastaut est maître de conférences à l'université de Nice. L'histoire des immigrations, des relations interculturelles et du racisme dans l’espace méditerranéen, la mémoire et mise en scène de l’interculturel dans l’espace public et l’histoire coloniale et des décolonisations européennes sont ses principaux thèmes de travail. Il a publié notamment « Nice Cosmopolite », aux éditions Autrement en 2010, « allez la France, football et immigration, histoires croisées », avec Claude Boli et Fabrice Grognet, aux éditions Gallimard en 2010.

Forum de l’hospitalité avec les accueillants du Briançonnais, du Pays Basque et de Calais, avec Cédric Herrou, Damien Carême et la Roya Citoyenne.

Samedi 20 Juillet 2019 

Le monde de demain s’invente aussi dans la Roya, rencontres avec des agriculteurs, apiculteurs, artisans, bergers, botanistes et astronomes de la vallée.

Cinéma,  « La Tête Haute », c'est l’histoire d’une vallée magnifique et paisible en bordure de l’Italie. Et puis un jour, surgit l’inattendu. Des dizaines, bientôt des centaines de migrants, font irruption sur la route et sur les chemins. Une fois retombés les feux de l’actualité, que reste-t-il de cette aventure extraordinaire qui voit l’engagement des uns, les doutes des autres, la désobéissance civile des plus motivés et la sourde hostilité des silencieux ? Qu'en reste-t-il ? C’est là que commence ce film. Thierry Leclère est journaliste. Il est aussi auteur et réalisateur de documentaires. Longtemps grand reporter à Télérama, il écrit aujourd’hui, notamment, pour la revue XXI et il enseigne le journalisme. Ses reportages, comme ses films à la télévision, traitent souvent de l’histoire post coloniale, des migrations et de la France multiculturelle. Débat avec le réalisateur et les acteurs du film.

Catherine Wihtol de Wenden est docteure en science politique. Elle a été consultante pour divers organismes dont l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), la commission européenne, le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) de l'Organisation des Nations Unies (ONU) et le Conseil de l’Europe. Depuis 2002, elle préside le Comité de recherche pour les migrations de l'association internationale de sociologie. Elle a été membre de la commission nationale de déontologie de la sécurité entre 2003 et 2011. Elle est également membre du comité de rédaction des revues Hommes et Migrations, Migrations Société et Esprit. Juriste et politiste, elle a mené de nombreuses enquêtes de terrain sur les relations entre les migrations et la politique en France. Ses recherches comparatives portent sur les flux, les politiques migratoires et la citoyenneté en Europe et dans le monde.

Etienne Balibar, philosophe et professeur émérite à l'université de Paris-Ouest Nanterre, ancien élève de Louis Althusser et de Jacques Derrida.

Apéritif Théâtre, Siriki Traoré et Mohamed Koné, après deux ans d’errance sans papiers, ils sont convoqués à la préfecture de police pour récupérer leur récépissé de demande de régularisation. L’attente dans ce couloir du temps est longue. Les deux jeunes majeurs en profitent pour exhumer de leur mémoire quelques souvenirs d’ici et d’ailleurs. Ils racontent avec humour, finesse et pudeur, leurs traversées, le pourquoi de leur voyage, ce qu’ils ont laissé derrière eux, leurs rêves et leurs espoirs. Ils vous offrent un grand moment d’humanité et démontrent que les fins ne sont pas toujours celles qu’on attend.

Dimanche 21 Juillet 2019

Randonnée poétique au col de Tende pour l’Europe dont nous rêvons.

Apéritif Danse, quand on se retrouve entre nous, chacun reprend sa place. Dans ce spectacle, Manon Avram interroge le thème de l’hospitalité. Elle met en scène des jeunes gens venus de différents pays du monde arrivés à Marseille après un long périple pour avoir fuit leur pays d’origine souvent en guerre. Elle questionne leur histoire et sa propre présence en tant qu’artistes et citoyenne. Elle s’interroge sur cette incroyable envie de vivre et de rêver, cet incroyable besoin de reconstruire sur les décombres. 

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21 juillet 2019 7 21 /07 /juillet /2019 15:57

 

 

https://pajumontreal.org/fr/que-cesse-loccupation-no-961/

https://www.aljazeera.com/news/2019/07/nelson-mandela-grandson-slams-israeli-apartheid-190707053146087.html

 

Le petit-fils de Nelson Mandela dénonce l’apartheid israélien

Selon Zwelivelile Mandela, l’apartheid israélien est la pire forme d’apartheid jamais observée.

Le petit-fils du héros contre l'apartheid, Nelson Mandela, a condamné de manière accablante l'apartheid israélien, une expression de solidarité très médiatisée entre les sud-africains et les palestiniens.

Zwelivelile Mandela, député de l'African National Congress (ANC) au pouvoir, a fait ces commentaires Samedi 6 Juillet 2019 à la Palestine Expo, un événement annuel à Londres visant à présenter l’histoire, le patrimoine et la culture palestinienne. En 2018, il a attiré quinze mille visiteurs.

S’adressant à un large public, Zwelivelile Mandela a déclaré que la loi sur l'état nation adoptée en 2018, déclarant qu’Israël était la patrie historique du peuple juif « confirmait ce que nous avons toujours su être le véritable caractère et la réalité d’Israël, Israël est un état d’apartheid ».

Il a également expliqué en quoi consistait l’apartheid des sud-africains noirs, depuis la création des réserves de bantoustans jusqu’à l’expropriation de terres et aux atteintes quotidiennes à la dignité.

« Toutes ces caractéristiques étaient présentes dans l’apartheid israélien depuis sa création, mais elles ont maintenant été codifiées et elles se voient attribuer un statut constitutionnel et une expression par la loi sur l'état nations. L’apartheid Israël perpétue la discrimination statutaire en vertu de la définition même de la loi en tant qu'état juif. Ce faisant, les non-juifs deviennent des citoyens de seconde zone, tels des étrangers sur leur pays de naissance », a dit Zwelivelile Mandela.

Lors de cette rencontre, le journaliste israélien Gideon Levy, qui a critiqué les efforts des États-Unis pour résoudre le conflit israélo-palestinien par le biais d’investissements, a également pris la parole.

Il a déclaré à l’audience londonienne que non seulement l’accord proposé par les États-Unis ne pourrait être pris au sérieux, mais que, si on le poursuivait, il mettrait fin à tous les droits et à toutes les aspirations des palestiniens, ajoutant que, par conséquent, une intervention mondiale était désormais nécessaire faire pression contre Israël.

« Nous avons besoin de tous parce qu’Israël ne changera pas seul et, tant qu’Israël et les israéliens ne sont pas punis et ne paient pas pour leur occupation du territoire et pour leurs crimes, n’espérez aucun changement. Il ne viendra pas d’Israël », a dit Gideon Levy.

Il était également cinglant sur la façon dont les politiciens et les médias occidentaux ont succombé à une campagne très efficace d’Israël visant à qualifier d’antisémite toute critique des activités du pays, « nous sommes ici confrontés à une nouvelle escalade dans laquelle critiquer Israël devient non seulement impossible, mais presque criminel. Je n’ai jamais vu un tel phénomène par lequel la lutte pour la justice est criminalisée, c’est du jamais vu. La formule est absolue et très efficace et nous ne devrions pas la laisser être aussi opérante. Si vous osez critiquer l’occupation, si vous osez critiquer Israël, si vous osez avoir de la sympathie pour les victimes palestiniennes et si vous osez parler de justice, vous savez ce que vous êtes, vous êtes un antisémite. Cela paralyse tout le monde ».

Ilan Pappe, professeur à l'université d’Exeter et directeur du centre européen d’études palestiniennes, a également critiqué la couverture médiatique des activités israéliennes et la manière dont celles-ci ont été dissimulées derrière la mise en place d’un antisémitisme institutionnel.

Ilan Pappe a déclaré qu’il était important de reconnaître le contexte historique entourant le traitement des palestiniens dans des zones telles que Gaza, « malheureusement, le monde ne sait pas ce qui se passe à Gaza. Dans ce pays, les principaux médias, que ce soit Sky News, la British Broadcasting Corporation (BBC) ou les principaux journaux, ne mentionnent pas la bande de Gaza. Ils mentionnent chaque mot qui, selon eux, atteste d’un dit antisémitisme institutionnel au sein du parti travailliste, mais ils ne disent pas ce qui s’est passé quand quarante neuf jeunes palestiniens ont été abattus par des tireurs isolés israéliens. Ils n’ont pas non plus mentionné les cinquante deux palestiniens qui ont été abattus la semaine dernière ».

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21 juillet 2019 7 21 /07 /juillet /2019 15:37

 

 

https://www.msf.fr/communiques-presse/msf-reprend-ses-operations-de-secours-en-mer-face-a-la-deterioration-de-la-situation-en-libye-et-a-l-inaction-europeenne

 

Médecins Sans Frontières (MSF) reprend ses opérations de secours en mer face à la détérioration de la situation en Libye et à l'inaction européenne

MSF annonce Dimanche 21 Juillet 2019 la reprise de ses opérations de secours en mer Méditerranée centrale et condamne l'inaction criminelle des gouvernements européens. Ce retour en mer intervient après une intense campagne menée depuis deux ans par les gouvernements européens afin de mettre un terme à la quasi-totalité de l'action humanitaire en mer et alors que les violentes politiques provoquant la mort de personnes en mer et la souffrance d’autres en Libye, pays déchiré par un conflit, sont devenues la norme.

« Les politiciens voudraient vous faire croire que la mort de centaines de personnes en mer et l’horreur vécue par des milliers de réfugiés et de migrants pris au piège en Libye sont le prix acceptable à payer pour tenter de contrôler la migration », déclare Sam Turner, chef de mission pour les opérations de MSF en mer et en Libye, « la réalité est que, alors qu’ils annoncent la fin de la prétendue crise migratoire européenne, ils ferment sciemment les yeux sur la crise humanitaire que ces politiques perpétuent en Libye et en mer. Ces morts et ces souffrances sont évitables et, tant que cela continue, nous refusons de rester les bras croisés ».

Opérant en partenariat avec SOS Méditerranée, le nouveau navire Ocean Viking naviguera en mer Méditerranée centrale à la fin du mois de juillet 2019.

Alors que très peu de navires humanitaires parviennent encore à naviguer en Méditerranée centrale et que les derniers vestiges des opérations de recherche et de sauvetage de l’Union Européenne ont été liquidées sans ménagement, cette traversée maritime est la route migratoire la plus meurtrière au monde.

Cette année déjà, au moins quatre cent vingt six hommes, femmes et enfants, sont morts en tentant la traversée, dont quatre vingt deux personnes au cours d’un seul naufrage il y a un peu plus de deux semaines. En outre, les navires commerciaux sont désormais dans une position intenable, coincés entre l'obligation de sauvetage et le risque d’être immobilisés en mer pendant des semaines en raison de la fermeture des ports italiens et de l'incapacité des états membres de l'Union Européenne à s'accorder sur un mécanisme de débarquement.

Depuis plus de trois mois, des combats se déroulent autour de la capitale libyenne, Tripoli, et les réfugiés et migrants dans les centres de détention libyens sont pris au piège de ces combats, incapables de fuir. Exposés au conflit, ils craignent pour leur vie, et la dernière attaque contre le centre de détention de Tajoura au début du mois de juillet 2019 a fait près de soixante morts.

Les évacuations humanitaires hors de la Libye ne se font qu’au compte-gouttes et elles restent inadéquates, faisant de la traversée de la Méditerranée, potentiellement mortelle, l'une des seules voies d'évacuation possibles. En même temps, les gouvernements européens violent leurs obligations légales et les principes humanitaires auxquels ils se sont engagés en accroissant leur aide aux gardes côtes libyens pour renvoyer de force les personnes vulnérables en Libye. Une fois à terre, ces personnes sont transférées dans des centres de détention, y compris dans ceux où des détenus ont été victimes de tirs ou de frappes aériennes, comme en témoigne le dernier exemple du centre de détention de Tajoura.

« Nous retournons en mer pour sauver des vies, c’est la raison essentielle. Etre présent en mer c’est aussi contribuer à ce que cette hécatombe ne se déroule pas à huis clos et continuer à en témoigner », ajoute Sam Turner, « la condamnation par les dirigeants européens du meurtre de réfugiés et de migrants en Libye doit s'accompagner de la reprise des opérations officielles de recherche et de sauvetage en mer, de débarquements dans des lieux sûrs, de l'évacuation et de la fermeture immédiates de tous les centres de détention libyens. Or ces mêmes dirigeants continuent de soutenir les interceptions en mer et les retours forcés de personnes dans ces lieux mêmes où se produisent les atrocités. Tout ceci suggère qu'il ne s'agit pour l’instant que de nouvelles déclarations hypocrites et vides de sens ».

Tant que les gouvernements de l'Union Européenne ne prendront pas leurs responsabilités dans les opérations de recherche et de sauvetage et que des migrants continueront à fuir la Libye, des navires humanitaires seront nécessaires en Méditerranée. Pour MSF, dont le travail est guidé par des principes humanitaires, il est impensable de ne pas tenter de sauver ces personnes de la noyade pour les emmener dans un lieu sûr, où ceux qui ont besoin d’une protection internationale peuvent demander l'asile auprès des autorités compétentes, conformément au droit.

Ocean Viking est un navire battant pavillon norvégien. Il s’agit d’un navire de ravitaillement en mer conçu à l’origine pour le sauvetage, en tant que navire de secours et de sauvetage, un navire destiné à secourir un grand nombre de travailleurs des plates-formes pétrolières en cas d’accident et de pertes humaines massives.

Construit en 1986, il mesure soixante neuf mètres de long et quinze mètres de large. Il est entièrement équipé pour effectuer des opérations de secours en mer avec quatre bateaux de sauvetage à grande vitesse, ainsi qu’une clinique médicale avec des salles de consultation, de triage et de récupération. Le navire peut accueillir jusqu'à deux cent rescapés à bord.

L’équipe de MSF chargée des besoins médicaux et humanitaires pour les personnes secourues se compose de neuf personnes, un médecin, deux infirmiers, une sage-femme, un logisticien, un médiateur culturel, un responsable des affaires humanitaires, un responsable de la communication et un coordinateur de projet qui dirige l'équipe.

L'équipe de SOS Méditerranée, en charge des opérations de recherche et de sauvetage, est composée de douze personnes et est dirigée par un coordinateur des secours. Ensuite, il y a neuf autres personnes qui font partie de l’équipage maritime du navire et qui sont employées par le propriétaire du navire.

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21 juillet 2019 7 21 /07 /juillet /2019 15:20

 

 

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/20/a-moscou-20-000-manifestants-reclament-des-elections-locales-libres_5491628_3210.html

 

« J’ai le droit de voter », plus de vingt mille manifestants à Moscou réclament des élections locales libres

« La Russie sera libre », « honte » et « c'est notre ville », plus de vingt mille personnes, dont des figures de l’opposition russe, se sont rassemblées Samedi 20 Juillet 2019 dans le centre de Moscou pour réclamer des élections locales libres et équitables. « C’est de toute évidence le plus grand meeting d’opposition de ces dernières années », a affirmé l’opposant au Kremlin et blogueur anticorruption Alexeï Navalny, présent sur place avec ses alliés.

L’opposition avait appelé à cette manifestation après que les autorités russes aient invalidé l’enregistrement d’une soixantaine de candidats à l’élection du parlement de la ville de Moscou, un scrutin prévu au mois de septembre 2019. « La Russie sera libre », scandaient les manifestants, encadrés par la police sur une large avenue du centre-ville, dont certains brandissaient des affiches « Non à Poutine » et « j'ai le droit de voter », ainsi que des drapeaux russes.

Lors d’un discours devant la foule, Alexeï Navalny, quarante trois ans, a appelé les autorités à enregistrer tous les candidats avant Samedi 27 Juillet 2019. Dans le cas contraire, il a promis une nouvelle manifestation d’ampleur devant la mairie.

L’avocate Lioubov Sobol, trente et un ans, exclue du scrutin et proche d'Alexeï Navalny, s’est dite persuadée d’une victoire. « Nous n’abandonnerons pas », a-t-elle lancé. Egalement écarté du scrutin, l’opposant Dmitri Goudkov a accusé les autorités de voler les voix des électeurs mais également leur futur. « Nous avons vécu depuis vingt ans dans un pays occupé », a soutenu cet ancien député.

Au terme d’une procédure de vérification, la commission électorale de Moscou a exclu Mercredi 17 Juillet 2019 du scrutin cinquante sept candidats, dont la quasi-totalité des opposants indépendants, pour des vices de forme ou des irrégularités que ces derniers dénoncent comme fabriqués de toutes pièces.

Privée de participation à des scrutins plus importants comme les élections présidentielles, l’opposition s’est fortement mobilisée pour ces élections à Moscou, espérant obtenir ainsi son mot à dire dans la gestion du budget faramineux de la capitale russe. Les moscovites seront en effet appelés aux urnes le 8 septembre 2019 pour renouveler le mandat de cinq ans des quarante-cinq députés du parlement local, chargé de valider les décisions du maire Sergueï Sobianine, loyal au pouvoir.

Selon la loi, les candidats indépendants étaient censés rassembler les signatures d’au moins trois pour cent de leurs électeurs potentiels dans chacun des quarante-cinq districts de Moscou, soit entre environ quatre mille cinq cent à cinq mille personnes, pour avoir le droit de concourir.

Mais des candidats d’opposition sont parvenus à remplir ces exigences et ils sont indignés contre une procédure de vérification opaque qui les a disqualifiés. Cette dernière avantage, selon eux, les candidats du pouvoir.

Cette manifestation se tient dans un contexte politique tendu pour le Kremlin. Ces derniers mois, plusieurs candidats du pouvoir ont été désavoués lors d’élections régionales au profit des communistes et des nationalistes, tandis que le parti au pouvoir, Russie Unie, enregistre ses plus faibles scores depuis une dizaine d’années. Dans un contexte de baisse des revenus et de stagnation économique, l’opposition entend aussi miser sur le mécontentement grandissant des russes pour obtenir davantage de libertés.

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21 juillet 2019 7 21 /07 /juillet /2019 14:30

 

 

https://www.revolutionpermanente.fr/3-ans-apres-la-mort-d-Adama-Traore-Gilets-Jaunes-et-quartiers-populaires-convergent-pour-exiger

 

« Pour Adama Traoré et les victimes des violences policières, les Gilets Jaunes ont marché avec nous »

Trois ans après la mort d’Adama Traoré, Gilets Jaunes et quartiers populaires convergent pour exiger justice et vérité

Samedi 20 Juillet 2019 à l'appel du comité Adama Traoré, jeunes des quartiers populaires, Gilets Jaunes, Gilets Noirs, cheminots et syndicalistes combatifs se sont retrouvés à Beaumont-sur-Oise pour exiger justice et vérité pour Adama Traoré, mort le 19 juillet 2016 sous le poids de trois gendarmes lors d’un contrôle de police. Trois milles personnes ont ainsi manifesté ensemble contre les violences policières, dans un contexte de normalisation de la répression par Emmanuel Macron et son gouvernement.

Comme l’a rappelé Youcef Brakni, lors de la conférence de presse qui a précédé la marche, c’est dès le départ que le comité Adama Traoré, avec le Pôle Saint-Lazare constitué notamment des cheminots de l’inter gare et des étudiants mobilisés contre l’augmentation des frais d’inscription à l’université, a appelé à rejoindre le mouvement des Gilets Jaunes, contre le battage médiatique qui présentait ce dernier comme un mouvement poujadiste fascisant. Se reconnaissant dans la lutte pour la justice sociale et contre l’autoritarisme du gouvernement et les violences policières, cette politique a été à l’avant-garde de la jonction avec les Gilets Jaunes. C’est ce que démontre la réussite de cette manifestation où plus de trois milles personnes ont répondu présentes à l’appel. Parmi les manifestants, il y avait beaucoup de Gilets Jaunes, de Gilets Noirs, de cheminots, de postiers, de syndicalistes combatifs et de familles de victimes de violences policières, venus témoigner leur solidarité avec la famille d’Adama Traoré et affirmer que, des quartiers populaires aux mouvements sociaux, c’est la même police qui humilie, blesse, mutile et tue. Etaient également présents plusieurs représentants politiques. Il y avait Olivier Besancenot et Philippe Poutou, portes-paroles du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA). Il y avait Danièle Obono et Eric Coquerel, députés du Mouvement de la France Insoumise (MFI). Il y avait Esther Benbassa, sénatrice d’Europe Écologie Les Verts (EELV).

Dans une prise de parole, Maxime Nicolle, figure des Gilets Jaunes également connu sous le nom de Fly Rider, a déclaré s’être rendu compte, au cours des six derniers mois de mobilisation, de l’intoxication des grands médias qui dissimulent les violences policières, en particulier contre les jeunes des quartiers populaires. De nombreux Gilets Jaunes se sont également exprimés dans ce sens, comme Antoine, Gilet Jaune de Bordeaux, dont la main a été arrachée lors d’une manifestation suite à un tir de grenade de désencerclement. Milfet Redouane, fille de Zineb Redouane marseillaise de quatre vingt ans morte à son balcon suite à un tir tendu de grenade lacrymogène par les forces de répression, n’a pas pu être présente, mais elle a tenu à adresser un message de soutien à la lutte pour la justice et la vérité pour Adama Traoré. Pendant la marche, les manifestants ont également scandé « où est Steve », en référence à ce jeune travailleur nantais mort noyé dans la Loire suite à une charge policière le soir de la fête de la musique.

Cette marche a montré que, plus qu’un scandale d’état, le combat pour exiger justice et vérité pour Adama Traoré est devenu un symbole de la lutte contre les violences policières et contre l’autoritarisme du gouvernement. Minutieusement préparée par le comité depuis un an, Assa Traoré la sœur d’Adama Traoré ayant fait un véritable tour de France des quartiers populaires pour inviter toutes les victimes de violences policières à les rejoindre, des cars ont même été affrétés au départ d’Ivry et de la Gare du Nord pour rejoindre Beaumont-sur-Oise. Un des cars a d’ailleurs été arrêté par les gendarmes, par suite d’une réquisition du parquet de Pontoise visant à rechercher les auteurs d’actes de terrorisme, de vols et de trafics de stupéfiants. Alors qu’une quarantaine de personnes se rendant à la manifestation se trouvaient dans le bus, les gendarmes ont menacé d’immobiliser le véhicule pendant quatre heures si la totalité des voyageurs ne se soumettaient pas à un contrôle d’identité. Et si l’intervention d’Assa Traoré et de Youcef Brakni munis d’une caméra pour dénoncer cet acharnement judiciaire et policier a poussé les gendarmes à laisser le bus repartir, cette tentative d’intimidation prouve la volonté politique de faire peur à ceux qui exigent justice et vérité pour Adama Traoré, tout comme elle démontre l’autoritarisme croissant d’un gouvernement qui répond par la matraque aux revendications de justice sociale.

Le frère de Gaye Camara, abattu à Épinay-sur-Seine le 16 janvier 2018, s’est également exprimé. « Nous sommes nés dans la précarité, donc nous avons toujours été des Gilets Jaunes », a-t-il asséné pour mettre en avant le lien entre la lutte pour la justice sociale et le combat contre les violences policières. A ses côtés, il y avait les familles des trop nombreuses victimes de violences policières qui ont perdu un de leurs proches, les proches de Lamine Dieng, décédé en 2007 par étouffement policier, les proches d’Angelo, membre de la communauté des gens du voyage, abattu de cinq balles par le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), les proches de Mattis et de Selom, morts percutés par un train le 15 décembre 2017 alors qu’ils étaient poursuivis par des policiers, et les proches de Babacar Gueye, abattu le 2 décembre 2015 à Rennes.

Dans la même veine, les Gilets Noirs et les collectifs de travailleurs sans-papiers ont aussi manifesté à Beaumont sur Oise Samedi 20 Juillet 2019 pour dénoncer l’appareil policier qui s’abat contre les plus précaires de cette société. En effet, les travailleurs sans-papiers subissent non seulement l’exploitation la plus sauvage en occupant les travaux les plus pénibles, mais aussi les contrôles de police les plus brutaux, les enfermements en centre de rétention et les déportations. C’est pourquoi le combat pour la justice sociale est indissociable du combat contre le racisme, comme l’a fait remarquer Omar Slaouti du collectif Rosa Parks.

Si le système capitaliste a toujours eu besoin d’un appareil policier pour défendre les plus puissants et pour empêcher les jeunes des quartiers populaires, les travailleurs, les précaires et les chômeurs, de remettre en cause les inégalités et les oppressions sociales, le contexte actuel est marqué par une offensive du gouvernement qui veut mater la contestation par un accroissement des mesures autoritaires et par la banalisation des violences policières. Cette année a ainsi été marquée par la répression du mouvement des Gilets Jaunes qui a fait des milliers de blessés, des centaines d’emprisonnés, des dizaines d’éborgnés et de mains arrachés, et qui a causé la mort de Zineb Redouane. Après avoir été déployées contre les quartiers populaires puis aux militants écologistes radicaux, ces techniques de répression ont été appliquées de manière massive contre cette mobilisation sans précédent de par son ampleur depuis les événements du mois de mai 1968, avant de se propager à l’ensemble des manifestations populaires comme cela a été le cas le soir de la fête de la musique à Nantes lors de laquelle Steve Maia Canico est mort noyé dans la Loire, ou encore contre les supporters algériens pendant la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).

Dans ce cadre, le combat pour exiger justice et vérité pour Adama Traoré s’inscrit dans une lutte globale contre le gouvernement d’Emmanuel Macron et la répression d’état. Alors que celui-ci n’en finit plus de s’attaquer au mouvement social pour faire passer ses contre-réformes antisociales, qu’il remet en cause les droits démocratiques notamment en s’en prenant aux journalistes et qu’il méprise les couches populaires, en particulier racisées, à qui il ne propose rien d’autre que des gaz lacrymogènes et autres coups de matraque, il est nécessaire de construire une réponse avec l’ensemble de notre camp social.

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20 juillet 2019 6 20 /07 /juillet /2019 15:39

 

 

https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2019/07/ilham-omar-pro-bds-legislation-trump-israel.html

 

Ilhan Omar s'empare des projecteurs pour faire avancer la résolution pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS)

La représentante Ilhan Omar envisage de présenter une résolution pour le BDS quelques jours après que le président Donald Trump ait invoqué Israël pour défendre ses tweets racistes qui la mettaient sous les projecteurs de la scène nationale.

Les démocrates de la chambre des représentants se sont réunis Mardi 16 Juillet 2019 autour d’une résolution condamnant les tweets racistes du président Donald Trump contre quatre représentantes élues pour la première fois au congrès des Etats Unis.

Mais au moins une de ces représentantes, Ilhan Omar, est sur le point de déposer sa propre résolution qui risque de ne pas plaire autant aux dirigeants démocrates. Sa résolution défendrait le mouvement du BDS pro-palestinien contre Israël.

« Nous présentons une résolution pour vraiment parler des valeurs américaines qui soutiennent et qui croient en notre capacité d'exercer les droits du premier amendement en matière de boycott », a déclaré Ilhan Omar au Monitor, « et c’est une occasion pour nous d’expliquer pourquoi nous soutenons un mouvement non violent, qui est le mouvement du BDS ».

La représentante démocrate du Minnesota a indiqué qu'elle avait l'intention de présenter le projet de loi cette semaine. Dans le même temps, les dirigeants démocrates envisagent de présenter une autre résolution non contraignante condamnant le mouvement BDS, Mercredi 17 Juillet 2019.

Ilhan Omar et sa collègue, la représentante Rashida Tlaib du Michigan, sont les premières et les seules représentantes à soutenir le mouvement BDS après avoir remporté leurs élections l'année dernière. Les républicains ont profité de leur position pour le BDS pour qualifier le parti démocrate d'anti-israélien, une chose que Donald Trump a faite lors de ses multiples tirades sur Twitter contre les deux femmes du congrès.

Après avoir tweeté qu’Ilhan Omar, une réfugiée musulmane somalienne, et Rashida Tlaib, une palestinienne américaine, devraient retourner dans leur pays, avec les deux autres représentantes Alexandria Ocasio-Cortez et Ayanna Pressley, Donald Trump invoqua Israël pour justifier ses remarques. A plusieurs reprises, il a insisté sur le fait qu’elles haïssent Israël et il a cité la sénatrice Lindsey Graham, qui a déclaré que les représentantes démocrates parlent des israéliens comme s'ils étaient une bande de voyous et comme s’ils n’étaient pas les victimes de toute la région.

Et tandis que les propos racistes de Donald Trump unissaient les démocrates et leur permettaient de mettre entre parenthèses les discussions très médiatisées qui s’étaient dégagées entre la direction du parti et les quatre femmes progressistes du congrès la semaine dernière, la résolution d’Ilhan Omar pourrait une nouvelle fois rendre publiques les divisions internes du Parti Démocrate.

Le président de la commission des affaires étrangères de la chambre des représentants, Eliot Engel, a jusqu'ici résisté aux appels des représentants républicains contre Ilhan Omar. Mais il avait déjà accusé Ilhan Omar d’antisémitisme après qu’elle ait déclaré que « je veux parler de l'influence politique dans ce pays qui dit qu'il est acceptable que des personnes fassent pression en faveur de l'allégeance à un pays étranger ». Ses remarques ont incité la chambre des représentants à adopter une autre résolution non contraignante condamnant l'antisémitisme et l'islamophobie au mois de mars 2019.

Mercredi 17 Juillet 2019, la commission d’Eliot Engel votera une résolution contre le BDS présentée par les représentants Bradley Schneider et Lee Zeldin. La résolution était une priorité pour les activistes de l’American Israël Public Affairs Committee (AIPAC) lors de leur journée annuelle de lobbying cette année. L’AIPAC prévoit également de voter sur un projet de loi sur l'aide militaire qui codifiera le protocole d'entente de trente huit milliards de dollars conclu avec Israël, ce qui est une autre priorité de l'AIPAC.

Alors que les deux projets de loi ont plus que suffisamment de soutien pour être adoptés, Ilhan Omar a déclaré au Monitor qu'elle avait l'intention de voter contre.

La seule voix d’opposition d’Ilhan Omar marque la fin des années précédentes de bipartisme qui ont permis à un projet de loi similaire de passer sans opposition à la chambre des représentants et au sénat. L'année dernière, les deux chambres ont facilement adopté un projet de loi similaire sur l'aide militaire mais elles ont manqué de temps pour résoudre les divergences mineures entre les versions de la chambre des représentants et du sénat.

En outre, l'année dernière, le groupe d'experts des affaires étrangères de la chambre des représentants a adopté à l'unanimité le projet de loi contre le boycott d’Israël, qui permettrait à l'administration de Donald Trump de mettre en œuvre une réglementation contre le BDS pour les entreprises et leurs employés passible de sanctions pénales pouvant aller jusqu'à dix ans de prison et un million de dollars d'amende.

Après que l'American Civil Liberties Union (ACLU) et plusieurs groupes de défense libéraux aient souligné les problèmes de liberté d'expression avec la législation contre le BDS, même les démocrates opposés au BDS se méfiaient de plus en plus des projets de loi contraignants contre le boycott. La fissure partisane émergente autour du BDS et d'Israël a incité l'AIPAC à changer de position cette année, diminuant son action contre le BDS en faisant plutôt pression pour la résolution non contraignante de Bradley Schneider.

La résolution, qui affirme que le BDS sape la solution à deux états et le droit d’Israël à l’existence, regroupe trois cent trente neuf coauteurs bipartisans, dont plusieurs représentants progressistes. En revanche, il est peu probable que le projet de loi d’Ilhan Omar reçoive un soutien de la commission des affaires étrangères et encore moins qu’il soit adopté. Néanmoins, Ilhan Omar a déclaré au Monitor qu'elle refusait de céder aux pressions des deux partis en ce qui concerne les lois soutenues par l'AIPAC.

« Je suis très motivée par la clarté morale avec laquelle j'ai été élue et je suis convaincue que je résisterais à la pression », a déclaré Ilhan Omar.

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20 juillet 2019 6 20 /07 /juillet /2019 14:36

 

 

https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-disparition-de-steve-johanna-rolland-ecrit-a-castaner-18-07-2019-308905

 

Disparition de Steve Maia Canico, Johanna Rolland écrit à Christophe Castaner

« À un mois des faits, il faut désormais que les investigations aboutissent extrêmement rapidement », demande Johanna Rolland au ministre de l'intérieur.

Son silence était vivement critiqué ces derniers temps par ceux qui demandaient de faire la lumière sur la disparition du jeune homme. La maire de Nantes sort Jeudi 18 Juillet 2019 de sa réserve et elle écrit à Christophe Castaner.

« Depuis désormais un mois, de nombreuses questions restent sans réponse concernant une opération policière qui s’est tenue dans notre ville. Il doit désormais y être apporté, sans délai, des réponses précises et publiques », écrit en préambule Johanna Rolland dans sa lettre adressée au ministre datée du Jeudi 18 Juillet 2019.

La présidente de l’agglomération rappelle ensuite les faits et l’intervention policière du 21 juin 2019 quai Wilson durant laquelle Steve Maia Caniço a disparu « plongeant sa famille, ses amis, ses proches, dans une profonde angoisse qui se mue en désespoir et suscitent une vive émotion dans notre ville et au-delà. J’avais immédiatement saisi, par courrier, le préfet de Loire-Atlantique, pour que la vérité soit connue sur la stratégie de sécurité adoptée à cette occasion et sur les responsabilités qui doivent être clairement établies. À un mois des faits, il faut désormais que les investigations aboutissent extrêmement rapidement. Toute la lumière doit être faite sur les circonstances de cette intervention, qui posent d’importantes questions et sur la dramatique disparition de Steve Maia Caniço. Je vous demande donc de faire établir et de faire connaître, au plus vite, ce qui s’est déroulé lors de cette intervention ».

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20 juillet 2019 6 20 /07 /juillet /2019 14:18

 

 

http://www.leparisien.fr/international/etats-unis-pourquoi-trump-s-attaque-a-quatre-elues-democrates-20-07-2019-8120511.php

 

Pourquoi Donald Trump s’attaque-t-il à quatre élues démocrates ?

À plusieurs reprises, le président américain a désigné pour cibles des élues démocrates, avec des insultes racistes.

 Alexandria Ocasio-Cortez, Rashida Tlaib, Ilhan Omar et Ayanna Pressley, sont les quatre députés qui ont été attaquées par le président américain Donald Trump.

Donald Trump a allumé ces jours-ci avec un sens consommé de la provocation le premier étage de sa campagne présidentielle. Son objectif est d'imposer, comme en 2016, le thème de l'immigration et de tenter d'enfermer le parti démocrate dans la défense des minorités en vue de le couper de l'électorat centriste et de la classe ouvrière blanche.

Le milliardaire américain républicain de soixante treize ans, qui vise un second mandat au mois de novembre 2020, s'est donc livré sciemment à des attaques racistes et xénophobes contre quatre jeunes parlementaires démocrates issues des minorités, Alexandria Ocasio-Cortez, Rashida Tlaib, Ilhan Omar et Ayanna Pressley.

« Pourquoi ne retournent-elles pas dans ces endroits totalement défaillants et infestés par la criminalité dont elles viennent pour aider à les réparer », a-t-il tweeté. Avant de les accuser, pêle-mêle, d'être des antisémites et des méchantes jeunes élues socialistes.

Ces invectives ont provoqué des réactions outrées des leaders démocrates comme Joe Biden, ancien vice-président et candidat à l'investiture pour 2020, et Nancy Pelosi, présidente de la chambre des représentants, mais aussi jusque dans les rangs du Parti Républicain.

La chancelière allemande Angela Merkel, peu coutumière des déclarations abruptes sur la scène internationale, a réagi Vendredi 19 Juillet 2019 avec véhémence en estimant que Donald Trump portait atteinte à la grandeur de l'Amérique et d'enfoncer le clou, « je veux fermement me distancier et je suis solidaire des femmes attaquées ».

Lundi 15 Juillet 2019, la première ministre britannique Theresa May avait dénoncé des propos totalement inacceptables, de même que son homologue néo-zélandaise, Jacinda Ardern. Les responsables français se sont, eux, montrés jusque-là très discrets.

Alexandria Ocasio-Cortez, née à New York d'une famille d'origine portoricaine, la benjamine de la chambre des représentants, élue du Bronx et du Queens, quartiers populaires de New York, après avoir déboulonné aux élections primaires un des caciques du Parti Démocrate, est devenue une icône de la gauche américaine. Se déclarant socialiste, elle a vertement rétorqué à Donald Trump que « le pays dont je viens est les Etats-Unis ». En plus d'être née à New York, sa famille est originaire de Porto Rico, territoire américain.

Ilhan Omar, trente six ans, représentante de l'état du Minnesota, est, avec Rashida Tlaib, une des deux premières membres musulmanes du parlement américain et la seule parmi les quatre élues attaquées par Donald Trump à ne pas être née aux Etats-Unis, mais à Mogadiscio en Somalie. Elle a grandi dans un camp de réfugiés au Kenya avant d'immigrer à douze ans avec sa famille aux Etats-Unis. Accusée d'antisémitisme par le président américain pour son soutien à la possibilité de boycott des produits israéliens, elle a répliqué en qualifiant Donald Trump de fasciste.

Rashida Tlaib, quarante deux ans, représentante de l'état du Michigan, fille aînée d'une fratrie de quatorze enfants, est née et a grandi à Detroit, capitale de l'automobile aux Etats-Unis. Ses parents sont d'origine palestinienne. Membre des socialistes démocrates d'Amérique et du Parti Démocrate, elle soutient la campagne internationale pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS) des produits israéliens, en soutien aux palestiniens. Cette avocate s'était fait remarquer peu après son élection au congrès en promettant de destituer Donald Trump, qu'elle avait qualifié de « fils de pute ».

Ayanna Pressley, quarante cinq ans, née à Cincinnati, dans l'état de l'Ohio, mais ayant grandi à Chicago, dans l'état de l'Illinois, doit rapidement aider sa mère, séparée de son père tombé dans la drogue. Brillante étudiante, elle sera la première femme afro-américaine élue au conseil municipal de Boston et la première femme afro-américaine envoyée par l'état du Massachusetts au Congrès des Etats Unis. Elle s'est vivement opposée à la politique de Donald Trump contre les migrants.

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