Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 18:55

 

 

http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-le-bidonville-de-la-petite-ceinture-evacue-ce-mardi-matin-28-11-2017-7419618.php

 

Le bidonville de la petite ceinture de nouveau évacué

 

Cette quatrième évacuation du campement était attendue avec appréhension par les roms, mais aussi par les riverains qui redoutent un retour d’ici peu.

« Quand est-ce que cela casse ». La question revenait lancinante ces derniers jours chez les deux cent cinquante roms, dont une centaine d’enfants, du bidonville de la porte des Poissonniers, dans le dix-huitième arrondissement de Paris. Mardi 28 Novembre 2017, dès 7 heures 30 du matin, cent treize personnes, dont cinquante cinq enfants, ont été mises à l’abri dans des hôtels et des centres d’hébergement d’urgence, annonce la préfecture d’Ile-de-France. L’opération, qui a mobilisé une centaine de policiers, s’est déroulée dans le calme, selon Yann Drouet, chef de cabinet du préfet de police de Paris.

Dès l’aurore, les pelleteuses avaient commencé à s’attaquer de nouveau au village de la centaine de cahutes alignées le long de l’ancienne voie de chemin de fer de la petite ceinture.

Ordonnée par le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris au mois de septembre 2017, ce sera la quatrième expulsion de ce campement géant apparu à la fin de l'année 2013.

A la préfecture de région, on annonce une opération transparente et préparée de longue date pour reloger un maximum d’occupants. « Nous essaierons de prendre en charge tout le monde », souligne-t-on dans l’entourage du préfet. « La priorité sera donnée aux plus vulnérables, les malades, les femmes enceintes, les enfants de moins de trois ans et les parents d’enfant scolarisés », énumère un spécialiste du dossier, « nous proposerons aussi quelque chose aux personnes en insertion, qui ont un Contrat de travail à Durée Déterminée (CDD) ou un Contrat de travail à Durée Indéterminée (CDI) ». Des places en hébergement d’urgence seront mobilisées sur toute la région parisienne.

Reste que cette nouvelle évacuation inquiète chez les associations de soutien, qui ont organisé une conférence de presse, Lundi 27 Novembre 2017, craignant un gâchis humain. « Ces solutions ne seront pas adaptées aux projets des personnes », dénonce Florian Huyghe, chargé de mission à la Fondation Abbé Pierre, « nous demandions à travailler en amont et dans le temps ». Selon ces structures, un éclatement précipité des familles aux quatre coins de l’Ile-de-France mettrait à mal les parcours d’insertion, de scolarisation et de soins, engagés par les habitants.

Déjà expulsée au mois de février 2017 du bidonville de la porte des Poissonniers après un incendie, Elena, mère de trois enfants, espère ne pas revivre l’errance qui l’a menée d’hôtels à d’autres campements de Seine-Saint-Denis avant un retour à la porte des Poissonniers.

« J’aimerais avoir un logement stable, que mes enfants restent scolarisés et trouver un travail de femme de ménage », énumère la trentenaire qui ne sait pas où elle dormira, Mardi 28 Novembre 2017.

Au début du mois de novembre 2017, plusieurs associations avaient demandé en vain aux autorités de surseoir à l’expulsion du bidonville jusqu’à la fin de la trêve hivernale, le 31 mars 2018. « Nous aurions pu organiser une sortie progressive du terrain. Cela aurait été innovant pour une ville comme Paris », avance Nathalie Jantet, du Secours Catholique.

Une occasion manquée, comme celle du projet d’auto construction de hameaux-passerelles portée par l’association des Bâtisseurs de Cabanes pour reloger les familles roms. « La ville de Paris n’a pas de foncier pour ce projet. Pourtant, elle en trouve bien pour Réinventer Paris », grince son secrétaire adjoint, André Feigeles.

L’apparition d’un cinquième campement sur cette portion de la petite ceinture est la hantise des autorités. « Lors des réunions de préparation, il a été demandé à la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF) de tout faire pour éviter une réinstallation », souligne une source proche du dossier, « on parle d’un gardiennage en permanence et d’une surveillance par la police. Mais ce site reste difficile à sécuriser entièrement, on peut cisailler les clôtures pour y pénétrer ».

Parmi les associatifs qui s’exprimaient, Lundi 27 Novembre 2017, on se montre fataliste. « Les quatre fois précédentes, il y avait des parpaings énormes devant les accès et les gens se sont réinstallés », explique l’un d’eux.

« De toute façon, s’il ne se reforme pas ici, ce sera ailleurs en Ile-de-France », prédit Florian Huyghe, de la Fondation Abbé Pierre, « les gens ne disparaissent pas dans la nature. Tant que nous serons dans une logique d’expulsion des bidonvilles à répétition dans l’urgence et pas dans une politique de résorption, cela ne fonctionnera pas ».

Partager cet article
Repost0
27 novembre 2017 1 27 /11 /novembre /2017 20:56

 

 

http://www.elmundo.es/cataluna/2017/11/27/5a1bbe80e5fdea287a8b460f.html

 

Mort de José María Romero de Tejada, procureur général de Catalogne, à l'âge de soixante neuf ans

 

Il est mort d'une leucémie, compliquée par une pneumonie

 

C’était le procureur qui avait mené l'offensive légale contre le référendum du premier octobre 2017

 

Le procureur général de Catalogne, José María Romero de Tejada, est décédé à l'âge de soixante neuf ans, Lundi 27 Novembre 2017. Cela a été confirmé par le ministre de la justice, Rafael Catalá, sur son compte Twitter.

José Maria Romero de Tejada souffrait depuis longtemps d’une leucémie et elle s’était compliquée avec une pneumonie, qui avait diminué ses défenses immunitaires, selon des sources judiciaires. Il est mort à la clinique Pilar de Barcelone.

Le corps du procureur supérieur de Catalogne sera exposé au funérarium Sant Gervasi de Barcelone, Lundi 27 Novembre 2017 à partir de 16 heures.

C'est ce que des sources judiciaires ont indiqué à Europa Press, qui expliquent que l’enterrement aura lieu dans le même centre, Mardi 28 Novembre à 12 heures 45.

Dans un communiqué, le bureau du procureur supérieur de Catalogne a rappelé que le procureur avait commencé sa carrière de procureur en 1974 et que sa première affectation avait été au parquet de l’Audience Territoriale des îles Baléares, situé dans la ville de Palma de Majorque, bien que quelques mois plus tard il était revenu au parquet de l’Audience Territoriale de Barcelone. 

En 1994, il avait été nommé coordinateur territorial du parquet de Barcelone et, en 1996, il avait été nommé président de la commission d'aide juridique gratuite. Au mois de février 1997, il avait été nommé procureur adjoint du Tribunal Supérieur de Justice de Catalogne (TSJC). 

Au mois de janvier 2008, il avait pris ses fonctions de procureur adjoint du parquet supérieur de Catalogne.

En plus de son activité professionnelle, il avait également travaillé comme professeur associé à l’université de Barcelone depuis 1978, où il a enseigné le droit pénal. Il a également collaboré avec le Centre d’Etudes Juridiques.

« Au cours de son mandat de procureur général de Catalogne, il avait gagné le respect et l'admiration de tous ceux qui ont travaillé avec lui et qui avaient aussi apprécié son caractère affable, la proximité et l'empathie avec tous ceux qui l'ont connu. Il s’est acquitté de ses fonctions avec un dévouement total au service de l’état de droit et de la défense de la légalité et de l'intérêt social », indique le communiqué.

Sa mort intervient une semaine après la mort du procureur général de l’état, José Manuel Maza, qui est décédé en Argentine à la suite d'une infection rénale. 

Le président du TSJC, Jesús María Barrientos, a exprimé sa « profonde tristesse » pour sa mort et il a fait remarquer qu'il était un « fonctionnaire au service de la justice, avec une longue et excellente carrière professionnelle ». C'est pourquoi il a dit qu'il se joignait à « la douleur de sa famille, de ses amis et de ses collègues, et qu’il exprimait ses plus sincères condoléances pour cette perte ».

Francisco Bañeres, procureur adjoint du parquet supérieur de Catalogne, remplacera temporairement le procureur supérieur décédé, avant que le gouvernement nomme son remplaçant, un processus qui pourrait prendre plusieurs semaines.

José Maria Romero de Tejada, qui avait étudié le droit à l’université de Barcelone, était devenu le procureur supérieur de Catalogne en 2013 pour remplacer Martín Rodríguez Sol, qui avait démissionné au mois de mars 2013 après avoir été désavoué par l'ancien procureur de l’état, Eduardo Torres Dulce. Martin Rodriguez Sol s’était exprimé en faveur du droit d’expression des catalans, en référence au référendum qu'Artur Mas préparait pour le 9 novembre 2014.

Comme procureur de Catalogne, José Maria Romero de Tejada avait signé quelques-unes des plaintes contre les promoteurs du référendum du 9 novembre 2014 pour désobéissance, comme celle qui s’est terminée par la condamnation de l'ancien président Artur Mas, et contre les membres du bureau du parlement qui avaient suivi la feuille de route souverainiste, malgré les avertissements du Tribunal Constitutionnel, et qui avaient été centralisés par le Tribunal Suprême.

L'une de ses dernières actions a été d'ordonner à la fin du mois de septembre 2017 la plainte contre le chef des Mossos d'Esquadra, Josep Lluis Trapero, pour la préparation du référendum du premier octobre 2017, et d’avoir envoyé les Mossos d’Esquadra dans tous les bureaux de vote ouverts par le gouvernement catalan pour avertir leurs responsables de ce que l’utilisation de ces locaux comme bureaux de vote serait un délit.

Le procureur supérieur de Catalogne a également été le responsable de la coordination par le ministère de l’intérieur, par l’intermédiaire du secrétariat d’état à la sécurité, de toute l'opération de police pour empêcher la tenue du référendum du premier octobre 2017.

José Maria Romero de Tejada avait commencé sa carrière de procureur à vingt cinq ans et il avait eu des affectations diverses avant de s'installer au parquet de Barcelone en 1974. Avant de devenir procureur en chef, il avait été procureur adjoint du TSJC. Il occupait précisément ce poste lorsque son prédécesseur Martin Rodriguez Sol avait démissionné.

Partager cet article
Repost0
27 novembre 2017 1 27 /11 /novembre /2017 18:20

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN1DR0TL-OFRTP

 

Le Front National perd un de ses députés, rallié à Florian Philippot (Reuters)

 

José Evrard, député du Front National du Pas-de-Calais, a décidé de rejoindre les Patriotes, le mouvement de Florian Philippot, a annoncé Lundi 27 Novembre 2017 l‘ancien numéro deux du Front National.

La formation d‘extrême droite, qui perd un de ses huit députés, a dénoncé une « trahison impardonnable », dans un communiqué signé par son porte-parole Sébastien Chenu.

Depuis qu‘il a quitté le Front National au mois de septembre 2017 sur des divergences à la fois politiques, stratégiques et personnelles, Florian Philippot a rallié sous la bannière des Patriotes deux députés européens et une trentaine de conseillers régionaux, mais pour le moment aucun haut cadre frontiste.

« José Evrard, qui est député du Pas-de-Calais, m‘a annoncé qu‘il quittait le Front National et qu’il rejoignait les Patriotes », a-t-il indiqué sur BFM Télévision.

Membre du Parti Communiste Français (PCF) pendant trente six ans, ancien secrétaire départemental du PCF du Pas-de-Calais, José Evrard a rejoint le Front National en 2013, s‘estimant trahi par son ancien parti sur les questions européennes.

Elu conseiller municipal de Billy-Montigny, puis conseiller départemental du Pas-de-Calais, il a été un des huit députés du Front National à faire son entrée à l’assemblée nationale après les élections législatives du mois de juin 2017.

« Il s‘est toujours battu contre les injustices. Il avait rejoint le Front National en 2013 sur cette ligne sociale de lutte contre les oligarchies et contre l‘Union Européenne, cette ligne trahie aujourd‘hui par le Front National », a dit Florian Philippot, ajoutant que « nous aurons donc avec José Evrard un représentant à l’assemblée nationale ».

Sébastien Chenu a pour sa part condamné cette défection, signe à ses yeux d‘une déloyauté à l’égard des électeurs du Pas-de-Calais.

« José Evrard, avec ce départ, trahit les électeurs du bassin minier qui avaient évidemment voté davantage pour le Front National que pour son seul nom », a-t-il écrit dans son communiqué.

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 17:37

 

 

DE WATERLOO A SAINTE HELENE

 

Par Bernard Fischer

 

Dimanche 26 Novembre 2017

 

Nous vivons une période de crise idéologique profonde de la gauche et de l’extrême gauche française.

Au mois de novembre 2017, deux affaires exprimaient et approfondissaient encore un peu plus cette crise.

Il y avait, d’une part, l’affaire du tweet antisémite de Gérard Filoche et, d’autre part, l’affaire de la polémique entre Mediapart et Charlie Hebdo. La rédaction d’un seul message relatif à ces deux affaires serait en soi un risque d’amalgame supplémentaire. C’est la raison pour laquelle vous trouverez ci-dessous des considérations relatives à l’affaire du tweet antisémite de Gérard Filoche. J’écrirais un autre message relatif à la polémique entre Mediapart et Charlie Hebdo.   

Quelles sont les raisons pour lesquelles un tweet antisémite d’Alain Soral apparaissait au mois de novembre 2017 pendant environ une heure quand on consultait le compte Tweeter de Gérard Filoche ? Qui envoyait quoi à qui ?

Gérard Filoche tombait manifestement dans un piège. Les médias annonçaient l’ouverture d’une enquête du parquet de Paris relative à cette affaire. L’enquête répondra certainement à ces questions.

Nous connaissons la principale conséquence de cette affaire. Le bureau national du Parti Socialiste décidait quatre jours plus tard à l’unanimité l’exclusion de Gérard Filoche. Ce n’était pas un coup de tonnerre dans un ciel bleu. La direction du Parti Socialiste cherchait depuis longtemps un prétexte pour son exclusion. Si ce prétexte n’existait pas, la direction du Parti Socialiste en chercherait et en trouverait un autre.

Gérard Filoche combattait pendant vingt trois ans pour la construction d’un courant de gauche à l’intérieur du Parti Socialiste. Il y consacrait beaucoup d’énergie et des moyens importants. Il n’y avait pas de place à l’intérieur du Parti Socialiste pour l’existence d’un courant de gauche. L’exclusion de Gérard Filoche en est une preuve supplémentaire.

Cette exclusion arrive dans un contexte particulier d’explosion, de désintégration et de disparition du Parti Socialiste. C’est sa dernière mort politique. Au mois de juin 2012, il y avait au moins deux cent quatre vingt deux députés du Parti Socialiste. Au mois de juin 2017, il y avait trente députés du Parti Socialiste. Il perdait au moins deux cent cinquante deux députés aux élections législatives du mois de juin 2017. Au mois de juillet 2017, Benoît Hamon, son candidat au premier tour des élections présidentielles de 2017, quittait le Parti Socialiste. Au mois d’octobre 2017, après la constitution d’un groupe commun des conseillers régionaux du Parti Socialiste et d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) au conseil régional d’Ile de France, la direction du Parti Socialiste décidait l’exclusion de ses neuf conseillers régionaux d’Ile de France. Elle décidait la vente de son siège historique de la rue de Solferino à Paris et un plan social de licenciement de soixante sept de ses quatre vingt dix sept permanents.

Trois jours après l’exclusion de Gérard Filoche, elle décidait l’exclusion du député Olivier Dussopt, après son entrée dans le gouvernement d’Emmanuel Macron.

Il y a manifestement encore beaucoup trop d’électeurs, de militants, de maires, de conseillers régionaux et de députés du Parti Socialiste.    

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 16:40

 

 

http://www.lalibre.be/actu/international/grece-greve-generale-a-lesbos-face-au-drame-des-refugies-5a135369cd707514e8d765bf

 

http://www.fischer02003.over-blog.com/2017/11/greve-generale-a-lesbos.html

 

Grève générale à Lesbos face au drame des réfugiés

 

Par Angélique Kourounis

 

Lundi 20 Novembre 2017

 

Cette fois-ci ce ne sont pas les migrants eux mêmes ou les Organisations Non Gouvernementales (ONG) débordées qui font grève, mais bien les policiers de l’île, les gardes côtes en sous effectif et la mairie de Lesbos, qui ont lancé le mot d’ordre d'un mouvement très suivi, « il n’est pas question que notre hospitalité devienne un cauchemar pour les réfugiés et les insulaires ».

Le ton est donné et le très calme Spyros Galinos perd patience et refuse l’ouverture d’un troisième camp à Lesbos, « il n’est pas possible que 0,3 % de la population grecque accueille dix pour cent des migrants présents dans le pays, sans compter ceux qui continuent d’arriver tous les jours. Ce rapport doit s’inverser ». Les migrants ne cessent d’affluer sur l’île au rythme de presque cent personnes par jour alors que déjà plus de huit mille cinq cent réfugiés y sont piégés dans des conditions très dures. Le camp de Moria accueille six mille cinq cent personnes pour une capacité trois fois moindre dont beaucoup d’enfants en bas âge. La nuit dernière, des adolescents se sont révoltés et le climat est tendu. « Ces gens vivent dans des tentes d’été alors qu’il commence à faire froid et qu’il pleut depuis cinq jours. Ils s’endorment et se lèvent dans la boue, c’est intenable », lâche Panagiotis Hatzikiriakos, président de l’union des agents touristiques de l’île, très remonté, « l’année dernière, nous avons eu des morts et personne n’a voulu endosser la responsabilité. On a mis cela sur notre dos, mais ce n’est pas à nous de régler ce problème, c’est à Athénes et à l’Europe ». Du coup cet homme affable, qui n’a jamais battu le pavé, a fermé boutique comme tous les autres commerçants de l’île et il a manifesté avec des milliers d’autres sous la pluie, dont le slogan était « Lesbos n’est pas et ne doit pas devenir une prison ».

Efi Latsoudi de l’organisation MOSAIC était de la partie, « nous sommes fatigués des promesses non tenues du gouvernement. Les réfugiés ne cessent d’affluer et la seule chose qu’on nous propose, c’est d’ouvrir un troisième camp. Ce n’est pas la solution ». Pour sa part, Spyros Galinos ne veut pas entendre parler d’un troisième camp ni même de l’envoi de paquebots qui logeraient les migrants dans le port. « Il n’en est pas question », tonne-t-il, « nous bloquerons le port si cela est nécessaire ».

Preuve d’une situation qui dérape, plus d’une vingtaine de réfugiés ont entamé une grève de la faim depuis deux semaines. Pour l’instant, le gouvernement grec fait la sourde oreille, alors que le ministre de l'Immigration est de plus en plus contesté. Récemment, le comité central du Syriza, le parti de la gauche au pouvoir, a demandé la démission de Yiannis Mouzalas à cause de sa gestion désastreuse dans la crise migratoire, sans succès. « C’est au premier ministre de décider », a-t-il répondu, sachant pertinemment que, a souligné la presse grecque, étant très apprécié par Berlin pour avoir accepté de réduire les relocalisations vers l’Allemagne à soixante dix par mois, le temps de la campagne électorale allemande, il bénéfice d’une certaine protection. D’ou la voie de garage qui lui est offerte, une place au conseil de l‘Europe en tant que commissaire européen aux droits de l’homme. Pour certains il s’agit là d’un véritable gag.

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 16:29

 

 

http://www.lalibre.be/actu/international/grece-greve-generale-a-lesbos-face-au-drame-des-refugies-5a135369cd707514e8d765bf

 

Grève générale à Lesbos face au drame des réfugiés

 

Par Angélique Kourounis

 

Lundi 20 Novembre 2017

 

Cette fois-ci ce ne sont pas les migrants eux mêmes ou les Organisations Non Gouvernementales (ONG) débordées qui font grève, mais bien les policiers de l’île, les gardes côtes en sous effectif et la mairie de Lesbos, qui ont lancé le mot d’ordre d'un mouvement très suivi, « il n’est pas question que notre hospitalité devienne un cauchemar pour les réfugiés et les insulaires ».

Le ton est donné et le très calme Spyros Galinos perd patience et refuse l’ouverture d’un troisième camp à Lesbos, « il n’est pas possible que 0,3 % de la population grecque accueille dix pour cent des migrants présents dans le pays, sans compter ceux qui continuent d’arriver tous les jours. Ce rapport doit s’inverser ». Les migrants ne cessent d’affluer sur l’île au rythme de presque cent personnes par jour alors que déjà plus de huit mille cinq cent réfugiés y sont piégés dans des conditions très dures. Le camp de Moria accueille six mille cinq cent personnes pour une capacité trois fois moindre dont beaucoup d’enfants en bas âge. La nuit dernière, des adolescents se sont révoltés et le climat est tendu. « Ces gens vivent dans des tentes d’été alors qu’il commence à faire froid et qu’il pleut depuis cinq jours. Ils s’endorment et se lèvent dans la boue, c’est intenable », lâche Panagiotis Hatzikiriakos, président de l’union des agents touristiques de l’île, très remonté, « l’année dernière, nous avons eu des morts et personne n’a voulu endosser la responsabilité. On a mis cela sur notre dos, mais ce n’est pas à nous de régler ce problème, c’est à Athénes et à l’Europe ». Du coup cet homme affable, qui n’a jamais battu le pavé, a fermé boutique comme tous les autres commerçants de l’île et il a manifesté avec des milliers d’autres sous la pluie, dont le slogan était « Lesbos n’est pas et ne doit pas devenir une prison ».

Efi Latsoudi de l’organisation MOSAIC était de la partie, « nous sommes fatigués des promesses non tenues du gouvernement. Les réfugiés ne cessent d’affluer et la seule chose qu’on nous propose, c’est d’ouvrir un troisième camp. Ce n’est pas la solution ». Pour sa part, Spyros Galinos ne veut pas entendre parler d’un troisième camp ni même de l’envoi de paquebots qui logeraient les migrants dans le port. « Il n’en est pas question », tonne-t-il, « nous bloquerons le port si cela est nécessaire ».

Preuve d’une situation qui dérape, plus d’une vingtaine de réfugiés ont entamé une grève de la faim depuis deux semaines. Pour l’instant, le gouvernement grec fait la sourde oreille, alors que le ministre de l'Immigration est de plus en plus contesté. Récemment, le comité central du Syriza, le parti de la gauche au pouvoir, a demandé la démission de Yannis Mouzalas à cause de sa gestion désastreuse dans la crise migratoire, sans succès. « C’est au premier ministre de décider », a-t-il répondu, sachant pertinemment que, a souligné la presse grecque, étant très apprécié par Berlin pour avoir accepté de réduire les relocalisations vers l’Allemagne à soixante dix par mois, le temps de la campagne électorale allemande, il bénéfice d’une certaine protection. D’ou la voie de garage qui lui est offerte, une place au conseil de l‘Europe en tant que commissaire européen aux droits de l’homme. Pour certains il s’agit là d’un véritable gag.

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 16:02

 

 

Perpétuité pour l’ancien chef militaire des serbes de Bosnie Ratko Mladic (Reuters)

 

Ratko Mladic, l'ancien chef militaire des serbes de Bosnie, a été déclaré Mercredi 22 Novembre 2017 coupable de génocide par le Tribunal Pénal International pour l’ancienne Yougoslavie (TPIY) et il a été condamné à la réclusion à perpétuité pour son rôle dans les massacres et le nettoyage ethnique durant la guerre de Bosnie, entre 1992 et 1995.

Le ministère public avait requis la réclusion criminelle à perpétuité contre l'ancien chef militaire, âgé de soixante quatorze ans, dont le procès a commencé en 2011 après son arrestation en Serbie.

Ratko Mladic avait plaidé non coupable pour les onze chefs d'accusation retenus contre lui. Son avocat a annoncé qu'il ferait appel.

« Il est certain que nous ferons appel et que cet appel sera couronné de succès », a déclaré Dragan Ivetic aux journalistes.

Dans la lecture des attendus de sa décision, le TPIY a estimé que Ratko Mladic avait « contribué de façon importante » au génocide commis en 1995 à Srebrenica, où huit mille musulmans furent tués.

Le tribunal a également déclaré Ratko Mladic coupable d'avoir personnellement dirigé le bombardement de Sarajevo, capitale de la Bosnie, et d'avoir cherché à chasser les musulmans et les croates du territoire bosniaque.

Il s'agit du dernier verdict prononcé par le TPIY mis en place par les Nations unies en 1993 et qui disparaîtra le 31 décembre 2017 après avoir mis en accusation cent soixante et une personnes pour des crimes de guerre commis dans les Balkans.

Ratko Mladic a été poussé hors de la salle quelques minutes avant la lecture de la sentence car il avait crié que « ce ne sont que des mensonges, vous êtes tous des menteurs ».

La séance avait auparavant été suspendue quelques minutes pour permettre de vérifier la tension artérielle de l'accusé.

Le tribunal a reconnu Ratko Mladic coupable de dix des onze charges retenues contre lui, concernant notamment le massacre de huit mille musulmans, hommes et adolescents, dans l'enclave de Srebrenica, ainsi que le siège de Sarajevo, capitale de la Bosnie, qui a duré quarante trois mois et qui a coûté la vie à plus d’onze mille personnes.

« Les crimes commis se rangent parmi les plus haineux connus dans l'humanité et ils incluent le génocide et l'extermination, des crimes contre l'humanité », a déclaré le juge Alphons Orie, qui présidait la séance.

« Beaucoup de ces hommes et garçons ont été maudits, insultés, menacés, forcés à chanter des chansons serbes et frappés en attendant d'être exécutés », a-t-il ajouté.

La commission internationale pour les personnes disparues (ICMP) a identifié jusqu'à présent les restes de quelque six mille neuf cent personnes tuées à Srebrenica grâce à des analyses ADN.

Le haut commissaire pour les droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Zeid Ra'ad al Hussein, a présenté dans un communiqué Ratko Mladic comme « la quintessence du mal » et il a salué sa condamnation comme une victoire capitale de la justice.

« Ce verdict est un avertissement aux auteurs de tels crimes. Ils n'échapperont pas à la justice, aussi puissants soient-ils, et quel que soit le temps qu'il faudra. Ils devront rendre des comptes », a-t-il dit dans un communiqué.

D'après le procureur du TPIY, Serge Brammertz, Ratko Mladic a été l'architecte de la politique de nettoyage ethnique dans plusieurs villes de Bosnie et doit être considéré comme le principal responsable du « génocide de Srebrenica » et du bombardement de la ville de Sarajevo entre 1992 et 1995.

L'ancien chef politique des serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, soixante douze ans, a pour sa part été condamné au mois de mars 2016 par le TPIY à quarante ans de prison et il a également fait appel. Il avait été arrêté en 2008.

Le président serbe Aleksandar Vucic a déclaré que la Serbie « respecte les victimes ». Il a également souhaité regarder vers l'avenir, alors que Belgrade cherche aujourd'hui à se rapprocher de l'Union Européenne.

« J'aimerais appeler tout le monde dans la région à commencer à regarder vers l'avenir et à ne pas se noyer dans les larmes du passé », a-t-il dit, « nous avons besoin de regarder vers l'avenir, afin que nous ayons enfin un pays stable ».

Le premier ministre bosniaque, Denis Zvizdic, a dit espérer que « ceux qui cherchent de nouvelles divisions et de nouveaux conflits liront attentivement le verdict rendu aujourd'hui, au cas où ils ne seraient toujours pas prêts à affronter leur passé ».

Il faisait allusion au séparatisme qui perdure au sein de la république serbe de Bosnie, l'une des deux entités constituant la Bosnie-Herzégovine avec la fédération croato-musulmane.

Dans leur appel, les avocats de Ratko Mladic comptent arguer que les serbes de Bosnie ont été les victimes d'un référendum d'auto détermination en 1992, qui a débouché sur l'indépendance de la Bosnie, et qu’ils ont fait la guerre en état de légitime défense.

Le fils de Ratko Mladic, Darko Mladic, a quant à lui accusé devant la presse le TPIY de partialité envers les serbes. Sur les cent soixante et une personnes inculpées par le tribunal international, quatre vingt trois personnes ont été condamnées, dont plus de soixante personnes étaient de nationalité serbe.

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 15:26

 

 

http://gds-ds.org/le-combat-continue-2/

 

Le combat continue

 

Par Gérard Filoche

 

Jeudi 23 Novembre 2017

 

La décision violente et bureaucratique du bureau national du Parti Socialiste du Mardi 21 Novembre 2017, en mon absence, sans procédure ni débat contradictoire, est affligeante et scandaleuse. Ils ont pris un prétexte de faussaire pour exclure l’aile gauche du parti socialiste.

C’est affligeant parce que tout le monde sait que je n’ai absolument rien à voir avec l’antisémitisme.

Je hais et combat tous les racismes depuis plus de cinquante ans et chaque jour avec la même force et conviction militante. Je n’ai raté aucune manifestation, aucune mobilisation, aucun meeting, aucun concert ni aucune action pour combattre l’antisémitisme. J’en ai souvent été à l’initiative et continue de l’être.  Je suis juif de cœur au moindre danger d’oppression. Je suis solidaire de tous mes camarades immigrés. Je suis internationaliste et anticapitaliste car je sais, en théorie et en pratique, que c’est le capitalisme qui engendre les pires et plus violentes compétitivités, le chômage et la misère, donc les boucs émissaires, le fascisme, le racisme et les guerres dans le monde entier. Et je sais de façon aigue combien le monde actuel est dangereux en cela. Le tweet d’un montage photographique qui n’était pas de moi, que j’ai effectué par manque de vigilance Vendredi 17 Novembre 2017 à 23 heures, je l’ai enlevé aussitôt en découvrant sa nocivité antisémite et je m’en suis excusé. Il est resté moins d’une heure. La faute était circonscrite et réparée et devait donner lieu, pour moi comme pour les autres, à une vigilance accrue face à tous les pièges de l’extrême droite. A la direction du Parti Socialiste, ils le savaient tous, je suis insoupçonnable sur le fond de la moindre trace d’antisémitisme,  ils ont fait comme s’ils l’ignoraient et ils s’en sont servis comme des faussaires. C’est avec une mauvaise foi affligeante et honteuse qu’ils ont fait cela au service d’un tout autre but.

C’est scandaleux parce que cette opération vise, en fait, essentiellement à éviter un débat sur le fond dans le congrès du Parti Socialiste qui devait venir.

Cela faisait des semaines, nous l’avions noté, ici sur ce blog, dans la revue mensuelle Démocratie et Socialisme et à chacune de mes interventions au bureau national, au fur et à mesure, qu’ils cherchaient à faire barrage à l’expression de nos idées, celles de la gauche socialiste, au bilan nécessaire du quinquennat sortant, à la réorientation à gauche vitale du Parti Socialiste et à son retour au sein d’une gauche unie contre Emmanuel Macron.

Ils imaginaient toutes sortes de manoeuvres pour y parvenir, changer les statuts avant même le débat du congrès, supprimer les contributions politiques générales, supprimer les motions sur lesquelles les militants votent et supprimer la représentation des sensibilités à la proportionnelle. A la dernière réunion, Rachid Temal proposait carrément d’exiger quarante signatures de membres du conseil national pour avoir le droit de déposer une motion politique générale au congrès, alors que les statuts en cours prévoient qu’une seule signature d’un seul membre du conseil national suffit. Rien que cela nous écartait du droit de parole et nous chassait du congrès. Ils envisageaient aussi de modifier le périmètre des votants, en acceptant que les membres ne se mettent pas à jour de cotisations de 2014 à 2017 et ne versent que vingt euros pour 2018, moins de dix pour cent des militants ayant voté lors de la consultation sur une feuille de route le 28 septembre 2017.

Déjà nous voyions cela et nous nous interrogions sur les capacités de la gauche socialiste d’aller jusqu’au bout, dans ces étranges conditions, dans ce débat de congrès qui traînait depuis le mois de juin 2017.

Beaucoup nous disaient « laissez tomber, ce parti n’est pas redressable, vous n’y arriverez pas ». Beaucoup de nos camarades étaient partis devant les purges, les viols des statuts, la mort des sections et des fédérations, la désertification des militants et la protection accordé souvent aux macronistes.

Nous ne voulions pas y croire sans avoir tout essayé. Nous avions le souci de la priorité au débat politique de fond. Car nous estimons, hier et encore, que la perte du Parti Socialiste à gauche sans clarification est un recul pour toute la gauche. Car des millions d’électeurs socialistes désemparés se sont abstenus mais cherchent une voie. Car nos propres militants, dedans et dehors, nombreux, sont tous favorables à l’unité de la gauche.

Nous avions quand même, devant le désastre imminent,  anticipé en construisant le réseau de la Gauche Démocratique et Sociale (GDS) autour de la revue de la gauche socialiste depuis vingt cinq ans, Démocratie et Socialisme. Nous avions redynamisé depuis cet été notre site GDS, nos blogs, nos tracts à chaque manifestation contre les ordonnances d'Emmanuel Macron, nous avions publié un matériel argumenté et mobilisateur en défense du centenaire du code du travail, de la sécurité sociale et du salaire brut, et nous avions prévu une grande réunion nationale de l’appel des mille cent socialistes, le week end du 20 janvier et du 21 janvier 2018.

Nous défendions déjà et aussi une coordination permanente de la gauche, du Mouvement de la France Insoumise (MFI), du Parti Communiste Français (PCF), d'Europe Ecologie Les Verts (EELV), du mouvement du premier juillet 2017 et de la GDS, au niveau national et partout au plan local. Nous croyions pouvoir y parvenir dans le parcours qui nous séparait du congrès du Parti Socialiste prévu à la fin du mois de mars 2018. Mais là, ils ont mis fin brutalement, bureaucratiquement et artificiellement, à ces espoirs et tentatives. Un parti de ce type sous un prétexte faussaire qui se permet cette brutalité pour écarter son aile gauche n’est pas seulement malade, c’est hélas, un geste suicidaire. Il repose sur un mensonge et une mise en scène désespérante, à nos yeux et pour toute la gauche.

Cela ne nous fera pas taire, aucune hésitation, nous continuons, cela ne me fera pas arrêter tous les combats en cours pour faire échec et pour vaincre Emmanuel Macron par l’unité de la gauche.

Tellement de choses se faisaient en dehors de ce parti paralysé que cette exclusion n’empêchera rien. De nombreux meetings sont en préparation. Ils auront lieu. Les revues, les articles et les livres, continueront. Les réunions unitaires et les manifestations auront lieu.

La GDS vit et vivra. Elle donnera, à toutes et à tous, tous les moyens de continuer le combat.

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2017 6 25 /11 /novembre /2017 16:18

 

 

http://www.cadtm.org/Le-coup-du-ministre-Montoro-mettre

 

Le coup du ministre Cristobal Montoro, mettre sous tutelle les comptes de la municipalité de Madrid

 

Mardi 21 Novembre 2017

 

Par Pilar Salan

 

Le ministre des finances n’apprécie guère que le gouvernement du changement de Madrid parvienne à enregistrer un excédent budgétaire, à augmenter les dépenses sociales et à réduire sa dette.

Face au dernier coup d’éclat du gouvernement du Parti Populaire au pouvoir via la mise sous tutelle des comptes de la mairie de Madrid, la Plateforme d’Audit Citoyen de la Dette (PACD) considère indispensable d’apporter une réponse sociale unanime et ferme. Nous n’accepterons plus leurs pratiques illégitimes sous couvert de légalité, après avoir enduré avec une patience insupportable toutes leurs histoires de corruption.

Les multiples événements que nous subissons depuis ces dernières années nous démontrent, au-delà de l’analyse de chaque cas ponctuel, qu’une fois pour toutes nous devons proclamer haut et fort que la légitimité nous est beaucoup plus importante que la légalité. Cette légalité sous laquelle ils masquent toutes leurs activités indécentes et qu’ils osent brandir alors que les institutions auxquelles ils appartiennent la violent constamment avec une honteuse impunité. Ils violent leurs propres directives et celles qui viennent d’organes supérieurs comme celles de l’Union Européenne, alors qu’ils s’appuient sur ces mêmes directives pour violer nos droits en permanence.

Nous voyons les choses changer depuis que certaines personnes sont entrées dans les institutions, mais nous ne devons pas oublier que ces institutions ont été construites et parfaitement lubrifiées pendant des décennies de manière à ce qu’elles fonctionnent en sens unique, contre nous.

Jour après jour, les personnes qui travaillent dans ces institutions pour mettre en place des politiques réellement au service de toutes et tous essaient de trouver les failles légales pour gagner de petites batailles. Il devient cependant chaque jour plus clair que la désobéissance est la seule voie pour stopper certaines attaques.

Si nous voulons en finir avec le détournement de nos droits et des budgets sociaux vers le paiement de dettes privées socialisées, il est indispensable que les mesures de désobéissance institutionnelle soient largement soutenues par la rue. Nous devons leur démontrer, tant à l’intérieur des institutions qu’à l’extérieur, que notre réponse est unanime.

Nous n’avons aucun doute quant aux différentes modifications légales que nous subissons ces dernières années. Elles répondent uniquement à un plan pour assainir les dettes contractées par le gouvernement central et les gouvernements des communautés autonomes avec la socialisation des dettes privées. Les excédents budgétaires des municipalités sont alors utilisés pour payer ces dettes.

Nous avons assisté à des déclarations qui font porter la responsabilité de cette situation au responsable des finances de la municipalité de Madrid, Carlos Sánchez Mato, en raison de son « engagement personnel et politique ». Une simple révision des agissements du gouvernement précédent en matière économique suffit pourtant à démontrer exactement l’inverse. C'est au Parti Populaire au pouvoir à Madrid pendant des lustres qu’incombe la responsabilité de la mauvaise gestion dont a hérité la municipalité du changement d’Ahora Madrid, la coalition actuellement à la tête de la municipalité.

Rappelons que ce gouvernement d’Ahora Madrid a plus qu’assaini ses comptes. Il a enregistré d’importants excédents dépassant le milliard d’euros pour l’année 2016, tout en réduisant de quarante pour cent la dette laissée par le gouvernement antérieur du Parti Populaire. De plus, il a augmenté l’effort d’investissements de cent deux pour cent, dont soixante quatorze pour cent pour les dépenses sociales.

Pourquoi la municipalité de Madrid subit-elle les foudres du ministre des finances Cristobal Montoro quand d’autres municipalités, d'autres communautés autonomes et même la propre administration centrale ont négligé toutes ces années ces différentes mesures économiques sans être sanctionnées pour autant ? Pourquoi le Plan Économique Financier (PEF) d’Ahora Madrid est-il rejeté alors que celui, clairement entaché d’irrégularités, du Parti Populaire de Parla, une municipalité de la communauté autonome de Madrid, est approuvé ? Ils agissent pour des raisons politiques afin de faire disparaître les alternatives à leur gestion qui nous mènent d’une crise à l’autre. Maintenir leur mantra thatchérien du There Is No Alternative sert à l’enrichissement de quelques-uns au détriment de la grande majorité. Ils ne veulent pas de politiques qui fassent passer les droits humains avant le paiement d’une dette illégitime et qui résulte dans bien des cas d’illégalités. Ils ne veulent pas d’une majorité de la population se rendant compte qu’une alternative à leurs politiques d’austérité visant l’enrichissement oligarchique existe en effet. Ils ne veulent pas d’alternatives comme celle de Madrid ou celle de Ganemos Cordoba, nom de la coalition municipale pour le changement qui a gagné la ville de Cordoue, qui a déposé une motion prévoyant de consacrer l’excédent budgétaire à des plans de création d’emplois municipaux, ce qui ouvre une toute autre voie.

Pour le Parti Populaire de Cristobal Montoro, il n’y a pas d’alternative, il veut que nous payions la dette coûte que coûte, or nous disons clairement oui aux dépenses sociales, oui à la satisfaction des besoins des personnes et non au paiement de dettes illégitimes imposées dans la « règle de dépenses ».

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2017 6 25 /11 /novembre /2017 15:53

 

 

Le leader du Strategic Command dit qu'il refuserait un ordre illégal (Reuters)

 

Le général John Hyten, chargé de la supervision de l'arsenal nucléaire des Etats-Unis, a déclaré Samedi 18 Novembre 2017 qu'il résisterait à un ordre de frappe nucléaire émis par Donald Trump s'il le considérait comme illégal, rapporte la chaîne de télévision Columbia Broadcasting System (CBS) News.

« En tant que leader du Strategic Command, je donne des conseils au président et il me dit quoi faire », a déclaré le général John Hyten, qui s'exprimait au Halifax International Security Forum qui se tenait au Canada, « et si c'est illégal, devinez ce qui va se passer. Je dirai au président que c'est illégal. Et devinez ce qu'il va faire. Il demandera ce qui serait légal. Et nous trouverons des solutions, avec une combinaison de moyens pour répondre à la situation, quelle qu'elle soit, et c'est comme cela que cela marche. Ce n'est pas si compliqué ».

Le général John Hyten a ajouté que passer en revue les scénarios sur la manière de réagir dans le cas d'un ordre illégal était une pratique courante.

Il a ajouté que « si vous exécutez un ordre illégal, vous irez en prison. Vous pourriez aller en prison pour le restant de votre vie ».

Des sénateurs américains de tous bords, du parti démocrate comme du parti républicain de Donald Trump, se sont interrogés sur l'autorité du chef de la Maison Blanche à mener une guerre, à utiliser les armes nucléaires et à s'engager dans des accords internationaux ou à y mettre fin, dans un contexte de tensions à propos de l'arsenal nucléaire nord-coréen.

Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un ont récemment échangé des insultes. Le président américain a également menacé de « détruire totalement » la Corée du Nord, si ce pays de vingt six millions d'habitants venait à menacer les Etats-Unis.

Certains sénateurs souhaitent une loi pour modifier l'autorité du président des Etats-Unis en matière nucléaire.

Mardi 21 Novembre 2017, une commission du sénat a tenu une audition sur l'autorité du président en matière de lancement de frappes nucléaires, la première audition du congrès en la matière depuis plus de quarante ans.

Partager cet article
Repost0