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21 novembre 2017 2 21 /11 /novembre /2017 19:50

 

 

http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/11/21/gerard-filoche-exclu-du-parti-socialiste-apres-un-tweet-antisemite_5218280_823448.html

 

Gérard Filoche exclu du Parti Socialiste après un tweet antisémite

 

Cette figure de l’aile gauche avait publié Vendredi 17 Novembre 2017 un tweet visant Emmanuel Macron qui reprenait des codes de l’imaginaire antisémite.

Le Parti Socialiste avait prévenu. Le cas de Gérard Filoche serait réglé rapidement. Cela n’a pas tardé. Cette figure de l’aile gauche du Parti Socialiste a été exclue par le Parti Socialiste, Mardi 21 Novembre 2017, soit quatre jours après la publication d’un tweet antisémite. Cette décision a été approuvée à l’unanimité par le bureau national du Parti Socialiste.

Au cours d’un point de presse, Mardi 21 Novembre 2017, le coordinateur du Parti Socialiste, Rachid Temal a expliqué cette exclusion, « la famille socialiste à été durement marquée par ce tweet antisémite. Nous touchons à l’essentiel même de nos valeurs. Il n’est pas possible qu’un dirigeant socialiste tweete ce genre de tweet aux codes antisémites. Mardi 21 Novembre 2017, le Parti Socialiste a pris la seule décision qui devait être prise ».

Sur son compte twitter, le sénateur socialiste David Assouline a salué cette décision. Gérard Filoche « ne pourra plus dès le Mardi 21 Novembre 2017 se réclamer du Parti Socialiste et de ses instances. L’antisémitisme est incompatible avec nos valeurs fondamentales », a-t-il affirmé.

Vendredi 17 Novembre 2017, Gérard Filoche a publié sur Twitter un montage où l’on voit Emmanuel Macron avec au bras un brassard nazi sur lequel le symbole dollar remplace la croix gammée. Derrière lui, apparaissent le chef d’entreprise Patrick Drahi, le banquier et lord britannique Jacob Rothschild et l’économiste et écrivain Jacques Attali, sur fond de drapeaux américains et israéliens.

« Un sale type, les français vont le savoir tous ensemble bientôt », avait écrit Gérard Filoche pour accompagner cette image reprenant des codes de l’imaginaire antisémite. L’idéologue d’extrême droite Alain Soral doit être prochainement jugé pour la diffusion de ce même montage publié en premier lieu sur son site Egalité et Réconciliation.

Gérard Filoche, lui-même membre du bureau national du Parti Socialiste, a effacé son tweet rapidement. Mais les quelques minutes pendant lesquelles le message est resté en ligne ont suffi pour déclencher une vague de condamnations. Le Parti Socialiste a annoncé Samedi 18 Novembre 2017 qu'il enclenchait une procédure d’exclusion, jugeant que le montage publié « portait atteinte aux valeurs mêmes du socialisme, ainsi qu’à l’engagement de chaque jour et à l’action de terrain de ses militants contre le racisme et l’antisémitisme ».

Gérard Filoche s’est, pour sa part, excusé et il a assuré qu’il ne savait pas d’où provenait l’image. « Qui peut oser m’accuser de racisme et d’antisémitisme ? Toute ma vie militante témoigne du contraire. Je n’ai rien à voir avec Alain Soral et toute cette bande honnie », s’est-il défendu, dénonçant une « cabale en meute » contre lui.

L’affaire a également pris une tournure judiciaire, Lundi 20 Novembre 2017, quand le parquet de Paris a ouvert une enquête contre lui pour « provocation à la haine ou à la violence ».

Ancien trotskiste, membre du Parti Socialiste depuis 1994, Gérard Filoche a été souvent contesté au sein du Parti Socialiste. En 2014, il avait déjà frôlé l’exclusion quand il avait réagi sur Twitter à la mort du patron de Total, Christophe de Margerie, le qualifiant notamment de « suceur de sang ».

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20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 20:25

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN1DK27F-OFRTP

 

L'échec des négociations à Berlin complique la donne pour Emmanuel Macron (Reuters)

 

L’échec des négociations pour former une coalition gouvernementale en Allemagne et la fragilisation d‘Angela Merkel qu‘il entraîne compliquent les ambitions européennes d‘Emmanuel Macron et freinent l’élan de réformes qu‘il a contribué à créer.

Les conséquences de l‘arrêt des discussions entre conservateurs, écologistes et libéraux restent à déterminer et l‘Elysée s‘est gardé Lundi 20 Novembre 2017 de tirer des conclusions.

« Nous souhaitons, pour l’Allemagne et pour l’Europe, que notre principal partenaire soit stable et fort, pour avancer ensemble », a-t-on déclaré dans l‘entourage du président français.

« Cela ne fait que renforcer la nécessité pour la France de proposer, de prendre des initiatives et de travailler à un projet européen ambitieux que nous mettrons en oeuvre avec notre partenaire allemand », a-t-on ajouté.

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a pressé Lundi 20 Novembre 2017 les partis politiques de reconsidérer leur attitude et il a écarté la tenue de nouvelles élections dans l‘immédiat.

Angela Merkel a déclaré qu‘elle déciderait, une fois les consultations des chefs de parti menées par Frank-Walter Steinmeier, si elle approcherait le parti social démocrate d’Allemagne (SPD) pour négocier une coalition et elle a ajouté qu‘elle préférerait de nouvelles élections à un gouvernement minoritaire.

Les sociaux-démocrates du SPD ont quant à eux réitéré leur refus d‘une nouvelle coalition avec le bloc de l’union chrétienne démocrate (CDU) et de l’union chrétienne sociale (CSU).

Emmanuel Macron a travaillé à créer des liens avec de nombreux dirigeants européens et il s‘est même permis de signaler que le règne de la chancelière n’était pas éternel, parlant d‘un horizon à dix ans pour les réformes européennes et invitant les dirigeants de sa génération comme le néerlandais Mark Rutte ou le belge Charles Michel à faire alliance avec lui.

Mais contrairement à des tentations exprimées dans le passé, Paris n‘a depuis son élection jamais laissé entendre qu‘il serait possible d‘avancer sans les allemands ou contre eux.

A l‘issue de son premier conseil européen, au mois de juin 2017, c‘est au côté de la chancelière allemande que le président français s‘est présenté devant les journalistes, pour dire sa volonté de nouer une alliance avec l‘Allemagne pour refonder l‘Europe.

Avec la crise politique en Espagne, des élections incertaines se profilant en Italie et le Brexit, aucune autre grande puissance européenne ne semble capable de pallier au côté de la France une faiblesse politique allemande qui devrait se prolonger.

Vues avec scepticisme en Allemagne avant les élections, un sentiment renforcé par le score élevé du parti libéral démocrate (FDP), les ambitions européennes d‘Emmanuel Macron ont été intégrées à un calendrier de travail présenté par le président du conseil européen, Donald Tusk.

Mais les français ont immédiatement dit qu‘il faudrait insuffler beaucoup d’énergie politique pour aborder tous les grands thèmes de réforme dès le premier semestre 2018, avant d‘entrer dans la campagne des élections européennes de 2019.

La France n‘a pas intérêt à ce que la situation se crispe en Allemagne, a déclaré Emmanuel Macron, Lundi 20 Novembre 2017.

« Les déclarations que vous avez vues de Christian Lindner, président du FDP, sont assez dures », a-t-il noté, « ce n‘est pas dans notre intérêt que cela se crispe, donc ce qui fait que nous devons avancer ».

C‘est une préoccupation, a reconnu le secrétaire d’état auprès du ministre français de l’économie et des finances, Benjamin Griveaux, sur Radio Télévision Luxembourg (RTL).

« Mais moi je suis un optimiste, j‘ai tendance à voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide et je suis certain que des éléments nouveaux peuvent permettre de constituer une coalition autour d‘Angela Merkel », a-t-il ajouté. « Nous avons ce couple franco-allemand qui est l‘un des moteurs de l’Europe, mais pas uniquement », a-t-il souligné, « si nous voulons relancer l‘Europe, cela ne peut se faire que dans un tête-à-tête avec les allemands, mais de manière coordonnée et avec l‘ensemble des pays européens ».

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20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 19:55

 

 

http://www.revolutionpermanente.fr/Pourquoi-Mediapart-est-l-ennemi-no1-de-Charlie-Hebdo-et-Valls-plus-que-tous-les-agresseurs-sexuels

 

Complicité intellectuelle, l'invention d'un nouveau délit d'opinion

 

Pourquoi Mediapart est l’ennemi numéro un de Charlie Hebdo et de Manuel Valls, plus que tous les agresseurs sexuels

 

Mardi 5 Novembre 2017, l'ancien premier ministre Manuel Valls, en mal de reconnaissance après son double échec politique de 2017, lançait une offensive médiatique contre Mediapart et Edwy Plenel, en accusant ce dernier de « complicité intellectuelle » avec les agressions sexuelles dont est accusé l’islamologue suisse Tariq Ramadan. S’en suivait la une diffamante de Charlie Hebdo contre l'ancien rédacteur en chef du Monde. Une semaine plus tard, Mercredi 15 Novembre 2017, Manuel Valls, sur BFM Télévision, persiste et signe contre le journal dans des termes d’une rare violence, « je veux qu’ils rendent gorge et qu’ils soient écartés du débat public ». Pourquoi tant de haine ? 

Parce que Mediapart est le média à la pointe des dénonciations des violences faites aux femmes

Mediapart, quotidien en ligne, uniquement financé par ses lecteurs et dirigé par Edwy Plenel, ancien directeur du Monde, a fait de la question des violences faites aux femmes et des agressions sexuelles un des axes majeurs de sa ligne éditoriale. Au mois de mai 2016, en collaboration avec France Inter, le journal est à l’origine des révélations concernant Denis Baupin, député d'Europe Ecologie Les Verts (EELV). Un véritable travail d’enquête réalisé permet de recueillir huit témoignages de collaboratrices et d’élues, dont la porte-parole d'EELV, Sandrine Rousseau, attestant avoir été victime de harcèlement sexuel et d’attouchements de la part de l’homme politique.

Depuis le mois de mai 2016 et dans l’émoi des révélations de l’affaire d'Harvey Weinstein, le quotidien multiplie les articles et les plateaux pour débattre de la question du harcèlement sexuel, dans le monde du spectacle, sur l’affaire de Roman Polansky et la polémique de la Cinémathèque, dans le monde du travail, au mouvement des entreprises de France (MEDEF) et dans les syndicats. Pas moins que pour les autres, Mediapart a également écrit sur l’affaire Tariq Ramadan, l’islamologue suisse, accusé d’agressions sexuelles par le biais de différents témoignages d’admiratrices ou d’anciennes étudiantes.

Sur ces questions et depuis l’exposition de cette problématique dans le débat public avec l’affaire d'Harvey Weinstein, Manuel Valls n’a pas pris publiquement position. Il faut dire que, en 2011, à l’occasion de l’affaire Dominique Strauss-Kahn et du Sofitel, ce dernier était extrêmement bienveillant à l’égard de son coreligionnaire du Parti Socialiste, allant même jusqu’à dénoncer l’atteinte à la présomption d’innocence faite par les médias. Et il aura fallu que les révélations d’agressions sexuelles portent sur Tariq Ramadan pour que Manuel Valls sorte de l’ombre et s’inquiète du sort fait aux femmes. C'est donc une indignation à géométrie très variable.

Parce que Mediapart n’est ni complaisant envers Tariq Ramadan, ni dans le déni d’un racisme contre les musulmans

Au mois d'avril 2016, Mediapart sortait, sous la plume de Mathieu Magnaudeix, une enquête fouillée sur la personnalité, la pensée et l’influence de Tariq Ramadan. Une enquête sans grande complaisance, le décrivant pour ce qu’il est, un intellectuel islamique, profondément réactionnaire et conservateur, proche des frères musulmans, un islamiste ayant une interprétation politique et sociale de l'islam, mais pas un djihadiste. Un « Eric Zemmour à l’envers » comme le dit Mathieu Magnaudeix qui a, avec les polémistes néo conservateurs qui inondent les plateaux de télévision, d'Eric Zemmour à Alain Finkelkraut en passant par Elizabeth Levy et Natacha Polony, le point commun d’être profondément antiféministe. Ces derniers peuvent d’ailleurs dire haut et fort que la campagne contre Harvey Weinstein a créé un climat de délation et de lynchage, sans que Manuel Valls vienne leur voler dans les plumes.

Car ce qui dérange Manuel Valls et Charlie Hebdo, ce n’est pas que des femmes soient agressées sexuellement au quotidien. C'est bien que Mediapart ne concède rien à cette fausse gauche qui se cache derrière la laïcité pour donner libre court aux amalgames et aux propos racistes. Mediapart a tout autant dénoncé les attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan que la vague d’actes islamophobes qui est survenue en France à leur suite. Mediapart utilise le terme d’islamophobie au même titre que celui d’antisémitisme quand il est justifié. Mediapart reste intransigeant sur les valeurs de la gauche, là où Manuel Valls et Riss tombent dans l’ignoble. On se souvient des propos de Manuel Valls à Evry, où il y avait, à son goût, pas assez de « blancos », et des caricatures de Riss, dont celle sur « le petit Aylan, tripoteur de fesses », enfant syrien mort noyé retrouvé sur une plage grecque en 2015, reprise par le site néo-nazi d’Aube Dorée.

Parce que Mediapart parle des violences policières, du racisme et des irrégularités judiciaires

Face à cette gauche nationaliste et raciste, Mediapart tient la tranchée et ses valeurs, maintient un regard critique sur les politiques gouvernementales et va parfois jusqu’à critiquer l'état, au travers de sa police, en couvrant les questions de violences racistes et en ouvrant son plateau à Assa Traoré, sœur d’Adama Traoré, mort asphyxié lors d’une interpellation, et de sa justice lorsque celle-ci s’exempte des règles de droit, voir par exemple la couverture de Mediapart sur l’affaire d'Antonin Bernanos. Et c’est en vertu de cela que Manuel Valls et Charlie Hebdo, aussi paradoxal que cela puisse paraître, veulent faire taire Mediapart.

Parce que Manuel Valls et Charlie Hebdo veulent créer un délit d’opinion

« Je veux qu’ils reculent, qu’ils rendent gorge et qu’ils soient écartés du débat public », a déclaré Manuel Valls au sujet d’Edwy Plenel, face à Jean Jacques Bourdin sur BFM Télévision.

Le nouveau délit d’opinion est en place et il s’appelle la « complicité intellectuelle ». Riss de Charlie Hebdo n’y va pas non plus de main morte, « Edwy Plenel condamne une deuxième fois à mort Charlie Hebdo », a-t-il déclaré dans une nouvelle offensive contre le directeur de Mediapart conjointement menée avec l'ancien premier ministre.

Manuel Valls et Riss veulent black-lister Mediapart et faire tout simplement taire un média, incontrôlable car indépendant, dont la ligne éditoriale autant que l’audience grandissante dérange profondément la classe politique et médiatique. Leur outil, c'est la diffamation. Il n’y a pas plus de « complicité intellectuelle », un chef d’accusation pour le moins délirant, de Mediapart avec les agressions commises par Tariq Ramadan que de complaisance de la part d'Edwy Plenel et de son équipe à l’égard de l’islamologue suisse accusé de crime sexuel.

Après s’être attaqué aux libertés publiques et au droit de manifester alors qu’il était premier ministre, Manuel Valls, déchu, cherche à s’en prendre à la liberté d’expression en créant un précédent de délit d’opinion. C'est un comble pour Charlie Hebdo, devenu véritable défenseur de l’ordre moral.

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20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 19:25

 

 

http://www.revolutionpermanente.fr/Detester-le-patronat-la-police-ou-les-vitrines

 

Face à un cortège de tête désoeuvré

 

Détester le patronat, la police ou les vitrines ?

 

Face à une non-préparation des grèves pour le Jeudi 16 Novembre 2017, la manifestation parisienne s’est réduite à une dizaine de milliers de manifestants pendant que, dans le cortège de tête, des pratiques déjà éculées se répétaient inexorablement. 

Jeudi 16 Novembre 2017, c'était la quatrième date de manifestation interprofessionnelle contre les ordonnances. Malgré la reconstitution d’une intersyndicale un peu plus large, intégrant la Confédération Générale du Travail (CGT) Force Ouvrière et la Fédération Syndicale Unitaire (FSU), les directions syndicales enterraient toute contestation contre la deuxième loi travail.

Le baroud d’honneur n’est pas qu’une expression de journaliste à caractère démonstratif, mais aussi une tactique des centrales syndicales pour revenir sur leur terrain favori, celui du dialogue social, malgré une colère sourde qui ne cesse de se faire entendre.

Dans la manifestation du Jeudi 16 Novembre 2017, il y avait quelques centaines de jeunes, certains formaient des cortèges d'université, réduits à une petite centaine de personnes, tandis que deux cent à deux cent cinquante autres personnes se regroupaient dans le cortège de tête.

Plus que jamais, ce cortège de tête s’est caricaturé, dans sa logique et ses tactiques, qu’il élève au niveau stratégique. Car si les sites de la gauche autonome ont, en ce début d’année, particulièrement réfléchi à leurs méthodes d’actions et de revendications, sans trouver forcément de solutions, d’autres semblent s’entêter dans les actions coups de poing sans grande efficacité. Il y a deux semaines, paraissait sur le site Paris Luttes Info une contribution d’un militant intitulée « réflexions sur le cortège de tête à Paris en 2017 », réfléchissant aux modes d’action de rue que le cortège de tête devrait aborder dans les circonstances nouvelles de la rentrée.

Durant la mobilisation contre la première loi travail, les violences de la Brigade Anti Criminalité (BAC), des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) et des gardes mobiles avaient politisé les jeunes à une échelle de masse. Les images d’un lycéen du lycée Henri Bergson, dans le dix-neuvième arrondissement de Paris, frappé au ventre par un policier étaient passées sur tous les journaux télévisés, tandis que les vidéos d’un amphithéâtre de l’université de Paris Tolbiac vidé par les CRS avaient fait la une de la presse. La répression systématique des manifestations à coup de matraques et de grenades lacrymogènes, avait participé à une large remise en cause de la nature de l’état et de ses bras armés. En ce sens, le mot d’ordre « tout le monde déteste la police » signifiait non seulement une détestation de la police, mais aussi du pouvoir politique qui les dirige et du système politique et économique qu'elle protège. En ce sens, cette détestation de la police était un pas en avant dans la conscience de milliers de jeunes sur le monde qui les entoure. Face à cette brutalité policière, plusieurs réponses avaient émergées. Il y avait, d’une part, un cortège de tête qui avait fait de l’affrontement « militaire » une stratégie en soi et un mode d’action politique. Il y avait, d’autre part, une fraction des étudiants qui s’organisaient dans les assemblées générales étudiantes et dans les coordinations nationales et qui s’étaient saisis de cette répression pour interpeller massivement les travailleurs sur la nature d’un pouvoir qui frappait sa jeunesse, intimant aux dirigeants de la CGT et de la CGT Force Ouvrière de dénoncer ces violences et leurs institutions. Cela ne les a pas par ailleurs empêché de passer à l’affrontement, du moins défensif, avec les forces de l’ordre, quand celles-ci coupaient les cortèges, nassaient les manifestants ou délogeaient les expulsions.

Quelques mois ont passé depuis lors et, nouveau président oblige, de nouvelles tactiques policières se sont mises en place. Emmanuel Macron, comprenant le problème d’avoir face à soi une jeunesse qui comprend largement que la police ne la défend pas, est ainsi passé à une nouvelle forme de répression. C’est pourquoi, depuis la rentrée, les policiers se sont maintenus à distance des cortèges, parfois à plus de cent mètres de la manifestation, tout en se permettant quelques escarmouches pour arrêter, de façon ciblée, les manifestants. Pour terroriser, il s’agit de frapper plus fort sur quelques-uns plutôt que de frapper un peu sur tout le monde.

Face à cela, le cortège de tête semble être tout simplement déboussolé. Jeudi 16 Novembre 2017, à plusieurs reprises, face à des lignes de policiers qui n’avaient pas l’ordre d’aller au contact, certains manifestants du black bloc les ont hués. C’était comme un reproche fait aux policiers qu’ils ne frappent plus les manifestants, comme un soldat adverse dans un jeu vidéo qui refuserait de tirer.

Evidemment, pour le joueur adverse, la partie est moins drôle. Sauf qu’une manifestation et des grèves ne sont pas des jeux. « Qu’à cela ne tienne, plutôt que de frapper les policiers, nous allons casser les vitrines », se sont donc dit certains, comme l’auteur de l’article cité plus haut, « avec la nouvelle tactique visant à ne plus aller au contact des manifestants et surtout de rester à distance, nous avons tout le temps de détruire les symboles du capitalisme que nous détestons tant. Les banques, les assurances, les boutiques de luxe et les Mac Donald, sont des cibles de premier choix. Nous avons la possibilité de profiter de la passivité policière pour attaquer les symboles du capitalisme, profitons-en ».

Mais que cela change-t-il ? Hongkong and Shangaï Banking Corporation (HSBC), Le Crédit Lyonnais (LCL) et Axa feront jouer leurs assurances et répareront leurs vitrines jusqu’à la prochaine manifestation, où de nouveaux manifestants masqués se défouleront contre les vitrines.

Depuis les manifestations de Nice contre le sommet européen à l’hiver 2000, pour ne pas remonter plus loin, les manifestants s’en prennent parfois au mobilier urbain et à une ou deux agences bancaires. Mais rien ne change. Finalement, tout le monde est content. Le système bancaire n’est jamais ébranlé, les activistes ont l’impression de faire quelque chose d’utile et tout le monde peut rentrer chez soi tranquillement. Une chose persiste cependant, face à des actions qui ne changent à aucun moment le rapport de force avec le patronat, ni sur le terrain politique, ni sur le terrain symbolique et encore moins militaire, c’est l’utilisation des actions minoritaires violentes contre l’ensemble d’un mouvement pour développer un discours de légitimation de la violence policière.

Quelles ont été les victoires partielles depuis l’annonce des ordonnances ? Les routiers et les dockers, par la grève et le blocage de leurs moyens de production, ont obtenu des sanctuarisations, partielles au moins, de leurs conditions de travail. Travailler à la grève, plutôt qu’au jet de pavés, voilà une avancée qu’il reste à faire au sein du cortège de tête. Au moins pour préparer les séquences où il y aura grève et jet de pavé, mais avec la force d’un collectif dépassant les quelques centaines de manifestants dans un cortège de tête s’en prenant à la vitrine d’un Mac Donald.

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20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 18:57

 

 

http://www.gds-ds.org/communique-de-presse-de-la-gauche-democratique-et-sociale/

 

Communiqué de presse de la Gauche Démocratique et Sociale (GDS)

 

Dimanche 19 Novembre 2017

 

Dans la nuit du Vendredi 17 Novembre au Samedi 18 Novembre 2017, notre camarade Gérard Filoche a renvoyé par Tweeter une image puis il l’a très vite retirée avec ses excuses. C'était un manque de vigilance et une erreur de taille. Il n’avait vu que le premier plan de l’image et il n'avait pas vu les drapeaux israéliens et américains et les personnages dans le fond. Ce photo-montage venu de la fachosphère antisémite est évidemment abject.

Personne ne peut supposer une seconde que Gérard Filoche puisse partager ce que cette image recèle.

Toute sa vie militante en témoigne. Il a analysé la tragédie des années 1930. Il en a tiré des leçons pour toute sa vie politique en particulier la tragédie que constitue la division de la gauche lorsque la droite et l’extrême droite rêvent de casser les acquis des salariés.

Il sait, avec Jean Jaurès, que « le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ».

Gérard Filoche a participé à la création de SOS Racisme et il a toujours combattu l’antisémitisme et le racisme. Il a combattu  tout autant l’homophobie et il s’est mobilisé pour les droits des femmes. Son combat principal est de mettre « le social au cœur » pour améliorer la vie de la majorité qui travaille, qui aspire à travailler ou qui veut profiter d’une retraite paisible.

C’est un combat ici, en Europe et à l’échelle internationale. Il puise une partie de sa réflexion dans l'expérience du Portugal, dans celle de Bernie Sanders aux Etats Unis ou de Jeremy Corbyn en Grande-Bretagne.

Il réfléchit en permanence avec des syndicalistes de France et d’Europe pour élargir ce combat.

C’est un socialiste authentique, unitaire et de gauche.

Nous ne pouvons donc accepter un seul instant que sa négligence coupable serve de prétexte à une campagne de dénigrement  de l’homme et des idées qu’il défend.

Gérard Filoche dérange. Il dérange parce qu’il ose dénoncer haut et fort la politique thatchérienne d'Emmanuel Macron et de ses soutiens. Il dérange parce qu’il s’en prend à ces financiers et patrons du CAC 40 et des multinationales qui cachent leur argent dans les paradis fiscaux.

Emmanuel Macron est leur représentant et Gérard Filoche veut le démasquer, il veut démontrer son illégitimité et son extrémisme néo libéral et il veut rassembler pour imposer un autre partage des richesses. Il est le porte-parole des sans-voix. Emmanuel Macron et ses soutiens aimeraient le faire taire.

Des dirigeants du Parti Socialiste, aphone depuis la défaite électorale qu’il a subie en tournant le dos à ses propres engagements, retrouvent de la voix pour fustiger un de ses représentants.

Parlons du fond, parlons aux salariés, aux jeunes et aux retraités qui vont profondément souffrir de la politique mise en place à coups d’ordonnances. Obligeons Emmanuel Macron à reculer. Proposons une autre voie que la soumission à Emmanuel Macron, celle que devraient prendre toutes celles et tous ceux qui se disent de gauche, construire une alternative à la fois à l’extrême-droite et à l’extrémisme néo libéral d'Emmanuel Macron. Faisons grandir la mobilisation sur le social, la démocratie et la transition écologique.

La GDS est un réseau de militants de gauche regroupés autour de la revue Démocratie et Socialisme, dont Gérard Filoche est un des fondateurs.

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19 novembre 2017 7 19 /11 /novembre /2017 18:01

 

 

https://cdrparis.wordpress.com/2017/11/17/pour-une-republique-catalane-democratique-sociale-et-portee-par-le-peuple/

 

Pour une république catalane démocratique, sociale et portée par le peuple

 

Vendredi 17 Novembre 2017

 

Convoquer des élections et en refuser les résultats est en train de devenir un sport national en Europe. Après le non à la constitution européenne de 2005 et le référendum en Grèce, voilà que l'état espagnol, soutenu par la même Union Européenne qui continue de piller la Grèce, refuse l’autodétermination du peuple catalan. Laisser se renforcer l’autoritarisme de l'état espagnol et ne pas se battre contre ces dénis de démocratie, c’est nous affaiblir nous-mêmes, ici en France. C’est la même Europe qui refuse d’entendre la voix des catalans, qui laisse la violence étatique s’abattre contre eux et qui encourage le gouvernement français à imposer une loi travail que soixante dix pour cent des français refusent. C’est le même autoritarisme qui envoie des matraques en Catalogne et qui normalise l'état d’urgence en France.

Si aujourd’hui il y a une majorité en Catalogne mobilisée pour l’indépendance, ce n’est ni par nationalisme ou par égoïsme contrairement à ce que veulent nous faire croire les médias du patronat, mais parce que l'état espagnol s’oppose systématiquement à la mise en place de lois progressistes en Catalogne. Dans les dernières années, le gouvernement espagnol a fait invalider par le Tribunal Constitutionnel toutes les lois sociales approuvées par le parlement catalan, la loi contre la pauvreté énergétique, la loi contre la corrida, la loi contre la fracturation hydraulique, la loi pour la taxation de l’énergie nucléaire, la loi pour la taxation des logements inoccupés, la loi contre les expulsions et la loi pour l’égalité entre les hommes et les femmes.

Par ailleurs, les catalans ont d’ores et déjà prouvé qu’iels souhaitent voir émerger une république inclusive et solidaire. Le 18 février 2017, cinq cent mille personnes sont sorties dans les rues de Barcelone pour la plus grande manifestation pour l’accueil des migrants en Europe. Mais l'état espagnol empêche la Catalogne d’accueillir plus de migrants.

La lutte des catalans est aussi notre lutte en France, car c’est la lutte contre l’autoritarisme et les atteintes à la démocratie rampantes partout en Europe. En ce moment, en Catalogne, il y a un mouvement social assez fort pour gagner et inaugurer une série de victoires contre l’ordre néo-libérale qui sévit en Europe. Il y a une majorité mobilisée pour le changement. Alors que les catalans luttent pour une rupture avec le régime post-franquiste établi en 1978, ensemble, réparons l’erreur que la France a faite en 1936 et ne tournons pas le dos à une république sociale face à un régime autoritaire.

Les Comités de Défense du Référendum (CDR) sont des groupes de personnes qui se sont organisées via des réseaux sociaux et militants pour défendre les urnes lors du référendum organisé le premier octobre 2017. Ils sont devenus des comités de grève lors de la grève générale du 3 octobre 2017 et, suite à la déclaration d’indépendance donnant naissance à la république catalane, ils se sont constitués en Comités de Défense de la République (CDR). Coordonnés au niveau national et international, les CDR constituent aujourd’hui un mouvement social et un acteur politique majeur en Catalogne.

Les CDR sont le symptôme de l’irruption d’un peuple qui se prend en main, qui s’érige en acteur politique et qui ne délègue plus l’ensemble de la politique à ses représentants, comme la démocratie représentative nous a tellement habitués à le faire. Ainsi, les CDR ne sont pas là pour défendre tel ou tel gouvernement catalan, mais pour défendre le projet politique qui a été voté par la majorité. Pour ce faire, leur action est double, d’une part faire face à la répression policière et judiciaire de l'état espagnol et d’autre part s’assurer de l’avènement de la république catalane, notamment en faisant pression contre le gouvernement catalan afin qu’il ne recule pas face aux pressions espagnoles et européennes. Les CDR sont l’assurance pour les gens et par les gens que le gouvernement catalan mène jusqu’au bout le mandat.

La mobilisation des CDR a été la base du succès de la grève générale du 8 novembre 2017, plus de soixante blocages de routes et de trains réalisées par quinze mille personnes qui se sont coordonnées dans le cadre des CDR territoriaux. Il s’agit de la grève générale qui a entrainé le plus grand nombre de blocages en Catalogne.

Voilà pourquoi, ici, en France, nous avons ressenti le besoin de créer un CDR. Nous voulons nous battre contre cette manipulation médiatique qui a pour objectif de modeler l’opinion publique et de faire taire les aspirations d’émancipation des peuples. Inutile de rappeler ici à qui appartiennent les médias de masse et quels intérêts ils défendent. Pour cela nous sommes en train de construire un blog et de nous implanter au sein des réseaux sociaux afin de pouvoir créer une plateforme de contre information capable de diffuser de l’information de première main pour la Catalogne. Nous sommes convaincus que donner un accès à l’information de qualité aux gens est le premier pas indispensable pour qu’ils soient en mesure de choisir le bon camp.

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19 novembre 2017 7 19 /11 /novembre /2017 17:42

 

 

Saad Hariri, reçu par Emmanuel Macron, sera à Beyrouth Mercredi 22 Novembre 2017 (Reuters)

 

Le premier ministre démissionnaire libanais Saad Hariri a annoncé Samedi 18 Novembre 2017 à Paris qu‘il rentrerait à Beyrouth dans les prochains jours et qu‘il préciserait à ce moment-là, après un entretien avec le président Michel Aoun, ses intentions.

L‘annonce surprise de sa démission le 4 novembre 2017 à Ryad a plongé le Liban dans une nouvelle crise et elle a suscité un regain de tensions dans la région, où l‘Arabie Saoudite et l‘Iran se livrent à une lutte d‘influence.

Sa venue en France à l‘invitation amicale d‘Emmanuel Macron a permis, au moins temporairement, de faire baisser la tension et elle a ouvert la perspective d‘une sortie de crise en permettant aux différentes parties de ne pas perdre la face.

« Je remercie Emmanuel Macron pour son soutien », a déclaré Saad Hariri à l‘issue d‘un entretien avec le chef de l’état français, suivi d‘un déjeuner à l‘Elysée, auquel sa femme et l‘un de ses fils avaient aussi été conviés. Ses deux autres enfants sont restés en Arabie Saoudite.

Le président français « a fait preuve d‘une amitié infaillible et, cela, je ne l‘oublierai jamais. La France a montré une fois encore la grandeur de son rôle dans le monde et dans la région et elle prouve son attachement au Liban et à sa stabilité », a-t-il ajouté.

« Pour ce qui est de la situation politique au Liban, je me rendrai à Beyrouth dans les prochains jours », a-t-il poursuivi, précisant qu‘il participerait à la célébration de l‘indépendance libanaise, prévue Mercredi 22 Novembre 2017, « c’est là-bas que je ferai savoir ma position sur tous les sujets après m’être entretenu avec le général Michel Aoun ».

Ce dernier avait fait savoir plus tôt que Saad Hariri, qui avait jusque-là laissé planer le doute sur la date de son retour après deux semaines passées à Ryad, serait à Beyrouth Mercredi 22 Novembre 2017 pour les célébrations de l‘indépendance du Liban.

Le départ du premier ministre démissionnaire de la capitale saoudienne a été accueilli avec soulagement par les autorités libanaises, qui accusaient l‘Arabie Saoudite de le retenir contre son gré, sur fond de lutte d‘influence avec l‘Iran.

Balayant des rumeurs, Saad Hariri avait expliqué Vendredi 17 Novembre 2017 que sa présence à Ryad avait servi « à mener des consultations concernant l’avenir du Liban et ses relations avec ses voisins arabes ».

A Paris, Samedi 18 Novembre 2017, Emmanuel Macron ne s‘est pas exprimé. Mais le chef de l’état français avait précisé, Vendredi 17 Novembre 2017, en marge du sommet social européen de Göteborg, en Suède, qu‘il accueillerait Saad Hariri « en tant que premier ministre libanais, sa démission n’étant pas reconnue dans son pays puisqu‘il ne s‘y est pas rendu ».

« Nous allons continuer à prendre toutes les initiatives que nous jugerons nécessaires pour la stabilité du Liban et pour le protéger des autres crises de la région », a-t-on expliqué à l‘Elysée après le départ de Saad Hariri, « nous entendons être actifs dans la période qui s‘ouvre ».

La France envisage notamment une réunion à Paris du groupe international de soutien au Liban, a-t-on précisé. Ce groupe rassemble la Grande-Bretagne, la France, la Chine, la Russie, les Etats-Unis, l‘Union Européenne, la Ligue Arabe, l‘Italie et l‘Allemagne.

« L‘objectif de la France est d‘essayer d‘accompagner le Liban et les acteurs impliqués pour résoudre cette crise politique », souligne-t-on à Paris. L’objectif est la stabilité du Liban et de mettre le bon fonctionnement des institutions libanaises à l’extérieur des tensions régionales, dans le cadre de la politique de dissociation.

Selon l‘Elysée, la médiation française a été saluée par le président libanais Michel Aoun lors d‘un entretien téléphonique entre ce dernier et Emmanuel Macron, Samedi 18 Novembre 2017, peu avant l‘arrivée de Saad Hariri.

Si la démarche des autorités françaises a permis d‘apaiser temporairement les tensions entre Ryad et Beyrouth, la crise reste entière et de nombreuses questions restent en suspens.

Les intentions de Saad Hariri, qui a dit craindre pour sa vie et qui a accusé l‘Iran et le Hezbollah libanais de semer la discorde dans le monde arabe, restent incertaines.

« L‘apaisement des tensions n‘est pas définitif », dit-on à l‘Elysée. « C‘est une région qui reste soumise aux tensions », comme en témoignent les crispations de ces dernières heures.

Ryad a notamment annoncé avoir rappelé son ambassadeur en Allemagne pour consultation à la suite de propos qu‘auraient tenus Jeudi 16 Novembre 2017 le ministre allemand des affaires étrangères laissant entendre que Saad Hariri était sous influence saoudienne.

Le gouvernement iranien, allié du Hezbollah, a de son côté durci le ton contre la France et il a accusé le gouvernement français d‘alimenter les tensions au Moyen-Orient par ses positions partiales contre Téhéran, sur ses activités dans la région et son programme balistique.

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19 novembre 2017 7 19 /11 /novembre /2017 17:23

 

 

http://www.revolutionpermanente.fr/2000-manifestants-marchent-sur-l-Elysee-contre-les-ordonnances

 

Manifestation du Front Social

 

Deux mille manifestants marchent sur l’Elysee contre les ordonnances

 

A l'appel du Front Social, de plusieurs syndicats et partis politiques, une manifestation était appelée contre la politique macronienne, Samedi 18 Novembre 2017. Entre la place Pereire et l'Elysee, entre mille cinq cent et deux mille manifestants ont dénoncé la politique gouvernementale.

Après quatre manifestations interprofessionnelles contre la deuxième loi travail et une manifestation du Jeudi 16 Novembre 2017 en demi-teinte, le Front Social appelait à une manifestation pour rassembler les grévistes les plus convaincus dans une échéance de rue. Entre mille cinq cent et deux mille manifestants ont répondu présents, entre les cortèges de tête, du Front Social, de plusieurs collectifs locaux du Front Social de Rouen et de la Haute Garonne, du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et de l'Union Syndicale Solidaire (USS).

C’est toute la politique du gouvernement qu’ont dénoncé les manifestants, « Emmanuel Macron, président des patrons, grève générale, c’est cela la solution ». Que ce soient les ordonnances, la sélection à l’université, la baisse de l'Aide Personnalisée au Logement (APL), la baisse de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) ou encore la hausse de la Contribution Sociale Généralisée (CSG), pour les manifestants, il s’agissait de rappeler la nécessité d’un mouvement d’ensemble par des grèves reconductibles, « la loi travail, c’est marche ou crève, la rue répond grève », ont chanté les manifestants.

Face à cette manifestation qui a traversé les quartiers les plus riches de la capitale, le déploiement des forces de polices était tel qu’on pouvait se demander si les Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) n’étaient pas plus nombreuses que les manifestants. Pour les CRS, l’ambiance était à la provocation, entre les coups de matraques sur les boucliers et des fouilles, parfois au corps, des manifestants à la sortie de la manifestation. Pour compléter ce tableau, les deux mille personnes ont finalement été nassées à cinq cent mètres de l’Elysée, place du Pérou, comme pour rappeler que, malgré un taux de popularité au plus bas, il n’est pas question d’oser remettre en cause la politique de Jupiter.

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19 novembre 2017 7 19 /11 /novembre /2017 16:58

 

 

https://es.reuters.com/article/topNews/idESKBN1DJ0LQ-OESTP

 

La mort de José Manuel Maza ouvre un vide au bureau du procureur général à un moment critique (Reuters)

 

La mort subite du procureur général de l’état espagnol, José Manuel Maza, a ouvert Dimanche 19 Novembre 2017 une période intérimaire au ministère public en pleine période de poursuite judiciaire contre le défi indépendantiste catalan, dont la stratégie avait été dirigée personnellement par la main ferme du procureur défunt.

Jose Manuel Maza, qui avait à peine un an de mandat, est décédé subitement à soixante six ans Samedi 18 Novembre 2017 à Buenos Aires en raison d'une insuffisance rénale aiguë, après avoir été hospitalisé après un malaise pendant l’assemblée des procureurs ibéro-américains.

Bien que ses fonctions soient assumées immédiatement par son numéro deux, le procureur adjoint du Tribunal Suprême, Luis Navajas, à titre provisoire, le gouvernement devra commencer à chercher son remplaçant sans délai, un processus qui pourrait prendre deux ou trois semaines.

La période intérimaire coïncide avec deux procédures importantes ouvertes pour des délits tels que la rébellion et la sédition contre les leaders politiques catalans devant l’Audience Nationale et devant le Tribunal Suprême et contre les candidats aux élections régionales du 21 décembre 2017 en prison provisoire.

« Il nous a quitté rapidement et il nous a laissé à un moment critique pour nous », a déclaré le président du Tribunal Suprême et du Conseil Général du Pouvoir Judiciaire (CGPJ), Carlos Lesmes, à Radio Nacional d’Espana (RNE).

La loi prévoit que le procureur général de l’état soit nommé par le roi sur proposition du gouvernement, après avoir entendu le CGPJ, qui aura bientôt une réunion plénière à cette fin.

La position inflexible de José Manuel Maza contre le défi de l'indépendance catalane lui a valu des critiques acerbes de divers secteurs et le gouvernement devra prendre maintenant un nouveau juriste de réputation qui soit à la hauteur du défi.

« Rechercher, déterminer et identifier une personne qui peut accomplir avec satisfaction une responsabilité aussi grave pour accomplir ces procédures, ce n’est pas possible avant deux semaines », a déclaré Carlos Lesmes, qui a défendu la dignité et la loyauté de Jose Manuel Maza dans l'exercice de ses fonctions.

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18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 19:28

 

 

Le Parti Socialiste engage l'exclusion de Gérard Filoche pour un tweet contre Emmanuel Macron (Reuters)

 

La direction du Parti Socialiste a annoncé Samedi 18 Novembre 2017 qu'elle engageait une procédure d'exclusion contre Gérard Filoche, membre du bureau national du Parti Socialiste et figure de son aile gauche, qui a publié un photomontage contre Emmanuel Macron emprunté à l'extrême-droite et rappelant l'imagerie nazie et antisémite.

Ce spécialiste du droit du travail a publié Vendredi 17 Novembre 2017 un tweet présentant le chef de l’état avec un brassard rouge et blanc où la croix gammée est remplacée par le signe du dollar.

Emmanuel Macron y domine un globe terrestre, il a les bras écartés et il est encadré par des drapeaux israéliens et américains et les figures du Président Directeur Général (PDG) d'Altice, Patrick Drahi, du banquier Jacob Rothschild et de Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand.

Le tout est accompagné par la légende suivante, « en marche vers le chaos mondial ». Gérard Filoche ajoute à propos d'Emmanuel Macron qu’il est « un sale type, les français vont le savoir tous ensemble bientôt ».

La Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme (LICRA) a dénoncé un photomontage immonde, emprunté selon elle au site internet de l’association Egalité et Réconciliation de l'idéologue d'extrême-droite Alain Soral.

Il vaut à ce dernier d'être renvoyé le 24 janvier 2018 devant le tribunal correctionnel de Paris, rappelle la LICRA, partie civile dans ce dossier.

« Les mêmes maux appellent les mêmes réponses, dans le cas de Gérard Filoche, la LICRA saisit la justice », a annoncé cette organisation dans un communiqué.

Dans un communiqué, le Parti Socialiste condamne pour sa part un tweet « insupportable, inexcusable et inacceptable, qui porte atteinte aux valeurs mêmes du socialisme ainsi qu'à l'engagement de ses militants contre le racisme et l'antisémitisme. C’est pourquoi la direction du Parti Socialiste a immédiatement décidé d'engager une procédure d'exclusion ».

Parmi d'autres responsables socialistes, le conseiller régional d'Ile-de-France François Kalfon, pourtant très critique envers Emmanuel Macron et sa politique, a pour sa part qualifié sur France Info ce photomontage de « totalement abject ».

Le député socialiste Luc Carvounas, candidat potentiel à la direction du parti, a quant à lui estimé sur son compte twitter que le Parti Socialiste ne pouvait pas « être associé à des injures au président de la république et donc à la France ».

Gérard Filoche a retiré rapidement le photomontage de son compte twitter mais il a dénoncé une cabale en meute, « à priori l’association entre Emmanuel Macron et l’argent est totalement banale. Il y en a cent comme cela », écrit-il, « à l'examen, ce montage et sa source sont mauvais. Dès que je l’ai su, je l'ai retiré. Je suis tout à fait désolé ».

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