Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 juillet 2017 5 21 /07 /juillet /2017 18:20

 

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN1A6263-OFRTP

 

Sean Spicer, porte-parole de la Maison Blanche, a démissionné (Reuters)

 

Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, a démissionné Vendredi 21 Juillet 2017 dans la foulée de l'annonce de la désignation par Donald Trump de l'homme d'affaires Anthony Scaramucci au poste de directeur de la communication de la présidence américaine.

Annoncée en premier lieu par le New York Times, le départ de Sean Spicer a été officialisé peu de temps après par un responsable de la Maison Blanche.

La démission de Sean Spicer intervient alors que Donald Trump et son entourage s'efforcent de mettre un terme aux différentes polémiques qui ont émaillé les six premiers mois de l'homme d'affaires dans le bureau ovale.

Âgé de quarante cinq ans, Sean Spicer a vu sa notoriété s'envoler lorsque l'émission de divertissement Saturday Night Live a commencé à caricaturer ses points de presse.

Il quitte la Maison Blanche au moment où Anthony Scaramucci, un partisan de longue date de Donald Trump, remplace Michael Dubke, qui a démissionné au mois de mai 2017.

Depuis lors, Sean Spicer cumulait les fonctions de porte-parole et de directeur de la communication.

Actuellement employé à l'Export-Import Bank, Anthony Scaramucci devrait commencer à son nouveau poste au mois d'août 2017, précise-t-on de source gouvernementale. Fondateur de Skybridge Capital, il s'était déjà vu proposer le poste d'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) à Paris.

 

Partager cet article
Repost0
20 juillet 2017 4 20 /07 /juillet /2017 19:45

 

https://autonomiedeclasse.wordpress.com/2017/07/20/macron-nest-pas-fort-son-regime-est-le-plus-instable-depuis-le-debut-de-la-5eme-republique-en-1958

 

Emmanuel Macron n’est pas fort. Son régime est le plus instable depuis le début de la cinquième république en 1958.

 

Par Denis Godard

 

Dimanche 9 Juillet 2017

 

Introduction à un meeting de Marxism 2017 à Londres, en compagnie de Richard Boyd-Barrett, député irlandais de People before Profits, de Christine Bucholz, députée allemande de die Linke, et de Maria Syllou, dirigeante du parti socialiste des travailleurs (SEK) de Grèce

 

Je vais commencer en cassant le discours dominant sur Emmanuel Macron et la France.

Emmanuel Macron n’est pas nouveau. Comme vous le savez, il a été banquier et ministre de l’économie.

Emmanuel Macron n’est pas propre. En quelques semaines, trois de ses ministres clef ont dû quitter le gouvernement à cause d’accusations de corruption. Et l’actuelle ministre du travail est attaquée aussi.

Macron n’est pas modéré. Il a prévu de supprimer plus de cent mille postes dans la fonction publique et il prépare une deuxième loi travail. Mais, politiquement aussi, Emmanuel Macron n’est pas une sorte de libéral. Il a déjà annoncé une nouvelle loi antiterroriste renforçant l'état policier et, symboliquement, il a invité Donald Trump au défilé militaire du Vendredi 14 Juillet 2017.

Mais surtout Emmanuel Macron n’est pas fort. Son régime est le plus instable depuis le début de la cinquième république en 1958.

Oui il a gagné une large victoire aux élections législatives avec trois cent soixante dix députés sur cinq cent soixante dix sept députés. Mais ses candidats ont obtenu seulement seize pour cent des votes des inscrits au premier tour des élections législatives. Au deuxième tour des élections législatives, l’abstention a battu des records. Nous pouvons estimer que moins d’une personne sur quatre au-dessus de dix huit ans et vivant en France, inscrits, non inscrits ou étrangers, a exprimé un choix quelqu’il soit.

Et c’est sans parler du manque de cohésion de son nouveau et hétéroclite mouvement et de son groupe parlementaire.

Ce manque de légitimité prend tout son sens dans la perspective annoncée de nouvelle crise financière dans une situation où la position du capitalisme français sur le marché global s’est particulièrement affaiblie depuis dix ans vis-à-vis des autres pays développés.

Cela devrait être un avertissement pour tous et toutes dans un contexte où un parti d'extrême droite, le Front National, a obtenu onze millions de voix au deuxième tour des élections présidentielles.

Cependant si les crises politiques et l’instabilité sont certaines, le développement de l'extrême droite n’est pas une fatalité. Parce qu’il y a une autre face à l’instabilité qui est le haut niveau de combativité de notre classe.

Tout le monde a entendu parler du fort mouvement de l’année dernière, non seulement les journées nationales de grèves et de manifestations mais aussi les places occupées, les manifestations sauvages, les affrontements avec la police et la radicalisation politique.

Cela ne s’est pas arrêté avec la campagne électorale. Un camarade a estimé que, du mois de janvier 2017 au mois de mars 2017, il y a eu un million de journées de grèves, principalement locales, souvent invisibles dans les médias nationaux, un niveau sans précédent durant une campagne électorale.

Il y a eu l’audience pour les mouvements contre les violences policières autour du cas d’un jeune noir, Adama Traoré, tué par la police au mois de juillet 2016, prenant un nouvel écho avec le viol d’un autre jeune homme, Théo Luhaka, par la  police au mois de février 2017.

Après le destruction du camp de la jungle de Calais,  les migrants ont été dispersés dans différents lieux mais cela a diffusé le mouvement de solidarité sur tout le territoire. Et ces mouvements contre les violences policières et le racisme ont convergé en une manifestation de quinze mille personnes à Paris le 19 mars 2017, c'est encore un fort résultat dans une période électorale.

Il faut ajouter au moins deux événements significatifs.

Le premier est le grand mouvement de révolte dans la colonie française de Guyane qui a finalement gagné après plusieurs semaines de lutte contre l'état français. Il y a même eu une manifestation qui a regroupé dix pour cent de la population, l'équivalent d’une manifestation de six millions de personnes en métropole.

Le second, moins massif, mais politiquement significatif, est le fait qu’il y a eu des manifestations, principalement menées par de jeunes activistes contre les meetings du Front National pendant la campagne, avec plusieurs milliers de manifestants à Nantes, à Bordeaux et à Paris. En Corse, de jeunes activistes sont même allés perturber le meeting à l’intérieur.

Nous pourrions aussi parler des sept millions de voix et des meetings de masse réalisés par Jean Luc Mélenchon qui ont en partie exprimé la radicalisation, au travers un profil radical contre l’austérité.

Ce qui signifie qu’il n’y a pas de lune de miel pour Emmanuel Macron. Tout cela met la pression contre les directions syndicales et la Confédération Générale du Travail (CGT) a appelé à une journée de grève et de manifestation le 12 septembre 2017.

Nous devons dire que la grande faiblesse dans la situation est l’état de la gauche organisée, organisationnellement et politiquement. La crise du Parti Socialiste est une bonne nouvelle. Même leur candidat aux présidentielles, Benoît Hamon, a décidé de quitter le parti pour construire son propre mouvement.

La figure dominante à gauche est maintenant Jean-Luc Mélenchon. Mais il y a de gros problèmes avec lui.

Dans le processus de sa campagne, il a affaibli les organisations politiques qui le soutenaient au profit d’un mouvement très anti-démocratique et centré sur lui-même. Politiquement, il a quasiment abandonné les références à la lutte de classe pour un profil nationaliste, proclamant même qu’il était un patriote et argumentant même que la seule solution pour les migrants était de rester chez eux car la France ne pouvait pas les accueillir. Significativement il a abandonné les drapeaux rouges et l’Internationale dans ses meetings pour le drapeau français et la Marseillaise.

Soyons clairs, il n’y aura pas de perspectives pour notre classe et pour une véritable gauche sans la construction de l’unité de classe. Dans un pays où un tiers de notre classe est arabe ou noire cela implique un positionnement clair contre le racisme, non seulement en paroles ou en théorie mais aussi en actes, un positionnement clair contre l’islamophobie, les violences policières et une solidarité totale avec les migrants.

La France est actuellement l’exemple que l’instabilité, les crises politiques et le développement de confrontations, seront des aspects communs pour nous tous. Même si les conditions subjectives dans lesquelles nous opérons sont différentes d’un pays à un autre.

Cela créera d’immenses dangers, mais aussi d’énormes opportunités pour les révolutionnaires. Ce qui signifie que nous avons besoin de construire une cohérence stratégique comme condition à l’agilité tactique nécessaire pour saisir ces opportunités.

Partager cet article
Repost0
20 juillet 2017 4 20 /07 /juillet /2017 19:00

 

http://www.liberation.fr/planete/2017/07/18/le-trumpcare-ne-passe-pas-au-senat-americain_1584595

 

Le Trumpcare ne passe pas au sénat américain

 

Deux nouveaux sénateurs républicains ont annoncé qu'ils voteront contre la réforme de l'assurance santé voulue par le président américain. Le Trumpcare a du plomb dans l'aile.

 

Mitch Mac Connell n'a pas réussi à résoudre son rubik's cube. Le leader de la majorité républicaine au sénat des Etats Unis avait comparé au célèbre casse-tête multicolore la négociation pour tenter de mettre d'accord la majorité républicaine de la chambre haute sur la réforme de la santé. Déjà mal engagé, le vote de ce texte, surnommé le Trumpcare, a été condamné, au moins temporairement, par la défection de deux sénateurs républicains supplémentaires, Lundi 17 Juillet 2017, Mike Lee, sénateur républicain de l'Utah, et Jerry Moran, sénateur républicain du Kansas. C'est un gros revers pour le président Donald Trump qui avait promis, pendant toute la campagne, d'abroger l'Obamacare, la réforme de l'assurance santé de son prédécesseur, dès le premier jour de sa présidence.

Pour voter ce texte, le camp républicain avait en effet besoin de la majorité, soit au moins cinquante voix sur les cinquante deux sièges qu'il possède au sénat, plus celle du vice-président Mike Pence pour faire pencher la balance en cas d'égalité. Or, avant même les déclarations du Lundi 17 Juillet 2017, deux autres sénateurs du Great Old Party (GOP) avaient déjà annoncé qu'ils s'opposaient à l'examen même du texte, Susan Collins, sénatrice républicaine du Maine, et Rand Paul, sénateur républicain du Kentucky. Le vote de la loi, qui devait avoir lieu ces jours-ci, a été annulé. Lundi 17 Juillet 2017, Mitch Mac Connell a reconnu son échec par un curieux euphémisme, « l'effort pour abroger et remplacer l'Obamacare et ses défaillances ne sera pas couronné de succès ».

De son vrai nom « Better Care Reconciliation Act », la proposition de loi républicaine avait été votée, difficilement déjà, à la chambre des représentants au mois de mai 2017. Promesse de campagne de Donald Trump et cheval de bataille des républicains depuis près de sept ans, elle devait abroger et remplacer l'Affordable Care Act (ACA).

Cette réforme emblématique de la présidence de Barack Obama avait permis à vingt millions d'américains, auparavant sans aucune protection sociale, de souscrire une assurance santé.

L'Obamacare avait conduit à deux changements majeurs. C'était d'abord l'interdiction aux assureurs privés de faire payer plus cher, voire de refuser de couvrir des américains avec des antécédents médicaux, les pre-existing conditions, les cancers, l'hypertension et la dépression, ce qui était l'usage, laissant des millions d'individus sans assurance santé. L'ACA avait également permis d'étendre Medicaid aux américains juste au-dessus du seuil de pauvreté. Ce programme, cofinancé par l'état fédéral et les états, fournit aujourd'hui une assurance maladie à plus de soixante dix millions d'américains, individus et familles, aux faibles revenus.

Si seulement quatre sénateurs républicains ont affiché ouvertement leur opposition au texte, de nombreux autres ont exprimé, au moins, leur malaise. A l’instar de John Mac Cain, sénateur républicain de l'Arizona, dont la convalescence, il s’est fait opérer Vendredi 14 Juillet 2017 d’un caillot sanguin, avait déjà repoussé l’examen du Trumpcare.

Le camp républicain a désormais deux solutions. Soit réécrire une énième version du texte, ce qui semble fortement compromis au vu des tiraillements internes. Soit tenter une réforme a minima pour corriger les défauts de l'Obamacare, qui pourrait éventuellement remporter des voix démocrates. Donald Trump, lui, a passé ses nerfs sur Twitter, comme à son habitude, « les républicains devraient simplement abroger cette faillite de l'Obamacare dès maintenant et travailler à une nouvelle loi santé qui partirait d'une page blanche. Les démocrates seraient avec nous ».

Le leader de la majorité républicaine au sénat a également proposé d'abroger purement et simplement l’ACA. Une mesure qui n’a quasiment aucune chance de passer, tant elle laisserait des millions d'américains sans couverture santé et les marchés des assurances dans la tourmente.

Les raisons de l'opposition des républicains au texte de Mitch Mac Connell sont très diverses. Pour les plus conservateurs d'entre eux, qui considèrent que l'état fédéral n'a pas à interférer dans les affaires des états et que le coût des subventions pour financer les assurances est trop élevé, le Trumpcare ne va pas assez loin. Pour d'autres, il s'agit de corriger les variations des montants des franchises pour les assurés, notamment ceux des classes moyennes. Les républicains plus modérés, eux, sont surtout effrayés par la baisse drastique des financements consacrés à Medicaid, qui laisserait des millions d'américains sans protection santé. Selon les estimations du Congressional Budget Office (CBO), une agence indépendante qui mesure les impacts des textes en discussion au congrès, le Trumpcare conduirait à une coupe franche de sept cent soixante douze milliards de dollars pour Medicaid d'ici 2026, soit la perte de leur couverture santé pour au moins quatorze millions d'américains.

L'Obamacare n'échappe pourtant pas à la critique. Les républicains qui refusent de donner leur voix au Trumpcare ne s'opposent pas, loin de là, à une réforme en profondeur de l'héritage du précédent président américain. « Les critiques se sont majoritairement portées sur la volatilité du marché des assurances pour la santé », décrypte Matthew Fiedler, chercheur au Center for Health Policy de la Brookings Institution, think tank basé à Washington District of Columbia, et ancien membre du conseil économique de la précédente administration.

« Avec les plans plus généreux créés par l’ACA, permettant à beaucoup plus d’américains d’être couverts, le prix des franchises s’est retrouvé plus élevé pour certaines catégories de personnes qui l'ont légitimement mal vécu. En parallèle, les assureurs, qui manquaient de visibilité à l'époque, ont établi des franchises trop basses. Leur réévaluation à la hausse était inévitable et forcément désagréable », reconnaît cet économiste de la santé qui a conseillé Barack Obama à la Maison Blanche, « mais les républicains se sont servi de cette agitation des marchés de l’assurance pour nourrir leur critique, qui est avant tout idéologique, par principe, ils n’aiment pas l’idée que l’état fédéral soit aussi intrusif dans la gestion des états ».

Figure de la droite du parti républicain, Ted Cruz avait réussi, la semaine dernière, à imposer un amendement qui a contribué à creuser encore plus profondément le fossé entre les deux extrêmes du parti.

Le sénateur du Texas, tête de gondole du mouvement ultra conservateur Tea Party, propose en effet de permettre aux assureurs d'offrir des plans low cost, en parallèle à d'autres qui conserveraient les obligations de l'ACA. « Une telle mesure conduirait forcément les américains les plus jeunes ou en bonne santé à aller vers les plans moins chers », déplore Matthew Fiedler, « cela créerait de fait deux marchés d'assurance en parallèle et cela ferait mécaniquement grimper le prix des franchises pour ceux qui ont le plus besoin d'une assurance santé ».

La décision des deux sénateurs républicains, Lundi 17 Juillet 2017, est intervenue après une intense journée de mobilisation des sénateurs contre Donald Trump pour défendre l’Obamacare dans tout le pays.

« Les débats autour du démantèlement de l'ACA ont permis de mieux faire comprendre les acquis de cette réforme », affirme, réjoui, Matthew Fiedler, « l’ironie dans tout cela est que plus les républicains veulent l'abroger, plus l’Obamacare devient populaire auprès des américains ».

Partager cet article
Repost0
20 juillet 2017 4 20 /07 /juillet /2017 18:24

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN1A51NS-OFRTP

 

Information judiciaire ouverte contre les assistants du Mouvement Démocrate (Reuters)

 

Une information judiciaire pour abus de confiance, recel d'abus de confiance et escroqueries, a été ouverte Mercredi 19 Juillet 2017 par le parquet de Paris dans l'enquête contre les attachés parlementaires du Mouvement Démocrate (MODEM), a-t-on appris Jeudi 20 Juillet 2017 de source judiciaire.

Une enquête préliminaire avait été ouverte, le 9 juin 2017, sur des soupçons d'emplois fictifs au parlement européen pour des attachés parlementaires de députés du mouvement centriste.

L'ouverture d'une information judiciaire signifie que le parquet estime que les soupçons sont suffisamment solides pour qu'un juge d'instruction soit nommé.

Ces révélations avaient précipité la sortie du gouvernement de trois ministres issus des rangs du parti politique, son président François Bayrou, ministre de la justice, Marielle de Sarnez, ministre des affaires européennes, et Sylvie Goulard, ministre des armées.

François Bayrou, qui a toujours démenti ces accusations, a reconnu à la fin du mois de juin 2017 que son parti, alors dans une mauvaise passe, avait recasé certains salariés à Bruxelles.

L'affaire a démarré par une dénonciation, au mois de mars 2017, de Sophie Montel, députée européenne du Front National, parti lui-même soupçonné d'avoir mis sur pied un système de rémunération frauduleuse de ses salariés avec de l'argent du parlement européen.

Le parquet a alors ouvert une première enquête préliminaire portant sur une vingtaine de députés européens, dont Marielle de Sarnez et un autre parlementaire du MODEM.

Cette enquête préliminaire a été élargie à Jean-Luc Mélenchon, avait-on appris plus tôt dans la semaine.

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2017 3 19 /07 /juillet /2017 19:41

 

http://www.liberation.fr/planete/2017/07/18/la-catalogne-exige-des-policiers-separatistes_1584710

 

La Catalogne exige des policiers séparatistes

 

Par François-Xavier Gomez

 

Lundi 17 Juillet 2017, le directeur de la police régionale de Catalogne présentait sa démission. La semaine dernière, trois ministres quittaient le gouvernement catalan présidé par l’indépendantiste Carles Puigdemont. Les partants ont cédé la place à des partisans déclarés du référendum d’autodétermination fixé au premier octobre 2017 et interdit par la justice.

Leur remplacement a été interprété comme une radicalisation du gouvernement régional. Son chef aurait ainsi cherché à écarter tout responsable doutant de la viabilité du scrutin, pour s’entourer de fidèles qui n’hésiteront pas à désobéir à la justice. Carles Puigdemont a en effet affirmé que, si le oui l’emporte, il déclarera la sécession de façon unilatérale dans les quarante huit heures.

Depuis 1994, la Catalogne, région de sept millions cinq cent mille habitants, dispose, parmi ses larges compétences, d’un corps de police, les Mossos d’Esquadra. Ses dix sept mille agents dépendent politiquement de l’exécutif catalan, mais ont l’obligation de respecter la loi et la justice espagnole. Cela les place dans une situation délicate vis-à-vis du référendum.

Albert Batlle, à la tête de la police régionale depuis 2014, défendait régulièrement la neutralité politique des Mossos d'Esquadra et leur obligation de respecter les décisions judiciaires, un avis partagé par la majorité des syndicats policiers. Cela impliquait que, en cas de réquisition judiciaire, les Mossos d'Esquadra auraient pu être amenés à désobéir aux ordres du gouvernement catalan, pour faire par exemple respecter la fermeture de centres de vote dans les écoles en cas d’organisation d’un référendum illégal. Les Mossos d’Esquadra « sont au service de la loi et des citoyens, ils ne sont pas au service d’un gouvernement de radicaux qui veulent bafouer les normes », a tenu à rappeler Lundi 17 Juillet 2017 à Madrid le ministre de la justice, Rafael Catalá Polo.

Nommé à la tête des Mossos d'Esquadra, Mardi 18 Juillet 2017, l’avocat Pere Soler inonde les réseaux sociaux de proclamations séparatistes. « Vivement que nous nous séparions, vous me faites pitié, tous les espagnols », tweetait-il en octobre. A l’insulte s’ajoute parfois la xénophobie. En 2015, il s’en prenait au candidat socialiste à la mairie de Barcelone, Jaume Collboni Cuadrado en disant que « j'espère qu’il ne dirigera que la communauté pakistanaise ».

Le référendum du premier octobre 2017, résultat d’années d’escalade entre Madrid et Barcelone, peut aussi engager la responsabilité pénale de ses organisateurs. Le chef du gouvernement, le conservateur Mariano Rajoy, assure qu’il empêchera sa mise en œuvre, sans révéler quelle sera sa tactique.

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2017 3 19 /07 /juillet /2017 19:29

 

L'ambassadeur turc à Berlin convoqué, des sanctions évoquées (Reuters)

 

Le ministère allemand des affaires étrangères a convoqué Mercredi 19 Juillet 2017 l'ambassadeur de Turquie pour lui remettre une lettre de protestation après le maintien en détention de six militants des droits de l'homme, dont un allemand, arrêtés au début du mois de juillet 2017 près d'Istanbul, a fait savoir Berlin.

Sigmar Gabriel, chef de la diplomatie allemande, a interrompu ses vacances pour des consultations sur le sujet, a ajouté Martin Schäfer, porte-parole du ministère allemand des affaires étrangères.

Peter Steudtner a été interpellé Mercredi 5 Juillet 2017 avec Idil Eser, directrice d'Amnesty International en Turquie, et huit autres militants des droits de l'homme, alors qu'ils participaient à un atelier sur la sécurité numérique et la gestion de l'information près d'Istanbul.

Ils sont poursuivis pour « commission d'un crime au nom d'une organisation terroriste sans en être membre », ce que le ministère allemand des affaires étrangères a trouvé absurde.

La justice turque s'est prononcée Mardi 18 Juillet 2017 pour le maintien en détention de six d'entre eux, dont Peter Steudtner et Idil Eser, et elle a ordonné la libération des quatre autres militants. La chancelière Angela Merkel a jugé cette décision absolument injustifiée.

Steffen Siebert, porte-parole du gouvernement allemand, a évoqué Mercredi 19 Juillet 2017 une éventuelle suspension de l'aide financière européenne versée à Ankara.

« Malheureusement, nous avons constamment des raisons de parler à la Turquie des droits civiques et de la liberté de la presse », a-t-il déploré, « nous pensons qu'il est important de réexaminer l'aide à la lumière des derniers événements ».

Le cas de Peter Steudtner vient s'ajouter à celui du journaliste germano-turc Deniz Yucel, correspondant de die Welt, arrêté au mois de février 2017 pour diffusion de propagande terroriste, et à une longue série de litiges entre Berlin et Ankara.

Plus de cent cinquante mille personnes ont été limogées ou suspendues dans la fonction publique turque comme dans le secteur privé et cinquante mille personnes ont été arrêtées après le coup d’état manqué du 15 juillet 2016, imputé au prédicateur Fethullah Gülen qui vit en exil aux Etats-Unis.

Selon l'hebdomadaire die Zeit, les autorités turques ont remis à Berlin une liste de soixante huit sociétés allemandes, dont le géant de la chimie Badische Anilin und Soda Fabrik (BASF), accusées d'avoir des liens avec Fethullah Gülen.

La société Daimler fait également partie de la liste, tout comme une épicerie de nuit et un kebab situé dans le nord-ouest de l'Allemagne.

« Nous n'avons jamais entendu parler de cette liste et nous ne pouvons donc pas nous exprimer sur le sujet », a dit une porte-parole de Daimler.

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2017 3 19 /07 /juillet /2017 19:12

 

 

https://www.aplutsoc.wordpress.com/2017/07/17/mise-au-point-du-17-juillet-2017

 

Mise au point 

 

Lundi 17 Juillet 2017

 

Avis aux lecteurs 

 

Plusieurs sites ont repris une version tronquée de notre article relatif aux divergences à l'intérieur de la Confédération Générale du Travail (CGT) Force Ouvrière relatives à la deuxième loi travail. Ils n'en donnent pas la source et ils ne s'en doutent pas, car ils l’ont trouvé sur le site www.alencontre.org qui l’avait repris Vendredi 14 Juillet 2017, sans donner de lien et en procédant à des coupures non indiquées aux lecteurs.

Nous avons signalé ceci au gestionnaire du site www.alencontre.org, qui a réagi en enlevant l’article de son site et en affirmant qu’il ne reprendrait plus rien venant d’Arguments Pour la Lutte Sociale (APLS).

Volontairement ou non, ceci s’apparente à un procédé visant à reprendre des informations et des analyses provenant d’APLS tout en passant son existence sous silence.

Pour notre part, nous continuerons bien entendu à reprendre ou à citer des articles du site www.alencontre.org qui nous semblent intéressants, toujours en donnant la source, en prenant la peine de vérifier les éventuelles coupures non indiquées et en informant les lecteurs de celles que nous pourrions être conduits à opérer. Dans le mouvement ouvrier, ces bons usages portent un nom, c’est la démocratie.

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2017 3 19 /07 /juillet /2017 19:07

 

Le chef d'état-major aggrave la crise en démissionnant (Reuters)

 

Le chef d'état-major des armées a remis Mercredi 19 Juillet 2017 sa démission à Emmanuel Macron sur fond de désaccord avec l'exécutif concernant le budget du ministère de la défense, déclenchant une crise inédite entre le pouvoir politique et la hiérarchie militaire.

« Je considère ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd’hui et demain, et pour soutenir les ambitions de notre pays », écrit Pierre de Villiers dans un communiqué transmis à Reuters.

Selon une source militaire, Pierre de Villiers, nommé à la tête des armées en 2014 et reconduit il y a moins d'un mois, a été reçu par Emmanuel Macron avant le conseil de défense qui a eu lieu Mercredi 19 Juillet 2017 à l'Elysée et ce militaire d'élite lui a annoncé sa démission.

François Lecointre, chef du cabinet militaire du premier ministre Edouard Philippe, a été choisi pour lui succéder et sera chargé de mettre en oeuvre la prochaine Loi de Programmation Militaire (LPM) dans un contexte budgétaire serré.

A cinquante cinq ans, cet ancien élève de Saint-Cyr et militaire de terrain est un héros de la guerre de Bosnie au cours de laquelle il a libéré des soldats français détenus par des serbes en 1995, a rappelé Mercredi 19 Juillet 2017 Emmanuel Macron sur la deuxième chaîne de la télévision française.

« Il n’aura pas un budget à défendre, parce que ce n'est pas le rôle du chef d'état-major, c'est le rôle de la ministre des armées », a dit le président français à Serre-Chevalier, dans le département des Hautes-Alpes, à l'arrivée de l'étape du Tour de France.

« Il aura des troupes à conduire, des opérations à mener, une stratégie à défendre et des capacités à proposer au chef des armées qui est le président de la république. C'est comme cela que la république fonctionne bien », a-t-il ajouté en rappelant la répartition des rôles que Pierre de Villiers aurait oubliée.

Pierre de Villiers avait exprimé la semaine dernière de fortes réserves, en termes crus mais dans le huis clos d'une audition à l’assemblée nationale, à propos des économies imposées par le gouvernement pour 2017.

La coupe budgétaire pour les armées s'élève à huit cent cinquante millions d'euros pour 2017, alors même que Pierre de Villiers plaide de longue date pour une hausse de son budget afin d'atteindre un objectif de deux pour cent du Produit Intérieur Brut (PIB).

« J’ai toujours veillé, depuis ma nomination, à maintenir un modèle d’armée qui garantisse la cohérence entre les menaces qui pèsent sur la France et sur l’Europe, les missions de nos armées qui ne cessent d’augmenter et les moyens capacitaires et budgétaires nécessaires pour les remplir », se justifie le chef d'état-major sortant dans son communiqué.

Le débat a viré à la passe d'armes Mercredi 12 Juillet 2017 lorsque Pierre de Villiers a déclaré devant les députés, réunis en commission de la défense, qu'il ne se laisserait pas « baiser comme cela ».

Emmanuel Macron avait balayé les critiques, Jeudi 13 Juillet 2017, dans un discours prononcé devant toute la hiérarchie militaire, en jugeant dans une allusion transparente qu'il n'était pas digne d'étaler des débats sur la place publique.

« J'ai pris des engagements et je suis votre chef. Les engagements que je prends devant les concitoyens et devant les armées, je sais les tenir et je n'ai à cet égard besoin de nulle pression ni de nul commentaire », avait poursuivi le chef de l’état en haussant délibérément le ton.

Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a estimé que la démission de Pierre de Villiers était inéluctable en raison de ce désaccord connu, une fois que les propos tenus dans le huis clos de la commission de la défense ont été rendus publics, exprimé par un général « assez politique ». Philippe de Villiers, nommé par François Hollande, est marqué à droite.

Emmanuel Macron a rappelé que la baisse du budget pour 2017 était rendue nécessaire par le déficit plus important que prévu mais que l'armée bénéficierait dès 2018 d'une enveloppe augmentée d’un milliard cinq cent millions d’euros.

« J'ai pris des décisions sur le plan budgétaire qui font que, en 2018, il y aura l'augmentation budgétaire la plus importante sur les quinze dernières années », a-t-il souligné sur la deuxième chaîne de la télévision française, « donc je suis derrière nos soldats, derrière les troupes et derrière leurs familles et l’état est pleinement engagé en cohérence avec la stratégie que j'ai annoncée, la volonté d'atteindre deux pour cent du PIB en 2025 dans l'armée ».

Le chef de l'état a annoncé la semaine dernière que le budget de la défense s'élèverait à trente quatre milliards deux cent millions d'euros en 2018, contre trente deux milliards sept cent millions d’euros en 2017. A deux pour cent du PIB, il atteindrait cinquante milliards d'euros en 2025.

Malgré ces engagements, les militaires à la retraite, les seuls à pouvoir s'exprimer, estiment que la crise est grave.

« C'est une crise majeure qui va avoir des conséquences terribles », juge Vincent Desportes, ancien directeur de l’école de guerre, d'où sortent les plus hauts gradés de l'armée française, et désormais professeur associé à l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) de Paris.

Selon lui, il faut remonter au putsch des généraux favorables à l'Algérie française et opposés au général Charles de Gaulle, en 1961, pour retrouver une crise de cette ampleur entre le pouvoir politique et la hiérarchie militaire.

L'opposition, elle, tire à boulets rouges contre le président de la république, trouvant dans cette crise un des premiers angles d'attaque forte contre Emmanuel Macron.

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2017 3 19 /07 /juillet /2017 15:10

 

 

https://www.aplutsoc.wordpress.com/2017/07/17/mise-au-point-du-17-juillet-2017

 

Mise au point

 

Lundi 17 Juillet 2017

 

Avis aux lecteurs

 

Plusieurs sites ont repris une version tronquée de notre article relatif aux divergences à l'intérieur de la Confédération Générale du Travail (CGT) Force Ouvrière relatives à la deuxième loi travail. Ils n'en donnent pas la source et ils ne s'en doutent pas, car ils l’ont trouvé sur le site www.alencontre.org qui l’avait repris Vendredi 14 Juillet 2017, sans donner de lien et en procédant à des coupures non indiquées aux lecteurs.

Nous avons signalé ceci au gestionnaire du site www.alencontre.org, qui a réagi en enlevant l’article de son site et en affirmant qu’il ne reprendrait plus rien venant d’Arguments Pour la Lutte Sociale (APLS).

Volontairement ou non, ceci s’apparente à un procédé visant à reprendre des informations et des analyses provenant d’APLS tout en passant son existence sous silence.

Pour notre part, nous continuerons bien entendu à reprendre ou à citer des articles du site www.alencontre.org qui nous semblent intéressants, toujours en donnant la source, en prenant la peine de vérifier les éventuelles coupures non indiquées et en informant les lecteurs de celles que nous pourrions être conduits à opérer. Dans le mouvement ouvrier, ces bons usages portent un nom, c’est la démocratie.

 

Partager cet article
Repost0
17 juillet 2017 1 17 /07 /juillet /2017 20:02

 

Sept millions de vénézuéliens ont voté au référendum de l'opposition (Reuters)

 

Plus de sept millions de vénézuéliens ont voté Dimanche 16 Juillet 2017 lors du référendum officieux organisé par l'opposition pour accentuer la pression contre le président Nicolas Maduro et contrarier son projet de révision de la constitution, ont annoncé des observateurs.

Le référendum symbolique se tenait alors que l'impopularité de Nicolas Maduro a atteint un niveau record, alimentée par le marasme économique et par trois mois de manifestations durement réprimées qui ont fait près de cent morts.

Les dirigeants de l'opposition ont salué le succès de l'événement organisé en dehors des infrastructures électorales traditionnelles, qui a été cependant endeuillé par une fusillade qui a fait un mort dans un quartier pauvre de Caracas.

« Dimanche 16 Juillet 2017, la dignité a gagné et la tyrannie a perdu », a déclaré Maria Corina Machado, figure de l'opposition. « Un mandat incontestable a été donné pour un nouveau Venezuela, qui commence dès demain », a-t-elle ajouté.

Nicolas Maduro, cinquante quatre ans, a qualifié à plusieurs reprises le référendum d'illégal. Il mène de son côté une campagne pour l'élection, le 30 juillet 2017, d'une assemblée constituante qui pourra modifier la constitution et dissoudre les institutions publiques.

Trois questions étaient posées Dimanche 16 Juillet 2017 aux électeurs.

A une large majorité de quatre vingt dix huit pour cent, ces derniers ont rejeté l'assemblée constituante voulue par le pouvoir et ils se sont prononcés pour que l'armée défende la constitution et pour l'organisation d'élections avant la fin du mandat de Nicolas Maduro, prévue en 2018, selon les observateurs universitaires convoqués par l'opposition.

Près d'un quart de la population du Venezuela a participé au scrutin. Cette participation se rapproche sensiblement des sept millions sept cent mille suffrages remportés par l'opposition aux dernières élections législatives du mois de décembre 2015 et des sept millions trois cent mille voix rassemblées à l'élection présidentielle de 2013, remportée de justesse par Nicolas Maduro.

Le vote, s'il a remonté le moral d'une opposition affaiblie par le bilan humain des manifestations, n'augure pas pour le moment d'un changement de gouvernement ni d'une sortie de crise.

L'acte de désobéissance civile sera suivi d'un événement baptisé l’heure H, peut-être le point de départ d'une grève nationale, a annoncé l'opposition.

Le référendum non autorisé a été endeuillé par une fusillade qui a fait un mort à Caracas.

Selon la table de l’unité démocratique (MUD), la coalition de l'opposition, un groupe paramilitaire a ouvert le feu à Catia, un quartier pauvre de Caracas, où plusieurs milliers de personnes participaient à cette consultation symbolique.

Une femme de soixante et un ans a été tuée et trois autres personnes ont été blessées, a annoncé le bureau du procureur de l’état.

Les images diffusées par la télévision montrent des gens en train de se disperser tandis que résonnent des tirs d'armes à feu. Un grand nombre de personnes cherchent à se mettre à l'abri dans une église.

Selon Mariela Perez, employée d'une clinique, des partisans de Nicolas Maduro ont ensuite encerclé l'église où les électeurs avaient trouvé refuge et menacé de brûler le prêtre qui les avait accueillis. Un responsable religieux a finalement négocié leur sortie.

Les vénézuéliens expatriés ont également participé au vote, de la Floride à l'Australie et jusqu'à Madrid. Selon le chef de l'opposition Henrique Capriles, un million de vénézuéliens vivant à l'étranger ont voté.

Au Venezuela, certains employés du secteur public, à qui le gouvernement avait conseillé de le pas prendre part au vote, ont cherché à participer en se faisant discrets, par exemple en se rendant déguisés dans les bureaux de vote.

Depuis sa large défaite aux élections législatives de 2015, Nicolas Maduro refuse de reconnaître l'autorité de l’assemblée nationale, où l'opposition est majoritaire.

Pour l'ancien syndicaliste, le Venezuela est victime d'une guerre économique et les manifestations de l'opposition ne visent qu'à le destituer, avec le soutien des Etats-Unis.

Dans un appel téléphonique à la télévision publique, il a pris acte de la consultation organisée par l'opposition, mais l'a qualifiée de consultation interne.

« J'appelle l'opposition à se calmer. En tant que président de la république, je lance un appel à la paix », a déclaré le chef de l’état.

Partager cet article
Repost0