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16 juillet 2017 7 16 /07 /juillet /2017 18:00

 

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article41533

 

Ensemble et le Mouvement de la France Insoumise (MFI), de quelques inquiétudes et des moyens de les lever

 

Par Francis Sitel

 

Vendredi 14 Juillet 2017

 

Les échanges, écrits et oraux, des derniers jours paraissent confirmer les raisons des inquiétudes qui existent pour Ensemble, mais aussi les possibilités de surmonter celles-ci.

Inquiétude que des choix de portée stratégique soient opérés en fonction de considérations tactiques.

Beaucoup d’arguments échangés dans le débat actuel sont de nature tactique, autour de la question des investissements militants, et d’autres sont d’ordre stratégique, dès lors qu’on évoque un changement d’époque, ou qu’on juge obsolètes les questions de l’unité, ou de l’organisation sous forme de parti.

Si le débat sur ces deux ordres de problèmes est utile, le danger est de prendre des décisions stratégiques au nom d’arguments tactiques. Rappelons ce sur quoi nous serons nécessairement d’accord. D’abord qu’une réflexion stratégique ne peut être bornée à un cadre purement français, il faut prendre en compte que nous sommes confrontés à plusieurs ondes de choc internationales, état du capitalisme, dérèglement climatique et plus généralement crise écologique, signification de l’élection de Donald Trump, signification du Brexit pour l’Union Européenne et déstabilisation du Moyen-Orient avec ses effets, guerre, terrorisme et mouvement de population. Ensuite que cette réflexion ne saurait être surdéterminée par les résultats d’une séquence électorale, certes fort importante, mais aussi très spécifique, du fait des logiques de type bonapartiste qui l’ont dominée.

Tous considérants qui invitent à prendre le temps et à se donner les moyens d’approfondir nos analyses en prenant en compte ces données dans toute leur ampleur et complexité.

Inquiétude de voir que les appels à rejoindre le MFI ne s’accompagnent guère d’analyses un peu travaillées sur les raisons du succès de ce mouvement et même de ce qu’est actuellement ce même mouvement dans sa diversité, dans ses forces et dans ses faiblesses.

Ne faut-il pas prendre en considération ce qu’on pourrait pointer comme une double nature du MFI ?

D’une part, le MFI a été le vecteur de la campagne de Jean Luc Mélenchon et, à ce titre, il a cristallisé une puissante mobilisation de gauche, permise par les axes sociaux et écologistes développés par le candidat et forte dans les villes populaires et dans la jeunesse, et il a capté une part de la puissante volonté qui s’est manifestée au cours de cette campagne de rejet du Parti Socialiste et de renouvellement de tout le personnel politique ainsi que des formes du débat et d’engagement politique. D’où la force du vote en faveur de Jean Luc Mélenchon et la place prise par le MFI.

D’autre part, le MFI ne peut être totalement dissocié du projet politique au service duquel il a été constitué. Ce projet est d’abord présidentialiste, construit depuis 2012 avec l’objectif de gagner les élections présidentielles par la conquête de l’hégémonie sur la gauche.

De ce point de vue, le pari objectivement gagné, pour reprendre la formule d’Eric Coquerel, ce sont aussi les défaites et les crises additionnées du Parti Socialiste, du Parti Communiste Français (PCF), d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) et d’Ensemble. Et cela en fonction d’une orientation prenant ses distances avec la référence à la gauche pour développer un discours empreint de populisme, de nationalisme et d’autoritarisme.

Le paradoxe, permis par la prégnance des logiques bonapartistes lors de cette campagne, est que le succès électoral de Jean Luc Mélenchon, et à un moindre degré celui du MFI lors des élections législatives, a été rendu possible par un audacieux équilibre entre la mobilisation de la gauche plutôt anti sociale libérale que radicale et une orientation marquée de populisme, d’où l’invention dudit populisme de gauche.

Au sortir de la séquence, il y a un fait incontestable. Le MFI représente un capital politique important, sur le plan militant, matériel et symbolique, mais cristallisé autour de la figure de Jean Luc Mélenchon.

D’où une inconnue quant au devenir possible du MFI en tant que mouvement politique. Des tensions sont prévisibles dès lors que le MFI est appelé à muter de mouvement ayant porté la campagne de Jean Luc Mélenchon au premier tour des élections présidentielles, puis sous le patronage de ce dernier celle des candidats pour les élections législatives, en mouvement politique pérenne appelé à se définir par rapport à la gauche.

Nous pouvons penser que le MFI est appelé à devenir une composante de la gauche en cours de redéfinition. Mais tant que cette décantation n’est pas réalisée, il est trop rapide de décréter que le MFI a d’ores et déjà gagné l’hégémonie sur la gauche. Alors qu’on ne sait pas ce qu’est appelée à devenir cette gauche, qui restera nécessairement diverse, ni même si le MFI ambitionnera une telle hégémonie définie par rapport à la gauche.

Il serait raisonnable à cette étape de considérer que le MFI présente un grand intérêt et une importance décisive pour toute perspective de recomposition à gauche et pour tout projet de construction d’une force de transformation sociale, écologique et démocratique.

Un tel jugement, qui peut être largement partagé, suffit pour reconnaître l’importance de l’intervention des militants qui sont investis dans le MFI et pour chercher à préciser de quelle manière Ensemble se doit d’intervenir positivement en direction du MFI.

En revanche, moins raisonnable est l’agitation consistant à dire qu'il faut qu’Ensemble intègre le MFI. En effet un tel mot d’ordre peut renvoyer à des options très différentes. Il y a la dissolution d’Ensemble dans le MFI. Il y a le projet d’un investissement militant dans le MFI pour y constituer un courant anticapitaliste sur le modèle d’Anticapitalistas au sein de Podemos, sans préciser si l’on songe à une telle entrée comme négociée avec le MFI ou résultant de la somme d’insertions individuelles. Il y a un investissement de type entriste, avec la volonté de défendre au sein du MFI des méthodes de fonctionnement démocratique et le pluralisme politique. Il y a plus prudemment la volonté d’engager avec le MFI un débat sur ce que pourrait être un mouvement effectivement pluraliste et démocratique.

Le moyen de lever les inquiétudes est de prendre le temps de clarifier entre ces diverses options et de s’intéresser au devenir réel du MFI.

Inquiétude quant à une possible inversion des normes de notre militantisme.

Soit on considère comme décisive l’existence d’Ensemble, comme mouvement politique, avec ses capacités, certes limitées mais non négligeables, d’élaboration, de débat et d’action, pour envisager quelles interventions possibles en direction du MFI. Soit on inverse les termes du problème, en posant l’impératif d’intégrer le MFI, en fonction duquel on envisage à quoi peut éventuellement servir Ensemble et ce que pourrait être son devenir.

Il semble que cette seconde approche lorsqu’elle est défendue soit justifiée moins par les qualités du MFI que par les défauts d’Ensemble. Certaines réflexions actuelles sont dominées par un dénigrement, voire un ressentiment à l’égard d’Ensemble. Cela renvoie aux difficultés auxquelles Ensemble a été confronté tout au long de sa courte existence. Mais aussi à un phénomène qu’il convient d’aborder de front, le sentiment qu’Ensemble aurait fait la démonstration de son inutilité.

Cette question demande à être débattue clairement et sérieusement. Elle résulte d’un état de fait au sortir de cette incroyable campagne électorale. Ensemble a soutenu la candidature de Jean Luc Mélenchon, mais en a tiré moins de bénéfices que de divisions aggravées en son sein et des frustrations. Est-ce de la faute d’Ensemble, ou d’une partie d’Ensemble, celle qui aurait traîné des pieds, qui aurait manqué d’enthousiasme ? Certains camarades le pensent.

Pourtant, les désaccords très profonds qui existent au sein d’Ensemble à propos des positions défendues par Jean Luc Mélenchon n’ont pas empêché Ensemble en tant que mouvement de soutenir sa candidature, de proposer qu’un cadre pluraliste soit mis sur pied et qu’une campagne commune soit menée. Jean Luc Mélenchon ne voulait pas de cela. On peut penser qu’il a eu tort, mais on ne saurait relativiser ni la cohérence ni la détermination de ses choix, tout centrer sur lui et affirmer l’hégémonie du MFI. Il est clair qu’au terme de sa campagne il ne s’interroge pas pour savoir où étaient les six cent cinquante mille voix qui pense-t-il lui ont fait défaut, mais considère que les sept millions de voix obtenues confortent la validité du choix qu’il a fait.

Une explication honnête et sérieuse est également nécessaire quant à ce qu’a été l’expérience du Front De Gauche (FDG) et à propos du bilan d’Ensemble. Cela en vue de clarifier quelques questions, sans obligation de tomber d’accord au terme de l’échange.

Quelles étaient les attentes des uns et des autres par rapport au FDG et pour Ensemble ?

Quelles explications apportons-nous à l’échec du FDG ? Ainsi qu’à propos des limites qui sont celles d’Ensemble ?

Des désaccords existent entre nous, mais il convient de les formuler, et non les laisser à l’état de non-dits, justifiant des faits accomplis et des choix non débattus.

Cette fois encore cette réflexion n’a pas à être surdéterminée par les seuls choix d’ordre électoral faits au cours de la dernière période.

Le projet fondateur d’Ensemble est d’une tout autre portée, en termes de défense de thèmes sociaux, démocratiques, écologistes, féministes et internationalistes. Ensemble a-t-il démérité de ce point de vue ? Quant à la perspective de constitution d’une force politique nouvelle répondant aux intérêts des exploités et des dominés, elle a subi des échecs, les conditions de sa défense ont incontestablement changé, discutons-en. En évitant les emballements pouvant conduire à une désagrégation non voulue du capital que porte Ensemble.

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16 juillet 2017 7 16 /07 /juillet /2017 17:24

 

La Turquie commémore l'échec du coup d’état du 15 juillet 2016 (Reuters)

 

Des centaines de milliers de turcs se sont rassemblés Samedi 15 Juillet 2017 pour célébrer l'échec du coup d’état du 15 juillet 2016, une démonstration massive de soutien en faveur du président Recep Tayyip Erdogan, une semaine après un imposant rassemblement de l'opposition à Istanbul.

Une foule enthousiaste agitant le drapeau national s'est regroupée dans la métropole de l'ouest de la Turquie pour écouter le chef de l’état promettre de punir ses ennemis et rendre hommage aux civils qui s'étaient dressés l'an dernier face aux chars des putschistes.

Le coup de force mené par des militaires factieux, qui ont notamment bloqué les ponts d'Istanbul et bombardé le parlement à Ankara, a échoué au cours de la nuit face aux foules d'habitants que Recep Tayyip Erdogan avait appelés à descendre dans les rues.

« Ils n'ont fait preuve d'aucune pitié quand ils ont pointé leurs fusils contre mon peuple », a lancé le président turc, « mon peuple n'avait que son drapeau, comme aujourd'hui, mais ce qui est encore plus important, c'est qu'il avait la foi ».

La tentative de coup d’état a fait deux cent quarante morts, mais elle a aussi sans doute marqué la fin des interférences de l'armée dans la vie politique turque et ouvert la voie à une campagne de purges qui ont touché toutes les strates de la société.

Le putsch manqué a encouragé le nationalisme turc et il a creusé le fossé entre les partisans de Recep Tayyip Erdogan, chantre d'un islamo-conservatisme très populaire dans les campagnes, et les militants laïcs.

Depuis le 15 juillet 2016, quelque cent cinquante mille personnes ont été limogées ou suspendues de leurs fonctions, dans le secteur public comme dans le secteur privé, pour leurs liaisons présumées avec la confrérie güléniste accusée d'être l'instigatrice du putsch.

Vendredi 14 Juillet 2017, un décret a encore ordonné la démission de sept mille autres policiers, fonctionnaires et enseignants, accusés d'être liés au prédicateur Fethullah Gülen, qui vit aux Etats-Unis depuis 2001.

« Quiconque trahit la nation ne restera pas impuni », a déclaré Samedi 15 Juillet 2017 Recep Tayyip Erdogan, promettant à nouveau de restaurer la peine de mort si le parlement vote en faveur de son rétablissement, une mesure qui mettrait fin automatiquement à la candidature d'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne.

Pour les adversaires de Recep Tayyip Erdogan, organisations de défense des droits de l'homme par exemple, le président turc a profité de l'état d'urgence imposé après le putsch manqué pour cibler l'opposition, les intellectuels, les journalistes et les responsables politiques kurdes.

Près de cent soixante journalistes, selon une comptabilité dressée par le comité pour la protection des journalistes, ont été emprisonnés depuis le coup d’état manqué.

« Le gouvernement turc s'est enfoncé dans une spirale liberticide sans précédent sous prétexte de lutter contre les putschistes », a déploré Samedi 15 Juillet 2017 l'association Reporters Sans Frontières (RSF) dans un communiqué.

« Avec plus de cent journalistes derrière les barreaux, la Turquie est aujourd'hui la plus grande prison du monde pour les professionnels des médias », a ajouté RSF.

« Ce parlement, qui a résisté aux bombes, a été rendu obsolète et privé de son autorité », a pour sa part déploré Kemal Kilicdaroglu, leader du parti républicain du peuple (CHP), républicain, social démocrate et laïc, principal parti d’opposition, évoquant le référendum remporté de justesse au mois d’avril 2017 par Recep Tayyip Erdogan.

Grâce à la réforme constitutionnelle qu'il portait, Recep Tayyip Erdogan a pu élargir les prérogatives présidentielles, parfois au détriment du parlement.

« Au cours de l'année qui s'est écoulée, la justice a été détruite. Au lieu d'une normalisation rapide, un état d'urgence permanent a été instauré », a dit Kemal Kilicdaroglu.

Kemal Kilicdaroglu a achevé au mois de juillet 2017 une marche de vingt cinq jours au cours de laquelle il a parcouru quatre cent vingt cinq kilomètres d'Ankara à Istanbul pour réclamer la libération d'un député du CHP condamné à vingt cinq ans de prison pour espionnage.

Largement passée sous silence par les médias pro-gouvernementaux, cette marche s'est toutefois terminée Samedi 8 Juillet 2017 par un immense rassemblement dans lequel des centaines de milliers de manifestants ont réclamé la fin de la répression.

Dans un communiqué, le département d’état américain a loué la lutte des turcs pour la démocratie l'an dernier mais il a aussi insisté sur la nécessité de préserver les libertés fondamentales. « Plus de voix, et non pas moins, sont nécessaires dans les temps difficiles », a-t-il dit.

Au soleil couchant, des milliers d'habitants d'Istanbul se sont rendus Samedi 15 Juillet 2017 vers le pont qui enjambe le Bosphore où des foules de civils, descendus à l'appel du président Recep Tayyip Erdogan, avaient affronté les chars et les soldats qui s'étaient emparés de l'ouvrage au début de la tentative de putsch il y a un an.

De nombreux marcheurs brandissaient des drapeaux turcs et des photographies des personnes mortes ce soir-là. Le pont se nomme désormais le pont des martyrs du 15 juillet 2016.

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16 juillet 2017 7 16 /07 /juillet /2017 16:55

 

 

http://www.elmundo.es/cataluna/2017/07/15/59692a76e2704e48498b45a0.html 

 

Oriol Junqueras impose à Carles Puigdemont un gouvernement kamikaze pour le premier octobre 2017

 

Samedi 15 Juillet 2017 

 

Remplacement de trois ministres pour préparer un affrontement avec l’état au mois de septembre 2017 

 

Oriol Junqueras obtient de nouvelles attributions et demande à partir de maintenant des décisions collégiales 

 

Carles Puigdemont a présenté Vendredi 14 Juillet 2017 le gouvernement qui va préparer le référendum unilatéral du premier octobre 2017. Après le changement de trois ministres, tous les trois du parti démocrate européen catalan (PDC), en raison de divergences sur la manière d'atteindre cet objectif, le président du gouvernement dirige à partir de maintenant un exécutif déterminé à assumer la confrontation avec l’état jusqu'à ses ultimes conséquences. Oriol Junqueras, grand gagnant de la crise, obtient de nouvelles attributions et sera l'homme fort indiscutable du nouveau gouvernement.

Les nouveaux ministres, le porte parole Jordi Turull, le ministre de l’intérieur Joaquim Forn et la ministre de l’enseignement Clara Ponsatí, ont en commun leur indépendantisme intransigeant et ils soutiendront le processus d’indépendance jusqu’au bout.

Si le processus est par définition tumultueux, les deux derniers jours ont été les plus agités dans la période récente. Plusieurs poids lourds ont quitté le gouvernement,  en particulier Neus Munté en charge à ce jour de faire le compte rendu tous les mardis des réunions de l'exécutif. Porte-parole et conseiller de la présidence, ses relations avec Carles Puigdemont se sont détériorées ces derniers temps, mais personne ne pensait à une rupture aussi rapide et aussi abrupte.

Les doutes de Jordi Jané et de Meritxell Ruiz étaient plus connus. A la direction de deux ministères clés pour relever le défi posé par le référendum unilatéral du premier octobre 2017, ils étaient tous les deux partisans de diminuer le niveau d'implication du gouvernement dans le vote, par exemple en mettant certaines parties de l'organisation dans des mains extérieures. Mais, contrairement au processus participatif du 9 novembre 2014, sans valeur juridique et sans conséquences tangibles, Carles Puigdemont et Oriol Junqueras ont promis une consultation avec toutes les garanties d'une vraie élection.

Carles Puigdemont ne veut pas de doutes relatifs au premier octobre 2017 et il n’a pas hésité plus d’une semaine pour changer un tiers de son gouvernement. La démission de Jordi Baiget il y a quelques jours, précisément parce qu’il doutait que le référendum puisse avoir lieu dans les conditions annoncées et parce qu’il avait peur de l'impact de la confrontation avec l’état, était le prologue des démissions des trois autres ministres.

Personne à l’intérieur du gouvernement ne doute que l'affrontement aura lieu cette fois-ci. Ils savent que le Tribunal Constitutionnel annulera la loi référendaire approuvée par le parlement à la fin du mois d’août ou au début du mois de septembre 2017 et ils sont déterminés à ne pas se conformer à la suspension. Ils veulent forcer Mariano Rajoy à prendre des mesures coercitives et ils comptent sur une réaction massive et permanente des catalans. A partir de ce moment là, tout est possible, pensent-ils.

Avec cet objectif à l'esprit, Carles Puigdemont et Oriol Junqueras disent que les changements doivent être effectués dans le cadre qui a été conçu par Artur Mas avant d'être contraint de quitter la présidence par la Candidature d’Unité Populaire (CUP). Conscient du fait que les troubles dans les grandes sections du PDC avaient augmenté après le départ de Jordi Baiget, le chef de l'exécutif catalan voulait entendre un par un, Mercredi 12 Juillet et Jeudi 13 Juillet 2017, tous les ministres de son parti. Vendredi 14 Juillet 2017, il a dit qu'il ne voulait destituer personne et que les trois ministres ont fait « un pas de côté » par leur volonté propre.

Joaquim Forn, ministre de l’intérieur, sera responsable des Mossos d'Esquadra, dont le comportement sera crucial si la confrontation ouverte arrive. Clara Ponsatí, ministre de l’enseignement, sera responsable de l’ouverture des bureaux de vote le premier octobre 2017. En fait, la seule obsession du gouvernement qui a été formé Vendredi 14 Juillet 2017 est le référendum.

Mais les divergences entre Carles Puigdemont et son parti se sont élargies ces jours-ci. D’abord parce qu’il n’y a aucun ministre sortant d’Esquerra Republicana de Catalunya (ERC). Les grandes sections du PDC ont le sentiment qu’elles assument seules pour l'instant les conséquences juridiques du processus, ainsi que le remaniement du gouvernement est le seul changement dans l'espace  indépendantiste. Il est rappelé que Neus Munté est vice-président du PDC.

Les quatre ministres sortants sont membres du PDC. Le secrétaire du gouvernement, Joan Vidal de Ciurana, est remplacé par Victor Cullell.

Carles Puigdemont et Oriol Junqueras ont expliqué les changements lors d'une conférence de presse dans la matinée avant l’installation des nouveaux ministres dans l’après midi. Le président a voulu montrer une volonté de fer. « La loi d’autonomie régionale prendra fin le premier octobre 2017 avec un référendum d’autodétermination. Le lendemain, commencera une nouvelle étape fondée sur la volonté des catalans. Ou bien ce sera une nouvelle étape de l’autonomie, si le non est majoritaire, ou bien la Catalogne commencera à marcher comme un état indépendant », a-t-il dit.

Carles Puigdemont et Oriol Junqueras ont assuré que, après le remaniement gouvernemental, le gouvernement ne pourra pas empêcher le référendum. « Nous avons du mal à voir comment dans un état démocratique on peut empêcher de voter des millions de personnes qui veulent voter », a dit Carles Puigdemont.

Oriol Junqueras a annoncé la création à partir de maintenant d’un organe de coordination du référendum, formé par les deux principaux dirigeants du gouvernement, le nouveau secrétaire de l'exécutif Victor Cullell et le secrétaire général de la vice-presidence Josep Maria Jové.

Cependant, ce comité n’empêchera pas un autre de continuer à fonctionner, un autre comité plus secret qui agit dans l'ombre depuis des mois et qui a été l'une des principales causes du départ des démissionnaires. Il se compose, entre autres, d'anciens dirigeants nationalistes comme David Madí, Xavier Vendrell et Artur Mas.

Les ministres du PDC se plaignent de ne pas avoir toutes les informations, mais ils ont dû supporter toutes les conséquences, y compris pénales, de leurs décisions. Ce comité est toujours en activité, a confirmé Carles Puigdemont.

Le remaniement ministériel permet enfin à Oriol Junqueras d’assumer  les processus électoraux clés dans la préparation du premier octobre 2017 qui font partie du département de la vice-présidence. Le leader de l’ERC a annoncé que, conformément à sa demande, le gouvernement prendra à partir de maintenant toutes les décisions sensibles de manière collégiale.

Le vice-président propose cette formule pour faire en sorte que personne ne cherche à l’écarter d’une future campagne électorale. Après avoir obtenu le soutien inconditionnel de tous les membres du gouvernement, Carles Puigdemont et Oriol Junqueras pensent qu'il n'y a pas de retour en arrière possible.

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16 juillet 2017 7 16 /07 /juillet /2017 15:56

 

https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/150717/trois-positions-dans-fo-face-aux-ordonnances-de-macron

 

https://www.anti-k.org/2017/07/15/dans-la-cgt-force-ouvriere-fo-trois-positions-en-presence-face-aux-ordonnances-de-macron/

 

Trois positions dans la Confédération Générale du Travail (CGT) Force Ouvrière face aux ordonnances d'Emmanuel Macron

 

Samedi 15 Juillet 2017

 

La dite guerre éclair d'Emmanuel Macron pour une contre-réforme qui aboutisse à une deuxième loi travail repose sur un certain type de gestion institutionnelle autoritaire ainsi que sur l’appui accordé à cette politique par la direction de la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT) de Laurent Berger et par celle de la CGT Force Ouvrière.

 Le dirigeant de la CGT Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, tout aussi chef qu'Emmanuel Macron, s’accorde avec le gouvernement d’Edouard Philippe et la présidence d'Emmanuel Macron. Ces derniers gèrent conjointement la négociation clé de l’ouverture du quinquennat.

Elle est menée officiellement par la Directrice des Ressources Humaines (DRH) Muriel Pénicaud, l’actuelle ministre du travail. Muriel Pénicaud a déjà répondu favorablement, comme patronne de Business France, aux demandes d'Emmanuel Macron, lorsqu’il était ministre de l'économie et du numérique, du mois d'août 2014 au mois d'août 2016, pour l’organisation et le financement, pour trois cent quatre vingt mille euros, de la French Tech Night de Las Vegas, du 6 janvier 2016. Une aide qui risque de lui retomber sur les pieds dans les semaines qui viennent. Elle risque d’avoir un contrat de projet au gouvernement.

Le soutien des deux appareils syndicaux, la CFDT et la CGT Force Ouvrière, est important. Toutefois, l’opposition à cette contre-réforme irrigue, de manière différenciée certes, un ensemble syndical allant de l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA) à la CGT en passant par l’Union Syndicale Solidaire (USS).

L’issue de ce possible affrontement social dépendra de la mobilisation sociale, dès maintenant, sous des formes diverses et avec la constitution d’un bloc social qui pourrait bien inclure un secteur des étudiants et des enseignants, suite au coupes budgétaires, et divers mouvements sociaux. Sous une telle pression, les différenciations au sein de la CGT Force Ouvrière ne sont pas négligeables. C’est ce qu’analyse cette contribution qui permet de ne pas rester scotché à l’information de la grande presse et à la communication très contrôlée d'Emmanuel Macron.

Les ordonnances d'Emmanuel Macron sur la contre-réforme du code du travail se préparent et chacun sait très bien quel va être leur contenu. L’intérêt de la classe ouvrière, c’est que les directions confédérales rompent le soi-disant dialogue social au sommet et mettent leur force dans la bataille pour la grève générale du 12 septembre 2017, de façon à aller vers la réalisation du tous ensemble pour affronter Emmanuel Macron et son gouvernement, qui veulent adopter les ordonnances le 20 septembre 2017.

Loin des projecteurs médiatiques, une bataille importante se joue à l'intérieur de la CGT Force Ouvrière.

Son dirigeant Jean-Claude Mailly prétend qu’une vraie négociation se déroule avec le gouvernement. Il fait croire que la hiérarchie des normes dans le droit du travail n’est pas en péril. Il ne parle plus de la première loi travail si ce n’est pour dire qu'Emmanuel Macron et Edouard Philippe s’y prennent bien mieux que François Hollande et Manuel Valls parce que, avec eux, on est entendu. Il affirme que le soi-disant Contrat de travail à Durée Indéterminée (CDI) de projet n'est pas un réel danger et il accepte par avance les mesures annoncées à l’encontre des conseils des prud’hommes et des Comités d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT). Il désavoue, dans l’Humanité du 2 juin 2017, les unions départementales qui, comme à Paris, ont manifesté à la fin du mois de juin 2017 aux côtés de la CGT, de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) et de l'USS, en parlant d’initiatives isolées, alors que ces unions départementales sont les plus nombreuses. Tout cela fait beaucoup, excusez du peu, même s’il tente de nous rassurer en prétendant que, au final, il se déterminera en toute indépendance selon ce que sera, ou pas, le contenu des ordonnances.

Cette tentative d’accrocher la CGT Force Ouvrière au char gouvernemental produit une opposition montante, sans nul doute majoritaire, parmi les syndicats et les militants.

La seconde position en présence est très simple, c’est la position de classe. Il faut afficher l’exigence de retrait des ordonnances d'Emmanuel Macron tout en maintenant celle d’abrogation de la première loi travail. Il faut cesser de raconter des fadaises sur le dialogue social au sommet. Ce qui doit se discuter, c’est qu’il faut mettre fin à ce qui est le contraire d’une négociation. Il faut préparer la grève unitaire et totale pour le 12 septembre 2017. Il faut la démocratie et le débat. Un Comité Confédéral National (CCN) de la CGT Force Ouvrière est nécessaire tout de suite.

En effet, le prochain CCN de la CGT Force Ouvrière est pour l’instant fixé à la fin du mois de septembre 2017.

Cette position est en train d’avancer. la Fédération des Transports et de la Logistique ainsi que l’Union Départementale du Finistère avec sa nouvelle secrétaire départementale Nadine Hourmant, issue de la lutte des usine Doux, appellent au 12 septembre 2017.

Mercredi 12 Juillet 2017, le Canard Enchainé, sous le titre « fronde syndicale contre le patron Mailly », a prétendu que toutes les Unions Départementales de Bretagne, ainsi que celles de la Manche, de la Loire-Atlantique, du Rhône et de l’outre-mer, ainsi que la Fédération de l’Équipement, « entretiennent la jacquerie ».

De fait, cet article du Canard Enchaîné entretient un confusion. Il met dans le même sac des Unions Départementales et des organisations qui s’orientent vers la ligne de l'Union Départementale du Finistère, d’autres qui tout simplement veulent maintenir l’unité constituée contre la première loi travail avec la CGT, la FSU et l'USS, comme l'Union Régionale de l'Ile-de-France (URIF) et les Unions Départementales de Seine-Maritime et de l’Allier, et d’autres qui entendent bien protéger Jean Claude Mailly.

De plus, en employant le terme de « jacquerie contre Jean Claude Mailly », il contribue aux manœuvres internes visant à décrédibiliser les opposants, d’autant plus que ceux-ci, répétons-le, sont potentiellement majoritaires. Ce terme contient aussi une référence aux bonnets rouges de 2013, une étape très importante de la lutte des classes de ces dernières années sur laquelle il faudrait revenir.

Le Canard Enchaîné a ajouté aux Unions Départementales de Bretagne plusieurs Unions Départementales ayant adopté des textes de ce genre, des piqûres de rappel qui ne mangent pas de pain, ainsi que des Unions Départementales dans lesquelles ces questions sont clairement en discussion.

L'argumentaire des protecteurs de l’appareil confédéral est le suivant. Il ne faut pas s’en prendre aux personnes et donc il est interdit de nommer le secrétaire confédéral, c’est pourtant lui, Jean Claude Mailly, qui va voir le gouvernement, qui s’en félicite et qui raconte des bobards de plus en plus énormes, il ne faut pas demander de CCN extraordinaire, autrement dit il faut attendre que les ordonnances soient passées en conseil des ministres le 20 septembre 2017, et il faut juste rappeler les fondamentaux, se référer aux résolutions des derniers CCN et bien dire qu’on veut abroger la première loi travail, ce qui est censé suffire à titre de piqûre de rappel.

Le Canard Enchaîné a donc permis aux défenseurs de Jean Claude Mailly de sortir du bois. L'Union Départementale de Loire-Atlantique, qui historiquement a représenté l’opposition dite anarcho-syndicaliste aux origines de la CGT Force Ouvrière, avant de devenir depuis des décennies la composante combative des majorités confédérales, dont le secrétaire actuel, Michel Le Roch, a pris en 2015 la suite de Patrick Hébert, dirigeant officieux du Parti Ouvrier Indépendant (POI) lambertiste. Leur discours actuel constitue la troisième position en présence dans la confédération après celle du dirigeant tourné vers l’intégration du syndicalisme à l'état et celle, spontanément majoritaire, des organisations et des militants, et qu’exprime ouvertement les appels de l'Union Départementale du Finistère et de la Fédération des Transports et de la Logistique. Cette troisième position est celle de l'aile gauche de l’appareil indispensable comme couverture de celui-ci.

Cette position consiste à dire tout ce que vous voulez, sauf trois choses, des critiques directes contre Jean Claude Mailly, le mot retrait concernant les ordonnances d'Emmanuel Macron et la demande d’un CCN extraordinaire. Au contraire, il est de bon ton de se référer aux CCN précédents, qui sont tous antérieurs aux joyeuses escapades de Jean-Claude Mailly.

En couvrant ainsi Jean Claude Mailly, c’est Emmanuel Macron que ces camarades couvrent.

Que, par ailleurs, le journal du POI, Informations Ouvrières, semble préparer une entrée-dissolution du POI dans le Mouvement de la France Insoumise (MFI) de Jean Luc Mélenchon est parfaitement cohérent avec cette orientation. S'en remettre à un front populaire politique pour combattre Emmanuel Macron est en effet cohérent avec le fait de ne pas défendre l’indépendance des organisations syndicales envers le gouvernement, tout en n’ayant que le mot indépendance à la bouche, ce qui s’appelle de la langue de bois.

Précisons que c’est une orientation politique et syndicale qui est critiquée ici, mais que le POI a parfaitement le droit de développer une orientation et qu’il ne s’agit pas de dénoncer des militants politiques, dont l’orientation, au demeurant, semble de plus en plus dictée par Jean Claude Mailly et par Jean Luc Mélenchon.

D’autres militants politiques, comme ceux du Parti Ouvrier Indépendant Démocratique (POID), une des deux tendances issues de la scission du POI lambertiste, et de l’Union Anarchiste Syndicaliste (UAS), et des milliers de militants uniquement syndicalistes, se positionnent différemment et ils en ont tout aussi le droit.

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15 juillet 2017 6 15 /07 /juillet /2017 16:44

 

http://www.revolutionpermanente.fr/2-000-personnes-dans-la-rue-contre-Trump-et-la-guerre-sociale-de-Macron

 

Deux mille personnes dans la rue contre Donald Trump et la guerre sociale d'Emmanuel Macron

 

Vendredi 14 Juillet 2017, en marge du traditionnel défilé militaire sur les Champs-Elysées, deux mille personnes ont manifesté dans les rues de Paris. Cette manifestation était organisée contre la célébration de l’union politique et militaire entre la France et les Etats-Unis, contre Donald Trump et Emmanuel Macron qui mènent de concert des politiques impérialistes, militaires et antisociales.

 

Vendredi 14 juillet 2017, Emmanuel Macron a invité Donald Trump à venir célébrer à ses côtés la puissance militaire de la France. Donald Trump et Emmanuel Macron, tous deux à la tête des deux principales puissances mondiales impérialistes qui mènent depuis des décennies des guerres aux quatre coins du monde, connaissent une réelle impopularité dans une partie de leur population. En effet, l’accession au pouvoir de Donald Trump tout comme les politiques d'Emmanuel Macron, à la fois guerrières et antisociales, rencontrent une sérieuse opposition.

 

Cette opposition s’est donnée notamment rendez-vous dans la rue Vendredi 14 Juillet 2017. Une date décidée par le Front Social, composé d’unions syndicales, de la Confédération Générale du Travail (CGT) comme du Syndicat Unitaire et Démocratique (SUD), et rejoint par un ensemble d’associations et de collectifs, dont le Droit Au Logement (DAL), et de partis, comme le Mouvement de la France Insoumise (MFI), le Front De Gauche (FDG) ou encore le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), avec la présence de Philippe Poutou. Ce sont donc environ deux mille personnes qui ont défilé de la place de Clichy au métro Barbès, scandant des slogans anticapitalistes et anti-impérialistes, contre Emmanuel Macron et contre Donald Trump, mais aussi contre le criminel Benyamin Netanyahou, bourreau du peuple gazaoui, qui est reçu Dimanche 16 Juillet 2017 par Emmanuel Macron pour commémorer le soixante quinzième anniversaire de la rafle du Vélodrome d'Hiver.

 

Cette manifestation était encadrée par les forces de police qui ont fini par nasser les manifestants au niveau de la station de métro Barbès. Avant une exfiltration au compte-gouttes, quelques prises de paroles ont été organisées pour appeler à se mobiliser dès la rentrée, plus exactement le 12 septembre 2017, journée de mobilisation contre la réforme du code du travail organisée par la CGT, afin de construire une mobilisation contre le gouvernement d'Emmanuel Macron et la guerre sociale qui est désormais ouverte contre l’ensemble des travailleurs, des précaires, des quartiers populaires et de la jeunesse.

 

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15 juillet 2017 6 15 /07 /juillet /2017 16:23

 

 

Liu Xiaobo a été incinéré et ses cendres ont été dispersées en mer (Reuters)

 

Le dissident chinois et lauréat du prix Nobel de la paix Liu Xiaobo, décédé Jeudi 13 Juillet 2017 d'un cancer du foie, a été incinéré Samedi 15 Juillet 2017 et ses cendres ont été dispersées en mer, a annoncé son frère aîné, ce qui a été décrit par un ami de la famille comme une tentative d'effacer sa mémoire.

Liu Xiaobo, qui était âgé de soixante et un ans, s'est éteint dans un hôpital de Shenyang, dans le nord-est de la Chine. Il y avait été transféré au mois de juin 2017 de la prison où il purgeait depuis 2009 une peine de onze ans de réclusion pour incitation à la subversion de l’état. Il avait participé à la rédaction d'une pétition, la Charte 2008, qui réclamait d'importantes réformes politiques.

S'exprimant lors d'une conférence de presse organisée par le gouvernement, le frère aîné de Liu Xiaobo, Liu Xiaoguang, a remercié le Parti Communiste Chinois (PCC) au pouvoir de façon appuyée pour sa sollicitude, compte tenu de la situation spéciale du dissident.

Assis entre un interprète qui traduisait en anglais et un responsable des autorités de Shenyang, il a évoqué l'absence, à la conférence de presse, de la veuve de Liu Xiaobo, Liu Xia, en expliquant que sa santé était très faible actuellement. « Aussi, elle ne peut pas être là. C'est très regrettable », a-t-il dit.

Après avoir parlé pendant une vingtaine de minutes, Liu Xiaoguang est parti, escorté par deux femmes non identifiées, une cigarette non allumée à la bouche. Il n'a pas répondu aux questions des journalistes qui l'entouraient.

Le gouvernement a ensuite diffusé des images des cendres en train d'être dispersées d'un bateau.

Selon Zhang Qingyang, un responsable de la communication de la municipalité de Shenyang, Liu Xia et Liu Xiaoguang ont pris la décision de disperser les cendres en mer.

Mais un ami proche, le dissident Hu Jia, estime pour sa part que la décision de dispersion en mer vise à faire en sorte qu'il n'y ait rien pour se souvenir de lui sur le sol chinois et de telle sorte que ses partisans ne puissent pas créer de lieu du souvenir pour lui rendre hommage.

« Nous savons que le domicile de Liu Xiaobo est à Pékin et que son domicile spirituel est ici, son amour a aussi été trouvé ici », a déclaré Hu Jia.

Il a ajouté qu'il était de notoriété publique parmi les amis de Liu Xiaobo que son frère aîné n'était pas d'accord avec ses opinions politiques et que le fait qu'il ait été présenté à la presse comme le représentant de la veuve et de la famille relevait du cynisme.

« Ce que les autorités sont capables de faire dépasse toujours notre imagination. Elles ont toujours prévu quelque chose de pire que nous aurions pu imaginé », a déclaré Hu Jia à propos de la conférence de presse.

Nicholas Bequelin, coordinateur régional d'Amnesty International pour l'Asie de l'Est, a déclaré sur Twitter que la conférence de presse était « l'une des démonstrations politiques les plus cruelles et impitoyables que je n’ai jamais vue ».

Le responsable du gouvernement Zhang Qingyang avait auparavant déclaré que la veuve de Liu Xiaobo, était désormais libre.

« A ma connaissance, Liu Xia est libre à présent », a déclaré Zhang Qingyang, « en tant que citoyenne chinoise, elle sera protégée conformément à la loi », a-t-il ajouté, « elle vient de perdre son époux. Elle est extrêmement triste. Pendant la période de deuil, elle n'acceptera plus les perturbations extérieures. C'est le souhait des membres de la famille. C'est naturel ». Mais il n'a pas dit où elle se trouvait.

Selon un communiqué publié par le gouvernement, le requiem de Mozart a été joué pendant les funérailles.

L'avocat de la famille de Liu Xiaobo, Mo Shaoping, a déclaré à Reuters qu'il ne savait pas si l'incinération s'était faite selon le souhait de la famille dans la mesure où celle-ci n'a pu être jointe.

« Ils doivent vraisemblablement encore être sous la surveillance et le contrôle des autorités », a déclaré l'avocat, « nous ne pouvons pas les contacter ».

Sur les photographies des obsèques transmises par le gouvernement, on voit Liu Xia et des membres de la famille debout autour du cercueil de Liu Xiaobo, orné de fleurs blanches, symboles de deuil en Chine.

Une autre image montre ce qui semble être une boîte contenant les cendres du dissident présentée à son épouse qui serre une photo en noir et blanc de son mari.

La veuve de Liu Xiaobo, qui était de fait en résidence surveillée depuis l'attribution du Nobel de la paix à son mari en 2010, a passé les deux dernières semaines à ses côtés à l'hôpital de Shenyang, après n'avoir été autorisée à lui rendre visite en prison qu'une fois par mois les années précédentes.

Certains dissidents pensent qu'elle a été retenue contre son gré à l'hôpital alors que les pressions des groupes de défense des droits de l'homme et de certains gouvernements occidentaux s'accentuaient pour tenter d'obtenir le transfert de Liu Xiaobo à l'étranger pour y recevoir des soins plus adaptés. Pékin a catégoriquement refusé en affirmant que le dissident était intransportable.

Selon ce qu'a déclaré un diplomate occidental, Vendredi 14 Juillet 2017, des tractations sont en cours pour permettre le départ de Liu Xia et de son frère Liu Hui.

Avant comme depuis sa mort, la presse officielle chinoise a multiplié les attaques contre Liu Xiaobo, qu'elle accuse d'avoir voulu renverser le régime communiste pour le remplacer par un système occidental.

« Il était paranoïaque, naïf et arrogant », écrivait Samedi 15 Juillet 2017 le Global Times, un quotidien officiel anglophone, « il avait rompu avec la société chinoise et il était ainsi devenu un homme du passé, un agitateur politique et un opposant. C'est pour cela que la société chinoise le méprisait ».

Le dernier prix Nobel de la paix à avoir vécu sous surveillance jusqu’à la fin de ses jours était Carl von Ossietzky, un pacifiste qui mourut à Berlin en 1938 sous le régime de l'Allemagne nazie.

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15 juillet 2017 6 15 /07 /juillet /2017 16:04

 

 

http://www.elmundo.es/cataluna/2017/07/15/59692a76e2704e48498b45a0.html

 

Le Parti Populaire Catalan (PPC) et Ciudadanos demandent une séance plénière extraordinaire du parlement de Catalogne pour que Carles Puigdemont explique le nouveau gouvernement
 

Le PPC et Ciudadanos, selon l’agence de presse EFE, ont conjointement demandé la convocation urgente d'une session plénière extraordinaire du parlement de Catalogne pour la semaine prochaine afin que le président de la Generalitat, Carles Puigdemont, explique le nouveau remaniement du gouvernement. Le président catalan a annoncé Vendredi 14 Juillet 2017 la démission du porte parole du gouvernement Neus Munté, du ministre de l’intérieur Jordi Jané et de la ministre de l’enseignement Meritxell Ruiz, qui ont été remplacés respectivement par Jordi Turull, Joaquim Forn et Clara Ponsatí.
 

Dans un communiqué, le porte-parole du groupe parlementaire du PPC, Alejandro Fernández, a déclaré Samedi 15 Juillet 2017 « qu’il est urgent de donner des explications au parlement en considérant que, vingt quatre heures après le renvoi du ministre Jordi Baiget, il y a déjà une autre crise gouvernement sur la table ».
 

Carles Puigdemont a mis le cas de Jordi Baiget à l’ordre du jour de la séance plénière ordinaire de la semaine dernière, mais le PPC et Ciudadanos ne veulent pas attendre la prochaine séance plénière ordinaire prévue pour la dernière semaine du mois de juillet 2017. Ainsi, les deux groupes ont écrit une lettre au bureau du parlement en demandant une séance plénière extraordinaire la semaine prochaine. 
 

Alejandro Fernandez a rappelé que « Carles Puigdemont est tenu de comparaître pour expliquer tout changement au sein du gouvernement » et il a demandé de faire immédiatement une session spécifique. En ce qui concerne la nomination des nouveaux ministres, Alejandro Fernandez a exprimé son inquiétude au sujet du comportement radical du gouvernement qui n’est pas ce dont les catalans ont besoin. « S'ils décident de commettre des actes illégaux, peu importe qui est à la tête de chaque ministère, leurs actions en dehors de la loi auront des conséquences », a averti le chef du PPC, qui a rappelé que « les institutions démocratiques de notre pays continueront d'assurer la coexistence, la démocratie et la liberté en Catalogne ».

 

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15 juillet 2017 6 15 /07 /juillet /2017 15:48

 

https://www.reuters.com/article/us-turkey-security-idUSKBN19Y24H

 

Un an après le coup d’état manqué, la répression secoue les fondements de l’état turc (Reuters)

 

Une nuit du début du mois de février 2017, Ibrahim Kaboglu a appris qu'il était visé par la répression radicale qui a suivi le coup d’état manqué en Turquie il y a un an.

« Vous êtes dans le décret », a déclaré un collègue au professeur de droit constitutionnel de soixante sept ans par téléphone, en se référant à une liste de quatre mille employés suspendus de leur travail en un seul jour.

Cinq mois plus tard, alors que le gouvernement de la Turquie se prépare à commémorer la tentative de renversement du président Recep Tayyip Erdogan, Ibrahim Kaboglu est toujours exclu de son travail à l’université de Marmara et une année de purge particulièrement dure continue à frapper le pouvoir judiciaire.

Vingt cinq pour cent des juges et des procureurs ont été licenciés, laissant des tribunaux avec des effectifs insuffisants débordés par des dizaines de milliers de procédures contre des personnes visées par la répression et affaiblissant un pilier de l'autorité constitutionnelle en Turquie.

Ibrahim Kaboglu attendait à moitié l'appel, a-t-il dit, et il a choisi de continuer à travailler dans la nuit plutôt que de réveiller sa femme et sa fille. Mais le sentiment d'inéluctabilité ne pouvait pas adoucir le coup.

« Pour un juriste qui a atteint la dernière étape de sa carrière professionnelle, être inclus dans un décret préparé de manière anticonstitutionnelle, a un impact pire que la mort », a-t-il déclaré, « parce que toute votre vie est passée dans une lutte pour la loi ».

Environ cinquante mille personnes ont été incarcérées en attendant leur procès et cent cinquante mille personnes ont été suspendues de leur travail depuis le coup d’état du 15 juillet 2016, lorsque des soldats ont réquisitionné des avions de guerre, des chars et des hélicoptères, ont attaqué le parlement et ont tenté d'enlever Recep Tayyip Erdogan, tuant deux cent cinquante personnes.

Le parti de la justice et du développement (AKP) du président Recep Tayyip Erdogan a déclaré que le coup d’état avait été planifié par les partisans de Fethullah Gulen, profondément implantés dans les institutions de la Turquie, l'armée, les écoles et les tribunaux, et qu’une purge massive pourrait neutraliser la menace.

Mais pour ceux qui sont visés par la répression, l'effet est dévastateur. Dépouillés soit de leur liberté, soit de leurs moyens de subsistance, ils ont peu de perspectives d'emploi.

« Vous êtes privé de tous vos droits. Ils disent que vous ne pouvez pas travailler en Turquie. Vous ne pouvez pas travailler à l'étranger non plus. Mes droits à la retraite ont été retirés », a déclaré Ibrahim Kaboglu à Reuters.

L’effet le plus grand sur le pouvoir judiciaire est une érosion des garanties juridiques, selon Ibrahim Kaboglu et d'autres critiques, accusant Recep Tayyip Erdogan d'utiliser la tentative de coup d'état de l'an dernier comme prétexte pour piétiner les droits constitutionnels.

Le principal dirigeant de l'opposition turque, Kemal Kilicdaroglu, a fait écho à cette accusation lors d'un rassemblement à Istanbul, Dimanche 9 Juillet 2017, la plus grande protestation contre la répression, lorsqu'il a décrit l'état d'urgence imposé au mois de juillet 2016 comme un deuxième coup d’état.

« Tous les pouvoirs législatifs, judiciaires et exécutifs ont été concentrés dans une seule personne », a déclaré Kemal Kilicdaroglu aux manifestants.

« L'indépendance et l'impartialité du pouvoir judiciaire, qui reposent sur la démocratie et la protection de tous les droits à la vie et à la propriété, doivent être assurées », a-t-il déclaré.

La répression et le référendum du mois d’avril 2017 qui ont accordé de plus grands pouvoirs présidentiels à Recep Tayyip Erdogan ont compromis les liens de la Turquie avec l'Union Européenne et l'ambition de son adhésion à l’Union Européenne.

Le ministère de la justice de la Turquie a déclaré que des procédures ont été lancées contre cent soixante neuf mille personnes. Certaines d'entre elles avaient utilisé une application de messagerie utilisée par le réseau de Fethullah Gulen, d'autres travaillaient dans des écoles fondées par ses partisans ou détenaient des comptes dans une banque liée à Fethullah Gulen.

Même la possession des billets d'un dollar a suffi à susciter des soupçons. Les autorités croient que les partisans de Fethullah Gulen ont utilisé les réseaux sociaux pour identifier leurs collègues.

Des soldats arrêtés ont défilés devant les tribunaux devant des caméras de télévision, des foules appelant au rétablissement de la peine de mort pour les complices du coup d'état. D'autres détenus attendent d'apprendre leur sort.

« Ils ont pénétré partout », a déclaré le vice-premier ministre Numan Kurtulmus à Reuters, ajoutant que l'élimination de l'influence de Fethullah Gulen, un ancien allié de Recep Tayyip Erdogan alors qu'il construisait sa base de pouvoir, prendrait des années.

« Nous parlons d'une structure remontant à plus de quarante ans qu’il n’est pas possible de nettoyer en une journée », a déclaré Numan Kurtulmus.

Reconnaissant la possibilité d’erreurs dans une purge d’une telle ampleur, il a déclaré que trente trois mille personnes avaient été réintégrées à leurs postes. Les personnes sanctionnées à tort peuvent également faire appel à une commission qui commence à fonctionner.

« Il s'agit d'un processus qui se poursuivra pendant longtemps. Nous devons continuer de manière très décisive », a-t-il déclaré, ajoutant que la commémoration du coup d’état ce week-end renforcerait la volonté de la Turquie de continuer à affronter ceux qui sont derrière le coup d’état.

« Ni l'héroïsme ni la trahison ne devraient être oubliés. Chacun des quatre vingt millions de citoyens turcs, quel que soit leur point de vue politique, devrait soutenir notre lutte contre les partisans de Fethullah Gulen », a-t-il déclaré, « ce nettoyage durera jusqu'à la fin ».

Recep Tayyip Erdogan a renforcé ce message dans une série de cérémonies de grande envergure cette semaine, qui finiront par un discours à Ankara, Dimanche 16 Juillet 2017, une année après que le parlement ait été sous le feu des putschistes.

Pour Ibrahim Kaboglu, qui se décrit lui-même comme un ennemi des gulenistes quand ils étaient alliés à l’AKP de Recep Tayyip Erdogan, être « jeté dans le même sac » qu'eux dans la répression après la tentative de coup d’état est une cruelle ironie.

« Les victimes de la répression sont des personnes comme moi qui défendent la loi », a-t-il déclaré, « j’ai défendu les droits de l'homme et l'état de droit il y a quinze ans, je les défends aujourd'hui et je les défendrai dans dix ans si je suis encore vivant ».

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14 juillet 2017 5 14 /07 /juillet /2017 16:59

 

Un ancien agent soviétique à la rencontre entre Donald Trump Junior et Natalia Vesselnitskaïa (Reuters)

 

Un lobbyiste russo-américain, ancien agent des services secrets soviétiques, a pris part à la rencontre du 9 juin 2016 à New York entre Donald Trump Junior et la juriste russe Natalia Vesselnitskaïa, affirme Vendredi 14 Juillet 2017 la chaîne de télévision américaine National Broadcasting Corporation (NBC).

La chaîne de télévision ne précise pas l'identité de cet ancien officier qui a démenti toute relation actuelle avec des officines russes du renseignement mais qui a admis avoir servi dans l'armée rouge. Il a émigré aux Etats-Unis et possède la double nationalité.

Donald Trump Junior a reconnu la tenue de la rencontre avec la juriste et il a publié sur son compte Twitter un échange de messages électroniques qu'il avait eu avec un intermédiaire, le publicitaire Bob Goldstone, en vue d'organiser cette rencontre.

La juriste russe en question était susceptible, lors de cette rencontre, de communiquer à Donald Trump Junior des informations embarrassantes sur Hillary Clinton, alors candidate démocrate à la Maison Blanche.

Donald Trump Junior affirme ne pas avoir prévenu son père de cette rencontre, à laquelle le gendre du candidat républicain et actuel conseiller à la Maison Blanche, Jared Kushner, et celui qui était à l'époque le directeur de campagne du candidat républicain, Paul Manafort, homme réputé proche de Moscou, devaient pourtant participer, à en croire l'échange de messages électroniques.

La chaîne de télévision NBC précise que le lobbyiste a accompagné l'avocate Natalia Vesselnitskaïa à la Trump Tower, confirmant les propos de cette dernière dans un entretien exclusif où elle admettait qu'elle se trouvait en compagnie d'un autre homme lors de ce rendez-vous, sans fournir son identité.

Selon Alan Futerfas, un des avocats de Donald Trump, l'homme était un ami d'Emin Agalarov, chanteur russe dont les intérêts sont gérés par Rob Goldstone.

« C'était un citoyen américain. Il m'a dit précisément qu'il ne travaillait pas pour le gouvernement russe et il a ri lorsque je lui ai posé la question », a précisé Alan Futerfas.

« Je n'avais absolument aucune inquiétude concernant ce qui a été dit lors de cette réunion », a-t-il poursuivi interrogé par NBC.

Selon la chaîne de télévision, l'avocate a démenti toute relation avec le Kremlin et elle a affirmé que la rencontre était destinée à discuter des sanctions contre la Russie et non de la campagne présidentielle.

Interrogé Mercredi 12 Juillet 2017 par Reuters, le président américain a dit ne pas avoir été au courant de cette rencontre jusqu'à un passé récent.

Mais dans une conversation avec des journalistes, plus tard dans la journée, il a déclaré que « peut-être que la rencontre a été évoquée à un moment donné », tout en précisant qu'il n'avait pas été informé que cela concernait Hillary Clinton.

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14 juillet 2017 5 14 /07 /juillet /2017 16:46

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/07/14/manifestation-a-paris-contre-la-visite-de-trump-et-la-guerre-sociale-de-macron_5160734_3224.html

 

Manifestation à Paris contre la visite de Donald Trump et la guerre sociale d'Emmanuel Macron

 

Par Pierre Bouvier

 

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté, Vendredi 14 Juillet 2017, entre la place de Clichy et la station de métro Barbès à Paris contre Emmanuel Macron et la visite de Donald Trump en France.

 

La manifestation était organisée par le Front Social, composé de syndicats, comme la Confédération Générale du Travail (CGT) et le Syndicat Unitaire et Démocratique (SUD), d’associations et de collectifs, dont le Droit Au Logement (DAL), et de partis, comme le Mouvement de la France Insoumise (MFI), le Front De Gauche (FDG) ou encore le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA).

 

Si les banderoles associaient Donald Trump et le président français, le vrai sujet de contestation reste, pour les organisateurs, la guerre sociale d'Emmanuel Macron, dont ils craignent que les ordonnances permettent de détruire le code du travail.

 

On retrouvait les slogans des manifestations du printemps 2016 contre la loi travail et l’état d’urgence, « on n’en veut pas de cette société-là », « ils pillent les ressources et ferment les frontières, capitalistes, impérialistes et colonialistes », « anticapitaliste », « tout le monde déteste la police » et « contre Donald Trump, Emmanuel Macron et sa guerre sociale ».

 

Depuis les élections présidentielles, le Front Social a déjà appelé à plusieurs rassemblements contre les projets de réformes sociales d’Emmanuel Macron. Philippe Poutou, candidat du NPA au premier tour des dernières élections présidentielles, a admis que « ce ne serait pas la grosse manifestation qui va marquer l’été », mais il a jugé « important d’être là et de construire une riposte » contre les ordonnances à venir sur le code du travail.

 

En cours de cortège, plusieurs dizaines de personnes, en noir et cachées sous des capuches, foulards et lunettes pour certains se sont placées devant la banderole de tête. « Etat d’urgence, état policier, on ne nous empêchera pas de manifester », scandaient-ils, face à un cordon de gendarmes boulevard de la Chapelle. Des opposants au premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou, attendu Dimanche 16 Juillet 2017 à Paris, étaient également présents.

 

Avant de se quitter, vers 16 heures 30, les orateurs ont égrené les rendez-vous sociaux à venir, avec notamment une manifestation le 30 août 2017 à l’université d’été du mouvement des entreprises de France (MEDEF), puis le 12 septembre 2017 lors de la journée « contre la réforme du code du travail » organisée par la CGT.

 

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