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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 20:42

 

 

http://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/03/21/la-pression-politique-se-fait-plus-forte-sur-facebook_5274137_4408996.html

 

Affaire Cambridge Analytica, la pression politique se fait plus forte sur Facebook

 

Les parlements européens et britanniques souhaitent entendre Mark Zuckerberg, le Président Directeur Général (PDG) du réseau social.

 

Par Martin Untersinger

 

La tempête ne s’apaise pas autour de Facebook. Il faut dire que l’affaire est sérieuse. Une entreprise britannique du premier cercle de Donald Trump, Cambridge Analytica, est accusée d’avoir aspiré sur Facebook les données personnelles de dizaines de millions d’utilisateurs. Même si le réseau social s’est dit scandalisé d’avoir été trompé et qu'il déclare comprendre la gravité du problème, la pression sur la société de Mark Zuckerberg s’accentue.

Une commission parlementaire britannique a demandé Mardi 20 Mars 2018 au patron de Facebook de venir s’expliquer devant elle et elle lui a donné jusqu'au Lundi 26 Mars 2018 pour répondre. Le jeune milliardaire a également été invité à s’exprimer devant le parlement européen qui va « enquêter pleinement sur cette violation inacceptable des droits à la confidentialité des données ».

Aux Etats-Unis, les procureurs de New York et du Massachusetts ont lancé une enquête sur ce scandale et, selon les médias américains, la commission fédérale du commerce a elle aussi ouvert une procédure.

Quant à Cambridge Analytica, également dans le collimateur des pouvoirs publics britanniques et américains, elle a décidé de suspendre son patron, Alexander Nix.

Ces derniers développements en disent long sur Facebook. Plus de quatre jours ont passé depuis que le scandale a éclaté et l’entreprise est groggy. Alors qu’elle fait l’objet de critiques et d’une pression politique sans précédent, ses principaux dirigeants ne se sont toujours pas exprimés.

Facebook avait peut-être des raisons de ne pas avoir vu venir la polémique. Une bonne partie des faits relatés par le Guardian et le New York Times Vendredi 16 Mars 2018 étaient en effet déjà connus. Dès la fin du mois de décembre 2015, alors que Ted Cruz est encore en course pour l’investiture républicaine pour la présidentielle de novembre, le Guardian révèle déjà qu’il s’est adjoint les services d’une entreprise spécialisée dans la stratégie électorale, Cambridge Analytica.

La technique utilisée par l’entreprise pour siphonner les données y est déjà exposée. En rémunérant quelques milliers d’internautes pour répondre à un questionnaire au sein de Facebook et en profitant des largesses du réseau social en matière d’accès aux données de leurs amis, un sous-traitant de la société est parvenu à constituer des fichiers pour des millions d’utilisateurs. Plus d’un an plus tard, le site Intercept se demande pourquoi Facebook n’a jamais réagi alors que les données de dizaines de millions de ses utilisateurs ont été siphonnées.

Pourquoi la déflagration ne se fait-elle sentir qu’aujourd’hui ? D’abord, parce que le Guardian a convaincu un ancien employé de Cambridge Analytica, Christopher Wylie, de témoigner. Ce lanceur d’alerte, cheveux rouges, barbe de trois jours et piercing au nez, apporte des documents comblant les dernières inconnues de l’affaire et affirme ses regrets d’avoir participé à ce qu’il décrit comme un outil de guerre psychologique.

Ensuite, parce que de sulfureuse, l’entreprise Cambridge Analytica, est devenue en quelques heures totalement infréquentable. On la savait financée par le donateur républicain Robert Mercer et dirigée, un temps, par l’influent et polémique ancien conseiller de Donald Trump, Stephen Bannon. Certaines des promesses de l’entreprise avaient aussi des accents dystopiques, en particulier celle de déduire des mentions j'aime glanées sur Facebook un profil psychologique suffisamment précis pour influencer l’électeur.

Mais de nouvelles révélations, concomitantes avec celles concernant la fuite de données, éclairent l’entreprise sous un jour lugubre. En caméra cachée, la chaîne britannique Channel Four a capté les dessous peu reluisants de la firme. Lundi 19 Mars 2018, on découvrait Alexander Nix proposant ses services, pots-de-vin et prostituées ukrainiennes, pour piéger des hommes politiques.

Beaucoup craignent que les données récupérées sur Facebook aient été utilisées dans le cadre de la campagne numérique de Donald Trump pour manipuler les électeurs, ce que l’entreprise a démenti.

Dans une deuxième caméra cachée diffusée Mardi 20 Mars 2018 par Channel Four, le même Alexander Nix se vante devant ce qu’il pense être des clients potentiels d’avoir joué un rôle-clé, affirmant que leurs données avaient permis l’élection de Donald Trump malgré le moindre nombre de voix recueillies par celui-ci au niveau national, « nous avons fait toutes les recherches, les données, les analyses et le ciblage. Nous avons mené la campagne numérique et la campagne de télévision et nos données ont alimenté toute la stratégie ».

Dans le Washington Post, le lanceur d’alerte Christopher Wylie a par ailleurs expliqué que Steven Bannon avait directement supervisé la collecte des données sur Facebook. De quoi relancer les interrogations, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, sur la sincérité de l’élection présidentielle pour les premiers et du référendum sur le maintien dans l’Union Européenne pour les seconds.

Dans ce contexte, la polémique a immédiatement atteint Facebook. D’autant plus que le sous-traitant de Cambridge Analytica n’a pas eu besoin de pirater Facebook pour aspirer les données. Le réseau social permettait à l’époque d’accéder à davantage de données personnelles qu’aujourd’hui.

De Facebook, la pression se déplace sur Mark Zuckerberg, personnellement. Le parlement britannique, par la voix du président de sa commission sur le numérique et les médias, a fermement invité le jeune PDG à venir s’expliquer. « Nous sommes convaincus que vous comprendrez notre besoin d’entendre un représentant de Facebook de tout premier plan. Puisque votre résolution de début d’année est de réparer Facebook, j’espère que vous serez ce représentant », écrit le député conservateur Damian Collins.

Mais un autre front devrait s’ouvrir pour Facebook dans un avenir très proche. Mardi 20 Mars 2018, plusieurs médias américains citant des sources internes affirmaient que la Federal Trade Commission avait entamé une enquête sur une possible violation par Facebook d’un accord sur les données personnelles, exposant le réseau social à de très fortes amendes.

Comme si cela ne suffisait pas, le New York Times a révélé Lundi 19 Mars 2018 que le responsable de la sécurité de Facebook, Alex Stamos, devrait quitter l’entreprise au mois d’août 2018, sur fond de désaccords avec la direction concernant la manière de communiquer sur les tentatives d’ingérence russe sur le réseau social.

L’affaire Cambridge Analytica pourrait de surcroît n’être que le sommet de l’iceberg. Sandy Parakilas, un ancien salarié du réseau social, a estimé qu’une myriade d’entreprises ont par le passé siphonné des données de la même manière que Cambridge Analytica, sans que les dirigeants de Facebook n’y trouvent à redire.

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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 20:26

 

 

http://www.liberation.fr/france/2018/03/21/a-l-universite-du-mirail-a-toulouse-mai-68-ils-commemorent-on-recommence_1637868

 

A l'université du Mirail à Toulouse, « ils commémorent, on recommence »

 

Par Sarah Finger

 

Au lendemain de son placement sous tutelle, l’université Jean-Jaurès, bloquée depuis deux semaines, vit toujours au rythme des AG, avec la crainte d'une évacuation policière.

 

Aux abords du grand amphithéâtre, les murs et le mobilier sont recouverts de tags multicolores. Rien n’a échappé aux pulsions créatrices des étudiants, ni les tables, ni les canapés, ni les ascenseurs, ni même les plafonds. Et parmi les graffitis, celui-ci, « mai 1968, ils commémorent, on recommence ». A l'université du Mirail, certains se verraient bien déclencher, cinquante ans plus tard, un nouveau mois de mai. Des tracts posés en vrac devant le bâtiment principal appellent d’ailleurs à la coordination nationale des luttes. Les étudiants sont déjà maîtres des lieux depuis trois mois et cela se voit dès l’entrée. Un buffet propose du café chaud et des patates froides, des sardines, des chips et des spaghettis. Des bols et des saladiers vides s’entassent sur une table, des matelas encore tièdes reposent dans un coin.

Tout près de là, dans l’enceinte du grand amphithéâtre, d'assemblée générale en assemblée générale, la lutte s’organise. Mercredi 21 Mars 2018, les débats se tiennent devant une assemblée dense. Ici aussi, l’occupation a laissé des traces, comme ce tas de sacs de couchage et de couvertures abandonné sur l’estrade. Près de là, un corps enfoui sous un plaid semble chercher le sommeil. « Cela fait trois mois que nous sommes en grève. Cela a commencé avec le projet de fusion des universités, auquel nous sommes opposés », explique Marina, vingt trois ans, militante du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et de l’Union Syndicale Solidaire (USS), « cette fusion nous ferait perdre notre personnalité morale et juridique, des postes seraient supprimés, les frais d’inscription augmenteraient et les différentes filières seraient mises en concurrence ».

Mercredi 21 Mars 2018, l’assemblée générale réunit les personnels administratifs, eux aussi très mobilisés. « Une grande partie d’entre nous est en grève depuis le début du mouvement, au mois de décembre 2017 », dit Maxime, vingt cinq, personnel de bibliothèque et membre du Syndicat Unitaire et Démocratique (SUD) de l’éducation.

« Dans le projet de fusion des universités toulousaines, le personnel administratif n’est pas pris en compte », dit-il, « c’est un manque de considération absolu, d’autant qu’on veut nous imposer des contraintes de mobilité ».

C’est une décision du président, Daniel Lacroix, qui a fini de mettre le feu aux poudres, explique le gréviste, « il s’était engagé à consulter la communauté universitaire sur ce projet de fusion et à respecter le résultat de cette consultation. Environ quatre vingt quinze pour cent des étudiants et soixante pour cent des personnels se sont prononcés contre ce projet au mois de décembre 2017 ». Mais finalement, le président a utilisé sa voix, prépondérante, pour se prononcer en faveur de la fusion. « Ce jour-là, le président a trahi ses engagements », dénonce Margot, une étudiante de vingt et un ans, « et la grève a été votée », poursuit Maxime.

Depuis, la situation s’est peu à peu crispée. « Nous occupons l’Arche depuis un mois et demi et nous nous sommes complètement appropriés ce bâtiment », claironne celui qui se fait appeler Loupi, vingt et un ans, « la nuit dernière, nous étions quarante cinq à dormir là-bas ».

Tables, chaises, matelas et branches d’arbre, bloquent les accès à ce vaste bâtiment campé à l’entrée du site. Seuls les initiés savent comment pénétrer dans cette Arche devenue l’emblème du mouvement.

L’université est totalement bloquée depuis le 6 mars 2018. Et en début de semaine, une nouvelle a redonné des forces aux contestataires, la candidature de la communauté universitaire toulousaine pour décrocher le label IDEX n’a pas été retenue. « Avec la fusion, notre université perdrait sa personnalité morale et juridique et pâtirait d’une gouvernance concentrée. Mais nous refusons aussi la logique de l’excellence qui instaure une université à deux vitesses », explique Brigitte, professeure de psychologie sociale et du travail, en grève depuis le mois de décembre 2017. « Pour nous », renchérit Marina, « cet échec de labellisation constitue une première victoire, car l’IDEX, c’était la carotte qui menait à la fusion ».

Mais cette semaine, tout s’est brusquement accéléré. « Mardi 20 Mars 2018, un membre de la sécurité de l’université m’a dit que les policiers allaient intervenir pour nous évacuer. Cela a été le branle-bas de combat », raconte Loupi, « j’ai dit cela en assemblée générale et nous avons tous couru pour mettre à l’abri nos affaires et nos papiers ». La rumeur a enflé et elle s’est répandue parmi les troupes. « En l’espace d’une heure, nous étions environ huit cent dans l’amphithéâtre alors que nous étions à peine deux cent cinquante juste avant. Tout le monde est venu pour défendre les lieux », affirme Margot, « si nous avons réagi aussi vite, c’est que nous croyons à la menace d’une répression policière depuis que l’état a mis l’université sous tutelle et que l’ancien président est parti ». Quelques heures plus tôt, en effet, le ministère de l’enseignement supérieur avait décidé de dissoudre les conseils centraux de l’université et, par ricochet, sa présidence et de placer l’établissement sous tutelle. « La nouvelle a fait l’effet d’un coup de massue. Personne ne s’y attendait », résume Brigitte, enseignante à l’université qui « ne comprend pas ce qui a pu justifier une telle mesure ».

Richard Laganier, chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) à Paris Diderot, est arrivé Mercredi 21 Mars 2018 à l’université toulousaine pour prendre en charge, provisoirement, son administration. Il doit organiser d’ici trois mois de nouvelles élections générales. Personne ne l’a encore rencontré, mais tout le monde reste mobilisé. « L’état veut casser le mouvement au Mirail, mais nous avons des soutiens dans toute la France », assure Margot, « des grévistes du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Toulouse sont venus nous soutenir, ils nous ont invités sur leurs piquets de grève et des cheminots se sont exprimés chez nous ». Jeudi 22 Mars 2018, jour de mobilisation nationale, tous vont défiler ensemble. « Ensuite », dit Marina, « nous discuterons en assemblée générale de notre plan de bataille ». Le grand amphithéâtre n’est pas près de désemplir.

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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 19:59

 

 

http://www.lemonde.fr/politique/article/2018/03/21/a-gauche-l-unite-presque-retrouvee_5274178_823448.html

 

A gauche, l’unité presque retrouvée

 

Douze formations à la gauche du Parti Socialiste ont tenu une conférence de presse Mercredi 21 Mars 2018 pour soutenir la journée de mobilisation du Jeudi 22 Mars 2018.

 

C’est la photographie de famille que toute la gauche attendait. Certes, il y avait de notables absents, Jean-Luc Mélenchon a fait savoir qu’il était soumis à son agenda parlementaire et Benoît Hamon assistait à un hommage à Henri Emmanuelli, un an après sa mort, mais toutes les formations à la gauche du Parti Socialiste, qui n’a pas été convié, étaient représentées, Mercredi 21 Mars 2018 lors d’une conférence de presse en soutien à la mobilisation des cheminots et de la fonction publique du Jeudi 22 Mars 2018. Ce rendez-vous faisait suite à la déclaration unitaire contre les réformes d’Emmanuel Macron, réunissant douze formations, d’Alternative Libertaire à Générations en passant, entre autres, par le groupe parlementaire du Mouvement de la France Insoumise (MFI), le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), le Parti Communiste Français (PCF) et Europe Ecologie Les Verts (EELV).

Lancé par Olivier Besancenot il y a une dizaine de jours, ce front commun se veut une étape pour dire aux salariés mobilisés qu’ils ne sont pas seuls. « Ce qui nous rassemble, ce sont nos positions communes pour la défense des services publics. Nous devons déjouer tous les mensonges, notamment sur le coup du statut des cheminots », a ainsi lancé Olivier Besancenot, qui ajoute que « nous avons besoin de ce sursaut. Cela fait du bien de nous retrouver ».

Tous les représentants des formations politiques étaient d’accord pour louer cette initiative. Pour Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, « l'unité montre que nous nous engageons dans une bataille contre la politique d’inégalités d'Emmanuel Macron, qui est le président des riches et un président autoritaire ».

Si Jean Luc Mélenchon était absent, le MFI était à la fois représentée dans sa composante parlementaire par Ugo Bernalicis, député du Nord, et, pour le Parti de Gauche, par Sarah Legrain. Sarah Legrain en a profité pour rappeler que le Jeudi 22 Mars 2018 était une « bataille d’intérêt général contre une offensive contre tous les secteurs garantissant l’égalité dans la société ». Ugo Bernalicis, quant à lui, a affirmé qu’il était évident que toute la gauche fût réunie pour le Jeudi 22 Mars 2018. Il a aussi rappelé la proposition de Jean-Luc Mélenchon de prévoir une journée d’action plus large, « un week-end, pour que tous ceux qui ont des difficultés pour se mobiliser, puissent dire haut et fort qu’ils défendent les services publics ».

L’initiative d'Olivier Besancenot a été diversement appréciée chez les insoumis. Nombreux sont ceux qui considèrent cela comme une manœuvre de la part du communiste révolutionnaire, à la fois pour remettre en avant un NPA en perte de vitesse, mais aussi pour cornériser Jean Luc Mélenchon, l’obligeant à souscrire à une stratégie de front commun qu’il estime dépassée. Ils veulent nous isoler, résume un cadre du mouvement. Certains y voient également une manœuvre de la part de Benoît Hamon pour reprendre le commandement à gauche.

L’ancien socialiste et son mouvement, Générations, sont, en effet, les premiers à louer l’unité retrouvée de la gauche. « Nous pouvons avoir des débats et des divergences mais, contre le gouvernement, il faut l’unité. C’est ce qui nous a manqué lors du mouvement contre les ordonnances d'Emmanuel Macron », a ainsi déclaré Pascal Cherki, un proche de Benoît Hamon, Mercredi 21 Mars 2018. Il ajoute que « je tiens à remercier Olivier Besancenot, qui a été notre lanceur d’alerte et qui a permis que nous soyons rassemblés ».

Des félicitations répétées par David Cormand, secrétaire national d’EELV. Ce dernier souhaite par ailleurs que cette coalition de rejet devienne une coalition de projets, autour notamment de la sanctuarisation des petites lignes ferroviaires, de la réouverture des trains de nuit ou encore de la renationalisation des autoroutes.

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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 19:31

  

 

PROPOSITION POUR L ASSEMBLEE GENERALE DE GREVE  

 

Assemblée générale de grève des personnels des établissements d'éducation d'Ile De France (IDF) pour coordonner les luttes et les mobilisations et décider ensemble de perspectives communes 

 

Jeudi 22 Mars 2018 à 18 heures à la Bourse du Travail de Paris 

 

3 Rue du Château d’Eau 75 010 Paris Métro République 

 

Salle Eugène Pottier 

 

Nous proposons la participation de Laurent Brun, secrétaire général de la fédération des cheminots de la Confédération Générale du Travail (CGT)

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20 mars 2018 2 20 /03 /mars /2018 20:33

 

 

http://contreleprojetdeloiasileimmigration.wesign.it/fr

 

Pétition contre le projet de loi sur l'asile et l'immigration

 

Pour obtenir le retrait du projet de loi asile et immigration et l'abandon d'une politique de répression des migrations catastrophique sur le plan humain, mais également inefficace, coûteuse et destructrice des droits des personnes.

 

Les dispositions du nouveau projet de loi asile et immigration proposé au parlement français s’inscrivent dans un mouvement de durcissement continu de la législation que nous pouvons observer depuis les années 1990. Certains des technocrates qui sont aujourd’hui à la manœuvre étaient déjà présents lors de l’arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur en 2002.

Chaque président, chaque gouvernement et chaque ministre de l’intérieur, quelle que soit son étiquette politique, a mis en œuvre des réformes poussant au raccourcissement des délais de recours, à la mise en place d’un contrôle généralisé, avec une volonté quasi-fanatique d’expulser le plus grand nombre possible d’hommes, de femmes et d’enfants. De loi en loi, les droits de ceux qui vivent dans ce pays sans posséder un passeport de la bonne couleur ont été rognés.

Le nouveau projet de loi menace le droit d’asile dans sa substance même, en particulier par la suppression du caractère systématiquement suspensif d’un recours contre le refus d’asile et par la réduction de trente à quinze jours du délai pour former ce recours. Et ce alors même que ce délai devient de plus en plus nécessaire, puisque les demandeurs d’asile sont rarement francophones et que le projet de loi prévoit qu’ils seront répartis sur le territoire de façon autoritaire sous peine de se voir couper leur maigre allocation.

En même temps, le délai maximum de la rétention administrative est porté de quarante cinq à quatre vingt dix jours, ce qui en accroît tant le caractère punitif que le coût exorbitant. La politique d’expulsion massive des étrangers est la seule politique publique qui ne soit pas soumise à un audit systématique pour en apprécier le bien-fondé eu égard à son poids sur les finances publiques. Dans le même ordre d’idée, la retenue des personnes étrangères dans un commissariat passe de seize à vingt quatre heures et se rapproche ainsi de la garde à vue, en l’absence de toute infraction pénale.

Ces mesures portent une nouvelle atteinte aux droits fondamentaux des étrangers d’une ampleur jusqu’ici inédite.

Toutes les associations et organisations qui s’occupent d’asile et de migration à un titre ou à un autre sont opposées à ce projet de loi. Les rapporteurs de la Cour Nationale du Droit d'Asile (CNDA) font grève pour demander son retrait. Chose très rare, le conseil d'état a même estimé qu’une nouvelle loi était inutile en raison de la complexification croissante d’un droit en perpétuelle mutation et en l’absence de tout recul sur les effets des deux précédentes lois sur l’asile en 2015 et le séjour des étrangers en 2016. Enfin, le défenseur des droits estime, non seulement que ce projet de loi maltraite les demandeurs d’asile, mais qu’il est en outre irrationnel et sans rapport avec la réalité.

C’est pourquoi nous exigeons le retrait du projet de loi et l’abandon d’une politique migratoire aussi coûteuse que destructrice des droits et des personnes, axée uniquement sur la répression et l’expulsion

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20 mars 2018 2 20 /03 /mars /2018 20:23

 

 

Nicolas Sarkozy rattrapé par le financement de sa campagne pour les élections présidentielles de 2007 (Reuters)

 

L'ancien président Nicolas Sarkozy, retiré de la vie politique active mais encore influent à droite, a été placé Mardi 20 Mars 2018 en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de financement par la Libye de sa campagne électorale victorieuse de 2007.

Il est entendu dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre par des agents de l'Office Central de Lutte contre la Corruption et les Infractions Financières et Fiscales (OCLCIFF), précise-t-on de source proche du dossier.

L'un de ses plus fidèles lieutenants, Brice Hortefeux, est également interrogé mais en audition libre, ajoute-t-on.

C'est la première fois que l'ancien chef de l’état est entendu dans cette affaire depuis l'ouverture d'une information judiciaire au mois d’avril 2013 pour corruption active et passive, trafic d'influence, faux et usage de faux, abus de biens sociaux et blanchiment, complicité et recel.

L'avocat et l'entourage de l'ancien président n'étaient pas joignables dans l'immédiat.

Les investigations portent sur des soupçons de financement de la campagne électorale de l'ancien président il y a plus de dix ans par la Libye de Mouammar Kadhafi, que Nicolas Sarkozy, au pouvoir, contribuera à faire tomber en 2011.

Défait au mois de mai 2012 par François Hollande et de nouveau battu lors des élections primaires de la droite en 2017, l'ancien président a toujours nié les faits allégués, notamment par l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine.

Cet intermédiaire a dit à Mediapart avoir remis en 2006 et en 2007 un total de cinq millions d'euros d'argent libyen à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, et à son directeur de cabinet, Claude Guéant.

Selon le site d'informations, Brice Hortefeux aurait aussi joué les intermédiaires.

Ziad Takieddine, lui-même mis en cause dans cette affaire, a été mis en examen pour complicité de diffamation.

« Il est temps que toutes les personnes à qui il a rendu service soient entendues par la justice et qu’elles puissent elles-mêmes répondre des accusations portées contre elles », a déclaré son avocate, Elise Arfi, à La Chaîne Info (LCI).

Elle a cependant dit ne pas attendre grand-chose de cette garde à vue, « Nicolas Sarkozy a été confronté médiatiquement aux accusations de mon client. Il les a toujours niées. A mon sens, il va rester sur cette position », a-t-elle déclaré.

L'ancien chef de l’état, discret depuis son échec de 2017, s'était de nouveau manifesté ces dernières semaines.

Il est ainsi allé au sénat Mardi 6 Mars 2018 pour parler de sa réforme constitutionnelle de 2008, mettant au passage en garde l'actuel président, Emmanuel Macron, sur le sujet.

La semaine dernière, il a rencontré Laurent Wauquiez, nouveau patron controversé de son parti des Républicains, et le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, issu des Républicains mais qualifié de traître par nombre de ses anciens amis politiques.

Nicolas Sarkozy est mis en cause dans plusieurs autres dossiers politico-judiciaires, l’affaire dites des écoutes, pour laquelle le Parquet National Financier (PNF) a demandé son renvoi en correctionnelle, et l’affaire Bygmalion, liée cette fois au financement de sa campagne pour les élections présidentielles 2012.

Il a également été entendu en 2017 par la Cour de Justice de la République (CJR) comme témoin dans le volet financier du dossier Karachi, des soupçons de financement occulte de la campagne d'Edouard Balladur pour les élections présidentielles de 1995.

A droite, certains, comme le président du groupe des Républicains à l’assemblée nationale, Christian Jacob, parlent d’acharnement, « onze ans après, à quoi tout cela rime », a-t-il dit en assurant Nicolas Sarkozy de toute l’amitié et du soutien des députés des Républicains.

Le président des Républicains, Laurent Wauquiez, avec qui Nicolas Sarkozy n'a pas toujours entretenu les meilleures relations, a exprimé sur Twitter sa confiance en la justice sur le fond du dossier, tout en qualifiant le dernier rebondissement d’humiliant et d’inutile.

« Sur la forme, comment comprendre que Nicolas Sarkozy, ancien président de la république, soit en garde à vue depuis maintenant plus de 10 heures », a écrit le chef de l'exécutif de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

D'autres n'hésitent pas à évoquer l'idée selon laquelle l'audition de Nicolas Sarkozy tombe à point nommé pour le gouvernement, juste avant la grève du Jeudi 22 Mars 2018 de la fonction publique et de la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF).

« Cela tombe toujours sur des semaines où il y a beaucoup de sujets à aborder et où le gouvernement est très en difficulté », a ainsi dit à des journalistes le député des Républicains Fabien di Filippo.

Quant à la présidente des Républicains du Conseil Régional de l’Ile de France, Valérie Pécresse, elle a dit à Radio Classique avoir beaucoup de peine à croire à cette affaire et souhaiter qu'il n'y ait aucune interférence du pouvoir politique dans le travail de la justice.

A l'extrême droite, le député du Front National Gilbert Collard a estimé au contraire que la garde à vue démontrait que les policiers avaient suffisamment d'éléments à charge.

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20 mars 2018 2 20 /03 /mars /2018 20:05

 

 

https://www.ladepeche.fr/article/2018/03/20/2763427-presidence-universite-jean-jaures-dissoute-intervention-policiere-annoncee.html

 

Université Jean-Jaurès de Toulouse, la présidence dissoute, un blocus illimité annoncé

 

Etudiants, personnels et enseignants de l’université Jean-Jaurès de Toulouse se réunissent en urgence dans le grand amphithéâtre, Mardi 20 Mars 2018, alors que le ministère vient de dissoudre les conseils centraux de l’université et de placer l’établissement sous tutelle, a-t-on appris de sources concordantes.

Réclamée depuis plusieurs semaines, la démission forcée du président Daniel Lacroix est actée de fait et l’administration provisoire de l’université Jean-Jaurès du Mirail a été confiée à Richard Laganier, chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) à l'université de Paris Diderot.

Toujours mobilisés, les adversaires de l'IDEX craignent par ailleurs une possible intervention des forces de l’ordre pour lever l’occupation de l’université. Dans l'immédiat, les services de l'état dans le département de la Haute-Garonne qui indiquent ne pas avoir fait appel à des moyens policiers ont choisi de s'en remettre au sens des responsabilités des bloqueurs dont ils attendent qu'ils votent la levée du blocus à l'issue de l'assemblée générale en cours.

Dans le grand amphithéâtre, seuls les étudiants favorables au blocus sont réunis Mardi 20 Mars 2018. Une forte tension causée par le flou autour d'une possible intervention de la police est palpable. D'après leurs sources, ils s'attendent à l'arrivée de la police durant la nuit du Mardi 20 Mars au Mercredi 21 Mars 2018 ou au petit matin du Mercredi 21 Mars 2018. Sans avoir été encore voté, le blocage illimité et l'occupation continue des bâtiments a reçu l'approbation du plus grand nombre. Le déblocage des locaux n'a à aucun moment été envisagé. Les étudiants se disent prêts à attendre les forces de l'ordre.

Lundi 19 Mars 2018, le jury des initiatives d'excellence, présidé par Jean-Marc Rapp, ancien recteur de l’université de Lausanne et président honoraire de l’association européenne des universités (EUA), a rejeté la candidature de l’université toulousaine au label IDEX. Ce deuxième échec de Toulouse, alors que Montpellier a obtenu un label et que Bordeaux en a obtenu un autre, sanctionne un manque d’adhésion des acteurs, selon le jury.

Il a aussi pu constater que cette labellisation ne faisait pas l’unanimité localement. Rassemblés à l’université Jean-Jaurès dont l’occupation a été reconduite, les adversaires du projet IDEX considèrent qu’une fusion des sites universitaires toulousains est synonyme de « mutualisation des moyens humains comme financiers, avec des suppressions de postes dans les Unités de Formation et de Recherche (UFR) et des financements orientés vers des formations suivant les recommandations de partenaires locaux ».

Ils redoutent aussi une augmentation massive des frais d'inscription. Ils veulent enfin dénoncer la mise en place de la loi Orientation et Réussite des Etudiants (ORE), récemment adoptée par l'assemblée nationale.

Lors d'un vote, Lundi 19 Mars 2018, les étudiants et le personnel ont décidé de poursuivre le blocage de l'université jusqu'au Jeudi 22 Mars 2018.

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20 mars 2018 2 20 /03 /mars /2018 19:40

 

 

https://paris.demosphere.eu/rv /60809  

 

ASSEMBLEE GENERALE DE GREVE 

 

Assemblée générale de grève des personnels des établissements d'éducation d'Ile De France (IDF) pour coordonner les luttes et les mobilisations et décider ensemble de perspectives communes

 

Jeudi 22 Mars 2018 à 18 heures à la Bourse du Travail de Paris

 

3 Rue du Château d’Eau 75 010 Paris Métro République

 

Salle Eugène Pottier

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19 mars 2018 1 19 /03 /mars /2018 20:25

 

 

Report de l'élection présidentielle au Venezuela à la fin du mois de mai 2018 (Reuters)

 

L'élection présidentielle au Venezuela, prévue le 22 avril 2018, a été reportée à la seconde quinzaine du mois de mai 2018 suivant un accord entre le gouvernement et certains partis d'opposition, a annoncé Jeudi Premier Mars 2018 la commission électorale.

 

Le président sortant Nicolas Maduro brigue un second mandat face à deux adversaires, Henri Falcon, ancien gouverneur de l'état de Lara entre 2008 et 2017 et ancien allié d'Hugo Chavez, et le pasteur évangéliste Javier Bertucci, peu connu des électeurs.

 

Le président sortant a toutes les chances d'être réélu depuis que la coalition de l'opposition a décidé de ne pas participer au scrutin.

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19 mars 2018 1 19 /03 /mars /2018 19:50

 

 

La Russie expulse vingt trois diplomates britanniques (Reuters)

 

La Russie a annoncé Samedi 17 Mars 2018 l'expulsion de vingt trois diplomates britanniques en réponse à la décision de Londres d'expulser un nombre identique de diplomates russes pour protester contre la tentative d'assassinat sur le sol britannique d'un ancien agent double russe dont Londres considère le Kremlin comme responsable.

Moscou a également annoncé la fermeture du consulat général britannique à Saint-Pétersbourg et la fermeture du British Council, un organisme de promotion des relations culturelles entre le Royaume-Uni et les pays où il et implanté.

Les vingt trois diplomates ont une semaine pour quitter le territoire russe, a précisé le ministère russe des affaires étrangères.

Le gouvernement britannique accuse la Russie d'être derrière l'empoisonnement de l'ancien agent russe Sergueï Skripal, soixante six ans, et de sa fille, Ioulia Skripal, trente trois ans, retrouvés inconscients au début du mois de mars 2018 sur un banc à Salisbury dans le sud de l'Angleterre. Empoisonnés au moyen d'un gaz innervant, ils sont depuis hospitalisés dans cette ville dans un état critique.

Pour protester contre ce qu'il considère une tentative d'assassinat de la part de la Russie, le gouvernement britannique a ordonné Mercredi 14 Mars 2018 l'expulsion de vingt trois diplomates russes et il a suspendu toutes les rencontres bilatérales entre les deux pays. Ce qui a provoqué la colère de Moscou, qui réfute ces accusations, et qui a conduit à sa décision, annoncée Samedi 17 Mars 2018, d'expulser un nombre équivalent de diplomates britanniques.

Ces mesures sont une réponse aux provocations et aux accusations sans fondement du Royaume-Uni, a déclaré le ministère russe des affaires étrangères.

Il a ajouté se réserver le droit de prendre d'autres sanctions dans l'éventualité où Londres prendrait de nouvelles mesures hostiles.

Quelques heures plus tard, la première ministre britannique Theresa May a déclaré qu'elle étudierait avec ses alliés la suite à donner à l'affaire dans les prochains jours.

« Nous ne tolérerons jamais de menace pour la vie des citoyens britanniques et des autres sur le sol britannique de la part du gouvernement russe. Le soutien ferme que nous avons reçu de nos amis et alliés à travers le monde est de nature à nous rassurer », a déclaré Theresa May à Londres au forum de printemps du parti conservateur, sa formation politique.

Le ministère russe des affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur britannique Laurie Bristow Samedi 17 Mars 2018 dans ses bureaux à Moscou pour l'informer des mesures de représailles.

S'exprimant devant les journalistes à l'issue de la réunion, Laurie Bristow, a déclaré que le Royaume-Uni ferait toujours tout ce qui était nécessaire pour défendre les intérêts du pays. Le Royaume-Uni a décidé d'expulser les diplomates russes parce que Moscou n'a pas pu expliquer comment l'agent innervant était arrivé à Salisbury, a indiqué l'ambassadeur.

Le ministère britannique des affaires étrangères a déclaré avoir anticipé la décision de la Russie.

« Notre priorité est de nous occuper de notre personnel en Russie et d'aider ceux qui vont revenir au Royaume-Uni », lit-on dans un communiqué du ministère britannique des affaires étrangères.

« La réponse de la Russie ne change pas les faits, la tentative d'assassinat de deux personnes sur le sol britannique, pour laquelle il n'y a pas de conclusion autre que la culpabilité de l’état russe », poursuit le communiqué du ministère britannique des affaires étrangères.

Le conseil national de sécurité britannique se réunira au début de la semaine prochaine pour déterminer les prochaines mesures que pourrait prendre le Royaume-Uni.

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