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27 septembre 2018 4 27 /09 /septembre /2018 18:20

 

 

Audition cruciale pour Brett Kavanaugh devant une commission du sénat des Etats Unis (Reuters)

 

Christine Blasey Ford a raconté en détail Jeudi 27 Septembre 2018 devant la commission des affaires judiciaires du sénat à Washington l'agression sexuelle dont elle dit avoir été victime de la part de Brett Kavanaugh, candidat choisi par Donald Trump pour siéger à la cour suprême.

Ses déclarations pourraient déterminer si le juge conservateur désigné au mois de juillet 2018 par le président américain sera ou non confirmé à son poste. Brett Kavanaugh témoignera à la suite de son accusatrice. Un vote de confirmation de la commission est attendu Vendredi 28 Septembre 2018.

L'enjeu est de taille car les juges de la cour suprême sont nommés à vie et l'arrivée de Brett Kavanaugh pourrait faire pencher encore plus à droite cette instance essentielle pour l'orientation sociétale des Etats-Unis et déjà majoritairement conservatrice.

L'affaire passionne les américains et accentue la polarisation politique du pays. Elle intervient en outre dans le contexte prégnant du mouvement né il y a pratiquement un an des premières accusations contre le producteur hollywoodien Harvey Weinstein.

L'audience, retransmise en direct à la télévision, a commencé Jeudi 27 Septembre 2018 à 10 heures du matin.

Christine Blasey Ford, qui n'était jamais apparue en public auparavant, s'est assise en face des sénateurs, souriant nerveusement, entourée de ses avocats.

« Je suis ici aujourd'hui non parce que je le veux. Je suis terrorisée. Je suis ici parce que je crois qu'il est de mon devoir civique de vous dire ce qui s'est produit lorsque Brett Kavanaugh et moi étions au lycée », a déclaré Christine Blasey Ford, la voix brisée par l'émotion.

Elle a ensuite refait le récit de son agression devant les sénateurs, affirmant que Brett Kavanaugh l'avait agressée et qu’il avait cherché à la dévêtir lors d'une fête, alors qu'ils étaient tous deux lycéens dans le Maryland, en 1982. Brett Kavanaugh avait dix sept ans et Christine Blasey Ford avait quinze ans.

« Brett Kavanaugh m'a tripotée et a cherché à enlever mes habits. Il avait du mal parce qu'il était très saoul et parce que je portais un maillot de bain à une pièce sous mes vêtements. J'ai cru qu'il allait me violer. J'ai essayé de crier à l'aide », a dit Christine Blasey Ford, ajoutant que Brett Kavanaugh et un ami à lui riaient comme des ivrognes pendant l'agression. Elle a ajouté que Brett Kavanaugh lui avait plaqué sa main sur la bouche pour l'empêcher de crier.

Au sénateur démocrate Richard Durbin lui demandant plus tard d'estimer avec quel degré de certitude elle était persuadé que son agresseur était Brett Kavanaugh, elle a répondu qu’elle était certaine à cent pour cent.

A l'ouverture de l'audience, le président de la commission judiciaire, le républicain Chuck Grassley, avait souhaité que l'audition soit confortable et digne pour les deux témoins.

Le magistrat, qui dément les accusations de Christine Blasey Ford et qui est visé par d'autres femmes, également pour agressions sexuelles, ne devait pas assister à la déposition de Christine Blasey Ford.

Chuck Grassley a critiqué le cirque médiatique autour de l'affaire et les derniers jours vécus par ses deux protagonistes.

« Ce qu'ils ont enduré doit être considéré par nous tous comme inacceptable et comme un pauvre reflet de l'état de civilité dans notre démocratie », a déclaré le sénateur de l'Iowa, « je veux donc vous présenter mes excuses à tous les deux pour la manière dont vous avez été traités ».

S'exprimant après Chuck Grassley, Dianne Feinstein, la démocrate de plus haut rang de la commission, a remercié Christine Blasey Ford de venir témoigner, regrettant également que le Federal Bureau of Investigation (FBI) n'ait pas enquêté sur toutes les allégations contre Brett Kavanaugh.

La majorité républicaine de la commission judiciaire, composée uniquement d'hommes, a demandé à Rachel Mitchell, une procureure spécialisée dans les délits à caractère sexuel, d'interroger Christine Blasey Ford.

« La première chose qui m'a frappée dans vos déclarations est que vous étiez terrorisée. Et je veux juste vous faire savoir que j'en suis très désolée. Ce n'est pas juste », a déclaré Rachel Mitchell. Les sénateurs démocrates ont choisi eux de poser eux-mêmes leurs propres questions.

Le chef de la minorité démocrate au sénat, Chuck Schumer, et l'ensemble des démocrates siégeant à la commission judiciaire ont appelé Brett Kavanaugh à renoncer à la cour suprême, à la lumière des accusations lancées contre lui par quatre femmes.

La commission judiciaire doit procéder Vendredi 28 Septembre 2018 à un vote de confirmation et, si Brett Kavanaugh franchit avec succès cette étape, le sénat se prononcera en séance plénière en début de semaine prochaine.

Les nominations à la cour suprême doivent impérativement être confirmées par le sénat et les républicains ne contrôlent que cinquante et un des cent sièges du sénat, si bien qu'il suffirait de deux défections dans les rangs du parti républicain pour faire échouer Brett Kavanaugh. Or, certains élus républicains modérés n'ont toujours pas fait connaître leur position.

Deux autres femmes, Deborah Ramirez et Julie Swetnick, l'accusent aussi d'agression sexuelle, mais il n'est pas prévu qu'elles témoignent devant le sénat. Enfin, la chaîne National Broadcasting Company (NBC) a annoncé Mercredi 26 Septembre 2018 que la commission judiciaire enquêtait sur une quatrième accusation d'inconduite portée contre Brett Kavanaugh. Le nom de cette quatrième accusatrice n'a pas été divulgué.

Pour Donald Trump, qui a lui aussi été visé par des allégations d'inconduite sexuelle, les accusations portées contre son candidat relèvent d'une arnaque du parti démocrate.

« Je suis une personne indépendante et je ne suis pas un pion », a répondu Christine Blasey Ford en réponse aux accusations de manipulation.

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27 septembre 2018 4 27 /09 /septembre /2018 18:02

 

 

Alexandre Benalla change d'avocat, audition par les juges reportée (Reuters)

 

L'audition de l’ancien collaborateur de l'Elysée Alexandre Benalla par les trois juges chargés de l'affaire qui porte désormais son nom, initialement prévue Vendredi 28 Septembre 2018, est reportée, a annoncé à Reuters l'un de ses nouveaux avocats, Jacqueline Laffont.

Jacqueline Laffont et Pierre Haïk remplacent Laurent-Franck Liénard, qui a renoncé à défendre l'ancien chargé de mission et homme de confiance d'Emmanuel Macron accusé d'avoir malmené des manifestants le premier mai 2018 à Paris en se mêlant à des policiers des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS).

« Je vous confirme que nous avons été désignés par Alexandre Benalla pour assurer la défense de ses intérêts et que l'interrogatoire est reporté », a dit Jacqueline Laffont à Reuters, Jeudi 27 Septembre 2018.

Pierre Haïk est un des avocats de l'ancien président Nicolas Sarkozy, de même que Jacqueline Laffont, qui appartient au même cabinet d’avocats.

Ils assuraient jusqu'ici la défense de Vincent Crase, gendarme réserviste salarié de la République En Marche (REM) qui se trouvait aux côtés d'Alexandre Benalla le premier mai 2018 et sera désormais défendu par un autre avocat, Christian Saint-Palais.

« En accord avec Alexandre Benalla, j'ai décidé de quitter sa défense pour les faits du premier mai 2018 », avait pour sa part annoncé Mercredi 26 Septembre 2018 Laurent Franck Liénard sur sa page Facebook, « je lui souhaite beaucoup de courage pour affronter la suite ».

Mardi 25 Septembre 2018, le parquet de Poitiers avait ouvert une enquête préliminaire après la diffusion par le site d'information Mediapart d'un selfie montrant Alexandre Benalla brandissant un pistolet dans un restaurant, semble-t-il pendant la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron, donc à un moment où il n'était pas censé avoir un permis de port d'arme.

Ces grandes manoeuvres interviennent alors que le volet judiciaire de l'affaire va entrer dans le vif du sujet avec l'audition sur le fond des protagonistes par les juges, qui entendent se concentrer sur les événements du premier mai 2018.

Ils ont déjà recueilli Mercredi 19 Septembre 2018 la version du couple à l'arrestation duquel Alexandre Benalla a vigoureusement prêté main forte sur la place de la Contrescarpe.

Selon une source proche de l'enquête, ils veulent entendre tous les protagonistes avant le 20 octobre 2018.

Alexandre Benalla, vingt sept ans, a été mis en examen pour violences en réunion, immixtion dans l'exercice d'une fonction publique et port prohibé d'insignes réglementés par l'autorité publique et il a été licencié de la présidence de la république.

Quatre autres personnes ont été mises en examen, dont trois policiers soupçonnés de lui avoir fourni des enregistrements des événements du premier mai 2018 et Vincent Crase.

Le parquet a par la suite étendu l'enquête à d'autres faits impliquant Alexandre Benalla et Vincent Crase le premier mai 2018, au Jardin des Plantes, à la suite de deux plaintes pour violences.

Jusqu'ici, hormis les premières étapes judiciaires, la chronique a surtout été alimentée par la dimension politique de cette affaire, dont l'opposition s'est emparée, au fil des auditions des commissions des lois de l’assemblée nationale et du sénat constituées en commissions d'enquête.

Celle de l’assemblée nationale a achevé ses auditions dans la confusion à la fin du mois de juillet 2018. Celle du sénat, qui a entendu Alexandre Benalla Mercredi 19 Septembre 2018 en l'absence des sénateurs de la REM, n'en a plus qu'une à son programme, du moins à ce stade.

La commission sénatoriale veut encore analyser des documents demandés lors de ses auditions et comparer l'organisation de la sécurité des chefs d’état et de gouvernement en France et dans les grands pays comparables.

Pour le syndicat des policiers de la Confédération Générale du Travail (CGT), l'épisode du selfie de Poitiers n'est qu'une zone d'ombre parmi d'autres.

Il dénonce ainsi des anomalies dans l'enquête, le fait notamment qu'un coffre dans lequel Alexandre Benalla rangeait ses armes ait été déplacé avant la perquisition de son domicile le 21 juillet 2018 et qu'il ait refusé de remettre son téléphone personnel aux enquêteurs.

Il réclame un réquisitoire supplétif pour dissimulation de preuves et demande que les investigations soient étendues à la période courant de l'entrée à l'Elysée d'Emmanuel Macron le 14 mai 2017 au 19 juillet 2018 et ne se limitent plus au premier mai 2018.

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26 septembre 2018 3 26 /09 /septembre /2018 19:18

 

 

https://lemediapresse.fr/international/catalogne-entre-letat-et-les-independantistes-une-negociation-sous-conditions/

 

Entre l'état et les indépendantistes, une négociation sous conditions

Par Téo Cazenaves

Mardi 25 Septembre 2018

En Espagne, l’arrivée de Pedro Sánchez aux responsabilités offre aux nationalistes catalans une fenêtre de négociation, certes mince, inimaginable sous l’ère de Mariano Rajoy. Ceux-ci doivent néanmoins composer avec des divergences internes et la mise en accusation, par la justice espagnole, de plusieurs de leurs dirigeants.

« L’été 2017 s’est terminé par l’exil et la prison et il a généré des blessures qui, dans certains cas, n’ont pas encore cicatrisé », constate le journaliste politique Oriol March, dans les colonnes du pure-player indépendantiste Nació Digital. À commencer par les divisions internes au camp indépendantiste, depuis l’espace politique de Junts per Catalunya, le centre-droit nationaliste dont sont issus Carles Puigdemont et l’actuel président du gouvernement catalan, Quim Torra, des accusations d’autonomisme ont été lancées à l’encontre de certaines figures d'Esquerra Republicana de Catalunya (ERC), l’autre composante majeure du bloc souverainiste. Certains partisans de Carles Puigdemont, exilé en Belgique, mais aussi des grandes organisations transpartisanes, l’Assemblée Nationale Catalane (ANC) et l'Òmnium Cultural, voient d’un mauvais œil les réticences de la gauche catalane à poursuivre la voie unilatérale. Pourtant, avec l’arrivée de Pedro Sánchez à la Moncloa, le siège du gouvernement espagnol, c’est dans la voie de la négociation que dit s’engager Quim Torra. Mais sa proposition, celle d’un référendum négocié entre Madrid et la Catalogne, contraignant et internationalement reconnu, a déjà été écartée par le premier ministre espagnol, qui s’est prononcé pour un référendum portant sur les compétences autonomiques du gouvernement catalan, et non sur l’auto détermination.

Quim Torra, dans un entretien accordé Samedi 22 Septembre 2018 à nos confrères de Nació Digital, considère que le sort des exilés, le sort des prisonniers, la récupération des pouvoirs institutionnels et l’organisation de la société civile constituent les quatre principaux axes de travail politique. Pour dépasser les querelles de l’été passé, des discussions sont en cours entre les principales forces de l’espace politique indépendantiste, la coalition Junts per Catalunya, l’ERC, la Candidature d'Unité Populaire (CUP) et les organisations transpartisanes.

La réflexion stratégique des dirigeants indépendantistes devra bien sûr inclure un facteur majeur, la tenue prochaine du procès des vingt cinq dirigeants indépendantistes accusés par la justice espagnole de rébellion, de malversation et de désobéissance. Sans date précise, le verdict pourrait n’advenir qu’après le cycle électoral des élections municipales, européennes et régionales, du 26 mai 2019. Une échéance lointaine dans laquelle la justice européenne a beaucoup à voir, écrit le journaliste José María Brunet. « S’il n’était pas clair que c’est le tribunal européen des droits de l'homme qui aura le dernier mot sur ce procès, tout irait plus vite. Mais sur cet aspect, le Tribunal Suprême espagnol veut renforcer les précautions et garanties », poursuit-il dans les colonnes de la Vanguardia, quotidien de référence en Catalogne. Parmi les treize dirigeants accusés de rébellion, le délit le plus grave, quatre se trouvent en exil, Carles Puigdemont et Clara Ponsatí pour Junts per Catalunya, Toni Comín et Marta Rovira pour l’ERC, et les neuf autres sont en prison. Raül Romeva, Dolors Bassa, Carme Forcadell, Jordi Turull et Josep Rull sont en prison depuis deux cent dix sept jours. Oriol Junqueras et Joaquim Forn sont en prison depuis trois cent vingt sept jours. Jordi Cuixart et Jordi Sànchez sont en prison depuis trois cent quarante quatre jours.

Les indépendantistes entendent faire du procès un moment politique, comme l’explique Quim Torra, dans l’entretien cité plus haut, « nos prisonniers ne seront pas là pour se défendre de quoi que ce soit, mais pour accuser l'état de toute cette plainte contre l’indépendantisme. Aussi difficile que cela soit et avec tous les sacrifices que cela comporte, passer par cette étape nous permettra cette différenciation définitive avec la justice espagnole et nous aidera à nous renforcer si nous allons vers des verdicts autres que l’acquittement ou le classement de la plainte ». Un sentiment partagé par le président de l’ERC, Oriol Junqueras, l’un des accusés, « ils nous accusent de délits que nous n’avons pas commis, sur la base d’une violence qui n’a pas existé. Ce procès sera vu partout comme un procès politique qui générera un rejet énorme de la part des citoyens, ceux qui sont indépendantistes et ceux qui ne le sont pas, et pas seulement en Espagne, mais dans le monde entier », avance l’historien emprisonné, dans les colonnes de la Vanguardia.

Pour le président du parlement catalan, Roger Torrent, « tant que l’on n’aborde pas l’origine et la base du conflit politique, il n’y aura pas d’avancées définitives qui vaillent. Tant que l’on n’aborde pas ce que réclame une majorité de la population catalane, on n’avancera pas politiquement. Mais le dialogue ne sera pas crédible du tout tant qu’il y a des prisonniers politiques ».

C’est donc avec un agenda politique national marqué par le dilemme catalan que Pedro Sánchez devra composer. En visite pendant sept jours au Canada, avant un passage par New York où il interviendra à l’occasion de l'assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies (ONU), le premier ministre espagnol, arrivé au pouvoir au mois de juin 2018 après une motion de censure contre Mariano Rajoy soutenue par Podemos et les groupes indépendantistes, compte à son actif un geste politique fort, pour ce début de mandat, l’adoption par le gouvernement, le 24 août 2018, d’un décret relatif à l’exhumation de la dépouille de Francisco Franco du monument aux morts érigé par les franquistes, la Valle de los Caídos. Aux côtés de Justin Trudeau, chef du gouvernement canadien, le premier ministre espagnol a dressé un parallèle significatif entre les situations nationales, évoquant un « exemple du fait qu’on puisse trouver des solutions politiques à une crise sécessionniste, même si chaque pays a ses chemins propres ».

La déclaration, qui rompt avec la vigueur des saillies anti-indépendantistes de Pedro Sánchez avant son accession à la Moncloa, n’est logiquement pas du goût du nouveau président du Parti Populaire, le député Pablo Casado. Lors d’une conférence, le jeune loup de la vieille droite espagnole a exhorté Pedro Sánchez à « appliquer l'article cent cinquante cinq le temps qu’il faudra », considérant qu’on ne peut parler « avec ceux qui posent un pistolet sur la table », malgré l’absence de violences dans le camp indépendantiste, constatée de manière quasi-unanime. Une tonalité habituelle pour celui qui avait, au mois d'octobre 2017, mis en garde Carles Puigdemont contre une fin à la Lluís Companys, président du gouvernement catalan fusillé par les troupes franquistes en 1940, et qui considère aujourd’hui que le gouvernement espagnol « est otage des votes pour la motion de censure des groupes parlementaires indépendantistes ».

Pablo Casado, affaibli par la chute de Mariano Rajoy et par des soupçons de fraude liés à ses diplômes, doit aussi compter avec la concurrence d’Albert Rivera, leader de Ciudadanos, dont le soutien sans faille au libéralisme économique des origines s’accompagne désormais de sorties conservatrices et anti-indépendantistes régulières, laissant « le centre politique en Espagne, par défaut, dans les mains de Pedro Sánchez », comme l’analyse Francesc-Marc Álvaro. « Tous ceux qui devaient être théoriquement de centre-droit se sont aujourd’hui déplacés vers des territoires plus vigoureux et décomplexés, comme le louent leurs acolytes médiatiques.

Ciudadanos et le Parti Populaire vont jusqu’au style et à l’agenda de Vox et d’autres groupes qui veulent actualiser la droite la plus vieille, la plus extrême et la plus rance, à partir d’un vernis populiste qui tourne toujours autour de trois obsessions, les indépendantistes catalans, les immigrés et Pablo Iglesias. C’est le lepénisme espagnol, qui a un pied, qu’il le veuille ou non, dans la Valle de los Caídos et qui voit la renaissance d’Euskadi Ta Askatasuna (ETA) dans tout ce qui ne lui plaît pas », poursuit le journaliste et écrivain.

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26 septembre 2018 3 26 /09 /septembre /2018 18:46

 

 

Une nouvelle accusatrice contre Brett Kavanaugh, des témoins soutiennent Christine Blasey Ford (Reuters)

 

A la veille de l'audition de sa première accusatrice, le juge fédéral Brett Kavanaugh, choisi par Donald Trump pour siéger à vie à la cour suprême des Etats-Unis, a vu émerger Mercredi 26 Septembre 2018 de nouvelles allégations sur son comportement au début des années 1980.

Julie Swetnick évoque, comme les deux premières accusatrices de Brett Kavanaugh, des événements survenus au début des années 1980. Son nom a été dévoilé Mercredi 26 Septembre 2018 par son avocat, Michael Avenatti, qui a également publié sur Twitter le texte de sa déposition.

Elle y dit notamment avoir été victime approximativement en 1982 d'un viol en réunion où était présent Brett Kavanaugh, qu'elle affirme avoir croisé à de nombreuses fêtes privées à cette époque.

Brett Kavanaugh, lui, a réitéré ses démentis catégoriques et sans équivoques aux accusations le visant, affirmant qu'il n'avait jamais agressé sexuellement personne, se disant victime d'une campagne de calomnie et ajoutant qu'il ne se laisserait pas intimider.

« C'est ridicule et cela sort de la quatrième dimension », a-t-il répliqué aux déclarations spécifiques de sa troisième accusatrice, ajoutant ignorer qui est cette femme.

Un porte-parole de la commission judiciaire du sénat, chargée de la procédure de confirmation de la nomination de Brett Kavanaugh à la cour suprême, a confirmé la réception de la déposition sous serment de Julie Swetnick, dont l'avocat représente aussi les intérêts de Stormy Daniels, l'actrice de films pornographiques qui affirme avoir eu une liaison avec le président républicain.

Aucune réaction n'a pu être obtenue dans l'immédiat auprès de la Maison Blanche. En revanche, Donald Trump a accusé l'avocat de fausses accusations.

Chuck Schumer, qui dirige le groupe démocrate au sénat, a appelé Brett Kavanaugh à retirer sa candidature. « Si nos collègues républicains poursuivent la procédure sans enquête, cela sera une mascarade pour l'honneur de la cour suprême et de notre pays », ajoute le leader de la minorité démocrate.

Dans le contexte toujours prégnant du mouvement né il y a pratiquement un an des premières accusations contre le producteur hollywoodien Harvey Weinstein, l'affaire intervient en pleine campagne en vue des élections de mi-mandat, le 6 novembre 2018.

Cette nouvelle accusation intervient à la veille de l'audition de Christine Blasey Ford par les sénateurs, qui doivent l'entendre Jeudi 27 Septembre 2018 à partir de 10 heures du matin.

Psychologue et professeur de psychologie clinique à l’université de Palo Alto, elle affirme que Brett Kavanaugh l'a agressée sexuellement en 1982 alors qu'il étaient lycéens dans le Maryland.

Elle a fait transmettre à la commission sénatoriale les dépositions sous serment de son mari et de trois de ses amis, ont déclaré Mercredi 26 Septembre 2018 ses avocats, confirmant une information révélée par le quotidien USA Today.

Dans sa déclaration, Russell Ford écrit que sa femme lui a raconté l'affaire en 2012 alors qu'ils suivaient une thérapie de couple. « Je me souviens d'elle disant que le nom de son agresseur était Brett Kavanaugh, qu'il était un juriste à succès ayant grandi dans sa ville natale et qu'il était bien connu de la communauté de Washington », écrit-il.

Les trois autres témoins assermentés évoquent également les confidences de leur amie qui leur a dit, respectivement en 2013, 2016 et 2017, avoir été agressée par un adolescent aujourd'hui juge fédéral.

Ces documents semblent répondre au souci d'attester que Christine Blasey Ford, à laquelle Donald Trump a reproché d'avoir gardé si longtemps le silence, s'est ouverte de cette agression avant que Brett Kavanaugh ne soit désigné par le président pour siéger à la cour suprême, le 9 juillet 2018.

Si la candidature de Brett Kavanaugh franchit l'obstacle du vote en commission, prévue Vendredi 28 Septembre 2018, elle pourrait être soumise à l'ensemble des sénateurs peut-être Mardi 2 Octobre 2018, ont rapporté des sénateurs républicains.

Mais les républicains n'ont qu'une voix de majorité au sénat, cinquante et un sénateurs républicains contre quarante neuf sénateurs démocrates, et la confirmation de Brett Kavanaugh dépendra peut-être de quelques républicains modérés qui n'ont pas encore annoncé leurs intentions de vote. Parmi ceux-ci figurent Lisa Murkowski, Susan Collins et Jeff Flake.

La deuxième accusatrice de Brett Kavanaugh, Deborah Ramirez, a fait état d'inconduite sexuelle lorsque tous deux étaient étudiants à l’université de Yale. Les faits, dit-elle, remonteraient à l'année universitaire 1983-1984. Lors d'une soirée arrosée entre étudiants sur le campus, Brett Kavanaugh aurait exhibé son sexe devant elle et tenté de le poser sur son visage.

Pour l'heure, aucune audition de Deborah Ramirez n'est prévue à la commission judiciaire du sénat, a indiqué son avocat, John Clune, Mercredi 26 Septembre 2018 sur National Broadcasting Company (NBC) et Columbia Broadcasting System (CBS).

Dans une interview accordée Lundi 24 Septembre 2018 à la chaîne Fox News, au côté de son épouse, Brett Kavanaugh, juge fédéral aux convictions conservatrices assumées, a affirmé qu'il n'avait jamais agressé sexuellement personne et qu’il avait toujours traité les femmes avec dignité et respect.

Lui aussi sera entendu Jeudi 27 Septembre 2018 par les sénateurs de la commission judiciaire, après l'audition de Christine Blasey Ford.

Dans la déposition écrite transmise Mercredi 26 Septembre 2018 au sénat en prévision de cette audition, il se dit victime d'une campagne de calomnie et il redit son innocence, « je suis ici pour répondre à ces allégations et dire la vérité. Et la vérité, c'est que je n'ai jamais agressé sexuellement personne, ni au lycée, ni à l'université, jamais ».

Pour Donald Trump, qui a lui aussi été visé par des allégations d'inconduite sexuelle, les accusations portées contre son candidat relèvent d'une arnaque du parti démocrate.

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26 septembre 2018 3 26 /09 /septembre /2018 18:25

 

 

https://www.revolutionpermanente.fr/Turquie-600-travailleurs-en-greve-sur-le-chantier-de-l-aeroport-d-Istanbul-arretes-et-mis-en-prison

 

Six cent travailleurs en grève sur le chantier de l’aéroport d’Istanbul arrêtés et mis en prison

Une grève a éclaté Vendredi 14 Septembre 2018 à Istanbul sur le chantier de ce qui doit être le plus grand aéroport du monde. Les travailleurs protestent contre des conditions de travail esclavagistes et pour ne pas avoir été payés. Recep Tayyip Erdogan a répondu en envoyant sa police qui a arrêté et mis en prison les six cent travailleurs en grève. Dans un contexte de crise de la monnaie turque qui fragilise Recep Tayyip Erdogan, un réveil de la lutte des classes pourrait venir ébranler l'ordre de plus en plus autoritaire imposé en Turquie.

Vendredi 14 Septembre 2018, une grève éclate sur la chantier de l'aéroport d'Istanbul, travaillant sur ce qui est sensé être le plus grand des aéroports du monde. Un projet mégalomaniaque, à l’image de Recep Tayyip Erdogan et ses méga projets du même type, des projets qui requièrent beaucoup de liquidités.

Or la Turquie traverse une importante crise monétaire des suites de la chute de la livre turque, situation aggravée par la crise diplomatique ouverte par les Etats-Unis du fait de la détention du pasteur américain Andrew Brunson accusé de terrorisme par Recep Tayyip Erdogan.

Face à cela, des mesures comme l’augmentation des taux d’intérêt par la banque centrale ont permis un moment d’enrayer la chute précipitée de la livre turque.

Pourtant, cela n’a pas été suffisant et, avec une inflation à deux chiffres qui rogne le pouvoir d’achat, de nombreuses entreprises ont cessé de payer leurs ouvriers. C’est notamment le cas de l’aéroport où la grève a été déclenchée. La crise économique qui sévit dans la pays a mis en faillite des sous-traitants qui ont quitté l’aéroport sans payer les ouvriers, aggravant le nombre d’accidents.

Mais face à la menace de récession et de faillites en chaine, il faudra bien plus à classe ouvrière que des discours sur dieu et l’indépendance de la banque centrale pour continuer à travailler sans être payés dans les pire conditions, digne de l’esclavagisme, et dans un contexte de répression menée par un régime autoritaire en guerre.

Une vraie ville sur le chantier, avec environ trente cinq mille personnes sur place, dont trois mille ingénieurs et personnels administratifs, dans des conditions de travail qui tuent des travailleurs. C’est d’ailleurs ces conditions qui ont entrainé l’accident de deux salariés tombés du toit, ainsi que de la collision entre deux navettes de bus transportant des salariés du chantier, faisant dix sept blessées. Cet accident s’inscrit dans un contexte de mortalité très importante où les autorités dénombrent vingt sept morts depuis le début de chantier en 2015, chiffre contesté par les syndicats qui parlent de quatre cent travailleurs qui auraient perdu la vie dans des accidents ou suite à des problèmes de santé liés aux conditions de travail.

Comme la défense des intérêt de la la classe ouvrière n’est pas au goût du patronat, le gouvernement, par le biais d’une décision de justice, a fait arrêter six cent ouvriers en grève manifestant contre les conditions de travail sur la chantier de l’aéroport. Ils ont été placé en détention, Samedi 15 Septembre 2018. La réaction des ouvriers ne s’est pas faite attendre. Samedi 15 Septembre 2018 dans la soirée, ils ont manifesté par solidarité pour libérer leurs camarades emprisonnés. Si cent soixante grévistes ont été libérés, il n’ont toujours aucune nouvelle des leurs camarades restés derrière les barreaux.

Mais malgré la répression policière et les gaz lacrymogènes, la lutte va continuer. Les tensions vont continuer à s’accentuer en Turquie. Entre la crise monétaire, l’inflation et l’esclavage des salariés, des affrontements vont en découler.

La lutte des classes pourrait faire trembler les piliers du pouvoir de Recep Tayyip Erdogan ébranlé par la crise de la monnaie turque. Le mouvement des travailleurs en lutte devront néanmoins rompre avec toute la clique nationaliste rangée derrière le discours guerrier de Recep Tayyip Erdogan qui les mène a la mort. Les travailleurs doivent maintenant étendre leur lutte à l’ensemble des secteurs ouvriers qui, comme eux, ne veulent pas crever sur l’autel du capital ou sous celui du régime autoritaire de Recep Tayyip Erdogan.

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26 septembre 2018 3 26 /09 /septembre /2018 18:09

 

 

https://blogs.mediapart.fr/la-redaction-de-mediapart/blog/260918/manifeste-pour-l-accueil-des-migrants

 

Manifeste pour l’accueil des migrants

Mercredi 26 Septembre 2018

Les rédactions de Regards, de Politis et de Mediapart s’associent pour lancer le manifeste pour l’accueil des migrants signé par cent cinquante intellectuels, artistes, militants associatifs, syndicalistes et personnalités de la société civile. Nous invitons celles et ceux qui l’approuvent à le rejoindre en le signant en ligne et en le partageant sur les réseaux sociaux.

Partout en Europe, l’extrême droite progresse. La passion de l’égalité est supplantée par l’obsession de l’identité. La peur de ne plus être chez soi l’emporte sur la possibilité de vivre ensemble. L’ordre et l’autorité écrasent la responsabilité et le partage. Le chacun pour soi prime sur l’esprit public.

Le temps des boucs émissaires est de retour. La frénésie de la financiarisation, la ronde incessante des marchandises et la spirale des inégalités, des discriminations et de la précarité, sont oubliées au point d'être invisibles. En dépit des chiffres réels, la cause de nos malheurs serait, nous affirme-t-on, dans la pression migratoire. De là à dire que, pour éradiquer le mal-être, il suffit de tarir les flux migratoires, le chemin n’est pas long et beaucoup trop s’y engagent.

Nous ne l’acceptons pas. Les racines des maux contemporains ne sont pas dans le déplacement des êtres humains, mais dans le règne illimité de la concurrence et de la gouvernance, dans le primat de la finance et dans la surdité des technocraties. Ce n’est pas la main-d’œuvre immigrée qui pèse sur la masse salariale, mais la règle de plus en plus universelle de la compétitivité, de la rentabilité et de la précarité.

Il est illusoire de penser que l’on va pouvoir contenir et a fortiori interrompre les flux migratoires. À vouloir le faire, on finit toujours par être contraint au pire. La régulation devient contrôle policier accru et la frontière se fait mur. Or la clôture produit, inéluctablement, de la violence et l’inflation de clandestins démunis et corvéables à merci.

Dans la mondialisation telle qu’elle se fait, les capitaux et les marchandises se déplacent sans contrôle et sans contrainte. Les êtres humains ne le peuvent pas. Le libre mouvement des hommes n’est pas le credo du capital, ancien comme moderne.

Dans les décennies qui viennent, les migrations s’étendront, volontaires ou contraintes. Elles toucheront nos rivages et notre propre pays, comme aujourd’hui, aura ses expatriés. Les réfugiés poussés par les guerres et les catastrophes climatiques seront plus nombreux.

Que va-t-on faire ? Continuer de fermer les frontières et laisser les plus pauvres accueillir les très pauvres ? C’est indigne moralement et stupide rationnellement. Politique de l’autruche, après nous le déluge, mais le déluge sera bien pour nous tous.

Il ne faut faire aucune concession à ces idées, que l’extrême droite a imposées, que la droite a trop souvent ralliées et qui tentent même une partie de la gauche. Nous, intellectuels, créateurs, militants associatifs, syndicalistes et citoyens avant tout, affirmons que nous ne courberons pas la tête. Nous ne composerons pas avec le fonds de commerce de l’extrême droite. La migration n’est un mal que dans les sociétés qui tournent le dos au partage. La liberté de circulation et l'égalité des droits sociaux pour les immigrés présents dans les pays d'accueil sont des droits fondamentaux de l’humanité.

Nous ne ferons pas à l’extrême droite le cadeau de laisser croire qu’elle pose de bonnes questions. Nous rejetons ses questions, en même temps que ses réponses.

Premiers signataires :

Christophe Aguiton, Christophe Alévêque, Pouria Amirshahi, Ariane Ascaride, Josiane Balasko, Étienne Balibar, Ludivine Bantigny, Yassine Belattar, Alain Bertho, Romane Bohringer, Benoît Borrits, Alima Boumediene Thiery, Rony Brauman, Michel Broué, Patrick Chamoiseau, Paul Chemetov, Annick Coupé, Alexis Cukier, Rokhaya Diallo, Éric Fassin, Bernard Friot, Isabelle Garo, Raphaël Glucksmann, Robert Guediguian, Cédric Herrou, Pierre Khalfa, Henri Leclerc, Patrice Maniglier, Philippe Marlière, Roger Martelli, Véronique Nahoum Grappe, Stanislas Nordey, Thomas Piketty, Edwy Plenel, Didier Porte, Olivier Py,  Michèle Riot Sarcey, Denis Sieffert, Catherine Sinet, Lilian Thuram, Assa Traoré, Enzo Traverso, Sophie Wahnich

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25 septembre 2018 2 25 /09 /septembre /2018 18:25

 

 

La Russie condamnée dans l’affaire de l'assassinat d'Anna Politkovskaïa (Reuters)

 

La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a condamné Mardi 17 Juillet 2018 la Russie pour n’avoir pas mené une enquête effective sur l’assassinat au mois d’octobre 2006 d’Anna Politkovskaïa, une journaliste connue pour ses enquêtes sur les violations des droits de l’homme en Tchétchénie et pour ses critiques contre Vladimir Poutine.

La CEDH impute à Moscou une violation du droit à la vie, au regard des défaillances de l’enquête qui est officiellement toujours en cours.

Six personnes ayant participé à l’exécution ont été condamnées à de lourdes peines de prison par la justice russe, sans que les commanditaires ne soient jamais identifiés.

« Dans un homicide de ce type, on ne peut toutefois pas considérer que l’enquête a été appropriée si aucun effort n’a été fait pour identifier le commanditaire du meurtre », affirme la juridiction du conseil de l’Europe.

Les juges de Strasbourg soulignent que les autorités russes ont élaboré une théorie principale impliquant un homme d’affaires résidant à Londres et aujourd’hui décédé sans qu’aucune pièce n’ait jamais été présentée pour étayer cette hypothèse.

« L’état russe aurait dû examiner les allégations des requérants, la famille de la victime, selon lesquelles des agents des services secrets russes (FSB) ou des représentants de l’administration tchétchène avaient été impliqués dans l’organisation du meurtre », ajoutent-ils.

Les autorités russes devront verser vingt mille euros à la mère, à la sœur et aux enfants de la journaliste assassinée au titre du préjudice moral.

L’arrêt, rendue à la majorité de cinq juges contre deux, est susceptible d’appel.

La journaliste, âgée de quarante huit ans, avait été abattue par balles, le 7 octobre 2006, dans le hall de son immeuble à Moscou.

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25 septembre 2018 2 25 /09 /septembre /2018 18:14

 

 

http://cgt.fr/Pour-la-liberation-des-syndicalistes-detenus-en-Turquie.html

        

Pour la libération des syndicalistes détenus en Turquie

Vendredi 21 Septembre 2018

Huit organisations syndicales françaises, la Confédération Française et Démocratique du Travail (CFDT), la Confédération Française de l'Encadrement Confédération Générale des Cadres (CFE CGC), la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC), la Confédération Générale du Travail (CGT), la CGT Force Ouvrière, la Fédération Syndicale Unitaire (FSU), l'Union Syndicale Solidaire (USS) et l'Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA), représentantes des travailleurs en France, soutiennent les revendications des travailleurs du chantier du nouvel aéroport d’Istanbul et elles exigent la libération immédiate des travailleurs et syndicalistes détenus, ainsi que leur réintégration.

Les conditions dans lesquelles les travailleurs du chantier du nouvel aéroport d’Istanbul effectuent leur mission ne respectent pas les normes de sécurité et d’hygiène, conformément aux textes en vigueur dans la république de Turquie et aux normes internationales du travail.

Les huit organisations syndicales françaises, représentantes des travailleurs en France, appellent la république de Turquie à respecter les normes internationales des conventions internationales de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) qu’elle a ratifiée, tout comme les textes en vigueur en Turquie encadrant le droit du travail.

Les organisations syndicales françaises soutiennent les revendications des travailleurs du chantier du nouvel aéroport et exigent la libération immédiate, ainsi que la réintégration, des travailleurs et syndicalistes détenus. En l’espèce, leurs revendications sont légitimes. Tout travailleur a le droit à des conditions humaines de travail et d’hébergement.

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25 septembre 2018 2 25 /09 /septembre /2018 18:01

 

 

https://fr.reuters.com/article/companyNews/idFRL8N1WA1U5

 

L'opposant russe Alexeï Navalny condamné à vingt jours de prison (Reuters)

Alexeï Navalny, figure de l’opposition russe, a été condamné Lundi 24 Septembre 2018 à une peine de vingt jours de prison par la justice russe qui lui reprochait une infraction au droit de manifestation.

Alexeï Navalny a été arrêté Lundi 24 Septembre 2018 à l’instant même où il sortait de la prison où il venait de purger une peine de trente jours de prison pour avoir planifié au mois de janvier 2018 une manifestation non autorisée.

Il avait également été condamné pour avoir appelé au boycott des élections présidentielles du 18 mars 2018.

Ces arrestations à répétition visent à marginaliser l’opposant qui n’a pas eu le droit de se présenter comme candidat aux élections présidentielles.

Vladimir Poutine a été reconduit pour un mandat de six ans lors de ce scrutin.

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25 septembre 2018 2 25 /09 /septembre /2018 17:42

 

 

https://www.reuters.com/article/us-europe-migrants-aquarius/portugal-spain-france-germany-agree-to-take-in-aquarius-ship-migrants-idUSKCN1M50QI

 

Le Portugal, l'Espagne, la France et l'Allemagne acceptent de prendre en charge les migrants de l’Aquarius (Reuters)

La France, le Portugal, l’Espagne et l’Allemagne ont conclu un accord Mardi 25 Septembre 2018 pour accueillir les migrants du bateau de sauvetage méditerranéen Aquarius au large de Malte, a annoncé le gouvernement français, après que l’Italie ait refusé de laisser le navire accoster.

L’accord marque la deuxième coopération de ce type entre pays européens depuis que la nouvelle coalition anti-établissement d’Italie a décidé la fermeture des ports italiens aux bateaux transportant des migrants secourus en Méditerranée.

Le Portugal a déclaré qu'il avait accepté d’accueillir une dizaine des cinquante huit migrants dans le cadre d'une « réponse de solidarité au flux de migrants cherchant à atteindre l'Europe à travers la Méditerranée ».

Malte a déclaré que les migrants seraient transférés sur un bateau de patrouille dans les eaux internationales et qu'ils seraient conduits sur l'île, qui les enverra ensuite dans quatre autres états de l'Union Européenne.

Le nombre de migrants que l’Espagne et l’Allemagne ont accepté d’accueillir n’a pas été immédiatement établi, même si une source gouvernementale française a déclaré que la France en accueillerait dix huit.

Le bureau du premier ministre français a déclaré que l’Aquarius, dont l’enregistrement a été annulé par le Panama en début de semaine, se rendrait à Marseille une fois que ses passagers auront débarqué.

« Malte et la France interviennent à nouveau pour résoudre l'impasse des migrants », a déclaré le premier ministre maltais Joseph Muscat sur Twitter, ajoutant que le président français Emmanuel Macron et d'autres dirigeants souhaitaient montrer qu'une approche multilatérale était possible.

Dimanche 23 Septembre 2018, le ministre italien de l’intérieur, Matteo Salvini, leader du parti d'extrême droite de la Ligue du Nord, a déclaré que l’Aquarius avait entravé le travail des gardes-côtes libyens et que les ports italiens resteraient fermés.

L’arrivée de centaines de milliers de migrants au cours des cinq dernières années a suscité un élan vers les partis d’extrême droite dans de nombreux pays d’Europe et elle a contribué à la prise de pouvoir de la coalition anti-établissement en Italie cette année.

La France avait initialement refusé de laisser l’Aquarius accoster à Marseille, comme le demandaient les Organisations Non Gouvernementales (ONG) exploitant le navire, arguant que, selon les règles européennes, le navire devait accoster dans le port le plus proche, en l'occurrence Malte.

Au mois d’août 2018, la France et Malte avaient conclu un accord pour permettre à l’Aquarius d’accoster à la Valette après que la France, l’Allemagne, le Luxembourg, le Portugal et l’Espagne aient accepté les migrants, mettant ainsi un terme à cinq jours de crise en Europe.

L’Aquarius est le seul navire de secours des ONG qui opère encore en Méditerranée centrale.

L’Italie est devenue la principale voie d’entrée en Europe pour des centaines de milliers de demandeurs d’asile arrivant par voie maritime puisque l’autre route principale reliant la Turquie à la Grèce a été en grande partie fermée en 2016.

Lundi 24 Septembre 2018, les autorités panaméennes ont révoqué l’enregistrement de l’Aquarius, ce qui signifie que, une fois à quai, l’enregistrement sera annulé et qu’il n’aura le droit de naviguer que si un nouvel enregistrement est trouvé.

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