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9 mars 2020 1 09 /03 /mars /2020 20:02

 

 

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/070320/assemblee-de-riposte-aux-violences-d-etat

http://www.regards.fr/idees-culture/article/tribune-une-assemblee-de-riposte-aux-violences-d-etat

https://reporterre.net/Appel-pour-une-assemblee-de-riposte-aux-violences-d-Etat-qui-se-tiendra-le-15-mars

https://www.revolutionpermanente.fr/15-mars-appel-a-une-assemblee-de-riposte-aux-violences-d-Etat

 

Assemblée de riposte aux violences d'état

Lundi 9 Mars 2020

Contre les violences d'état, un large collectif de citoyens, d'intellectuels et de militants, parmi lesquels Antonio Negri, Arié Alimi, Ludivine Bantigny ou encore Annie Ernaux, appelle à une assemblée de riposte, Dimanche 15 Mars 2020, « nous ne pouvons pas en rester aux constats, ni à l’égrenage des témoignages, ni même à l'analyse d'une situation. Il est urgent de passer à l’offensive collective ».

Violences policières, violences judiciaires et acharnement administratif, les violences d'état s’abattent depuis des années et nous le savions, parce que nous connaissons ce qui se passe dans bien des quartiers et que révèlent avec courage et ténacité les collectifs qui exigent justice et vérité et parce que nous connaissons la violence féroce qui pourchasse les migrants, que l’on traque, enferme, expulse, ou bien qu’on laisse mourir, une indignité.

Ou nous ne le savions pas, pas assez, parce que nous découvrons la répression implacable des mouvements sociaux, depuis la loi travail jusqu’au soulèvement des Gilets Jaunes et à la mobilisation contre la casse des retraites, comme une révélation.

La violence policière, mais aussi administrative, judiciaire, sociale et politique, humilie, matraque, mutile, condamne et incarcère. Elle tue aussi parfois, d’abord dans les quartiers populaires. Parce que nous lui disons non, elle voudrait nous briser.

Qu’arrive-t-il, désormais ?

La prise de conscience s’est aiguisée dans des proportions considérables. Nous pouvons regretter qu’elle n’ait pas surgi bien avant ou que nous n’ayons pas toujours lutté ensemble. Mais c’est le moment. En une année, la violence d'état a atteint une telle intensité que nous ne pouvons pas en rester aux constats, ni à l’égrenage des témoignages, ni même à l'analyse d'une situation. Il est urgent de passer à l’offensive collective.

Comment faire face au rouleau compresseur qui entend gouverner par la peur ? Puisque tout est fait pour réprimer et criminaliser nos résistances, nous avons bien conscience que cette peur-là nous travaille, traverse nos corps et nos mouvements. Comment la conjurer ?

Nos oppositions n’y suffisent pas parce qu’il ne suffit pas de dire halte ou de dire non. Et d’ailleurs, nous les dépassons, parce que nous avons aussi des espoirs et des projets de justice, de démocratie et d’égalité. La situation inédite que nous connaissons en a accru l’urgence et la détermination.

Pour dépasser le cadre de tribunes et des meetings, nous proposons une assemblée de lutte.Non pas une addition de prises de parole, collectif par collectif, organisation par organisation, témoin par témoin, mais un moment où partager des pistes pour résister, pour forger l’autodéfense et la solidarité et pour nous organiser de manière durable.

Nous pensons qu’il y a une force singulière de l’assemblée, un moment où peut advenir, à partir de nos expériences, de nos savoirs et de nos pratiques, de quoi proposer une riposte commune. Nous voudrions faire de ce moment un temps fort, qui ait de puissants échos sociaux, politiques et aussi médiatiques, non seulement pour que cesse l’invisibilité, de plus en plus battue en brèche, de cette violence, mais pour faire de ce nous une force stratégique.

La journée du Samedi 14 Mars 2020 sera la journée internationale de lutte contre les violences policières, nous en soutenons pleinement les victimes et leurs familles et nous appelons à cette marche. En écho, la journée du Dimanche 15 Mars 2020 sera celle de l’assemblée de riposte aux violences d'état.

L’assemblée se tiendra Dimanche 15 Mars 2020 aux Grands Voisins, 74 avenue Denfert-Rochereau, 75 014 Paris, salle de la Pouponnière, à partir de 12 heures. Elle commencera par un déjeuner convivial et solidaire, chacun apportant de quoi partager.

Premiers signataires

Arié Alimi, Étienne Balibar, Ludivine Bantigny, Eric Beynel, Véronique Bontemps, Martine Boudet, Alima Boumediene, Houria Bouteldja, Luc Chelly, Vanessa Codaccioni, Yves Cohen, Pierre Cours-Salies, Véronique Decker, Sophie Desrosiers, Serge d'Ignazio, Marnix Dressen-Vagne, Didier Epsztajn, Annie Ernaux, Eric Fassin, Pascale Fautrier, Renaud Fiévet, Yann Fiévet, Bernard Fischer, Marianne Fischman, Bruno Gaccio,  Isabelle Garo, Franck Gaudichaud, Nacira Guénif, Éric Hazan, Benoît Hazard, Samuel Hayat, Odile Hélier, Michel Kokoreff, Stathis Kouvelakis, Pierre Jacquemain, Lama Kabbanji, Mathilde Larrère, Olivier Le Cour Grandmaison, Olivier Long, Frédéric Lordon, Olivier Trocquer, Camille Louis, Michael Löwy, Pascal Maillard, Christian Mahieux, Philippe Marlière, Jean Malifaud, Gilles Martinet, Gustave Massiah, Bénédicte Monville de Secco, Antonio Negri, Alex Neumann, Valérie Osouf, Ugo Palheta, Antoine Peillon, Évelyne Perrin, Jean Puyade, Serge Quadruppani, Gaël Quirante, Michel Seigneuret, Michel Soudais, Alessandro Stella, Jean-Baptiste Thomas, Jérôme Valluy, Françoise Vergès, Olivier Vinay, Nicolas Voisin, Sophie Wahnich

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9 mars 2020 1 09 /03 /mars /2020 19:35

 

 

https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN20W2NN

 

Coronavirus, avec quatre vingt dix sept morts supplémentaires en vingt quatre heures, l'Italie compte quatre cent soixante trois morts (Reuters)

Le nombre de morts liés au coronavirus en Italie est passé Lundi 9 Mars 2020 à quatre cent soixante trois morts, soit quatre vingt dix sept morts supplémentaires en vingt quatre heures, rapportent les autorités.

Au total, l’Italie, pays européen le plus touché à ce stade par l’épidémie, enregistre neuf mille cent soixante douze cas confirmés de contamination, Lundi 9 Mars 2020, contre sept mille trois cent soixante quinze cas, Dimanche 8 Mars 2020.

Devant l’ampleur de l’épidémie, le gouvernement italien a décidé Dimanche 8 Mars 2020 d’isoler la majeure partie du nord du pays, principal foyer d’infection dans la péninsule.

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8 mars 2020 7 08 /03 /mars /2020 17:15

 

 

DEMOCRATIE CONTRE CORONAVIRUS

Par Bernard Fischer 

Dimanche 8 Mars 2020

Une nouvelle épidémie de coronavirus apparaissait donc en Chine au mois de décembre 2019. Vous trouverez ci-dessous des considérations relatives aux deux premières étapes de cette nouvelle épidémie.

Il y avait d’abord à la fin du mois de janvier 2020 l’internement à domicile de cinq millions de personnes à Wuhan dans la perspective de la limitation de l’épidémie à Wuhan et à l’intérieur des frontières de la Chine contre la propagation mondiale de l’épidémie. Cette pathétique tentative de lutte contre une épidémie par des moyens militaro-policiers provoquait bien évidemment le contraire de son objectif officiel, elle provoquait la mondialisation de l’épidémie.

L’impérialisme chinois construisait un véritable sarcophage autour des causes et des circonstances exactes de l’apparition de l’épidémie. Il y avait d’abord la question du temps. L’épidémie apparaissait au début du mois de décembre 2019 à Wuhan, la capitale de la province du Hubei. Le régime chinois réussissait la dissimulation totale de l’épidémie pendant la totalité du mois de décembre 2019. Les premiers lanceurs d’alerte mourraient ou disparaissaient au début du mois de février 2020. Il y avait bien évidemment une relation entre, d’une part, la dissimulation des origines de l’épidémie et, d’autre part, l’amnésie relative aux précédentes épidémies de coronavirus, en particulier l’amnésie relative à l’épidémie du Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS) en 2002 et en 2003.

Cette épidémie faisait sept cent morts et elle disparaissait mystérieusement au mois de juillet 2003. Après la fin de cette épidémie, la Chine décidait la construction d’un laboratoire de virologie militaire à Wuhan. Seize ans plus tard, dans l’hypothèse la plus probable, le nouveau coronavirus sortirait de ce laboratoire.

L’autre petit détail relatif aux moyens militaro-policiers de la dictature chinoise, dont le faux prétexte est le confinement de l’épidémie dans une seule ville dans une seule région et dont la vraie conséquence est la dissémination de l’épidémie dans le monde entier, est le suivant. Il y a des témoignages et des messages selon lesquels il y avait onze millions de personnes à Wuhan au début du mois de décembre 2019. A la fin du mois de janvier 2020, quand le gouvernement chinois décidait la fermeture des portes de la ville, il y avait cinq millions de personnes à l’intérieur du ghetto de Wuhan.    

La dissimulation et la banalisation de l’épidémie par le gouvernement chinois provoquait donc dans un premier temps la dissémination de l’épidémie dans toute la Chine. Elle provoquait dans un deuxième temps la dissémination de l’épidémie dans le monde entier. La politique de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) était une politique de soutien total au gouvernement chinois. Du point de vue de l’OMS, après plus de cent mille personnes porteuses du virus et plus de trois mille cinq cent morts dans près d’une centaine de pays, le nouveau coronavirus ne serait toujours pas une pandémie.

Il y avait surtout la tendance à l’exportation des moyens militaro-policiers de l’impérialisme chinois dans le monde entier. Il y avait d’abord la propagation de l’épidémie dans des pays comme l’Iran dans lesquels la négation de l’épidémie pendant au moins un mois, les appels à la limitation de la circulation entre les régions et la fermeture des écoles et des universités, produisaient les mêmes conséquences.

La même interversion entre, d’une part, les causes médicales et sanitaires et, d’autre part, les conséquences politiques et économiques, arrivait dans les pays occidentaux. En Italie par exemple, dans un premier temps, l’épidémie apparaissait dans une région. Dans un deuxième temps, le gouvernement décidait la fermeture des écoles et des universités dans tout le pays. Dans un troisième temps, il y avait la propagation de l’épidémie dans tout le pays.

Il en va enfin des épidémies comme des guerres. Dans un premier temps, tous les gouvernements appellent à l’union nationale et les principaux partis d’opposition acceptent cette union nationale. Mais cette situation ne dure généralement pas longtemps. L’impérialisme porte la guerre comme la nuée porte l’orage. C’est une citation de Jean Jaurès. L’impérialisme porte aussi la peste comme la nuée porte l’orage.

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8 mars 2020 7 08 /03 /mars /2020 16:11

 

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/charge-policiere-lors-d-une-manifestation-feministe-a-paris-ca-na-pas-de-sens-de-montrer-tant-de-violence-face-a-des-femmes-qui-reclament-leurs-droits_3857327.html

 

« C'était totalement disproportionné », des manifestantes dénoncent la violente intervention policière lors d'une marche féministe à Paris, Samedi 7 Mars 2020

Les réseaux sociaux ont relayé, Samedi 7 Mars 2020, des images de charges des forces de l'ordre et de femmes violemment traînées dans le métro à l'issue d'une manifestation féministe qui, de l'aveu même de la préfecture de police, s'était déroulée dans le calme.

Des rues bloquées, des charges des forces de l'ordre et des femmes traînées de force dans le métro parisien, un jour avant la journée internationale des droits des femmes, les images de l'intervention violente des policiers, à l'issue d'une marche féministe pacifique à Paris, Samedi 7 Mars 2020, font désordre.

Elles ont fait le tour des réseaux sociaux, au point que la secrétaire d’état à l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, s'en est émue.

« Toutes les femmes doivent pouvoir manifester pacifiquement pour faire respecter leurs droits », a-t-elle tweeté, Dimanche 8 Mars 2020, avant d'affirmer que le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, avait demandé un rapport sur ce qui s'est passé en marge de la marche féministe à Paris, Samedi 7 Mars 2020.

En marge, ces mots de Marlène Schiappa ne vont pas dans le sens des témoignages recueillis par France Info, qui font plutôt état d'un déploiement disproportionné des forces de police à l'arrivée de la manifestation. Déclarée, la marche était partie dans une ambiance joyeuse de la place des Fêtes, dans le dix-neuvième arrondissement de Paris. « Il y avait de la musique, des femmes avec des tambours, dans une ambiance très joyeuse, avec des jeunes et des personnes qui ne vont pas forcément beaucoup en manifestation », témoigne Marceline Samion, étudiante de dix huit ans en première année de l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) de Paris.

« Nous jouions des tambours dans un groupe de musique, cela dansait autour, nous mettions de l'ambiance et cela marchait bien », lui fait écho Marie, qui appartient au groupe militant Guarichas Cosmikas, collectif politique de batucada lesbo trans féministe.

En arrivant Samedi 7 Mars 2020 entre 22 heures 30 et 22 heures 45 aux abords de la place de la République, Marceline Samion s'étonne du dispositif policier déployé, « une manifestante remonte la rue du cortège, où je me trouve, pour crier nasse à République. Les manifestantes étaient immobilisées et bloquées par la police place de la République. Je monte sur une poubelle pour filmer la scène ».

Elle se sent alors enfermée. « Les policiers forment un barrage, un premier mur », explique-t-elle, « une rue perpendiculaire permettant de quitter la manifestation en tournant à gauche est bloquée par un mur de policiers d’une Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) avec des boucliers. Des fourgons arrivent pour nous encercler. C'était totalement disproportionné. Ils commencent à bloquer une petite rue à droite. Nous aurons juste le temps de sortir par là avant, mais cela nous oblige à repartir en arrière, vers la gare de l'Est ».

Samedi 7 Mars 2020 vers 23 heures, la journaliste Hélène Molinari, qui a participé à la manifestation avant de la quitter, se rend place de la République. « Nous arrivons rue du Faubourg-du-Temple. Je vois des cordons de police, des policiers partout, les flics qui chargent et des arrestations en cours, avec trois femmes arrêtées sur une rue parallèle à la place de la République », raconte-t-elle.

« Au moment où je passe, un policier assez jeune se retourne et me demande à qui est la rue. Je suis partie, choquée. Ils savaient que nous ne pouvions pas répondre », dit Hélène Molinari, journaliste et manifestante, à France Info.

De son côté, Marie constate l'ambiance de plus en plus électrique lorsque le cortège se rapproche de la place de la République. « Nous avons vu les policiers commencer à balancer des lacrymogènes et nous sommes rentrées dans un bar pour nous protéger. Les filles étaient encerclées à l'intérieur de la place de la République, il n’y avait que des femmes. Nous les entendions chanter « police, violeurs, assassins ». Le journaliste Rémy Buisine a filmé cette séquence ».

De nombreuses images montrent ensuite l'évacuation musclée des femmes par la police dans le métro, dont une vidéo tweetée par David Dufresne, journaliste indépendant qui recense les violences policières.

« Bonne journée des droits des femmes », commente ironiquement une étudiante, Constance, qui poste également sur Twitter une vidéo montrant la façon dont les policiers repoussent les femmes dans le métro manu militari.

Interrogée, la préfecture de police dit avoir procédé à neuf interpellations, une interpellation pour jet de projectile et les autres pour outrage et rébellion ou encore participation à un groupement en vue de commettre des dégradations et des violences. « Sept personnes ont été placées en garde à vue et deux personnes font l'objet d'une convocation en justice », précise le communiqué de la préfecture, qui reconnaît, par ailleurs, que cette manifestation, déclarée, de plusieurs milliers de personnes s'est  pour l'essentiel déroulée dans le calme. « Mais les manifestantes sont arrivées très tard place de la République par rapport à l'heure prévue et elles ont refusé de se disperser », argumente la préfecture.

D'après les témoignages, le dispositif de nasse rendait cependant difficile cette dispersion. Encore choquée du nombre de fourgons de police et d'unités de motos utilisés pour une manifestation pacifique, Marceline  Samion n'en revient pas, « la seule violence était verbale, elle a consisté à crier « toutes les femmes détestent la police ». Cela ne justifie pas de traîner des femmes par terre. Cela n'a pas de sens de montrer tant de violence face à des femmes qui réclament leurs droits ».

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8 mars 2020 7 08 /03 /mars /2020 15:41

 

 

https://fr.news.yahoo.com/coronavirus-nord-litalie-placé-isolement-102519493.html

 

Coronavirus, le nord de l'Italie placé en isolement (Reuters)

L'Italie a placé en isolement Dimanche 8 Mars 2020 plusieurs régions du nord parmi lesquelles la Lombardie, la plus peuplée et la plus riche du pays, dans le cadre de nouvelles mesures drastiques destinées à endiguer la propagation de l'épidémie de coronavirus qui a contaminé plus de cinq mille personnes dans le pays.

Seize millions de personnes sont concernées par ces mesures, qui seront en vigueur jusqu'au 3 avril 2020.

Le décret signé dans la nuit du Samedi 7 Mars au Dimanche 8 Mars 2020 par le président du conseil, Giuseppe Conte, demande à la population de ne pas entrer ou sortir de Lombardie, qui abrite dix millions de personnes et Milan, la capitale économique et financière de la péninsule.

Cette limitation des déplacements vaut aussi pour quatorze provinces réparties dans quatre autres régions, dont les villes de Venise, Modène, Parme et Trévise.

« Nous faisons face à une urgence nationale. Nous avons depuis le début d'observer une ligne de vérité et de transparence et nous continuons, avec lucidité, courage, fermeté et détermination », a déclaré Giuseppe Conte, « il faut limiter la propagation du virus et éviter que nos hôpitaux soient submergés. Il n'y aura aucun mouvement vers ou depuis toutes ces zones, ou à l'intérieur de celles-ci, sauf pour des motifs professionnels, des urgences ou des raisons sanitaires avérés », a déclaré Giuseppe Conte lors d'une conférence de presse organisée dans la nuit du Samedi 7 Mars au Dimanche 8 Mars 2020.

Jusqu'à présent, seules quelques zones limitées du nord de l'Italie, appelées zones rouges, étaient concernées par des mesures de confinement.

Tous les musées, gymnases, centres culturels, stations de ski et piscines sont fermés dans les zones visées, selon le décret.

Les restaurants et les bars pourront ouvrir de 6 heures à 18 heures à condition qu'ils puissent garantir une distance d'un mètre entre chaque client.

Ce durcissement des mesures intervient alors que le nombre de nouvelles contaminations au coronavirus en Italie a bondi de plus de mille deux cent en vingt quatre heures, ce qui constitue la plus forte hausse journalière depuis le début de l'épidémie il y a deux semaines, pour atteindre un total de cinq mille huit cent quatre vingt trois cas.

Le nombre de morts liés au nouveau coronavirus a augmenté de trente six, portant le bilan total à deux cent trente trois morts, a déclaré le chef de l’agence de protection civile, Angelo Borrelli, lors d'une conférence de presse, Samedi 7 Mars 2020.

Selon la RAI, le chef de l'exécutif piémontais, Alberto Cirio, a été contaminé par le coronavirus, comme l'a été avant lui Nicola Zingaretti, leader du Parti Démocrate et président de la région du Latium.

« Nous sommes désormais contraints d'administrer les soins intensifs dans les couloirs et des unités entières ont été vidées pour faire de la place pour les malades les plus touchés », a dit Antonio Pesenti, chargé de diriger les opérations en Lombardie, au Corriere della Sera, « un des meilleurs systèmes de santé est sur le point de s'effondrer ».

Le ministre italien des sports, Vincenzo Spadafora, a par ailleurs demandé à la ligue de football de bien vouloir songer à la suspension de la première division du championnat italien, l'élite du football professionnel transalpin. Jusqu'à présent, les rencontres de football pouvaient se dérouler à condition de rester à huis clos.

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7 mars 2020 6 07 /03 /mars /2020 17:13

 

 

https://reporterre.net/En-France-le-municipalisme-libertaire-trace-son-chemin

 

En France, le municipalisme libertaire trace son chemin

Vendredi 28 Février 2020

La démocratie directe fait son retour en France, une bataille culturelle dont les soubassements théoriques reposent en grande partie sur la pensée de l’intellectuel américain Murray Bookchin. Son municipalisme libertaire inspire les listes citoyennes aux élections municipales, comme il a inspiré les Gilets Jaunes ou la révolution kurde du Rojava.

On ne sait pas comment une idée surgit. Elle flotte dans l’air du temps, volatile, avant de s’arrimer au réel. C’est le cas de la pensée de l’écologiste Murray Bookchin, qui connaît un écho grandissant. Un foisonnement éditorial entoure son œuvre que l’on redécouvre et que l'on traduit massivement. Depuis 2012, ses écrits alimentent aussi la révolution kurde du Rojava, au nord de la Syrie, où se dessine un modèle de société alliant multiculturalisme, démocratie directe et écologie.

L’intellectuel américain, mort en 2006, semble désormais inspirer plusieurs des listes citoyennes qui se lancent dans le combat des élections municipales en France. Certaines d’entre elles se sont rencontrées à la fin du mois de janvier 2020 à Commercy, dans le département de la Meuse, pour poser les premiers jalons du municipalisme et pour réfléchir à une possible confédération, la commune des communes.

À tâtons, un nouveau modèle se cherche pour replacer les citoyens au cœur de la politique. La démocratie directe fait son retour en France : une bataille culturelle dont les soubassements théoriques reposent en grande partie sur la pensée de Murray Bookchin.

L’intellectuel, qui a été tour à tour ouvrier, syndicaliste puis professeur, a consacré sa vie à élaborer un projet de société qui permettrait aux citoyens de se réapproprier leur existence en reprenant le pouvoir par la base. « Le champ politique est réduit à une peau de chagrin, séquestré par les partis dominants et inféodé aux grands groupes », constatait-il avant de proposer de « remplacer l'état, l’urbanisation, la hiérarchie et le capitalisme, par des institutions de démocratie directe et de coopération ».

Dans son modèle, baptisé le municipalisme libertaire, la commune doit devenir la cellule véritable de la vie politique, estime le penseur. Elle serait constituée de communautés autonomes à taille humaine, regroupées en confédération. Les décisions législatives seraient prises en assemblée ouverte, au vote à la majorité, avec des conseils de délégués révocables et désignés éventuellement par tirage au sort. Ils exécuteraient les tâches décidés par les assemblées communales qui administreraient l’ensemble des questions de production et de bien au niveau local.

L’écologie de Murray Bookchin se veut avant tout sociale, « s’il importe que la société soit décentralisée, ce n’est pas seulement pour établir durablement des rapports harmonieux entre l’humain et la nature, mais aussi pour fournir une nouvelle dimension à l’harmonie entre les humains. Réduire les dimensions des communautés humaines est une nécessité élémentaire, d’abord pour résoudre les problèmes de pollution et de transport, ensuite pour créer des communautés véritables. En un certain sens, il nous faut humaniser l’humanité ».

De son vivant, l’intellectuel a parcouru l’Europe et les États-Unis pour essayer de concrétiser son modèle et pour lancer l’esquisse d’un mouvement. Il s’est heurté à un mur. « Longtemps, sa pensée est restée dans les marges de la culture alternative », observent Floréal Roméro et Vincent Gerber, auteurs du livre « Murray Bookchin et l’écologie sociale libertaire », aux éditions du Passager Clandestin, en 2019. En visite en France, au début des années 2000, l’écrivain avait plutôt été mal reçu et largement incompris.

Aujourd’hui, l’époque semble plus propice. Depuis dix ans, les expériences des indignés, du mouvement des Nuits Debout et du Rojava, ont irrigué les imaginaires. La révolte des Gilets Jaunes est venue donner un nouvel élan à ce désir municipaliste. « La pensée de Murray Bookchin nous a accompagnés sur les ronds-points. Elle a apporté une réponse à beaucoup de nos questionnements », reconnaît Stéphane Rollin, un Gilet Jaune d’Annecy, « elle a alimenté nos débats sur le Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC) et sur les ateliers constituants ».

Avec plusieurs de ses camarades, Stéphane Rollin a lancé une liste « votez pour vous », où ils se réclament ouvertement du municipalisme libertaire. Ils souhaitent instaurer une constitution municipale qui aurait valeur d’engagement moral et qui permettrait d’associer à son conseil une assemblée municipale, des assemblées thématiques et des collèges citoyens.

Dans de nombreuses villes, en France, des listes se montent sur ce modèle. On y parle d’assemblées populaires décisionnaires, d’élus tirés au sort, de conseils citoyens et de commissions participatives, avec à chaque fois des nuances, mais toujours avec un désir d’émancipation et de rupture.

« Le déficit de démocratie existe depuis longtemps mais il s’est exacerbé », pense Benoit Angibault, un Gilet Jaune de Montauban. Avec d’autres, il a lancé une liste citoyenne dans cette ville de plus de soixante mille habitants. « Les écrits de Murray Bookchin font partie de notre réservoir d’idées », dit-il, « concrètement, nous n’en pouvions plus de subir. Nous avons souhaité profiter des élections municipales pour dessiner un nouvel horizon. Mais notre démarche s’inscrit au-delà de la campagne. Les élections ne sont qu’un levier pour renforcer notre ancrage et pour transformer le système à la base ».

Depuis plusieurs mois, des groupes de Gilets Jaunes expérimentent déjà des formes de démocratie directe au sein de leur mouvement. Des délégations de toute la France se rassemblent régulièrement lors des assemblées des assemblées et elles mettent en place au quotidien ces pratiques horizontales et sans dirigeant. « Créer une liste municipaliste est le prolongement logique de ce que nous avions déjà vécu », estime Claude Kaiser, un Gilet Jaune de Commercy, dans le département de la Meuse.

« La France est en ébullition. D’immenses aspirations à la transformation sociale, démocratique et écologique, s’expriment. Et pour ne pas qu’elles soient balayées, nous devons les enraciner au niveau communal, dans nos villages, nos villes et nos quartiers, partout où nous sommes », écrivaient dans la même veine des militants qui appelaient à une rencontre nationale des communes libres à Commercy.

Dans cette ville de six mille habitants, la liste municipaliste prône un changement radical de fonctionnement. Claude Kaiser se présente, en plaisantant, comme un pur bookchinien, « la participation citoyenne n’est pas un verni. Elle doit s’inscrire dans un processus révolutionnaire ». Une assemblée populaire a déjà été mise en place depuis un an. Elle rassemble parfois plus d’une centaine de personnes.

« Nous sommes une liste sans programme. Nous avons des propositions, mais elles seront réexaminées par l’assemblée pour voir si elles correspondent à l’aspiration des habitants », explique Claude Kaiser, « le conseil municipal sera simplement une chambre d’enregistrement de la décision citoyenne ».

D’après lui, cette approche trouve un écho parmi les habitants, « cela répond à des préoccupations instinctives. La population a l’impression de ne pas être écoutée. Elle se heurte à un système qui l’emmure, voter tous les cinq ans ne sert à rien et manifester est de plus en plus difficile. Nous ne trouvons plus de prise pour agir. À l’inverse, la démocratie directe ouvre une fenêtre sur un monde nouveau. L’idée qu’il faille abolir le pouvoir des élus est passée du stade de l’utopie à celui du besoin ».

Pour autant, il ne sera pas évident de gagner. La bataille s’annonce rude pour les dizaines de listes qui se présentent sous cette couleur. À Commercy, la menace du Rassemblement National guette. A Annecy, le milieu social est hostile. A Montauban, la taille de la ville se prête mal à ce genre d’expérimentation. « Nous tissons notre toile patiemment et nous tâtonnons », concède Stéphane Rollin d’Annecy, « notre objectif principal, c’est d’abord de créer des contre-pouvoirs locaux et de tenir ces expérimentations dans la durée ».

Après la campagne, et même en cas d’échec, les différentes listes essaieront de maintenir le rythme de ces assemblées populaires pour bâtir un rapport de force avec la municipalité officielle et pour grignoter sa légitimité. La campagne n’est qu’un tremplin.

Dans ses écrits, Murray Bookchin précisait cette idée. Selon lui, le municipalisme libertaire devait s’inscrire dans la vie quotidienne des gens au-delà des échéances électorales. S’il n’était pas opposé à la participation aux élections locales, il prônait d’abord le développement d’assemblées populaires, par le bas, indépendantes et séparées du pouvoir, pour prendre à revers les représentants politiques. « Ceux qui opèrent dans le cadre actuel ne veulent que modérer l’état et lui donner un visage humain », alertait-il, avant de rappeler que le but ultime du municipalisme libertaire se situait bien dans le dépassement du capitalisme et la création d’une confédération de communes libres.

Nous en sommes encore loin. Mais indéniablement, un mouvement s’amorce. La rencontre de Commercy à la fin du mois de janvier 2020 a réuni plusieurs listes et collectifs en lutte, nourris par la pensée de Murray Bookchin et par le municipalisme. Cette théorie donne un débouché nouveau. Elle libère l’espoir. Et qui sait ce que peut donner une idée dont l’heure est venue ?

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7 mars 2020 6 07 /03 /mars /2020 16:33

 

 

https://fr.news.yahoo.com/trois-membres-famille-royale-saoudienne-110938477.html

 

Trois membres de la famille royale saoudienne arrêtés (Reuters)

Les autorités saoudiennes ont arrêté trois membres de la famille royale, dont le prince Ahmed ben Nayef, frère du roi Salman, soupçonnés de fomenter un coup d'état, a-t-on appris auprès de plusieurs sources proches du dossier, Samedi 7 Mars 2020.

Selon quatre sources de Reuters, les princes Ahmed et Mohammed ben Nayef ont été visés dans cette opération. Deux de ces sources affirment qu'ils sont incarcérés dans un camp situé dans une zone désertique depuis Vendredi 6 Mars 2020.

Ils sont accusés d'avoir noué des contacts avec des puissances étrangères, américaines notamment, afin de conduire un coup d'état, a dit une des sources de Reuters.

« Avec ces arrestations, Mohammed ben Salmane a consolidé son emprise sur le pouvoir. Avec cette purge, c'est fini », a ajouté la source qui considère que le prince héritier, dirigeant de facto du royaume depuis que son père s'est mis en retrait des affaires publiques, n'a plus d'adversaires susceptibles de contester son accession au trône.

Aucune communication officielle n'a pour l'heure émané des autorités de Ryad qui refusent de faire le moindre commentaire sur ces arrestations.

L'implication de proches de Mohammed ben Salmane dans l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi préoccupe certains membres de la famille royale qui doutent de sa capacité à régner.

Selon plusieurs sources de Reuters, certains d'entre eux verraient d'un bon oeil son éventuelle mise à l'écart au profit du prince Ahmed, seul frère encore vivant du roi Salman. Cette issue aurait également les faveurs de plusieurs puissances occidentales et de l'appareil sécuritaire du pays, mais elle semble désormais peu probable.

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7 mars 2020 6 07 /03 /mars /2020 16:22

 

 

https://fr.theepochtimes.com/reporters-sans-frontieres-demande-a-pekin-de-ne-plus-censurer-les-publications-sur-internet-concernant-lepidemie-de-coronavirus-1261543.html

 

Reporters Sans Frontières (RSF) demande à Pékin de ne plus censurer les publications sur internet concernant l’épidémie de coronavirus

RSF, une organisation à but non lucratif qui défend la liberté de la presse, a demandé à Pékin de libérer les journalistes et les chroniqueurs politiques et de ne plus censurer les informations sur l’épidémie de coronavirus en Chine.

RSF a souligné que deux citoyens journalistes, Chen Qiushi et Fang Bin, et deux commentateurs politiques, Guo Quan et Xu Zhiyong, ont été arrêtés au début du mois de février 2020 en raison de leurs articles sur les médias sociaux concernant l’épidémie, dans une déclaration publiée Lundi 24 Février 2020.

« La censure est clairement contre-productive dans la lutte contre une épidémie et ne peut que l’aggraver ou même contribuer à la transformer en pandémie », a déclaré Cédric Alviani, le chef du bureau de RSF pour l’Asie de l’Est, dans la déclaration.

Cédric Alviani a ajouté que « seule une transparence totale permettra à la Chine de réduire au minimum la propagation de fausses rumeurs et de convaincre la population de suivre les consignes de santé et de sécurité recommandées pour endiguer l’épidémie ».

Chen Qiushi et Fang Bin avaient tous deux documenté la situation à Wuhan, l’épicentre de l’épidémie en Chine, avant de disparaître.

L’une des vidéos de Fang Bin est devenue virale en Chine. Elle montrait une camionnette de pompes funèbres transportant huit cadavres. Ses amis racontent que la police est entrée par effraction chez lui et l’a emmené le 10 février 2020.

Chen Qiushi, un avocat de trente quatre ans devenu vidéo blogger, avait publié plus de cent messages sur les médias sociaux de Wuhan en l’espace de deux semaines environ, avant que sa mère ne lance un appel à l’aide pour retrouver son fils disparu le 7 février 2020.

Le même jour, son ami et artiste martial Xu Xiaodong a déclaré dans une vidéo You Tube que Chen Qiushi venait d’être mis en quarantaine forcée pendant quatorze jours, alors qu’il ne présentait pas de symptômes du virus.

Guo Quan, un militant des droits de l’homme et ancien professeur assistant à l’université normale de Nanjing, a été arrêté le 31 janvier 2020 après avoir publié un article sur le coronavirus. Il a ensuite été détenu dans un centre de détention à Nanjing, la capitale de la province du Jiangsu, en Chine orientale, selon Radio Free Asia.

Xu Zhiyong, ancien professeur à l’université des postes et des télécommunications de Pékin, a été emmené par la police dans la ville de Guangzhou, au sud de la Chine, le 15 février 2020, après avoir écrit un essai dans lequel il reprochait au dirigeant chinois d’avoir mal réagi à l’épidémie, selon le Guardian.

RSF a fustigé les autorités pour avoir « considérablement renforcé leur emprise sur les médias sociaux et les groupes de discussion où certains journalistes et blogueurs avaient osé publier des reportages indépendants ».

Les censeurs chinois ont également intensifié leurs efforts de propagande, notamment en engageant des trolls par internet pour rédiger des messages sur les médias sociaux qui louent les efforts du gouvernement pour contenir le virus.

Zhang Xiaoguo, directeur du bureau de presse du département de la propagande, a annoncé lors d’un programme d’information le 3 février 2020 que la publication de la propagande sur les mesures de contrôle et de prévention de la Chine est la priorité principale du département.

Le 4 février 2020, le portail d’information chinois Sina a rapporté que le département central de propagande de la Chine prévoit d’envoyer plus de trois cent journalistes à Wuhan et dans la province de Hubei pour couvrir la maladie.

RSF a critiqué les efforts du régime, « ces dernières semaines, Pékin a également donné l’ordre aux médias de couvrir l’héroïsme des intervenants plutôt que la souffrance de la population ou les lacunes des mesures prises par le gouvernement ».

Pékin a également réprimé les avertissements médicaux précoces concernant l’épidémie actuelle.

Li Wenliang, un ophtalmologue, a été l’un des huit dénonciateurs qui ont été les premiers à publier sur les médias sociaux chinois des informations sur l’épidémie de pneumonie inconnue, le 30 décembre 2019. Quatre jours plus tard, il a été convoqué à un poste de police local où il a été réprimandé pour propagande de rumeurs.

Li Wenliang est mort du coronavirus à Wuhan dans la matinée du 7 février 2020. Il a contracté le virus alors qu’il soignait un patient.

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7 mars 2020 6 07 /03 /mars /2020 15:22

 

 

https://www.dailymail.co.uk/news/article-8084859/Coronavirus-Iran-threatens-use-force-stop-people-travelling-cities.html

 

Le nombre de morts causés par des infections à coronavirus en Iran a augmenté de vingt et un morts au cours des dernières vingt quatre heures pour atteindre cent quarante cinq morts, Samedi 7 Mars 2020, a déclaré un responsable du ministère iranien de la santé.

Le nombre de personnes testées positives pour le virus a augmenté de plus de mille au cours des dernières vingt quatre heures, atteignant cinq mille huit cent vingt trois personnes, Samedi 7 Mars 2020, a-t-il déclaré lors d'un briefing télévisé.

Le chiffre intervient après que les autorités iraniennes aient averti Jeudi 5 Mars 2020 qu'elles pourraient utiliser la force pour limiter les déplacements entre les villes dans l'espoir de contenir le virus.

S'exprimant lors d'une conférence de presse, le porte-parole du ministère de la santé, Kianoush Jahanpour, n'a pas précisé la menace de recourir à la force, mais il a reconnu que le virus se trouvait désormais dans les trente et une provinces iraniennes.

 La menace pourrait être d'empêcher les personnes d'utiliser la fermeture des écoles et des universités comme excuse pour se rendre sur la côte de la mer Caspienne et dans d'autres lieux iraniens de vacances.

Un autre signe de la propagation du coronavirus dans les institutions de l'état a été l'annonce de la mort de la députée Fatemah Rahbar. Sa mort est survenue après la mort signalée de Mohammad Mirmohammadi, membre du Conseil du Discernement.

Le Conseil du Discernement sert à résoudre les différends entre le parlement et le Guardian Council, un organisme gouvernemental qui examine les candidats aux élections, entre autres fonctions.

Le vice-ministre iranien de la santé, Iraj Harirchi, et un autre député, Mahmoud Sadeghi, ont également déclaré avoir contracté le virus.

Elle survient alors que les membres des gardiens de la révolution iranienne portent des masques à gaz pour asperger les rues et les hôpitaux de désinfectant.

Les agences de presse semi-officielle en Iran ont publié des images de longues files de voitures individuelles qui tentaient de rejoindre la côte de la mer Caspienne depuis Téhéran, Vendredi 6 Mars 2020, malgré que les autorités aient demandé précédemment aux personnes de rester dans leurs villes.

L'Iran a annoncé Jeudi 5 Mars 2020 qu'il mettrait en place des points de contrôle pour limiter les déplacements entre les grandes villes, dans l'espoir de freiner la propagation du virus.

L'Iran a annulé les prières du Vendredi 6 Mars 2020 dans ses principales villes. Ailleurs dans la région, l'Iraq a annulé les prières du Vendredi 6 Mars 2020 à Karbala, où une prière hebdomadaire est prononcée au nom du haut clergé chiite du pays.

 Les autorités des Émirats Arabes Unis (EAU) ont quant à elles limité les prières à deux versets du coran, de sorte qu'elles n'ont pas duré plus de dix minutes, en raison des inquiétudes suscitées par le virus.

Des milliers de cas de coronavirus ont été confirmés dans tout le Moyen-Orient. L'Iran et l'Italie ont le nombre de morts le plus élevé au monde en dehors de la Chine.

A Qom, la ville sainte chiite particulièrement touchée par le virus, le médecin Javad Khodadadi a confirmé qu'il avait le virus, a rapporté l'agence de presse officielle Islamic Republic News Agency (IRNA), Vendredi 6 Mars 2020.

Javad Khodadadi est à la tête d'un hôpital de la ville et il soignait des patients infectés par le virus. Il est le quatorzième membre du personnel médical local à être infecté par le virus.

À Téhéran, les pompiers ont pulvérisé du désinfectant sur une longueur de dix huit kilomètres de la célèbre avenue Valiasr de Téhéran, certains de camions de pompiers et d'autres marchant le long de ses trottoirs, pulvérisant du désinfectant sur les Distributeurs Automatiques de Billets (DAB) et des vitrines de magasins.

« Ce serait formidable s'ils le faisaient tous les jours », a déclaré le propriétaire de l'épicerie Reza Razaienejad après que les pompiers aient pulvérisé du désinfectant devant son magasin, « cela ne devrait pas être une chose unique et cela devrait être fait fréquemment, en particulier dans des endroits comme ici où les mouvements et la circulation sont fréquents ».

 Le fait que le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGRI) soit impliqué dans l'effort de secours d'une catastrophe majeure n'est pas surprenant en Iran.

Le CGRI, dont les forces comprennent environ cent vingt cinq mille soldats et plus de six cent mille volontaires, répond régulièrement aux tremblements de terre qui secouent le pays. Les récentes inondations ont également vu la mobilisation de ses troupes.

« Le CGRI se considère comme le leader de la défense du régime », a déclaré Afshon Ostovar, professeur adjoint à la Naval Post Graduate School des États-Unis, qui a écrit un livre sur lui, « qu’il s'agisse de manifestations, d'un adversaire d’état ou d'un virus, le CGRI se positionnera publiquement comme le défenseur de première ligne de l'Iran ».

Les troupes du CGRI se sont déplacées dans des villes durement touchées comme Téhéran, Rasht et Qom. En utilisant une construction modulaire, ils ont rapidement construit des hôpitaux et créé un siège appelé Coronavirus Fight Base, doté de soi-disant unités de guerre moderne qui se concentrent sur les réponses aux attaques chimiques, biologiques et cybernétiques.

Portant des masques à gaz et des combinaisons conçues pour se protéger lors d'attaques d'armes chimiques, des membres du CGRI ont été vus en train de laver des zones pour tuer les traces persistantes du coronavirus. Ils ont vanté des opérations visant à cibler les stocks de fournitures médicales désespérément nécessaires.

« Leur démonstration de force concernant le coronavirus est autant un théâtre politique qu'un effort de santé publique », a déclaré Afshon Ostovar.

« Il est clair qu'il y a eu beaucoup de mauvaise gestion de l’épidémie de coronavirus et donc les gardiens de la révolution essaient maintenant de se présenter comme des sauveurs », a déclaré Ariane Tabatabai, analyste iranienne de la Rand Corporation, basée aux États-Unis, « et bien sûr, cela ne fait pas de mal de pouvoir changer de conversation après l'épisode de l'avion de ligne, bien que ce sera une tâche difficile à réaliser étant donné que les deux sont des exemples d'incompétence et de mauvaise gestion ».

Les risques sont cependant clairs. Si l'Iran ne maîtrise pas l'épidémie de virus, c'est plus que la réputation des gardiens de la révolution qui est en jeu. Déjà, de hauts responsables du gouvernement civil iranien et de sa théocratie chiite ont contracté le virus et plusieurs sont morts.

Étant donné que le virus envahit les échelons supérieurs du pouvoir à Téhéran et ses opérations de première ligne dans les hôpitaux, les gardiens de la révolution pourraient également s'attaquer au coronavirus.

Le pouvoir du CGRI signifie que le CGRI restera au premier plan dans toute réponse à la crise du virus. Le CGRI ne deviendra plus puissant que si l'épidémie reste sévère jusqu’au mois de juillet 2020, a déclaré la société d'analyse mondiale Eurasia Group.

« Un rôle plus large est probable pour les gardiens de la révolution dans tous les aspects de la réponse économique, politique et de santé publique », a-t-elle déclaré dans une analyse, Jeudi 5 Mars 2020.

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6 mars 2020 5 06 /03 /mars /2020 20:36

 

 

https://npa2009.org/actualite/international/spectaculaire-rassemblement-de-perpignan-la-combativite-independantiste-de

 

Spectaculaire rassemblement de Perpignan, la combativité indépendantiste de la Catalogne du Sud est toujours bien là

Par Antoine Rabadan

Vendredi 6 Mars 2020

Cela fait des mois, deux ans même, qu’ici ou là se pose la lancinante question de la défaite historique subie par l’indépendantisme catalan suite au référendum d’autodétermination du premier octobre 2017.

Pourtant le constant succès populaire des diadas de la fête nationale ou la puissante mobilisation beaucoup, plus tumultueuse, pour riposter au mois d'octobre 2019 aux lourdes condamnations des prisonniers politiques auraient dû lever les doutes. Il n’y a, à l’heure actuelle, aucun mouvement populaire dans l’Union Européenne capable de mobiliser à ces échelles.

L’impressionnante foule rassemblée Samedi 29 Février 2020 au Parc des Expositions de Perpignan, entre cent cinquante mille et deux cent mille personnes, venues principalement de toute la Catalogne Sud avec cinq cent bus, une centaine se retrouvant bloquées par la Guardia Civil à la frontière, douze mille voitures individuelles, quatre cent camping-cars et deux cent cinquante motos, a confirmé cette exceptionnelle disponibilité, malgré les vents mauvais de la répression, à se mobiliser pour, en premier lieu, démentir les pythies pressées d’enterrer ce qui, opérant un repli tactique obligé, n’en déstabilise pas moins toujours l’ordre en place. Il faut bien s’y faire, il y a, au nord-est de l'état espagnol, un mouvement populaire qui, certes, n’élude pas l’échec et la déception qu’il a subi en 2017, qui même en éprouve les douloureuses conséquences, mais qui maintient le cap déterminé de l’autodétermination et du soutien à l’indépendantisme en tant qu’il est considéré, malgré les vicissitudes de la lutte, la seule option crédible pour porter cette revendication du droit de décider, celle de la pleine démocratie.

Le bouclage précoce de l’enceinte du Parc des Expositions de Perpignan par mesure de sécurité devant l’afflux des participants, avec des milliers de personnes, esteladas au vent comme à l’intérieur, se massant tout autour, est l’expression la plus exacte et émouvante d’un tranquille débordement populaire ayant surpris les organisateurs et jusqu’aux espagnolistes les plus endurcis. Témoin, Santiago Abascal, le leader des néo fascistes de Vox, reconnaissant, accablé, dans un tweet crépusculaire, « soyons réalistes, ils sont en train de gagner », avant de se ressaisir in extremis mais façon méthode Coué guerrière, « soyons fermes, ils ne vaincront jamais ».

La ferveur populaire, à peine égratignée par la piteuse petite dizaine d’espagnolistes venus agiter leur drapeau rojigualda, avec les bandes sang et or héritées du franquisme, rien à voir avec les barres de la senyera catalane, et vite exfiltrés par la police, s’est alimentée à l’écoute des discours des divers orateurs, ceux, bien sûr, du célèbre trio des députés européens exilés revenant au plus près de leur pays en signe ouvert de défi démocratique à l’Espagne liberticide qui, en piétinant la sentence de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE), leur interdit encore d’y séjourner sans autre forme de procès si ce n’est celui qui immanquablement les ferait être embastillés s’ils s’avisaient de s’aventurer au-delà de la frontière. Mais aussi les discours en direct ou enregistrés exprimant ou évoquant la grande diversité des sensibilités du mouvement indépendantiste, depuis celle du libertaire chanteur de rap Valtònyc, exilé aussi et qui vient de bénéficier Lundi 2 Mars 2020 d’un refus d’extradition par la même CJUE, ou celles des Comités de Défense de la République (CDR), Adriá Carrasco, en exil, et Tamara Carrasco, longtemps recluse sur ordre judiciaire dans son village, jusqu’à celle du plus célèbre des prisonniers politiques, le républicain de gauche modéré Oriol Junqueras, ancien vice-président de Carles Puigdemont.

Mais justement, par-delà le magnifique élan populaire dont Perpignan a été le lieu, quelle a été la portée politique de l’événement ? Tous les principaux médias espagnols, catalans, basques ou internationaux, ont insisté sur la radicalité des positionnements exprimés par les trois députés européens en fort contraste avec celui d'Oriol Junqueras cherchant, comme fait son parti, Esquerra Republicana de Catalunya (ERC), à marier le feu de la revendication indépendantiste avec l’eau, tiède, des négociations qu’il défend bec et ongles avec le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez dont tous les signaux qu’il émet indiquent pourtant qu’il reste opposé à toute idée d’autodétermination et, plus encore, à la possibilité que s’y inscrive l’option indépendantiste. Tout au plus pourrait être concédées, mais jamais clairement énoncées, des réductions de peine pour les prisonniers politiques et des mesures améliorant l’ordinaire de l’autonomisme existant. Les quelques sifflets et huées du public qui ont accompagné ce passage du discours enregistré du leader d'ERC en disent assez sur la division qui traverse le mouvement indépendantiste.

Les discours prononcés par les députés européens permettent de cerner quelque peu ce qu’il en est de cette division. Tous les trois membres ou proches de Junts per Catalunya, ils ont en commun de défendre l’idée que l’indépendance républicaine est incontournable et nécessaire, pour que la démocratie se concrétise, mais deux d’entre eux n’ont pas usé des mêmes mots pour l’exprimer. Ainsi Clara Ponsatí a surpris par la paradoxalement tranquille intonation avec laquelle elle a invoqué, pour leur rendre hommage, tous les acteurs de la révolte catalane, y compris les plus activistes et moins institutionnels comme les CDR qui bloquent tous les jours, sans exception, depuis l’annonce des condamnations des prisonniers politiques, la grande avenue barcelonaise de la Meridiana ou encore les jeunes de la place Urquinaona qui se sont affrontés physiquement aux policiers dont il est, tout de même, oublié de dire qu’ils n’étaient pas seulement espagnols, mais aussi catalans, des Mossos de Esquadra aux ordres du ministre de l'intérieur du gouvernement catalan présidé par Quim Torra, un très proche de Carles Puigdemont.

Pour faire bonne mesure, elle a aussi très vivement mis en garde contre les illusions semées par les partisans, sous-entendu les indépendantistes d’ERC, des négociations engagées avec le gouvernement central. En revanche l’ancien président du gouvernement catalan s’est gardé de se prononcer sur ce sujet épineux qui divise l’indépendantisme et il est resté plus imprécis sur les données concrètes des orientations mises en œuvre, dans la division, en Catalogne par celui-ci. Comme en compensation, il a insisté sur l’urgence qu’il y avait à enfin œuvrer, en évitant les erreurs commises par le passé, à la structuration, dans une unité faite de diversité, d’une mobilisation pour une rupture républicaine, envisagée plus proche qu’il n’y paraît, avec l'état monarchique espagnol, héritier inavoué mais révélé par ses actes liberticides, du franquisme.  Il a plus précisément appelé à multiplier dans toute la Catalogne les comités locaux du Consell de la Répública qu’il a créé et qui était l’organisateur en titre de ce rassemblement perpignanais. Pour résumer, il est légitime de concevoir que les nuances séparant les discours du bonaparte, au-dessus de la mêlée, Carles Puigdemont, et de la plus militante et engagée Clara Ponsatí participent d’une dialectique savamment dosée des différences ou des contraires non trop explicitement contradictoires qui, tout en surfant sur la détermination palpable du peuple présent pour les écouter, ne règlent en fait rien de précis quant à la politique qu’à l’unisson tous deux, tous trois avec l’autre député européen Antoni Comín, disent défendre pour réellement relancer la dynamique de la rupture qu’ils déclarent pourtant l’urgence du moment. D’autant que leur commune radicalité postulée fait silence sur les pratiques institutionnelles de leurs camarades de l’intérieur qui, comme nous allons le voir, sont tout sauf radicalement en prise sur une démarche d’avancée vers l’autodétermination et de reconstruction du processus d’indépendance.  

Etape importante, cette mobilisation perpignanaise l’a donc été indubitablement, pour marquer les esprits tant des partisans du régime espagnol découvrant, stupéfaits, ce qu’ils ne voulaient pas voir de la vivacité populaire résiliente de la flamme indépendantiste que des partisans de l’indépendance, restés à la maison, susceptibles de se laisser gagner par le défaitisme et son corollaire du renvoi aux calendes grecques de la proclamation de la république. Mais étape ayant à peine effleuré, et encore, des réponses à la désorientation qui pèse sur les consciences populaires au constat que, de retour au pays, l’alternative qui s’offre à elles entre le parti de la négociation jusqu’au bout avec Madrid et celui des amis politiques de Carles Puigdemont, partie prenante de cette même négociation mais sans y croire, ne colle pas avec l’expression à la tribune de l’alternative exaltée, l’alternative à Madrid et à l'état espagnol oppresseur.

Dans une telle situation de cacophonie et de brouillage des repères, le choix rendu public au dernier moment par les anticapitalistes de la Candidature d’Unité Populaire (CUP), à l’exception de l’une des deux plus importantes de ses composantes, Poble Lliure, de ne pas participer à ce qu’ils ont réduit, contre l’évidence, à n’être qu’une mesquine opération pré-électorale menée par Junts per Catalunya contre l'ERC et contre la CUP, en aura probablement surpris plus d’un dans la capitale nord-catalane. Il est même à craindre que cet abstentionnisme n’ait suscité l’incompréhension et ne soit passé à côté de l’importance qu’une forte parole anticapitaliste fasse entendre, devant les dizaines de milliers de présents, l’urgence de sortir des faux-fuyants et des autres beaux discours indépendantistes de l’exil ne donnant aucun indice qu’ils envisagent de se défaire sérieusement des opportunismes, voire des incohérences politiciennes, de l’indépendantisme, tous grands partis confondus, de l’intérieur. Une parole posant clairement que, sans auto-organisation populaire, il n’y a, comme cela se confirme tous les jours en Catalogne, que des déboires à attendre d’institutionnels portés quasi naturellement à s’auto-reproduire dans la reconduction de leur adaptation au système qu’ils disent pourtant combattre. Et cela pour le plus grand profit d’un espagnolisme fort de la faiblesse et de l’inconséquence de ses adversaires aussi radicaux qu’ils se proclament. 

Perpignan restera un grand moment de la mobilisation populaire catalane mais un moment politiquement incertain car il laisse entière la question des moyens de sortir ce mouvement national du labyrinthe dans lequel il est toujours piégé par ses représentants les plus en vue.

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