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18 septembre 2019 3 18 /09 /septembre /2019 19:08

 

 

https://lemouvement.info/2019/09/16/communique-de-presse-vive-lunite-gilets-jaunes-gilets-rouges-gilets-verts/

 

Vive l’unité des Gilets Jaunes, des Gilets Rouges et des Gilets Verts

Lundi 16 Septembre 2019

Suite à l’invitation faite par les organisateurs des marches pour le climat à Montpellier, voici la réponse de Convergence Hérault

Chers organisateurs de la marche pour le climat à Montpellier,

Nous avons bien reçu la lettre que vous avez adressée aux différents groupes de Gilets Jaunes de Montpellier et alentours, les invitant à la prochaine marche pour le climat.

Convergence Hérault est un groupe de Gilet Jaunes qui, dès le début, a souhaité que des contacts fraternels et des échanges puissent avoir lieu entre les Gilets Jaunes, les Gilets Rouges et les mouvements écologistes.

Nous savons en effet que l’écologie a été utilisée par le gouvernement pour nous faire avaler une nouvelle taxe tout en préservant et en promouvant un système économique qui détruit notre planète, alors que la réponse aux problèmes ne peut pas être de continuer à taxer les ménages toujours plus, pendant qu’une minorité de la start up nation continue à accumuler des records de bénéfices.

De nombreux Gilets Jaunes ont des préoccupations au sujet de l’environnement et, à l’inverse, de nombreux militants écologistes sont soucieux que notre modèle social et nos conquêtes sociales soient préservées.

Ainsi, nous serons à vos côtés pour la marche pour le climat du Samedi 21 Septembre 2019 et nous vous remercions pour votre invitation.

Nous vous inviterons également lors de nos initiatives. Samedi 21 Septembre 2019 à 18 heures 30, nous organisons un débat sur les retraites avec les Gilets Jaunes du Rond Point Près d’Arènes qui sera animé par notre ami Richard Abauzit sur le parvis de la mairie, aux côtés de Youth For Climate. Nous espérons pouvoir vous y retrouver.

Vive l’unité des Gilets Jaunes, des Gilets Rouges et des Gilets Verts

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18 septembre 2019 3 18 /09 /septembre /2019 18:55

 

 

http://www.syndicat-magistrature.org/La-justice-ca-n-est-pas-que-pour-les-autres.html

 

La justice, cela n’est pas que pour les autres

Communiqué de presse du Syndicat de la Magistrature du Lundi 16 Septembre 2019

Depuis quelques jours, l’ambiance est pesante pour quiconque est attaché au respect de l’indépendance de la justice et à l’égalité devant la loi.

Certains, dans une campagne coordonnée, se disant victimes d’un procès politique digne des pires dictatures, multiplient les attaques outrancières contre les magistrats, parfois visés nommément. D'autres, habitués à fustiger le laxisme des juges, déplorent bruyamment de voir la loi appliquée à l’un des leurs avec la rigueur pourtant subie tous les jours par de nombreux anonymes.

D'autres encore, occupant les plus hautes fonctions exécutives, ne se contentent pas de rappeler le principe légitime de la présomption d’innocence, mais ils affichent à l’égard d’une personne mise en examen un soutien appuyé pour le moins problématique au regard de la séparation des pouvoirs.

Le sommet est atteint lorsque que Jean-Luc Mélenchon affirme sa solidarité avec Richard Ferrand, traitant les juges en général de menteurs. Cette convergence inattendue montre bien ce qui, au-delà de tous les clivages, réunit ceux qui dénigrent la justice depuis quelques jours, le rêve inavouable d’une justice qui ne s’intéresserait qu’aux autres.

Que l’on s’entende bien, la justice peut et elle doit être critiquée pour nourrir le débat démocratique et il lui arrive aussi de se tromper, d’où l’existence de voies de recours. En revanche, nous continuons à dénoncer la rhétorique devenue ritournelle du complot judiciaire, opportunément scandée par des responsables politiques mis en cause pénalement, en surfant, souvent à contre-emploi, sur la fragilité du statut du parquet qu’ils ont eux-mêmes sciemment entretenue. Nous attendons au contraire des personnalités au pouvoir qu’elles cessent de discréditer la justice et qu’elles oeuvrent pour la doter des moyens statutaires et budgétaires nécessaires aux garanties d’une indépendance incontestable.

Ces attaques cachent mal un fantasme d’impunité et de toute puissance malheureusement trop répandu, qui abîme notre état de droit.

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18 septembre 2019 3 18 /09 /septembre /2019 18:44

 

 

https://www.elwatan.com/edition/actualite/il-la-annonce-a-partir-de-tamanrasset-gaid-salah-verrouille-les-acces-de-la-capitale-le-vendredi-18-09-2019

 

En visite à Tamanrasset, Ahmed Gaïd Salah ordonne à la gendarmerie nationale de filtrer les accès de la capitale, Vendredi 20 Septembre 2019

Le calvaire qui dure durant des mois quant à la libre circulation des automobilistes venant des autres wilayas du pays vers la capitale chaque vendredi va encore perdurer.

Annonce faite Mercredi 18 Septembre 2019 à Tamanrasset où le chef d’état major et vice ministre de la défense nationale a indiqué dans son discours avoir donné l’ordre à la gendarmerie nationale d’empêcher l’accès à la capitale aux transporteurs de manifestants venant des autres régions du pays, les qualifiant de relais de la bande. « J’appelle à l’application rigoureuse des réglementations en vigueur, y compris l’interpellation et la saisie des véhicules et des autocars utilisés ainsi que la délivrance d’amendes à leurs propriétaires », a-t-il averti.

Cette mesure catégorique, officieusement appliquée durant ces derniers mois, est motivé par le fait que « certaines parties aux intentions malveillantes font de la liberté de circulation un prétexte pour justifier leurs comportements dangereux à la quiétude du citoyen », estime-t-il. Cette décision est une atteinte à la constitution, estiment plusieurs animateurs du hirak.

A cet effet, l’article cinquante cinq de la constitution stipule que « tout citoyen jouissant de ses droits civils et politiques a le droit de choisir librement le lieu de sa résidence et de circuler sur le territoire national. Le droit d’entrée et de sortie du territoire national lui est garanti. Toute restriction à ces droits ne peut être ordonnée que pour une durée déterminée par une décision motivée de l’autorité judiciaire ».

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18 septembre 2019 3 18 /09 /septembre /2019 18:18

 

 

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/09/17/faute-de-majorite-l-espagne-se-prepare-a-de-nouvelles-elections_5511622_3210.html

 

L’Espagne en route pour de nouvelles élections législatives

Le roi a constaté qu’aucun candidat à la présidence du gouvernement ne disposait des soutiens nécessaires. Le parlement sera donc dissous Lundi 23 Septembre 2019 avant des élections législatives le 10 novembre 2019, les quatrièmes en quatre ans.

Après des semaines, voire des mois de gesticulations, d’élucubrations, de fausses négociations, de vrais vétos et de mauvaise foi, le roi d’Espagne, Felipe VI, n’a pu que constater l’incapacité des partis politiques à se mettre d’accord pour former un gouvernement. Presque cinq mois après les élections du 28 avril 2019, son tour de table avec les représentants des forces en présence au parlement s’est terminé, Mardi 17 Septembre 2019 dans la soirée, sur un constat sans appel, il n’existe aucun candidat ayant les soutiens nécessaires pour former un gouvernement, a conclu la maison royale dans un communiqué.

Lundi 23 Septembre 2019, deux mois après la tentative d’investiture avortée du mois de juillet 2019, le parlement sera donc automatiquement dissous, comme le veut le règlement, et de nouvelles élections législatives seront convoquées le 10 novembre 2019. Il s’agira des quatrièmes en quatre ans, signe de la grave crise institutionnelle qui paralyse le pays depuis l’irruption de nouveaux partis sur l’échiquier politique il y a cinq ans, la gauche radicale Podemos, la formation libérale Ciudadanos, puis Vox à l’extrême droite, le tout sur fond de scandales de corruption, de digestion de la crise économique et de montée de l’indépendantisme en Catalogne.

« J’ai voulu un gouvernement, pas n’importe quel gouvernement, qui soit modéré et cohérent, qui ne naisse pas divisé et qui ne dépende pas des forces indépendantistes », a expliqué dans la soirée le président du gouvernement par intérim, le socialiste Pedro Sanchez, pour justifier l’échec des négociations.

Chez les espagnols, cependant, l’incompréhension domine face à ce nouveau blocage, perçu comme un signe de l’immaturité des politiques, visiblement incapables de composer avec la fragmentation du parlement, divisé entre cinq partis rassemblant chacun plus de dix pour cent des voix, après des années d’un bipartisme confortable.

Le 23 juillet 2019 pourtant, le chef de l’exécutif en exercice semblait sur le point de former un gouvernement de coalition avec Unidos Podemos, malgré ses réticences initiales. Mais la décision du leader de la gauche radicale, Pablo Iglesias, de faire monter les enchères pour obtenir plus de pouvoir au sein du conseil des ministres, a provoqué l’échec du vote d’investiture au parlement.

Or, ces dernières semaines, Pedro Sanchez, arrivé largement en tête au mois d'avril 2019 avec vingt huit pour cent des voix, mais seulement cent vingt trois des trois cent cinquante députés, a refusé de renégocier un gouvernement de coalition avec Podemos. « Ce serait comme deux gouvernements en un », n’a-t-il cessé de marteler.

Il aurait dû en outre s’appuyer sur les indépendantistes d'Esquerra Republicana de Catalunya (ERC) pour compléter leur majorité relative. Or ces derniers, considérés peu fiables, se sont déjà rendus responsables de la convocation des élections anticipées du mois d'avril 2019 en bloquant le vote du budget lors de la dernière législature. Ils ont en outre leur propre agenda politique, marqué par le verdict du procès des dirigeants séparatistes accusés de rébellion, attendu dans les prochaines semaines, et par de possibles élections régionales anticipées en Catalogne.

Ces deux derniers mois, Pedro Sanchez s’est donc contenté de demander à Podemos, au Parti Populaire et à Ciudadanos, des abstentions techniques, afin de débloquer la législature d’un gouvernement socialiste en solitaire. La perspective de nouvelles élections était donc plus que probable.

Le message envoyé aux citoyens est ravageur. Leur vote a été inutile et ils doivent reprendre le chemin des urnes, comme en 2016, lorsqu’une situation similaire avait provoqué un nouveau scrutin et retardé la réélection du conservateur Mariano Rajoy.

Dans ce contexte, les analystes prévoient une augmentation de l’abstention, sans pour autant la calibrer, qui pourrait bouleverser le rapport actuel des forces. Depuis des jours, les partis se rejettent d’ailleurs mutuellement la faute de la convocation de nouvelles élections, aucun ne voulant être sanctionné pour avoir porté la responsabilité de ce fiasco.

Les sondages prédisent d’ores et déjà un renforcement du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE), la formation de Pedro Sanchez, et du Parti Populaire, au détriment de Ciudadanos, dont le virage dans les tranchées de la droite traditionnelle et le veto à toute négociation avec le PSOE ont déconcerté une partie des électeurs, des cadres du parti, dont beaucoup ont démissionné, et des analystes. Non seulement le parti libéral et le PSOE auraient eu une confortable majorité absolue de cent quatre vingt députés au parlement, mais les deux formations avaient été capables de signer un programme commun de cent pages en 2016. Ciudadanos pourrait perdre trois points de pourcentage, de seize pour cent à treize pour cent, et dix huit de ses cinquante sept sièges au parlement.

Selon les enquêtes d’opinion, l’extrême droite Vox, dont un certain nombre d’électeurs pourraient être tentés par un vote utile en faveur du Parti Populaire, devrait aussi perdre des voix. Tout comme Podemos qui pourrait être sanctionné pour avoir dédaigné au mois de juillet 2019 la proposition d’un gouvernement de coalition incluant la vice-présidence de l’exécutif et trois ministères, qu’il avait alors jugés trop symboliques.

Conscient de son erreur, ces dernières semaines, Pablo Iglesias a essayé de revenir à l’accord perdu du mois de juillet 2019, sans succès. Pour les socialistes, la confiance a été perdue. « A quatre reprises, deux fois en 2016 et deux fois en 2019, un parti de gauche a bloqué un gouvernement socialiste », a encore critiqué le chef de l’exécutif, Mardi 17 Septembre 2019.

Pour Pablo Iglesias, « Pedro Sanchez commet une erreur historique en forçant d’autres élections par son obsession à accaparer un pouvoir absolu que les espagnols ne lui ont pas donné. Il faut un président qui comprenne le multipartisme ».

Le président du Parti Populaire, Pablo Casado, a été lui aussi très dur contre Pedro Sanchez, l’accusant d’avoir misé dès le début sur de nouvelles élections. « Il n’est pas acceptable qu’un candidat demande tout en échange de rien », a-t-il affirmé dans la soirée.

Quant au leader de Ciudadanos, Albert Rivera, il a tenté un dernier coup d’effet en proposant un accord désespéré de dernière minute avec Pedro Sanchez, après avoir refusé ces deux derniers mois toute réunion avec le dirigeant socialiste. « Les espagnols jugeront qui a bloqué le pays et qui a offert des solutions », a-t-il conclu, peu convaincant.

Pedro Sanchez n’a pas attendu pour demander le vote des espagnols. Du Palais de la Moncloa, siège du gouvernement, il les a enjoints à dire, encore plus clairement qu’au mois d’avril 2019, quel gouvernement ils veulent. La campagne, cependant, ne commence officiellement que le premier novembre 2019. Et il faudra attendre le 10 novembre 2019 pour savoir si son pari était un coup de maître ou de kamikaze.

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17 septembre 2019 2 17 /09 /septembre /2019 18:17

 

 

https://www.elwatan.com/edition/actualite/mise-sous-mandat-de-depot-de-22-manifestants-2-16-09-2019

 

Les prévenus sont poursuivis pour incitation à attroupement et atteinte à la sécurité de l’état

Mise sous mandat de dépôt de vingt deux manifestants

Dans une déclaration rendue publique Dimanche 15 Septembre 2019 en début de soirée, le collectif de défense, qui a décidé de boycotter les auditions, signale que les autorités instrumentalisent les institutions de la république, y compris la justice, dans le traitement du dossier des détenus.

Vingt-deux manifestants, arrêtés lors de la marche du trentième vendredi à Alger, Vendredi 13 Septembre 2019, ont été placés, Dimanche 15 Septembre 2019, sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed. Le juge Rekkad Halim a également ordonné la mise en liberté de deux autres prévenus, placés sous contrôle judiciaire.

Maintenus en garde à vue, les prévenus auditionnés par le juge d’instruction ont été poursuivis pour incitation à attroupement, atteinte à la sécurité de l'état et incitation à attroupement en utilisant les réseaux sociaux, conformément aux articles soixante dix neuf et quatre vingt seize du code pénal.

Le collectif des avocats a dénoncé des chefs d’inculpation créés de toutes pièces. « Ces chefs d’inculpation sont créés de toutes pièces. Mais le pouvoir saura trouver, comme à son habitude, un justificatif fallacieux dans le code pénal. Les dossiers des détenus sont vides, c’est malheureux qu’ils reprennent le chemin de la prison. Les prévenus ont été arrêtés dans la rue, dans des cafés et sur des trottoirs. Il ne faut pas s’étonner que les policiers procéderont de la même manière durant le prochain vendredi », s’offusque Alili Yamina, membre du collectif des avocats.

Les prévenus ont contesté les décisions en lançant des slogans lors des auditions. Le collectif des avocats a alors décidé de se retirer des auditions. « Les prévenus ont scandé des slogans hostiles au régime. Le collectif des avocats s’est alors retiré.

Il a décidé de boycotter les audiences pour ne pas cautionner la mascarade », a dit Fella Sadat, députée du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) et avocate de profession, qui participait au rassemblement de soutien et de solidarité avec les détenus organisé devant le tribunal de Sidi M’hamed.

Dans une déclaration rendue publique Dimanche 15 Septembre 2019 en début de soirée, le collectif de défense signale que les autorités utilisent les moyens répressifs et les institutions, y compris la justice, dont la mission est la protection des droits et des libertés. Le collectif affirme avoir constaté une orientation répressive dans la gestion du dossier des détenus d’opinion.

Les signataires de la déclaration affirment avoir relevé aussi des dépassements, des atteintes et des pratiques arbitraires, dans les affaires traitées.

Dans un communiqué rendu public Lundi 16 Septembre 2019 en fin de matinée, le RCD condamne des méthodes et des pratiques de triste mémoire pour les algériens.

« Ces rafles exécutées par un ministre de l’intérieur qui a longtemps servi d’agent dans la promotion du régionalisme sous le règne du président déchu déshonorent encore plus les institutions de l’état. Le crédit de la justice dans la confection de supports juridiques pour entériner cet arbitraire fait craindre le pire pour le pays. Le RCD reste convaincu que le replâtrage des lambeaux du système politique ne peut être viable ni durable. Il exige la libération de tous les détenus d’opinion et il met en garde contre cette politique du pire », note le communiqué du RCD présidé par Mohcine Belabbas, « il est clair depuis trois mois que les arrestations arbitraires et les mises sous mandat de dépôt répondent à une stratégie bien réfléchie par ceux qui ont squatté les centres de décision en violation des lois et de la constitution. Il s’agit de faire peur et de diviser le mouvement populaire pour opérer un coup de force contre la souveraineté que le peuple a décidé de se réapproprier».

De son côté, le Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), dont un des militants était parmi les prévenus, dénonce « une décision arbitraire qui représente une atteinte flagrante aux libertés individuelles et collectives et une provocation de trop visant l’étouffement de la révolution populaire des algériens pour l’instauration d’un état des droits et de libertés. Le RAJ dénonce ces décisions arbitraires qui reflètent combien est loin le fossé qui sépare le pouvoir réel des aspirations populaires revendiquant la liberté et la justice sociale. Le RAJ appelle à la mobilisation et à la solidarité et il appelle toutes les forces vives de la société à poursuivre la mobilisation populaire et pacifique et à ne pas répondre aux provocations du système qui ne se soucie que de sa survie », précise le communiqué signé par le président du RAJ, Abdelouahab Fersaoui.

Les arrestations opérées Vendredi 13 Septembre 2019 à Alger et dans d’autres villes du pays, parfois avant le début des marches, ont ciblé des activistes appartenant à diverses obédiences politiques, le RCD, le RAJ, Rachad et l’ancien Front Islamique du Salut (FIS).

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17 septembre 2019 2 17 /09 /septembre /2019 17:53

 

 

https://www.francebleu.fr/infos/societe/grande-synthe-evacuation-ce-mardi-matin-d-un-campement-d-un-millier-de-migrants-1568698551

 

Grande-Synthe, évacuation Mardi 17 Septembre 2019 d'un campement d'un millier de migrants

Neuf cent migrants sont installés depuis l'hiver 2018 dans un gymnase de Grande-Synthe, près de Dunkerque, et dans des tentes regroupées autour. Les forces de l'ordre sont arrivées sur place Mardi 17 Septembre 2019 vers 7 heures du matin pour l'évacuation du campement.

Les associations s'attendaient à cette évacuation, mais elle avait été maintes fois reportée. Les forces de l'ordre sont arrivées Mardi 17 Septembre 2019 vers 7 heures du matin autour du gymnase du Moulin à Grande-Synthe, près de Dunkerque. L'état dit vouloir mettre à l’abri tous ceux qui le souhaitent, dans des centres d’hébergement dans toute la région.

Ces neuf cent migrants, selon les chiffres de la préfecture, essentiellement des kurdes venus d’Irak, ont trouvé refuge dans un gymnase ouvert par la ville de Grande-Synthe l’hiver dernier et d’autres se sont installés autour avec des tentes.

Ce n’est pas la première évacuation à Grande-Synthe mais, à chaque fois, des migrants reviennent pour concrétiser leur espoir d’Angleterre.

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17 septembre 2019 2 17 /09 /septembre /2019 17:43

 

 

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/une-marche-blanche-en-hommage-a-zineb-redouane-a-marseille-1568555900

 

Une marche silencieuse en hommage à Zineb Redouane à Marseille

Un cortège de cinq cent personnes s'est rassemblé Dimanche 15 Septembre 2019 à Marseille en souvenir de Zineb Redouane. Cette femme de quatre vingt ans est décédée à l'hôpital, Dimanche 2 Décembre 2018, après avoir reçu un tir de gaz lacrymogène par sa fenêtre.

Dans un silence sépulcral, plus de cinq cent personnes ont défilé Dimanche 15 Septembre 2019 à Marseille. Les manifestants portaient des ballons blancs et des portraits de Zineb Redouane. Cette femme de quatre vingt ans est morte Dimanche 2 Décembre 2018 sur une table d'opération de l'hôpital de la Conception, après avoir reçu, Samedi Premier Décembre 2019, un tir de grenade lacrymogène.

Samedi Premier Décembre 2018, des heurts avaient éclaté dans le centre-ville entre des policiers et des manifestants, des Gilets Jaunes et des militants contre le logement insalubre. Zineb Redouane se trouvait à la fenêtre de son appartement, au quatrième étage d'un immeuble à l'angle de la rue des Feuillants et de la Canebière. Elle s’apprêtait à fermer ses volets quand elle a été touchée.

A l'avant de la manifestation du Dimanche 15 Septembre 2019, une grande banderole « justice pour Zineb Redouane » traduite en arabe a été brandie. En tête de cortège, Milfet Redouane, la fille de Zineb Redouane, a caché ses grands yeux bleus sous des lunettes noires. Elle se souvient du jour où sa mère a été blessée. Elles étaient entrain de discuter au téléphone. « Je crois très fort à ce que m'a dit ma mère avant de partir. Elle m'a dit qu'un policier l'avait visée. Elle est partie en demandant justice », confie-t-elle.

Lorsque le cortège s'est arrêté sous les fenêtres de l'appartement de sa mère, Milfet Redouane s'est adressée publiquement au policier qui aurait visé. « Pourquoi tu l'as visée ? Auras-tu le courage de répondre à cette question », a-t-elle lancée sous les applaudissements.  A ses côtés, il y avait Imène, une amie proche de Zineb Redouane. « Le soutien des personnes est très touchant. Maintenant, nous voulons juste que l'enquête avance pour connaître la vérité », explique-t-elle. 

L'enquête judiciaire sur la mort de Zineb Redouane a été confiée à des juges du tribunal de grande instance de Lyon au mois d’août 2019, suite à un dépaysement demandé par la famille. Selon l'avocat de quatre enfants de Zineb Redouane, Yassine Bouzrou, plusieurs plaintes ont été déposées, notamment pour violences volontaires ayant entraînées la mort, pour entrave à la manifestation de la vérité suite au refus des policiers des Compagnies Républicaines de Sécurité (CRS) de remettre leurs armes pour expertise et pour faux en écriture publique contre l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN). Les proches ont également saisi le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), estimant que le procureur de Marseille Xavier Tarabeux avait manqué à ses obligations déontologiques.

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17 septembre 2019 2 17 /09 /septembre /2019 17:27

 

 

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/le-procureur-va-saisir-l-igpn-apres-la-manifestation-des-gilets-jaunes-a-nancy-1568642673

 

Coup de matraque contre un Gilet Jaune à Nancy, le procureur saisit l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN)

Sur la base d'une vidéo où l'on voit un policier de la trentième Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) donner un coup de matraque à un manifestant Samedi 14 Septembre 2019 à Nancy, le procureur de la république de Nancy a décidé de saisir l'IGPN. La manifestation régionale des Gilets Jaunes a réuni plus d'un millier de manifestants.

Samedi 14 Septembre 2019, la manifestation des Gilets Jaunes, venus des dix départements de la grande région, a rassemblé plus d'un millier de manifestants. Le cortège, parti de la place Carnot Samedi 14 Septembre 2019 vers 13 heures 30, s'est ensuite dirigé vers le centre-ville en contournant la place Stanislas et la préfecture qui lui étaient interdites, puis il s'est dirigé vers le boulevard Lobau où se trouve le commissariat.

C'est là que les premières tensions sont apparues. Les policiers ont fait usage de grenades lacrymogènes pour repousser les manifestants. Puis Samedi 14 Septembre 2019 vers 18 heures, en fin de manifestation, les policiers ont procédé à une nouvelle charge pour répondre aux jets de pierres et de canettes.

Une vidéo publiée par le Média Jaune de Lorraine qui se veut l'organe de communication des Gilets Jaunes, montre un policier de la trentième CRS donner un coup de matraque à un manifestant. Selon nos informations, il s'agit du commandant de la trentième CRS de Metz. « C'était complètement disproportionné », explique Anne, l'une des membres de la coordination des Gilets Jaunes, « nous étions en confiance, la manifestation était déclarée et nous avons reçu des coups de matraques, c'est inadmissible. Des plaintes vont être déposées. Nous avons donc écrit au préfet pour lui demander des explications mais il ne nous pas répondu ».

C'est sur la base de cette vidéo que François Pérain, procureur de la république de Nancy, a décidé de saisir l'antenne de l'IGPN de Metz, mettant cependant en avant que certains manifestants auraient refusé de quitter le cortège après reçu l'ordre de se disperser. « Saisir l'IGPN est tout de même une bonne chose, j'espère juste que l'enquête ira jusqu'au bout » explique Kevin, animateur du Média Jaune de Lorraine, affirmant qu'il était en possession de nombreuses vidéos montrant d'autres violences policières.

Une enquête salutaire pour le syndicat de policiers Alliance. « Il faut que la lumière soit faite » estime David Ghisleri, délégué régional du syndicat, un représentant des forces de l'ordre très prudent quant au contenu des images qui circulent sur les réseaux sociaux, « je me méfie toujours de ce genre de vidéos avec des images sorties de leur contexte. L'image peut paraître choquante, mais nous ne savons pas ce qu'il s'est passé ni avant, ni après ».

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16 septembre 2019 1 16 /09 /septembre /2019 19:32

 

 

https://revolutionpermanente.fr/Acte-44-la-gare-de-Toulouse-envahie-par-les-gilets-jaunes

 

La gare de Toulouse envahie par les Gilets Jaunes

Le quarante quatrième acte des Gilets Jaunes à Toulouse a été marqué par une première, l’envahissement de la gare Matabiau par près de deux mille Gilets Jaunes.

Un acte qui confirme la dynamique de rentrée des Gilets Jaunes, déjà très nombreux la semaine dernière et qui a de quoi inquiéter le gouvernement sur fond d’une colère grandissante comme exprimée par la grève massive des agents de la Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP).

Pour le quarante quatrième acte des Gilets Jaunes toulousains, Samedi 14 Septembre 2019, la dynamique de mobilisation massive de l’acte précédent s’est poursuivie, bien que les chiffres soient un peu redescendus. Ce qui peut s’expliquer par la temporalité de cet acte, situé entre deux actes importants et mobilisateurs, à savoir le précédent, sorte de rentrée des Gilets Jaunes et le prochain, avec une montée à Paris et des appels à la convergence notamment envers le mouvement écologiste de la jeunesse qui reçoit de nombreux signaux positifs à l’échelle nationale.

Un millier de Gilets Jaunes s’étaient donné rendez-vous comme chaque samedi, Samedi 14 Septembre 2019 à 14 heures, à Jean Jaurès. La manifestation est partie sur les allées, puis empruntant la rue Alsace Lorraine et ses boutiques de luxe sous des chants anticapitalistes pleins de rage, le cortège a investi une première fois le Capitole. Tout un symbole pour les Gilets Jaunes, cette place emblématique de Toulouse a parfois été reprise par des milliers de Gilets Jaunes alors qu’elle n’était plus investie depuis des années par les manifestations sociales classiques.

Un symbole aussi parce qu’elle avait été interdite plusieurs samedis d’affilée par le ministère de l'intérieur en personne, avec présence de blindés, une interdiction sollicitée vivement par un Jean-Luc Moudenc réclamant toujours davantage de forces de répression. Une énorme banderole « Emmanuel Macron maillot jaune de la casse de l’hôpital public » a alors été déployée sur la façade de la mairie, en solidarité avec les hospitaliers et les usagers qui font fasse, à cause des réduction des moyens et des effectifs en personnel soignant à une véritable entreprise de démolition de l’hôpital public.

Pleins de détermination, les Gilets Jaunes ont ensuite investi les voies de la gare Matabiau provoquant des retards sur huit trains. Les Gilets Jaunes n’ont une nouvelle fois pas compté les kilomètres dans le centre de Toulouse, reprenant une deuxième fois le Capitole. Il faut souligner que, par plusieurs fois, les policiers ont semblé surpris et ils ont reculé face à la détermination des manifestants. Les troupes avaient aussi en tête de rappeler à quel point la répression policière mais aussi judiciaire a été terrible. Samedi 14 Septembre 2019 en fin d’après-midi, le cortège a essayé de passer devant le palais de justice criant des slogans comme « amnistie pour tous les Gilets Jaunes ». Ils ont alors dû faire face à des tirs nourris de grenades lacrymogènes.

Les banderoles de tête du cortège mettaient à l’honneur, comme cela a souvent été le cas à Toulouse avec les marches de femmes Gilets Jaunes, la lutte des femmes contre les violences économiques, sociales et sexuelles.

« Précarisées, révoltées, les femmes en première ligne », annonçait la banderole, une réponse au gouvernement qui veut s’ériger en tête de proue du féminisme, avec le Grenelle sur les violences faites aux femmes tenu par Marlène Schiappa, au moment même où ce gouvernement attaque durement les conditions de travail et étrille le système de retraites, ce qui touchera les plus précaires, et en premier lieu les femmes. Une lutte des femmes particulièrement visibles dans le mouvement des Gilets Jaunes et qui affirment aujourd’hui encore que le patriarcat sera vaincu sur le terrain de la lutte, dans la rue, par l’auto-organisation des femmes et pas dans les ministères aux côtés de ceux qui précarisent toujours plus les femmes, qui les répriment et qui les mutilent dans les manifestations.

La contradiction du gouvernement d’Emmanuel Macron à combler son manque de popularité et d’assise au sein de la société par la répression s’exprime à la fois par une difficulté à maintenir l’ordre, un discrédit toujours plus grand et plus large au sein de la population face aux violences de la police, ainsi qu’à une montée de la contestation, tout à fait réactionnaire, au sein des dispositifs de répression. Il semble que, depuis la rentrée, le gouvernement ait sous-estimé les capacités de mobilisation du mouvement et qu’il ait réduit l’encadrement policier qui s’est retrouvé Samedi 14 Septembre 2019 incapable d’empêcher l’envahissement de la gare toulousaine, une première malgré des affrontements au mois de décembre 2018 et lors d’actes ultérieurs pour entrer dans la gare. Un geste symbolique qui a été fêté en grande pompe sur les quais et les rails inondés de manifestants reprenant à pleins poumons le célèbre « on est là ». Tout un symbole là encore quand on sait que cet air, tout d’abord scandé par des supporters de football, est aussi devenu l’hymne de la bataille du rail au printemps 2018.

Mais un symbole qui peut être lourd de conséquences tant il est clair qu’aujourd’hui un développement plus grand encore de la lutte des classes en France appelle à une incontournable jonction entre les secteurs traditionnels et organisés du mouvement ouvrier, les cheminots en tête, et la radicalité des Gilets Jaunes. Une radicalité qui a de quoi être contagieuse et qui fait déjà des émules. Nous avons pu le voir dans la mobilisation de l’éducation nationale, dans certaines manifestations qui n’étaient pas déclarées, dans les modalités de lutte avec le blocage du baccalauréat, chez les urgentistes et dans la santé aussi avec une lutte très radicale qui ne se satisfait pas des miettes lâchées par Agnès Buzyn, des mouvements qui ont aussi en commun de bénéficier d’un appui important de la population parce qu’ils touchent à notre quotidien, à la casse des services publics de santé, d’éducation et de transport. Ce qui n’est pas sans écho à la goutte d’essence qui a fait déborder le vase de la colère avec la taxe sur les carburants. De même, la grève de la RATP du Vendredi 13 Septembre 2019 a témoigné d’une volonté de contrôle de la base comme l’avait montré les négociations de quelques figures auto proclamées des Gilets Jaunes avec le gouvernement, forcées de filmer en direct les négociations. Comment ne pas penser non plus aux Gilets Jaunes quand on entend les chauffeurs de bus parisiens proposer de mettre un chiffon blanc sur le pare-brise pour tous ceux qui veulent partir en grève illimitée à la fin du mois de novembre 2019 sur la question des retraites.

Tous ensemble pour l’honneur des travailleuses et des travailleurs

Le quarante troisième acte des Gilets Jaunes toulousains avait surpris par son caractère massif, plusieurs milliers de manifestants, qui semble aller dans le sens d’un mois de septembre noir pour le gouvernement. Dans le paysage politique national, plusieurs nuages semblent en effet poindre à l’horizon, certains qui menacent depuis déjà de nombreux mois, comme les Gilets Jaunes ou le mouvement de contestation et de grève des urgences, d’une certaine manière l’éducation nationale qui a connu une rentrée agitée dans certains établissements, avec une propagande gouvernementale sur les salaires qui cherchent à désarmer le soutien populaire à ce secteur, mais également de nouveaux, à l’image de nombreux secteurs traditionnels et concentrés du mouvement ouvrier que la réforme des retraites, le grand défi du quinquennat d’Emmanuel Macron, ne laisse pas indifférents. Par ailleurs, les manifestations de jeunesse pour l’écologie qui doivent reprendre Vendredi 20 Septembre 2019 et potentiellement converger Samedi 21 Septembre 2019 avec les Gilets Jaunes, ainsi que la politisation qui émerge autour des violences faites aux femmes, sont des mouvements qui pourraient s’attaquer à la politique des classes dominantes françaises, même si elles essayent de coopter ces mouvements notamment avec le Grenelle de Marlène Schiappa. La question de l’unité dans l’action de tous ces mouvements, dépasser le corporatisme ou les revendications partielles pour une lutte d’ensemble contre le gouvernement se pose de plus en plus urgemment. Alors que les mobilisations de ce mois de septembre 2019 sont morcelées par la division des dates orchestrées par les directions syndicales, lutter pour le regroupement de tous ces secteurs et de toutes ces colères est une nécessité. Pour qu’à l’avenir les gares soient envahies par les Gilets Jaunes et les cheminots qui, lorsqu’ils se mettent en grève, disposent d’un pouvoir énorme de blocage de l’économie et qui décident de ce qui roule et de ce qui ne roule pas.

La réforme des retraites pourrait être le lieu d’un rassemblement des contestations, qui pourrait surprendre les classes dominantes déjà surprises par l’ampleur de la grève de la RATP, qui a illustré les capacités de blocage de l’économie de ce secteur où, sur certaines lignes, le taux de grévistes approchait les cent pour cent. Sur une journée, la grève des travailleurs d’une seule entreprise a pu si ce n’est immobiliser, du moins fortement ralentir l’activité de la capitale.

En prenant en compte ce contexte, notre tâche à tous désormais est de faire en sorte que le gouvernement vive réellement une rentrée noire où tous ces vents de colère et ces nuages gros de contestation débouchent en un véritable orage.

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16 septembre 2019 1 16 /09 /septembre /2019 19:05

 

 

https://aplutsoc.org/2019/09/14/comment-ne-pas-faire-un-appel-international-pour-la-liberation-des-victimes-de-la-repression/

 

Comment ne pas faire un appel international pour la libération des victimes de la répression.

Samedi 14 Septembre 2019

Dévoilé lors du retour de Jean-Luc Mélenchon d’un long séjour latino-américain, un appel de deux cent personnalités a été lancé, que des militants perçoivent parfois comme appelant notamment à la libération de Luis Inacio Lula da Silva, qui en est signataire, et à l’arrêt des persécutions judiciaires contre les opposants politiques.

Nous pouvons l’entendre ainsi. Toutefois, le texte publié en France dans le Journal Du Dimanche (JDD) du Dimanche 8 Septembre 2019 n’appelle pas, à la lettre, à la libération de Luis Inacio Lula da Silva ni de qui que ce soit. Il proteste contre un certain nombre d’incarcérations ou de poursuites judiciaires et il donne une liste d'exemples parmi lesquels les deux principaux, dont le choix se veut en quelque sorte la carte d’identité politique de cet appel, sont celui de Luis Inacio Lula da Silva et celui de Jean Luc Mélenchon.

Luis Inacio Lula da Silva, ancien dirigeant syndical puis dirigeant du Parti des Travailleurs du Brésil (PTB), président du Brésil de 2002 à 2011, a dirigé, puis inspiré sous Dilma Roussef, une politique de gestion du capitalisme brésilien qui a, à la longue, affaibli le mouvement ouvrier et paysan qui l’avait porté au pouvoir sans calmer la soif revancharde des milieux oligarchiques et latifundiaires.

Lorsque les nouvelles couches moyennes promues sous ses mandats ont commencé à souffrir des effets de la crise mondiale du capitalisme, elles ont pu être mobilisées contre lui et contre le PTB à la faveur de poursuites pour des affaires de corruption engagées dès 2011. Autour de Petrobras, l’entreprise publique des pétroles brésiliens, et des contrats publics, se sont développés de vastes réseaux qui avaient largement englué les couches dirigeantes du PTB, devenues une bande de nouveaux riches méprisés, mais ligotés par les anciens riches et décevant leur électorat. C’est sur ce substrat, nécessairement lié à la politique pro-capitaliste des gouvernements de Luis Inacio Lula da Silva puis de Dilma Roussef, que ces accusations, globalement non étayées par des preuves certaines, et venant notamment d’entrepreneurs mafieux ayant obtenu des réductions de peines pour ce faire, ont finalement permis d’emprisonner Luis Inacio da Silva, dit Lula, pour l’empêcher d’être à nouveau candidat aux élections présidentielles de 2018 avec de fortes chances d’être réélu.

Le résultat de cette crise a été de porter au pouvoir le néofasciste Jair Bolsonaro. Sans que cela ne vaille chèque en blanc pour tout le passé, il est bien évident que la libération de Lula est une question démocratique centrale au cœur de la bataille qui se joue actuellement au Brésil pour contrer et chasser Jair Bolsonaro, une bataille stratégique au plan mondial pour tout partisan de l’émancipation.

Nous ne présenterons pas Jean-Luc Mélenchon. Cet ancien ministre du gouvernement de Jacques Chirac et de Lionel Jospin ayant par la suite incarné l’espoir d’une reconstruction de la gauche, a été le candidat d’une coalition unitaire à gauche en 2012 puis, en rupture avec cette orientation, d’un nouveau mouvement populiste, le Mouvement de la France Insoumise (MFI), en 2017, aux élections présidentielles françaises, ratant alors le coche de sa présence au second tour en raison, à notre avis, de cette orientation, car une attitude unitaire offensive lui aurait permis de monter plus haut.

A l’automne dernier, le jour de la nomination de Christophe Castaner au ministère de l'intérieur, les locaux de son organisation et son domicile ont été perquisitionnés. Cette opération juridico-policière totalement disproportionnée, permise par le fait évident et avéré qu’aucun militant honnête ne pourrait jurer la main sur le cœur que la transparence et l'absence d’intérêts personnels ont prévalu dans la gestion des campagnes du MFI, celle du premier tour des élections présidentielles en tête, conséquence logique du populisme, autour du leader il y a toujours une camarilla, cette opération, donc, aurait quand même pu tourner au désavantage d'Emmanuel Macron et de Christophe Castaner par une riposte unitaire et démocratique ferme et rapide, mais ce fut l’inverse, Jean Luc Mélenchon décidant d’apparaître comme seule opposition et de se victimiser au maximum, étendant rapidement son ire aux journalistes d’investigation qui, dans ce pays, gênent le plus le pouvoir en place. Ces gesticulations ont non seulement déconsidéré Jean Luc Mélenchon, mais elles ont à leur tour permis que le parquet de Bobigny le cite à comparaître pour actes d’intimidation contre l’autorité judiciaire, rébellion et provocation, comparution prévue Jeudi 19 Septembre 2019.

Peut-on sérieusement comparer Lula et Jean Luc Mélenchon ? Franchement, poser la question, c’est y répondre.

Concernant Lula, il n’est pas certain du tout qu’un tel appel serve sérieusement à mener le combat pour sa libération. Au plan latino-américain, le voisinage de sa signature avec celle de Rafael Correa, ancien président populiste de gauche de l’Équateur, parti après une vague de répression contre les mouvements populaires, avec celle de l’ancien président uruguayen Pepe Mugica, légendaire car non corrompu et austère, mais qui n’a jamais que reproduit à l’échelle d’un pays petit et pauvre la politique de Lula à l’échelle du Brésil, et dont l’épouse Lucia Topolansky, vice- présidente actuelle de l’Uruguay, est elle aussi signataire, ainsi que la place également centrale faite à l’ancienne présidente de l’Argentine, la péroniste Christina Kirchner, qui a succédé à son époux à la présidence, inculpée pour fraude fiscale massive, posent question. La libération de Lula, qui, répétons-le, ne figure pas, en toute lettre, dans le fameux appel, est-elle une revendication démocratique et populaire ou bien s’agit-il de redorer le blason de l’ancienne gauche et des anciens, très anciens, dans le cas des péronistes, populistes dont la politique a conduit à la situation actuelle ? Si c’est cela, ce n’est pas rendre service au combat pour libérer Lula.

Concernant Jean Luc Mélenchon, celui-ci cherche à se présenter comme la première victime de persécutions potentiellement, voire d’ores et déjà, dignes de celles qu’a subies Lula. Mais en même temps, il est essentiel de noter que ce n’est pas Emmanuel Macron qu’il désigne comme étant l’origine des dites persécutions. Non, ce sont les juges. Et, comme cela s’est déjà produit, les journalistes, ceux de Mediapart en particulier. Nous verrons bien.

Et l’appel international signé des deux cent personnalités est sur cette ligne. Il ne dénonce pas tant les pouvoirs en place que la justice supposée être à leur service, à moins que ce ne soit l’inverse. Le but explicite du dit appel n’est pas la libération de Lula ni de qui que ce soit, il est vrai qu’il serait délicat d’appeler à celle de Jean Luc Mélenchon, mais la coopération mondiale des résistances juridiques en vue de mettre fin au temps des procès politiques qui seraient une nouveauté récente, si l’on comprend bien. Tout en se référant au pape François, cet appel dénonce les juges implicitement assimilés au truand qu’est Sergio Moro, ministre de la justice de Jair Bolsonaro, qui a mis Lula en prison. A l’échelle mondiale, le danger vient des juges.

De ce point de vue, il est éclairant de faire le rapprochement avec certaines positions immédiates des ténors du MFI en France. Selon eux, toute la situation française est marquée par l’imminence d’une conspiration judiciaire visant à faire de Jean Luc Mélenchon le Lula français. On pourrait imaginer qu’une telle conviction les conduirait à une certaine radicalité, comme on dit, contre les personnages du macronisme. Ce n’est pas le cas. Richard Ferrand, leader de la République En Marche (REM) et président de l'assemblée nationale, vient d’être mis en examen pour des faits connus, reconnus et non déniés par l’intéressé, à savoir l’exploitation privée et familiale des Mutuelles de Bretagne.

Que dit Jean Luc Mélenchon de retour à l'assemblée nationale ? Parlant des juges, il dit que « maintenant, je sais que ce sont des menteurs », et il ajoute que « peut-être que Richard Ferrand est tombé dans un piège ». Ainsi, les juges complotent aussi contre Richard Ferrand, l’homme d'Emmanuel Macron.

Dans la même veine, en version grossière, Raquel Garrido tweete, elle, en faveur de François Fillon, « le procès de François Fillon aura lieu du 24 février au 11 mars 2020, c'est à dire les deux dernières semaines de la campagne municipale. Autant interdire à la droite de se présenter. Cette influence de la justice sur les élections et la démocratie est inquiétante, stop ».

A quand les tweets insoumis prenant la défense de Patrick Balkany et de Jean Marie Le Pen contre les juges ? Ne préjugeons de rien.

C’est la justice, au niveau national comme international, qui est visé. Ce n'est pas Emmanuel Macron. Il ne s’agit ni de libérer Lula, ni de renverser Emmanuel Macron ou Jair Bolsonaro. Il s’agit de liguer les victimes de complots.

Ajoutons quelques constats sur certains pays. Aucun pays anti-impérialiste, c’est-à-dire aucun impérialiste rival du nord-américain, n’est nommé, ni la Chine, ni la Syrie tortionnaire de masse de Bachar al Assad, ni le Venezuela, sauf, avec un détenu et un seul, la Russie, avec Serguïei Oudaltsov, signataire de l’appel, opposant national-communiste de Vladimir Poutine, de ces opposants que Vladimir Poutine tantôt utilise, tantôt réprime, et dont il faut en effet exiger la libération.

Inutile de dire que le nom de Konstantin Kostov n’est pas venu à l’esprit du principal inspirateur de cet appel qu’est à l’évidence Jean Luc Mélenchon. Il vient d’être condamné à quatre ans de prison pour son rôle dans les manifestations récentes et pour sa défense des prisonniers politiques ukrainiens tels que Oleg Sentsov, pour lequel on cherchera en vain, ainsi que pour Alexandre Koltchenko, une prise de position de Jean Luc Mélenchon visant à ce qui a finalement été obtenu, leur libération.

Il est de même un pays où la justice sévit de manière injuste et ce pays, c’est l’Algérie en pleine poussée révolutionnaire. Pourtant, dans le sillage de Jean Luc Mélenchon et dans le cadre du MFI, nombreux sont les signataires français membres du Parti Ouvrier Indépendant (POI), parmi les deux cent signataires, Daniel Schapira au nom du journal Informations Ouvrières, et par ailleurs Philippe Besson et Jean-Marc Schiappa. Il est tout même remarquable qu’aucun n’ait demandé à ce que soit mentionnée la personne pour laquelle ils sont censés faire une grande campagne internationale en ce moment même, Louiza Hanoune.

Et puis, quand même, quand on voit que le treizième signataire international est Pablo Iglesias, en tant que secrétaire général de Podemos, nous ne pouvons que relever d’autres très grands noms manquants. Oriol Junqueras, dirigeant d'Esquerra Republicana de Catalunya (ERC), risque jusqu’à vingt cinq ans de prison et il est en prison, lui, et Jordi Sanchez, et plusieurs autres dont Carles Puigdemont en exil, élu européen qui ne peut siéger.

Tout de même, s’il y a lieu de dénoncer une justice aux ordres qui vise des responsables politiques en Europe, n’est-ce pas là ? N’importe lequel d’entre eux est réellement victime de ce dont Jean Luc Mélenchon clame qu’il est, lui, la proie.

Finalement, le seul mérite de cet appel est de nous signaler, en creux, la nécessité de véritables campagnes internationales contre la répression, comme l’a signalé aussi la question, dans le mouvement ouvrier et syndical européen, du combat pour libérer Oleg Sentsov et Alexandre Koltchenko.

De telles campagnes doivent exiger la libération des emprisonnés, ce qui n’est pas le cas de l'appel de Jean Luc Mélenchon. Et elles doivent être adossées à l’aspiration démocratique des peuples du monde entier, d’Alger à Caracas, de Damas à Hong-Kong, de Porto Rico à Moscou et de Sao Paulo à Khartoum. Cela reste à faire.

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