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16 juin 2017 5 16 /06 /juin /2017 19:03

 

DE PARIS A VENISSIEUX

 

Par Bernard Fischer

 

Vendredi 16 Juin 2017

 

J’écrivais un premier message relatif aux résultats du premier tour des élections législatives, en particulier aux résultats des candidats du Parti Socialiste, du Parti Communiste Français (PCF) et du Mouvement de la France Insoumise (MFI), dans toute la France.

Ce n’était pas un message relatif aux résultats dans telle ou telle circonscription, pour des raisons de temps et de longueur du message.

Je ferais aujourd’hui deux exceptions, la dix-huitième circonscription de Paris et la quatorzième circonscription du Rhône.

Dans la dix-huitième circonscription de Paris, les trois principaux candidats au premier tour des élections législatives étaient le candidat des Républicains Pierre Yves Bournazel, la candidate du Parti Socialiste Myriam el Khomri et la candidate unitaire d’Europe Ecologie Les Verts (EELV), du Parti Communiste Français (PCF), d’Ensemble et du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) Caroline de Haas. Le MFI présentait un candidat contre Caroline de Haas.

Le candidat des Républicains arrivait en première position et faisait trente deux pour cent des voix, la candidate du Parti Socialiste arrivait en deuxième position et faisait vingt pour cent des voix, le candidat du MFI arrivait en troisième position et faisait dix sept pour cent des voix et la candidate unitaire d’EELV, du PCF, d’Ensemble et du NPA, arrivait en quatrième position et faisait quatorze pour cent des voix.

La candidature de division du MFI permettait la qualification de Myriam el Khomri au deuxième tour des élections législatives.

Dans la quatorzième circonscription du Rhône, les trois principaux candidats étaient le candidat de la République En Marche (REM) Yves Blein, le candidat du Front National Damien Monchau et la candidate du PCF Michèle Picard, maire de Vénissieux. Le MFI présentait un candidat contre la maire du PCF de Vénissieux.

Le candidat de la REM arrivait en première position au premier tour des élections législatives et faisait trente six pour cent des voix. Le candidat du Front National arrivait en deuxième position et faisait dix huit pour cent des voix. Le candidat du MFI arrivait en troisième position et faisait quinze pour cent des voix. La maire du PCF de Vénissieux arrivait en quatrième position et faisait dix pour cent des voix.

La candidature de division du MFI permettait la qualification du candidat du Front National au deuxième tour des élections législatives.

Il y a d’autres circonscriptions dans toute la France dans lesquelles les candidatures de division du MFI permettaient la qualification des candidats du Front National au deuxième tour des élections législatives.

Nous n’étions jamais aussi près de la troisième période d’erreurs de l’internationale communiste.

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15 juin 2017 4 15 /06 /juin /2017 17:45

 

https://www.reuters.com/article/us-usa-trump-russia-idUSKBN195385
 

Donald Trump critique l’enquête sur une obstruction possible à la justice (Reuters)


Le président américain Donald Trump a critiqué ce qu'il a appelé une fausse histoire, Jeudi 15 Juin 2017, après un rapport selon lequel il y aurait une enquête contre lui pour une éventuelle obstruction à la justice par le procureur spécial chargé de l’enquête sur l'ingérence présumée de la Russie lors des élections présidentielles américaines de 2016 et une éventuelle collusion avec la campagne de Donald Trump.

« Ils ont fait une fausse collusion avec l'histoire des russes, ils n’ont pas trouvé une seule preuve, alors maintenant ils sont sur une fausse histoire d’obstruction à la justice », a déclaré Donald Trump sur Twitter, répétant plus tard son accusation selon laquelle l’enquête est une chasse aux sorcières.

Le Washington Post, citant des fonctionnaires non identifiés, a rapporté Mercredi 14 Juin 2017 que le procureur spécial Robert Mueller enquête sur le président républicain pour une éventuelle obstruction à la justice.

Robert Mueller dirige l’enquête sur la Russie après avoir été nommé par le ministre adjoint de la justice, Rod Rosenstein, qui supervise le Federal Bureau of Investigation (FBI). La semaine dernière, l'ancien directeur du FBI, James Comey, a déclaré devant le congrès qu'il croyait avoir été licencié par Donald Trump pour porter atteinte à l'enquête menée par le FBI sur la Russie.

Une source proche de l’enquête de Robert Mueller a confirmé le rapport du Washington Post, disant que l'examen d'une éventuelle obstruction à la justice était inévitable en raison du témoignage de James Comey, bien que la question ne soit peut-être pas l'objet principal de l’enquête.

 

L'examen de ces éventuelles accusations permettra aux enquêteurs d’auditionner des personnes clés au sein de l'administration, y compris le ministre de la justice Jeff Sessions, le ministre adjoint de la justice Rod Rosenstein et peut-être Donald Trump, a déclaré la source à Reuters.

L’enquête sur l’obstruction à la justice contre Donald Trump a commencé quelques jours après que James Comey ait été licencié le 9 mai 2017, selon des personnes proches de l’enquête, a déclaré le Washington Post.

Après le licenciement de James Comey, l'administration a donné des raisons différentes pour son licenciement. Donald Trump a contredit plus tard son propre personnel, en disant le 11 mai 2017 qu’il avait la question de la Russie à l'esprit lorsqu'il a licencié James Comey.

James Comey a déclaré devant la commission du renseignement du sénat (SIC), Jeudi 8 Juin 2017, qu'il croyait que Donald Trump lui avait ordonné au mois de février 2017 d’abandonner une enquête du FBI sur l'ancien conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, qui faisait partie de l'enquête plus large sur la Russie. Il a refusé de dire s'il pensait que Donald Trump cherchait à entraver la justice, en disant que ce serait à Robert Mueller de le dire.

Le directeur de l'intelligence nationale Dan Coats, le responsable de la National Security Agency (NSA) Mike Rogers et l’ancien directeur adjoint de la NSA Richard Ledgett, ont accepté d'être auditionnés par les enquêteurs de Robert Mueller dès cette semaine, a déclaré le Washington Post. Il a cité cinq personnes informées des demandes de l'équipe de Robert Mueller qui ont parlé sous couvert de l'anonymat.

 

Mark Corallo, un porte-parole de l'équipe juridique de Donald Trump, a dénoncé le rapport du Washington Post, en disant Mercredi 14 Juin 2017 que « la fuite du FBI sur l’information concernant le président est scandaleuse, inexcusable et illégale ».

Les raisons pour lesquelles il attribuait le rapport à une fuite du FBI n’étaient pas claires. Le rapport du Washington Post n'a pas cité le nom du FBI comme étant sa source.

Un porte-parole de l'équipe de Robert Mueller a refusé de commenter, Mercredi 14 Juin 2017.

Moscou a nié la conclusion des agences de renseignement des États-Unis selon laquelle il serait intervenu dans la campagne électorale de l'an dernier pour tenter d’influencer le vote en faveur de Donald Trump.

 

La Maison Blanche a nié toute collusion et Donald Trump s'est plaint à plusieurs reprises de l’enquête, disant que les démocrates refusaient d’accepter sa victoire électorale.

Plusieurs commissions du congrès étudient également la question de la Russie, qui a jeté une ombre sur les premiers mois de la présidence de Donald Trump.

 

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14 juin 2017 3 14 /06 /juin /2017 19:59

 

Rejet d'une motion de censure contre Mariano Rajoy en Espagne (Reuters)

 

Le congrès des députés, chambre basse du parlement espagnol, a rejeté Mercredi 14 Juin 2017 une motion de censure visant le président du gouvernement, Mariano Rajoy.

 

Le texte avait été déposé par le parti contre l'austérité Podemos à la suite d'accusations de corruption visant le Parti Populaire au pouvoir.

 

Cent soixante-dix députés ont rejeté la motion, quatre vingt deux députés ont voté pour et quatre vingt dix sept députés se sont abstenus.

 

Podemos, qui a recueilli un cinquième des voix lors des deux dernières élections législatives, entendait dénoncer l'utilisation présumée par le Parti Populaire de fonds publics et des institutions pour défendre ses propres intérêts au détriment de l'électorat.

 

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14 juin 2017 3 14 /06 /juin /2017 19:42

 

Devant le sénat des Etats Unis, Jeff Sessions dément toute collusion et esquive des questions (Reuters)

 

Le ministre américain de la justice, Jeff Sessions, a qualifié Mardi 13 Juin 2017 de mensonges épouvantables et méprisables les allégations sur son éventuelle collusion avec la Russie lors de la campagne présidentielle américaine de 2016 et il a refusé de décrire ses conversations privées avec le président.

Lors d'une audition publique de près de deux heures et demi, le ministre de la justice et ancien conseiller de campagne de Donald Trump a multiplié les échanges houleux avec les membres démocrates de la commission du renseignement du sénat, qui le pressaient de restituer certaines de ses conversations avec le président.

« Vous avez levé votre main droite ici aujourd'hui et vous avez juré solennellement de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité », a déclaré le démocrate Martin Heinrich, « maintenant vous ne répondez pas aux questions. Vous faites obstruction à cette enquête ».

Le ministre de la justice a refusé de dire s'il avait discuté avec le président de la gestion de l'enquête sur la Russie faite par le directeur du Federal Bureau of Investigation (FBI), James Comey, avant son renvoi le 9 mai 2017.

Jeff Sessions s'est déclaré incompétent au mois de mars 2017 dans toutes les investigations en cours ou à venir sur une possible intervention russe dans la campagne électorale, après avoir admis des contacts avec l'ambassadeur russe à Washington.

Alors que les sénateurs tentaient de savoir si Donald Trump avait exprimé une quelconque inquiétude quant à sa décision de se récuser de l'enquête, il n'a pas non plus fourni de réponse.

Les sénateurs l'ont également interrogé en vain sur d'éventuelles discussions au département de la justice sur l'octroi de la grâce présidentielle à des personnes visées par l'enquête.

La communauté américaine du renseignement estime que le Kremlin a tenté d'influencer le résultat de la présidentielle en faveur de Donald Trump, ce que ce dernier dément, tandis que le président américain a réfuté de son côté toute collusion de ses équipes de campagne avec Moscou.

« Je pense que le peuple américain en a assez de l'obstruction. Les américains ne veulent pas entendre que les réponses aux questions pertinentes sont confidentielles », a dit le sénateur démocrate Ron Wyden à Jeff Sessions.

« Je ne fais pas obstruction », a répondu le ministre de la justice, ajoutant que, selon la politique de son département, il ne discuterait pas de ses communications confidentielles avec le président.

Le sénateur indépendant Angus King a interrogé l'assise légale de son refus de répondre, ce à quoi Jeff Sessions a répondu que Donald Trump n'avait pas invoqué le privilège exécutif pour protéger les conversations entre les deux hommes.

Le principe du privilège exécutif permet au président des Etats-Unis de refuser de divulguer des informations à d'autres branches du gouvernement.

« Il serait à mon avis inapproprié que je réponde et que je révèle des conversations privées avec le président, alors qu'il n'a pas eu l'occasion d'examiner les questions et de prendre la décision d'approuver ou non une telle réponse », a-t-il déclaré.

Le président de la commission, le républicain Richard Burr, a demandé au ministre de la justice de solliciter la Maison Blanche, afin de savoir si des responsables pourraient l'autoriser à s'exprimer sur le sujet, notamment par écrit.

Le ministre de la justice était entendu dans le cadre de l'enquête parlementaire sur une possible ingérence des autorités russes afin de favoriser le candidat républicain lors du scrutin du Mardi 8 Novembre 2016.

« Je n'ai jamais rencontré ou eu de conversations avec un quelconque représentant russe ou étranger concernant une quelconque ingérence dans une campagne ou une élection aux Etats-Unis », a déclaré Jeff Sessions.

« Je n'ai eu connaissance d'aucune conversation de ce type par quiconque appartenant à la campagne de Donald Trump », a poursuivi le ministre de la Justice.

« Suggérer que j'ai participé à une collusion ou que j'ai été informé d'une collusion avec le gouvernement russe afin de nuire à ce pays que je sers avec honneur depuis trente cinq ans ou afin d'affaiblir l'intégrité de notre processus démocratique est un mensonge épouvantable et détestable », a-t-il poursuivi.

La déposition du ministre de la justice intervient dans un contexte de rumeurs entourant le possible limogeage du procureur spécial Robert Mueller, désigné au mois de mai 2017 par le département de la justice pour poursuivre de manière indépendante l'enquête conduite par le FBI.

Jeff Sessions a affirmé qu'il ne prendrait aucune initiative visant à remplacer le procureur Robert Mueller. Ce dernier a été désigné par le ministre adjoint de la justice, Rod Rosenstein, qui a été entendu plus tôt dans la journée par les sénateurs.

L'audition de Rod Rosenstein par les sénateurs avait pour but de déterminer le degré d'indépendance dont Robert Mueller dispose dans cette enquête.

« Le directeur Robert Mueller bénéficiera de toute l'indépendance dont il a besoin pour mener l'enquête d'une manière appropriée », a déclaré Rod Rosenstein, ajoutant qu'il fallait oublier les spéculations.

Le numéro deux du département de la justice est désormais le seul habilité à mettre fin à la mission de Robert Mueller.

Juriste de renom et ancien directeur du FBI de 2001 à 2013 après avoir été brièvement ministre adjoint de la justice, Robert Mueller est un fonctionnaire respecté par les élus républicains et démocrates ayant démontré son indépendance à l'égard des différentes administrations qu'il a servies.

Interrogé par la commission du sénat, Rod Rosenstein a estimé Mardi 13 Juin 2017 qu'il n'y avait aucune raison de remettre en cause le mandat de Robert Mueller et il a affirmé qu'il ne prendrait aucune décision en ce sens sans bonne raison.

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14 juin 2017 3 14 /06 /juin /2017 19:20

 

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN1950PR-OFRTP?sp=true

 

Le gouvernement tente de clore la polémique avec François Bayrou (Reuters)

 

Le gouvernement s'est efforcé Mercredi 14 Juin 2017 de clore la polémique soulevée par le recadrage du ministre de la justice François Bayrou par le premier ministre Edouard Philippe, en assurant que la situation était pacifiée et semblant exclure tout lâchage du ministre de la justice après le deuxième tour des élections législatives.

Signe de cette volonté de tourner la page de ce premier couac gouvernemental, les deux hommes ont échangé une longue poignée de mains devant les journalistes à l'issue d'un conseil des ministres de plus de trois heures, un record.

« Aujourd'hui la situation est à mon sens totalement pacifiée, il n'y a pas de tensions particulières à l'heure qu'il est », a déclaré le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner lors du compte rendu du conseil des ministres.

« Personne n'est lâché, à commencer par le ministre de la justice et également les autres personnalités qui sont au conseil des ministres », a-t-il dit, dans une allusion à la ministre chargée des affaires européennes, Marielle de Sarnez, également visée par une enquête judiciaire.

Tout en rappelant la règle fixée par le couple exécutif, selon laquelle un ministre mis en examen serait contraint de démissionner, le porte-parole a indiqué que le doute devait profiter à l'accusé.

« Il y aurait conflit d'intérêt entre le poste ministériel de François Bayrou et l'enquête le visant si François Bayrou donnait des instructions sur la situation qui le concerne, nous sommes tous intimement convaincus que ce n'est pas le cas, donc pour moi il n'y a aucun conflit d'intérêt », a dit Christophe Castaner.

Ces déclarations tranchent avec le ton des propos qu'il avait tenus dans la matinée, sur BFM Télévision, où il avait appelé le ministre de la justice à jouer collectif et à se souvenir qu'il n'était plus un simple citoyen, et avec le rappel à l'ordre, Mardi 13 Juin 2017, du premier ministre.

Au coeur de la polémique, l'appel passé par François Bayrou, en tant que citoyen, au directeur de l'investigation de Radio France pour critiquer une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs visant les assistants parlementaires des députés européens de son parti, le Mouvement Démocrate (MODEM).

Loin de faire profil bas, François Bayrou, qui avait déjà revendiqué Mardi 13 Juin 2017 sa liberté de parole, a enfoncé le clou Mercredi 14 Juin 2017 sur Radio Télévision Luxembourg (RTL), en estimant que la responsabilité et la franchise étaient conciliables.

« Il se trouve qu’Edouard Philippe a dit quelque chose que je considère comme absolument juste et je dis quelque chose que je considère comme absolument juste. Et je ne vois pas de contradiction », a-t-il lancé.

« Je ne défie personne, je suis trop détendu pour cela. Je suis persuadé que, au sein d'une équipe politique, il faut avoir de la liberté de parole, il faut qu'il y ait de la vie, il ne faut pas qu'on vive avec la langue de bois », a répété François Bayrou.

A cinq jours du second tour des élections législatives, qui sera suivi d'un remaniement gouvernemental comme le veut l'usage, la question d'un départ de François Bayrou, et d'autres ministres fragilisés par des enquêtes, alimente toutes les spéculations.

À la question de savoir si des ministres pourraient quitter le gouvernement ou changer de poste, l'entourage d'Emmanuel Macron a indiqué que cette décision appartenait au président de la république, sur proposition du premier ministre.

« Mon sentiment, c'est que vous retrouverez certainement la totalité des membres du conseil des ministres qui étaient présents Mercredi 14 Juin 2017 autour de la table », a dit de son côté Christophe Castaner.

François Bayrou, qui se veut le héraut de la morale en politique, est aussi mis à l'épreuve sur le front judiciaire.

Pour la première fois depuis l'ouverture d'une enquête préliminaire sur les emplois présumés fictifs du MODEM, le porte-parole du gouvernement a évoqué Mercredi 14 Juin 2017 à son endroit la règle qui veut qu'un ministre mis en examen démissionne.

Le ministre a assuré sur RTL que les enquêteurs disposeraient de « tous les éléments de preuve qui permettent de faire un sort à ces accusations », alors que le Canard Enchaîné publie de nouvelles informations compromettantes pour la formation centriste, notamment sur la secrétaire particulière de François Bayrou qui aurait été également embauchée durant deux ans en tant que collaboratrice d'une députée européenne du MODEM.

Son influence désormais se tarit face à l'hégémonie de la République En Marche (REM), qui devrait disposer de la majorité absolue à l’assemblée nationale, Dimanche 18 Juin 2017, sans l'appoint du MODEM, si l'on en croit les projections en sièges des instituts de sondage.

Ces révélations et les tensions avec la presse tombent au plus mal pour le ministre de la justice, qui a présenté Mercredi 14 Juin 2017 en conseil des ministres son projet de loi pour la confiance dans l'action publique.

 

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14 juin 2017 3 14 /06 /juin /2017 18:41

 

http://clubpolitiquebastille.org/spip.php?article196

 

Un tsunami politique

 

Par Charles Jérémie

 

Mercredi 14 Juin 2017

 

C’est une chambre introuvable, un tsunami politique. Ces notes ont été rédigées avant le premier tour des élections législatives et complétées au lendemain.

Non seulement la République En Marche (REM) a la majorité absolue, mais de nombreux rescapés des Républicains lui font allégeance. Le parti de la droite et du centre a vécu. Le Parti Socialiste a disparu.

L’abstention atteint un niveau historique, les chômeurs, les ouvriers, les employés et les jeunes ont boycotté les urnes. C’était écrit.

Le rejet du Parti Socialiste n’a pas d’égal dans l’histoire de la sociale démocratie française et européenne. Le quinquennat de François Hollande lui a évidemment porté le coup de grâce mais, en réalité, l’incurable maladie a été diagnostiquée il y a longtemps, précisément en 1983 sous François Mitterrand. La parenthèse annoncée par celui qui était premier secrétaire, encore trotskiste, Lionel Jospin n’a jamais été refermée.

À dater de ce jour, changer la vie a disparu au profit de l’Europe de Bruxelles. La politique socialiste n’a plus varié, au contraire. Jacques Delors a joué le rôle moteur dans l’élaboration des traités libéraux dotant la commission européenne de pouvoirs quasi-dictatoriaux. De Pierre Mauroy à Lionel Jospin en passant par Laurent Fabius, le Parti Socialiste, associé à Europe Ecologie Les Verts (EELV) ou au Parti Communiste Français (PCF), a mis en œuvre, envers et contre tout, l’Europe libérale. Lorsque les partis bourgeois éprouvaient les pires difficultés politiques à tenir le cap, le Parti Socialiste prenait le relais.

C’est ainsi le gouvernement de Lionel Jospin de cohabitation et de gauche plurielle qui qualifie la France pour l'euro tout en privatisant plus qu'Edouard Balladur, le gouvernement le plus à gauche en Europe déclarait alors le ministre Jean Luc Mélenchon qui a fait applaudir son bilan lors de la campagne électorale cette année. La stratégie libérale de ce gouvernement provoque le premier décrochage historique avec les classes populaires. À la surprise générale, Lionel Jospin est éliminé en 2002 et Jean Marie Le Pen est qualifié au deuxième tour des élections présidentielles de 2002. Ceux qui sont responsable de ce résultat se sont immédiatement mobilisés pour faire voter pour Jacques Chirac contre Jean Marie Le Pen.

Ensuite, le rejet des politiques de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy durant dix-sept ans a, de justesse, qualifié le médiocre techno-libéral François Hollande en 2012. Il n’a même pas fait semblant de combattre la finance, à peine élu, admonesté par Angela Merkel, il a abandonné l’engagement de renégocier les traités européens et de desserrer l’étreinte de l’austérité.

D’emblée avec le Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et pour l'Emploi (CICE), il a mis en œuvre une spectaculaire politique au profit du capital. Mais cela ne suffisait pas. Il fallait faire plus, le premier ministre Manuel Valls assurant la promotion ministérielle d'Emmanuel Macron, il a mené une politique violemment anti-ouvrière avec la première loi travail. La déchéance de la nationalité, l’utilisation systématique de la police contre les salariés ont provoqué le dégoût et la haine.

Pugnace, la mobilisation des salariés et de la jeunesse a été épuisée et disloquée. Les journées d’actions de la Confédération Générale du Travail (CGT) et de la CGT Force Ouvrière ont fait échouer le mouvement contre les attaques contre les droits ouvriers. Mais cette bataille a détruit le Parti Socialiste, interdisant à François Hollande de se représenter, du jamais vu.

Dans une de ses nombreuses confidences, le président de la république, cynique, a confié aux journalistes que le Parti Socialiste doit se faire hara-kiri. L'objectif est atteint. Rappelons que, en 2007, le Parti Socialiste possédait tous les pouvoirs, l'assemblée nationale, le sénat, la plupart des régions, l’écrasante majorité des départements et des municipalités.

Deux millions d’électeurs ont participé aux élections primaires du Parti Socialiste, autant dire quasiment rien. Encore, la plupart sont-ils venus pour étriller Manuel Valls. Le Parti Socialiste s’est désintégré, Manuel Valls et François de Rugy, s’asseyant sur les engagements, se sont immédiatement ralliés à Emmanuel Macron.

Content de lui, Benoît Hamon a dit des mots de gauche, comme Guy Mollet qui parlait de paix en Algérie et qui faisait la guerre. Donc François Hamon a dit des mots de gauche tout en refusant de rompre avec la politique de François Hollande, revendiquant même une partie du bilan. Sa participation au gouvernement s’est révélée un véritable boulet. Il a été laminé. Avec aux élections législatives la même réaction, un rejet spectaculaire du Parti Socialiste et de ses élus. Car de militants, il n’y en a plus, ni pour préparer les meetings, ni pour y participer. Il faut bien mesurer l’ampleur du rejet et de la haine contre les candidats du Parti Socialiste. La plupart des barons sont balayés.

Dans le Nord, le Pas-de-Calais, la région toulousaine et le Petit Quevilly, le Parti Socialiste disparaît. Ceux qui s’imaginent que, réduit à quia, le Parti Socialiste dans un nouveau costume et avec une nouvelle appellation pourra dans l’opposition se refaire la cerise se trompent. Il n’y a plus de place pour lui dans la vie politique et de cohésion minimum qui autorise une synthèse interne. Il a été trop loin et trop longtemps. Une génération est balayée et épuisée. Restent en région, assiégés, quelques petits bastions qui disparaitront, comme les radicaux ou le PCF. C’est donc une situation inédite. Il n’y a plus ou presque plus d’opposition parlementaire censée défendre et représenter les salariés. Les cartes vont être rebattues.

En créant la REM, Emmanuel Macron a récupéré du Parti Socialiste ce qui lui semblait utile et il a rejeté le reste. Il fallait du neuf, avec de nouveaux acteurs pour une vieille politique ultra-libérale. Emmanuel Macron a réussi son affaire. Il a mobilisé les couches favorisées par la mondialisation. Le Parti Socialiste a depuis longtemps abandonné les prolétaires au profit des bobos et l’ancien banquier a fait tapis sur cet électorat avec talent. Profitant de l’incroyable épisode de François Fillon, il a annexé une partie de la droite et pas la plus sociale. Le premier ministre est un fidèle d'Alain Juppé, l’homme de 1995. Mais le succès d'Emmanuel Macron, amplifié par les médias, est relatif, vingt quatre pour cent des voix au premier tour des élections présidentielles, soit seize pour cent des inscrits, trente deux pour cent des voix au premier tour des élections législatives, ce sont des résultats dans la fourchette basse des élections depuis la création de la cinquième république. Bref, l’apparence est trompeuse. Surtout si nous tenons compte de l’abstention.

La gauche institutionnelle disparaît. La droite est déboussolée entre explosion et recomposition. Emmanuel Macron a bénéficié du ralliement du centre symbolique de François Bayrou pour bâtir sa majorité. Communication, tout est communication. Là-haut, Guy Debord doit rigoler. C’est du spectacle, du bon spectacle.

Emmanuel Macron a donc tous les pouvoirs. Il va s’en servir et vite fait. La crise de la cinquième république a disparu. Quand les salariés sont impuissants à changer la situation, la bourgeoisie, au bout du bout, trouve toujours les solutions. Son véritable parti, ce n’est pas un programme, par définition aménageable, mais c'est l'état. Et Emmanuel Macron l’a reconquis. Il va le nettoyer, le moderniser, le rajeunir, s’assurer de la fidélité des troupes et marcher.

Donc la crise mortelle de la cinquième république, dont on nous a rebattu les oreilles depuis des décennies, est pour l’heure surmontée. Emmanuel Macron a tous les pouvoirs, comme Charles de Gaulle à partir de 1962.

Tous les pouvoirs, c’est compliqué et c'est dangereux. On n’entend plus que sa voix. On se mire dans la glace du pouvoir. Il n’y a pas d’opposition à l'assemblée nationale. Et la presse soumise et servile chante les louanges du Petit Prince. Mais la situation reste fragile.

D’ailleurs, le nouveau président fait attention. Il cherche à déminer le champ social. Il a besoin des syndicats.

Comme toujours, mais plus encore que d’habitude, les appareils syndicaux vont faire le sale boulot. Après la Confédération Française et Démocratique du Travail (CFDT), Jean Claude Mailly, dont c’est le dernier mandat et qui songe à son avenir, salue la perception sociale du nouveau ministre du travail et il rappelle que les ordonnances sont légales. C’est émouvant. De son côté, Philippe Martinez a tonné, attention, nom de dieu, si on nous cherche, on nous trouvera. Il y aura des cortèges, même le 15 août s’il le faut, des palinodies. Pour la première fois dans l’histoire de la cinquième république, des dirigeants de l’appareil de la CGT Force Ouvrière rejoignent, comme la CFDT, le cabinet d'Emmanuel Macron. Les mêmes jurent les samedis, les dimanches et les jours de fête que l’indépendance est l’alpha et l’omega du syndicalisme.

La lutte pour vaincre le président libéral Emmanuel Macron implique donc de surmonter de très nombreuses difficultés. Les obstacles à franchir sont considérables. Et sauf la jeunesse dont la mobilisation spontanée peut d’un coup tout changer, le salariat aura, pour relever la tête, besoin de conscience, de clarté, de confiance, de courage et probablement de temps, sans oublier une vision politique du destin de la société sur le plan économique, social et urgemment écologique. Ce que les électeurs de Jean Luc Mélenchon cherchaient dans les meetings, ce sont des solutions politiques pour le moyen et court terme.

Nombreux sont les camarades incorrigibles qui appellent déjà à préparer les luttes. Ce sont toujours les luttes finales. Pourtant, l’expérience nous apprend qu’entonner ce refrain ne sert à rien. Des luttes, des grèves et des manifestations, il y en aura, soit pour réclamer de meilleurs plans sociaux, soit pour répondre aux appels rituels des organisations syndicales. Mais la lutte réelle et significative, c’est celle qui sera menée par les salariés eux-mêmes et qui jaillira de la base balayant les confédérations, mais rien de tel n’est prévisible.

Dans le champ de ruines politiques, gisent également les décombres de l’extrême gauche. Laissons le Parti Ouvrier Indépendant (POI) et le Parti Ouvrier Indépendant et Démocratique (POID) à leurs lambertistes querelles et Lutte Ouvrière à son éternelle vacuité politique. Il reste le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA).

Une mobilisation militante considérable a permis d’obtenir les signatures. Le NPA avait donc un candidat au premier tour des élections présidentielles, un ouvrier révolutionnaire, chapeau bas. Avec le recul, nous pouvons prendre la mesure du résultat. Philippe Poutou a été incapable d’incarner la révolte dormante, le désespoir des précaires, des salariés et des chômeurs, et les préoccupations des combattants. Le candidat du NPA, en fait l’organisation toute entière, n’a été, ni dans le fond, ni dans la forme, en mesure de parler aux millions d’opprimés et à la jeunesse qui s’était mobilisée aux avant-postes contre la loi travail.

Quelle est l'alternative à la barbarie ? Comment nourrir le mouvement spontané et imposer l’unité contre les appareils syndicaux ? Rien, si, pardon, la sortie heureuse du candidat lors d’une émission télévisée contre la corruption de François Fillon. Une petite phrase qui a fait du buzz comme disent les communicants, rien de plus, tout cela pour cela.

« Nous ne pouvons pas laisser les élections changer quoi que ce soit », a déclaré le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble. Les militants devraient y réfléchir, notamment les militants du NPA.

Après le quinquennat de François Hollande, l’élection d'Emmanuel Macron est donc une nouvelle défaite des salariés. Le nier est absurde. Le temps venu, les salariés relèveront la tête, mais le plus probable c’est qu'Emmanuel Macron aura, à la vitesse des ordonnances, fait passer l’essentiel de sa politique. Épuisée par le combat pour faire aboutir la politique du mouvement des entreprises de France (MEDEF) et gangrenée par la corruption, la classe politique dans son ensemble est en voie de renouvellement. Le salariat réagira-t-il ou entrons-nous dans une période de glaciation ? Nul ne peut répondre à cette question. Ce n’est pas la fin du monde mais un nouveau monde politique.

Il est atteint de présidentialisme aigu, c’est la maladie chronique de la cinquième république. C’est Jean-Luc Mélenchon. Il s’est cru qualifié pour le deuxième tour des élections présidentielles. S’exprimant avec majesté à la première personne du singulier devant des salles combles d’où le drapeau rouge avait été chassé au profit du drapeau tricolore, celui des fusilleurs de 1848. La Marseillaise imposée contre l’Internationale qui dénonce dieu, César et les tribuns. À ce prix, Jean Luc Mélenchon a cru vaincre.

Il adore François Mitterrand. Il s'est rêvé en François Mitterrand. Il avoue être fier du bilan du gouvernement de Lionel Jospin. Candidat à Marseille, il a précisé qu’il ne voulait pas détruire le Parti Socialiste, mais le remplacer, refusant par ailleurs l’unité avec le PCF.

C’est à un nouvel âge d’or d’un réformisme nationaliste, keynésien et vaguement anticapitaliste, que le créateur du Mouvement de la France Insoumise (MFI) nous appelle. Un réformisme qui ne se situe pas sur le terrain de classe mais qui oppose le bas et le haut. Et, en haut du haut, il y a Napoléon Bonaparte, Fidel Castro et Hugo Chavez.

Jean Luc Mélenchon, c’est un caudillo franc-maçon. Avec quelques dizaines d’affidés, il décide de tout. Il n'y a pas de discussions, pas de débats, pas de tendances et surtout pas de démocratie. Il parle, vous cliquez. Il déclame, vous applaudissez. Il décide, vous appliquez. Ce centralisme bonapartiste, hérité pour partie de la pire époque de l’Organisation Communiste Internationaliste (OCI), ramène le mouvement ouvrier des décennies en arrière. La vérité est que l’orientation de Jean Luc Mélenchon expulse le peuple et les exploités de la vie politique. L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes, ce n’est plus son crédo. Les citoyens doivent voter et les militants doivent appliquer. Cette double obéissance est le marqueur anti-démocratique du fondateur du MFI qui se réduit à un mouvement soumis à sa personne.

Bouffi d’orgueil, annonçant avec certitude qu’il est prêt à présider, puis à gouverner, multipliant attaques ad hominem et injures, Jean Luc Mélenchon a transformé le score remarquable du premier tour des élections présidentielles en bide total aux élections législatives. Le pouvoir personnel finit par lasser. Cela n’enlève rien au succès populaire considérable de sa campagne. D’une manière différente, comme Emmanuel Macron, il a bénéficié d’une situation exceptionnelle. Surfant avec brio sur le rejet du Parti Socialiste, la quasi disparition du PCF et le fiasco total de l’extrême gauche, il a proposé une alternative au peuple de gauche et aux gens. Aux combattants contre la loi travail, il a offert un débouché politique verbal et semé d’illusions parlementaires. Répétons-le, sur ce plan, sa campagne a été une réussite totale. Et s’il avait combattu pour l’unité de candidature au premier tour des élections présidentielles et pour un accord gouvernemental avec Benoît Hamon, il aurait effectivement figuré au deuxième tour des élections présidentielles. D’ailleurs, la bourgeoisie a vraiment eu peur. En France et à l’étranger, elle s’est mobilisée pour le combattre et le discréditer. Un face à face entre Emmanuel Macron et Jean Luc Mélenchon eut été, indépendamment du narcisse, un événement politique considérable.

Hélas, le néo-lambertisme a ses limites et l’opportunisme va de pair avec le sectarisme. Son succès l’a proprement enivré. Depuis, imperturbable, il poursuit sur la même ligne, refusant tout accord avec le PCF, EELV et l’extrême gauche et présentant partout des candidats pour peut-être constituer un petit groupe parlementaire et assurer un financement propre à constituer son appareil national. Pour lui c’est l’essentiel.

Après, il proposera un autre gadget politique, le soir du premier tour des élections présidentielles, il évoquait un mouvement humaniste, demain un Front Populaire new look en attendant les élections européennes. L’aventure personnelle continue et c’est triste, d’autant que la situation internationale se tend.

La réunion du groupe des sept a mis en lumière l’opposition entre un Donald Trump imprévisible et les impérialismes secondaires, l’Allemagne en tête. Les américains combattent, font pression et veulent reconquérir les marchés perdus. Mais l’Allemagne n’est pas l’Arabie Saoudite. Emmanuel Macron s’est évidemment allongé, mais Angela Merkel, elle, a fermement répliqué, alors que la situation économique de la Grande Bretagne après le Brexit s’essouffle dangereusement et la défaite des conservateurs ne va rien arranger.

Tout va bien mais la voiture fonce sur la route verglacée. À tout moment, le pilote peut avoir un malaise.

Nous étions convenus d’attendre le résultat des élections pour écrire un texte d’étape du petit Club Politique Bastille (CPB). C’est fait. Essayons collectivement d’aboutir.

 

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13 juin 2017 2 13 /06 /juin /2017 19:57

 

Manifestation contre Vladimir Poutine à Moscou, l'opposant Alexeï Navalny condamné (Reuters)

 

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté Lundi 12 Juin 2017 à Moscou et dans d'autres villes de Russie pour dénoncer la corruption du régime de Vladimir Poutine dont le plus farouche opposant, Alexeï Navalny, a été arrêté au moment où il s'apprêtait à se rendre au rassemblement organisé dans la capitale.

Aux cris de « la Russie sans Vladimir Poutine » et « la Russie sera libre », les manifestants rassemblés dans Moscou entendaient remonter la rue Tverskaïa qui mène à la place Rouge et au Kremlin.

Des mouvements de contestation similaires ont été signalés dans quelque cent quatre vingt villes du pays.

D'après l'Organisation Non Gouvernementale (ONG) OVD-Info, au moins sept cent trente manifestants ont été interpellés à Moscou. A Saint-Pétersbourg, le ministère de l’intérieur a fait état de cinq cent arrestations.

Alexeï Navalny, qui tente de mobiliser l'opinion publique russe à un an des élections présidentielles qui devraient voir Vladimir Poutine briguer un nouveau mandat de six ans, avait appelé Dimanche 11 Juin 2017 ses partisans à manifester.

L'opposant n'a pas pu, lui-même, se mêler au rassemblement moscovite. La police l'a interpellé devant chez lui. « Alexeï Navalny a été arrêté dans le hall d'entrée de notre immeuble », a dit sa femme Ioulia Navalny sur Twitter. « Il m'a demandé de vous dire que les projets de manifestations sont inchangés », a-t-elle ajouté.

Un journaliste de Reuters a vu une voiture de police quitter à grande vitesse les abords de l'immeuble où réside Alexeï Navalny, suivie quelques minutes plus tard par un minibus transportant une dizaine de policiers.

Lundi 12 Juin 2017 dans la soirée, un tribunal moscovite l'a condamné à trente jours de prison pour infractions répétées à la législation encadrant les manifestations publiques.

Dans un premier temps, les autorités russes avaient autorisé un défilé à l'écart du centre ville mais des pressions ont été exercées par le pouvoir sur des sociétés locales, qui ont refusé de fournir aux organisateurs micros et équipements vidéo.

Face à ces restrictions, Alexeï Navalny a choisi de modifier le lieu de la manifestation et il a appelé à un rassemblement rue Tverskaïa en dépit des mises en garde du ministère public qui a prévenu que toutes les mesures nécessaires seraient prises pour prévenir des désordres.

Plusieurs centaines de policiers anti-émeutes et des conscrits de l'armée ont été mobilisés. La rue Tverskaïa, artère reliant les deux célèbres places du centre de la capitale russe, était bordée de barrières en cette journée de fête nationale.

Ces barrières avaient été mises en place pour encadrer une parade historique présentant des costumes et des véhicules, notamment des jeeps et des pièces d'artillerie de la seconde guerre mondiale. L'accès à la rue n'était possible qu'après le passage entre des portiques détecteurs de métaux.

Cet appel à la mobilisation de rue constitue un test pour l'opposant qui dénonce depuis des années la corruption du régime et qui espère contrarier les plans du président russe qui devrait, selon toute vraisemblance, se présenter à sa succession en 2018.

L'ampleur des manifestations, que la presse officielle a fait mine d'ignorer, devait dire si Alexeï Navalny peut prolonger le succès des rassemblements du 26 mars 2017, organisés pour réclamer la démission du premier ministre, Dmitri Medvedev.

Des milliers de personnes, dont de nombreux jeunes, s'étaient alors rassemblées dans des manifestations d'une ampleur inédite depuis la vague de contestation de 2011 et de 2012. Les autorités avaient interpellé plus de mille manifestants.

La mobilisation observée Lundi 12 Juin 2017 entretient la dynamique qu’Alexeï Navalny veut nourrir jusqu’aux élections présidentielles de 2018.

Déjà incarcéré pendant quinze jours à la suite des manifestations du mois de mars 2017, l'avocat de quarante et un ans n'apparaît pas pour l'heure en mesure de détrôner Vladimir Poutine dans les sondages. Et on ignore même si le Kremlin le laissera se porter candidat.

L'opposant dénonce la collusion entre les responsables de l’état et les hommes d'affaires, qui profitent selon lui du système pour amasser de considérables fortunes personnelles.

Ne pouvant pas se faire entendre dans la rue, l'opposant a récemment posté une vidéo dans laquelle il accuse Dmitri Medvedev de vivre très au-dessus de ses moyens. Cette vidéo a été vue vingt deux millions de fois.

Le premier ministre a démenti les allégations de l'opposant, affirmant qu'elles n'avaient aucun sens et qu'il était un charlatan.

« Je veux vivre dans un état démocratique moderne et je veux que nos impôts soient convertis en routes, en écoles et en hôpitaux, pas en yachts, en palais et en vignobles », écrivait Alexeï Navalny sur son blog la semaine passée.

 

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13 juin 2017 2 13 /06 /juin /2017 19:25

 

LE CIMETIERE DES ELEPHANTS

 

Par Bernard Fischer

 

Mardi 13 Juin 2017

 

La rédaction d’un message relatif à l’analyse de la situation politique intérieure française entre les deux tours des élections législatives est toujours un exercice difficile.

La recherche de signes de vie au milieu des ruines d’un premier tremblement de terre est toujours difficile quand la date d’un deuxième tremblement de terre d’une magnitude encore plus forte exactement au même endroit est une certitude une semaine jour pour jour après le premier tremblement de terre.

Il en va des deux tours des élections législatives comme il en va des deux tours des élections présidentielles. Les résultats des élections législatives de cette année ne sont pas des résultats normaux, exactement comme les résultats des élections présidentielles de cette année n’étaient pas des résultats normaux. En même temps, comme dirait Emmanuel Macron, les médias présentent ces résultats comme une surprise divine et comme une opération du Saint Esprit, surnaturelle et jupitérienne, comme s’ils n’étaient pas tout simplement un phénomène politique et social.

La chambre bleue Macron de cette année sera une chambre introuvable. En même temps, ce ne sera pas la première chambre introuvable de toute l’histoire des institutions de la cinquième république. La chambre bleue CRS du mois de juin 1968 était aussi une chambre introuvable.

Depuis la proclamation des résultats du premier tour des élections législatives, il y a déjà des milliers de messages et des centaines de milliers de pages relatives à la signification et à l’analyse de ces résultats.

Il faudrait certainement au moins un message de plusieurs dizaines de pages relatif à l’identité des anciens et des nouveaux députés et aux résultats en pourcentage et en nombre de voix.

Pour une présentation synthétique des résultats, j’écrirais seulement un certain nombre de considérations relatives au nombre des candidats du premier et du deuxième tour des élections législatives.

J’écrirais d’abord des considérations générales relatives au nombre des candidats du premier tour des élections législatives. Il y avait environ huit mille candidats dans cinq cent soixante dix sept circonscriptions, soit une moyenne d’environ quinze candidats par circonscription. Dans une situation dans laquelle il y avait environ six mille candidats au premier tour des élections législatives de 2012, il y avait donc cette année environ deux mille candidats supplémentaires par rapport à 2012. Dans une situation dans laquelle le taux d’abstention cette année était de cinquante et un pour cent, soit environ huit pour cent de plus par rapport à 2012, nous aboutissons à une moyenne d’environ quatre mille voix par candidat en 2012 et de trois mille voix par candidat en 2017. En douze mots, plus il y a de candidats, moins il y a de voix.

J’écrirais ensuite des considérations particulières relatives au nombre des candidats au deuxième tour des élections législatives de trois petites organisations de gauche, le Parti Socialiste, le Parti Communiste Français (PCF) et le Mouvement de la France Insoumise (MFI).

Le Parti Socialiste de Benoît Hamon n’est déjà plus le Parti Socialiste d’Epinay. La sociale démocratie française est aujourd’hui dans l’état dans lequel était la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO) de Guy Mollet il y a cinquante ans dans les années 1960. La longue agonie de la SFIO commençait en 1958 par le coup d’état du général Charles de Gaulle, la dissolution de la quatrième république et la fondation de la cinquième république et elle finissait précisément par la fondation du nouveau Parti Socialiste au congrès d’Epinay sur Seine en 1971. Cette période de treize ans voyait la multiplication des clubs et des petites organisations de gauche, dont les principales d’entre elles étaient le Parti Socialiste Unifié (PSU), la Fédération de la Gauche Démocratique et Socialiste (FGDS) et la Convention des Institutions Républicaines (CIR). La sociale démocratie française est aujourd’hui exactement dans la même situation. C’est à nouveau le temps des clubs et des petites organisations de gauche.

Le PCF franchissait cette année une nouvelle étape de son interminable agonie. Quant au MFI, nous ne savons toujours pas si Jean Luc Mélenchon en fera tout simplement une véritable organisation politique.

Je prendrais dans ce message l’exemple d’une seule région, la région de l’Ile de France, pour des raisons de temps et de longueur du message.

J’écrirais normalement en fin de semaine un ou plusieurs autres messages relatifs à d’autres régions.

Dans la région de l’Ile de France, il y a huit départements et quatre vingt dix sept circonscriptions législatives.

Dans le département de Paris, il y a dix huit circonscriptions législatives et il y a au deuxième tour des élections législatives quatre candidats du Parti Socialiste et six candidats du MFI, dont un duel entre une candidate du Parti Socialiste et un candidat du MFI dans la quinzième circonscription.

Dans le département de la Seine et Marne, il y a onze circonscriptions et il y a un candidat du Parti Socialiste et un candidat du MFI au deuxième tour. Dans le département des Yvelines, il y a douze circonscriptions et il n’y a déjà plus aucun candidat de gauche au deuxième tour. Dans le département de l’Essonne, il y a dix circonscriptions et il y a trois candidats du MFI au deuxième tour. Dans le département des Hauts de Seine, il y a treize circonscriptions et il y a un candidat du PCF et un candidat du MFI au deuxième tour. Dans le département de la Seine Saint Denis, il y a douze circonscriptions et il y a trois candidats du PCF et cinq candidats du MFI au deuxième tour.

Dans le département du Val de Marne, il y a onze circonscriptions et il y a un candidat du Parti Socialiste et trois candidats du MFI au deuxième tour. Enfin, dans le département du Val d’Oise, il y a dix circonscriptions et il y a deux candidats du Parti Socialiste et un candidat du MFI au deuxième tour.

Faisons les additions ensemble, il n’y a pas de candidat du Parti Socialiste au deuxième tour dans quatre vingt neuf des quatre vingt dix sept circonscriptions franciliennes, il n’y a pas de candidat du PCF dans quatre vingt treize d’entre elles et il n’y a pas de candidat du MFI dans soixante dix sept d’entre elles.

Ces candidats sont extrêmement éphémères et volatiles. L’existence d’un certain nombre de candidats du Parti Socialiste au deuxième tour vient tout simplement de l’absence volontaire de candidats de la République En Marche (REM) contre eux.

La majorité de tous les candidats des trois petites organisations de gauche au deuxième tour des élections législatives affronteront des candidats de la REM, dans une situation dans laquelle les candidats de la REM obtenaient en moyenne quarante pour cent des voix au premier tour, dans laquelle les candidats des petites organisations de gauche obtenaient en moyenne dix pour cent des voix au premier tour et dans laquelle les candidats des petites organisations de gauche seront donc les prochaines et les dernières victimes du tsunami de la REM au deuxième et dernier tour des élections législatives.

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12 juin 2017 1 12 /06 /juin /2017 20:07

 

Enquête ouverte sur les soupçons d'emplois fictifs du Mouvement Démocrate (Reuters)

 

Le parquet de Paris a ouvert Vendredi 9 Juin 2017 une enquête préliminaire afin de faire la lumière sur les soupçons d'emplois fictifs du Mouvement Démocrate (MODEM) au parlement européen, potentiellement nocifs pour le gouvernement à deux jours du premier tour des élections législatives.

Cette enquête pour abus de confiance et recel a été lancée à la suite, notamment, du signalement Mercredi 7 Juin 2017 d'un ancien salarié du parti centriste, qui dit avoir été en partie payé en 2010 et en 2011 par des fonds normalement alloués au travail parlementaire, précise le parquet dans un communiqué.

Ces soupçons visent une formation alliée au chef de l’état, Emmanuel Macron, et représentée au gouvernement par le ministre de la justice François Bayrou et par la ministre des affaires européennes Marielle de Sarnez.

Une troisième ministre, la ministre de la défense Sylvie Goulard, avait été élue au parlement européen sous la bannière du MODEM en 2009 et réélue sous l'étiquette de l’Union des Démocrates et des Indépendants (UDI) et du MODEM en 2014.

Le premier ministre, Edouard Philippe, a estimé que la position de François Bayrou, qui s'est érigé en avocat de la moralisation de la vie politique et prépare une loi en ce sens, n'était pas fragilisée.

Le MODEM s'est pour sa part défendu en affirmant dans un communiqué publié jeudi avoir « respecté toutes les règles et toutes les obligations d'un employeur ».

Son porte-parole, Yann Wehrling, qui accuse un membre de l'équipe municipale de Paris d'être l'auteur du signalement du Mercredi 7 Juin 2017 au parquet de Paris, y voit pour sa part une manoeuvre cousue de fil blanc, au moment où des candidats du MODEM aux élections législatives menacent des députés sortants socialistes.

Le MODEM assure que les salariés qui ont travaillé à temps partiel à son service ont été rémunérés de manière parfaitement transparente qu’ils ont pu honorer parallèlement, et en toute légalité, d'autres contrats auprès d'élus européens.

L'affaire a démarré par une dénonciation, au mois de mars 2017, de Sophie Montel, députée européenne du Front National, parti lui-même soupçonné d'avoir mis sur pied un système de rémunération frauduleuse de ses salariés avec de l'argent du parlement européen.

Le parquet a alors ouvert une première enquête préliminaire portant sur une vingtaine de députés européens, dont Marielle de Sarnez et un autre parlementaire du MODEM.

Sophie Montel a été entendue Vendredi 9 Juin 2017 comme témoin par des agents de l'Office Central de Lutte contre la Corruption et les Infractions Financières et Fiscales (OCLCIFF) dans le cadre de cette première enquête, dit-on de source judiciaire.

Mercredi 7 Juin 2017, l'ancien salarié du MODEM auteur du signalement était venu dire au parquet, documents à l'appui, qu'il avait été partiellement rémunéré pendant un an en qualité de collaborateur parlementaire de Jean-Luc Bennahmias, alors même qu'il n'aurait jamais travaillé pour lui en particulier.

Selon ce signalement, l’ancien employé travaillait en réalité au siège du MODEM, où il était salarié à temps partiel comme responsable du web et des réseaux sociaux.

Jean-Luc Bennahamias a pour sa part assuré à Reuters qu'il l'employait lui aussi à temps partiel, pour effectuer un travail dans le cadre de ses fonctions de député européen.

Joint par Reuters, le responsable de la communication du parti sur internet à l'époque n'a pas voulu faire de commentaire pour ne pas interférer dans le travail des enquêteurs.

Une dizaine de salariés du siège, entre 2009 et 2014, pourraient être concernés par les soupçons d'emplois fictifs.

A la lumière de l'ensemble de ces éléments, le parquet a ouvert une enquête pour abus de confiance et recel d'abus de confiance, confiée à l'OCLCIFF.

« Les cas des deux députés du MODEM objet de l’enquête préliminaire du 22 mars 2017 sont joints à l’enquête ouverte ce jour », précise le parquet dans son communiqué.

Déjà embarrassé par l'affaire Richard Ferrand, au coeur d'une enquête préliminaire sur un montage immobilier remontant à l'époque où l'actuel ministre de la cohésion des territoires dirigeait les Mutuelles de Bretagne, l'exécutif voit là s'ouvrir un nouveau dossier judiciaire aux résonances politiques.

Le député George Fenech, secrétaire national à la justice des Républicains, a jugé Vendredi 9 Juin 2017 dans un communiqué que ces soupçons plaçaient François Bayrou dans une situation flagrante de conflit d'intérêts.

Le ministre « se retrouve destinataire de tous les éléments synthétiques d'enquête qui le visent personnellement et par voie de conséquence en mesure d'allumer des contre-feux pour échapper à sa responsabilité personnelle et politique », a-t-il dit.

 

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12 juin 2017 1 12 /06 /juin /2017 19:01

 

http://www.liberation.fr/france/2017/06/09/madame-penicaud-l-obligation-d-informer-n-est-pas-un-delit_1575685

 

Muriel Pénicaud, l’obligation d’informer n’est pas un délit

 

Par Laurent Joffrin, directeur de la publication de Libération

 

En portant plainte au sujet du document que nous avons publié sur ses projets de réforme, la ministre du travail a fait le choix du secret et de la répression judiciaire, au détriment de la transparence que les citoyens sont en droit d’attendre de leurs responsables.

 

La ministre du travail travaille-t-elle du chapeau ? Mercredi 7 Juin 2017, Libération publiait un document montrant que son ministère étudiait des options de réforme du code du travail plus radicales, ou plus libérales, que les projets publiquement agités. Fuite désagréable pour l’autorité, mais fuite utile au débat public, il est toujours intéressant pour le citoyen de savoir ce qu’on envisage en haut lieu, au-delà de la langue de bois officielle. Jamais nous n’avons écrit que ces mesures seraient forcément mises en œuvre. Nous avons seulement indiqué que si et seulement si ces projets étaient suivis d’effet, nous aurions affaire à un changement considérable dans la réglementation du travail en France.

Dans un premier temps, la ministre a minimisé la révélation en déclarant qu’elle ignorait le contenu de ces études initiées par un fonctionnaire qui n’engageaient en rien le gouvernement.

Pourtant, il était inscrit noir sur blanc sur le document que cette exploration juridique avait été demandée par son propre cabinet. A l’entendre, elle ignorait donc ce que faisaient ses plus proches collaborateurs. Deux jours plus tard, Muriel Pénicaud change d’avis. Le document est suffisamment important pour entraîner une poursuite judiciaire. Elle vient donc d’annoncer qu’elle porterait plainte pour vol de document et recel, ce qui vise à la fois notre journal pour recel et ses sources pour vol. Nous nous en remettrons à la justice pour apprécier le degré de pertinence de cette plainte. Ce n’est pas la première fois, loin de là, qu’un ou qu’une puissante attaque Libération.

Mais nous pouvons d’emblée faire un commentaire. Muriel Pénicaud est sans doute habituée aux us et coutumes du secteur privé, qui cherche à réprimer par tout moyen juridique ou moral ceux qui rendent publiques ses menées diverses et variées, y compris s’il s’agit d’un lanceur d’alerte. Nous comprenons certes qu’un gouvernement souhaite étudier les différentes hypothèses qui s’offrent à lui sans encourir à l’avance la réprobation publique. Mais l’obligation d’informer qui incombe à la presse veut aussi que le citoyen soit mis au courant des projets agités, le cas échéant pour les combattre. Dans cet entre-deux, nous devons choisir entre la transparence du débat public et le secret dont tout pouvoir cherche à s’entourer. La ministre a choisi. Elle exige le secret.

Quitte, pour l’obtenir, à recourir immédiatement à l’arme ultime, la répression judiciaire. Si nous la suivons, les ministères français seront transformés en autant de boîtes noires, inaccessibles au commun des mortels, protégées par les juges et les policiers. Ainsi les détenteurs du pouvoir travailleront à l’abri de la dérangeante curiosité de l’opinion, comme le veut, dans le privé, l’establishment managérial. Par exemple chez Danone, où la ministre a longtemps officié. De toute évidence, Muriel Pénicaud confond Danone et la république.

Nous continuerons donc, quitte à encourir des sanctions, à rendre publiques les informations que nous mettrons au jour. Le nouveau gouvernement proclame qu’il veut rénover la vie politique. S’agit-il d’une rénovation ou d’une restauration ? La rénovation de la démocratie ou la restauration d’une république impérieuse où le pouvoir décide en secret et où l’on répond au citoyen trop curieux « circulez, il n’y a rien à voir ».

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