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12 octobre 2020 1 12 /10 /octobre /2020 17:22

 

 

https://www.questionsdeclasses.org/?Des-mots-de-Christine-Renon-aux-maux-du-93-un-an-apres

 

Des mots de Christine Renon aux maux du département de la Seine Saint Denis, un an après

Samedi 21 Septembre 2019, Christine Renon, directrice de l’école Méhul de Pantin, se suicidait sur son lieu de travail. Elle laissait derrière elle une lettre exposant son épuisement et dénonçant les dysfonctionnements de l’institution, le manque de soutien et de moyen et les tâches administratives sans fins et absurdes. Un an après, le collectif qui porte son nom organisait une marche d’hommage.

Nous nous retrouvons au métro Quatre chemins à Pantin. Paris est à quelques mètres, mais c’est une autre ambiance, la Seine Saint-Denis, et d’autres soucis. Nous y reviendrons. Il y a des enseignants du département de la Seine Saint Denis et des parents de Pantin. Nous étions un certain nombre de collègues du dix-neuvième arrondissement de Paris à avoir traversé le périphérique.

Le cortège s’élance en direction de l’école Méhul. Nous traversons ce paysage pantinois si particulier entre les voies ferrées, le canal de l’Ourcq et une route nationale, paysage de quartier populaire en pleine rénovation et de gentrification agressive sur fond de grande pauvreté.

La marche est d’abord un hommage, l’anniversaire triste de ce drame affreux, une lutte contre un oubli qui arrangerait trop les responsables. « Cette marche sert aussi à cela, à obliger l’éducation nationale à se regarder en face », explique le collectif pour Christine Renon sur le parvis de l’école maternelle, « l'annonce de son suicide, il y a un an, a été une déflagration. Tout le poids des carences, des réformes qui s’accumulent et des pressions de la hiérarchie ainsi révélé. Si l’école tient bon, c’est que des enseignants prennent des coups ». Il faut se souvenir de la lettre laissée par Christine Renon, et dont les premiers mots sont relus, « Samedi 21 Septembre 2019, je me suis réveillée épouvantablement fatiguée et épuisée, après seulement trois semaines de rentrée. Les soucis depuis bien avant la rentrée se sont accumulés, c’est le sort de bien des directeurs malheureusement ».

« Ne rien oublier », répète Gabriel, enseignant et membre du collectif Tous Unis contre les Violences aux Lilas, « s’il ne faut pas oublier, je n’oublie surtout pas les réactions des pouvoirs publics. Je ne vais pas oublier les mots de Jean-Michel Blanquer, vous les journalistes, quand vous mettez de l’huile sur le feu, quand vous donnez le sentiment sans arrêt que tout est en crise et que rien ne va plus, à la fin, vous créez de la nervosité qui a des conséquences ». Il n’y aurait aucun problème réel sur le terrain, juste des constructions journalistiques.

« Au niveau des écoles, nous n’avons vu aucune différence depuis l’année dernière », expliquent Marine et Annick, enseignantes en maternelle à Pantin. Quand je leur demande quelles sont leurs revendications, elles hésitent, « peut-être davantage écouter les personnes qui sont sur le terrain. On ne nous écoute jamais pour rien, ni pour la construction d’une nouvelle école, ni pour les travaux. On ne nous demande rien, que de la paperasserie et des projets d’école. On ne nous demande même pas simplement comment nous allons ». « Travaille, fonctionne et ferme ta gueule », crient des manifestants derrière nous pendant la marche. L’ironie tragique du slogan sonne assez juste.

Dans le cortège, un parent d’élève de l’école Méhul me déclare tout en marchant qu’il vient pour réclamer une égalité de l’école sur tout le territoire. Je lui demande de développer. « Il semble assez évident que les moyens alloués aux écoles sont inégalitaires, nous cumulons les difficultés », explique-t-il, « par exemple, il y a, dans les collèges comme les écoles, toujours des problèmes de remplacement. Nous sommes dans des zones sinistrées en termes de moyens humains et matériels et nous cumulons des difficultés scolaires évidentes. Nous devrions être autant voire plus dotés qu’ailleurs ».

J’étais venu à la marche pour dénoncer les méthodes de management qui génèrent inefficacité et souffrance au travail et pour crier ma rage contre les chefs qui nous méprisent. J’imaginais que nous parlerions du travail des directrices d’école et du projet de loi concernant leur statut. Cependant, je découvre, en franchissant le périphérique, une colère plus profonde face à des situations bien plus désespérées et graves que dans le dix-neuvième arrondissement de Paris, certes frondeur et populaire, mais finalement assez choyé en termes de moyens. Si les mots de Christine Renon reste dans les têtes, ils font échos aux maux de tout un département.

La marche débute aux Quatre Chemins, entre Aubervilliers, où deux élèves du lycée professionnel d’Alembert sont morts lors de rixes à l’automne 2019, et Pantin, où deux enfants en 2018 et 2019 ont aussi trouvé la mort dans des règlements de compte. La marche traverse ces frontières invisibles entre quartiers, que dénoncent les Mères Combattantes, une association de la Place des Fêtes dans le dix-neuvième arrondissement de Paris, qui luttent contre les violences entre adolescents et qui sont venues à la manifestation pour demander des moyens et soutenir les enseignants. Le collectif pour Christine Renon a tissé des liens entre les enseignants et les parents de ces territoires meurtris.

Je demande à une des Conseillers Principaux d’Education (CPE) du lycée professionnel d’Aubervilliers si elle voit un lien entre la violence des quartiers et la violence qu’a subie Christine Renon et elle répond que « la violence est institutionnelle. Christine Renon est morte parce qu’elle donnait tout pour son boulot et qu’elle n’en pouvait plus. L’institution n’a donné aucune réponse à ses appels à l’aide. Pour les élèves, c’est pareil. Nous n’avons aucun moyen pour des projets pour changer les choses. Oui, il y a un lien entre ces violences ».

« Pour nous, il y a des points communs entre ces différentes formes de violence, le déni des pouvoirs publics », déclare quant à lui le collectif pour Christine Renon. « Nous avons besoin de personnes qui assument leur responsabilité », dit Gabriel. « En réalité, nous avons obtenu un terrible silence », quelques minutes plus tard, une professeure du lycée professionnel d’Aubervilliers explique que le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) et l’audit sur les violences du rectorat ont fait pschitt, « ni résultat, ni simple compte-rendu de l’audit et, en cette rentrée particulière, le résultat, c’est une nouvelle proviseur, la cinquième en six ans, pas d’infirmière scolaire, des postes encore non pourvus, du matériel informatique inutilisable, l’équivalent pour l’enseignement tertiaire d’un lycée hôtelier sans cuisine, des locaux inadaptés voire dangereux, des projets annulés faute de moyens et une réforme du lycée professionnel qui réduit encore le temps de cours pour les élèves et qui creuse encore les écarts avec les lycées généraux. Mais cela est partagé avec de nombreux établissements de Seine Saint-Denis et des quartiers populaires Le constat est sans appel et partagé par tous. Un jeune de Seine Saint-Denis n’a pas le droit aux même conditions de vie et d’éducation qu’un jeune parisien ou d’autres territoires de cette fameuse république ».

Forcément, et comme dans toutes les mobilisations autour de l’école, nous revendiquons d’abord des moyens, des postes, des locaux viables et du matériel. Au-delà de cela, nous demandons à la hiérarchie de l’écoute, du soutien et surtout des actes, que l’état assume ses responsabilités envers la jeunesse de la Seine Saint-Denis. Cependant, les drames traversés par les collègues du territoire les ont poussés à formaliser des revendications pédagogiques et sociales qui dépassent le seul constat des manquements.

Depuis le parvis de l’école Méhul, Gabriel explique que, d’habitude, les établissements sont reçus par le rectorat, établissement par établissement, et que cela a pour effet de se laisser déposséder de nos capacités de réflexions sur la politique éducative. L’équipe du collège pantinois revendique ainsi « l’invention d’un psycho-social pour répondre aux défis nouveaux d’une jeunesse qui se fait mal et parfois fait mal à d’autres ». La collègue d’Aubervilliers fait remarquer à l’assistance que les violences liées aux bandes de jeunes hommes ne sont pas sans lien avec le fonctionnement de l’école. En effet, les bandes sont composés pour l’essentiel des laissés pour compte de l’école et du salariat, elle cite le sociologue Marwan Mohammed, qui y trouvent une forme de valorisation en dehors des institutions, « nous refusons de participer davantage à la production de ces laissés pour compte. Il existe des solutions pour une école moins sélective, plus juste et plus émancipatrice. Pour que notre réussite ne dépende plus du hasard, de l’orientation, de la classe, du genre ou de la race. Nous ferons front, soyez en sûr ».

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12 octobre 2020 1 12 /10 /octobre /2020 16:47

 

 

https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/111020/la-deuxieme-vague-n-est-pas-virale-mais-economique-et-sociale

 

La deuxième vague n’est pas virale mais économique et sociale

Dimanche 11 Octobre 2020

Dans cette tribune, plus de deux cent soixante-dix universitaires, scientifiques, professionnels de santé et juristes, alertent sur les conséquences économiques et psycho sociales de la gestion politico-sanitaire de la crise. Ils estiment que la prochaine catastrophe ne sera pas virale mais économique et sociale et qu’elle ne concernera pas les élites privilégiées, mais des catégories sociales beaucoup plus vulnérables

Cette tribune a été initialement publiée par Marianne, Jeudi 8 Octobre 2020. Nous la republions ici avec l'aimable autorisation du journal, afin de pouvoir actualiser la liste des signataires.

Dans son avis du 22 septembre 2020 sur le contrôle renforcé de l’épidémie, le conseil scientifique d'Emmanuel Macron s’interrogeait sur les mesures politiques à prendre. Il précisait qu’il aborde ces questionnements en privilégiant un point de vue sanitaire et qu'il reconnaissait que des aspects économiques plus généraux sont signalés en raison de leur importance, mais il estimait que cela ne relève pas de ses compétences. Nous nous demandons alors à quoi servent l’anthropologue et le sociologue qui font partie de ses membres. Le 26 septembre 2020, les deux prix Nobel d’économie de l’année 2019, Abhijit Banerjee et Esther Duflo, appelaient dans le Monde à un reconfinement général de la population pour sauver Noël. Le 27 septembre 2020, le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, déclarait dans les médias qu'il ne faut pas avoir peur du télétravail. Enfin, certains journalistes de Libération, de l'Express et de France Info, ont inventé ces derniers jours une nouvelle étiquette à coller sur le tiroir dans lequel ils voudraient enfermer ceux qui ne partagent pas l’opinion qu’ils défendent avec le gouvernement, les rassuristes, opposés benoîtement aux responsables.

Tous ces propos témoignent de la vision du monde des élites françaises, du moins de celles qui contrôlent la parole publique. Pendant ce temps-là, d’autres réalités sont invisibles. Au risque de ne pas rassurer, il faut en effet avertir que la prochaine catastrophe ne sera pas virale, mais économique et sociale, et qu’elle ne concernera pas ces élites privilégiées mais d’autres catégories sociales bien plus vulnérables.

Selon les calculs de l'Institut National des Statistiques et des Etudes Economiques (INSEE), la gestion de la pandémie aura fait perdre à la France dix pour cent de Produit Intérieur Brut (PIB), un recul inédit depuis la deuxième guerre mondiale. Pour comparaison, la crise de 2008 avait entraîné l’année suivante un recul de moins de trois pour cent du PIB. Le taux de chômage devrait également dépasser dix pour cent à la fin de l’année où plus d’un million de chômeurs sont attendus selon le directeur de l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE). Ceci implique une hausse globale des inégalités et de la pauvreté, prévient le directeur de l'observatoire des inégalités, qui note également qu'un grand nombre de départements observent à la fin du mois d'août 2020 une augmentation de dix pour cent des allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA) par rapport au début de l’année 2020. Mercredi 30 Septembre 2020, le Secours Populaire Français (SPF) alertait sur la forte augmentation des demandes d’aides alimentaires depuis le confinement.

Ce recul historique ne concerne pas toutes les professions. Tandis que certaines n’ont pas senti passer la crise, il touche au contraire massivement les secteurs du commerce et de l’artisanat, des services aux entreprises et aux ménages, ainsi que les artistes. Cibles privilégiées des mesures contraignantes du gouvernement, le secteur événementiel, l’hôtellerie et la restauration, payent un lourd tribut, surtout les franges les plus précaires de leurs salariés, les intérimaires et les saisonniers.

La France étant le pays le plus touristique du monde, ce secteur représentait en 2018 près de trois millions d’emplois et au moins sept pour cent du PIB. Ceci a particulièrement affecté la capitale ainsi que les régions méditerranéennes dépendantes du tourisme estival. Grâce au chômage partiel de leurs employés et aux aides de l'état, ces sociétés dépendant du tourisme ont survécu lorsque leur trésorerie leur permettait une année à perte. Les autres, beaucoup de petites entreprises familiales, ont déjà fermé boutique. Et la plupart disparaîtront si 2021 ressemble à 2020.

Au final, ce sont les entreprises et les salariés les plus vulnérables qui sont les plus impactées par la gestion de la crise. Ce n’est pas un hasard si l’INSEE comptabilise nettement plus de morts du coronavirus parmi les étrangers et les immigrés et si elle constate que le département ayant connu la plus forte hausse de mortalité au mois de mars et au mois d'avril 2020 est la Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de la France métropolitaine. Comme l’écrit la Direction de la Recherche, des Etudes, des Evaluations et des Statistiques (DREES), dans son dossier du mois de juillet 2020, « le cumul des inégalités face à l’épidémie et face au confinement font ainsi de la crise sanitaire actuelle un fort révélateur des inégalités sociales ».

Par ailleurs, la combinaison de la détresse économique et sociale objective et de la peur ressentie par les personnes les plus fragiles du fait d’une communication politique et médiatique particulièrement anxiogène a déjà et aura encore longtemps des conséquences sur la santé physique et mentale, augmentation des consommations de tabac, d’alcool et probablement d’autres drogues et médicaments psychotropes, anxiété, insomnie et autres troubles du sommeil, dépression, suicide et syndrome de glissement des personnes âgées.

Sans parler des effets de la peur de la mort, de la culpabilité et des éventuels syndromes post-traumatiques et symptômes obsessionnels chez les personnes infectées et autres cas positifs dépistés. Quant aux enfants et aux adolescents, nous ignorons encore comment ils vivent tout cela et les traces que cela laissera en eux. Nous n'avons pas non plus mesuré précisément l’impact de la fermeture des établissements scolaires au printemps dernier sur le décrochage et l’échec scolaire. Qui ne comprend que tout cela est pourtant extrêmement important.

Chacun s’accorde à dire que le premier devoir du gouvernement comme de chaque citoyen est de protéger les personnes à risque, mais il est temps de considérer que la vulnérabilité est tout autant psycho sociale que physiologique. Il est temps de rappeler que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) elle-même, dans le préambule de sa constitution, définit la santé comme un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. A négliger les personnes fragiles autres que les personnes âgées, nous risquons de provoquer d’autres maladies dont les effets se feront sentir pendant de longues années.

Enfin, c’est à nouveau la constitution de l’OMS qui déclare qu'une opinion publique éclairée et une coopération active de la part du public sont d’une importance capitale pour l’amélioration de la santé des populations. C’est pourquoi nous réclamons d'en finir avec les décisions prises dans l’entre-soi d’un conseil scientifique ou d’un cabinet ministériel, pour ouvrir en retour un vrai débat démocratique sur la politique sanitaire.

Premiers signataires

Laurent Mucchielli, Marnix Dressen-Vagne, Jean-François Toussaint, Laurent Toubiana, Gérard Maudrux, André Comte-Sponville, Thierry Gourvénec, Martine Wonner, Louis Fouché, Bernard Giral, Gérard Delépine, Nicole Delépine, Bernard Cornut, Christian Perronne

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11 octobre 2020 7 11 /10 /octobre /2020 16:27

 

 

https://www.observalgerie.com/said-sadi-poursuit-hichem-aboud-pour-diffamation-en-france/2020/

 

Saïd Sadi poursuit Hichem Aboud pour diffamation en France

L'ancien président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) Saïd Sadi retrouvera encore une fois les palais de justice en France, après sa décision de poursuivre l’ancien journaliste et capitaine de la sécurité militaire Hichem Aboud pour diffamation. Il le fait savoir dans une publication Facebook postée Mercredi 30 Septembre 2020 dans laquelle il traite Hichem Aboud de capitaine déclassé de la sécurité militaire.

En effet, la polémique en cours depuis quelques jours entre les deux personnalités va finir devant les tribunaux, selon Saïd Sadi qui ne manquera pas de rappeler à son contradicteur que « les tribunaux qui vont vous juger ne sont pas les tribunaux militaires algériens ».

« Vous aurez à répondre de vos mensonges et de vos diffamations. Quand on parle d’enrichissement illicite, cela est une diffamation consommée quand on n’en apporte pas la démonstration », affirme l’ancien leader du RCD, installé depuis plusieurs années à Marseille, dans le sud de la France. Il rappelle aussi que « vous devez savoir que celui qui répète ou reproduit des propos diffamatoires est aussi coupable que celui qui les a proférés en premier ».

Dans le même sens, Saïd Sadi rappelle les trois accusations proférées contre lui par Hichem Aboud dans une vidéo postée ces derniers jours, au lendemain de son passage sur la chaîne Berbère Télévision. A savoir son obtention d’un terrain de la part du président déchu Abdelaziz Bouteflika et l’ancien chef des renseignements, le général Mohamed Mediene et l’accusation selon laquelle il aurait été aidé par les militaires dans la collecte des signatures lors de sa participation aux élections présidentielles de 1995 et de 2004. Pour la troisième accusation, il s’agit de la collusion de Saïd Sadi avec le général Mohamed Mediene.

Saïd Sadi ne manquera pas de montrer sa certitude dans cette affaire. « Ces trois allégations ont été définitivement condamnées en tant que propos diffamatoires par la dix-septième chambre correctionnelle de Paris au mois de mars 2019 », rappelle-t-il. Il s’agit de son affaire de diffamation qui l’a opposé en 2019 à son ancien lieutenant au sein du RCD, en l’occurrence Nordine Aït Hamouda.

L’ancien leader du RCD n’a pas omis de répondre point par point aux accusations de l’ancien officier des services de renseignements algériens, notamment, en ce qui concerne son parcours professionnel, la fraude vis-à-vis du fisc en Algérie et le patrimoine des membres de sa famille en France.

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11 octobre 2020 7 11 /10 /octobre /2020 16:15

 

 

https://madeinmarseille.net/77176-les-brasseries-autorisees-a-rouvrir-a-aix-et-marseille/

 

Les brasseries autorisées à ouvrir à Aix et à Marseille

D’après un nouvel arrêté signé Mercredi 7 Octobre 2020 par le préfet des Bouches-du-Rhône, en plus des restaurants, les brasseries sont autorisées à rouvrir de 6 heures du matin à 0 heure 30. Les bars ne sont toujours pas autorisés à accueillir du public.

Le préfet des Bouches-du-Rhône a signé, Mercredi 7 Octobre 2020, un nouvel arrêté autorisant la reprise d’activité des brasseries. Les bars ne sont pas concernés par cette nouvelle mesure.

« L’accueil du public est interdit dans les Etablissements Recevant du Public (ERP) de type N, à savoir les bars. Sont donc autorisés à ouvrir les restaurants, les autres établissements disposant d’une capacité de restauration à la place de type brasserie et des activités de livraison et de vente à emporter », peut-on lire dans le nouveau texte.

Les établissements concernés sont autorisés à accueillir du public entre 6 heures du matin et 0 heure 30, en respectant strictement les mesures de distanciation sociale. Ils doivent également faire respecter les mesures d’hygiène dites barrières comme l’interdiction de consommer debout, une distance d’un mètre entre les chaises, une limite maximum de six personnes par table ou encore le port du masque obligatoire.

Il est aussi demandé aux enseignes autorisées à rouvrir de mettre en place un cahier de rappel, « afin de garder à disposition des autorités sanitaires les coordonnées des clients en cas de contamination et de les aider à remonter le fil des sujets contacts. Les clients laisseront leurs noms et numéros de téléphone qui seront conservés pendant une durée de quatorze jours ».

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11 octobre 2020 7 11 /10 /octobre /2020 16:01

 

 

https://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/10/08/comment-parvenir-a-l-immunite-collective-la-declaration-de-b-309642.html

 

Comment parvenir à l'immunité collective, la déclaration de Barrington

Trois des plus grands épidémiologistes de trois des plus grandes universités lancent un appel urgent à changer de réponse sanitaire contre le coronavirus en sortant des mesures de confinement.

Tout le contraire de la task force suisse, qu’il faut dissoudre de toute urgence pour la remplacer par un comité compétent.

Cette déclaration, qui corrobore les analyses et les recommandations exprimées sur ce blog depuis le mois de mars 2020, a été rédigée et signée Dimanche 4 Octobre 2020 à Barrington, aux États-Unis, par le docteur Martin Kulldorff, professeur de médecine à l'université d'Harvard, un biostatisticien et épidémiologiste spécialisé dans la détection et la surveillance du déclenchement des maladies infectieuses et l'évaluation de la sécurité des vaccins.

Elle a été signée par le docteur Sunetra Gupta, professeur à l'université d'Oxford, une épidémiologiste spécialisée en immunologie, dans le développement de vaccins et la modélisation mathématique des maladies infectieuses.

Elle a été signée par le docteur Jay Bhattacharya, professeur à l'école médicale de l'université de Standford, un médecin, épidémiologiste, économiste de la santé et expert en santé publique spécialiste des maladies infectieuses et de leurs effets sur les populations vulnérables.

Tous les professionnels de santé du monde entier, ainsi que tous les citoyens, peuvent la signer. A l'heure de cette publication, elle est déjà soutenue par quatre mille cent trente cinq scientifiques, par sept mille quatre cent trente deux médecins et cent quatre mille sept cent citoyens de nombreux pays.

Le désastre en cours est bien dû au grave dysfonctionnement de nos systèmes de gouvernance se surajoutant à une épidémie respiratoire virale d'ampleur moyenne à forte, contre laquelle existent des réponses efficaces autres que la panique et la destruction économique, culturelle et sociale de nos sociétés.

Écoutons ces immenses professionnels qui savent de quoi ils parlent et non des clones de la pensée étroite bardés de conflits d'intérêts. L’intelligence collective c’est maintenant, ou il sera simplement trop tard, sauf à changer de modèle de société pour vivre selon Jeff Bezos, Bill Gates et Big Pharma. Si c'est cela le programme politique de nos gouvernants et de leurs comités scientifiques, qu'ils nous le disent ouvertement.

DECLARATION DE BARRINGTON

En tant qu'épidémiologistes des maladies infectieuses et scientifiques spécialisés en santé publique, nous sommes inquiets des impacts physiques et mentaux causés par les politiques actuelles contre le coronavirus et nous recommandons une approche alternative que nous appelons Focused Protection.

Que nous soyons de gauche ou de droite et quel que soit notre pays d'origine, nous avons consacré nos carrières à la protection des populations. Les politiques actuelles de confinement produisent des effets désastreux sur la santé publique à court, moyen et long terme.

Parmi les conséquences, nous pouvons citer, entre autres, une baisse des taux de vaccination chez les enfants, une aggravation des cas de maladies cardio-vasculaires, une baisse des examens pour de possibles cancers ou encore une détérioration de la santé mentale en général.

Cela va engendrer de grands excès de mortalité dans les années à venir, notamment dans la classe ouvrière et parmi les plus jeunes. Maintenir les écoliers en dehors de l'école est une grande injustice.

Conserver ces mesures en attendant qu'un vaccin soit disponible causera des dégâts irréparables. Les couches sociales les moins favorisées seront les plus touchées.

Heureusement, notre compréhension du virus s'améliore. Nous savons que la vulnérabilité à la mort par le coronavirus est plus de mille fois plus haute parmi les personnes âgées et infirmes que chez les jeunes. En effet, pour les enfants, le coronavirus est moins dangereux que bien d'autres maux, y compris la grippe.

L'immunité grandissant dans la population, le risque d'infection baisse pour tout le monde, y compris les plus vulnérables. Nous savons que toutes les populations vont finir par atteindre l'immunité collective, c'est-à-dire le point où le nombre de nouvelles infections est stable, et que ce processus peut s'accompagner, sans pour autant dépendre, de l'existence d'un vaccin. Par conséquent, notre objectif devrait être de minimiser la mortalité et le mal fait à la société jusqu'à ce qu'on atteigne l'immunité collective.

Une approche à la fois compassionnelle et prenant en compte les risques et les bénéfices consiste à autoriser ceux qui ont le moins de risques de mourir du virus de vivre leurs vies normalement afin qu'ils fabriquent de l'immunité au travers d'infections naturelles, tout en protégeant celles et ceux qui ont le plus de risques de mourir. Nous appelons cela Focused Protection.

Le fait d'adopter des mesures pour protéger les plus vulnérables devrait être le but central des réponses de santé publique au coronavirus. A titre d'exemple, les résidences pour personnes âgées devraient être dotées de personnel qui a acquis l'immunité et qui réalise fréquemment des tests Polymerase Chain Reaction (PCR) pour les autres membres du personnel et les visiteurs. Par ailleurs, la rotation du personnel devrait être la plus faible possible. Les personnes retraitées qui vivent chez elles devraient se voir livrer leurs courses à domicile. Quand c'est possible, elles devraient rencontrer les proches en plein air plutôt qu'à l'intérieur.

Une liste de mesure complète et détaillée, incluant des approches pour les foyers comprenant plusieurs générations, peut être mise en œuvre. C'est largement dans la capacité et les prérogatives des professionnels de la santé publique.

Ceux qui ne sont pas vulnérables devraient immédiatement être autorisés à reprendre une vie normale. Des mesures d'hygiène simples, comme se laver les mains et rester chez soi si l'on est malade, devraient être pratiquées par chacun pour réduire le seuil de l'immunité collective.

Les écoles et les universités devraient rouvrir pour des enseignements en présentiel. Les activités extrascolaires comme le sport devraient reprendre. Les jeunes adultes qui présentent peu de risques devraient travailler normalement plutôt que depuis chez eux. Les restaurants et les commerces devraient ouvrir. Les arts, la musique, le sport et les autres activités culturelles devraient reprendre. Les personnes qui présentent plus de risque peuvent participer si elles le souhaitent à ce processus tandis que la société dans son ensemble bénéficie de la protection ainsi conférée aux plus vulnérables par ceux qui ont construit l'immunité collective.

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11 octobre 2020 7 11 /10 /octobre /2020 15:40

 

 

https://www.liberation.fr/checknews/2020/10/07/surestime-biaise-pourquoi-le-taux-de-positivite-est-un-indicateur-bancal_1801533

 

Surestimé et biaisé, pourquoi le taux de positivité est un indicateur bancal

Mercredi 7 Octobre 2020

La méthode de calcul de Santé Publique France (SPF) conduit à gonfler le taux de positivité. Un biais qui s'accroît de semaine en semaine interdit les comparaisons régionales.

Vous nous interrogez sur un billet de blog publié par un dénommé Enzo Lolo sur Mediapart, dans lequel on peut lire que le taux de positivité des tests par Reverse Transcriptase Polymerase Chain Reaction (RT PCR) est surestimé, « la méthode de calcul du taux de positivité au coronavirus, communiqué chaque jour par SPF, présente un biais, qui conduit à sa surestimation et cette surestimation elle-même augmente avec le temps ». Depuis la reprise de l’épidémie, cet été, le taux de positivité est scruté notamment à Marseille et il a pu servir le discours des autorités pour justifier des mesures sanitaires. Or comme le relève à juste titre le blogueur de Mediapart, cet indicateur est en réalité biaisé parce que sa méthode de calcul conduit à un taux surestimé et parce que ce biais, avec le temps, va croissant. Ajoutons que la comparaison des taux de positivité entre les différentes régions peut être trompeuse. Bref, cet indicateur est en réalité à prendre avec des pincettes.

Le taux de positivité est censé mesurer chaque jour la proportion de personnes positives par rapport au nombre total de personnes testées, depuis le mois de mai 2020. Cet indicateur est donc calculé à partir du nombre de personnes positives et du nombre total de personnes testées négatives ou positives, à l’exclusion, donc, des tests au résultat indéterminé, nous indique SPF.

Quel est le problème selon Enzo Lolo ? En réalité, toutes les personnes testées ne sont pas prises en compte dans les remontées de SPF. Comme nous l’expliquions dans une réponse précédente, un patient qui aura effectué un dépistage négatif ne sera pas comptabilisé parmi les personnes testées s’il a déjà eu, même trois mois auparavant, un premier test négatif. Or ce cas de figure concerne de plus en plus de personnes.

Nous observons ce décalage lorsque nous comparons le nombre de tests réalisés par semaine et le nombre de personnes testées. Sur la semaine du 21 septembre au 27 septembre 2020, SPF recense neuf cent trente-quatre mille cinq cent personnes testées pour un million cent soixante-dix-neuf mille tests réalisés. Le taux de personnes testées négativement pour au moins la deuxième fois était donc de vingt et un pour cent. Or cela impacte directement le calcul du taux de positivité, avec pour effet de surestimer le taux de positivité. Comme le remarque Enzo Lolo, en écartant les personnes qui ont un deuxième, troisième ou quatrième test négatif, il sous-estime le nombre de résultats négatifs.

Prenons un exemple, une centaine de personnes sont testées une semaine donnée. Dix personnes sont positives et quatre-vingt-dix personnes sont négatives. D’où un taux, pourrait-on imaginer, de dix pour cent. Mais imaginons que quinze pour cent des personnes testées négatives avaient déjà subi un test négatif il y a deux mois. Ils sont sortis du calcul, selon la méthodologie de SPF. Le taux de positivité sera donc calculé en prenant en compte dix tests positifs et soixante-quinze tests négatifs. De dix pour cent, le taux de positivité bondit à douze pour cent, soit une surestimation de deux pour cent.

Contactée, SPF reconnaît que le taux donné par ses services « s’écarte d’un taux de positivité qui serait calculé en décomptant le nombre de personnes positives et le nombre de personnes testées sur une période de temps donnée. Nous sommes conscients des difficultés d’interprétation qui accompagnent cette définition et nous travaillons à une solution permettant de présenter un taux de positivité plus simple à interpréter. L'écart devrait par ailleurs être amené à augmenter au cours du temps avec l’augmentation du nombre de personnes qui font plusieurs tests ».

L’agence pointe ici le deuxième problème, plus le temps passe et plus le taux de positivité va être surestimé, car le nombre de personnes testées pour au moins la deuxième fois sur le volume total des tests effectués augmente. C'est logique, plus les personnes sont testées et plus il y a de chance que les tests portent sur des personnes ayant déjà été testées.

Deux courbes permettent de mesurer le problème et sa progression, le nombre de tests réalisés par semaine et le nombre de personnes dépistées selon SPF, qui est donc inférieur. L’écart en pourcentage entre le nombre de personnes testées retenu par SPF et le nombre réel de personnes testées augmente.

Non seulement le taux de positivité présente un décalage avec la réalité en valeur absolue, mais ce décalage grandit, ce qui biaise donc la lecture dynamique de l’indicateur.

Reprenons notre exemple, une centaine de personnes se font tester une semaine donnée. Dix personnes sont testées positives et quatre vingt dix personnes sont testées négatives, mais quinze pour cent des tests négatifs ont déjà été testés auparavant. Le taux de positivité retenue par SPF est donc de douze pour cent.

Un mois plus tard, les résultats sont strictement les mêmes, mais le nombre de personnes négatives s’étant déjà fait tester est passé à vingt pour cent. Le taux de positivité retenu par SPF sera de treize pour cent, en hausse d'un pour cent, alors qu’il n’y a aucun cas positif de plus.

Ce problème de méthode a aussi une répercussion sur les comparaisons des taux de positivité entre les territoires. Car, parmi les cohortes de personnes se faisant dépister chaque jour, le pourcentage de personnes déjà testées varie, parfois largement, selon les départements. Ce qui amène donc à avoir des taux de positivité officiels qui sont davantage surestimés dans certains départements par rapport à d’autre. D’où des comparaisons qui peuvent être trompeuses.

Ce phénomène a notamment pu être observé dans les Bouches-du-Rhône. La trente neuvième semaine de l'année 2020, derniers chiffres hebdomadaires disponibles, l’écart entre le nombre de personnes testées selon la méthodologie de SPF et le nombre de tests pratiqués est de trente-cinq pour cent, contre vingt-trois pour cent à Paris ou dix-huit pour cent dans le Nord.

Pour calculer un taux rectifié, Enzo Lolo propose de prendre en compte le nombre de tests réalisés au lieu du nombre de personnes testées, « au mois de septembre 2020, nous observons déjà un pour cent de différence entre les deux, c’est-à-dire vingt pour cent de surestimation du taux communiqué par rapport au taux que nous cherchons à connaître ».

Les écarts entre le taux donné par SPF et le taux rectifié proposé par le blogueur sont plus importants dans certains départements. Dans les Bouches-du-Rhône où cet indicateur a été particulièrement scruté, la distorsion est frappante comme le souligne Enzo Lolo. Il atteint cinquante-trois pour cent à la fin du mois de septembre 2020.

Attention toutefois, la méthode de calcul d’un taux rectifié proposée par le blogueur n’est pas non plus totalement satisfaisante puisqu’elle ne permet pas d’éviter les doublons sur de courtes périodes. Elle prendrait par exemple plusieurs fois en compte des personnes négatives puis positives, dans le cas de suivi de personnes contacts par exemple, ce qui amènerait cette fois à minorer le taux de positivité, même si ces cas de figure sont probablement très marginaux. En bref, le taux de positivité exact des tests par RT-PCR est pour l’heure inconnu. Ce qui est sûr, c’est que les données officielles s’en éloignent jour après jour.

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10 octobre 2020 6 10 /10 /octobre /2020 16:23

 

 

https://mondafrique.com/algerie-le-journaliste-abdou-semmar-arrete/

 

Algérie, le journaliste Abdou Semmar arrêté

Les deux journalistes Mohamed Abderrahmane Semmar, dit Abdou Semmar, et Merouane Boudiab, son collaborateur, ont été arrêtés dans la nuit du Mardi 23 Octobre au Mercredi 24 Octobre 2018 par la gendarmerie.

Les deux animateurs du site internet Algerie Part ont été interrogés dans les locaux de la gendarmerie, dans la soirée du Mardi 23 Octobre 2018, affirment leurs proches. Depuis, Merouane Boudiab a été relâché dans la matinée du Mercredi 24 Octobre 2020 et Abdou Semmar a été maintenu en détention.

Les deux journalistes devraient, d’après certains médias, être jugés très prochainement dans une affaire de menaces, de diffamation et d'atteinte à la vie privée, dont auraient été victimes plusieurs personnalités, dont le préfet d’Alger, Abdelkader Zoukh.

Très médiatisé et souvent bien renseigné par certains clans au pouvoir, Abdou Semmar est connu pour la divulgation de documents sensibles contre des personnalités publiques et de puissants oligarques. A ce titre, le journaliste ne s'est pas fait que des amis.

Abdou Semmar qui collabora entre 2015 et 2017 avec notre site Mondafrique sous le pseudonyme collectif de Louise Dimitrakis, fut violemment attaqué, voici un an, par un courant salafiste violent qui multipliait les menaces sur les réseaux sociaux. Mondafrique avait alors défendu Abdou Semmar pour les prises de position courageuses qui lui valaient d’être la cible de fanatiques, « Abdou Semmar, un journaliste insubmersible ».

Ces derniers mois, Abdou Semmar était entré en conflit ouvert avec la version francophone d'Ennahar, qui annonça, voici quelques jours, que le journaliste était convoqué par la justice. Il semble que, après avoir été protégé au plus haut niveau, le patron d’Algérie Part soit la victime des guerres que les clans au pouvoir se livrent en Algérie par médias interposés et par des mises en cause judiciaires.

Convoqué par la justice algérienne alors qu’il était en déplacement à l’étranger, il décida de revenir en Algérie pour s’expliquer sur des accusations qu’il a toujours réfutées. Cette attitude légaliste ne peut que jouer en sa faveur devant les juges.

Jeudi 25 Octobre 2018 en fin de journée, l’avocat du journaliste n’avait toujours pas eu accès au dossier et il ne savait sur quelles bases son client a été arrêté. Abdou Semmar doit à nouveau comparaître le 8 ou le 11 novembre 2018 devant le tribunal de Bir Mourad Raïs.

Position de Reporters Sans Frontières (RSF)

RSF dénonce l’arrestation des journalistes et des éditeurs de presse électronique Abdou Semmar, Adlène Mellah et Merouane Boudiab,   entre le Lundi 22 Octobre et le Mercredi 24 octobre 2018. Les journalistes ont été présentés Jeudi 25 Octobre 2018 devant le tribunal pénal de Said Hamdine et le tribunal correctionnel Abane Remdane.

Le journaliste et rédacteur en chef d’Algérie Part Abdou Semmarainsi que son collaborateur Merouane Boudiab ont été arrêtés Mardi 23 Octobre 2020 à Alger par la gendarmerie nationale. Le directeur des médias en ligne Algérie Direct et Dzair Presse, Adlène Mellah, a quant à lui été interpellé dans la soirée du Lundi 22 Octobre 2018.

Selon les sources de RSF, ces arrestations font suite à un dépôt de plainte en diffamation d'Anis Rahmani, directeur d’Ennahar Télévision, pour des articles qu’il a jugés diffamatoires parus il y a quelques semaines dans Algérie Part et Dzair Presse. Abdou Semmar et Adlene Mellah sont depuis détenus par la brigade de gendarmerie de Ben al Jedid à Alger et Merouane Boudiab a quant à lui été relaché. Ils comparaissent Jeudi 25 Octobre 2018 devant le tribunal pénal de Said Hamdine et le tribunal correctionnel Abane Remdane. Les avocats des journalistes ont été jusque-là interdits de les voir.

« Aucun journaliste ne devrait se retrouver en prison pour des faits de diffamation », déclare Souhaieb Khayati directeur du bureau de l’Afrique du Nord de RSF. Est-ce comme cela que les autorités célèbrent la journée nationale de la presse, en arrêtant les journalistes ? Leur interpellation est une grave atteinte à la liberté de l’information. RSF demande leur libération immédiate.

Adlene Mellah et son rédacteur en chef Khelaf Benhadda ont déjà été arrêtés et détenus au mois de juin 2018 pour avoir couvert l’affaire de la saisie de sept cent kilogrammes de cocaïne, ils sont toujours sous contrôle judiciaire.

L’Algérie est à la cent trente sixième place du classement mondial de la liberté de la presse de RSF en 2018.

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10 octobre 2020 6 10 /10 /octobre /2020 16:04

 

 

https://aplutsoc.org/2020/10/10/michigan-le-shitstorm-arrive-la-majorite-nen-veut-pas/

 

Michigan, le shit storm arrive et la majorité n’en veut pas.

Samedi 10 Octobre 2020

L’épisode du jour de la crise de régime aux États-Unis a au moins autant d’importance que le coronavirus de Donald Trump et tous les doutes justifiés sur l’état réel du personnage. Le Federal Bureau of Investigation (FBI) a arrêté une bande de barbouzes patriotes qui s’apprêtait à kidnapper la gouverneure démocrate du Michigan, Gretchen Whitmer, à la juger et à l’assassiner, sans doute en filmant la scène et en la diffusant en direct.

Les connexions, plus, les boulevards, entre cette bande armée, les Wolverine Watchmen et certains shérifs, certains secteurs de la police, et les supporters de Donald Trump, les Proud Boys, les Boogaloo Boys et les anti-confinements dont le Michigan avait été la pointe avancée ce printemps, sont avérées, désignées comme telles par le FBI et d’ailleurs assumées par les divers groupes et milices concernés.

Les Wolverine Watchmen auraient préparé cet attentat pour provoquer la guerre civile. Pendant ce temps, Donald Trump a tweeté pour s’étonner que son ministre de la justice n’ait pas encore fait mettre sous les verrous Joseph Biden et Barack Obama. A ce stade de délire, nous pouvons donc s’interroger sur son état réel et la combinaison entre sa psyché malade, son coronavirus et ses divers traitements.

L’affaire du Michigan révèle à la fois la disposition des bandes trumpistes, phalanges de désaxés menacés sans doute par l’effondrement de leur ordre social et qui incriminent à la fois le complot de l’intérieur du groupe Qanon et le danger noir et amérindien, les latino-américains migrants de ces dernières années sont souvent des amérindiens, une dimension importante de la réalité, prêts à passer à l’acte et souvent surarmés, et l’état de mobilisation, en l’occurrence, du FBI, le procureur de l'état ayant fait savoir que des pistes similaires sont traquées dans plusieurs autres états.

La stratégie de la tension avant les élections présidentielles du Mardi 3 Novembre 2020 est engagée.

Nous pouvons même nous demander si les affrontements du Mardi 3 Novembre 2020 ne viennent pas de commencer, un peu prématurément par rapport à la demande de Donald Trump faite publiquement aux Proud Boys d’attendre l’arme au pied le jour J, mais les forces mises en branle lui échappent. Il est vrai aussi qu’il avait dit cela avant son coronavirus, qui ne semble pas bénin et qui a contaminé toute la Maison Blanche et son état-major personnel, et avant l’ébranlement politique correspondant.

Les partisans conséquents de la démocratie et le mouvement ouvrier ne sauraient, ceci dit, s’en remettre au FBI, qui n’a jamais été une institution ni ouvrière ni démocratique. Même les secteurs politiques de gauche qui se refusent au vote pour Joseph Biden auraient intérêt à appuyer les mobilisations pour surveiller le vote et le dépouillement par un contrôle démocratique d’en bas, préparant ainsi la suite pour chasser Donald Trump, défaire les bandes suprémacistes, s’organiser de manière indépendante pour les exigences sociales urgentes et protéger les noirs et les latino-américains. La guerre civile, l’immense majorité la refuse, surtout un shit storm confus entre FBI et Proud Boys de tout acabit. Mais l’écrasement des bandes fascistes, des polices racistes et de Donald Trump doit avoir lieu si on veut l’éviter. La défaite de Donald Trump et la victoire sur ces bandes peuvent ouvrir une nouvelle phase de la lutte des classes aux États-Unis, celle de l’organisation politique indépendante des larges masses, qu’annonce depuis trois mois le soulèvement Black Lives Matter qui a mobilisé des foules qui sont des centaines de fois plus nombreuses que les milices de tarés.

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10 octobre 2020 6 10 /10 /octobre /2020 15:47

 

 

https://aplutsoc.org/2020/10/06/documents-de-la-cgt-sur-la-belarus/

 

Documents de la Confédération Générale du Travail (CGT) sur la Bélarus.

Mardi 6 Octobre 2020

Avec une lenteur que nous devons déplorer, mais de façon réelle, la bataille, dans le mouvement ouvrier en France, pour la défense de la révolution biélorusse, avance pas à pas. Cette bataille, le site Arguments Pour la Lutte Sociale (APLS) y a pris sa part depuis le début et nous entendons bien continuer, parce que ce dont il s’agit, c’est la reconstruction du véritable internationalisme et la réappropriation par le syndicalisme des principes fondamentaux nécessaires à son indépendance.

Défendre le mouvement démocratique, les syndicats indépendants et la lutte politique pour renverser le pouvoir en place en Bélarus, va avec le combat en France pour l’affrontement contre Emmanuel Macron sans s’en remettre au dialogue social et à la préparation des élections présidentielles.

C’est pourquoi nous accordons toute leur importance aux trois documents de la CGT ci dessous, qui font suite à la prise de position de la première confédération ouvrière de France pour la défense des ouvriers et du congrès biélorusse des syndicats démocratiques (BKDP) dès le 17 août 2020 que nous avions publiée dans un autre message.

Le premier document est une interview d’Alexandre Yaroshuk, président du BKDP, dans le bulletin Ensemble de la CGT envoyé à six cent mille exemplaires aux syndiqués.

Le deuxième document est une note fournie du secteur international de la CGT sur la situation en Bélarus, dont nous recommandons la lecture à tout militant ouvrier sérieux.

Le troisième document est le communiqué confédéral publié lors de la visite d'Emmanuel Macron en Lituanie, où il a déclaré condamner la répression en Bélarus tout en affirmant la nécessité d’une coopération diplomatique structurelle avec Moscou.

La note du secteur international de la CGT a enfin produit une polémique ouverte de la part des partisans du syndicalisme patronal d'état en Bélarus, sous la forme d’une assez longue, quoique fort pauvre, diatribe, signée de Jean-Pierre Page, ancien responsable international de la CGT et du Parti Communiste Français (PCF) et actuel dirigeant de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) et défenseur du régime capitaliste et des syndicats officiels chinois, et de Bruno Drewski, universitaire, connu en outre pour ses prises de positions en faveur de la libre expression des négationnistes de la shoah comme le défunt Robert Faurisson qui, selon lui, se trompait, mais avait voulu maladroitement « démystifier la religion sacrificielle de la shoah », article diffusé sur divers sites de la nébuleuse dite rouge-brune en 2018.

Ce débat concerne tout le mouvement ouvrier. Nous consacrerons donc un très prochain article à la publication et à l’analyse critique de la prose de Jean Pierre Page et de Bruno Drweski.

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10 octobre 2020 6 10 /10 /octobre /2020 15:17

 

 

https://mobile.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/tribune-2022-vraiment-en-commun-des-elus-et-activistes-de-gauche-appellent-a-une-alternative-ecologique-sociale-et-democratique-au-neoliberalisme-pour-la-presidentielle_4132021.html

https://2022encommun.wesign.it/fr

https://www.2022encommun.fr/

 

2022, vraiment en commun, des élus et des activistes de gauche appellent à une alternative écologique, sociale et démocratique, au néolibéralisme pour les élections présidentielles

Samedi 10 Octobre 2020

Dans ce texte commun, des signataires aussi divers que Thomas Piketty, Clémentine Autain et Damien Carême, lancent un appel à une candidature commune au premier tour des élections présidentielles de 2022 sur la base d'un projet de transformation écologique et sociale de rupture.

Cette tribune « 2022 vraiment en commun » réunit des signataires venant de différents horizons politiques, syndicaux, associatifs et universitaires, comme l'économiste Thomas Piketty, la députée du Mouvement de la France Insoumise (MFI) Clémentine Autain ou encore le député européen d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) Damien Carême. Alors que les élections présidentielles de 2022 se profilent et que la gauche semble incapable de se rassembler, ils publient ce texte appelant à réunir les conditions d'une candidature commune au premier tour des élections présidentielles de 2022 sur la base d'un projet de transformation écologique et sociale de rupture.

Appel des mille pour une candidature commune écologique, sociale et démocratique, au premier tour des élections présidentielles de 2022

La fin de l'été a été rythmée par les journées et les universités des différents partis de gauche et du pôle écologiste. Si tous ont voulu donner des signes d'ouverture, il est clair qu'il manque un travail commun pour définir un projet alternatif à celui du gouvernement, la plupart des appareils politiques se focalisant sur son éventuel candidat au premier tour des élections présidentielles et ayant la prétention de rassembler autour de celui-ci. Nous refusons de nous résigner à cette situation.

Depuis plusieurs mois déjà, de nombreuses initiatives travaillent à faire tomber les murs. Choisissant de placer les identités partisanes ou organisationnelles au second plan, elles ont commencé à esquisser un arc écologiste, social, et humaniste. Les organisations de jeunesse politique se sont fédérées dans le cadre du mouvement Résilience Commune, des organisations de jeunesse de la société civile, activistes et entrepreneurs, se sont coalisées et se sont donné rendez-vous pour la Rencontre des Justices et toutes ces différentes composantes aujourd'hui dialoguent. Dans ces discussions, il est question de la double urgence climatique et sociale et de la préservation des conditions de vie sur terre. Il est question de l'abyssale crise économique et sociale qui se profile en cette rentrée, préparée par des décennies de politiques néolibérales. Et il est question de se saisir des prochaines échéances politiques pour conjurer cette perspective mortifère.

Un constat commun s'impose, la dégradation de notre écosystème, la défiance envers les institutions et la crise économique et sociale s'accélèrent. Il est dès lors urgent de construire une alternative politique heureuse pour notre pays, l'urgence d'une victoire pour nos engagements, celui de l'écologie, de l'égalité et de la démocratie réelle. Nous nous opposons résolument au néolibéralisme, au capitalisme, au productivisme, au patriarcat, au présidentialisme, à tous les racismes et à toutes les discriminations et exclusions. Nous faisons du féminisme, de l'antiracisme, de l'écologie, de la lutte contre les écocides, de la défense des droits et des nouvelles formes démocratiques à mettre en place, des outils pour construire un nouvel imaginaire politique, structuré par des coopérations et déconstruisant les dominations. C'est d'un nouveau régime relationnel dont il est question, qui transformerait notre relation à l'autre, au vivant et à nos territoires, plaçant la solidarité et la coopération au centre, là où le néolibéralisme avait fait triompher la concurrence, l'oppression et l'exploitation. Il nous faut imaginer ce que serait une république écologique, sociale et démocratique, et comment cette dernière pourrait se concrétiser dans un socle commun de propositions et dans une plate-forme commune, en tenant compte des initiatives prises par des collectifs qui anticipent, par leurs pratiques démocratiques, la société à venir. En particulier, nous avons besoin d'un changement radical de la politique économique et sociale, d'un nouveau partage des richesses, qui serait permis notamment par une fiscalité plus juste, d'un partage du travail et d'une réduction du temps que nous y passons.

Nous vivons une décennie critique où les enjeux se déterminent à l'échelle planétaire. La question d'une alternative humaniste à la barbarie sera de plus en plus importante. La France doit œuvrer à une refonte des relations internationales et à une transformation de l'Union Européenne pour relever ces défis.

Mais nous ne parviendrons pas à gagner si nous ne parvenons pas à nous unir. Il n'est pas ici question d'union pour l'union, d'unité sans principes autour d'une orientation gommant les diversités et encore moins de mettre sous le tapis nos différences et désaccords. Il est question de lier nos luttes et de coordonner nos stratégies, de se fédérer en demeurant nous-mêmes.

Partout, au-delà des rangs de la jeunesse, des dialogues se sont noués entre organisations de la société civile, associations, syndicats, fondations, médias libres, collectifs, pétitions, coalitions et entreprises sociales ou écologiques, et entre partis politiques aussi quelquefois. Souvent néanmoins, les enjeux tactiques à plus court terme, le temps nécessaire à l'exercice de la démocratie interne aux partis et aux organisations et les volontés d'hégémonie, ont pris le dessus et ils ont ralenti la construction du commun. Les élections présidentielles et les élections législatives de 2022 représentent une échéance vitale pour notre avenir avec un double risque, celui de la poursuite et de l'amplification des politiques actuelles ou passées et celui de l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite. Conjurer ces risques suppose de s'engager résolument dans la construction d'une perspective de rassemblement de la gauche, de l'écologie politique et des citoyens mobilisés, sur un projet et un contrat de législature permettant d'engager une transformation écologique, sociale et démocratique.

C'est pourquoi nous lançons un appel à l'ensemble des citoyens qui se reconnaissent dans cette ambition de porter au pouvoir en 2022, face au néolibéralisme, une alternative écologique, sociale et démocratique, en promouvant une démarche et une candidature commune au premier tour des élections présidentielles dans une démarche transparente et démocratique. Dans cette perspective, nous participerons à toutes les initiatives de mobilisations sociales et citoyennes allant dans le sens du rassemblement des forces pour la transformation écologique, sociale et démocratique, et nous appelons à rejoindre toutes les initiatives de dialogue et de construction de convergence. Nous coorganiserons un grand rendez-vous au début de l'année 2021.

Premiers signataires

Christophe Aguiton, Claude Alphandery, Paul Aries, Clémentine Autain, Benjamin Ball, Fatima Benomar, Alima Boumédienne Thierry, Damien Carême, Patrice Cohen-Séat, Alain Coulombel, Bernard Dréano, Elsa Faucillon, Gérard Filoche, Pierre-François Grond, Robert Guédiguian, Roland Gori, Pierre Khalfa, Alain Lipietz, Noël Mamère, Christian Paul, Willy Pelletier, Thomas Piketty, Michèle Riot-Sarcey, Michèle Rubirola, Denis Sieffert, Marie-Christine Vergiat, Marie-Pierre Vieu, Baki Youssoufou

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