Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 mai 2023 1 01 /05 /mai /2023 15:22

 

 

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/280423/pour-la-regularisation-des-sans-papiers-de-chronopost-et-dpd-en-greve-depuis-16-mois

 

Appel pour la régularisation des sans-papiers de Chronopost et de Dynamic Parcel Distribution (DPD) en grève depuis seize mois

Vendredi 28 Avril 2023

Depuis la fin du mois d'octobre 2021, trois grèves de travailleurs sans-papiers ont démarré successivement, DPD du Coudray-Montceaux, Chronopost d’Alfortville et Recrutement Service Intérim (RSI) de Gennevilliers. Ils sont soutenus dans leur combat par de nombreux travailleurs d’autres entreprises qui exigent aussi leur régularisation avec l’implication de l’Union Syndicale Solidaire (USS) et du Collectif des Travailleurs Sans Papiers de Vitry (CTSPV). La principale revendication dans ce conflit du travail est la régularisation des travailleurs en lutte des trois piquets dans le cadre d’une négociation collective.

Ces travailleurs intérimaires subissent depuis des années une surexploitation qui fait système par des entreprises qui recherchent les travailleurs sans titre de séjour par suite de la dégradation extrême des conditions de travail qu’ils ont imposées à leurs salariés.

Malgré de nombreuses manifestations et demandes d’audiences auprès des ministères de l’intérieur et du travail et des préfectures concernées, la situation est toujours bloquée pour la très grande majorité d’entre eux.

La responsabilité du gouvernement, en particulier en ce qui concerne la Poste et ses filiales DPD et Chronopost, est totalement engagée. L'état est un actionnaire stratégique de la Poste. Au bout de la chaîne de sous-traitance, il y a l’exploitation sans vergogne de travailleurs sans-papiers obligés de travailler dans des conditions indignes. L'état n’ignore rien du système d’exploitation mis en place depuis des années.

Dans le contexte des annonces du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, appelant à un durcissement insupportable de toutes les conditions d’accueil et de séjour des migrants et dans le contexte d’une communication de diversion et de division sur les métiers en tension, les travailleurs en lutte et leurs soutiens sont plus que jamais déterminés à obtenir leur régularisation.

C’est pourquoi nous demandons la régularisation de tous les occupants des piquets de travailleurs sans-papiers en grève de Chronopost et de DPD.

Premiers signataires :

Nathalie Arthaud, Fatima Benomar, Olivier Besancenot, Louis Boyard, Luc Carvounas, Eric Coquerel, Jean-Baptiste Eyraud, Éric Fassin, Rachel Keke, Jean-Pierre Mercier, Bénédicte Monville, Danielle Obono, Mathilde Panot, Christine Poupin, Philippe Poutou, Danielle Simonnet, Benoît Teste

Partager cet article
Repost0
30 avril 2023 7 30 /04 /avril /2023 17:12

 

 

https://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-l-ancien-vice-president-mike-pence-a-temoigne-devant-la-justice-sur-donald-trump

 

L’ancien vice-président Mike Pence a témoigné devant la justice contre Donald Trump

L’ancien vice-président de Donald Trump a témoigné Jeudi 27 Avril 2023 devant un grand jury fédéral dans le cadre de l’enquête sur les tentatives de renverser les résultats de l’élection présidentielle américaine de 2020.

« Il s’agit d’un tournant dans l’enquête sur les tentatives de Donald Trump de renverser les résultats de l’élection présidentielle américaine de 2020 », écrit Cable News Network (CNN). Mike Pence a témoigné à huis clos, Jeudi 27 Avril 2023, devant un grand jury fédéral sur de potentiels crimes commis par l’ancien chef de l’État.

« C’est la première fois », écrit Axios, « jamais, dans l’ère politique moderne, un vice-président n’avait témoigné dans le cadre d’une enquête criminelle contre un président qu’il a côtoyé ».

Donald Trump avait tenté d’empêcher tout témoignage de son ancien vice-président devant le grand jury, mais une cour d’appel fédérale avait débouté sa requête, Mercredi 26 Avril 2023.

« Mike Pence est considéré comme un témoin clé en raison de sa compréhension des événements qui ont conduit à l’assaut contre le Capitole, le 6 janvier 2021, et des pressions qu’il a subies pour empêcher la certification de la victoire électorale du président Joseph Biden », écrit Axios.

« Le refus de Mike Pence de suivre son plan avait rendu furieux Donald Trump, qui l’avait attaqué en privé et en public », rappelle The New York Times, « nous ne connaissons pas les détails du témoignage de Mike Pence, devenu un rival potentiel de Donald Trump pour l’élection présidentielle de 2024 ».

« Mike Pence a en effet refusé d’utiliser sa position pour interrompre le décompte des votes électoraux au Congrès le 6 janvier 2021 et pour aider à faire basculer le résultat en faveur des républicains de la chambre des représentants », écrit le Washington Post, « le 6 janvier 2001, des émeutiers avaient demandé la pendaison de Mike Pence, un émeutier avait apporté une fausse potence qui se trouvait à l’extérieur du Capitole et Donald Trump avait tweeté que son coéquipier pour 2020 n’avait pas eu le courage de faire ce qui aurait dû être fait ».

Mike Pence a décrit certaines de ses conversations avec Donald Trump dans ses mémoires, So Help Me God. L’ancien vice-président raconte notamment comment l’ancien président et l’avocat John Eastman ont fait pression contre lui afin qu’il fasse quelque chose qu’il avait clairement dit pas pouvoir et ne pas vouloir faire. Le matin du 6 janvier 2021, Donald Trump lui a téléphoné pour essayer d’insister à nouveau. « Vous passerez pour une mauviette », a dit le président au vice-président, le mettant en garde au cas où il n’empêcherait pas la certification des résultats. « Si j’avais fait cela, j’aurais fait une grosse erreur », a écrit Mike Pence.

« Mike Pence a dit que la rhétorique de Donald Trump le 6 janvier 2021 était une rhétorique imprudente et que les actions de celui-ci avaient mis en danger tout le monde au Capitole, y compris les membres de sa propre famille qui y étaient bloqués avec lui, mais il a publiquement minimisé l’idée qu’il avait été témoin d’un comportement criminel », écrit le Washington Post.

« Je ne sais pas s’il est criminel d’écouter les mauvais conseils d’un avocat », avait déclaré Mike Pence en 2022 dans l’émission Meet the Press de la chaîne de télévision National Broadcasting Company (NBC), « la vérité est que le président a répété ce qu’il a entendu de la part du groupe d’avocats qui l’entourait ».

Partager cet article
Repost0
30 avril 2023 7 30 /04 /avril /2023 16:42

 

 

https://www.reuters.com/article/ukraine-crise-russie-exportations-cereal-idFRKCN2WK064

 

Dmitri Medvedev menace le groupe des sept de mettre fin à l'accord céréalier (Reuters)

L’ancien président et premier ministre russe Dmitri Medvedev a menacé Dimanche 23 Avril 2023 de mettre fin à l’accord sur les exportations de céréales à partir des ports de la Mer Noire si le groupe des sept décidait de restreindre drastiquement ses exportations vers la Russie.

L’agence de presse japonaise Kyodo, citant des sources gouvernementales nippones, a rapporté cette semaine que les pays du groupe des sept réfléchissaient à une interdiction quasi totale des exportations à destination de la Russie.

Moscou a plusieurs fois menacé de se retirer de l’accord céréalier conclu sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et de la Turquie au mois de juillet 2022, cinq mois après le début de la guerre en Ukraine, et qui doit expirer le 18 mai 2023. Le gouvernement russe réclame des occidentaux qu’ils lèvent leurs restrictions sur les ventes de fertilisants.

« Cette idée des idiots du groupe des sept à propos d’une interdiction totale des exportations vers notre pays est magnifique par défaut car elle implique une interdiction réciproque des importations à partir de notre pays, y compris pour des catégories de biens qui sont les plus sensibles pour les pays du groupe des sept », a déclaré sur Telegram Dmitri Medvedev, qui occupe désormais le poste de vice-président du conseil de sécurité russe, « dans un tel cas de figure, l’accord céréalier et de nombreuses autres choses dont ils ont besoin seraient terminées pour eux ».

Les ministres de l’agriculture du groupe des sept, les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Italie, ont appelé Dimanche 23 Avril 2023 dans un communiqué au renouvellement et à la pleine mise en oeuvre de l’accord qui sécurise l’exportation de céréales ukrainiennes de plusieurs ports de la Mer Noire.

Partager cet article
Repost0
30 avril 2023 7 30 /04 /avril /2023 15:50

 

 

https://www.middleeasteye.net/news/israel-un-rapporteur-target-smear-campaign-denouncing-occupation

https://agencemediapalestine.fr/blog/2023/04/28/une-rapporteuse-de-lonu-fait-lobjet-dune-campagne-de-diffamation-pour-avoir-denonce-loccupation-israelienne/

 

Une rapporteuse de l’Organisation des Nations Unies (ONU) fait l’objet d’une campagne de diffamation pour avoir dénoncé l’occupation israélienne

Mercredi 26 Avril 2023

Des Organisations Non Gouvernementales (ONG) de droite et des hommes politiques de droite demandent le renvoi de Francesca Albanese, mais l’experte de l’ONU affirme qu’elle continuera à dénoncer les violations du droit international par Israël.

Francesca Albanese a été nommée au mois de mai 2022 rapporteur spécial de l’ONU pour la défense des droits humains dans les Territoires Palestiniens Occupés (TPO) depuis 1967 et elle n’est pas découragée par les récentes campagnes israéliennes l’accusant d’antisémitisme pour avoir fait son travail.

« Ce n’est ni la première ni la dernière fois que mon mandat et ma personne sont attaqués », a déclaré Francesca Albanese à Middle East Eye (MEE), « un régime d’apartheid, comme le reconnaît le cadre juridique international, peut avoir recours à la persécution des personnes et des organisations qui s’y opposent ».

Depuis qu’elle a pris ses fonctions au mois de mai 2022, Francesca Albanese a été confrontée à une forte opposition de la part de la droite israélienne pour ses remarques sur le conflit israélo-palestinien. Dans le cadre de ses fonctions de rapporteur de l’ONU, elle a dénoncé les violations des droits humains commises par Israël, notamment le crime d’apartheid et le fonctionnement d’un état colonial de peuplement qui n’est pas tenu responsable des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qu’il commet dans les TPO.

Au mois de décembre 2022, la plateforme de relations publiques du gouvernement israélien a lancé une campagne appelant à son licenciement.

Au début du mois d’avril 2022, la dynamique visant à la démission de Francesca Albanese s’est intensifiée, dans ce qui ressemble à une campagne coordonnée à l’aide d’articles et de tweets.

Entre le 9 avril et le 12 avril 2023, de nombreux articles ont été publiés dans plusieurs médias, dont le Times of Israel, World Israel News, le Washington Free Beacon, Jewish News Syndicate, European Jewish Press, le Jerusalem Post, et le Foreign Desk, accusant Francesca Albanese d’antisémitisme.

Ces articles ont coïncidé avec une campagne sur Twitter visant à faire pression contre le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et contre le Haut-Commissaire aux Droits Humains (HCDH) de l’ONU, Volker Türk, pour qu’ils renvoient Francesca Albanese. Des agents israéliens ont également mobilisé un législateur italien pour exiger la démission de Francesca Albanese.

Francesca Albanese affirme que les articles contenaient de nombreuses allégations fausses, l’accusant d’inciter le Hamas à la violence et de tolérer le terrorisme antijuif, ce que le rapporteur de l’ONU a démenti en affirmant que ces accusations n’étaient pas fondées. Elle a déclaré que ces accusations étaient fondées sur une présentation erronée d’une conférence à laquelle elle a assisté comme un événement parrainé par le Hamas et sur son affirmation du droit des palestiniens à l’autodéfense.

Francesca Albanese a également rejeté toutes les accusations d’antisémitisme, disant que « ces accusations sont des mensonges et elles font partie d’une campagne de diffamation ».

Malgré les pressions incessantes, Francesca Albanese continuera à s’exprimer contre l’occupation israélienne. « Je dois rester concentrée sur mon travail et sur les millions de personnes opprimées ou affectées par l’occupation, ainsi que sur les nombreuses personnes menacées dans le monde entier pour l’avoir dénoncée », a-t-elle déclaré à MEE.

Il est largement admis que le ministère israélien des affaires stratégiques, récemment rouvert, qui finance des ONG pour diffuser indirectement des messages israéliens, a été impliqué dans cette campagne. L’ONG Monitor, connue pour avoir fabriqué des preuves contre six organisations de la société civile palestinienne, et l’International Legal Forum (ILF) figurent parmi les organisations associées au ministère. Ces deux ONG ont lancé des campagnes en ligne appelant à la révocation de Francesca Albanese.

Entre-temps, Amichai Chikli, ministre israélien des affaires de la diaspora et de la lutte contre l’antisémitisme, a pris le train en marche, rédigeant au début du mois d’avril 2023 un article attaquant Francesca Albanese et appelant à sa révocation.

Carinne Luck, directrice internationale de Diaspora Alliance, a dit à MEE que « la campagne contre Francesca Albanese ne fait rien pour protéger les droits et la sécurité du peuple juif. Un tel amalgame entre l’antisémitisme et la critique d’Israël ne fait que rendre plus difficile l’identification de l’antisémitisme lorsqu’il se manifeste ».

Le ministère palestinien des affaires étrangères a également dénoncé l’attaque contre Francesca Albanese, affirmant qu’elle était liée à sa dénonciation des crimes d’Israël.

Le ministère palestinien des affaires étrangères a appelé les états membres de l’ONU à assurer la protection des titulaires de mandat et des défenseurs des droits humains contre les intimidations et les attaques de l’occupation israélienne.

Sid Shniad, membre fondateur d’Independent Jewish Voices Canada (IJVC), a déclaré à MEE que les accusations d’antisémitisme sont souvent portées contre ceux qui critiquent les mauvais traitements d’Israël contre les palestiniens, « Francesca Albanese n’est pas la seule, puisque plusieurs anciens rapporteurs, Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), ont tous été la cible de la même campagne de diffamation ».

Francesca Albanese est une experte renommée en matière de migration forcée et elle enseigne le droit international dans plusieurs universités. Elle est titulaire d’une licence en droit et d’un doctorat en cours, elle est mariée et mère de deux enfants.

Elle est la première femme à occuper le poste de rapporteuse spéciale de l’ONU pour la Palestine. Bien que ses prédécesseurs masculins aient également été durement attaqués par des fonctionnaires israéliens et des groupes pro-israéliens, les efforts ciblés et énergiques déployés actuellement pour démettre un rapporteur de ses fonctions sont sans précédent.

Partager cet article
Repost0
30 avril 2023 7 30 /04 /avril /2023 15:19

 

 

https://www.change.org/p/basta-attacchi-a-chi-denuncia-le-verit%C3%A0-dello-stato-d-israele-dd105706-0784-4d5f-b205-dbd00fb28323

 

Pétition pour la défense de Francesca Albanese et de Tina Marinari

Les organisations humanitaires, politiques, religieuses et culturelles, qui ont signé ce document, dans le respect des valeurs inscrites dans notre constitution et dans la charte des droits internationaux, dénoncent et demandent de mettre fin à la campagne médiatique de dénigrement menée contre ceux qui, occupant des postes institutionnels internationaux ou étant militants d’Organisations Non Gouvernementales (ONG), ont osé porter à l'attention générale le rôle et la politique répressive du gouvernement d'Israël contre le peuple palestinien.

Ce n'est pas à partir de maintenant que le pire sionisme de droite, colonialiste et raciste, désormais fermement au pouvoir en Israël, fait rage contre quiconque ose remettre en cause la démocratie de l’état d'Israël qui, en réalité, n'a rien à voir avec le peuple juif démocratique et antisioniste vivant à l'intérieur et à l'extérieur de ces territoires.

Les accusations infâmes d'antisémitisme, utilisées par les leaders et les partisans du mouvement sioniste contre le rapporteur spécial de l'Organisation des Nations Unies (ONU) pour les Territoires Palestiniens Occupés (TPO), l'avocate italienne Francesca Albanese, et contre le docteur Tina Marinari, coordinatrice des campagnes d’Amnesty International Italie pour la défense des droits internationaux et démocratiques, offensent avant tout le sentiment religieux juif de ce peuple.

Elles sont accusées d’avoir documenté et dénoncé les politiques utilisées pour imposer l'occupation militaire de la terre de Palestine. Cette politique est pourtant quotidiennement confirmée par l'usage indiscriminé de tous les moyens coercitifs que chaque armée d'occupation a toujours déployés pour imposer la volonté des colons aux peuples occupés et par le régime d'apartheid qui opprime le peuple palestinien.

C'est dans les colonnes du Giornale du 18 avril 2023 que Fiamma Nirenstein, qui n'a jamais caché ses sympathies politiques de droite, accuse Francesca Albanese d'antisémitisme, demandant explicitement sa destitution de l'ONU, arguant que l’armée israélienne depuis 1967 défend, contre les terroristes arabes, le droit sacro-saint des colons à reprendre, deux mille ans plus tard, la terre qui leur appartient par volonté divine, comme il est écrit dans la Bible.

Fiamma Nirenstein plaide en faveur de la censure faite à l'ONU par les quatre mille avocats de l’International Legal Forum (ILF), une organisation basée à Tel-Aviv, avec des succursales dans de nombreux pays occidentaux. Cette campagne de dénigrement est également renforcée par les déclarations du ministre israélien des affaires de la diaspora et de l'antisémitisme, Amichai Chikli, qui affirme que « le mandat de Francesca Albanese est de protéger les droits humains fondamentaux de tous et d'exercer un traitement égal pour tous les états membres et il n’est pas de répandre la haine, l'antisémitisme et l'incitation à la violence ». Amichai Chikli demande la destitution de Francesca Albanese dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et au Haut-Commissaire aux Droits Humains (HCDH), Volker Türk, et publiée par le Jerusalem Post du 19 avril 2023.

L'utilisation instrumentale de l'accusation d'antisémitisme, et en particulier de l'immense tragédie de l’holocauste qui a impliqué l'ensemble du peuple juif, ne repose sur aucune preuve et elle a pour seule fonction politique de défendre l’apartheid colonial et systématique que l’état d'Israël applique au peuple palestinien, avec une escalade dangereuse, imputable au gouvernement d'extrême droite actuel, qui risque de mettre gravement en danger l'existence même d'Israël.

Qu'il suffise d'observer la recrudescence des violences survenues ces derniers jours à l'occasion de Pâques, notamment contre les minorités chrétiennes orthodoxes et contre les minorités chrétiennes, violences largement dénoncées par Pierbattista Pizzaballa, patriarche de Jérusalem.

L'attaque contre Francesca Albanese et Tina Marinari est inacceptable, notamment en raison de l'importance des organisations auxquelles elles appartiennent, visant à défendre le droit international, l'ONU, et actives dans le domaine humanitaire et démocratique, Amnesty International. Tout notre respect va à ces organisations.

Un respect que, à l'inverse, l’état d'Israël n'a jamais manifesté, comme le confirme non seulement l'échec d'Israël à mettre en œuvre les innombrables résolutions de l'ONU contre la politique d'expansion coloniale, mais aussi la violation continue du droit international, également vilipendée par le bombardement préventif d'un état souverain comme la Syrie, sans même la dignité politique de déclarer la guerre, mais avec une agression lâche et imprudente.

La vérité est que, après des années de recherche, de travail et d'analyse, tant le rapport contre l'apartheid d'Amnesty International, présenté par le docteur Tina Marinari, que celui produit pour l'ONU par Francesca Albanese, ont mis en évidence que les autorités israéliennes doivent être appelées à rendre des comptes pour le crime d'apartheid contre les palestiniens.

Les migrations, les déplacements forcés, les restrictions drastiques de mouvement et le déni de nationalité et de citoyenneté des palestiniens mettent en évidence le système d'oppression et de domination de la population palestinienne par Israël. Ce sont des actes qui alimentent un système qui constitue l'apartheid, qui est fondé sur des violations des droits humains et qui est un crime contre l'humanité défini par le statut de Rome de la Cour Pénale Internationale (CPI) et la convention contre l'apartheid.

La charte de l'ONU affirme clairement que tout peuple, y compris le peuple palestinien, a le droit de résister à une invasion étrangère et que ce ne peut être l'envahisseur qui décide si la résistance est légitime, à commencer par celle non violente du Boycott, du Désinvestissement et des Sanctions (BDS) promu par la société civile.

C'est pourquoi le moment est venu non seulement pour les médias, mais pour toute la société démocratique, d'ouvrir les yeux sur la vérité et d'agir pour que les abus cessent au plus vite, ce qui ne peut se produire que si les droits du peuple palestinien sont reconnus et pratiqués, y compris le droit au retour des réfugiés, tout comme les droits du peuple israélien sont reconnus.

Partager cet article
Repost0
29 avril 2023 6 29 /04 /avril /2023 14:30

 

 

https://justpaste.it/8f2dj

 

L’ordre républicain d’Emmanuel Macron

Par Jacques Rancière

Dans les dernières semaines, Emmanuel Macron et ses ministres ont sciemment franchi trois lignes rouges devant lesquelles ses prédécesseurs s’étaient arrêtés. Ils ont d’abord imposé une loi que le parlement n’a pas votée et dont l’impopularité est manifeste. Ils ont ensuite apporté leur appui inconditionnel aux formes les plus violentes de la répression policière. Ils ont enfin, pour répondre aux critiques de la Ligue des Droits Humains (LDH), laissé entendre que les associations d’intérêt public pouvaient voir leurs subventions supprimées, si elles critiquaient l’action gouvernementale.

De toute évidence, ces trois franchissements font système et permettent de voir assez précisément la nature du pouvoir qui nous gouverne. Le premier a, bien sûr, frappé par contraste avec l’attitude adoptée par Jacques Chirac pendant les grèves de 1995 et par Nicolas Sarkozy pendant le mouvement contre le Contrat Première Embauche (CPE) en 2006. Ni l’un ni l’autre n’avaient une fibre sociale très prononcée. Le premier avait été élu sur un programme de reconquête de la droite et le second avait annoncé la couleur en déclarant vouloir mettre la France au travail.

Ils avaient pourtant estimé tous les deux qu’il n’était pas possible de faire passer une loi modifiant le monde du travail qui était massivement rejetée par les intéressés eux-mêmes. En tant que politiciens à l’ancienne mode, ils s’estimaient encore redevables envers un sujet nommé le peuple, un sujet vivant qui ne se limitait pas au décompte électoral et dont il n’était pas possible d’ignorer la voix exprimée par l’action syndicale, les mouvements de masse dans les rues et les réactions de l’opinion publique. C’est ainsi qu’en 2006 la loi votée par le parlement ne fut pas promulguée.

De toute évidence, Emmanuel Macron ne partage plus cette naïveté. Il ne croit plus que, en sus du décompte des bulletins de vote, il existe encore quelque chose comme le peuple dont il ait à se soucier. Karl Marx disait, avec quelque exagération à l’époque, que les états et leurs chefs n’étaient que les agents des affaires du capitalisme international. Emmanuel Macron est peut-être le premier chef d’état chez nous à vérifier exactement ce diagnostic. Il est décidé à appliquer jusqu’au bout le programme dont il est chargé, le programme de la contre-révolution néo-conservatrice qui, depuis Margaret Thatcher, vise à détruire tous les vestiges de l’état social mais aussi toutes les formes de contre-pouvoir issues du monde du travail pour assurer le triomphe d’un capitalisme absolutisé soumettant toutes les formes de vie sociale à la seule loi du marché.

Cette offensive s’est donné un nom, celui de néo-libéralisme qui a alimenté toutes sortes de confusions et de complaisances. À en croire ses champions, mais aussi bon nombre de ceux qui croient le combattre, ce mot de libéralisme signifierait simplement l’application de la loi économique du laisser-faire et du laisser-passer et la limitation des pouvoirs de l’état qui se contenterait de simples tâches de gestion, en se dispensant de toute intervention contraignante dans la vie publique. Certains esprits, qui se croient forts, y ajoutent que la liberté de la circulation des biens et le libéralisme de l’état facilitateur plutôt que répressif s’accorderaient harmonieusement avec les mœurs et l’état d’esprit de sujets désormais soucieux de leurs seules libertés individuelles.

Pourtant, cette fable du libéralisme permissif a été démentie dès le début par les charges de la police montée lancées en 1984 par Margaret Thatcher dans la bataille d’Orgreave, une bataille destinée non seulement à imposer la fermeture des mines, mais à démontrer aux syndicalistes ouvriers qu’ils n’avaient pas leur mot à dire sur l’organisation économique du pays. There Is No Alternative (TINA) veut aussi dire taisez-vous. Le programme d’imposition du capitalisme absolu n’est en rien libéral. C’est un programme guerrier de destruction de tout ce qui fait obstacle à la loi du profit, usines, organisations ouvrières, lois sociales, traditions de luttes ouvrières et traditions démocratiques.

L’état réduit à sa plus simple expression n’est pas l’état gestionnaire, c’est l’état policier. Le cas d’Emmanuel Macron et de son gouvernement est à cet égard exemplaire. Il n’a rien à discuter ni avec l’opposition parlementaire, ni avec les centrales syndicales, ni avec les millions de manifestants. Il n’a que faire d’être désapprouvé par l’opinion publique. Il lui suffit d’être obéi et la seule force qui lui semble requise pour ceci, la seule sur laquelle son gouvernement peut en définitive s’appuyer, c’est celle qui a pour tâche propre de contraindre à l’obéissance, c’est la force policière.

C’est la cause du franchissement de la seconde ligne rouge. Les gouvernements de droite qui avaient précédé Emmanuel Macron avaient tacitement ou explicitement respecté deux règles. La première règle était que la répression policière des manifestations ne devait pas tuer. La seconde règle était que le gouvernement était en tort lorsque la volonté d’imposer sa politique avait pour conséquence la mort de ceux qui s’y opposaient. C’était la double règle à laquelle s’était soumise en 1986 le gouvernement de Jacques Chirac après la mort de Malik Oussekine battu à mort par une brigade volante lors des manifestations contre la loi instaurant la sélection dans l’enseignement supérieur. Non seulement les brigades volantes avaient été dissoutes, mais la loi elle-même avait été retirée.

Cette doctrine est clairement dépassée. Les brigades volantes, recréées pour réprimer la révolte des Gilets Jaunes, ont été utilisées résolument pour réprimer les manifestants à Paris et à Sainte-Soline où l’une des victimes est encore entre la vie et la mort. Surtout, toutes les déclarations des autorités concordent pour dire qu’il n’y a plus de ligne rouge. Loin d’être la preuve des excès auxquels conduit l’acharnement à défendre une réforme impopulaire, les actions musclées des Brigades de Répression de l’Action Violente Motorisée (BRAVM) sont la légitime défense de l’ordre républicain, c’est-à-dire de l’ordre gouvernemental qui veut à tout prix imposer cette réforme, et ceux qui se rendent à des manifestations toujours susceptibles de dégénérer sont seuls responsables des coups qu’ils peuvent recevoir.

C’est aussi pourquoi aucune critique de l’action des Forces De l’Ordre (FDO) n’est plus recevable et notre gouvernement a cru bon de franchir une troisième ligne rouge en s’en prenant à la LDH, que ses prédécesseurs avaient généralement eu la prudence de ne pas attaquer de front, parce que son nom même symbolise la défense des principes de l’état de droit qui s’impose à tout gouvernement de droite comme de gauche.

Les observateurs de la LDH se sont en effet permis de mettre en cause les obstacles mis par les FDO à l’évacuation des blessés. Cela a suffi pour que le ministre de l’intérieur s’interroge sur le droit de la LDH à recevoir des subsides publics, mais ce n’est pas simplement la réaction du chef de la police à la mise en cause de ses subordonnés. Notre très socialiste première ministre a mis les points sur les i. La réaction de la LDH devant l’ampleur de la répression policière à Sainte-Soline confirme l’attitude antirépublicaine qui avait fait de la LDH une complice de l’islamisme radical. Après s’être en effet interrogée sur la validité des diverses lois restrictives de la liberté individuelle qui proscrivaient certains habillements ou qui interdisaient de se couvrir le visage dans les lieux publics, elle s’était émue des dispositions de la loi confortant les principes de la république qui restreignent de fait la liberté d’association. En bref, le péché de la LDH comme de tous ceux qui se demandent si notre police respecte bien les droits humains est de ne pas être une bonne républicaine.

Nous nous tromperions si nous voyons dans les propos d’Élisabeth Borne un argument de circonstance. Ils sont l’aboutissement logique de cette philosophie dite républicaine qui est la version intellectuelle de la révolution néo-conservatrice dont son gouvernement applique le programme économique. Les philosophes républicains nous ont avertis que les droits humains, jadis célébrés au nom de la lutte contre le totalitarisme, n’étaient pas si bons que cela. Ils servent en fait la cause de l’ennemi qui menace le lien social, l’individualisme démocratique de masse qui dissout les grandes valeurs collectives au nom des particularismes.

Cet appel à l’universalisme républicain contre les droits abusifs des particuliers a vite trouvé sa cible privilégiée, les français de confession musulmane et notamment ces jeunes lycéennes qui revendiquaient le droit d’avoir la tête couverte à l’école. Les gouvernements ont déterré contre elle la vieille valeur républicaine de la laïcité. Celle-ci signifiait naguère que l’état ne devait pas subventionner l’enseignement religieux. Maintenant qu’il le subventionne de fait, elle acquiert un sens tout nouveau et elle se met à signifier l’obligation d’avoir la tête découverte, principe que contredisent également les jeunes lycéennes porteuses du foulard et les activistes porteurs de la capuche, du masque ou du foulard, dans les manifestations.

Dans le même temps, un intellectuel républicain invente le terme d’islamo-gauchisme pour faire l’amalgame entre la défense des droits bafoués du peuple palestinien et le terrorisme islamiste. Cet amalgame s’impose entre revendication des droits, radicalisme politique, extrémisme religieux et terrorisme. Certains auraient voulu en 2006 interdire, en même temps, le port du foulard et l'expression d’idées politiques à l’école. En 2010, en revanche, l’interdiction de cacher son visage dans l’espace public permet l’assimilation de la femme porteuse de la burqa, du manifestant porteur de foulard et de la terroriste cachant des bombes sous son voile.

C’est aux ministres d’Emmanuel Macron que revient le mérite de deux avancées dans l’amalgame républicain, la grande campagne contre l’islamo-gauchisme à l’université et la loi pour conforter les principes de la république qui, sous couvert de lutte contre le terrorisme islamique, soumet l’autorisation des associations à des contrats d’engagement républicain suffisamment vagues pour pouvoir être tournés contre elles. C’est dans cette droite ligne que s’inscrivent les menaces contre la LDH.

Certains pensaient que les rigueurs de la discipline républicaine étaient réservées aux populations musulmanes issues de l’immigration. Il apparaît maintenant qu’elles visent bien plus largement tous ceux qui s’opposent à l’ordre républicain tel que le conçoivent nos dirigeants. L’idéologie républicaine que certains essaient encore par des jongleries diverses d’associer à des valeurs universalistes, égalitaires et féministes, n’est que l’idéologie officielle de l’ordre policier destiné à assurer le triomphe du capitalisme absolu.

C’est le moment de se le rappeler. Il n’y a pas en France une tradition républicaine, mais il y a deux traditions républicaines. En 1848 déjà, il y avait la république tout court, celle des royalistes, et la république démocratique et sociale, écrasée par la première sur les barricades du mois de juin 1848, exclue du vote par la loi électorale de 1850 puis à nouveau écrasée par la force au mois de décembre 1851. En 1871, c’est la république des Versaillais qui noyait à son tour dans le sang la république ouvrière de la Commune de Paris. Emmanuel Macron, ses ministres et ses idéologues, n’ont sans doute aucune intention meurtrière, mais ils ont clairement choisi leur république.

Partager cet article
Repost0
29 avril 2023 6 29 /04 /avril /2023 13:42

 

 

https://www.reuters.com/article/ukraine-crise-poutine-actifs-idFRL8N36T5GA

 

Le Kremlin menace de saisir davantage d'actifs d'entreprises occidentales (Reuters)

Le Kremlin a menacé de saisir davantage d’actifs étrangers en réponse aux mesures prises par les pays occidentaux contre des entreprises russes, Mercredi 26 Avril 2023, après avoir pris temporairement le contrôle de deux sociétés européennes.

Le président Vladimir Poutine a signé Mardi 25 Avril 2023 un décret ordonnant la saisie temporaire des actifs de l’entreprise finlandaise Fortum et de l’entreprise allemande Uniper en Russie.

Fortum, Uniper, dont la filiale russe Unipro est concernée, le gouvernement allemand et le gouvernement finlandais ont dit étudier les implications de cette mesure.

Moscou a vivement réagi à des informations de presse selon lesquelles les pays membres du groupe des sept étudieraient la possibilité d’interdire pratiquement toutes les exportations à destination de la Russie afin de limiter les capacités de cette dernière à poursuivre la guerre en Ukraine.

L’Union Européenne étudie de son côté les moyens d’utiliser les avoirs russes gelés sur son territoire pour financer la reconstruction de l’Ukraine. L'Allemagne a nationalisé en 2022 une ancienne filiale de Gazprom pour éviter une aggravation de la crise gazière.

« Le décret est une réponse aux actions agressives des pays inamicaux. Cette initiative répond aux initiatives des gouvernements occidentaux contre les actifs des sociétés russes. Le texte signé par Vladimir Poutine ne concerne pas la question de la propriété, il ne prive pas les propriétaires de leurs actifs, parce que la gestion extérieure est temporaire, et il signifie simplement que les propriétaires ne sont plus autorisés à prendre des décisions. Le principal objectif du décret et de constituer un fonds de compensation en vue de l’application d’éventuelles mesures de réciprocité », a dit le porte-parole du Kremlin, qui s’est jusqu’alors employé à convaincre les entreprises étrangères qui n’ont pas encore quitté la Russie à y rester.

Uniper détient quatre-vingt-quatre pour cent du capital d’Unipro, qui gère cinq centrales électriques en Russie et qui emploie quatre mille trois cent personnes.

L’état finlandais, qui vient de rejoindre l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) malgré les mises en garde de Moscou, détient une participation majoritaire dans Fortum. Sa filiale russe gère sept centrales thermiques et des parcs éoliens et solaires, d’une valeur estimée à un milliard sept cent millions d’euros à la fin de l’année 2022.

Les deux sociétés cherchent depuis un moment à se retirer de Russie. Au mois de février 2023, Uniper a valorisé Unipro à un euro, signe qu’elle n’espère pas pouvoir vendre sa filiale. Fortum avait également dit s’attendre à être expropriée.

L’initiative du Kremlin complique encore la tâche des entreprises qui n’ont pas encore réussi à quitter le marché russe, au risque croissant de tout perdre.

L’allemande Wintershall Dea, qui détient des participations dans plusieurs coentreprises avec Gazprom, a jugé que la politique de Moscou en la matière était devenue imprévisible et qu’elle n’était plus fiable.

Partager cet article
Repost0
29 avril 2023 6 29 /04 /avril /2023 10:58

 

 

https://www.fasti.org/Despentes-Ernaux-Poutou-Pourquoi-nous-nous-opposons-a-l-operation-Wuambushu-a

https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/despentes-medine-ernaux-poutou-pourquoi-nous-nous-opposons-a-loperation-wuambushu-a-mayotte-20230426_73B5LHJT3JGONCEPDOEMW6O7JA/

 

Pourquoi nous nous opposons à l’opération Wuambushu à Mayotte

Une centaine de personnalités et d’organisations estiment que l’opération de police qui devrait reprendre à Mayotte témoigne d’un durcissement autoritaire du gouvernement qui se sert du Département d’Outre-Mer (DOM) comme d’un laboratoire pour sa prochaine loi immigration.

Lundi 24 Avril 2023, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, et le gouvernement français ont décidé de lancer une violente opération contre les résidents de Mayotte provenant d’autres îles des Comores. Nommée opération Wuambushu, celle-ci a été validée discrètement par Emmanuel Macron en conseil de défense au nom de la lutte contre la délinquance et contre l’habitat informel.

L’opération Wuambushu, ce sont quatre cent expulsions quotidiennes pour un total de vingt-quatre mille expulsions sur deux mois et la destruction de dix pour cent de l’habitat informel de l’île par jour. L’état français cherche ainsi à jeter à la rue et à expulser des milliers de personnes. Pour l’occasion, cinq cent dix policiers supplémentaires ont été envoyés en renfort, avec parmi eux des policiers de la huitième Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) ou de l’ERIS pour appuyer le RAID et le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) qui sont déjà sur place.

Mardi 25 Avril 2023, l’opération a été temporairement freinée à Kongou, dans le bidonville du Talus, par la décision du tribunal judiciaire de Mayotte qui a suspendu la destruction du quartier pour cause, entre autres, d’absences de garanties de relogement présentées par l’état. Cette décision n’arrête pas pour autant l’opération, l’état ayant réaffirmé sa volonté de la mener à bien. En réalité, celui-ci compte sur l’impossibilité quasi-totale et systématique de saisir un juge pour pouvoir agir au mépris de tout cadre légal.

Avec le lancement de Wuambushu, c’est à un déferlement de violences auquel il faut se préparer, dans le cadre d’une opération militaro-policière qui s’inscrit dans la continuité du durcissement autoritaire du gouvernement et de sa répression violente des étrangers. Les interventions policières ont d’ailleurs commencé Dimanche 23 Avril 2023 par un déploiement de la huitième CRS autour de Tsoundzou, au cours duquel l’unité de police a utilisé près de six cent cinquante grenades lacrymogènes et tiré à balles réelles avec des pistolets automatiques.

L’ampleur de l’offensive est par ailleurs justifiée par un discours d’extrême droite, faisant des comoriens et des étrangers les coupables de la situation sociale sur l’île et de tous les maux qui frappent ses habitants. Les propos xénophobes anti-comoriens de la part de députés et des élus locaux se déchaînent et ils ont franchi un cap dans l’horreur avec la récente sortie du premier vice-président du département de Mayotte qui a appelé au meurtre de jeunes immigrés. La violence de cette rhétorique masque la réalité d’un territoire où soixante-dix-sept pour cent des habitants vivent sous le seuil de pauvreté et où le taux de chômage atteint les trente pour cent et elle masque l’origine de cette misère.

La France est pourtant responsable historiquement d’une situation schizophrénique depuis qu’elle a arraché Mayotte à l’archipel des Comores au milieu des années 1970 pour conserver des positions dans l’Océan Indien.

Depuis 1976, une vingtaine de résolutions de l’assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ont affirmé la souveraineté des Comores sur l’île de Mayotte, restée officiellement sous domination française.

Le nouvel état comorien indépendant amputé s’est retrouvé aux prises avec une politique néocoloniale caricaturale qui a laissé ce pays exsangue, tandis que la politique permanente de division des communautés, consubstantielles du colonialisme, a ancré de plus en plus la société mahoraise à la France, faisant de l’île un Territoire d’Outre-Mer (TOM), puis un DOM.

L’état français a en parallèle continuellement durci sa politique migratoire et les conditions d’accueil des étrangers et en particulier des comoriens des autres îles, mise en place du visa d’Edouard Balladur par Charles Pasqua en 1995, réduction des délais de demande d’asile à sept jours et durcissement du droit du sol. Ces lois d’exception ont donné lieu à une chasse aux sans-papiers, qui viennent et reviennent sur des embarcations de fortune, prenant des risques démesurés et créant un véritable cimetière marin entre Mayotte et l’île voisine d’Anjouan. Selon un rapport du Sénat, entre 1995 et 2012, sept mille à dix mille personnes sont mortes en tentant de rejoindre Mayotte, ces données n’étant pas actualisées en raison d’une politique délibérée de dissimulation du nombre des morts.

Nous dénonçons fermement l’opération Wuambushu. Cette démonstration de force sécuritaire ne fera qu’aggraver une situation déjà dramatique et qu’offrir à l’état un laboratoire pour sa politique migratoire qui sera encore durcie avec la prochaine loi contre l’immigration. Le combat contre l’opération Wuambushu est indissociable de la lutte pour faire reculer l’offensive autoritaire en cours. Il est donc fondamental que l’ensemble des organisations du mouvement social s’en emparent et se mobilisent Samedi 29 Avril 2023, prochaine date de manifestation contre le futur projet de loi du gouvernement français contre l’immigration.

Premiers signataires

Alexis Antonioli, Etienne Balibar, Virginie Despentes, Annie Ernaux, Anasse Kazib, Philippe Poutou, Anzoumane Sissoko, Assa Traoré, Aminata Dramane Traoré, Françoise Vergès, Saïd Bouamama, Houria Bouteldja, Youcef Brakni, Sébastien Budgen, Françoise Cotta, Alexis Cukier, Laurence de Cock, Eric Fassin, Bernard Friot, Adèle Haenel, Cédric Herrou,

Partager cet article
Repost0
29 avril 2023 6 29 /04 /avril /2023 10:25

 

 

http://robertduguetarchives.fr/

 

Publication des archives de Rassembler A Gauche (RAG)

Par Robert Duguet

La campagne du non à l'Europe libérale de Maastricht en 1992 fut menée à l'initiative d'un groupe de cadres de la Gauche Socialiste et de militants communistes en Essonne, avec le soutien du Parti Communiste Français (PCF).

A l'époque, Jean Luc Mélenchon, Maire Noëlle Lienemann et Julien Dray, faisaient campagne pour le oui au référendum pour l’Europe de Maastricht. Cette affiche fut le véritable point de départ de la constitution du collectif pour Rassembler A Gauche qui appliqua sa ligne de refus de l'Europe libérale.

L'histoire a démontré depuis que l'attente du volet social, justifiant le oui, ne s'est jamais matérialisé, confirmant que nous avions raison de mener ce combat. RAG exista comme unité politique de 1992 à 2003. Les militants qui l'ont fait vivre portaient une exigence, celle d'un Front De Gauche (FDG) large et démocratique qui devait commencer à se matérialiser à partir de la sortie du Parti Socialiste des militants de l'association Pour la République Sociale (PRS) de Jean Luc Mélenchon et de la constitution du Parti de Gauche en 2008. Sortis du Parti Socialiste au moment du référendum de Maastricht, nous avons contribué avec nos petits moyens, à ouvrir cette voie, face aussi à une Gauche Socialiste qui à l'époque n'en voulait pas. Ce que les appareils constituant le Front de Gauche de 2008 feront de cette exigence, principalement le Parti de Gauche et le PCF, est une autre question. Nous n'en étions pas comptables.

Partager cet article
Repost0
28 avril 2023 5 28 /04 /avril /2023 16:48

 

 

https://www.bdsfrance.org/oslo-annonce-la-fin-du-commerce-des-biens-et-services-produits-dans-les-zones-illegalement-occupees/

 

Oslo annonce la fin du commerce des biens et des services produits dans les zones illégalement occupées

Mardi 25 Avril 2023

La capitale de la Norvège, Oslo, a annoncé qu’elle ne commercialiserait pas de biens et de services produits dans des zones occupées illégalement et en violation du droit international. Sa politique d’approvisionnement exclura les entreprises qui contribuent directement ou indirectement à la colonisation illégale par Israël, qui constitue un crime de guerre au regard du droit international.

Le comité national palestinien du mouvement pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS), la plus grande coalition à la tête du mouvement mondial pour le BDS et pour la liberté, la justice et l’égalité, se félicite vivement de cette décision et salue le travail inlassable des groupes locaux, des syndicats et des partis norvégiens qui l’ont rendue possible.

Après la suspension par le maire de Barcelone de ses relations avec Israël et son régime d’apartheid, cette décision du conseil municipal d’Oslo exprime le refus de la complicité et elle promeut les droits de la personne.

Nous appelons les villes du monde entier à rompre leurs liens avec le régime israélien d’apartheid pour soutenir la liberté, la justice et l’égalité en Palestine. Intensifions dès maintenant la campagne pour le BDS contre l’apartheid.

Partager cet article
Repost0