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4 avril 2023 2 04 /04 /avril /2023 17:24

 

 

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/04/04/la-russie-au-miroir-de-macha/

 

La Russie au miroir de Macha Moskaliova

Par André Markowicz

Le monde entier a entendu parler de l’histoire de Macha Moskaliova qui, pour un dessin, a été enfermée dans un orphelinat, alors que son père était condamné à deux ans de prison. Cette histoire a été révélée en France, une fois encore, j’allais dire comme toujours, par Jean-Marc Adolphe.

Quand nous regardons la façon dont les choses se sont passées, nous voyons un concentré de ce qu’est la Russie, et pas seulement la Russie, il faut bien le dire, mais, nous dirons cela comme cela, de ce que sont beaucoup de russes.

Au mois d’avril 2022, pendant une leçon de dessin, une enfant, qui a douze ans en 2022, fait un dessin dans lequel il y a, d’un côté, l’Ukraine et le drapeau ukrainien, avec l’inscription Slava Ukraïni, dans lequel il y a, de l’autre côté, un drapeau russe, avec le slogan Non à la Guerre, dans lequel il y a, au milieu, une mère et sa petite fille, habillées aux couleurs de l’Ukraine, et dans lequel il y a deux fusées qui volent dans le ciel. L’enfant qui a fait ce dessin s’appelle Macha Moskaliova, elle habite une petite ville de province de la région de Toula, Efremov. Toula, ce n’est pas le bout du monde, c’est à deux cent kilomètres de Moscou.

L’enseignante de l’enfant, Nina Vorobiova, il faudrait garder ce nom en mémoire, voit ce dessin, nous sommes, faut-il le rappeler, en pleine guerre, immédiatement après la découverte de Boutcha, et elle se précipite chez la directrice, Larissa Trofimova, ce nom aussi doit rester. La directrice regarde le dessin et elle appelle immédiatement la police. C’est la première chose, deux enseignantes dénoncent leur propre élève à la police, parce qu’elle est mal éduquée. L’éducation qu’elle reçoit à la maison est mauvaise, parce qu’elle est contre la guerre et qu’elle écrit Gloire à l’Ukraine.

La police arrive et, par un concours de circonstances, Macha Moskaliova s’enfuit de l’école et court chez elle, où elle vit avec son père. La mère, c’est une chose importante dans l’histoire, a renoncé à ses droits parentaux depuis des années. La mère ne vit pas loin, mais avec une autre famille, et Macha Moskaliova a une sœur aînée, âgée de dix-sept ans. La mère n’a pas vu sa fille depuis le cours préparatoire ou le cours élémentaire, elle ne se souvient plus très bien. Le père et la fille vivent seuls. Le lendemain, Macha Moskaliova retourne à l’école conduite par son père et, dès que la directrice les voit, elle appelle la police une nouvelle fois. Cette fois, la police arrive avec les services de l’enfance et ils sont amenés au poste, ou ils sont interrogés, séparément et longuement. Le père est interrogé pendant plus de trois heures et l’essentiel de l’interrogatoire tient dans le fait que l’enfant a été mal éduquée.

Le père est condamné à payer une amende pour discrédit de l’armée. Le soulignement rouge de ce mot par la correction automatique de Facebook montre que ce mot n’existe pas, mais le fait est là. Le discrédit, pour les autorités, de l’armée tout entière et donc de tout le pays, est jeté par un dessin d’enfant. Tout l’appareil étatique de la Russie est, de l’aveu même de cet appareil tout entier, mis en danger par un dessin fait dans une classe d’une école de province et personne dans l’appareil de l’état, aucune des enseignantes en cause dans cette affaire, ne met en doute ce qui nous paraît comme une absurdité. Comment un dessin peut-il discréditer une armée ? N’est-ce pas plutôt l’armée elle-même qui se discrédite et le pays tout entier, en faisant ce qu’elle fait en Ukraine et en faisant venir la police dans une école pour un dessin. Que dire du rôle de la délation, qui est la réaction première des deux enseignantes.

Je parle des deux enseignantes parce que, dès ce jour-là, Macha Moskaliova n’a pas pu retourner à l’école. Elle a été victime de violences et de harcèlements, ce qui, visiblement, ne s’étaient jamais produits auparavant, de la part de ses camarades de classe et, si ces harcèlements se sont déclenchés, c’est évidemment parce que l’enseignante a désigné son élève comme traître, agent de l’étranger ou dieu sait quoi, et que les élèves, visiblement, ont suivi. Les violences ont été telles que Macha Moskaliova n’a pas pu tenir deux jours.

Son père l’a gardée chez lui, car sa fille le suppliait de ne pas l’envoyer à l’école. Il a été condamné à une amende de trente mille roubles, ce qui correspond à un mois de son salaire de misère. L’affaire ne s’est pas arrêtée là.

Au mois de décembre 2022, ils ont été perquisitionnés par une douzaine de policiers, d’hommes du FSB et de pompiers, qui avaient apporté une machine à scier les portes, parce que les étincelles pouvaient provoquer un incendie. Cette perquisition a été d’une grande violence, sous les yeux de l’enfant. Les policiers ont tout détruit. Ils ont ouvert les meubles, pour voir, sans doute, s’il n’y avait rien de caché de dedans, ils ont jeté les habits par terre, ils ont marché dessus avec leurs bottes, nous étions en plein hiver au mois de décembre 2022, ils ont cassé les tableaux, ils ont pris les lacets des chaussures et ils ont confisqué l’argent, cent vingt-cinq mille roubles et trois mille cent dollars d’économies. Ils ont demandé à Serge Moskaliov où il avait pris ses dollars et qui était son patron. Macha Moskaliova, en larmes, les suppliait d’arrêter, mais les policiers continuaient sans simplement la regarder. L’appartement s’est transformé en champ de ruines.

Une fois que tout a été cassé, Macha Moskaliova, sans avoir le temps de rien prendre avec elle, en l’espace de deux minutes, a été arrachée à son père et elle a été emmenée dans un orphelinat, alors que Serge Moskaliov était amené au poste, où il a été torturé, où il a été battu à coups de pieds et de poings et où sa tête a été cognée contre le mur. Il a été laissé inconscient dans une pièce avec, pendant plus de deux heures, une radio qui jouait l’hymne russe à pleine puissance. L’hymne russe peut devenir une torture en soi mais, ce qui est inouï, est le fait que cette torture soit imaginée. Il ne s’agit pas de la torture par le bruit, qui est connue et qui a été utilisée, en particulier, par les américains à Guantanamo et ailleurs. Il s’agit d’un acte symbolique. C’est le pays tout entier qui, à travers son hymne, est censé punir le mauvais père, lequel est mauvais parce qu’il a inculqué à sa fille l’idée que la guerre est une chose mauvaise. Je le note, parce qu’Ivan Dmitriev, avant la guerre, avait été accusé de pédophilie et qu’il est en train de purger une très longue peine de prison pour cela. Ce n’est pas du tout cela. La mauvaise éducation consiste dans le fait que le père et la fille discréditent l’armée.

Le père réussit à rentrer et à récupérer sa fille une première fois et ils décident de quitter la ville, d’aller chez une amie, dans une autre ville de la région. Ils sont arrêtés une deuxième fois. La police se présente à nouveau, elle emmène le père, elle laisse Macha Moskaliova seule et, le temps que Macha Moskaliova ait le temps de téléphoner, les services de l’enfance reviennent et l’emmènent.

Le père est assigné à résidence chez lui et il est jugé pour double discrédit de l’armée, parce qu’il a posté une phrase dans le réseau social russe Vkontakte. Il n’a pas le droit de sortir de chez lui, mais il n’a pas d’argent et il n’a pas le droit de faire les courses. Ce sont des amis qui l’aident, comme ils peuvent, mais il n’a rien du tout et sa fille est dans un orphelinat.

Les services de l’enfance veulent priver le père de ses droits parentaux, pour mauvaise éducation. Rappelons qu’il l’a élevée seule, depuis sa petite enfance, et que sa fille l’adore. Serge Moskaliov est jugé et le procureur demande deux ans de prison.

La veille du jugement, il s’enfuit et il est retrouvé, le 28 mars 2023, à Minsk, d’où il est extradé en Russie. Il risque donc une peine encore plus importante.

Sa fille lui avait écrit une lettre, de son orphelinat, dans lequel les conditions doivent être celles d’une prison, il y a beaucoup d’orphelinats dans toute la Russie, une lettre bouleversante, qui a fait le tour du monde, « je te demande vraiment de ne pas tomber malade et de ne pas t’inquiéter. Tout va bien pour moi. Je t’aime beaucoup et je sais que tu n’es responsable de rien, je serai toujours de ton côté. Tout ce que tu fais est juste.  Je crois que tout ira bien et que nous serons de nouveau ensemble. Tu es mon père, le plus intelligent, le plus beau et le meilleur père du monde. Il n’y a pas mieux que toi. Je sais que tu ne céderas pas, tu es fort et nous sommes forts. Je vais prier pour toi et pour nous. Je t’aime, tu es un héros, mon héros ».

Pourtant, depuis le premier mars 2023, personne d’extérieur aux services de l’enfance n’a eu le droit de voir Macha Moskaliova et, à bout de forces, elle a fini par écrire à sa mère, pour qu’elle vienne la prendre.

La mère a dit qu’elle la prendrait chez elle. Elle vit dans un village. Elle travaille, de temps en temps, comme gardienne mais, avec sa fille, il faudra qu’elle reste chez elle, parce que la ville est à vingt-cinq kilomètres, il y a un car un jour sur deux et elle ne peut pas trouver de travail permanent à la ville. Imaginez ce que signifie cette situation sur la situation réelle de la Russie, en dehors de la guerre en Ukraine. À deux cent kilomètres de Moscou, il y a un seul car un jour sur deux.

La mère dit d’autre part qu’elle ne se souvient pas quand elle a revu sa fille, mais qu’elle ne va pas se fourrer dans la politique et qu’elle ne comprend pas pourquoi le père a bourré la tête à sa fille avec toutes ces salades. Ces salades, le fait de considérer que l’Ukraine et la Russie doivent vivre en paix, elle va les lui enlever de sa cervelle, même si, bien sûr, elle ne lui interdira pas d’être en contact avec son père, c’est-à-dire de lui écrire, parce qu’il sera en prison.

Telle est la situation au moment où j’écris. Pour l’instant, Macha Moskaliova est toujours dans l’orphelinat et Serge Moskaliov va être déchu de ses droits parentaux.

L’image de la misère morale, les délations, la peur pour un dessin, la misère physique, la misère des provinces et la violence, cette affaire, qui discrédite évidemment le régime de Vladimir Poutine tout entier, est le résultat d’un engrenage lié au comportement de quelques fonctionnaires de province, mais pas seulement, et de loin. Elle est remontée jusqu’à Vladimir Poutine et Dmitri Peskov en a parlé, pour justifier ce qui s’est fait.

Cette affaire sert à faire peur à tous les parents qui voudraient dire à leurs enfants que c’est mal de bombarder des enfants. Elle existe parce qu’elle les oblige, comme au temps de Joseph Staline, à vivre dans un mensonge permanent et à trembler, parce que la délation peut venir de n’importe qui et que, pour l’extérieur comme pour l’intérieur, Vladimir Poutine n’a plus rien à faire de son image.

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4 avril 2023 2 04 /04 /avril /2023 16:22

 

 

https://www.revolutionpermanente.fr/Soyons-solidaires-de-tout-ce-que-Darmanin-veut-eradiquer-les-parents-de-Serge-s-expriment-a-nouveau

 

Soyons solidaires de tout ce que Gérald Darmanin veut éradiquer, les parents de Serge s’expriment à nouveau

Gravement blessé par la police lors de la mobilisation écologiste de Sainte-Soline, Serge est toujours dans le coma et il reste entre la vie et la mort. Nous relayons le second communiqué des parents de Serge.

Mardi 4 Avril 2023

Cela fait maintenant dix jours que Serge est dans le coma, suite à la grenade qu’il a reçue à Sainte-Soline lors de la manifestation contre les bassines du Samedi 25 Mars 2023. Son pronostic vital est toujours engagé.

Nous et sa compagne remercions toutes les personnes, camarades, proches et anonymes, qui ont manifesté leur soutien et leur solidarité envers lui.

Nous remercions les dizaines de milliers de camarades qui se sont exprimés dans la rue, devant les préfectures et ailleurs, Jeudi 30 Mars 2023, contre l’ordre policier installé en France.

Nous remercions tous ceux qui ont porté assistance aux blessés pendant la manifestation ou qui ont apporté leur témoignage concernant la répression à Sainte-Soline, en particulier par rapport à Mickaël et à Serge.

Nous remercions enfin l’équipe médicale qui est à leurs côtés afin de les aider à se battre pour vivre.

Ce combat pour la vie, Serge le mène avec la même force que celle qu’il met à combattre un ordre social dont la seule finalité est de maintenir la main de fer de la bourgeoisie contre les exploités.

Soyons solidaires de tout ce que Gérald Darmanin veut éradiquer, dissoudre, enfermer et mutiler, du mouvement des retraites aux comités contre la répression, des futures Zones A Défendre (ZAD) au mouvement des blocages.

Le terrorisme et la violence sont chaque jour du côté de l’état et ils ne sont pas du côté de ceux qui manifestent leur rejet d’un ordre destructeur.

Merci de diffuser le plus largement possible ce communiqué.

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3 avril 2023 1 03 /04 /avril /2023 18:08

 

 

https://www.middleeasteye.net/news/israel-ben-gvir-private-militia-threatens-palestinians-security

https://www.france-palestine.org/Comment-la-milice-privee-de-Ben-Gvir-menace-les-Palestiniens-et-la-securite-d

 

Comment la milice privée d’Itamar Ben Gvir menace les palestiniens et la sécurité d’Israël

D’après les critiques, le ministre de la sécurité nationale risque d’utiliser la Garde Nationale pour réprimer davantage les opposants et les palestiniens.

Un récent projet de création d’une Garde Nationale israélienne sous le commandement du ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a suscité des craintes quant aux risques encourus par les palestiniens et à l’avenir de la sécurité dans le pays.

Ce plan faisait partie d’un accord entre Benjamin Netanyahu et Itamar Ben-Gvir, qui avait menacé de démissionner après que le premier ministre eut mis en pause un projet controversé de réforme du système judiciaire, à la suite de semaines de manifestations massives qui ont paralysé le pays, Lundi 27 Mars 2023.

Itamar Ben-Gvir a accepté ce report en échange de la création d’une Garde Nationale sous la direction de son ministère.

« Il est clair que la position politique de Benjamin Netanyahou est extrêmement faible », a déclaré Yonatan Touval, analyste à l’Institut Israélien pour les Politiques Etrangères Régionales (IIPER), à Middle East Eye (MEE), à la suite de la décision de la création de la Garde Nationale, « ses sondages sont à un niveau historiquement bas et son propre parti lui en veut énormément ».

Selon un sondage du Mardi 28 Mars 2023, si des élections devaient avoir lieu maintenant en Israël, Benjamin Netanyahou et sa coalition perdraient probablement. Son parti, le Likoud, le Sionisme Religieux, le Shas et le Judaïsme Uni de la Torah, n’obtiendraient pas les soixante et un sièges nécessaires pour obtenir la majorité au parlement, qui compte cent vingt sièges.

Les critiques craignent que la décision de créer une Garde Nationale sous le contrôle direct d’Itamar Ben-Gvir, déjà puissant, compromette la sécurité d’Israël.

À la suite de cette décision, l’ancien chef de la police israélienne Moshe Karadi a critiqué la formation d’une milice privée pour les besoins politiques d’Itamar Ben Gvir. « Itamar Ben Gvir est en train de démanteler la démocratie israélienne », a dit Moshe Karadi.

Au mois de juin 2021, le précédent gouvernement israélien avait approuvé un plan visant à créer une Garde Nationale composée d’officiers d’active et de réserve et de volontaires formés par la Police Aux Frontières (PAF).

Ce projet avait été élaboré à la suite d’émeutes entre des juifs et des palestiniens en Israël au mois de mai 2021, mais il n’a jamais été mis en œuvre.

« Itamar Ben-Gvir soutient depuis longtemps la création d’une Garde Nationale et il souhaite disposer d’une force paramilitaire directement sous son commandement qu’il pourrait déployer dans les villes mixtes israélo-arabes à l’intérieur d’Israël », a dit Yonatan Touval, « il va sans dire que cette force s’attacherait à faire respecter la loi et l’ordre aux résidents arabes lorsque des tensions et des violences éclatent ».

Itamar Ben-Gvir a déjà demandé à la police de réprimer plus sévèrement les manifestations antigouvernementales qui secouent le pays depuis le mois de janvier 2023.

L’Association pour les Droits Civils en Israël (ADCI) a déclaré que « nous avons déjà vu ce qui s’est passé quand Itamar Ben-Gvir est entré en fonction et quand il a voulu réprimer les manifestations. Nous pouvons imaginer ce qui se passera lorsqu’il aura ses propres milices ».

Les citoyens palestiniens d’Israël et les palestiniens des Territoires Palestiniens Occupés (TPO) sont également susceptibles de craindre cette mesure, car elle pourrait être utilisée contre eux.

« L’attribution d’une milice privée au ministre kahaniste Itamar Ben-Gvir, qui est un criminel condamné, risque d’entraîner un nouveau recul de la sécurité humaine palestinienne dans les territoires palestiniens occupés », a déclaré Robert Andrews, responsable des relations publiques d’Euro Pal Forum (EPF), une Organisation Non Gouvernementale (ONG) de défense des droits humains.

Le rabbin Meir Kahane était un israélo-américain qui a dirigé un groupe d’extrême droite qui a donné naissance au kahanisme, une vision du monde sioniste religieuse extrémiste fondée sur la suprématie juive.

Le parti de la Puissance Juive d’Itamar Ben-Gvir a, par le passé, épousé l’idéologie kahaniste et il est un membre important de la coalition au pouvoir de Benjamin Netanyahou.

« La décision de doter le fasciste Itamar Ben-Gvir d’une milice privée servira sans aucun doute à renforcer son programme contre les palestiniens », a déclaré Robert Andrews à MEE.

Au cours des derniers mois, Itamar Ben-Gvir a déjà introduit une série de mesures radicales contre les palestiniens.

Au mois de février 2023, le parlement israélien a adopté la première étape d’un projet de loi, présenté par le Parti de la Puissance Juive, visant à arrêter le financement des traitements médicaux non essentiels pour les palestiniens dans les prisons israéliennes.

Depuis qu’il a rejoint le gouvernement de Benjamin Netanyahu à la fin de l’année dernière, le ministre de la sécurité s’est engagé à prendre des mesures sévères contre les prisonniers palestiniens, qu’il juge trop bien traités.

Itamar Ben-Gvir a également ordonné la fermeture des boulangeries gérées par les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes et il a exigé que les détenus ne disposent que de quatre minutes pour se doucher.

« Avec une milice privée désormais sous son contrôle absolu, il est déjà clair, d’après ses déclarations jusqu’à présent, qu’Itamar Ben-Gvir utilisera la Garde Nationale pour légitimer davantage la violence des colons contre les communautés palestiniennes sous couvert de protection de la loi et de l’ordre », a dit Robert Andrews, « les Hilltop Youth, un groupe de colons extrémistes religieux et nationalistes, terrorisent et attaquent déjà régulièrement des civils et des biens palestiniens en toute impunité. Il faut s’attendre à ce que la milice d’Itamar Ben-Gvir poursuive ses actes de violence et de terrorisme contre les palestiniens, même si elle porte des uniformes et si elle fait officiellement partie de l’appareil d’état ».

Malgré ces craintes, Yonatan Touval estime que la décision de former la Garde Nationale sera probablement contestée devant les tribunaux et que le contrôle de cette force par Itamar Ben-Gvir est loin d’être assuré.

« La création de la Garde Nationale est susceptible de faire l’objet de contestations judiciaires, en particulier si, comme le dernier projet le prévoit, elle devait être séparée et indépendante de la police et si elle devait être soumise directement au ministère de la sécurité nationale et à son ministre, Itamar Ben-Gvir lui-même », a déclaré Yonatan Touval.

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3 avril 2023 1 03 /04 /avril /2023 17:31

 

 

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/sainte-soline-les-parents-du-manifestant-dans-le-coma-ont-depose-une-plainte-contre-x-pour-tentative-de-meurtre-et-entrave-aux-secours_5738768.html

 

 Sainte-Soline, les parents du manifestant dans le coma ont déposé une plainte contre X pour tentative de meurtre et entrave aux secours

Une plainte contre X pour tentative de meurtre et entrave aux secours a été déposée, confirme à France Inter l'avocate des parents du manifestant dans le coma après une blessure à la tête lors du rassemblement à Sainte-Soline du Samedi 25 Mars 2023.

L'avocate des parents de Serge, le manifestant de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, toujours dans le coma avec pronostic vital engagé, confirme auprès de France Inter, le dépôt d'une plainte contre X pour tentative de meurtre et entrave aux secours.  Le délai de prise en charge de ce manifestant par les secours à Sainte-Soline est dénoncé depuis Samedi 25 Mars 2023 par des observateurs de la Ligue des Droits Humains (LDH), pour qui les autorités ont entravé l'intervention du Service d’Aide Médicale Urgente (SAMU). Quant à la préfète des Deux-Sèvres, elle assure que « si le SAMU n'a pas eu le droit d'intervenir, c’est parce que les conditions de sécurité n’étaient pas réunies ».

« Quand on prévoit autant de grenades, on peut anticiper pour prendre en charge de manière urgente les personnes qui peuvent être atteintes par ce dispositif », a estimé, Mercredi 29 Mars 2023 sur France Info, Chloé Chalot, avocate du manifestant de trente-deux ans actuellement dans le coma après la manifestation de Sainte-Soline.

La plainte a été déposée Lundi 27 Mars 2023 auprès du procureur de Niort qui s'est dessaisi au profit du parquet spécialisé dans les affaires militaires de Rennes. Serge, militant toulousain de trente-deux ans, a été blessé Samedi 25 Mars 2023 pendant les affrontements entre les opposants aux méga-bassines et les Forces De l’Ordre (FDO) à Sainte-Soline, dans le département des Deux-Sèvres.

Des militants proches de cet homme ont publié un communiqué pour donner de ses nouvelles, « dans le coma depuis Samedi 25 Mars 2023 suite à une blessure à la tête, son état est stable malgré son coma et son pronostic vital est toujours engagé ». Dans cette affaire, le parquet a ouvert une enquête sur l'origine de ces blessures, imputées à une grenade et à un tir de Lanceur de Balles de Défense (LBD).

« Je n'ai malheureusement pas de meilleure nouvelle, son pronostic vital demeure engagé », a indiqué son avocate, Chloé Chalot, qui ajoute que « d'après les informations de la famille, il a été blessé du fait de l'explosion d'une grenade des FDO ».

Le parquet de Rennes est également saisi d'une procédure relative à Mikhaïl, le deuxième manifestant dans le coma, « à la suite de ce dessaisissement, les investigations ont été confiées à l'Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale (IGGN) sous les qualifications de violences par personne dépositaire de l'autorité publique et de non-assistance à personne en péril. Les investigations vont permettre de préciser où se situaient les victimes au moment des affrontements, la cause de leurs blessures et les conditions d'évacuation et de prise en charge médicale ».

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3 avril 2023 1 03 /04 /avril /2023 17:13

 

 

https://www.haaretz.com/opinion/2023-03-23/ty-article-opinion/.highlight/israelis-know-that-true-democracy-will-spell-the-end-of-zionism/00000187-0b26-d1cf-a7af-fffe6f6a0000

https://archive.ph/HhMcB

https://arretsurinfo.ch/les-israeliens-savent-quune-vraie-democratie-sonnerait-le-glas-du-sionisme/

 

Les israéliens savent qu’une vraie démocratie sonnerait le glas du sionisme

Par Gideon Levy

La plus grande menace qui pèse contre Israël est la menace démocratique. Il n’y a pas de plus grand danger pour le régime israélien que sa transformation en démocratie. Aucune société ne s’oppose à la démocratie comme la société israélienne. Il existe de nombreux régimes opposés à la démocratie, mais il n’y a pas de société libre contre la démocratie. En Israël, le peuple souverain s’oppose à la démocratie. C’est pourquoi la lutte actuelle, qui prétend être une lutte pour la démocratie, est une mascarade. Elle est destinée à maintenir un simulacre de démocratie.

Pour la majorité des israéliens, la véritable démocratie, c’est la destruction d’Israël. Ils ont raison. La véritable démocratie mettra fin au suprémacisme juif qu’ils appellent sionisme et à l’état qu’ils appellent juif et démocratique. Par conséquent, la menace de la démocratie est la menace existentielle contre laquelle tous les israéliens juifs s’unissent. Si la démocratie est instaurée pour tous les résidents de l’état, cela mettra fin à la prétendue démocratie.

C’est pourquoi les leaders de la protestation veillent à éviter tout contact véritable avec la démocratie, sous peine de voir l’ensemble s’effondrer comme un château de cartes. Ce n’est pas par racisme ou par haine des arabes qu’ils ne veulent pas de drapeaux ou de manifestants palestiniens, ce sont de bonnes personnes, après tout, mais seulement parce qu’ils ont compris que soulever la question de l’apartheid rendrait leur combat ridicule.

La simple évocation de l’idée d’un seul état démocratique, dans lequel une personne équivaut à une voix et où tous les résidents sont égaux, suscite une réaction instantanée et hostile chez les israéliens libéraux et conservateurs, « qu’est-ce que cela a à voir avec quoi que ce soit » et « cela n’a jamais fonctionné nulle part », pour finir par la destruction d’Israël, rien de moins. Il n’existe aucun autre pays dont les citoyens considèrent que devenir une démocratie équivaut à la destruction de l’état. Il n’y a pas de combat pour la démocratie qui ignore totalement la tyrannie de l’état dans son propre jardin.

Alors que j’écris ces mots, Mercredi 22 Mars 2023, les cris des manifestants devant le musée d’Eretz Israel résonnent en arrière-plan, ils manifestent pour la démocratie. Comme l’a écrit un jour le légendaire leader de gauche Moshe Sneh, dans ses notes pour son propre discours, « élevez la voix, car l’argument est faible ». Élevez la voix, camarades. Même si toutes vos demandes, aussi justifiées soient-elles, sont pleinement satisfaites, Israël ne deviendra pas une démocratie.

Quand la démocratie est criée avec pathos par des gorges enrouées alors que, à trente minutes de route de la manifestation, des soldats arrachent nuit après nuit des civils à leur lit sans mandat judiciaire, qu’une ville est sous couvre-feu parce qu’elle a été victime d’un pogrom, qu’un millier de personnes sont en prison sans jugement et que des adolescents lanceurs de pierres sont systématiquement abattus, l’hypocrisie est impossible à digérer.

Les articles les plus terribles du plan du ministre de la justice Yariv Levin sont de glorieux monuments à la démocratie comparés au régime d’occupation. Même si le comité central du Likoud devait choisir tous les juges de la Cour Suprême, un pour chaque circonscription électorale du Likoud, cette nouvelle Cour Suprême serait un phare de la justice mondiale par rapport aux tribunaux militaires. Comment peut-on ignorer les tribunaux militaires lorsqu’on se bat pour le système judiciaire israélien ? Ne font-ils pas partie du système judiciaire ? S’agit-il d’une externalisation ? S’agit-il d’une légion étrangère ? Ne sont-ils pas le lieu où de nombreux juges israéliens font leurs premiers pas, ou devons-nous répéter les mensonges sur la situation d’urgence et l’état temporaire des choses ?

Continuez à protester vigoureusement, faites tout ce que vous pouvez pour renverser ce mauvais gouvernement, mais ne prononcez pas le nom de la démocratie en vain. Vous ne vous battez pas pour la démocratie. Vous vous battez pour un meilleur gouvernement à vos yeux. C’est important, c’est légitime et c’est impressionnant. Mais si vous aviez été des démocrates, vous vous seriez battus pour un état démocratique, ce qu’Israël n’est pas et ce que vous n’êtes pas.

Vous vous battez contre un gouvernement horrible, qui doit être combattu parce qu’il détruit le tissu social à une vitesse terrifiante. Il démolit nos bonnes vies, notre économie florissante, la science, la culture, le système judiciaire et l’armée la plus sophistiquée du monde. Il faut le combattre et, quand vous aurez le temps, vous vous battrez aussi pour la démocratie.

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3 avril 2023 1 03 /04 /avril /2023 16:56

 

 

https://rsf.org/fr/algérie-ihsane-el-kadi-un-verdict-démesuré-et-choquant

 

Ihsane al Kadi, un verdict démesuré et choquant

L’injustice manifeste qui a marqué le traitement infligé au patron de presse Ihsane al Kadi dès son arrestation nocturne et durant toute la procédure judiciaire vient d’être confirmée, Dimanche 2 Avril 2023, par sa condamnation à cinq ans de prison par le tribunal de Sidi M’Hamed à Alger. Cette peine est d’autant plus démesurée et absurde qu’elle repose sur un dossier vide.

Le tribunal de Sidi M’Hamed a prononcé son verdict, Dimanche 2 Avril 2023. Le directeur de Radio M et de Maghreb Emergent est condamné à cinq ans de prison, dont trois ans de prison ferme, et à une amende de sept cent mille dinars algériens, soit environ quatre mille huit cent euros. Le tribunal a également prononcé la dissolution de la société Interface Médias, qui regroupe les deux médias dirigés par Ihsane al Kadi, la confiscation de tous ses biens saisis et une amende de dix millions de dinars algériens, plus de soixante-huit mille euros, contre son entreprise. Interface a aussi été condamnée à verser un million de dinars algériens, soit six mille huit cent euros, de dommages et intérêts à l'Autorité de Régulation de l’Audio-Visuel (ARAV).

​​Le parquet avait requis le 26 mars 2023 cinq ans de prison ferme contre Ihsane al Kadi au titre de l'article quatre-vingt-quinze bis du code pénal algérien. Ce texte prévoit une peine de prison de cinq à sept ans pour quiconque reçoit des fonds, un don ou un avantage, pour accomplir ou inciter à accomplir des actes susceptibles de porter atteinte à la sécurité de l’état, à la stabilité et au fonctionnement normal de ses institutions, à l'unité nationale et à l'intégrité territoriale.

« Ce verdict totalement démesuré est la suite logique du déni de justice dont est victime, depuis son arrestation, Ihsane al Kadi. Cette décision prise contre un courageux journaliste et patron de presse qui a continué, contre vents et marées, à exercer son métier librement, choque à juste titre une grande partie de la profession des journalistes. Ce verdict est d’autant plus inacceptable que le dossier de l’accusation s’est avéré vide et sans preuves. Notre solidarité avec Ihsane al Kadi est totale et nous espérons que la procédure en appel donne à la justice algérienne l’occasion de se ressaisir et de rétablir le respect des libertés fondamentales, dont celui du droit à un procès juste et équitable », a écrit Khlaed Drareni, représentant de Reporters Sans Frontières (RSF) en Afrique du Nord

Les charges officiellement retenues contre Ihsane al Kadi ont été battues en brèche par le collectif de défense, qui a souligné que le dossier de l’accusation était vide et que le seul tort du journaliste était d’exercer sa profession librement, un vide que RSF n’avait pas manqué de relever, en demandant l’abandon des charges fallacieuses retenues contre le journaliste et sa libération immédiate. « Il n’y a aucun document dans le dossier judiciaire selon lequel Ihsane El Kadi ou Interface Médias auraient reçu des fonds d’organismes étrangers ou d’une personne étrangère », a dit Zoubida Assoul à RSF. Selon elle, l’accusation ne s’appuie que sur une somme de vingt-cinq mille livres sterling, soit vingt-huit mille euros, envoyée à Ihsane al Kadi par sa fille, actionnaire du groupe Interface Médias, depuis la Grande-Bretagne, où elle réside. Cette somme était destinée au paiement des salaires des journalistes et des employés du groupe, qui se trouvait alors en difficulté financière.

Face à une procédure jugée illégale, dont celle d’une réunion de la chambre d’accusation en l’absence des avocats, et dans un contexte de pression politique dénoncé par ses avocats, Ihsane al Kadi a décidé d’observer le silence en l’absence, selon lui, des garanties nécessaires à un procès équitable. 

Le directeur de Radio M et du site Maghreb Émergent avait été arrêté le 26 décembre 2022 à son domicile et il avait été placé en détention préventive après quatre jours de garde à vue. 

RSF a mené une campagne internationale active pour la libération d’Ihsane al Kadi. RSF a saisi en urgence la rapporteuse spéciale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression. RSF a saisi le Groupe de Travail contre la Détention Arbitraire (GTDA) de l’ONU. RSF a réuni seize patrons de rédactions dont le prix Nobel de la paix Dmitri Mouratov pour demander la libération d’Ihsane al Kadi et la fin des persécutions contre les médias qu’il dirige. Samedi Premier Avril 2023, les équipes de RSF sont également allés déposer treize milles enveloppes devant l’ambassade d’Algérie à Paris pour symboliser les treize mille signataires de la pétition pour la libération d’Ihsane al Kadi.

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2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 16:14

 

 

https://www.revolutionpermanente.fr/Malgre-les-interdictions-rassemblements-et-manifs-spontanees-contre-la-repression-partout-en-France

 

Malgré les interdictions, rassemblements et manifestations spontanées contre la répression partout en France

A Paris, à Marseille, à Toulouse, à Montpellier et dans de nombreuses autres villes, des rassemblements significatifs contre la répression et les violences policières se sont tenus malgré la tentative de Gérald Darmanin et du gouvernement de les empêcher.

Jeudi 30 Mars 2023, des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes de France en solidarité avec les victimes de la répression policière de Sainte-Soline et du mouvement des retraites. Ces rassemblements devant les préfectures de plus de cent cinquante villes du pays, comme à Paris, Marseille, Toulouse Montpellier, Bordeaux, Rennes, Metz ou encore Rouen, avaient été appelé par l’organisation écologiste des Soulèvements de la Terre, menacée de dissolution par Gérald Darmanin à la suite de la mobilisation de Sainte-Soline. L’appel à manifester avait été signé et rejoint par de nombreuses organisations syndicales locales, écologistes et du mouvement social.

Malgré la tentative de Gérald Darmanin et du gouvernement d’empêcher ces mobilisations en interdisant les manifestations dans de larges périmètres de nombreuses villes, les rassemblements ont réunis plusieurs milliers de personnes dans certaines grosses agglomérations et plusieurs centaines de personnes dans des villes plus petites. Selon Benoît Feuillu, porte-parole des Soulèvements de la Terre présent au rassemblement parisien, cent soixante-sept rassemblements se sont tenus partout en France, Jeudi 30 Mars 2023. Dans certaines villes comme à Paris, à Marseille, à Bordeaux, à Montpellier ou encore à Rouen, d’importants cortèges de manifestants sont ensuite partis en manifestation spontanée.

À Paris, Place de l’Hôtel de Ville, plusieurs milliers de jeunes et de travailleurs se sont rassemblées contre la répression et pour exprimer leur solidarité aux victimes des violences policières. Plusieurs militants de différentes organisations écologistes, syndicales et antiracistes, ont pris la parole lors du rassemblement pour dénoncer la répression policière contre la mobilisation écologiste de Sainte-Soline contre les méga-bassines, pour dénoncer la répression policière contre les manifestations contre la réforme des retraites et pour dénoncer la répression policière contre les piquets de grève.

Suite au rassemblement et aux prises de paroles, la mobilisation s’est poursuivie par une importante manifestation spontanée dans les rues de la capitale près de l’Hôtel de Ville, malgré l’interdiction de manifester de Gérald Darmanin, les manifestants criant « Darmanin assassin » et « Sainte-Soline, on n’oublie pas, on ne pardonne pas ».

À Marseille, de nombreux manifestants se sont rassemblés devant la préfecture où un hommage a été rendu à Zineb Redouane, tuée par la police lors du mouvement des Gilets Jaunes, devenue un symbole de la lutte contre les violences policières et la répression. Comme à Paris, de nombreux manifestants sont ensuite partis en manifestation spontanée dans les rues de Marseille.

A Montpellier également, le rassemblement a été particulièrement important et les manifestants ont été nombreux à dénoncer les violences policières et l’autoritarisme du gouvernement. Là encore, le rassemblement s’est vite transformé en manifestation dans les rues de Montpellier.

À Toulouse, le rassemblement a également été significatif devant la préfecture. Juste avant le rassemblement, un autre rassemblement contre le jumelage entre la ville de Toulouse et la ville de Tel Aviv en Israël avait lieu. Alberta Nur, étudiante et militante au Poing Levé de Toulouse est intervenue pour faire le lien entre la menace de dissolution des Soulèvements de la Terre et la tentative de dissolution du Collectif Palestine Vaincra (CPV).

Dans de nombreuses villes de France, de Marseille à Paris, la répression et la figure de Gérald Darmanin, premier flic de France qui réprime violemment les manifestations et les mobilisations en cours ont cristallisé les colères. Jeunes, travailleurs, syndicalistes, militants écologistes et militants antiracistes, ont ainsi été nombreux à dénoncer le même gouvernement et la même police qui réprime avec violence les manifestations contre la réforme des retraites, qui réprime les piquets de grève des éboueurs et des raffineurs, qui réprime les mobilisations écologistes et qui réprime les jeunes des quartiers populaires.

Ces rassemblements constituent donc une réponse importante à la répression policière et la seule réponse possible contre la politique du gouvernement, ne pas se laisser intimider, faire front et poursuivre la mobilisation.

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2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 15:53

 

 

https://www.communisteslibertairescgt.org/Echos-de-la-seance-du-vendredi-31-mars-2023.html

 

Echos de la séance du Vendredi 31 Mars 2023 du cinquante-troisième congrès confédéral de la Confédération Générale du Travail (CGT)

C’est donc Vendredi 31 Mars 2023 vers 9 heures du matin que la Commission Exécutive Confédérale (CEC) et le Comité Confédéral National (CCN) accouchent d’un bureau et des deux premiers responsables, après une nuit blanche d’une rare violence, allant jusqu’à un coup de tête sanctionné par l’exclusion immédiate de la CEC.

Pour faire patienter les délégués et pour permettre à la nouvelle secrétaire générale d’écrire rapidement les mots de conclusion de ce congrès totalement inédit depuis la scission de 1947, il est projeté un excellent petit film de l’Institut d’Histoire Sociale (IHS) revenant sur l’histoire des luttes sur le temps de travail, à diffuser sans modération dans les formations syndicales et dans les soirées d’éducation populaire.

Pour n’avoir pas voulu se démarquer du bilan de Philippe Martinez et de son ultime erreur autour de la médiation voulue par Laurent Berger, Marie Buisson coule donc avec lui. Elle est la plus mal élue à la CEC avec cinquante-sept pour cent des voix. C’est certainement injuste et peut-être n’avait-elle pas les dents assez longues pour se battre dans le marigot des ambitions, ce qui restera à son honneur. Par ailleurs tirer un bilan équilibré des deux mandatures de Philippe Martinez, qui releva la CGT dans des conditions pour le moins compliquées, demandera du temps.

Derrière elle les plus mal élus tournent entre soixante-dix-sept pour cent et soixante-dix-neuf pour cent des voix. Baptiste Talbot étant l’autre grand perdant avec seulement soixante-seize pour cent des voix. Il paye certainement son soutien aux agresseurs sexuels alors que beaucoup de camarades sont élus avec plus de quatre-vingt-dix pour cent des voix. Les congressistes ont ainsi finalement donné par leurs votes une légitimité solide et inattendue à la CEC.

La trentaine de candidats rajoutés à la liste par les congressistes récoltent des scores insignifiants. Benjamin Amar par exemple récolte deux pour cent des voix. Aucun ne passe la barre des cinquante pour cent des voix. Seuls les trois candidats portés en drapeau par une partie des congressistes sortent du lot. Stéphane Debon, du comité des privés d’emploi, obtient trente-deux pour cent des voix. Emmanuel Lépine, de la Fédération Nationale des Industries Chimiques (FNIC), obtient trente-six pour cent des voix. Olivier Mateu, de l’Union Départementale des Bouches du Rhône, obtient aussi trente-six pour cent des voix, soit huit pour cent de voix de plus que le pourcentage de voix des défenseurs de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) dans le congrès.

Dans le bureau, il y a Sophie Binet, de l’Union Générale des Ingénieurs, des Cadres et des Techniciens (UGICT), il y a Céline Verzeletti, de l’Union Fédérale des Syndicats de l’Etat (USFE), il y a Catherine Giraud, de l’Union Départementale de la Vienne, il y a Nathalie Bazire, de l’Union Départementale de la Manche, il y a Mireille Stivala, de la Fédération de la Santé, il y a Laurent Brun, de la Fédération des Cheminots, il y a Sébastien Menesplier, de la Fédération Nationale des Mines et de l’Energie (FNME), il y a Boris Plazzi, de la Fédération de la Métallurgie, il y a Thomas Vacheron, de la Fédération du Textile, et il y a Gérard Rey, de l’Union Départementale des Alpes Maritimes. Celles et ceux qui ont des responsabilités comme dirigeants de leur Union Départementale ou de leur Fédération ont annoncé leur départ rapide pour être à temps plein à la confédération. Seul Sébastien Menesplier ne l’a pas annoncé.

Le tandem de Marie Buisson et d’Angeline Barth, de la Fédération du Spectacle, comme administratrice, est sèchement battu. La candidature de Céline Verzeletti est elle aussi rapidement écartée, réputée trop proche d’Olivier Mateu. C’est ainsi que Sophie Binet, n’étant identifiée à aucun des camps qui s’affrontent, mais présentant des garanties sur le féminisme et l’écologie, est élue secrétaire générale en tandem avec Laurent Brun comme administrateur. Il faudra vérifier cet équilibre dans la durée.

Nous pourrions ajouter que Sophie Binet a l’avantage de s’exprimer clairement devant les militants comme dans les médias, qu’elle a la réputation de travailler ses dossiers, elle était en charge de la commission des femmes et de la mixité dans la CEC sortante, et qu’il était difficile, politiquement, de reconduire encore un homme à la tête de la CGT après le vote de la CEC sortante pour Marie Buisson.

Concluant le congrès d’un court discours, Sophie Binet, sans langue de bois, revient sur les enjeux du moment, sans masquer la violence du congrès qu’elle souhaite voire s’apaiser, reconnaissant des plaies importantes qui ne cicatriseront pas par magie. Elle adresse ainsi ses remerciements à Philippe Martinez qui a oeuvré pour qu’une femme se retrouve à la tête de la CGT, un salut un peu froid à Marie Buisson pour la violence qu’elle a subie et un signe fort à Olivier Mateu, pilier déterminant des luttes de la CGT.

Elle reprend ensuite les éléments de la motion d’actualité, refusant toute trêve ou médiation, déterminée à imposer le retrait, ce que toute l’intersyndicale ira dire à Elisabeth Borne, Mercredi 5 Avril 2023, soulignant la priorité des salaires, le rapport du Groupe Intergouvernemental des Experts pour le Climat (GIEC), la répression et la réquisition des grévistes.

Elle précise que les orientations votées par soixante-douze pour cent des délégués seront sa feuille de route, insistant sur la lutte nécessairement complémentaire entre fin du mois et fin du monde, relocalisation industrielle et écologie, et insistant également sur la mission contre les violences sexistes et sexuelles au travail comme en interne de la CGT qui se doit d’être exemplaire. Sur le plan international, elle indique que la CGT va continuer à renforcer une vision de lutte des classes dans la Confédération Européenne des Syndicats (CES) et dans la Confédération Syndicale Internationale (CSI).

Quelques minutes plus tard, lors d’une courte conférence de presse en présence du nouveau bureau, Sophie Binet précise que dès Lundi 3 Avril 2023 les tâches seront réparties entre les membres du bureau et qu’un élargissement du bureau pour une meilleure représentation des territoires sera discuté avant la première réunion du nouveau CCN. Il faut dire qu’il y a là un travail important à mener tant les petites unions départementales des zones rurales se sont senties malmenées par les fédérations qui ont imposé le vote par mandat. Ce sont ces petites unions départementales, avec des moyens très limités, qui portent tout l’effort des mobilisations actuelles dans la France des préfectures.

Interpellée sur l’avenir du collectif Plus jamais Cela, elle répond qu’elle ne peut pas répondre immédiatement, tout en rappelant la nécessité de mener avec les partenaires associatifs les combats écologiques, et elle assume l’existence de contradictions complexes entre les questions sociales et les questions environnementales dans les luttes quotidiennes. Sur la Fédération Syndicale Unitaire (FSU), elle indique que le travail commun, ancien, va se poursuivre.

Enfin c’est avec beaucoup de finesse qu’elle répond à une ultime question sur le fait qu’elle est une cadre et que c’est aussi une première pour la CGT. Elle rappelle qu’elle a exercé quelques années comme Conseillère Principale d’Education (CPE) dans un collège de Marseille et dans un collège du département de la Seine Saint Denis, une manière de dire qu’elle n’était pas cadre dans le privé, puis elle dit que le coeur de la CGT, c’est la lutte pour la défense des ouvriers et des employés et qu’il ne s’agit pas de mettre des cadres partout dans les directions syndicales, mais de tisser des liens vers ces catégories professionnelles.

La CGT s’est dotée d’une secrétaire générale habile et parlant clair sans langue de bois. Pourvu que cela dure. L’avenir nous dira très vite si la CGT s’est dotée d’une secrétaire générale rassembleuse et favorisant le travail collectif sur des bases combatives.

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2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 15:02

 

 

https://fr.timesofisrael.com/tel-aviv-manifestation-contre-la-formation-de-la-garde-nationale-de-ben-gvir/

 

Manifestation à Tel Aviv contre la formation de la Garde Nationale d’Itamar Ben Gvir

Ayman Odeh qualifie de milice fasciste la force qui sera dirigée par le ministre d'extrême droite, alors que l'on craint que l'initiative ne politise l'application de la loi

Des centaines de militants de gauche se sont rassemblés Mercredi 29 Mars 2023 à Tel Aviv pour protester contre le projet de création d’une nouvelle Garde Nationale qui serait placée sous l’autorité du ministre de la sécurité nationale d’extrême droite, Itamar Ben Gvir.

Les manifestations ont eu lieu alors qu’Itamar Ben Gvir dévoilait les plans de formation de cette force de deux mille agents et dans le cadre des protestations actuelles contre la refonte du système judiciaire par le gouvernement, mise en pause depuis Dimanche 26 Mars 2023.

Un certain nombre de rues de Tel Aviv ont été temporairement fermées en raison de la manifestation contre la Garde Nationale d’Itamar Ben Gvir.

Le groupe de justice sociale Standing Together, qui a organisé la manifestation avec d’autres organisations, a déclaré que des rassemblements similaires avaient également eu lieu à Jérusalem, Haïfa, Beer Sheba, Rehovot et Holon.

Les images de la manifestation de Tel Aviv montrent de nombreux drapeaux palestiniens parmi les drapeaux israéliens qui dominaient l’événement. Les manifestants portaient également des pancartes avec des slogans comme « pas de démocratie sous occupation » et des affiches contre Itamar Ben Gvir.

S’adressant aux manifestants, Ayman Odeh, leader de la faction politique Hadash-Taal, majoritairement arabe, a comparé la Garde Nationale aux chemises brunes de l’armée paramilitaire nazie ou aux chemises jaunes, en référence à la couleur du logo de plusieurs groupes nationalistes israéliens, dont le mouvement suprématiste juif Kach, dans lequel Itamar Ben Gvir était actif lorsqu’il était adolescent.

Kach a été fondé par feu le rabbin extrémiste Meir Kahane, dont Itamar Ben Gvir et d’autres membres de son parti Otzma Yehudit se considèrent comme les héritiers. Itamar Ben Gvir a récemment cherché à se distancer de certaines des positions les plus extrêmes de Meir Kahane, mais il a pris la parole lors d’un événement commémoratif organisé en son honneur au mois de novembre 2022.

« Nous ne vous permettrons pas de former des milices fascistes au service du kahanisme », a déclaré Ayman Odeh pendant la manifestation.

Itamar Ben Gvir a révélé Mercredi 29 Mars 2023 les détails de sa proposition pour la Garde Nationale, qui sera soumise à l’approbation du gouvernement lors de la réunion hebdomadaire du cabinet, Dimanche 2 Avril 2023.

Selon le texte d’une résolution qui sera examinée par le cabinet, la Garde Nationale sera chargée de lutter contre la criminalité nationaliste et contre le terrorisme et de rétablir la gouvernance en cas de nécessité.

Les groupes de défense des droits civiques ainsi que les politiciens de l’opposition ont exprimé leur extrême inquiétude quant à la proposition de placer une telle force sous le contrôle direct d’un ministre du gouvernement, arguant qu’elle pourrait politiser le maintien de l’ordre et saper le principe d’égalité dans l’application de la loi.

Si la résolution est approuvée, Itamar Ben Gvir créera une commission composée de représentants du bureau du premier ministre, du ministère de la défense, du ministère de la justice, du ministère des finances, de la police israélienne et de l’armée israélienne, pour mettre en œuvre la création de la force.

Le premier ministre Benjamin Netanyahu a donné son feu vert à la proposition d’Itamar Ben Gvir pour la création de la Garde Nationale, Lundi 27 Mars 2023. Cette décision a été largement considérée comme l’acceptation d’une proposition d’Itamar Ben Gvir en échange de sa renonciation à sa menace de quitter la coalition après que Benjamin Netanyahu ait annoncé une pause de la législation controversée sur la réforme du système judiciaire.

La pression législative a déclenché des manifestations nationales massives qui se sont intensifiées pendant plus de deux mois jusqu’à ce que Benjamin Netanyahu décide de retarder la réforme en vue de négociations, bien que les leaders des manifestations pensent que le gouvernement a toujours l’intention de mettre en œuvre son plan législatif complet visant à affaiblir le système judiciaire.

Itamar Ben Gvir a vivement critiqué la manière dont la police a géré les manifestations et il a appelé les officiers à utiliser des mesures plus sévères contre les manifestants. Il a également cherché à obtenir un contrôle direct plus important des forces de l’ordre depuis qu’il est devenu ministre de la sécurité nationale.

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2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 14:35

 

 

https://www.algerie360.com/verdict-affaire-ihsane-el-kadi-condamnation-a-3-ans-de-prison-ferme/

 

Ihsane al Kadi condamné à trois ans de prison ferme

Ihsane El Kadi, journaliste et directeur des deux médias Radio M et Maghreb Emergent, poursuivi pour financement étranger de son entreprise, a été condamné Dimanche 2 Avril 2023 à cinq ans de prison, dont trois ans de prison ferme, et à une amende de sept cent mille dinars, a annoncé le tribunal de Sidi M’Hamed, à Alger, qui a rendu son verdict en présence de l’accusé.

Le parquet avait requis cinq ans de prison ferme, assortis d’une interdiction d’exercer pour la même durée contre le dirigeant d’un des derniers groupes de la presse indépendante d’Algérie, qui comprend Radio M et le site d’information Maghreb Emergent.

De plus, concernant la société Interface Médias, éditrice des deux médias, Radio M et Maghreb Emergent, le même tribunal a prononcé la dissolution de l’entreprise, la confiscation des biens saisie et une amende de dix millions de dinars.

Pour la partie civile, le tribunal a réclamé un million de dinars de dédommagement à l’Autorité de Régulation de l’Audio-Visuel (ARAV).

Par ailleurs, le tribunal de Sidi M’Hamed a condamné le journaliste Ihsane al Kadi à l’interdiction de toute fonction publique en relation avec les motifs de la poursuite judiciaire, à la confiscation de ses biens et à la fermeture des comptes bancaires dans lesquels les fonds ont été perçus.

Ihsane El Kadi avait été arrêté et placé sous mandat de dépôt, Jeudi 29 Décembre 2022, les deux médias électroniques Radio M et Maghreb Emergent avaient été mis sous scellés et Ihsane al Kadi avait été présenté au procureur de la république sans la présence de son avocat, qui n’avait pas été informé de la date de sa présentation à la justice. Le journaliste Ihsane al Kadi avait donc refusé de comparaître sans avocat.

Après cinq jours de garde à vue, le directeur de Radio M et Maghreb Emergent avait été placé en détention provisoire, faisant face à quatre chefs d’accusation liés à la loi sur la collecte de fonds, pour avoir reçu de l’argent de l’étranger sans licence.

Le journaliste avait été interpellé dans la nuit du Vendredi 23 Décembre au Samedi 24 Décembre 2022 dans sa résidence secondaire à Zemmouri dans la wilaya de Boumerdès par six agents de police en civil.

Un peu avant cette arrestation, ce dernier avait été invité par téléphone Vendredi 23 Décembre 2022 vers 22 heures à se rendre à la caserne Antar de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI). Le journaliste avait répondu qu’il ne pouvait pas se déplacer, car il se trouvait loin de la wilaya d’Alger. Deux heures plus tard, six policiers à bord de deux véhicules s’étaient présentés chez lui et ils lui avaient demandé de les suivre.

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